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[RP] Maison close de la rose noire

Cerdanne
[Comptoir -Porte de Bureau ...]

Le nez dans son verre, elle écoute la blondinette énumérer les noms des prestigieux mâles de la maison.
Trois !
Elle ne perdait pas de temps, La grande Dame Rouge.
Si elle faisait autant preuve de diligence pour l’opium, Cerdanne serait la plus heureuse des femmes.

Autour d’elle, les ombres s’agitaient.
Une jeune femme dissimulée sous sa capuche paraissait avoir besoin d’un remontant.
La Provençale esquissa un sourire moqueur…
Encore une femme qui n’assume pas d’être là surement..

Elle lança un petit regard en coin vers la jeune serveuse et lui sourit.
Quel joli poste d’observation que le sien.
Des tas de gens, des tas de secrets, donc un tas d’argent à se faire au fond..

Le vin était tiède et tout à coup plus amer qu’épicé..
L’heure de cesser l’ivresse alcoolique…
De plus la jeune bretonne était occupée a recevoir les confidences d’une cliente….
Délaissant son dessert tout masculin.

Bel homme…

La porte du bureau...
Obsession de Cerdanne qui d’un grognement s’éloigne du comptoir, pour se planter devant la porte, Statue guerrière au regard mauvais.
Appuyée déliberemment contre le lourd panneau de bois.

La prochaine, c’est moi.

_________________
--Emilla_kair_d_ancle


[Comptoir : mariage des genres et des couleurs]


Tête penchée sur le côté, les jades observent Tadzio d'un air intrigué. L'aurait elle fâché tout à l'heure? Elle ne faisait que se défendre, contre l'aura sexuel latent qui se dégageait de lui et qu'elle fuyait comme elle le pouvait. Un léger rougissement des pommettes, un voile de trouble timide dans le regard, petit caméléon le détourne pour se poser sur les bouteilles.

Trouver un elixir puissant, qui rende ses baisers ensorcelants mais qui ne lui fasse pas perdre la tête pour mener à bien sa mission en ces lieux... Les doigts effleurent les flacons, attentifs et concentrés. Soudain son choix lui vint et un sourire doux naquit sur ses lèvres : nom méditerranéen, douce amertume d'une sensualité voluptueuse. Elle choisit un vin rouge capiteux des Abruzzes à la robe purpurine qui séduirait la Red, y ajouta une point de liqueur de pêche et une larme d'amaretto pour apporter une légère âpreté sur la langue qui distillera l'envie de gouter la liqueur sucrée qui parfume les lèvres de sa partenaire. Choix d'une boisson qui rivalise et s'harmonise à la fois à celle de sa cliente. Le message sera t'il perçu par le ténébreux courtisan? Le verre glisse sur le comptoir et la jouvencelle retire rapidement le bout de ses doigts de peur d'effleurer cet homme qui transpire la sensualité par tous ses pores...


Thorvald_
[Chambre de Désirée]

Encore surpris de la vitesse à laquelle tout s'est précipité, il ne bouge plus non plus, reste au fond, suspend le temps. Les torses essoufflés palpitent. Le moindre mouvement pourrait le mener à la catastrophe. Il faudrait se reprendre, laisser la vague se retirer, reprendre son souffle ... mais il ne peut pas. Pas plus qu'elle. Il se noie. Seules les lèvres de Désirée posées sur son cou lui donnent permission de poursuivre, lui indiquent que peut-être, cette fois, elle désire, peut-être cette fois, elle ne subit pas. Tout se brouille dans l'esprit du colosse. Il ne veut pas. Il ne veut pas la contraindre, lui imposer le désir, être le plus fort, le plus doué des amants ... non, simplement la laisser s'épanouir, la laisser être elle. Il ne veut pas mais pourtant il est là, en elle, et il va falloir agir.

