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[RP] Maison close de la rose noire

--.julien.


[Chambre : glisse, cuisse, orifice ?]

J'exulte. Il est parfait. Outre une beauté effrayante, il a cette assurance qui me manque, ce feu qui me dévore.
Je ne savais que faire, et déjà il délace mes frusques, et tel celui d'un reptile, mon cou se tend. Un instant j'ai froid, mais le frisson est celui que me procurent ses lèvres parcourant ma peau nue.
A peine ai-je savouré l'instant, me suis-je habitué à cette situation qui me glace, que déjà il s'éloigne, m'offrant un verre.
Jamais l'on ne s'est occupé de savoir si j'avais soif, et alors que c'est de son corps que je veux m'abreuver, il me présente un vin dont la robe même est excitante.
Malhabile, j'y trempe mes lèvres, mais bien vite j'abandonne, hypnotisé par l'expertise du mâle, dont la langue aguicheuse, passée sur une bouche pulpeuse, me donne des envies pécheresses.
Mes désirs...Siens ? Quels sont mes désirs ?
Encore timide, je n'ose parler, et alors qu'il s'allonge et m'invite, j'obéis.
La mollesse du lit ne me laisse d'autre choix qu'une chute sur son torse nu, dur et fin, autant que son visage.
A sa main vicieuse je joins la mienne.
En un instant, mon arme que je croyais suffisamment tendue s'éveille, et plus que jamais je sens les faiblesses de braies achetées trop serrées.
Surpris, je bats en retraite et ma main quitte son corps brûlant.
Gêné, je trouve opportun de me justifier.


C'est la première fois.

Ça l'était en effet. Ainsi devait-il comprendre mes désirs : montre-moi, fais de moi un homme - ou une femme à ta convenance.
Je le regarde, me mordant une lèvre, tentant vainement de sourire, et ma main se dépose sur mon ventre noué.
--Emilla_kair_d_ancle



[Salon ou bureau - le corsé des poisons du petit caméléon]


Emilla est encore à jauger le balafré quand une femme s'approche. Altière et sure d'elle, la jouvencelle évite de croiser son regard : cette femme ne la rassure pas un seul instant. Ecoutant sa commande, elle réfléchit un moment entre un Fino, un amontillado ou un cream sherry plus doux. Elle doute que la dame veuille perdre l'intérêt de la soirée à venir avec un vin trop corsé et sert un cream sherry de garde.

Tenez madame, et je m'appelle Emilla, je m'occupe des boissons.

Mais déjà son nom traverse la pièce. La Dame Rouge lui fait mander un verre et d'alcool fort de surcroit. Emilla contemple les flacons, pensive puis en choisit un avec application. La retenue dans la voix de la Dame, cet homme au regard fermé qui quitte les lieux. La jouvencelle n'hésite soudain plus. Un verre fin, une cuillère en argent, un sucre candi et un petit brasero. Le petit flacon vert vient rejoindre le tout sur un plateau et la demoiselle prend le chemin du bureau. Déjà la Dame est en discussion, jaugeant un homme, tournant autour comme un félin évalue une proie. Elle se fait discrète, sans un mot et se faufile vers le bureau. En silence, elle prépare avec une infinie délicatesse la petite fée verte : brule le sucre dans la cuillère argentée, la dépose sur le rebord délicat du verre fin, et verse le spiritueux sur le tout. Le Candi frissonne, l'émeraude du breuvage se part de reflets ambrés.

Emilla observe le résultat et tend le verre à la Dame Rouge.



Tenez, la fée verte prend soin de bien des tourments...

Pas un mot de plus, juste ce regard étrange, assorti au breuvage, qui semble avoir réagi en résonance et par instinct avec une souffrance silencieuse perçue. Mais peut être se faisait elle des idées?


--Jules.


[Bureau. Embauche à conditions.]

Elle avait d'abord eu l'air surpris, et il s'était préparé à un rejet formel. Mais très vite il avait lu l'appréciation dans son regard. Celle-là même que tant d'autres femmes avaient eu dans les yeux avant de l'approcher, discrètement ou non selon leur classe, leur âge, leur nature.

