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[RP] Maison close de la rose noire

--Mme_red
[ Chambre 1 ]

Tadzio 1, la Red 0.

Il a la répartie aisée et en une phrase, il replace les pièces sur l’échiquier abandonné la veille. La joute des mots reprend, chacun se pare de sa provocation verbale. Loin de ne pas apprécier le petit jeu où chacun fait preuve d’une insolence amusante, la Red ne réplique pas immédiatement. Son visage de marbre cache son air légèrement chagriné.

_ Vous observer sans vous toucher? J’ai beau assumer un certain attrait pour la luxure, je ne suis pas une bête affamée qui se jette sur le premier bout de viande à sa portée, aussi savoureux soit t’il. Pardonnez moi, si j’ai le tort de vous considéré comme un être humain et non comme un simple objet de plaisir.

Et le visage s’anime d’un sourire sans saveur, sur lequel pourrait pointer un brin d’amertume. Voilà une réponse certainement décalée avec le ton emprunté par le jeune homme, mais la Red ne mâche pas ses mots. Simple taquinerie, ou réelle envie de se faire percutant? Elle n’en sait rien, mais cette petite phrase la replace âprement à son statut de cliente. Une notion qu’elle avait cru envolée lors de leur précédent échange. L’angélique se serait leurrée.

Il l’a appelé Marie Ange… Oui, c’est vrai, elle lui avait livré son prénom. Sans transition aucune, son visage de glace se détend subitement bien qu’elle s’apprête à parler du point le plus contrariant de sa journée.

_ Je n’aime guère rester au même endroit, ainsi j’étais venue pour rendre visite à un ami Baron… Une bonne occasion de voir du pays. De ce fait j’aurais dû rester ici quelque jours de plus, mais un "comparse" me fait mander auprès de lui. Quelque points d’ombre qu’il faut nécessairement éclaircir qu’il dit… Foutaises…

"Comparse", un mot qui lui irrite les oreilles tant il sonne faux pour qualifié Le Rat. Ce n’est pas de guetté de cœur qu’il se respecte en public, mais chacun le sait, ils se ressemblent bien trop dans leur arrogances et tous deux abhorrent la défaite. Une bataille ouverte entre les deux partis serait des plus catastrophique, la victoire de l’un signant la déchéance de l’autre, un risque qu’aucun d’ eux ne souhaite prendre. A défaut de se combattre réellement, ils se plaisent à s’empoisonner mutuellement l’existence.

Contre toute attente, l’angélique se permet un brin d’humour sur la phrase qui l’avait fait tiquer un temps plutôt.

_ Si vous vous ennuyer vraiment de ma présence, il me sera toujours possible de revenir… Dans… un certain temps, mais je gage qu’en attendant vous serez survivre à mon absence. Je ne suis pas la seule à vous observer…

Détendons l’atmosphère avant qu’elle ne s’empoisonne!

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Rouquine
[Escalier puis Salon : Dr Jekyll et Mr Hyde.]

Tout va bien, un passage à vide, rien de grave. Faut juste que je ne reste pas longtemps sans le souffle de la vie et son agitation. J'en ai besoin pour me nourrir tous les jours et toutes les nuits.

Le sourire éclatant la rend dubitative, et la seconde phrase lui fait arquer un sourcil, mais s'il le dit, après tout... Avec un hochement de tête elle lui lâche la taille et le précède dans les escaliers. En bas, Emilla, et d'un coup la Rouquine brûle d'aller vérifier qu'elle s'en sort bien.

Bon alors c'est toi qui parle à la Rouge....?

Sursaut d'inquiétude, besoin instinctif de s'assurer que cet être étrange ne change pas d'avis aussi souvent que de visage. Elle ne sera pleinement tranquille que lorsqu'elle se sera assurée qu'il a bien payé la maquerelle pour le moment qu'ils viennent de passer....

Un sourire envers lui pour s'excuser d'avoir posé la question, et enfin, le salon. Emilla est à sa place, c'est déjà une bonne chose. Zut, elle est avec le borgne et une femme drôlement accoutrée, comme...une parodie de catin. Léger haussement de sourcils, et la Rouquine reporte son attention sur Emilla, incapable de placer la femme dans une catégorie précise.

Passant devant le bureau de la Rouge elle a vu, à l'instant, que la porte était fermée. Enzo devra patienter, et elle aussi.


Un verre pour patienter, Enzo ? sourit-elle.