Penser à ... tiens ! Madame Madeleine, le tue-l'amour parfait pour éviter le pire. Il soupire en portant le deuxième coup qui pourrait bien lui être fatal. Puis finalement, comme ça marche, il continue, encore, tout doucement. Fourre son visage dans le creux du cou de Désirée. Elle sent si bon, ses cheveux sont si doux ... et sa peau ... Rhhha penser à Madame Madeleine ! Ses artères qui battent, la moiteur qui monte. Pire, à son fantôme ... allez. Entre deux gémissements.
Impossible, les images de la vieille intendante bigote s'évanouissent pour laisser place aux fragrances, aux mouvements, aux petits bruits de leurs souffles, de leur peau sur les draps. A la brûlure de leur émoi. Il ne tiendra pas longtemps, c'est sûr.
Madeleine, au secours ! Reviens. Ha sois maudite.

_________________
X
--Jules.


[Chambre 2 : si le strip tease n'existait pas, il faudrait l'inventer]

Si elle avait réagi au baiser sur son front, il ne l'aurait pas vus, la chemise au dessus de la tête. Et maintenant, elle était confortablement nichée contre son torse nu, et il exhala lentement lorsqu'elle mumura un oui charmant à son invitation. Toutefois il ne tarda pas à lever un sourcil surpris. Elle avait dit oui, mais elle reculait... et plaçait une jambe joliment galbée sur la chaise non loin...? Il déglutit, les yeux sur le bas qu'elle découvrait lentement, serrant discrètement les poings derrière son dos. A la vue de la cuisse nue, il ferma les yeux pour tenter de se contrôler. Réprimer son envie de se ruer sur elle... Lorsqu'il les rouvrit elle avait tourné son visage vers lui, et commençait à délacer ses bottines. Un frisson lui parcourut l'échine. Décidément, les nobles dames savaient se parer d'atours subjuguants. Il ne perdait pas une miette du spectacle, ses yeux noirs plissés suivant chacun de ses mouvements. Les bas tombèrent..la peau nue n'en était alors que plus désirable. Et la voilà qui revenait, se haussait sur la pointe des pieds pour effleurer ses lèvres, l'enlacer par le cou..

Maintenant je suis entièrement à vous... Jules.

Il ne fallait pas lui dire deux fois, au soldat. En un geste fluide il glissa un bras sous ses jambes et la souleva dans ses bras sans la quitter des yeux. Le lit était là, tout près. Il lui fallut faire appel à toute sa volonté pour ne pas la jeter sur le lit comme il avait jeté tant de filles de fermes sur une botte de foin, et la déposer sur le dos, doucement, sur les draps frais. Son buste suivit le mouvement, une fraction de seconde il fut au dessus d'elle, séparé seulement de son corps par sa jambe repliée dont le genou prend appui sur le lit... La tentation fut forte, mais il se laissa rouler à coté d'elle, s'allongea sur le côté, appuyé sur un coude, penché sur elle...

Elle était sur le dos. A sa merci, et il ne pouvait pas en profiter, pas encore. Ce métier se révélait bien plus difficile qu'il ne l'aurait cru. Prenant une longue inspiration pour se calmer, les yeux brillant dangereusement, il abaissa lentement sa bouche sur la sienne et la goûta profondément, tandis que de sa large main il parcourait le côté de son cou, la rondeur d'une épaule...le galbe d'un sein. Son bassin donna un coup involontaire, instinctif, dans le flanc de la jeune femme et il rompit le baiser pour contempler le regard noisette qui tournait à l'emeraude, avec, pour toute excuse à son geste brusque....


il me tarde...

Les yeux noirs guettaient ses réactions. Déjà sa main glissait à l'orée du corset, frôlant le haut dénudé du galbe avec lenteur...glissait sur son ventre corseté, puis une hanche, l'extérieur d'une cuisse, frôlant le genoux, passant à l'intérieur... et les doigts fébriles remontaient... remontaient. Il se prit à savourer cette lenteur imposée, malgré ses braies douloureusement étroites.