A présent les mains délicates glissaient sur lui, légères, lui arrachant un frisson de plaisir. Toute autre femme lui prodiguant telle caresse se serait retrouvée renversée dans ses bras, sa barbe dans le cou, une main au creux des reins et l'autre soutenant sa tête. Son regard sombre s'alluma alors qu'il s'imaginait la Dame Rouge ainsi alanguie dans ses bras, mais il ne broncha pas, peut-être grace à la jouvencelle au regard vert qui venait d'entrer. Elle était belle, la Rouge, même si elle n'etait plus de premiere jeunesse. C'était une femme. Il aimait les femmes bien plus encore que les jeunes filles...Elle s'écarta enfin, et ses épaules de taureau se détendirent un peu. Un léger sourire ourla ses lèvres pleines sous le compliment. " tu es bel homme". C'est qu'à voir les jeunes félins dans la pièce à côté, il aurait presque douté être au gout de la maquerelle... Elle lui proposait une nuit à l'essai, il hocha lentement la tête pour toute réponse.


Gare, ne t'avises pas de faire fuir le client... Soit irréprochable, et gomme tes habitudes de soldat, la maison ne reçoit que des nobles.


De quelles habitudes parlait-elle...S'il s'agissait de ses manières, il pourrait s'adapter.Mais sa façon de se mouvoir, d'être, en somme ? Jamais il ne saurait imiter la démarche féline du blond qu'il avait vu monter avec le jeune puceau à l'instant... D'ailleurs il lui faudrait éclaircir ce point.


Je parle peu, mais je ne suis ni impoli ni bagarreur. Je vais m'atteler à vous plaire, ma Dame.

Son regard admiratif donnait un double sens à la phrase, pour qui voulait le comprendre ainsi. Mais la voix resta sobre, bien loin du velours qu'usaient les séducteurs de salon. Quand bien même il l'aurait voulu, Jules eût été incapable de moduler sa voix pour caresser les femmes. Il préférait user de ses mains pour cela. Son esprit se porta à nouveau sur le blond aux mains délicates, et il déglutit avant de se lancer.

Ma Dame ? Je trouve toutes les femmes belles.

Comme pour illustrer son propos, ses yeux noirs se portèrent sur la petite serveuse à l'air timide et s'adoucirent instantanément. Elle était touchante, cette enfant... une envie de la rassurer étira ses lèvres en un léger sourire, puis son regard revint sur la Rouge. Sa langue parcourut ses lèvres légèrement gercées tandis qu'il cherchait comment exprimer son dégoût sans être trop brutal.

Mais les hommes.... Je voudrais travailler seulement pour les femmes. Si c'est possible.

Jamais il n'avait été si poli, ni si prolixe, songea-t-il, mais il doutait que son meilleur effort suffise dans un lieu comme celui-ci. Il lui faudrait apprendre, et vite.
--Leah
[Devant la porte, encore, toujours.]

Sa langue claqua, seul signe que le regard autoritaire du portier lui déplaisait. Son visage, lui, resta impassible. Il y avait dans l'air cette tension, légèrement électrique, et qui, chose étrange à la Rose Noire sans doute, n'avait rien de sexuel. Tension portée à son paroxysme par le geste du colosse effleurant son oreille. Son ongle tinta contre le métal brillant. Leah siffla, son nez se retroussa: prête à attaquer.

Mais elle n'en fit rien.

Nul mouvement vers le portier, qu'elle était pourtant persuadée de pouvoir planter d'un simple coup de stylet - oui, la brune avait un ego qui valait le détour, mais qui s'assagissait, semblait-il, avec le temps. A l'époque où elle n'était qu'une morveuse - et où elle n'aurait pas eu la moindre chance contre le gardien -, elle se serait largement vantée de pouvoir intimer l'ordre à son cœur de cesser de battre. Mais elle avait grandi, connaissait ses points forts, encore plus ses faiblesses. Et surtout, elle savait où elle pouvait trouver son avantage.