Autant garder un oeil sur lui, puis que le salon est étrangement désert. Plus de Tadzio, plus de Jules, plus de Lucrèce... ah si, la jeune Marigold est au fond, mais à son air boudeur, mieux vaut ne pas l'approcher. Oui vraiment, autant le garder proche, s'assurer qu'il ne va pas avoir un nouvel épisode, changer de visage et sortir de la Rose comme un posssédé du Sans Nom...

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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--.geoffroi


[SAS]

Ainsi Baudouin est parti ... Il était comment dire ... fort ... plus dans le gabarit du soldat qui est entré que du votre. Enfin j'espère que vous garderez votre place.

Mine renfrognée à l'évocation du soldat qui l'a appelé jeunot tout à l'heure. Lipe boudeuse malgré lui, vite cachée par le verre, décidément bien pratique ce soir, parce qu'elle l'observe. Pas méchamment d'ailleurs.
Elle l'approche, même, le touche... avec sa pelisse entrouverte.. Hola, lma belle, il est pas d'bois non plus ...


Ça vous ennuie si je reste pour discuter ?

Oui, si c'est pour lui répéter en boucle que les autres sont plus costauds, si c'est pour l'allumer alors qu'il doit pas toucher... oui, ça l'ennuie oui ! Mais la voix est douce, et même s'il était pas forcé d'être convenable avec elle, la cliente.. il aurait surement cédé. Pourquoi veut-elle lui parler en revanche... S'il lui plaît, pourquoi l'absence de sourire, pourquoi les comparaisons peut flatteuses, hein. Oh et puis il est pas payé pour comprendre les excentricités des riches, et un de plus de son côté ne pourra pas faire de mal à sa bourse. Les yeux pétillent à cette pensée, il lui sourit.

Aucunement.
--Enzo


[ Retour au salon, prés du Comptoir ..Double tranchant]

Pour lui, tout était clair dans sa tête. Il se chargeait de tout. Aucune crainte à avoir. Les voilà qui descendent l'escalier. Sa phrase préférée a finit de lui enlever le bras protecteur autour de sa taille. Il était un homme simple mais au milieu de ce décors, il ne voulait qu'on lise en lui comme dans un livre ouvert alors oui, il multipliait les facettes au risque de déplaire, décevoir ou porter le doute sur lui:

Bon alors c'est toi qui parle à la Rouge....?

De son regard sérieux posé dans celui de la Rouquine, il lui fait bien comprendre qu'il en serait ainsi. Le salon s'était vidé quelque peu et il sentait la réticense à son sujet de la jeune femme.Un sourire pour se faire pardonner. Ils s'étaient retrouvés au comptoir en deux temps trois mouvements. Petit coup d'oeil au bureau de la Dame Rouge. Porte fermée. Il devrait patienter. Il salue d'un signe de tête les présents au comptoir en les caressant d'un sourire malicieux. Il se replace en bout de comptoir pour avoir une vue générale du salon, du couloir de l'entrée et du bureau de la maquerelle.

Un verre pour patienter, Enzo ? sourit-elle.

Tiens, bonne idée.

Il sourit et lui chuchota à l'oreille:

Une fée verte ou bleue. De l'absynthe. Merci.

Puis il pose son coude sur le comptoir. Sa joue dans le creux de la paume de sa main et il observe sans mot dire.
Rouquine
[Salon, au comptoir : attente, attente, attente]

Elle fronce légèrement les sourcils à sa requête ; Emilla est juste là, pourquoi lui chuchote-t-il sa commande à elle ? Haussant à peine les épaules, elle se tourne vers Emilla avec un sourire et répète la commande qu'il vient de lui chuchoter.

... pour Enzo, et pour moi, la boisson que tu m'as choisie tout à l'heure, soeurette.

Le mot lui roule sur la langue comme si elle l'avait utilisé toute sa vie. Elle fixe Emilla attentivement, brûlant de pouvoir lui demander comment elle s'en sort pour son premier soir, et de lui raconter l'embriglio dans lequel elle a failli se retrouver à l'instant.

Elle se positionne de profil au comptoir, accoudée, afin de pouvoir tout voir. Emilla du coin de l'oeil, Enzo juste sous son nez, et pardessus son épaule, la porte.

La porte, chose la plus regardée de tous les bordels du monde, apportant l'inconnu, les bons clients comme les mauvais.

Elle attend qu'Emilla soit libre,
Elle attend qu'Enzo paie la Dame,
Elle attend le prochain client.
Elle attend.

Qui sera son prochain ?

