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[RP] Maison close de la rose noire

--Enzo


[ A la porte, Avec Le Gardien...Le Droit de Passage ]

Cela se passa rudement bien et vite. Tout ce qu'aimait Enzo. Sans fioriture ni perte de temps. Et les remous, ce n'était pas trop sa tasse de thé, du moins pas en public. Les choses avaient été simples avec le gardien. Il l'avait salué d'un regard soutenu. Ecouter ses recommandations comme de bien vouloir laisser toute arme potentielle. Lentement, sans mouvement brusque, il se baissa vers le sol, puis souleva un pan de son pantalon pour en extirper prés de son mollet un couteau de chasse. Il le prit bien main par la lame, puis le tendit le plus simplement du monde, côté manche au Gardien. Cela paraissait tout de naturel pour lui d'être ainsi en possession d'une arme aussi dangereuse. La vie n'était qu'apparence. Et même si l'on pouvait le considérer comme un simple jouvenceau, peut-être fallait-il se méfier de l'eau qui dort ou de l'image trop lisse qu'il pouvait s'en dégager. Les mots enfin retentirent, ceux qu'il espérait:

Posez vous sur dans un fauteuil avec un verre si c'est pour voir la maquerelle, ce soir il y a foule...

Il le salua d'un mouvement de tête pour le remercier et passer les tentures pour entrer dans l'Antre. Et pour lui, chaque Antre ressemblait comme deux gouttes d'eau à celles des Femmes. Une fois qu'on était parvenu à y entrer, il fallait y donner le meilleur de soi. Son coeur était paisible, son regard curieux et posé. Son corps détendu sous ses apparats de jeune bourgeois bien sous tout rapport. Ambiance feutrée. Tout ce qu'il aime et avait déjà connu. Et voici enfin le Salon où il fit son apparition.

[ Entrée au Salon...]

De sa prestance, il évalua trés vite la situation et ceux et celles présentes en ce lieu. Un tour d'horizon rapide trés instructif. En une minute, il avait tout mémorisé, les attitudes, les gestes, les regards et ce que chacun d'eux pouvaient exprimer. L'important étant de ne pas marcher sur le territoire d'autrui et de savoir capter l'attention de ceux et celles qui seraient interressés par lui. Ne rien montrer, ni rien laisser paraitre, être neutre et détaché. Un mouvement de tête sur son passage. Un regard distant mais chaleureux. Un sourire courtois. Il fend ainsi la piéce de sa grâce naturelle. Un félin venu simplement pour prendre ses marques, ses repéres avant de besogner et de redevenir ce qu'il est. Un chasseur, un primitif. Comme il adorait se camoufler, se travestir. Ses beaux habits, son visage d'Ange innocent, ses gestes posés et calmes. Une image parfaite. Mais qu'en était-il quand il otait tout cela. Il eût un sourire soudain à cette pensée. De plus, ses cheveux qui couvraient chacun des côtés de son visage, conférait largement une part de mystére derriére lesquels il pouvait aisément se retirer comme derriére des tentures. Les mots du gardien lui revinrent en mémoire.Un fauteil. Un verre. Pourquoi pas. Il chercha du regard où il pourrait volontiers s'abreuver d'une boisson à laquelle, il avait déjà une vague idée. Il avait toujours été captivé par cette couleur verte émeraude et sa préparation particuliére. Son goût effroyable qui vous arrachait les entrailles et de suite vous emporter vers un monde des plus exaltants, excitants et délirants. Le délice d'une chute sans fin avec perte de mémoire, de souvenirs mais abandon total du corps avec une léthargie digne d'une descente vers les abysses des plaisirs sans limite. Il existait aussi les substances halluciogénes que l'on pouvait fumer à foison pour se tenir porter vers les Cieux. Entrer dans le monde du subconsicent, l'explorer et savoir ce que nous serions capable de dépasser ou surpasser en nous. La douleur aussi était une des cartes du plaisir. Souffrir, voir souffrir, faire souffrir. Utiliser sa peau comme outil de souffrance et s'en délectait de se voir ainsi à cracher toute la haine et la rage accumulée et dont on ne sait pas se défaire.Et ne trouver que ce moyen pour se laver de ce qu'on est, ou pense être.