--Mme_red
[ Comptoir ]

A la phrase qu’elle vient de lancer à Tadzio, la Red se fige, percevant à peine la réponse de l’homme. Quelque chose cloche. Une chose inhabituelle. Qu’a-t-elle dit déjà? Les paroles en mémoire, elle se rend compte soudainement du tutoiement dont elle a fait usage! Chose passée inaperçue de l’homme, mais qui turlupine désormais la blonde qui pince les lèvres. Elevée à vouvoyer père, mère, époux et enfant, elle garde cette "familiarité " du langue comme marque d’impolitesse quand quelques subordonnés on sut la mettre en rogne… mais surtout le tutoiement est pour elle une preuve affective dont bien peu bénéficie. Était-ce là un lapsus des plus révélateurs?
La Red n’en sait rien, mais elle a l’impression d’avoir fourché en beauté. Comme pour échapper à cette petite contrariété, elle porte le verre à son visage pour tenter de déceler la composition de sa boisson à la simple odeur.

Le nez perdu dans sa liqueur, les perles métalliques, elles, guettent. Le visage de la jeune serveuse s’est subtilement empourpré, une teinte rosé rehaussant ses pommettes déjà surmontées de deux jolies jades. Elle est.. Timide? Un sourcil se courbe et le regard glisse de la demoiselle au visage de Tadzio. Il ne faut pas longtemps à la Red pour se monter ses hypothèses. Quand il s’agit de décortiquer le comportement des gens, l’esprit de la blond s’active plus rapidement qu’une ruche qui fourmille d’abeille.

Guindée de par son éducation, la jeune femme affiche toujours cette mine inflexible et impassible, que la courbe d’un sourire vient parfois radoucir. Bien qu’instinctivement - en bonne femme qu’elle est - elle serait tenté de tiquer face à l’intérêt dont semble porter la jeune fille pour Tadzio, la Red n’en fait rien. La scène la ferait presque sourire. Sourire?

Regard suspicieux lancé au verre qu’elle tient entre les mains. Elle n’a pas encore bu une seule goutte d’alcool qu’elle se perd déjà dans des réactions des plus contradictoires! Est-ce l’effluve fruitée qui lui monte déjà au cerveau? Et bien… La Red n’est pas sortie de l’auberge!


_____________________
--Enzo


[ Une vague qui emporte tout sur son passage...]

Comment cela se passe-t-il quand on se perd dans une vague. Le tourbillon, l'étourdissement, et la perte de conscience. Enzo en était à ce stade-là encore perdu dans les remous violents de leur corps déchainés qui avaient égarés toute conscience pour se fondre vers une chute libre allant presque jusqu'à l'impression de mourrir. Gémissements, cris déployés, râles arrachés. Les sons s'emmélaient entre la voix féminine et masculine. La peur que la torpeur soudaine vienne la prendre l'un à l'autre, il redouble de puissance en ces mouvements. Il n'a que cela en tête. Plus fort. Plus fort. Qu'ils s'arrachent à corps et à cris. Il s'agrippe à elle tel un forcené tentant à tout prix de s'enlever ses fichus chaînes qui l'empéchent d'atteindre sa Liberté. Encore, oui. Encore. Sa respiration se perd prés de celle de La Rouquine. Rapide, saccadée, inaudible par instant, et ses mots se perdent au fond de sa gorge. Il ne cherche même plus à la reprendre, il se laisse perdre, griser. Ses yeux plongés dans les siens. Elle est toute à lui. Une de ses mains doucement vient faire remonter un de ses bras au-dessus de sa tête pour nouer ses doigts aux siens et les serrer en rythme que ses reins la prenne. Quand il est aux abysses profondes de son antre, il remonte tout son corps bien vers le haut et serre ses doigts. De son autre main, il souléve doucement la cambrure de ses reins pour mieux se placer en-dessous sous un autre angle. Il ne perd rien de la force qui terrasse le corps féminin. Des soubressauts viennent faire se soulever La Rouquine. Et c'est le spasme violent qui décide de la fin de cet ébat aprés multiples, caresses, mouvements des corps endiablés, gémissements, halétements, cris. Du simple effleurement à la sensation d'agripper. Du simple trésaillement , en passant par la secousse vascillante, fin d'une incroyable cavale où les regards se révulsent ne pouvant plus contenir, cette effusion des plaisirs que trop bien lâchés sans mesure, sans limite. Caresser son visage tout le long de la montée et la poussée du plaisir, parxysme atteint et la délivrance de leurs jouissances à peine entamées. Enzo se laisse glisser sur le côté, se positionne derriére son dos. Serre toujours autant ses doigts dans les siens. Entoure sa taille de son bras, mais reste en elle, contre elle. Vient poser son visage sur son épaule et prendre ses lévres pour un ennivrant baiser. Ondule en elle. Sent venir l'instant où la langeur les enveloppera d'une chaleur si agréable qu'il ne parviendrait pas à quitter ce mouvement devenu si lascif, si langoureux et resterait ainsi pendant des heures juste à l'embrasser à perdre raison.
--Leah
[La porte, once again]