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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Emilla_kair_d_ancle


[Comptoir : soulagement]


La Rouquine redescend! Le visage d'Emilla se pare d'un sourire rassuré. Tout s'est bien passé. Sans savoir pourquoi, la jouvencelle s'est inquiétée mais la Rouquine a surement raison, les hommes ici ne sont pas brutaux, du moins pas cette fois ci. Elle observe leur avancée, son amie semble tout de même un peu contrariée même si elle le cache bien et Emilla note de lui demander plus tard ce qui ne va pas.

Mais pour l'heure il est temps de travailler et Emilla s'affaire à la commande. La boisson de la ribaude est prête en quelques secondes, le petit caméléon a déjà ses habitudes. Pour l'absinthe, le rituel est plus long. Emilla avait pris le soin de bruler le sucre de la Rouge pour adoucir sa boisson, mais cette fois ci l'alcool est pour un homme et elle verse l'absinthe dans le verre, pose le sucre sur la cuillère et verse l'eau fraiche. Le résultat en est plus fort, plus amer et aussi plus toxique mais l'homme a ce quelque chose en lui qui la fait préférer cette façon de faire. Emilla sourit à la Rouquine.


Voici pour vous. Il y a du monde ce soir, je me demande si nous verrons de nouveaux "invités" bientôt.


--La_dame_rouge


[Bureau]

Aux trois coups avant minuit Rouge se leva, soupirant quelques peu. Ha ce soir, ils ne lui laissaient pas de répit les bougres... Au perron s'alluma le sourire d'une tête connue. Ce lui de la maquerelle resta étrangement rangé...

Cerdanne.

N'est-ce pas ton nom qui fut prononcé par mon gardien, qui s'est enfuit pour le lit des femmes et une terre baignées de flots sombres?


Mon petit. Déjà de retour?

La veille, la Cerdanne avait disparue sans que la Dame ne n'apperçoive, et le fil de l'histoire se dessinait d'un logique.. Cerdanne était partie avec Baudouin. Et ce soir, il est venu lui tirer sa révérence... Une vague colère l'avait envahie...



Qu'est te venue chercher ce soir chez moi?

Question à double tranchant, de toute façon son cerbère n'y était plus, Cerdanne venait certainement pour tout autre dessein. Ce qui est fait étant fait, Rouge ne se préoccuperait pas de ses activités, pas le temps, pas l'envie... Des hommes, des femmes, du plaisir en fiole... La Rouge resta expectatrice.


--Lady.


[Un verre a la main et rien d'autre]

Flex ! C'était court, tranchant, un peu comme le regard de l'homme d'ailleurs. Je souris doucement, laissant un instant de silence s'installer, la jeune serveuse prenant plaisir à son travail, là où je ne vois que tache ingrate. Je toussote pour reprendre la discussion.

Alors ...Flex... Comment aimez-vous les femmes, comme votre lait ? Si bien sur vous les appréciez ....

Une de mes mains se laisse glisser sur ma cuisse nue, dans un geste quasi naturel, et mon regard retourne à son observation. Pourquoi est-il là si ce n'est pour profiter d'une des filles ? Qu'y a-t-il dans sa tete pour que sa présence persiste alors qu'il ne semble pas client de la chair ?

Le verre rejoint à nouveau ma bouche, laissant sa saveur sucrée sur mes lèvres que je récupère doucement de la pointe de ma langue.Tout cela ressemble au jeu du chat et de la souris, mais qui est le chat ? Ou plutot qui veut l'etre ?
Flex
Il fallait couper net beaucoup plus net qu'il n'avait essayé de le faire précédemment. Lady se dandinait devant lui pendant qu'il buvait de son lait. Le borgne lui confia d'un ton sec.

« - Je les aime noble de sang.

Ca voulait tout dire. Par extension ça voulait dire aussi, à celles qui l'auraient entendu, qu'à moins la dame rouge - il n'était pas encore fixé à ce sujet là - il ne coucherait avec aucune d'entre elle.
Les femmes aux sangs bleu. Ha, il en était fou. Tellement il avait de maitresses que son harem faisait des jaloux. C'est ainsi que le jeune Mirandole tuait ses ennemis : en les faisant cocu. Il y en avait des cocus dans ce royaume, mais personne ne connaissait leur identité, même pas eux-mêmes. C'est un jour où de le dire ça cinglait comme un coup de ceinturon qu'il en faisait apprendre la nouvelle. Flex s'en vantait. Libertin et dandy à la fois, doux mélanges de principes et de vices.