En cet instant, il n'était sûrement pas dans un stupide défi. Ce n'était pas en s'attirant l'inimitié d'un des employés qu'elle convaincrait la Maquerelle de lui donner sa chance. Elle recula d'un pas, acceptant pour l'heure de calmer son cœur battant contre sa poitrine.


-« Je ne suis pas sure qu'une oreille criblée de trous sera plus agréable à regarder que mes anneaux », lâcha-t-elle simplement, caressant d'un index fin la douce irrégularité du métal.

Elle jeta un œil à l'intérieur, indécise. Il lui semblait entendre de nombreuses voix: la soirée battait son plein. Son heure devrait sans doute être légèrement repoussée.


-« Je repasserai », finit-elle par dire, soutenant le regard froid du colosse. Elle s'était douté de la réponse qu'il lui avait servie avant même de l'entendre. D'une certaine façon, elle le respectait pour sa prudence. Elle en aurait fait de même. Après un clin d'œil appuyé, plus qu'étrange puisque non-accompagné de l'habituel sourire qui convenait à ce genre de signe complice, elle recula de trois pas, sans cesser de fixer le colosse, puis tourna les talons et disparut au détour d'une ruelle sombre.

Elle trouverait bien un parieur à plumer de ses dernières économies à une table de jeu pour patienter.


--La_dame_rouge


[Bureau]

Le timbre grave et le regard franc de Jules la conforta dans son idée qu'il manquait au décor de la rose un grand quelque chose de... D'authentique. Non qu'elle n'aimait pas ses jeunes mâles et leur manières, mais ce soir son homme le plus naturel de la maison l'avait quittée pour d'autres, et l'arrivée d'une nouvelle recrue de cet accabit la ramenait presque à son âge d'or.

Bien sûr, elle sourit à ses dires, le franc parler restait une qualité malhabile dans ce monde surfait, où l'argent faisait tourner les têtes et les manières... Voire inconvenante. Dissipant ses doutes tout en recevant le breuvage d'Emmila qu'elle remercia d'un mouvement de tête, elle répondit.


Je ne te demande pas de tortiller de la croupe ni de chanter des éloges. Non, ce serait gâcher ce... Potentiel. Ne jure pas, tient toi droit, ne cherche pas querelle et si tu ne veux pas d'un homme dans ta couche, reste correct. Le client est roi, si ce n'est de toi ce sera d'un autre, mais il faut satisfaire les moindres désirs avoués. Tibère n'est pas regardant, il sera ton meilleur allié. Nous reparlerons des détails demain, au déjeuner.

Car oui, elle ne manquera pas de lui expliquer que la rose est une maison close, et qu'elle porte bien son nom. Close. Si Jules y entre, il n'en ressortira pas aussi facilement. La boisson qu'elle porte a ses lèvres d'une senestre baguée et gracile lui arrache un murmure. Diantre, l'alcool est inconnu. Elle le repose aussitôt, génée , ou méfiante. Sa poitrine enserrée a un léger spasme lorsqu'elle abandonne la coupe. Pas de consolation distillée pour ce soir...


Maintenant laisse moi, j'ai beaucoup à faire et laisse la porte ouverte derrière toi.


Son ton est soudain ferme, mais exempt de condescendance. Jules n'a plus qu'à.


--Jules.


[Bureau, puis retour au salon, vers les trois mêmes.]

Il hocha la tête, soulagé d'entendre qu'il pourrait rester lui même, et nota soigneusement le nom de l'homme à qui faire appel si d'aventure un déviant l'approchait. Tibère, l'allié. Recevoir des ordres sans broncher et les executer à la lettre était son domaine. Il refilerait donc discrètement les hommes qui s'approchaient trop à Tibère, ne les insulterait, facile... ni ne les frapperait.. moins facile, il lui faudrait combattre son instinct d'auto défense si on le touchait...

