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[RP] Maison close de la rose noire

--Tadzio
[Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?]

La soeurette, il ne l'avait pas entendue venir. Elle s'était adaptée remarquablement vite aux règles de discrétion de la maison... une qualité précieuse. Il la salua d'un petit hochement de tête.

Tadzio, bienvenue. Je vois que tu te retrouves au bar... si tu veux, quand nous aurons le temps, je t'entraînerai à reconnaître les liqueurs.

Il était de loin le pensionnaire au palais le plus délicat, la Dame Rouge exceptée, bien sûr. S'il pouvait joindre l'utile à l'agréable en aidant la nouvelle... elle avait en outre quelque chose d'innocent qui donnait envie de se pencher sur elle, comme les poulains tout juste nés qui faisaient mine de marcher avec assurance sur leurs petites jambes frêles. Décidément, ce n'était pas le jour de Marie, car il y avait là une concurrente sérieuse au titre de jeune favorite du bordel !

Retour à la grande soeur, mois innocente a priori.


Laisse le temps au portier de les faire entrer. Pour l'instant, il n'y a que cette dame, et ce borgne qui semble attendre quelque chose... tu verras, quand les jeunes nobliaux lassés de culbuter des cuisinières montreront le bout de leur... nez, tu seras à l'étage avant d'avoir compris ce qui se passait.

Il ravala un petit ricanement, et glissa à voix très basse :

Et probablement revenue aussi vite... mais je ne t'apprends rien. Quant à l'intimité...

Demandait-elle cela par intérêt professionnel, ou parce qu'il avait vu juste ? Il l'ignorait... et Tadzio adorait l'indécision. Trop souvent dans ce métier, les certitudes bien fondées régnaient, et cela l'ennuyait terriblement.

Tu auras compris que nous sommes dans un établissement... particulier. Les bouts de viande qui attendent comme sur un étal, ce n'est pas le genre de la maison. Les clients qui viennent ici aiment la conversation, il n'est donc pas forcément mal vu de deviser en attendant d'être choisi. L'important, c'est de garder le corps et le visage tournés vers l'extérieur.

Vautré dans les coussins comme il l'était, il faisait face à l'entrée, les jambes assez écartées pour que son outil de travail se devine clairement sous les braies moulantes. Et s'il avait la tête penchée vers Rouquine, son regard ne quittait effectivement pas la porte du sas. Sauf quand il s'égarait sur elle, de temps à autres, brièvement.

Ensuite, du départ des clients jusqu'au milieu de l'après-midi où nous sommes censés commencer à nous préparer...

Censés. Ou plutôt, censées, car si ses collègues féminins prenaient en général un temps conséquent à se laver, se parfumer, se pomponner et s'habiller, lui était plutôt coutumier des arrivées sur le tard. Son côté faussement débraillé et un peu nonchalant faisait justement partie de ce que certains clients venaient chercher.

Nous faisons notre vie. L'important est d'être prêt pour l'arrivée des clients, et si possible...

Nouveau sourire, car ce qu'il allait dire pouvait s'appliquer aux disputes féminines que Rouquine craignait peut-être sans savoir qu'elles n'avaient guère cours ici, mais également à des activités plus amusantes. Pour leurs participants, du moins.

Pas de marques.
_________________

Homme de plaisirs à la Rose Noire
--Esteline_de_montmorency


[ C'est la danse, la danse des maux... un pas en avant, deux en arrière ]

Ses yeux commencèrent à dériver sur le Salon, couvrant d'un regard les éléments décoratifs, découvrants quelques gestes suggestifs.
Un peu en retrait sa position lui permettait d'observer les personnes présentes. Une main qui effleure, un regard appuyé.


« - Tu vois bien qu'il faye mieux céder à un ennemi puissant,
que de lui résister avec une hardiesse imprudente. »


L'homme assis venait de murmurer ces mots comme pour lui même, ravivant les images qu'elle s' efforçait de repousser. Il paraissait noble et pourtant il ne l'avait point salué.
Peut-être qu'il est des hommes qui dans un endroit de débauche en oublient leurs bonnes manières. Plaît qu'à la cour jamais elle ne le croise.