Elle a assez patienté.

Du moins, c'est ainsi qu'elle l'entend lorsqu'elle quitte le comptoir d'une taverne proche, quelques écus de plus dans la bourse. L'artisan un brin vantard dont elle a remporté les bénéfices du jour lui jette un regard mauvais qu'elle ignore, peu encline à voir naître un affrontement dont l'issue, inévitable, ne lui rendrait gloire en rien. Il n'a pas d'autres armes que ses poings, et la dose d'alcool qu'il a ingurgité ne lui serait d'aucune aide. Elle n'aurait sans doute même pas besoin de frapper: esquiver l'un de ces coups suffirait à lui faire perdre cet équilibre si précaire qu'il conserve pour quelques instants encore. Elle, en revanche, n'a rien bu, ou presque: ses lèvres ont à peine touchées le verre - qu'elle suppose sale - de vin, préférant garder l'esprit droit pour son éventuelle entrevue avec la Dame Rouge. Aussi est-elle toujours autant elle-même lorsqu'elle frappe à l'huis de la maison close, s'attendant évidemment à voir surgir le gardien qu'elle a verbalement affronté quelques temps auparavant. Quelques passes ne lui feraient sans doute pas de mal, pour s'échauffer à nouveau... Pourtant, elle espère qu'il ne fera pas trop d'histoires, et la laissera entrer sans lui faire à nouveau cette étrange demande qui consiste à retirer une part d'elle-même. Si ses armes ne sont au fond que des bouts de métal qu'elle manie avec dextérité et pour lesquels elle entretient une certaine affection, ils sont dispensables. Ses anneaux en revanche, sont ancrés à son oreille depuis trop longtemps pour que l'idée de les retirer lui plaise tout à fait. Ils ont remplacé la chair et le cartilage perdus, comblant ces trous bien plus disgracieux à voir, s'alliant à la perfection avec la peau de Léah.

Et désormais, campée devant cette porte, elle attend la sentence du cerbère.


--Desiree


[Chambre de Désirée]


Panique. Encore. Parce qu’il semble se dégager un peu d’elle, et qu’il… et qu’il…

La lèvre inférieure est mordue, parce que c’est si bon, si douloureusement cruel et délicieux de le sentir s’enfoncer encore en elle. A-t-il seulement entendu le très léger « encore » soupiré entre les lippes mordues ? Elle s’en moque, elle espère que non, rougit légèrement, et referme les bras sur son cou, un instant, le laissant se nicher au creux du sien, frissonnante sous la caresse.

