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[RP] Maison close de la rose noire

--.julien.


[Chambre : Comme une souris dans un coin d'alcôve, apercevoir le bout d'sa queue rose, ses yeux fiévreux*]

Il était beau, lui aussi.
Mais plus encore lorsqu'il répondait à mes gestes, m'embrassant plus fort encore que je l'avais fait.

Il embaumait la passion, il sentait l'homme, et j'en humais chaque parfum. Il n'y avait pas que mes braies qui prenaient forme, ses intentions aussi.

Alors, quand il extirpa sans peine de sa prison mon bâton ardent, j'expirai. La chose n'avait demandé que cette délivrance depuis maintenant un long moment, dont je ne saurais donner la durée exacte. L'instant était long et langoureux, mais les gestes, aussi tendres aient-ils pu être, furent rapides et passionnés.

Mon désir, alors que son doigt pénétrait presque mon intimité la plus cachée était qu'il aille encore plus loin.
Non sans couiner comme l'esclave que je voulais être, je fondit à ses paroles. Son apostrophe m'acheva. Julien, ce prénom dans sa bouche n'avait rien d'autoritaire, il était loin des appels d'un Seigneur qui trouvait sa viande trop froide.

Non, il m'encourageait, et j'obéissais.

Sa main chaude sur mon membre m'excitait, et je me frottais à elle, enivré par le plaisir que me procurait tel mouvement.
Lorsqu'il mit son doigt dans sa bouche, présageant un acte plus franc, j'y joins ma langue. J'aimais ses lèvres. Jamais je n'en avais goûté, et les siennes resteraient alors inoubliables. Comme son être, dur et tendre, brûlant et glacial. Un paradoxe ardent.

Ce doigt humide m'arracha un léger râle, et, voulant en sentir plus, je mis mon poids sur ce majeur tendu.
Ce faisant, je lui agrippait la taille, et notant que sa propre arme n'avait pas encore été libérée, j'entrepris l'arrachage en bonne forme de ses braies, les délaçant comme il l'avait fait avec les miennes.
Ne voyant pas encore l'objet du désir, j'enfouis ma main dans l'ombre, et là j'en touche, pour la première fois, une différente de la mienne. Elle est à l'étroit, toute aussi chaude que ses mains sur mon corps, humide et dure.
Gémissant, je lui en demande
"Encore."

Soumis, insoumis, maître et esclave, l'un et l'autre peu importe. Je veux être son égal, je veux lui donner autant qu'il me donne. J'offre et je reçois.
Tibère, prends-moi !


_________
*Jane Birkin, Fuir le bonheur de peur qu'il n'se sauve.

Edit pour référence et saut de lignes
--Jules.


[Salon : près d'emilla, puis vers Tadzio et Rouquine]

Je.. je n'ai commencé que ce soir. Je... j'ai eu un accident dans la rue.. Je vous en supplie, ne me faites pas chasser, je ferai ce que vous voulez...

Il ne la regardait pas tout d'abord, ne vit pas l'effroi dans ses yeux. Mais s'il ne crut pas un instant que cette marque venait d'un accident, il crut le reste, et sa dernière phrase, comme un coup de fouet, lui fit tourner la tête vers elle. Elle était prête à pleurer, pauvre gamine; il lui avait fait peur. Son regard se radoucit immédiatement.

Je vous donnerai ma bourse de cette nuit, mais ne dites rien, j'ai promis de ne pas faire remarquer les marques à la Dame. Sinon elle ne m'aurait surement pas engagée à l'essai. Je ne veux pas retourner là bas, je vous en supplie....

Il grommela d'une voix bourrue, partagé entre l'enervement qu'elle puisse penser qu'il voulait sa bourse et l'attendrissement à la voir si apeurée.

J'veux point d't'on argent. C'est pas un gars d'ici qui t'as fait ça. Tout ce que je voulais savoir.