Il réprima un frisson de dégout et pria Aristote pour ne pas leur plaire tout court. Ca n'etait jamais arrivé avant, c'etait plutot bon signe. Il masqua son étonnement quand elle lui parla de déjeuner... Ah mais oui, il allait vivre ici... Nouri, logé... Un sourire franc se déssina malgré lui sur ses lèvres. Plus d'auberge miteuse ou de ponts humides...Elle voilà qu'à peine quelques minutes après avoir franchi le pas de la Rose, il devait se mettre au travail. Son attente dehors avait eté plus longue que dedans...!

Il s'inclina respectueusement et sortit, non sans avoir fait un clin d'oeil sympathique à la jeunette aux yeux verts. Il réservait d'ordinaire ce traitement aux enfants, seuls êtres sur cette terre dont il ne se méfiait pas. Ses pas le ramenèrent au salon, et il repartit sans hésiter se planter à coté des trois grâces du fond. Il était temps de s'exercer à la politesse.


J'ai été impoli. Mes excuses. Je suis Jules.

Il se positionna face à la porte, son profil aquilin exposé aux regards de ses nouveaux collègues, et attendit. Il avait sûrement plus l'air d'un garde que d'un courtisan, mais se sentait incapable de se lover sur un divan.
Flex
Flex réprimanda une vilaine grimace lorsqu'il apprit la provenance de Emilla. Il n'aimait pas du tout la Bretagne et n'aimait pas non plus les bretons. Il mit plusieurs secondes avant de se rendre compte d'être amené à la rejoindre au comptoir. Un choix s'offrait à lui : boire et, derechef voir une partie de son foi s'envoler en lambeaux, ou refuser et passer pour quelqu'un qui n'appréciait pas ce genre de chose. Il opta pour la liqueur et en fit part à Emilla.
Elisabeth Stilon l'interloqua. Enguerrand essayait de dissimuler un faux sourire, et dit.


« - C'est ma douzième licences. Je crois que cela mérite d'être fêté, hahaha.

Il ne voulait pas s'attarder à tout répliquer à Elisabeth sur le pourquoi de sa présence. Puis enfin de compte, ce prétexte inventé le rassurait tout autant. Avec une voix qui se voulait autoritaire passant par là, Enguerrand demanda à voix basse à Emilla :

C'est ici, le bureau de la dame rouge ? »
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Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.
--Tibere.
[Chambre: luxure, stupre... péché]

L'aveu est doux à son oreille, il sourit, le regardant avec tendresse, se souvenant de sa propre première fois, alors qu'il se perdait dans les bas-fonds, rongé par l'amertume de la mort de sa mère et qu'il était tombé jusque dans la couche d'un de ces hommes qui ne font pas de cadeaux, s'offrir ou mourir. Mais Tibère n'aimait pas la mort, pas pour lui même en tout cas, alors il s'était offert, violemment, sans condition et l'autre avait marqué ses chairs, comme on marque les bestiaux.

Oubli... Il efface le souvenir douloureux et plaisant à la fois pour se concentrer sur son client. Décidément ce métier lui plaît! Il redoutait de tomber sur des libidineux douteux ou des rombières écoeurantes et il se retrouve avec une jeune donzelle terriblement excitante et un jeune puceau qui semble affamé et bien disposé à assouvir ses pulsions. Délices.

La main de Julien se pose sur lui et il sent le désir rétrécir ses braies, timide, déjà, il se retire, trop vite, trop tôt, un sourire éclaire le visage froid du Lioncourt et sa main retourne à la découverte de son amant d'un soir. Elle se pose sur la sienne, caressant son ventre, il se fait plus aventureux, ôtant la tunique pour le sentir contre sa peau. Chaud.

Peau contre peau, le feu se fait lave, l'envie de lui plus forte. Avides, ses lèvres le parcourent à nouveau, son cou, sa gorge, le haut de son torse, les mains fines l'enlacent, caressent les muscles du dos, la peau glabre. Divin. Enlacés, corps à corps, danse enivrante, les caresses se font soies, sulfureuses, les poussant au paroxysme de leur envie.