Debout près du mur , elle dut s'y adosser, sentant son malaise revenir,se maudissant pour cette faiblesse. Elle se mit à respirer plus vite cherchant désespérément un peu d'air.... " Réagis et vite!"
Faisant demi-tour elle se dirigea vers la sortie sans croiser de portier. La main gantée se posa sur la poignée, la faisant doucement tourner.
Dés que la porte s'entrouvrit, un léger souffle d'air lui parvint.
Fermant les yeux la jeune femme ouvrit la porte complètement, une bouffée d'air salvatrice emplissant ses poumons tandis que doucement elle prenait de petites inspirations.

Lentement elle ouvrit les paupières, sa main posée sur le montant en bois.

" Bon sang.. de bon sang.."
Devant elle trois personnes lui faisaient face. Une dame tout sourire et deux messires. Esteline déglutit, sentant sur son visage une onde de chaleur colorant ses pommettes, contrastant avec la pâleur de son visage.

" Dis quelque chose ! Fais de l'esprit ou rit bêtement mais réagis!"

La duchesse reprit deux petites inspirations .


Excusez moi j'avais besoin de prendre un peu l'air. Je... Elle avala sa salive puis mouilla ses lèvres en essayant de se ressaisir et regarda le ciel recouvert de son sombre manteau.
.... la nuit est magnifique n'est-ce pas ?


" Alors tu fais quoi à présent ? Tu te sauves en courant ou tu te reprends?"

Elle inclina ensuite la tête pour les saluer.


- Bonsoir. Le portier a du s'absenter , je ne l'ai pas croisé. Je....
Elle tourna la tête vers l'entrée puis les regarda à nouveau.... je vais m'enquérir de l'endroit où il se trouve.
Lentement elle les regarda tour à tour. La dame puis le sire qui portait une barbe, s'arrêtant un instant sur le dessin de ses lèvres avant de lever les yeux , puis coula son regard vers l'autre homme et tenta un léger sourire vers eux avant de reculer puis doucement de refermer la porte.

Il lui fallait se ressaisir. Elle ne se reconnaissait plus dans celle qu'elle était devenu après...
Esteline se hâta vers la jeune fille qu'elle avait aperçu s'occupant des boissons et lui souffla à l'oreille.


Excusez-moi mais trois personnes attendent à la porte et le cerbè... uhm, le portier est absent.
--Marveille
[ Dans la rue ]

Une jolie rousse richement vêtue, c'est se que les gens voient quand ils regardent Marveille. Marie de Montveille pour être précis, comtesse espagnol malgré elle. C'est bien là tout son malheur. Un hymen forcé avec un homme de deux fois son âge qui ne l'aime pas, ne la regarde pas. qui l'emprisonne dans une cage dorée alors qu'elle vaut tellement mieux. Depuis bien des années elle n'est plus que l'ombre d'elle même. D'une jeune fille souriante et appétissante, elle est devenu une jeune femme à la beauté sage et aux gestes économisés. Elle ne s'aime plus, elle est morte de l'intérieur.

Ses pieds la guident malgré elle presque chez la maquerelle. La rue est sombre, longue, étroite. Quelques personnes attendent devant une porte. A une distance respectable les uns des autres. Les regards se font fuyant. Les gens ont honte, il aime l'anonymat dans ce genre de situation. La rouquine, elle, elle s'en fout. Elle se montre sans crainte et si quelqu'un en informe son époux ça sera tant mieux. Qu'il apprenne donc qu'elle n'est pas heureuse. Au moins l'espace d'une nuit elle se sentira aimée, prise et éprise. Vivante. Elle a prit le temps de s'habiller, de manière compliquée, pour que l'amant qu'elle aura ne lui saute pas dessus directement. La flamboyante est joueuse en matière de bagatelle.

Alors qu'elle hésite encore a rentrer chez elle, la porte du bordel semble s'ouvrir. Marveille ne bouge pas.
La femme bafouille quelques mots à l'attention des clients tout proche sans même l'avoir remarquée et referme la porte.