Le dos d'une main rugueuse, presque maladroite, vint effleurer la joue diaphane de la jeunette, pour retomber aussitôt sur le comptoir. Il tenta d'adoucir sa voix, sans beaucoup de succès.

Allons, petiote. Tu crains rien d'moi, t'entends ?

Grommelant dans sa barbe qu'avancer sur un champ de bataille était plus simple à négocier qu'une soirée ici, il repartit, bière à la main, retrouver sa place dérrière le divan occupé par la rouquine aux beaux yeux inquiets et le brun aux airs de chat. Après quelques secondes de silence à tremper ses lèvres dans la bière fraîche, il leur glissa, anxieux de repérer l'allié qui le sauverait des avances masculines mais sans quitter la porte des yeux...

Pourriez vous m'indiquer lequel est Tibère ?

--Tibere.
[Chambre: Envie, encore, enfin]

Douce est la main qui délace ses braies et s'aventure contre son membre. Il durcit de plus belle à son contact. Encore... Les gémissements du jeune homme l'excitent. Il le veut... Alors le félin se glisse dans le dos de Julien, les débarrassant du reste de leurs frusques. Son bras l'enserre, sa main n'ayant pas quitté la verge dressée, il ondule dans son dos alors que son autre main continue son exploration, s'enfonçant plus profondément en lui, y ajoutant un autre doigt.

Encore...

Sa hampe dure frotte contre la rainure de son fessier... Si proche et encore si loin. Les doigts s'agitent, agiles. Les uns caressant le membre désiré, les autres se frayant un chemin en lui.

Encore...

Il ne tient plus, il n'y résiste plus et avec vice et délice, prenant son dard en main, il vient caresser l'orifice. Langoureux, il se laisse coulisser sans le pénétrer pour autant et susurre à son oreille, son souffle chaud dans son cou:


Julien... je te veux...

D'un coup de rein doux, lentement, il prend possession de lui dans un râle de plaisir, sa verge force un peu, il s'enfonce avec douceur, la pénétration devenant presque caresse. Il resserre son bras autour de lui, glissant sa langue dans les méandres de son cou.

Enfin... il est en lui.



--Geoffroi.


[Porte]

Je remplace le gardien, pour ce soir.

ça c'était ce qu'il croyait. Mais pour l'heure, seule la Dame savait qu'il remplacerait Baudouin bien plus longtemps que prévu... D'un geste ferme, il accompagna un ordre.

Ecarte les jambes.

Ce genre de demande devant la porte d'un bordel passait toujours pour ce qu'elle n'était pas... Et pour éclaircir sa demande, il s'approcha de la jeune brune, lui signifiant qu'il ne s'agissait que de la fouille dont elle le défiait. Tout en palpant le corps de la jeune brune, il murmura doucement.

Puis pour voir la dame, prends ton ticket... Tu vas attendre longtemps, peut-être même jusqu'à ce que les coussins des méridiennes t'engloutissent...

Fouille achevée, et comme pour lui faire comprendre qu'il n'était pas le larbin de service et que par conséquent elle irait se chercher sa Dame comme une grande, il se redressa et lui ouvrit le champs.


Bonne soirée...


Beau brin de femme... Mais a quoi s'attend-t-on dans un endroit tel...
--La_dame_rouge


[Bureau, enfin un homme qui sait parler aux femmes... ]

Ne dit-on pas que gentil n'a qu'un oeil? La Rouge accueille sa proposition avec un intérêt non feint. Ses sourcils dessinés s'arquent, conciliants. Fion. Il a qualifié son homologue de...Fion! Un bref éclat de rire s'empare de la Rouge, rire surpris de tant d'audace. Se voir révéler les jours où le guet violera son domaine, s'octroyant toutes les permissions au nom d'une pseudo nécessité, était une proposition plus qu'alléchante. D'autant que vue la contrepartie que le Mirandole désirait... Une broutille.