Enzo sourit à ces épreuves du passé. Il ne laissa rien remarquer de ses idées farfelues qui traversait son esprit mais il savait qu'en ce bas monde, rien n'était vraiment ce qu'on pouvait penser, croire, comprendre, voir, entendre. Il s'avança donc vers un fauteil. Il s'installa confortablement, jambes croisées, un peu en biais. Il se dit qu'un bon verre de vin rouge de qualité lui ferait du bien comme une lampée de sang qui lui avait tant manqué. Coude posé sur l'accoudoir, tête soutenue par deux doigts sur sa tempe, Enzo prit donc place en ce salon. En position de spectateur, peut-être deviendrait-il acteur...Quand à la maquerelle en question, la Dame en Rouge comme il avait pu comprendre, il finirait son verre pour croiser son regard si elle se montrait, et savoir comment elle le jaugerait ici au milieu de tout ces mouvements. Le verrait-elle ? Le choisirait-elle ? Le reconnaitrait-elle comme futur Homme de compagnie ou Client ? Il en sourit amusé déjà à l'idée. Non, il ne voulait pas simplement se présenter en bonne coutume et moeurs comme tous et toutes le ferait ou l'on fait. Il voulait quelque chose de particulier qui marquerait bien sa différence et le fait qu'il a bien mérité sa présence en ce lieu. Si cela n'était point le cas, ce serait lui qui déciderait ne pas rester et que cela ne lui conviendrait pas.

Suspense...
--Emilla_kair_d_ancle


[Salon - Pourquoi me voit il?]


Emilla s'applique à sa vaisselle. La tâche lui permet de se calmer doucement. Elle n'aurait pas du baisser sa garde et se sentir à l'abri, même ici où tout portait à le faire. Elle doit se reprendre, se montrer plus discrète et ne pas faire preuve d'initiative hasardeuse. C'est de sa faute. Elle a déçu la Dame Rouge, visiblement déplu au balafré. Même si dans ce cas là elle ne comprend vraiment pas ce qu'elle a fait de mal... Les derniers verres sont enfin étincelants et elle pose le dernier quand une voix la fait sursauter.

As-tu de la bière fraîche ? demanda-t-il d'une voix claire, uniquement pour donner le change. Puis il lui fit un petit sourire rassurant et ajouta à voix basse, tout va bien, mignonette ? La Dame t'as fâchée...?

Emilla s'empourpre, le rose venant colorer ses pommettes. Levant son regard, elle reconnait l'homme sur lequel la Dame Rouge laissait se poser ses mains avec une sensualité troublante en des lieux qu'elle n'osait imaginer. Un trouble soudain l'envahit et elle ne peut s'empêcher de mordiller sa lèvre. Mais que lui arrive t'il depuis qu'elle est en ces lieux? Est ce l'atmosphère? Les poses lascives des pensionnaires alanguis sur les sofas? Elle n'a jamais été confronté à tout ça, la vie dans la rue est trop rude pour ce genre de dérives. Emilla plonge son regard dans celui de Jules. Immenses et perdues, ses prunelles osent poser les questions qu'elle ne se permettrait jamais... Pourquoi? Pourquoi la voit il? Pourquoi s'inquiète il? Elle fait partie du paysage ici, comme les sofas, les boissons et l'ambiance. Elle fait tout pour du moins, qu'on l'oublie ici et qu'on ne pense pas à l'en éjecter. Emilla détourne son regard, elle sent qu'il en dit trop long et se concentre sur la demande, servant une bière à la demande.


Voici pour vous. S'il vous faut autre chose, n'hésitez pas. Et oui tout va bien, ne vous inquiétez pas.

Elle ment, elle le sait, mais espère ne pas le montrer. Elle n'est pas du genre à pleurer, elle l'a trop fait dans le passé, elle a vécu trop de choses dures pour oser encore le faire. Rajustant son châle qui glisse et dévoile une marque, elle pare son visage d'un sourire doux et calme pour détourner l'attention.