Tibère se cambre contre le jeune homme, les mains ont redescendu le long de son dos pour caresser le fessier. Le corps est jeune, plaisant, désirable. Les mains du blond se glissent sous les braies. La peau est douce, peau de puceau pas encore marquée par la vie.
Il caresse le galbe des fesses et savoure... laissant l'imagination du jeune homme suivre son cours.



--Esteline_de_montmorency



La jeune fille au bar venait de lui proposer à boire, ça tombait bien elle avait besoin d'un remontant.

Pardonnez moi, je dois aller m'occuper des autres personnes présentes. Le messire là bas semble attendre depuis un moment, ce n'est pas des plus convenables.

He bien non. Apparemment elle pouvait encore saliver un moment.
Esteline posa un regard sur le sire en question. Le borgne! Inutile d'expliquer à la gamine qu'ils étaient arrivés en même temps.


Je vous en prie, faites...

Une petite moue boudeuse, elle jeta un coup d'oeil sur le comptoir et avisant un verre déjà servi qui ressemblait plutôt à un dé à coudre , elle réfléchit.
" On n'est jamais si bien servi que par soi même." Le liquide n'avait même pas atteint le fond de sa gorge qu'elle se mit à toussoter en regardant le petit verre encore dans sa main gantée.
" Mais qu'est-ce que c'est que ce tord boyau ?"
A l'évidence ça la changeait des vins raffinés qu'elle avait l'habitude de goûter mais l'effet fut saisissant et des plus salutaires. Un vrai coup de fouet.
La chaleur de l'alcool se répandit dans ses veines, réchauffant son corps en éclaircissant son esprit . Assez en fait pour lui donner l'essor nécessaire pour prendre les choses en main.

Enfin pas tout à fait , car lorsqu'elle fit quelques pas vers le salon, croisant une autre dame de sa condition il lui sembla, elle eut grand peine à suivre tout les mouvements autour d'elle. Les personnes croisées à la porte étaient entrées, d'autres s'en allaient à l'étage et lorsqu'elle cru comprendre enfin que la tenancière était prête à recevoir, c'est le barbu avec qui elle s'était retrouvé nez à nez qui lui volait l'entrée de la Dame rouge.

" Ho le mufle! " Beau, ça elle ne pouvait le nier. Attirant, encore plus. Mais quel goujat.
A défaut d'être reçue séance tenante, c'est son séant qu'elle posa élégamment sur le sofa, dans l'attente que le soldat à ce qu'elle avait pu deviner, finisse son entrevue.

Très vite il ressortit pour se poser avec les pensionnaires de la maison. Donc... elle avait sa réponse sur la question qu'elle s'était posée. Il n'était pas client et Il s'appelait Jules.
" Un autre conquérant ?" La duchesse arqua un sourcil amusé.
Elle croisa les jambes et lentement ôta ses gants, doigts après doigts en le regardant.
La boisson devait faire son effet... elle se sentait redevenir la femme qu'elle était avant que cet Aldin décide de l'enlever et de la forcer.
Il n'avait pas assez payé à son goût... elle le retrouverait et alors.....

Quel serait le suivant à lui passer devant. Bon... dans une maison de passe à quoi d'autre s'attendre.

--Emilla_kair_d_ancle


[Bureau - Salon : craintes et sentiments]

Emilla voit la Dame Rouge pincer les lèvres en goutant son verre et le reposer. Le coeur serré, elle remet les affaires sur le plateau, son visage opaline devenant plus pâle, affolée de lui déplaire. Baissant le regard, mortifiée de son impair, elle n'ose plus rien dire, s'incline et se retire rapidement, ne remarquant même pas le regard de Jules sur elle. Petit caméléon fait sa petite souris, discrète et effacée.

La serveuse revient dans le salon le visage pâle, un sourire de façade pour ne pas se faire remarquer, se réfugiant derrière le comptoir. Mais déjà le balafré lui pose une question. Son visage s'est marqué d'une légère grimace, mortifiant un peu plus la jouvencelle.