Ramenant ses mains sur ses genoux, elle papillonna des cils, presque inconsciemment. Cette visite était bien plus plaisante que celle de la veille... N'arrivant pas à décrocher son sourire mesuré, elle répliqua avec douceur comme s'il s'agissait là d'une incroyable coïncidence, assurément surjouée:


Comme cela tombe bien... Nous avons été réapprovisionnés voilà trois jours...


En substances et en boissons plus ou moins... Efficace, évidement. Mais la Rouge savait que son interlocuteur saurait saisir la nuance. La rose usait et abusait des alcools aphrodisiaques, des fumées psychotropes , et la moindre des effluves que l'on pouvait y sentir pouvaient avec une facilité déconcertante faire s'ériger les braies d'un mort. Mais il n'y avait pas dans ses fioles que de quoi éveiller à l'amour, il y en avait pour toutes les envies. Engourdies, excitées, échauffées, halucinées... Selon l'humeur et le besoin.

La Corleone était venue, avec sa marchandise... Et pour l'avoir testée , à l'abri des regards dans son petit coin de paradis, la maquerelle savait que ce n'était pas du sirop de charlatan.


La Casa Aussona peut se sentir chez elle, chez nous. D'ailleurs, je ne saurais vous conseiller mieux que mes filles... Elles sont dévouées et savent toujours ravir la noble gent...

Dit-elle , en se rejetant avec indolence dans le creux de son fauteuil pourpre.


--Emilla_kair_d_ancle


[Salon : qu'il parte et que mon coeur cesse sa cavalcade...]


Emilla, ses prunelles de jade immenses intensifiées par le maquillage ... et les traces de coup, dévore de son regard l'homme en face d'elle. D'abord de peur à ses réactions rugueuses, puis quand le regard de celui ci se fait plus attendri, l'incompréhension nimbe ses yeux perdus, livre ouvert durant un instant, le regard se trouble et les pommettes rougissent sous la caresse un peu rêche de sa main sur la douceur de sa joue. Légère douleur, car la poudre de Lucrèce y cache un autre bleu, mais ce n'est pourtant pas cette sensation qui la submerge. Non, c'est la peur, la peur soudaine et irrépressible de son corps qui s'éveille à des sensations incompréhensibles, à son coeur qui crie soudain que celui là peut la protéger.

Le regard se baisse bien vite, et la jouvencelle inspire profondément pour se calmer, les monts opalescents mis en valeur par le corsage audacieux que la Rouquine lui a prêté se soulève plus rapidement, trace de son émoi et de sa peur d'elle même mêlés. Ce n'est qu'illusion, les hommes ne sont que violence et dédain. Elle doit se protéger. Parler, dissimuler tout ça.


Oui, messire, je... comprends, pardonnez moi d'avoir songé ça de vous. Je ne le referai pas.

Se calmer, le laisser s'éloigner, mais quand il repart son regard se relève, affolé, le suivant du regard avant de rechercher la Rouquine, totalement perdue. Que lui arrive t'il?


Rouquine
[ Salon : mais qu'est-ce que c'est que ce bins ? ]

Avec un "pardonnez-moi" à peine marmonné, le mâle absolu est reparti, laissant Rouquine suivre de ses yeux agrandis de surprise sa croupe incendiaire. Il la plante là pour se chercher à boire !? Quel goug... mais ... il parle à Emilla..? Par tous les diables, a-t-il suivi son regard...? Que veut-il à SA protégée, pourquoi il reste si longtemps...? Ses yeux se plissent, cherchant à distinguer ce qui se passe dans la pénombre à l'autre bout de la pièce. Il caresse la joue d'Emilla, et Rouquine se raidit pour elle. L'échange dure encore quelques secondes. Elle n'ose respirer... Et enfin le voilà qui revient, et qui reprend sa position sans un mot d'explication !

Elle n'ose le regarder, le coeur battant légèrement plus vite dans sa poitrine.... quand enfin il parle, c'est pour s'enquerir d'un homme qu'elle ne connait pas.