--La_dame_rouge


[Bureau, au suivant?]

Elle avait regardé Jules partir, sans manquer de juger la fermeté de son fessier, désirable. Le petit matin et la somme qu'il lui rapporterait seraient décisifs quant à son embauche. Tout comme la rouquine, et Emilla.

Interceptant une question qui lui parvint, Rouge laissa percer sa voix par delà le bureau avant de ne faire tourner une de ses bagues pensivement.


Oui, c'est bien le bureau de la Maquerelle.. Qui la demande..?

La pierre rubiconde sertie à son index lui offrit son éclat à la lueur de la flamme et lui rappela combien sa prospérité avait reposé sur sa disponibilité à recevoir, faire des affaires un verre en main... La Dame restait disponible à qui saurait la mander et ce seulement dans ses horaires si particuliers.

Mordillant ses lèvres pour leur rendre instantanément leur couleur profondément purpurine, elle observa le seuil de sa porte, curieuse de cette voix inconnue et de son hôte.


--Mme_red
[ Aux abords de la Rose ]

Contrariée, oui ,elle l’est.

Dans le véhicule qui s’ébranle, encaissant les sévices de la routes, les yeux d’argents se sont parés de leurs voile obscure. Ce voile de contrariété qui semble rivaliser avec ces ciels d’orage où le temps se fait gris et rageur, celui-là même qui lui fait les yeux en jour de pluie.
La mâchoire résolument crispée, les doigts serrés sur la paire de gant entravée dans ces mains, elle garde son regard rivé sur les fenêtres dégagées de leur tentures. En face d’elle, Horset, son garde, n’ose plus pipé un mot.

La journée avait fort bien commencée, demeurant dans la ligné de l’agréable soirée dont elle avait profité. Le soir venu, elle s’était rendue chez un ami Baron qu’elle n’avait guère l’occasion de voir. Retrouvailles plaisantes et amicales, c’était sans compter sur la missive qui lui fut apporté par un page en milieu du repas. A sa lecture, le teint de la Red avait fait honneur à son appellation. Voilà qu’on la mandait -de manière trop sèche à son gout- de rentrer dès le lendemain au pays, prétextant une urgence de pacotille. Le très-Haut sait, que la Red ne supporte pas que l’on perturbe ses séjours de courtoisie et d’autant plus quand la demande prend des airs de vive recommandation -pour ne pas parler d’ordre.
Il lui était demander de quitté la capital dès l’aube suivante, et comme le lui avait suggéré Horset, le devoir appelant, il faudrait se montrer raisonnable. Le devoir? Raisonnable? Elle ne manquera pas à rappeler à son pair - qu’elle ne porte que trop peu en estime- qu’il a tout d’abord le devoir de la laisser en paix. Il désire qu’elle rentre rapidement? Soit, elle rentrera, mais elle prendra tout son temps. Si le lendemain elle se lève à la mie journée, et bien il partiront le soir. Ils ne manqueront pas de reposer les chevaux bien plus qu’il ne se doit et la Red ne manquera pas non plus de visiter tous les hôtels qu’ils auront sur leurs route… et ce n’est surement pas Horset qui l’empêchera de jouer les enquiquineuse de premier ordre! Elle ne fera pas l’affront d’ignorer cette requête, mais elle ne tolèrera pas une telle impertinence… La Red prendra son temps, et ce dès à présent.

Prétextant sa fatigue à l’approche de son départ imprévu, la Red avait quitté son hôte de manière bien rapide à son gout. Se soir, elle avait à faire, et se détour lui paru indispensable avant de lever les voiles. Initialement, elle ne souhaitait pas y retrouver dans l’immédiat, son séjour devant durer encore près de cinq jours, elle avait décidé d’attendre un peu avant de rendre de nouveau visite à la Rose Noire. Plus de choix désormais. La blonde voudrait se détendre, mais plus que cela elle a armes et manteau à récupérer, une lettre à donner, mais elle veut surtout… voir quelqu’un.