Rouquine
[Salon : la puce à l'oreille ]

Tadzio propose son aide à Emilla, et la rouquine, toujours dans son idée naïve qu'il joue les hôtes débonnaires, sourit aux deux, ravie. Elle est ribaude, soit. Mais elle n'a, après tout, que dix-sept ans, il lui arrive encore d'être naïve. Il se tourne vers elle à nouveau, la rassure quant à l'arrivée imminente de la compagnie. Elle sourit, complice et amusée, à son allusion sur la "vitesse" des jeunes nobliaux à l'oeuvre.

Tu auras compris que nous sommes dans un établissement... particulier. Les bouts de viande qui attendent comme sur un étal, ce n'est pas le genre de la maison. Les clients qui viennent ici aiment la conversation, il n'est donc pas forcément mal vu de deviser en attendant d'être choisi. L'important, c'est de garder le corps et le visage tournés vers l'extérieur.

Le sourire de la jeune fille s'élargit, pour partie parce qu'elle est rassurée sur son comportement, yeux fréquement sur la porte, poitrine à l'avenant. Elle jette un regard analytique sur la position de Tadzio, puis réajuste à peine la sienne pour faire encore mieux face à la porte. Elle sourit aussi parce qu'elle est soulagée d'apprendre qu'elle ne s'ennuira pas dans un silence de mort en attendant le client, ici.

Ensuite, du départ des clients jusqu'au milieu de l'après-midi où nous sommes censés commencer à nous préparer...Nous faisons notre vie. L'important est d'être prêt pour l'arrivée des clients, et si possible...Pas de marques.

Pas de... marques....? Ah... oh ! Pas une seconde la jeune fille ne pense à des marques de coups. Les coups bas en bordel elle s'y attend, mais plus sous la forme de manigances et de méchancetés sifflées en douce derrière des sourires faux....Elle prend donc ce mot dans le sens le plus sensuel qui soit. Le regard bleu roy s'élargit ; déjà qu'il est grand, il lui mange littéralement le visage à présent. Un bordel ou l'on est libre de... Mortecouille, elle a décidément passé trop longtemps sur les routes, ou celui-ci est une exception. Bien sûr en tant que simple loueuse elle se savait libre de ses mouvements et de ses actes, mais ça....L'instant de suprise passée, la professionnelle reprend enfin le dessus. Analyse de la situation. Le sourire amusé de Tadzio prend d'un coup une autre signification. Lui fait il des avances...? Cette position qu'il adopte n'est elle pas que pour le bénéfice des clients ? Et la sienne, les seins à l'avenant et la cheville exposée... l'aurait-il interpretée....? Ah mais non, c'est vraiment dangereux, ça... ah non, alors, faut pas faut pas ! Mais déjà sa décision est prise. Que cela soit ou non le cas, il ne faut jamais, jamais, repousser trop ouvertement un homme. Surtout quand cet homme est habitué à séduire. Alors elle lui offre un sourire entendu, mystérieux. Un sourire qui joue sur une complicité toute professionnelle, sans pour autant infliger une douche froide à son ego. Les hommes. Leur égo est si délicat... aussi délicat que leur carrure est massive. Il sera un bien meilleur allié si elle ne le vexe pas, et elle ne le connait certainement pas assez pour se lancer dans l'explication alambiquée de sa philosophie sur l'amour et les collègues ! .

Je prend bonne note, souffle-t-elle avec un sourire calqué sur celui de son interlocuteur, alors que ses yeux se reportent sur la porte d'entrée. Puis elle ajoute d'une voix plus claire et d'un ton moins intime... Merci de tous tes conseills, Tadzio, tu es fort aimable.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--La_dame_rouge


[Bureau, tête à tête ]

Les prunelles de la dame tournèrent au gris d'orage. La porte se referma derrière Marie et la fébrilité quitta presque instantanément la Rouge. Maintenant, Baudouin avait des comptes à lui rendre, après tout elle était sa patronne, sa..Maitresse. Femme blessée ne s'en laisse pas conter.