Désolée, je suis nouvelle, je ne le connais point. Tadzio te renseignera.... Tadzio, peux tu renseigner Jules sur ce Tibère...?

Ses yeux inquiets trouvent ceux d'Emilla qui la cherchent. N'y tenant plus et contre toute prudence, la voilà qui se lève, sourit aux deux hommes avec un calme qu'elle ne ressent pas.
Pardonnez moi un instant. J'ai le gosier sec...

Elle se dirige d'un pas mesuré vers Emilla, se forcant à ne pas courrir, un sourire professionnel aux lèvres. Plus elle approche plus les yeux verts lui semblent l'appeler au secours. Elle s'accoude, sourire et decolleté dûment tournés vers la porte, et glisse à mi-voix.

Sers moi n'importe quoi, pour la galerie.... et dis moi ce qui ne va pas, ma jolie. Que c'est-il passé chez la Rouge...? Que te voulait Jules ?
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Cerdanne
[La porte puis au Salon...]

Il le fait…
Professionnel, froid et méthodique.il frôle, malaxe à la recherche d’armes éventuelles.
Mais Cerdanne a tout laisser au fond de la mer.
Et ces derniers achats sont planqués ailleurs.
Le gardien fixe la porte d’un air désinvolte.

La dame rouge est occupée… et sans plus rien dire il retourne à son estrade.
A elle les coussins voluptueux de la Rose…
La provençale respire doucement et franchit l’entrée avec délice.

Les parfums toujours aussi capiteux et enivrants l’assaillent.
Dans le salon les silhouettes s’animent et Cerdanne reconnait quelques ombres.

Elle hésite pourtant…
Le bureau, la cuisine ou se laisser aller un court instant à la douceur de la soie des coussins.

Son regard s' accroche la rampe majestueuse qui mène au paradis des voluptés…
Là haut les senteurs acres, les soupirs….

Le sofa….l’envie devient irrésistible et la provençale sourit déjà aux coussins moelleux.
Le regard curieux détaille les visages, les lèvres distribuent de vagues sourires et la brune sans plus de manière s’avance vers le sofa.


Bonsoir ...
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--.julien.


[Chambre : Douceur, Douleur, Chaleur]

Un enfant. C'est un sourire de gosse qui naît sur mon visage quand il finit d'ôter mes braies, et le reste. J'ai peut-être même ris, et nu contre lui, je me sens démuni, mais bien.

Étrangement, ces lieux à la limite du malsain, cet homme inconnu, cette réputation sulfureuse et pécheresse, rien n'est palpable, et seule l'excitation, l'envie et le désir m'assaillent.
Son bras autour de mon corps est viril, et sa main s'agitant sur mon membre ne me procure rien d'autre que plénitude.
Ses oscillations reptiliennes et son doigt baladeur entre mes fesses guident mon dos qui s'abaisse, et mon antre lui est offert.

Un second doigt rejoint le premier, et je commence à sentir une douleur se mêler au plaisir.
Ma confiance s'ébranle un instant, il explore ce qui m'est inconnu. Si lui est habitué à cela, il n'en est rien pour moi, et la peur envahit mes entrailles.

Et si ça faisait mal ?

Alors que mon esprit a quitté un instant le rêve dans lequel il s'était égaré, je sens le mâle frotter sur mon corps sa virilité tendue.
Et son souffle me ramène dans son univers, avec ses paroles. Je n'aurais pu tomber sur meilleur initiateur au plaisir.
Il me voulait, je voulais qu'il me veuille.