J'en reviens juste, la Dame Rouge est dans la pièce entrouverte. Je crois qu'elle a fini son dernier entretien.

Emilla inspire profondément pour se détendre puis se met à la vaisselle des premiers verres, s'efforçant en s'activant d'oublier la déception qui la ronge. Elle n'y arrivera pas, pas si vite, elle fait son possible mais visiblement ne donne pas le change. Sa première vraie chance et elle la laisse filer à cause de son inexpérience. Elle retient les larmes qui lui donnent juste un regard peu plus brillant, elle ne doit rien laisser paraitre. Elle n'aura pas de seconde chance.


--Tadzio
[Il s'attendait à tout, sofa ça] (pardon)

Je prend bonne note... Merci de tous tes conseills, Tadzio, tu es fort aimable.

On n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace, et le courtisan l'aurait peut-être dit à Rouquine s'il avait connu l'expression. Il fréquentait les femmes, catins ou non, depuis trop longtemps pour être dupe du décalage entre l'attitude et le ton. Et si cela n'était pas une fin de non-recevoir, il n'y connaissait plus rien. Tant pis. Séduire était son métier, il n'allait pas en faire également le reste de sa vie.

Je t'en prie.

Et là-dessus, l'autre nouvelle de décliner également. Voilà qu'une ou deux grasses matinées crapuleuses et la perspective de profiter un peu de l'approvisionnement en alcool de la Rose lui passaient sous le nez à quelques secondes d'intervalle. Décidément, ce n'était pas son soir.

Il reporta donc son attention sur le reste du salon. Tibère, fidèle à lui-même, avait harponné un jeune homme à l'air innocent, qui le laisserait probablement derrière lui en partant. Tadzio ne connaissait pas encore très bien son unique homologue, mais il se dégageait de lui un mélange de sensualité et de perversité qui ne permettait pas à l'innocence de rester très longtemps dans la chambre où il officiait.

Plus loin, au niveau du sas, les allées et venues étaient anormalement fréquentes. Des clients semblaient se presser à l'entrer, à peine Baudouin quittait-il le bureau de la Rouge qu'un autre l'y succédait, le borgne semblait s'impatienter malgré la prévenance de la novice en liqueurs, une petite blonde à l'air nerveux campait au bar... c'était presque trop pour l'homme de plaisirs. Il préférait les soirées où le bordel était, sinon silencieux, au moins calme, et où le salon se vidait progressivement au fur et à mesure que les couples éphémères se formaient. Peut-être que cela viendrait plus tard.

Tiens ? Qui était ce barbu ? Il n'avait pas une tête de client... mais guère plus de courtisan. Un nouveau garde, peut-être. La maquerelle tenait à la bonne réputation de son établissement, et une paire de bras supplémentaire ne saurait nuire. Avec un peu de chance, il était sympathique. Tadzio nota dans un coin de sa tête d'aller se présenter le lendemain. Mais pas maintenant. Et toujours pas de cliente en vue, puisque la belle brune souhaitait visiblement rencontrer la maîtresse des lieux, et que la petite blonde se attendait Tibère comme la veille... d'ailleurs... non, il n'avait tout de même pas fait exprès de monter avec quelqu'un d'autre ? A défaut d'être abordé par une dame en mal de mâle, Tadzio aurait au moins de quoi se distraire en observant la réaction de la jeune femme.

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Homme de plaisirs à la Rose Noire
Rouquine
[ Salon. Attente, faux espoirs, alerte...]

A la réponse de Tadzio, à son regard, elle voit bien qu'il abandonne la chasse avant même de l'avoir commencée. Tant mieux, ils s'entendront bien mieux ainsi. Qu'il ne soit pas trop son style a beau la rassurer quelque peu, il reste magnifique, et charmant. La recette pour aller et à l'affrontement avec la blondinette si elle devait céder à une pulsion, et donc au désastre... Son sourire se fait plus chaleureux à présent qu'elle est moins sur ses gardes, et il ne lui reste plus qu'à espérer qu'il est plus décu que vexé.