Le modeste carrosse s’immobilise. Horset descend et s’empresse de contourner le véhicule pour lui ouvrir la porte. Ignorant parfaitement la main galante qui lui est tendue, elle descend précipitamment le marche pied. Aucun mot n’est échangé avec l’homme qu’elle venait de rabroué. Ne se permettant aucune remarque, ce dernier accompagne leur coché pour attendre un peu plus loin.

La blonde gonfle sa poitrine d’une grande inspiration . La vision de la bâtisse lui apporte un certain soulagement: dans un lieu de débauche c’est le poids du devoir qui s’évapore. Long soupire qui filtre entre ses lèvres emportant dans son souffle la contrariété de la Red.

La blonde prend enfin le temps d’observer ce qu’il se passe devant elle. Les portes du lupanar sont ouvertes, une petit femme semblant attendre, aux prises face avec… Un fin sourcil vient s’arquer sur son front. Ce n’est non pas l’homme mûr qu’elle avait croisé la veille, mais bien un jeune "minet" qui semble garder la porte. La surprise est évidante, et tandis qu’il discute la jeune femme promène son regard sur l‘homme. Il parait jeune, plus qu’elle semble t’il, et il pour sûr, il n’a pas l’imposante stature du précédent gardien de la rose. Peu crédible dans ce rôle? Peut être pas, mais, il faut l’avouer, le jeune homme à plus là tête à être courtisant que gardien… m’enfin.

La noble dame s’approche de l’entrée, gardant un peu de distance avec la femme qui la précède. Au ton de la conversation, le passage de l’inconnue ne semble pas être garantis. Au final, cela l’importe bien peu.. .tant qu’elle ne passe pas une heure dehors…. Écoutant d’une oreille distraite, elle se décale à peine quand l'inconnue tourne les talons pour quitter le bordel.

A elle de s’approcher du gardien.


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--Geoffroi.


[Porte]

La jeune femme aux oreilles trouées est partie. Et sans laisser a Geoffroi le plaisir de la voir attendre de longues heures durant. Tsss... Il aurait été ravi de la voir se faire regarder sous toutes les coutures à la Rose, avec cette dégaine... Les yeux de la maquerelle seraient tombés comme un couperet sur son minois, apres une interminable attente.. Mais elle reviendrait. Et c'était dejà une promesse de nouveaux échanges piquants.

Aussi, il l'avait regardée partir avec une certaine déception. Mais un visage en remplaçant toujours un autre... Il vit apparaitre une créature qui n'était pas de son univers. Guindée, et raide, pourtant belle. La démarche distinguée de la haute noblesse. Immédiatement il se tendit. Les nobles, ceux qui transpirent leur richesses, le mettent toujours mal à l'aise.


Bonsoir. Si vous désirer entrer, veuillez me donner les armes éventuelles que vous pourriez posséder.


De fait, il tendit une main qui se voulait sûre d'elle, mais qui de par sa jeunesse criait déjà son inexpérience pour garder une si puissante maisonnée. Il évita de regarder la femme dans les yeux, plus occupé à détailler sa tenue. Quelque chose lui dit qu'il en verrait d'autre, comme elle, s'il était appelé a renouveler l'expérience de cerbère.
--Mme_red
[ A la porte, l’impressionnant impressionné ]

Le visage qui demeurait encore tiré par sa contrariété se détend subitement en un sourire amusé. Les yeux gris se figent dans ceux du jeune gardien qui ont tôt fait de les fuir. Pour celle qui voue une véritable passion dans le décryptage des âmes, du comportement et des gestes d’autrui, il est aisé de ressentir la gêne que le jeune homme tente dissimuler derrière son assurance feinte.

_ Mon arme est mon manteau sont encore en votre possession… Du moins, j’espère vivement qu’il en est encore ainsi. Je n’ai pu les récupérer la vieille, le… précédent gardien étant déjà partit.


Ayant de nouveau en mémoire l’image du gardien de la veille, la Red ne peut s’empêcher d’analyser de nouveau le jeunot sous toute ces coutures. Elle le confirme, agréable à regarder et peut être qu’avec l’expérience il n’aura plus rien à envier au charisme du cerbère. Ses doigts graciles viennent alors s’activer sur le nœud retenant la cape de velours qui lui drape les épaules.