Si la profanation de mon intimité me fit hurler, ce fut d'une douleur empreinte de plaisir. J'avais mal, et la chaleur qui jusqu'alors avait été torride devenait brûlante. Je me consumais de l'intérieur.
Et pourtant, son râle ranima mon sexe qui se tendit plus encore dans sa main.
Le sentir submergé par le plaisir que je lui procurais flattait mon ego, plus encore que la satisfaction d'un maître dont j'accomplissais le service.
Mieux, il était doux.
J'avais imaginé violence, rage et solitude. J'avais à la fois désiré et crains de devenir un simple objet.
En professionnel accompli, il réussit presque à me faire croire à de l'amour. La douceur avec laquelle il me prit laissa au plaisir le loisir de remplacer le mal d'une virginité qui s'évanouissait à mesure qu'il avançait.
Se resserrant, me léchant la nuque, je frissonnai et joins à son râle le mien.

Enfin... il est en moi.


Tibère...je suis à toi.

Et d'ajouter un gémissement rauque.
Je ne veux plus qu'il s'arrête, je ne veux plus qu'il me quitte, je ne veux pas qu'il se retire. Pas maintenant.
--Desiree


[Chambre de Désirée]

Elle suffoque. Elle panique presque. Ca la brule, ça l’enfièvre. Elle a l’impression qu’elle va mourir. Mourir de désir sous ses baisers. Elle se love et se tend, se cambre et s’alanguit, tour à tour, incapable de rester immobile sous lui, incapable de savoir comment elle l’aimait le mieux, tendre ou passionné, ou les deux, tout, elle veut tout et elle prend tout, autant qu’elle donne. Elle goute, délicatement, férocement, à chaque parcelle de peau qu’il lui est possible d’atteindre, revenant comme un aimant vers sa bouche, sa langue si douce contre la sienne.

Elle suffoque. Elle panique presque. Mais elle a, dans un mouvement réflexe, refermé bras et jambes autour du corps colossal. S’ils ne bougent plus, s’il ne bouge plus, cette brulure dans son ventre va s’apaiser, cette lave en fusion va se figer, ou bien le temps va arrêter de défiler, quelque chose se produira. Elle ne s’en rend pas compte, mais elle le tire plus fort vers elle, elle se cambre de toute son âme vers lui, et le regard gris le cherche un instant, avec de se clore à nouveau. Parce qu’il est si douloureux de se consumer ainsi sous un homme, et si pénible de ne pas vouloir bouger. Et si violent de désirer ainsi.

Bouge ! crie son corps, bouge, tu sais le faire. Le feu liquide qui coule dans ses entrailles semble exiger des mouvements, un assouvissement, un abandon total aux grandes mains, tandis que sa tête lui hurle qu’il est dangereux de se soumettre ainsi aux désirs de quiconque, qu’il ne faut pas céder, et que la meilleure solution serait la fuite.
Elle voudrait lutter, mais ses doigts se jouent d’elle alors qu’elle s’alanguit à nouveau sur le lit, ils partent en exploration, tirent sur les derniers lacets et se défont des ultimes vêtements, les doigts parcourent un instant la peau nue, se refermant presque timidement sur un galbe, avant de remonter s’enrouler à son cou, se hisser contre lui, et y nicher son visage. C’est encore là qu’elle était en sécurité, quand les mèches brunes lui chatouillent les paupières, les lèvres posées immobiles sur la peau fragile.
De ses bras, de ses jambes, elle serre tout son corps contre lui. Et elle ne bouge plus.

_________
--Emilla_kair_d_ancle


[Salon : confidence pour confidence]


Emilla fixe la Rouquine et quand elle la voit s'approcher, son coeur ralentit enfin un peu sa course folle. Que le temps est long pour traverser cette pièce! Mais enfin, celle ci arrive et s'accoude au comptoir avec ce visage ouvert et bienveillant qui la rend unique. La Rouquine ont a envie de sourire quand elle est là et Emilla se dit que chez elle, les hommes doivent trouver une confidente gaie et enjouée qui leur fait oublier le morne de leur vie.

Sers moi n'importe quoi, pour la galerie.... et dis moi ce qui ne va pas, ma jolie. Que c'est-il passé chez la Rouge...? Que te voulait Jules ?