Ce lait est bon Emilla. »

Dit-il en buvant la dernière gorgée, puis il reposait le verre sur le comptoir.
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--Lady.


[Chacun de nous traine ses chaines !]

Mon sourire s'élargit mais je me retins de rire. Nobles de sang ! Voila qu'il ne pouvait mieux tomber ! Mais il n'en savait rien, il ne voyait pas au delà de l'apparence et ce qu'il avait devant lui, n'était qu'une vulgaire catin pour lui !

Homme de peu de foi ! Que ton ignorance est aveugle ! Bien, il ne voyait visiblement que le blanc du lait et le bleu du sang, mais pas le rouge de l'enfer qui couvait en moi
.

Donne moi un autre verre ! Je lachais les mots avec encore moins de délicatesse que le verre sur le comptoir.

De la noble ! Ainsi vous etes amateur de ces femmes qui se cachent, qui sont plus dépravées et plus menteuses que les filles qui travaillent ici ?

Je n'ajoutais pas que la comtesse anglaise devant lui en faisait tout autant, meme si je me trouvais une meilleure excuse d'un époux volage.
Flex
[ Comptoir ]

Son visage fut marqué par le mépris. Ca se voyait qu'il n'était pas un client comme les autres, et qu'en dépit de ce détail, il était noble.
Enguerrand se massa la tempe. La conversation l'ennuyait tellement il détourna la tête. Le jeune homme prit une grande inspiration avant de répondre lentement.


« - J'ai connu des femmes plus douces que vos dames, dont le calice eut une saveur de délice. Même leur cheville est trop haut, c'est un niveau bien trop grand pour vous ces gens. »

Signe de sa colère : il parlait en vers !
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--Lady.


Je le toisais avec dédain ! Non ce n'était pas ce que je cherchais ! Il n'avait vraiment rien de ce qui pouvait faire de lui le diable. Ce n'était qu'un profiteur de couches, qu'un amateur d'ames faciles qui ne regardait qu'au titre pour abdiquer devant la fesse. Car il avait beau parler de cheville, ce n'était surement pas ce qu'il lui restait en mémoire apres "l'entrevue".

Je détournais mon regard de lui, plus aucun interet n'en découlant, attendant mon second verre. Car, oui, la déception de l'endroit me donnait envie de boire ! Dans un mouvement lent et gracieux, je décroisais et recroisais les jambes, effectuant une légère pirouette pour apercevoir la porte.

Je perdais mon temps !
Rouquine
[Comptoir : Effort de retenue]

Elle hoche la tête à Emilla en souriant. Oui, elle aussi elle se demande. Qui passera la porte ? Elle se plaît à les imaginer, les gros, les maigres, les vieux, les puceaux et les impuissants, les rares beaux... Ses pensées sont interrompues par la voix de la femme accoudée au même comptoir qu'elle.

De la noble ! Ainsi vous etes amateur de ces femmes qui se cachent, qui sont plus dépravées et plus menteuses que les filles qui travaillent ici ?

La rouquine blêmit, serre la mâchoire. Non mais elle s'est bien vue, la parodie de catin avec ses cuisses nues alors que tout l'art de se vendre est de préserver son mystère, et que la vue d'une cheville suffit à tourner les têtes ? Les vraies femmes connaissent l'art de se cacher, non par mensonge mais pour préserver un peu de place à l'imagination, qu'elles soient nobles ou catins.... D'ou elle traite sa propre race de menteuses, et pire, bien pire, comment ose-t-elle insulter si clairement les femmes nobles de France en les comparant à des catins de bas étage ? Enfin pourquoi la Dame Rouge embauche-t-elle une pauvresse sans distinction ni éducation et la laisse-t-elle parler aussi mal aux clients ? C'est folie qu'une catin parlant aussi sèchement à un client, le regardant avec dédain... un noble qui plus est ! Foutredieu, elle mériterait un soufflet.

Son regard bleu devenu froid se pose sur la cuisse nue, sur la main indécente qui en offre bien trop, bien trop vite. Sa lèvre s'ourle de mépris et une fois l'insolente détournée, et délaissant Enzo qui ne s'en formalisera pas, n'étant pas vraiment client, elle donne un regard de sincère excuse à Flex et lui glisse à voix trop basse pour que l'autre entende. Classe comme elle est, elle serait capable de déclencher un crépâge de chignon en règle, en plein salon !


Je vous prie d'excuser l'insolence de ma...consoeur, chuchote-elle alors que le mot consoeur lui arrache une grimace, les filles de la Rose sont d'ordinaire respectueuses de la noblesse et de leurs invités. Que puis-je faire pour tenter de laver son affront, doux sire ?