_ Par conséquent je ne porte aucune arme sur moi…

Pour appuyer ses dires et prouver sa bonne fois, elle ôte l’étoffe qui la coupe de la fraicheur nocturne pour dévoiler sa robe pourpre au laçage blancs. Aucune arme apparente ne pend à sa taille - cela aurait inconvenant pour une dame de son éducation - et aucune autre ne semble se cacher sous ses jupons. La seule lame qu’elle a toujours porté est le fin stylet qui demeure toujours confortablement lové entre sa poitrine, et ce même stylet est à ce jour encore entre les mains de la rose.

La cape posée sur l’avant bras, ayant montré patte blanche, elle s’adresse de nouveau au gardien.

_ Pui-je maintenant entrée?

Nouveau sourire qui s’affiche sur la mine de l’angélique. Les perles grises parcourent ce visage, qui le surplombe cherchant à capter le regard qu’il lui refuse. N’est-ce pas le gardien qui est censé impressionner le client? Visiblement la situation semble inversée. Un nouveau constat qui étire le sourire amusée de la Red.


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Flex
[ Salon au bureau]

Enfin il allait pouvoir rencontrer la dame rouge ! Ca ne perdait plus de temps. Il en avait attrapé des hémorroïdes. Flex hocha tout simplement la tête pour lui signifier qu'il avait compris. Instinctivement il se pencha voir essayer de voir quelque chose à travers la porte.
Mais la rouquine fit son entrée. Enguerrand la trouva différente de Emilla rien que dans sa manière de l'accoster. Comment écrire sur son front qu'il n'était pas là pour venir dans un bordel, mais uniquement pour discuter avec la dame rouge.
Une voix s'en échappait. Comme un animal vigilent, Enguerrand se jeta sur l'occasion. Il tourna le dos au comptoir et pénétrait dans le dit bureau.


« - Enguerrand de la Mirandole.

Il fit un salut gracieux du buste, et s'était bien avancé dans la pièce. Avant cela, il avait refermé la porte - un peu comme chez lui le noble, et devint le borgne connu et reconnu sur le continent. Avec un peu de fierté dans l'oeil, il donna un détail à la dame rouge.

Je suis du guet de Paris. »

Il la scrutait juste pour voir sa réaction. Flex n'avait même pas prit la peine de l'observer.
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Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.
--Jules.


[Salon avec Emilla : l'orage gronde]

Le visage d'enfant s'empourpra, la lèvre rose fut mordillée, laissant entrevoir la femme qu'elle était en train de devenir. Les grands yeux verts le fouillaient, mais pas avec envie comme les azurs de la rouquine. Jules n'avait pas l'habitude d'être ainsi regardé, avec surprise et méfiance... Du moins, pas par une femme. Le regard se détourna, vite suivi d"un mensonge évident. "tout va bien, ne vous inquiétez pas"...Tout n'allait pas bien, mais elle semblait pouvoir, et surtout vouloir, s'en débrouiller seule. Cela lui suffisait, il hocha la tête, son visage à nouveau fermé. Il avait tourné les talons et s'apprêtait à retourner prendre son poste, quand du coin de l'oeil il vit un éclair violacé sur une épaule. Jule se figa une fraction de seconde, tourna vers elle des yeux dangereusement plissés, puis s'accouda nonchalamment au comptoir, corps et regard tourné vers la porte. Sa voix, en revanche, était un grondement sourd de colère à peine contrôlée, audible seulement par la jeunette.

Dis moi que ce n'est pas ici qu'on t'a battue.

C'était presque un ordre, teinté d'une pointe de crainte. Si on tabassait les femmes ici....surtout celle ci, dont l'innocence et la douceur ne faisait aucun doute... il n'aurait d'autre choix que de renoncer au gîte et au couvert, aux plaisirs... il partirait sur le champ, et non sans avoir cassé quelques os à celui qui l'avait violentée. A mains nues, par la force des choses, mais cela ne lui déplairait pas. Il ne se demanda même pas pourquoi le bien être de la gamine lui importait, plus habitué à suivre ses instincts qu'à analyser ses pulsions.
Cerdanne
[ A la porte..]