Emilla ne discute même pas et obtempère, elle choisit une liqueur de fraise des bois, qui rendra les lèvres de la Rouquine vermeils et à croquer avec un gout à donner envie d'aller plus loin. Elle l'imagine ainsi : fruitée avec un zeste d'épices qu'elle saupoudre sur la liqueur pour la relever. Elle tend le verre et tente d'expliquer ce qui la bouleverse.

La Dame Rouge m'a demandé un alcool fort, elle semblait chagrinée et je n'ai visiblement pas choisi le bon breuvage... La petite fée verte ne convenait pas à son humeur. J'ai peur de l'avoir déçue. Tu crois qu'elle ne voudra pas de moi? Je fais quoi si je dois retourner dans la rue? Je n'ai jamais été dans un endroit comme celui là... C'est une chance sans pareil, je ne veux pas retomber dans le caniveau à trembler de peur, de faim et sous les coups. Je ne supporterais plus tout ça...

Emilla à la dernière partie de la question de la Rouquine prend la couleur du breuvage qu'elle a servi.

Il est dangereux... Il n'a rien fait de mal. Mais il a vu une marque sur mon bras et voulait savoir si on me l'avait faite ici. Sa voix grondait, et j'étais tétanisée. Je l'ai suppliée de ne pas en parler. Je ne le comprends pas, un instant il est furieux, et on voit dans son regard qu'il est capable de la plus terrible des colères et l'instant d'après il dit que je ne dois rien craindre de lui avec un regard si doux... Je ne savais plus quoi penser... Les autres j'arrive à les cerner et à savoir si je dois ou non m'en méfier mais lui... Je suis perdue... Sa peau rêche... Je n'aime pas la sensation que ça provoque dans mon ventre, ça me terrorise....

Emilla se dit qu'elle doit sembler bien puérile de réagir ainsi, elle doit se ressaisir et se raffermir. Les lieux sont suaves et prompts à détendre mais elle est aussi en danger ici que dans la rue. Les dangers sont justes plus subtils.



--Mme_red
[ Entrée des délices ]

Peu bavard, c’est sans un mot que le gardien lui cède le passage. Aucune remarque, aucune confirmation venant lui assurer que son arme est toujours ici? La jeune femme a beau avoir les moyens de se racheter les plus belles armes du monde, l’argent ne pourra pas remplacer la valeur sentimentale qu’elle porte à cette lame. Elle cloue son regard perçant dans celui de l’homme. Une question lui brûle les lèvres, mais si la réponse lui déplait, si on lui affirme qu’il n’y a plus son arme… Que le très Haut lui pardonne le scandale qui en découlera! La soirée sera gâché pour de bon et l‘état de la Red sera des plus meurtriers. Pauvre Horset, lui qui devra supporter son humeur des plus exécrables durant le voyage de retour! Effaçant ses craintes, elle préfère ne pas s’attarder, elle devra, de toute manière, parler au gardien plus tard, la question de son arme viendra en ce temps. La Red a son laisser passer, que demander de plus. Elle entreprend alors la traverser du sas. Du mouvement derrière elle, des paroles qui fusent, se ne sont que des bruits qui ne lui parviennent plus aux oreilles.

Lentement, elle pénètre dans le salon de ses convoitises. Une fois encore, ses sens s’enivrent de cette atmosphère doucereuse. Ses odeurs délicates, cette ambiance de velours mêlant raffinement et luxure. Tout en promenant son regard sur le salon qu’elle connait déjà, l’angélique réajustant une boucle de ce blond presque blanc qui a fuit de son chignon.

Une jeune fille, absente la veille semble servir au comptoir. Un barbu, une… une rousse? Un sourcil se redresse. N’oublions pas, néanmoins, que nous sommes dans un lupanar, il est vrai que la piété est loin d’être la vertu de la maison. Amusant tout de même de constater que même ces femmes-là sont admises ici. Un vrai délice de vice.