Et le bassin bouge encore, entre ses cuisses, et c’est trop. Elle retient un gémissement plaintif entre ses dents serrées – elle a toujours haï ces femmes qui couinent leur plaisir trop fort, elle veut le sien feutré et doux – et se laisse aller sur l’édredon. Elle réalise qu’il ne la touche presque pas, si l’on excepte l’union de leurs bassins. Elle voudrait retenir ce feu qui crispe son ventre de plus en plus fort, pour avoir le loisir de le toucher plus, de le découvrir plus longtemps, de sentir les grandes mains sur elle. Elle s’alanguit, essaye tout du moins, restant un instant étendue, immobile, cherchant le gris du regard, s’y plongeant. Qu’il voie qu’elle ne ment pas. Elle essaye de s’y ancrer. De rester souple et tendre sous lui. Une main se glisse le long du torse du colosse, l’effleure, vite rejointe par la seconde. La menue poitrine se soulève au rythme de son souffle, trop fort, déjà presque haletant, rauque de plaisir.

Et soudain elle se plaque à nouveau, se hisse, entourant le torse de ses bras pour y plaquer le sien, elle se cambre à sa rencontre, parce qu’il est trop pénible d’attendre qu’il vienne se perdre en elle. Elle ose, elle vient le chercher, une fois, puis une autre, arquant le dos, suffoquant presque de surprise tant le plaisir qui progressivement l’envahit est fort, elle voudrait qu’il se perde, là, tout au fond d’elle, qu’il s’y perde et y reste, elle s’agrippe à lui, articulant silencieusement une prière au géant, qu’il mette fin au supplice, maintenant, vite, que ça s’arrête, qu’il fasse quelque chose !

Et les doigts de se crisper sur le dos, le souffle court de souffler près de son oreille, attendant l’ultime délivrance.

_________
--Geoffroi



[Porte etc]


Il a soif. Ca le prend d'un coup et il lâche un soupir agacé. Il a envie, tout de suite, maintenant, d'un verre, n'importe quel alcool ferait l'affaire, il n'est pas difficile en matière de boisson. Ca le met de mauvaise humeur et il soupire de frustration. Il aimerait bien appeler une fille, lui demander de lui apporter quelque chose, mais il ne sait pas si ça se fait ou pas, alors bon gré mal gré, il se résigne à attendre.

Le bruit à la porte le sort de son obsession liquide et il ouvre d'un geste sec.


Oh, encore vous?

Il regarde fixement la femme, balançant entre admiration pour sa ténacité ou agacement parce que rien n'avait changé. Il va droit au but, n'ayant aucune envie de faire trainer un peu plus les choses.

Bon, très bien... Vous pourrez entrez lorsque vous aurez caché la vue de ces... objets. Et c'est mon dernier mot!

En quelques fractions de secondes, il s'imagina inviter l'inconnue en face de lui, lui offrir un verre, boire avec elle, l'emmener dans une chambre, la déshabiller, tout ça... Et c'est un sourire presque sincère qu'il offrit en conclusion de sa phrase.
--Esteline_de_montmorency


[ Chambre des murmures...]

Comme elle se sentit fragile mais si précieuse lorsque Jules la souleva dans ses bras pour la poser délicatement sur le lit. Tout en lui respirait la force et la rudesse du soldat. Et pourtant.... chaque geste, chaque effleurement était dans la retenue. Ils avaient juste échangés un mot ou deux, en murmurant d'autres . Bien qu'aucune explication ne lui fut fourni de la part de la jeune femme, l'homme avait saisi certains signes. C'était un sensitif, il se fiait à son instinct. Était-il un conquérant, lui qui portait le nom d'un des plus illustres personnages de l'histoire? Dans son regard elle pouvait voir tout le désir qu'elle lui inspirait. Mais jamais il ne la brusquait. Elle savait, elle espérait que l'ivresse de leurs sens les mèneraient à la passion. Mais pour l'heure...

Doucement, patiemment il dénouait les dernières défense érigés par la jeune femme. Non seulement elle se sentait en confiance mais en plus il arrivait à faire monter en elle un désir qu'elle pensait ne plus jamais ressentir. Peu à peu il effaçait les outrages subis par Esteline. Des images de douceur et de volupté se substituaient à celle de violences et de douleur. Lentement son corps s'éveillait sous la caresse de ses mains tandis que sa bouche prenait possession de la sienne . Baiser profond auquel elle répondit avec sensualité.