C'est alors qu'un barbu bien bâti entre, et s'approche d'eux. Dieu, que cet homme est...miam. Elle se redresse imperceptiblement, voilà un client qu'elle sera plus que ravie de...

Il leur demande ou trouver la Dame Roue, d'une voix qui la ferait se pâmer dans un contexte plus intime. Mais elle n'a pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il est déjà reparti, sur les talons de la Dame Rouge. Décue, elle s'affale dans le divan et adresse un sourire d'autodérision à Tadzio, accueillant de bon coeur une plaisanterie éventuelle. On ne peut pas gagner à tous les coups. Emilla les suit de près, et le pouls de rouquine s'accélère franchement. Doux Christos, faites que tout se passe bien...

L'homme réapparait, vient se planter à ses côtés. Ses excuses sont d'autant plus charmantes qu'elles tombent comme un coup de fouet. Voilà un homme qui ne sait pas sussurer, et ça lui plait....Ce qui est bien dommage, car à sa façon d'attendre comme eux, il devient clair qu'il n'est pas du tout client, et donc... interdit par les règles qu'elle s'impose. Fichtre ! Enfin, c'est peut être mieux, elle en serait tombée foldingue, de celui là....


Bonjour, Jules. On m'appelle la rouquine, je suis... tout aussi nouvelle que t....oi...

Le retour d'une Emilla visiblement émotive la fige. Son sang se glace, ses yeux cherchent son regard... Elle la regarde répondre quelque chose au noble borgne, scrute son visage, la façon dont elle inspire, visiblement pour se calmer. Décidément quelque chose va mal, mais elle n'ose bouger, de peur d'attirer l'attention sur elle au pire moment possible en allant la rejoindre.

Euh... enchantée, donc.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--.julien.


[Chambre : Tibère, j'adhère]

Brûlant et froid, félin, mordant, piquant, mais aussi tendre. Ce sourire qui me fait fondre. Je n'ai jamais été aussi proche d'un homme, je n'ai jamais aimé autant sentir un contact humain.
Ses caresses m'enivrent, et demi nu, torse contre torse, je me sens exploser.
Tourbillon, feu d'artifice, son corps lisse contre le mien.
Chaque seconde est un sentiment nouveau, un florilège de saveurs, une émotion inconnue jusqu'alors.
Le bougre sait y faire.
Je n'ai plus peur ou presque, et mon esprit se perdant, laissant libre court à ses sévices, je gémis lorsque ses mains plongent dans mes braies.
Mes cuisses durcissent comme l'objet du délice auparavant, et je lui donne un fessier ferme.
Ses attouchements me plaisent. Avais-je imaginé tel abandon de soi ? Certes non. Avais-je pensé éprouver du plaisir ? Oui, mais jamais je ne l'aurais cru tel, et j'étais encore loin d'apercevoir la lumière.
Mes cellules bouillonnaient, et je voulais qu'il couvre de sa peau, de ses doigts, chaque parcelle de mon corps pur. Je me voulais souillé, je ne voulais plus de cette inutile virginité.
Pourtant, aussi glauque que put être ce moyen de la perdre, je le voulais parfait.
Tibère si employait, et gagnant en confiance, je déposai à mon tour mes lèvres sur sa gorge pâle, mes mais sur ses côtes.
Mon souffle était sonore, et ma langue décida d'effleurer ses lèvres.
J'eus peur.
Combien de noces avais-je vu, où les époux le faisaient ? Était-ce approprié ? Je pris le taureau par les cornes j'attrapai ses lèvres avec une férocité que je ne me connaissais pas.
Dans ses bras, je devenais autre, je quittais ce carcan infâme que mon maître avait tenu à me faire porter. Ce simulacre bienséant et rangé.
J'en voulais plus, et comme lui un instant avant, je m'allongeai sur le lit, la main sur la proéminence de mes braies.


Tibère...

Son nom rimait avec Enfer, et je voulais qu'il m'y mène.
--Jules.


[Salon : Observation d'une rouquine/ à la rescousse d'une fillotte.]