Je veux une explication. Tu me dois une explication.

Sait-il seulement combien il va manquer aux filles... Car oui, il est venu lui dire qu'il s'en est allé. La Maquerelle en est soudain intimement persuadée. Haussant un sourcil inquisiteur elle ajouta:

Et ne t'assied pas, j'ai des affaires qui attendent.


Là bas, les fesses posées dans le soyeux des coussins. De l'argent qui dort. Du rêve à vendre. Quitte-moi. Mais quitte moi vite. Que ne saigne pas la blessure.


Baudouin
[Le Bureau de la Rouge, en rouge...]

Rouge... Rouge sang, la couleur de la douleur, de la tristesse. Il est là, droit comme un I, face à elle. Elle lui coûte cher l'ancienne amante pour qui il a failli, par deux fois. L'une auprès de sa fiancée et l'autre auprès de Sa Rouge... Amertume.

Il voudrait s'avancer, la prendre dans ses bras et lui murmurer qu'il sera toujours là pour Elle, qu'elle a une place qu'aucune autre n'a parce qu'elle est sa patronne, parce qu'elle le sera toujours et parce qu'il lui sera toujours dévoué. Mais pas de ça entre eux, pas d'épanchements, la vérité, pure, dure.

Il la regarde et incline la tête.


Je suis fautif, je vous en demande pardon. J'ai manqué à mon devoir... Cerdanne... J'ai un peu trop passé de temps avec elle, j'ai... oublié l'heure.

Il baisse la tête, comme un gosse pris en faute. Il s'en veut et il ne peut rester.

Ma Rouge, je dois rentrer en Bretagne, auprès d'Amy... pour un temps, indéterminé. Mais je reviendrai.

Je te le promets.

Les derniers mots se sont faits doux, tendres, et en s'approchant d'elle, il lui a posé la main sur le bras. Rien de plus n'est nécessaire, elle comprendra, elle sentira. La tendresse qu'il a pour elle, son regret de partir, son devoir d'éclaircir certaines choses... Il reviendra, il le sait, il le veut. Il ne pourrait plus s'en passer de sa Rose et de ses Roses, douces, belles, splendides au mépris de la morale. De tristesse, il lâche un soupire. Parfois on fait les choses, à contre-coeur.

--La_dame_rouge


[Bureau, au revoir mon amour...]

Cerdanne... Amy. Des femmes, toujours des femmes. Qui mieux qu'elle connait le pouvoir féminin sur un homme. Et la Bretagne... Ha quitter une terre d'exil pour une terre d'asile, l'excuse est piètre mais foutrement plus acceptable que l'idée de son Cerbère épris.

Ce sont ces mots qui scellent l'adieu, qu'il dit revoyure.. La Dame lui laisse malgré tout une infime part de confiance, Baudouin reviendra certainement. Sa dextre fouille son aumonnière et en sort de belles pièces estampillées. L'or brille, elle lui doit bien ça.


Ne pars pas sans ton du. Et maintenant...


D'un mouvement de tête elle lui désigne la porte, et bien que la Rouge ne daignera pas montrer le moindre signe d'affliction, son éternelle paix est en deuil ce soir. Ce qu'elle déteste avoir raison parfois...


Va.
--Emilla_kair_d_ancle



[Salon : le trouble et la raison]

Emilla sourit à la Rouquine, et se dit que bizarrement, ça fait chaud au cœur de s'entendre appeler sœurette et soudain sur son visage nait un sourire rayonnant, que le rose déposé sur les lèvres ourlées fait briller aux lueurs des bougies. Le regard de jade brille d'une bouffée de bonheur inattendu. C'est qu'elle a pas l'habitude la sauvageonne et ça lui en ferait presque venir l'eau dans ses prunelles. Mais déjà le ténébreux lui parle et les barricades se replacent avec soin. Il lui fait peur celui là. Pas effrayant non. Il n'a rien d'une brute au moins en apparence. C'est plutôt cet... aura qu'il dégage : lascif, sensuel et animal. Le petit caméléon frissonne à sa voix, qui tente de s'immiscer entre les défenses et c'est en se mordillant la lèvre qu'elle tente de se concentrer sur le sens de sa phrase. Par tous les enfers, au moins en garçon, elle se sentirait plus à son aise. Là ce regard sombre sur elle lui donne l'impression d'être à nue. Inspirant, elle lui répond avec lenteur pour conserver son calme apparent.