Malgré le nombre de personne présente, la maison lui semble plutôt calme. Sont t’il tous des courtisant? Son regard métallique se promène à peine et il termine déjà sa course sur une silhouette qui lui fait face. Alangui sur les coussins, lascif, paré de cette nonchalance presque provocante, il attend. Un sourire s’affiche sur les lèvres féminines.

Il est seul? Ou bien cette rouquine... Le doute.

_____________________
--Enzo


[ Le Salon et Ses Allers-Venus...]

La voix de la Dame en rouge se faisait entendre depuis une porte que ne devait être que son bureau. Porte qui restait pas longtemps ouverte. Un nouvel homme y entrait et celle-ci refermait. Son bureau était donc si pourvu, si demandé. Il porta son regard sur les nouvelles entrées. Pour l'instant, lui-même n'avait rien remarqué de particulier. Peut-être que la clientéle ne lui correspondait pas. Il en sourit. Il enleva ses deux doigts qui soutenaient sa tête d'un côté, par la tempe. Il décroisa ses jambes, se leva et retira sa veste pour la déposer sur son fauteil pour le garder à l'oeil et ne pas perdre sa place. Il déboutonna ses manches et les remonta à peine sur ses avant-bras. Décontracté, à l'aise. Il poussa d'une main un côté de ses cheveux pour montrer une moitié de son visage. D'un pas assuré, de par sa haute stature d'apparence mince sous ses habits amples, Enzo se dirigea vers le comptoir.

[ Le comptoir...]

Il marcha à son aise pour rejoindre le comptoir, se plaçant tout au bout. Il posa une de ses bottes sur le léger rebord, ses deux coudes bien posés sur le comptoir et ses mains nouées, de cet endroit il pourrait garder un oeil sur le salon et ses va et vient. Il reconnu celui qui avait une entrée remarquée avant lui auprés du gardien. La jeune femme qui semblait se charger de préparer les consommations et commandes paraissaient si jeunes pour un tel endroit comme celui-ci. Et La Rouquine, une habituée, tellement habituée, que par son simple regard, on peut deviner si cela se passait bien ou clochait en ce salon. Il en sourit. Il posa son menton au creux de la paume de sa main, un regard sur le salon. Malgré la clientéle présente, une certaine lassitude semblait avoir prit le dessus. Rien ne se produisait et surtout où était cette flamme, ce désir de vouloir à tout prix succomber au premier regard, à la premiére bouche, au premier décolleté ou fessier qui pourrait faire se damner. Peut-être faudrait-il du sang neuf en ce lieu. Il se mit à chantonner doucement pour s'enlever cette inactivité trop flagrande.

Il regarda la jeune femme qui se chargeait de servir les clients. Il lui sourit. Pour lui faire comprendre, qu'il aimerait beaucoup faire un choix pour son verre.
Rouquine
[Salon, toujours au comptoir : Leçon de choses]

Sa soeurette - eh oui, elle la voit déjà comme ça, elle est mal barrée la rouquine - lui sert un verre liquoreux dans lequel elle trempe les lèvres en l'écoutant... Sa langue vient lécher ses lèvres vermeil avec délices... La jeune Emilla vient de lui faire découvrir sa boisson préférée. Elle écoute, sourcils légèrement froncés, le conte de la Rouge et de la fée verte... Son coeur se serre à l'entendre exprimer sa peur du caniveau, mais avant qu'elle n'ait pu la rassurer, Emilla entame son récit concernant Jules, rougissante Les sourcils se défroncent, un sourire discret naît sur ses lèvres sucrées, et s'élargit à mesure que le discours avance. A la fin du récit, son ventre est secoué d'un rire silencieux, ses yeux pétillent, attendris.