Elle n'en sait rien, si les filles de la Rose Noire sont respectueuses, mais elle s'imagine bien que même un client aimant être maltraité, préfère l'être derrière une porte close. Et aux yeux froids de celui-ci, il n'a pas aimé du tout ! Il ne veut pas d'une catin, cela est évident à la réponse qu'il lui a faite, à l'autre. Mais il faut bien qu'elle l'empêche de partir furieux... Un verre peut-être.. ou qu'elle appelle la Dame...?
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Thorvald_
[Chambre de désirée]

Il quitte le creux douillet du cou de Désirée, et se redresse enfin. Se montre, dans toute la splendeur de son corps d'airain. Et voit ... voit les pommettes enflammées, les mains qui viennent à sa rencontre, le ventre qui palpite et la zébrure blafarde, et les yeux ... ses yeux qui disent oui. Alors il donne, encore, avec délicatesse et puissance. Ses yeux qui disent non. Il s'immobilise. Ses yeux à la torture ... alors il sourit à peine, guette ses soupirs, ses murmures, ses silences, au gré du rythme qu'il impose, jusqu'à ce qu'elle implose, s'agite et impose. Il se laisse prendre d'assaut avec délice, se laisse enlacer, glisse même une main sous cette taille qui se soulève, comme une caresse ... ou une contrainte. Elle ne peut plus s'échapper, elle est sienne désormais, et il la besognera des heures s'il le faut. Sauf que ...

Les ombres se sont étirées sur la chambre. Il fait presque nuit. Ils se donnent en silence, comme des amants qui se cachent. L'un qui n'a rien à faire là, où du moins pas de manière si profonde, l'autre qui omet sciemment de se faire payer. Ces deux-là ne se vanteront pas de la chose. Chose qu'ils s'appliquent à bien finir, avec toute leur énergie, tout leur souffle. Toute leur vie. Vivants, ils sont vivants l'un de l'autre, et se le disent avec les yeux ... jusqu'au grognement final que le colossal gardien d'une autre Rose ne peut retenir, ici, entre les douces cuisses d'une fleur volée.

Ça n'aurait raisonnablement pas dû se passer comme ça ...

Elle lui a tourné les sens. L'a pris dans ses filets. Mais pourtant, allongé désormais auprès d'elle, il pose une main sur son ventre, la caresse doucement, et se dit que, pour une fois, il a envie de revenir. Il caresse son sein. Même offerte, elle l'intéresse encore. Même dévoilée à lui, dans la plus parfaite nudité de son âme, il éprouve une tendresse qu'il ne se connaissait pas.

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X
--Emilla_kair_d_ancle


[Comptoir : comment mettre de la distance à un problème]

Le visage d'Emilla pâlit aux mots de cette femme. Comment ose t'elle parler ainsi des autres pensionnaires de la Rose. Et à un client qui plus est, qui a eu de surcroit l'élégance de l'éconduire discrètement avant qu'elle ne se permette une telle escarmouche. Son échine frissonne. Elle a bien de la chance celle là de ne pas être dans la rue. Elle y aurait subi un sale moment avec ses attitudes.

La petite caméléon inspire pour se calmer. Elle n'a pas à intervenir directement mais elle doit apaiser au plus tôt la situation et éloigner cette ribaude du noble client qu'elle importune. Elle prépare vivement un verre et le dépose sur un plateau puis sortant de derrière le comptoir elle s'approche de Lady.

Vous devez être si mal à l'aise sur ces tabourets, venez je vais vous servir dans un des sofas, vous y serez bien mieux pour attendre.

Puis dans un murmure qu'elle seule entendra.

Evitez plus de scandale, je doute que la Dame Rouge apprécie qu'on traite ainsi ses clients privilégiés.

Car oui, Emilla l'a bien vu dans les regards de la Rouge et du borgne, que ces deux là étaient en affaire, et qu'il ne valait mieux pas causer de soucis. Et sans attendre davantage, elle se dirige vers un sofa moelleux et dépose le breuvage sur la tablette à coté. Elle affiche un regard doux à la dame, puis revient au comptoir et prépare un nouveau verre de lait avec soin et le temps avec douceur à Flex.

Tenez, celui ci est de ma part, je prendrai son prix sur ma paie.

Le noble ne réalise surement pas que c'est pour elle une dépense d'importance. Mais c'est le seul moyen qu'a trouvé la jouvencelle pour s'excuser de l'esclandre.



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