Une petit hoquet de surprise s'échappa de ses lèvres quand il donna un coup de bassin contre ses flancs. Elle le sentit impatient et fougueux, provoquant par son geste une brusque monté de désir dans le corps d'Esteline.


Il me tarde..

Le sombre regard était plongé dans le sien où elle ne pouvait lui cacher son envie à elle d'être à lui. Phénomène étrange qu'on lui avait souvent fait la remarque de cette petite particularité . Ses yeux qui de noisette teinté d'émeraude, passait progressivement à une dominance de Jade lorsque la jeune femme s'abandonnait à l'amour.
Son regard encore pailleté de reflet doré s'accrochait à celui de son amant, disparaissant sous un battement de paupières lorsqu'elle frémit aux doigts qui fébrilement remontaient le long de sa cuisse.
Elle le regarda à nouveau un léger souffle s'échappant de sa bouche. Son regard se posa sur les lèvres de Jules en y approchant ses doigts qu'elle effleura doucement en mouillant les siennes. De son autre main elle attira son visage vers elle d'une légère pression sur la nuque et goûta les lèvres un peu gerçées. Sa petite langue rose vint laper et caresser la pulpe écorchée comme pour en adoucir la sécheresse tandis que sa main fine parcourait en douces caresses le torse de son compagnon.
La chaleur de son corps au travers de sa paume l'invitait à le découvrir encore plus... encore plus loin.


- Oserais-je dire qu'il me tarde aussi de... d'être à vous, même si je ressens l'envie de sentir vos mains, vos baisers me découvrir ?
Rouquine
[Chambre de Rouquine : retour à la réalité]

Elle l'a senti se tendre, a vu ses yeux se révulser, et les siens ses sont agrandis de surprise au geste si peu commun de lui caresser la joue. Ses cris se sont tus lorsque l'assaut violent s'est calmé ; comme un pantin elle se laisse manipuler lorsqu'il change de position et lui rend son baiser avec le peu de forces qui lui restent. Il continue d'onduler en elle, prolongeant son plaisir, et elle se laisserait bien aller à rester là, au creux de ce client étrange qui la traite presque comme s'il l'aimait... Peut être en manque de tendresse... Elle est loin de se douter, la jeune catin, qu'il s'agit de déformation professionnelle chez lui, aussi. Ah, s'allanguir, s'endormir, même qui sait ? Mais la sonnette d'alarme vient raisonner dans un coin de sa tête. Il est venu en elle, et chaque seconde compte à présent. Un enfançon mettrait fin à sa carrière prometteuse, car elle ne réussirait jamais à l'abandonner sur une marche d'église... Priant Aristote pourqu'il ne soit pas trop tard, elle rompt le baiser avec douceur, se dégageant de lui doucement, lentement pour ne pas le brusquer. Ses doigts se démêlent des sient et elle se redresse, pose un baiser sur son front en sueur avant de lever enfin avec un soupir.

La bassine, le brot d'eau, là derrière le paravent. Elle ne lui explique rien, ne voulant pas le déranger dans la torpeur si agréable de l'après, même si elle doit, elle, y renoncer. L'éponge douce caresse ses cuisses et son entrejambe, légèrement rapeuse sur son bouton encore eveillé, et la rouquine grimace un peu. Tant mieux, se dit elle, que cette partie là de son corps soit encore en éveil... Ici elle n'a pas toute la nuit avec le même. Au bordel, on doit redescendre, être prête à ressentir du désir à nouveau, peut être plusieurs fois cette nuit, même, sans quoi on doit se laisser toucher même après avoir été pleinement satisfaite et n'avoir plus qu'une envie : dormir. Sans aucune envie, sans aucun émoi.