Ma chérie, murmure-t-elle en tentant de réprimer son hilarité, te rappelles-tu ce que je t'ai dit à l'auberge ? Qu'il n'y a pas mieux qu'un homme pour te protéger des hommes ? La colère des hommes, on la veut dirigée contre les autres... Eh bien, en voilà un que la vue de tes marques fait gronder. Pas contre toi, non, mais contre celui qui t'a touchée. Pour toi son regard est doux, tu me le dis toi même.

La voix tombe d'un cran encore, forcant la jeune fille à tendre l'oreille. Un coup d'oeil concupiscent à Jules et elle poursuit.

Quant à la sensation dans ton ventre... ma toute jolie, j'ai la même en le regardant. Tu deviens femme, voilà tout. Il est beau et fort. Le genre dont on a envie qu'il nous protège...de très près. N'ait donc pas trop peur de ton corps, va. Tu apprendras à le comprendre avec le temps.

Elle boit une gorgée, son regard tendre sourit à la jeune fille, puis se porte à nouveau sur Jules, cette fois-ci avec reconnaissance. Il avait donc bien vu qu'elle etait inquiète, et avait réagi. Un chevalier dans l'âme.... Vraiment dommage qu'il soit son collègue. Mais elle se souvient de l'épisode avec la rouge, et tend la main à travers le comptoir, l'offrant à la jeune fille. Ses yeux sont à nouveaux sérieux quand elle ajoute, d'une voix solennelle.

Je doute que la Dame chasse pour une boisson qu'elle n'a pas aimée, Emilla. Mais quand bien même elle le ferait... Tu ne seras plus jamais dans le caniveau, je t'en fais la promesse. Entends moi bien : ou je vais, tu vas. Je t'ai trouvée, je te garde, Aristote en est témoin.

Elle finit son verre d'un trait, le repose.Son regard perd son sérieux, elle claque des lèvres au goût sirupeux, et ajoute avec un ton à la fois enjoué et terre à terre.

Fameuse, ta boisson. Bon, rassurée ? Parce qu'il est temps que je me trouve un client, moi.

Elle attend le feu vert d'Emilla pour repartir travailler, les yeux à nouveau sur la porte. Si elle ne trouve pas de client ce soir... Elles pourraient toutes deux être à la rue demain. Et c'est là qu'elle voit l'homme accoudé au comptoir, une botte sur le rebord. Un client sans doute !? Se félicitant d'avoir eu cette conversation à voix basse, la nouvelle - car oui, il se plante, elle est tout sauf une habituée, la rouquine - se détourne hâtivement d'Emilla et lui sourit en bonne professionnelle.

Peut-on quelque chose pour votre plaisir, gentil sire ?
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Enzo


Il fait mouche. Pas une cliente mais une des filles de ce salon. Il sourit, de son minois amusé. Que serait le plus amusant ? Se laisser porter par le courant et lui laisser croire qu'il est un client et aller jusqu'au bout ? Ou de simplement être honnête et lui avouer sa véritable vocation et son voeu en ce lieu. Pourquoi ne pas jouer un peu ? Ne serait-on pas mieux juger par une potentielle collégue ? Il la regarda longuement dans les yeux.

Peut-on quelque chose pour votre plaisir, gentil sire ?

Un magnifique sourire charmant, avenant. Surement le sourire de toutes les occasions pour accueillir. Le terme gentil sire sonnait comme une appréciation. Il ésitait vraiment et pourtant, il décida de se prendre au jeu dans l'espoir que personne ne découvrirait qu'en fait, il attendait de passer au bureau de la Dame Rouge pour le recrutement des hommes. Il se redressa, lui sourit et répondit:

Un verre de vin rouge d'un grand cru ne serait pas refus pour commencer, histoire de faire claquer le palais et d'en gouter la saveur...Et qui sait...De la compagnie pour le partager...

Enzo la regarda dans les yeux. Lirait-elle en lui ? Saurait-elle qui il est ? Ses attentes ici ? Ou bien le ferait-elle chavirer pour en oublier sa véritable motivation en ce salon ?
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