Bonsoir, je suis Emilla et en effet j'ai été engagée pour m'occuper des boissons et du confort des clients avant qu'ils ne .. montent. C'est vraiment gentil de votre part de vouloir m'aider, mais je ne voudrais pas vous faire perdre de votre temps : je vai faire au mieux ce soir et demain je prendrai le temps d'étudier avec soin chaque flacon.

Elle se demandait si l'excuse ne serait pas trop évidente. Elle ne devait pas montrer la moindre trace d'un ascendant sur elle si elle espérait se tirer de cette nuit sans quiproquo et conserver cette place inespérée. Le regard de Tadzio la fit hésiter : comprenait il seulement qu'elle était ici pour servir les boissons et rien d'autre? Entendant ses remarques adressées à la Rouquine, elle ne put empécher ses pommettes de s'enflammer. Mais heureusement, une femme vint l'interrompre et elle écouta sa demande.

Oh, en effet, c'est fort fâcheux, mais je suis sure qu'il va revenir d'un moment à l'autre. Peut être voudriez vous boire quelque chose pour vous détendre. Vous attendez une personne en particulier? Puis je vous aider d'une manière ou d'une autre?

--Geoffroi



[Porte]


La jeune fille dont il ne connaissait pas le prénom était allée prévenir la Rouge de ses deux rendez-vous, et Geoffroi se retrouve seul à nouveau dans son coin, et plongé dans ses pensées. Depuis que sa route a croisé celle du Bordel, un peu plus tôt dans la journée, il a dû réfléchir plus qu'il ne l'a jamais fait jusque là dans sa vie. Que ce soit avec Désirée ou ici, à jouer au portier pour des nobliaux en mal de chair ou des filles qui veulent vendre la leur, il se découvre presque objet du décor et ne sait pas encore si c'est un bien pour un mal.

Tandis que ses doigts caressent machinalement l'épée posée dans le coffret près de lui, il laisse ses pensées aller du côté de celui qu'il remplace temporairement. C'est que c'est une institution dans le quartier, le Baudouin. Enfin, d'après les dires des quelques clients que le jeune a servi, dans la taverne du Bedonnant, et qui, pour certains rapidement saouls, racontaient en riant et rotant leurs aventures à la Rose.

Un bruit sourd à la porte lui fait tendre une oreille, mais pas tourner la tête. Il reste concentré sur l'arme qu'il regarde sans voir vraiment. Ce n'est que lorsqu'une femme, celle-là même qu'il a fait entrer il y a quelques minutes, sort du Bordel sans même le regarder qu'il finit par prêter un peu plus d'attention à ce qui se passe à l'extérieur. Des bruits de voix lui parviennent, et presque aussi rapidement, la femme revient sur ses pas et disparait sans qu'il n'ait pu lui l'arrêter.

Il se relève prestement et se morigène. Si on entrait dans ce Bordel comme dans un moulin, c'est sa réputation qui allait en prendre un coup. Et il ne veut absolument pas de ça! Sans plus attendre, il ouvre la porte et se retrouve devant trois personnes qui attendaient visiblement. Mouarf... Impassible, il les regarde tour à tour.


Bonsoir Messires, Dame.. Voulez-vous entrer à la Rose ou discuter devant la porte?

L'art de retomber, même lourdement, sur ses pattes solides...
--Jules.



