--Enzo
[ Une Situation des plus Périlleuses...Quand jongler rime avec Réalité...]
Enzo reconnu que parmi ses gestes, certains n'avaient rien eu de professionnels mais plutôt comme si La Rouquine avait pu être son amante. C'était dû tout simplement à cette envie, ce désir plus fort que tout. Faut dire qu'elle savait y faire. Et au jeu de celui ou celle qui prendrait l'autre au piége, ils semblaient s'être les deux débrouiller comme des vrais maîtres ou maîtresses en la matiére. Si bien que le confus prit le pas et qu'il se retrouva lui-même emporté entre la frontiére du client, de l'homme de compagnie et de l'amant. Un mélange sulfureux. Dangereux qui lui fit perdre la notion de la réalité du temps. Il sentit doucement que la chaleur de la jeune femme s'éloignait. Souligné par un baiser auquel elle met fin doucement. Leurs doigts se séparent. Un baiser sur son front et reconnait un soupir au milieu de toutes ses soudaines pensées qui affluent. Il les chasse par un froncement de sourcils dissimulé pendant qu'il entend du bruit derriére le paravent, qu'il pense reconnaitre les bruits et les mouvements des gestes. Seul hic. Il est vraiment dans le cirage et la torpeur totale. Il tente comme il peut pour refaire surface. La Rouquine l'avait tout de même éraflé en son état de simple homme.
Enzo se plaça sur le dos et machinalement n'aimant pas resté comme ça, doucement de ses doigts, il se rhabilla correctement par des gestes assez difficiles à exécuter en étant allongé. Il y parvint trés bien. Et c'est là qu'il eût le malheur de se dire: résumons tout ça...Il passa une main sur son visage. Comment allait-il gérer sa sortie en temps que client, son passage au bureau du recutement sans que personne n'aille annoncer qu'il venait d'être un client ? Il fallait impérativement qu'il pense à donner les écus à La Rouquine avant qu'elle redescende au Salon. Faudrait aussi qu'il puisse se donner un brin de toilette. Pourtant, il n'en avait pas envie. L'odeur sur sa peau de la jeune femme lui plaisait. il soupira et regarda le plafond. Etait-il prêt pour ce travail ? Aurait-il la force nécessaire pour ne pas se laisser emporter à chaque fois comme il venait de le faire. Il n'en savait fichtrement rien...
Sa vie sentimentale venait d'être un fiasco total. Une rupture nette, une cassure avec perte et fracas. Il en êut un frisson soudain jusqu'au bas de son échine.Et là, il se lançait sans corps ni âme, du moins, voulait-il le laisser croire. Il pose sa tête sur le lit, de côté et regarda vers le paravent. Il sourit. Puis quand il eût l'impression de l'entendre revenir vers lui, il détourna le regard pour point être surprit de regarder dans sa direction. Le lit s'enfonça un peu à ses côtés. Une main caressa ses cheveux. Puis doucement la Rouquine l'invite à poser sa tête contre son ventre. Il sent que ces minutes-là, sont des secondes pour elle et pour lui aussi. Assaillit de questions soudaines de peur d'en oublier, pourtant si bien là, Enzo a du mal. Il doit réagir. Rest cinq bonnes minutes là mais il faut, il se doit.
Alors il lui dit tout ce qui lui passe par la tête, la regardant avec un sourire compréhensif:
Je n'ai pas envie d'en aborder le sujet mais je n'étais pas venu à La Rose Noire comme client. J'étais censé me présenter pour le recrutement pour les hommes. J'ai ce qu'il faut pour te rémunérer, peut-être serait-il préférable que je te les donne à toi en main propre.
Il se redressa doucement contre elle puis arriva lentement à s'asseoir à ses côtés. Il la regarda, lui sourit:
On devrait revenir au Salon...
Il ne pouvait s'empêcher de la couvrir de son regard protecteur. Il se réajusta comme il faut. Ramassa sa veste jonchée sur le sol, fouilla dans l'une des poches. Il prit doucement sa main et dans le ceux de sa paume, il y déposa une somme rondelette qui sonnait bien au poids et au son. Il lui remit quelques méches de cheveux sur son visage et derriére son oreille. Il se pencha pour prendre le verre au sol et l'autre sur le guéridon et il l'attendit pour la descente vers le Salon.