Cachée derrière le paravent, ses gestes machinaux répétés cent fois ne lui demandent aucune concentration, et son esprit vagabonde. A-t-elle seulement réalisé, avant de venir ici, la chance qu'elle a de se vendre la plupart du temps à de riches commercants ou nobles qui la gardent pour la nuit...? Non... Elle avait oublié les bordels. Celui ci est bien plus sophistiqué pourtant, elle n'y sera pas malheureuse... Elle se sèche à la hâte, regrettant de ne pouvoir se laver vraiment qu'à la fin du service, dans la salle d'eau. Les habits défaits par leur étreinte sont réajustés d'une main rendue experte par l'habitude, et elle sort du paravent pour s'asseoir sur le lit.

Sa main caresse les cheveux d'Enzo, sans un mot... l'invite à poser sa tête sur son ventre, et reste ainsi, à savourer l'instant. Bientôt, elle devra redescendre. Un seul client le premiier soir ferait mauvais effet. Mais pour l'instant il reprend à peine ses esprits, et le bousculer pour qu'il se lève serait du plus mauvais goût. Excuse pour ne pas y retourner tout de suite, et elle le sait. Un sourire d'autodérision caresse ses lèvres.

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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Marigold.
[Au salon, boudeuse...]

A peine proposé et déjà rejeté... Tadzio n'a pas soif, Tadzio ne veut pas boire. , Tadzio veut parler avec la rousse. Tadzio, Tadzio...
Elle a chaud la blondine, elle est en nage... Elle sait que c'est interdit, elle sait qu'il n'en a rien à faire d'elle, mais c'est plus fort qu'elle... Elle aimerait qu'il l'aime comme elle l'aime, si seulement il pouvait être celui qui l'emporterait un jour, il serait son chevalier servant, elle serait sa princesse, à ses ordres, obéissant à ses moindres désirs...
Et voilà que Marigold est repartie dans ses pensées à trois deniers, durant ce laps de temps une nouvelle, encore... s'avança le plateau chargé de liqueurs et de verres, Marie se saisit de l'un d'eux et s'éloigna, oui il lui fallait s'éloigner avant ... avant ... avant que quoi elle ne savait pas trop à vrai dire. Le sentiment de jalousie lui était complètement inconnu, enfin pas si inconnu que ça car chaque fois qu'elle se sentait mise de côté elle ressentait le même pincement au cœur, la même pression dans son estomac. Mais qu'est-ce qu'une catin de quinze ans pourrait-elle faire de ce genre de sentiment à part en souffrir?
Rien assurément... car si Marie aime tant ce n'est pas pour haïr l'instant d'après, elle laisse ce rôle à bien d'autres dans la maison. Elle ne savait pas grand chose mais cela oui , certains étaient faits pour l'amour, d'autres pour la haine, et la jeune blonde était sans nul doute un être d'amour, malgré sa besogne quotidienne.

Elle s'était donc éloignée, et s'était assise bien plus loin sur le divan de Lucrèce à l'opposé de la pièce. Cette-dernière était montée nauséeuse probablement vu son teint cireux lorsqu'elle était sortie précipitamment. Machinalement sa main glissa sous le dossier mais bien entendu son ouvrage ne s'y cachait pas puisqu'elle n'était pas à sa place. Elle soupira... et baissa la yeux la moue boudeuse, si la Dame la voyait elle n'apprécierait pas de la voir si peu avenante, mais tant pis. Marie était vexée et son visage trahissait cet état. Sa bouche pulpeuse n'en était que plus sensuelle encore, et son regard émeraude plus sombre était bien plus mystérieux ainsi.
Devant ses yeux , le ballet de la rose avait commencé, la vieille femme de la veille était revenue et rapprochée à nouveau du bellâtre. La Rouquine était montée avec un type qui semblait sans le sou malgré ses grands airs, une espèce de bucheron était redescendu de chez la Rouge avait échangé trois quatre mots avec les résidents et à peine dans le salon monté avec une précieuse.
Ce qu'elle ne comprenait pas en revanche, c'était le pourquoi Baudoin n'était pas reparu, et n'avait pas réintégré son poste... avait-il pris sa soirée?
Bref ce soir , à la Rose Marie avait les idées noires...