Il s'excusa, bien piètrement à son goût, mais cela n'avait pas l'air de gêner ses interlocuteurs. L'homme semblait perdu dans ses pensées, ou son ennui. Etait-ce lui, Tibère, son allié...? Quant à la fille aux cheveux de feu, elle le dévorait de son regard bleu tout en se présentant à lui, et une seconde il s'imagina l'effet que cela ferait de toucher le grain de sa peau claire, de caresser cette poitrine.... Mais sa voix trébucha soudain, son regard se fit distant, sa lèvre inquiète. La fin de sa phrase mourrut sur ses lèvres rouges sang, et Jules suivit son regard, d'instinct.

La jeunette aux yeux verts. Elle avait l'air paniqué, traumatisé, même. Elle réussissait assez bien à le cacher, pour ceux qui ne l'observaient pas scrupuleusement. Avant de savoir ce qu'il faisait, il avait planté son interlocutrice là, pour la seconde fois, à la seule différence qu'il avait grommelé un "excusez moi" hâtif... et se trouvait au comptoir, ses yeux naturellement tristes la fixant avec une considération non feinte.


As-tu de la bière fraîche ? demanda-t-il d'une voix claire, uniquement pour donner le change. Puis il lui fit un petit sourire rassurant et ajouta à voix basse, tout va bien, mignonette ? La Dame t'as fâchée...?

Ce n'est qu'après avoir posé la question qu'il se demanda quelle relation avaient les deux jeune filles pour que la rouquine ait eu l'air si inquiet.
--Tibere.
[Chambre: chair fraîche et dépucelage en vue]

Il était beau le jeune puceau, le corps vrillé par le désir et, plus que tout, Tibère vouait un culte à la beauté, dressant en égérie, son référent, son seul amour, sa blonde mère. Aujourd'hui, il n'avait plus de place pour l'amour, du moins le croyait-il, convaincu qu'il était que l'amour était souffrance et n'apportait pas de plaisir. Et lui voulait du plaisir brut, puissant, violent, un tourbillon des sens, c'était bien pour cela qu'il avait intégré la Rose. Certes, il ne pouvait plus égorger ceux ou celles qu'il besognait, mais qu'importe, il y trouvait son compte. Et là, entre les bras du jeune éphèbe, il sentait leurs corps s'enflammer.

L'envie de lui se fit plus pressante lorsque son jeune client, brisa les carcans qui le retenaient encore et collé à lui, se mit à le goûter, puis à le dévorer. Sa bouche fut violemment happée, et le blond lui rendit l'appareil, mêlant sa langue à la sienne, la passion les embrasant. Fébriles, ses mains dénouèrent les braies. Il voulait le sentir, dur, entre ses doigts, il voulait le rendre fou, tout comme lui devenait fou de le sentir, de le goûter, de le toucher...

Mais que voulait le client? Soumettre ou être soumis? Les deux peut-être? Tibère avait tendance à voir grand et à être gourmand. D'ailleurs, un frisson lui parcouru l'échine en imaginant une Elisabeth en furie pénétrer dans la chambre et les découvrir avant qu'elle ne soit elle-même forcée par les deux mâles en rut qu'ils étaient. L'idée de dépuceler le jeune homme puis de le voir la besogner sauvagement n'était pas pour lui déplaire et collait parfaitement à sa soif de luxure. Mais, il n'y avait pas franchement de raison pour que ça arrive.

Excité, il posa sa main sur le membre turgescent du jeune Julien. Gardant son autre main sur son fessier ferme, glissant un doigt dans la bienheureuse raie et titillant l'orifice.

Il comprendrait bien vite les désirs du client en guettant ses réactions, lentement, il s’immisça en lui, tout en frottant sa virilité contre le corps juvénile, sentant ses braies le compresser de plus en plus, murmurant à son oreille:


Laisse-toi aller, Julien...

Sans le quitter des yeux, il glissa son doigt dans sa bouche, le suçant avec provocation puis retourna à l'orifice étroit, le titillant de plus belle.



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