Ce n’est pas comme si elle n’avait pas cherché.
Des heures à défiler dans les ruelles à la recherche de sa marchande de rêve.
La brune était introuvable.
Elle devait se planquer dans un quelconque recoin et s’activer à son petit commerce.
Cerdanne grommela.
Pas vraiment accroc mais il lui semblait qu’elle avait bien besoin de laisser aller sa méchante humeur voir ailleurs si elle y était.
Et elle ne connaissait pas trente six manières de résoudre son problème. Sad détenait une solution.

A moins que la mansarde à la rose abrite encore quelques fonds de flacons. Et puis les coussins y étaient soyeux.
Les hommes peu nombreux hélas.
Autant vérifier…Le palais de tous les plaisirs n’était pas bien loin….

Elle se dressait noire et solide devant elle.
La provençale esquissa un sourire.
La dernière fois qu’elle avait franchit cette porte, elle y avait trouvé un lambeau de passé.
Elle en avait terminé avec lui, du moins elle l’espérait.

Un pas de plus et la porte est repoussée.
Un pas de plus et la voilà dans l’entrée.
Sage et silencieuse, elle pose les yeux sur les uns et les autres.
Cherchant machinalement la silhouette du Cerbère...

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--Emilla_kair_d_ancle




[Salon : quiproquos en pagaille]


Emilla commence à se détendre quand il hoche la tête et se détourne, un léger soupir de soulagement s'échappant inconsciemment de ses lèvres ourlées. Cet homme, tout comme le ténébreux alangui plus loin, éveillent en elle un trouble qu'elle se refuse à accepter. Elle est ici pour sa propre survie et rien d'autre ne compte. Le petit caméléon se reforge une attitude discrète et remet en place son châle, quand soudain, la mâle présence revient à l'assaut le regard plissé et inquiétant, voix qui gronde et éveille en elle la terreur de passés douloureux. La jouvencelle pâlit et tente tant bien que mal de comprendre les mots qui se murmurent laissant émaner une menace létal.

Dis moi que ce n'est pas ici qu'on t'a battue.

Emilla frissonne à l'ordre, elle en a trop reçu sur ce ton là. Pourtant la colère semble étrange, car les mots n'ont pas l'air de la diriger contre elle. Elle le regarde, le châle serré contre elle pour cacher le reste de ce qu'il n'a pas pu remarquer. S'il savait, par l'enfer, serait il plus furieux encore? Elle a tout fait pour dissimuler les coups de son mieux mais la juge t'il indigne des lieux? Elle frissonne, son cerveau galope, à la recherche d'une raison, d'une excuse qui ne la fera pas chasser d'ici.

Je.. je n'ai commencé que ce soir. Je... j'ai eu un accident dans la rue.. Je vous en supplie, ne me faites pas chasser, je ferai ce que vous voulez...

Les mots sont prononcés avec une terreur évidente, se bousculant pour sortir, à peine susurrés au point qu'il faut à Jules être attentif pour comprendre. Le Jade scintille de larmes qui se refusent à dépasser les cils ourlés et les lèvres se pincent de ne pas vouloir dire quoique ce soit qui puisse la faire chasser.

Je vous donnerai ma bourse de cette nuit, mais ne dites rien, j'ai promis de ne pas faire remarquer les marques à la Dame. Sinon elle ne m'aurait surement pas engagée à l'essai. Je ne veux pas retourner là bas, je vous en supplie....


Thorvald_
[A 4 mains, en noir les siens, en pourpre les miens]

[Chambre de Désirée]

Le baiser ne s'arrête pas, il enfle, tempête, s'envenime.
Thorvald a replié une jambe sous le fauteuil, pour mieux relever son buste vers Désirée, coller les corps, appuyer l'étreinte. Il la domine de son imposante masse, offrant entre ses bras épais un écrin de douceur les séparant du monde. Sa deuxième main a rejoint la première sous les cheveux blonds, en coupe.

Il boit au calice de la déraison.