[à la porte]

Il avait arqué un sourcil surpris à la tirade de la nobliote. Elle était belle, ça, pas de doute, même si elle ne parraissait pas bien calée dans ses chausses...Et à la façon dont son regard s'était attardé sur ses lèvres, il ne lui déplaisait pas non plus. Jules la gratifia d'un regard calme et appréciateur, mais le temps qu'il cherche ce qu'il pourrait bien répondre, elle avait à nouveau disparu avec un sourire mal assuré. Jules retint un sourire. Folle ou non, si elles étaient toutes aussi appétissantes, ce travail lui plairait.

"Voulez-vous entrer à la Rose ou discuter devant la porte?"

Encore un beau gosse.... même pour ouvrir la porte ? Décidément c'était la mode des ephèbes imberbes, songea-t-il en se grattant la barbe. Et puis l'était pas culotté, l'pucelet, de faire comme si poirauter était leur choix. Le regard de Jules, qui se tenait pile devant la porte et ne discutaillait certes pas, tout concentré qu'il était à maudire le pan de bois, se plissa le temps de réaliser que le jeunot n'avait pas l'air d'en mener large. Devait t'nir à sa place et tenter de s'couvrir... Son poing se désserra dans sa poche, et c'est avec l'ombre d'un sourire amusé qu'il grommela, mais sans méchanceté.

J'ai une gueule à faire salon dans la rue, jeunot ?

Allons, c'tait pas la faute au minot s'il était à cran et s'il avait la gueule de bois. Laissant les deux autres à bonne distance derrière lui pour faire sa requête hors de portée de voix, il s'approcha du garde.

J'voudrais voir la patronne. Parait qu'elle cherche des hommes. Alors me voilà.

Oui bon, il n'était pas doué pour la causette. Son regard en apparence impassible plongea dans celui du gardien. S'il faisait la moindre plaisanterie sur son incapacité totale à s'exprimer comme le beau monde, le beau gosse se prendrait son poing dans la gueule, ça le soulagerait, tiens. Si même le gardien se moquait, l'aurait aucune chance d'être embauché de toutes façons.
--Geoffroi



[Porte]


Non mais pour qui il se prend, l'espèce d'arrogant en face de lui, à lui balancer du "jeunot" à la figure comme s'il était son père? Cet homme lui déplait immédiatement, et la première réaction de Geoffroi est de lui balancer un "va te faire voir chez les Grecs, et tu verras c'est qui l'jeunot" bien senti, mais le visage fermé de la Rouge s'impose à l'instant à son esprit et il refoule sa réplique, se contentant de fulminer allègrement. Il veut sa paie, il faut qu'il passe la nuit.

Il ne décolère pas tandis que l'individu s'avance vers lui et lui formule sa demande d'une voix plus basse. Immédiatement, une grimace de mépris s'affiche sur le visage de Geoffroi et il se plait à l'accentuer exprès.

Je ne sais pas ce que cherche la patronne, et je ne suis pas son secrétaire. Faut demander à l'intérieur. Mais avant..

Il est le portier, il est le gardien du temps, il s'arroge les droit qu'il veut avant de laisser entrer qui que ce soit, et là, il ne va certainement pas épargner au gars une fouille en règle. Ses mains le palpent fermement de haut en bas, ne laissant aucun espace sans qu'il ne le tâte ostensiblement. Tu vois, moi aussi je peux t'humilier si je veux, l'homme.

Satisfait finalement, il se redresse et le toise, avant de s'écarter juste ce qu'il faut pour le laisser passer.


Vous pouvez entrer.

Et si tu me cherches encore, tu finiras par me trouver, que la Rouge te prenne ou pas. Les yeux grognent à la place de la bouche, et au bout de quelques instants, il finit par se désintéresser du potentiel prostitué et se retourne vers les autres.

A qui le tour?
--Enzo


[ La porte, devant le Portier ]

Beaucoup de va et vient incessants. De regards furtifs comme provocateurs. La porte pourtant s'ouvrait et se fermait mais toujours pas l'ombre d'une avancée potentielle. Il se tient bien droit, la tête haute sans pour autant regarder de haut. Il se nourrissait de chaque parcelle de mouvement, de parfum, de ressentis aussi discrets qu'agressifs. Ce que dégageait chaque être homme ou femme de sa senteur corporelle pouvait en apprendre plus en quelques secondes que le babillage entre quatre yeux.
Enzo ne se formula point du tout sur les regards sur sa personne et les commentaires et pensées qui pouvaient en découler. Comme une chanson répétitive qui vous lasse et l'imagination si peu débordante de la nature humaine pouvait par un simple regard savoir les mots utilisés, employés ou prêt à sortir d'une bouche agréable ou aigrie. Il ne ressentait rien de tout ça, il était bien au-dessus.