___________
Elisabeth_stilton
[Au comptoir]

A quoi ça sert de garder la capuche sur elle vu que son contrat de se fait la malle avec un autre ? Elle l'enlève donc. Le premier soir avait mal commencé à la Rose pour bien se finir, décidément cette soirée prenait le même chemin. Elle ne savait toujours pas que faire, ah si répondre à Emilia pour le verre.

N'importe quoi, j'ai besoin de faire passer un truc difficile à digérer.


Et quel truc, elle imaginait son blond dans les bras d'un homme, même pas, d'après Tadzio c'était un puceau. Il était dans les bras d'un gamin. Elle était dégoutée, elle se doutait bien de ce qui se passait dans la chambre en haut. Il avait eu la décence de ne pas aller dans la mansarde c'était déjà ça. Mais quand même, c'était contre nature que ces plaisirs là.

Et là une curiosité malsaine naquît dans la petite tête blonde. Était ce lui ou le gamin qui entrait dans l'autre. Elle se demandait comment il était avec lui, comment il s'y prenait pour lui donner du plaisir. Est ce que le gamin avait prit sa virilité dans sa bouche ou l'inverse ? Tant de questions qu'elle se posait, et une envie d'aller voir ce qui se passait dans al dite chambre. Elle imaginait Tibère en train de le caresser, les lèvres du blond caressant celle du jeune homme. Un sentiment désagréable naissait dans son ventre, elle ne savait pas ce que c'était mais elle n'aimait pas ça. Elle chassa cette chose dans un coin de son esprit. Et là elle imagina Tibère à quatre patte ...


Oui de vraiment fort j'en ai besoin !
--La_dame_rouge


[Bureau]



CE pot? Le Mirandole désirait donc TOUT le pot? Ha, il la tue. Pourtant, les gestes continuent leur ballet indolent, elle sait qu'il est malséant de contrarier la clientèle, cette clientèle.. La maquerelle est ainsi, de ses mots ou de ses mouvement, elle vous fait l'amour avec l'aura... Et comme un tiens vaut toujours mieux que deux tu l'auras...


Soit.

Le pot est vendu, le Mirandole a de quoi payer sa gourmandise.. D'ailleurs, il ne faut pas se fier à son attitude caressante , car sous ses airs de vieille enfant dort l'appétit du requin.


Et donc, vous me parliez des jours de visite...

Sourire entendu, il s'agit comme convenu de faire parler l'homme, et toujours sous la fallacieuse indifférence l'attentive écoute... Si le guet désire mettre à sac son bébé, la Rouge saura prouver qu'elle a une jolie longueur d'avance. Elle a raison la maquerelle, de croire au destin.

Flex
La dame rouge avait l'air surprise. Si elle pensait que Enguerrand bluffait sur la marchandise, il la provoqua du regard en déposant une bourse sur son bureau. Il y avait peut être plus ou peut être moins, car il ne ne souvenait plus s'il avait payé le verre précédemment commandé. En tout cas il n'avait plus à s'en faire : il avait en sa possession de l'opium, et ne se ferait très certainement jamais contrôlé. D'une parce qu'il est noble, de deux parce qu'il est Flex, et de trois car Paris devient chaque jour un peu plus sienne.
Ce soir il en fumerait au narguilé au faubourg Saint Honoré.

La dame rouge le ramène à la réalité. Enguerrand racle sa gorge et se fait plus doux.


« - Oui dame rouge, j'ai foi en votre entreprise.. Parce que le bordel de la rose rouge n'a rien d'un édifice digne de ce nom. Alors oui, je vous donnerais les renseignements que j'obtiendrais au guet de Paris sur les descentes de celui-ci à votre enseigne. Je viendrais aussi une à deux fois par mois, il ne faudrait point que notre .. Collaboration soit dévoilée. »

Il veut devenir le Mac de la rose noire. Son égo s'y voyait déjà.. Pourtant, le paradoxe était tel, que l'idée même de coucher avec une roturière ne lui traverserait jamais l'esprit. Il se renseignera plus tard à ce sujet sur la dame rouge, on ne sait jamais.
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