Elle tremble. Elle a peur. Elle est terrifiée. Subjuguée. Elle a beau savoir ce qui se passe dans son corps, elle refuse de comprendre. Ca va trop vite, c’est trop violent. Si les bras puissants ne la retenaient pas, elle aurait fui, de toute son âme, loin de ces choses qui font de vous plus de mal que de bien.

Plus rien n'existe, que cette danse éperdue qu'ils s'appliquent en vain à régler, du bout de la langue. Que ce sang qui bat avec violence dans les veines. Que ces longs cheveux si blonds dont il suit la chute, à fleur de paume ... et cette cambrure affolante : ce creux se dérobe à ses doigts qui se posent plus bas, sur de plus avantageuses courbes déjà caressées par les boucles d'argent renversées.

Elle voudrait fuir, mais elle ne peut pas. Ses bras la retiennent contre lui, sa langue sur la sienne lui ôte toute volonté. Il faudrait qu’elle bondisse hors de l’étreinte. Mais la caresse le long de son dos, le discret effleurement rompent les dernières réticences quand elle atteint son but.

Le laissera-t-elle, appuyer l'étreinte, glisser les mains sous la soie, contraindre les cuisses de sa cavalière à de plus voluptueuses audaces ? Dans sa hâte, il ne se pose même plus la question. Délassés les cordons, envolés les obstacles, il est temps. Les corps se veulent et se prennent, empressés, maladroits.

Avant d’avoir eu envie de protester, elle est nue contre lui. Avant d’avoir eu le temps de remarquer avec quelle rapidité les doigts experts avaient dénoué les frusques de luxe de la putain, elle était sienne, frémissante, s’accrochant à son cou comme une noyée. Comme une pucelle.

Avides.

Elle ose. L’ironie de la situation n’a plus le temps de l’effleurer, il n’est plus temps de se torturer essayer de trouver des gestes qui ne seront pas aux yeux du colosse ceux d’une catin, il n’est plus temps de chercher à avoir l’air femme, de craindre que le regard gris ne trouve la ligne pâle de la cicatrice barrant son ventre en diagonale, ou d’essayer de comprendre ce qui est en train de se passer. Il est temps d’agir et les doigts graciles d’eux même délacent un peu la chemise. Il est temps de le dévêtir et de laisser les corps s’exprimer, il est temps que les peaux claquent et glissent l’une contre l’autre, il est temps qu’un peu de passion s’enflamme au crépuscule.
Au lieu de quoi, la blondine niche son nez au creux du cou du colosse, là, juste sous les mèches brunes. Noue ses bras autour de son cou, bien décidée à ne pas le lâcher. Inspire son odeur. Pose ses lèvres sur la peau délicate. Et n’ose plus bouger, pétrifiée par cette sensation inédite qui envahit son ventre, et tout son corps, cette chaleur et cette envie, là, tout au creux, qui bouillonne.

A cette heure, elle n'est plus une catin. Elle est son autre, son double qui lui ressemble tant, fragile oiselle qu'un rien pourrait faire s'envoler. Les frêles bras de nacre serrés à son cou puissant, il l'enlace délicatement, la soulève comme une plume et la dépose sur le lit où les baisers reprennent, désordonnés, mordants ou furtifs, interrompus ou profonds, tandis qu'il ôte rapidement la moitié de ses vêtements. Les torses s'épousent, brûlants. En un soupir, il est en elle.

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X
--Geoffroi.


[Porte]

Son regard se pose machinalement sur le buste lacé, sur cette poitrine ... Un grognement sourd et il revient à la femme qui lui assure de tout son être qu'elle ne ment pas... Ha ça.. La simple vue suffit a l'en assurer. Il s'écarte donc, la laissant passer sans piper mot. C'est que ses affaires, il ne sait pas où elles sont. Ne connaissant pas l'ancien gardien, il est difficile de savoir où il planque les affaires. Quoi que... Peut-être avec les armes, par là. Le temps de tourner le dos pour y regarder de plus pres et un faible courant d'air se faufile dans son dos.

Holà! La brune, où vas-tu comme ça? Reviens ici.