Pour l'instant, il se devait d'observer ce qui lui permettrait de se présenter et d'entrer. A certaines réactions, remarques, il pu comprendre qui était la Dame en Rouge, apparemment affairée à autre chose que le recrutement, pourtant la file d'attente semblait s'allonger à perte de vue. Puis le portier. Petite joute verbale acérée, petite fouille au cours réglementaire et un tantinet provocante, et enfin, une lueur d'espoir de se voir conduit dans l'Etablissement.
Enzo n'avait pas encore porté le moindre intérêt pour la gente féminine, aprés tout, il n'avait pas encore sa place et ne comptait pas jouer les Don Juan avant. Il sourit et entendit le portier proposé de se présenter à lui. Pourquoi pas...L'invitation est bien formulée et personne ne semblait vouloir s'y atteler.

Il s'approcha du portier, et attendit la suite.
--Jules.


[ Porte puis salon, vers Marigold, Rouquine et Tadzio ]

Le regard du jeune portier était clair comme de l'eau de roche. Il n'avait pas apprécié la réponse ironique, pourtant bien méritée, à sa mauvaise foi. Plus mûr, d'âge déjà, et de vécu sûrement, Jules sut lire que la grimace de dégout était plus la provocation d'un gamin vexé qu'une véritable moquerie. Il n'aurait pas l'excuse de lui balancer son poing expérimenté en travers de la tronche, finalement.

"Je ne sais pas ce que cherche la patronne, et je ne suis pas son secrétaire. Faut demander à l'intérieur. Mais avant.."

Cette fois Jules ne put retenir un rire franc et court. Ce joli minois croyait l'humilier par sa fouille poussée, lui qui en avait vu tant d'autres ! Il écarta franchement les jambes, levant les bras avec ostentation pour la fouille, le corps entièrement docile et immobile mis à part son ventre encore secoué de soubresauts silencieux.

Je te plais tant que ça ? murmura-t-il d'un ton taquin.

Ses yeux riaient encore lorsque le jeune homme le toisa et s'écarta à peine, sûrement pour l'obliger à le frôler en passant. Peut-être croyait-il l'intimider..
.

"Vous pouvez entrer".

Merci, jeune homme, répliqua-t-il alors qu'un sourire amusé éclairait son visage buriné.

Il refusait d'entrer dans le jeu puéril du guardien, dont les yeux brillaient de colère contenue avec peine. Cela faisait longtemps que Jules ne ressentait plus le besoin de se mesurer aux autres mâles, et il eut une pensée nostalgique pour le temps où lui aussi avait tout à prouver. Il passa la porte, trainant légèrement la jambe. "Demander à l'intérieur".. Armé de ces instructions bien floues, il choisit de suivre le bruit des voix, qui le menèrent dans un salon comme il en avait vu peu dans sa vie.

Son sourire amusé le quitta instantanément, et il s'accorda quelques secondes sur le seuil pour s'habituer aux tentures distinguées, au mobilier confortable. Au fond, un éphèbe à la peau hâlée et à la posture provocante, discutait à voix basse avec une belle jeune fille aux cheveux de feu, dont les seins blancs se soulevaient doucement dans son provocant décolleté chaque fois qu'elle respirait. Une très jeune blonde dont l'air innocent contrastait avec sa position lascive était installée près d'eux, tous aussi belle, sinon plus. Employés, à leur mise provocante. Deux hommes discutaient dans un coin, très proches l'un de l'autre... Un borgne à l'allure de noblesse était assis non loin, et au comptoir, une jeune fille au regard étonnant, qui semblait peu à l'aise dans ce décor, conversait avec la noble dame de tout à l'heure, non loin d'une belle plante en bleu, qui sirotait un verre.

A qui s'adresser....? Le ridicule de sa situation le frappa et faillit lui faire tourner les talons ; un soldat tel que lui n'avait rien à faire là, sûrement ? Le verbe rare, les gestes rudes... Il était bien trop différent d'eux tous, si beaux, si, précieux... Mais il n'était plus soldat, se souvint-il, ne le serait plus jamais. Trainant sa jambe raide le plus silencieusement possible, il ignora ceux dont la vêture lui criait "clientèle" et s'avanca dans la salle, vers les allanguis du fond. Les seuls dont le regard était tourné vers l'entrée.


Je viens voir la maîtresse des lieux, lâcha-t-il de sa voix grave et rauque.. On m'a dit de demander à l'intérieur.

Sa main chercha à s'appuyer sur le pommeau de son épée, par habitude. Ne le trouvant pas à sa place ordinaire, elle s'immobilisa sur sa boucle de ceinture. Il avait conscience de ressembler à un bûcheron dans un atelier de broderies, mais il était trop tard reculer.
--Tibere.
[Du salon à la chambre: sur le chemin de la dépravation]

Il était jeune le gamin et on ne peut plus malléable, de ce fait. Le blond vient se frotter contre le jeune homme, appréciant de le sentir excité. En voilà un qui risque de prendre du plaisir facilement, une joie à satisfaire!

Il reste penché vers lui et lui sussure à l'oreille
:

Un homme? Mais j'en suis un! Nous pourrions nous entendre, peut-être... Si vous désirez vous joindre à moi pour nous retirer dans un endroit plus... intime... Je suis Tibère, pour votre bon plaisir.

Il frôle la bourse pleine d'écus avant de caresser l'autre, ostensiblement. Plus de doute à avoir, il est l'heure de varier les plaisirs... et de jouer à cache-cache avec la blonde avant qu'elle ne pointe son nez. Il prend le bras du jeune client tout en laissant son autre main caresser le renflement des braies qui se tendent de plus en plus. Félin, aguicheur, ses lèvres brûlantes se posent sur le cou du jeune homme avant de l'entraîner vers l'étage. La nuit sera longue à priori, et, bien remplie! L'idée qu'Elisabeth le cherche décuplant sa sensation d'interdit et l'envie de s'y adonner


--Geoffroi.



[Porte, emporté par la foule...]

Un jeune homme s'approcha, celui-là ne bénéficierait pas d'une fouille au corps, l'honneur était réservé aux trop gesticulants ou impatients... Il lui manda simplement de déposer toute arme potentielle et lui ouvrit les tentures de l'antre des plaisirs.

Posez vous sur dans un fauteuil avec un verre si c'est pour voir la maquerelle, ce soir il y a foule...

Ne s'attardant pas sur le jouvenceau beaucoup moins rustre que celui qu'il avait fouillé peu avant il jeta néanmoins un regard intrigué à Elisabeth qui s'était immiscée sans gêne aucune dans la maison. Faudrait qu'il en cause deux mots à la Rouge, l'aurait pu le prévenir qu'il y avait des passes droit.. Elle avait du chien la Eli, mais cet aura castrateur lui faisait un peu peur... Pour autant il n'en laissa rien paraitre, épaules remises a niveau en bon mâle qu'il se voulait.

Geoffroi revint à sa file, grandissante, appétissante. Une jolie rousse bien mise, qu'il ne manqua pas de déshabiller du regard. Même traitement qu'aux autres. Les armes, la tenture, et cette soudaine envie qui rétrécissait ses braies. Travailler si près de tant de débauche... Il lui faudrait un temps pour s'y faire, pour se désensibiliser..

Il finit sa besogne en posant les yeux sur un petit bout de femme a l'oreille percée.. Le gardien fronça aussitot des sourcils méfiants et se remit dans l'encadrement de la lourde porte bras croisés sur la poitrine.


Et toi, que veux tu?
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