Oui, une brune, qui est entrée du pas léger de celle qui a le droit. Il espère secrètement qu'elle ne soit fille de duc ou autre chose du genre, la bévue ne serait pas bienvenue pour son soir d'essai.


Tes armes...


Le majeur et l'index accolés lui font signe de revenir pres de lui, pour sûr que celle là sera fouillée...
--La_dame_rouge


[Bureau]


Le guet royal...

Un soupir s'échappe de ses lèvres, malgré elle. Le guet royal, elle avait oublié. Il est certainement venu lui dire que les filles sont mandées a la question, qu'elle soit se plier au bon vouloir des sbires en culotte dorée de la reyne... Elle ne peut toujours pas se décider a comprendre pourquoi la veille, le guet royal est venu mettre le nez dans son bordel. Comme si les putains interresaient la haute hormis dans leur lit!

La bague cessa de tourner entre ses doigts, elle se remémora la converse de la veille avec ce.. Comment déjà? Elle ne sait plus. Les noms longs comme des chapelets de saucisses ont toujours du mal a rentrer quand il s'agit de choses qu'on lui impose. Quoi qu'il en fût, elle se douta que cette nouvelle visite annonçait de mauvaises nouvelles.


Un boucher, qui tuait les catins.. Une enquête, faite par le guet. Se redressant elle salua de la tête son hôte, prête a en découdre.

De la Mirandole... Je sais, votre confrère est passé hier, c'est a propos de l'enquête? Un certain...


Elle réfléchit.

Duc de Jouarre. Amory.

Peut-être que cet homme là se montrera plus... Coulant sur le protocole. Elle avait implicitement tenté d'acheter son homologue la veille au soir, sans succès. Un gout amer en bouche, elle offrit néanmoins au borgne son plus beau sourire. Elle en profita d'ailleurs pour le détailler. La chevelure longue et sombre, cet oeil froid... Un défi a lui tout seul. Qu'à cela ne tienne, la Rouge a su rallier à sa cause des nobles plus dissuadant que lui.


Cerdanne
[La porte et la mauvaise humeur en plus ]

Holà! La brune, où vas-tu comme ça? Reviens ici…


Le regard bleu se voila et Cerdanne se tourna vers l’homme qui l’interpellait.
Le sourire affleurait déjà ses lèvres et la réplique fut maitrisée.
Un peu.


Vous êtes le nouveau gardien ?...
Si la patronne est pas trop occupée, vous pourrez lui dire que je l’attends au salon..


Le regard inquisiteur allait et venait sur la silhouette…

Bon sang, l’était pressée Ma Dame Rouge.
Je cherchais un géant… Il faut ça après un cerbère…mais çà…cà.


La brune laissa échapper un petit rire..

Tout fout le camp ma pov’ dame…

Mes armes…J’en ai pas, joli cœur..
Mais vu ton regard, je suppose que tu ne vas pas le croire…


La provençale resta immobile et attendit.

Si tu veux fouiller, va falloir bouger de ton estrade…

Le regard se figea froid et mauvais.
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Flex
Un sourire qui en dissimulait un autre, très certainement de la part de la dame rouge qui réussit toutefois à le charmer. Elle devait au moins avoir l'âge de son épouse - la quarantaine. Enguerrand se jouait de sa position, qui ne se voulait pas du tout contrariante. Au contraire, il voulait se montrer un peu plus que cela. Il en fit part à la dame rouge.

« - Ce n'est point un confrère. Je n'ai aucune envie de croiser ce fion.


Plus calme,

Je propose de vous donner les jours où le guet royal viendra faire une perquisition chez vous. Et.. En échange, je souhaite obtenir quelques produits illicites et bénéficier d'une certaine notoriété dans votre immeuble. La Casa Aussona vous protégera. »

Comment ça son stock de drogues avait diminuer d'une façon exponentielle ? Culotté dans sa proposition, le borgne n'avait pas du tout songé à un plan B. En fait il comptait beaucoup sur la chance, et aussi, que la dame rouge le connaisse. Si non.. Enguerrand ne pouvait plus qu'afficher un sourire amical, mi-figue mi-raisin.
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