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[RP] Maison close de la rose noire

--Lady.


[Comptoir, plus pour très longtemps !]

Oh ! Mais soudain les petites travailleuses se sentent interpellées ! Le faciès de la rouquine devient creme, si ce n'est de lait. Son regard si hautain pour une fille de la rue me méprise mais je n'en ai que faire, elle s'approche de Flex comme pour vouloir réparer une situation qu'elle ne comprend pas, qu'elle n'est pas censée comprendre si ses oreilles ne trainaient pas là où il ne fallait pas ! Je hausse les épaules et laisse la catin faire son travail ! Ce n'est pas le mien, ni mes affaires si elle veut récupérer un client qui n'en est pas un ! Et quand bien meme, je ne suis pas de celles qui s'abaissent à ramper à leurs pieds.

Puis c'est au tour de la serveuse, qui clone sa réaction sur celle de la nouvelle prostituée, mais en essayant de m'éloigner du borgne. Sur le moment j'ai presque envie de rire mais non, elle ne comprendrait pas non plus
!

Evitez plus de scandale, je doute que la Dame Rouge apprécie qu'on traite ainsi ses clients privilégiés.

Je lève un sourcil en détaillant la presque enfant puis hausse à nouveau les épaules. Ainsi donc elles me prennent pour une de leurs "collègues", si elles savaient que je n'ai jamais manqué de nourriture, de soins, de belles toilettes, et que je paie pour etre ici, elles en resteraient bouche bée !

Elle porte ma commande jusqu'à un sofa que je dédaigne, prenant seulement mon verre et me dirigeant lentement vers la tenture qui cache la porte. Patience ..... Il doit bien éxister un male qui en soit vraiment un, là quelque part dans la capitale !
--Esteline_de_montmorency



[ Chambre 2 : Gémissement de plaisir ne saurait mentir ]


A peine ses doigts ôtés de la douce moiteur, sans laisser pour autant s'apaiser ses sens, pas un instant Jules ne laisse une parcelle de son corps sans le contact de son toucher. Le temps qu'elle comprenne que son conquérant l'entreprend de la plus délicieuse des façons, elle se retrouve allongée sur le dos, tandis qu'une langue mutine accède à la blancheur délicate de l'intérieur de ses cuisses.
Frôlement, esquisse de baisers mouillés dessinant sur sa peau des arabesques dont les sensations de délicatesse lui restent bien après le passage de la langue fureteuse. La belle clos ses yeux sous des cils frémissants quand le souffle de son amant la fait tressaillir de son haleine chaude.
Ainsi offert, son bouton de rose est cueilli par une langue qui savamment la goûte, recueillant les perles de rosée de ses pétales délicates.

Han.... Jules..

Seul nom qui peut s'échapper de sa voix légèrement haletante quand un spasme de plaisir la fait s' arc-bouter , creusant ses reins électrisés. Une bouffée d'air est inspirée entre les lèvres frémissantes avant d'être expulsé dans un gémissement.
Murmure de contentement pendant que son dos retrouve à nouveau le contact du lit. Une main accrochée au drap et l'autre plongeant ses doigts dans la chevelure de son amant, la jeune femme s'abandonne sans plus de défense, savourant la dextérité de sa bouche exquise.
Jamais homme n’aura autant mérité de porter comme nom celui d’amant. Par sa patience il redonne à son corps de femme son âme égarée. Perdue elle était pour avoir pu penser que le seul choix qu’elle avait dans son égarement étant d’offrir son corps à des inconnus dans une maison de passes. Son choix il est là, c’est avec lui qu’elle l’a pris . Elle en est à présent pleinement consciente. Le corps alangui Esteline ouvre doucement les yeux pour les poser sur lui. Elle a envie de sentir son corps, envie de toucher sa peau.
--Marigold.
[au théâtre... euh non pardon au salon ]

Pour la première fois depuis des lustres, la blondine est là à attendre... elle s'ennuie, fort heureusement depuis le départ de la rousse et celui de Tadzio, elle a pu aller récupérer sa place et son ouvrage. Alors comme les jours de repos, elle brode la Marie. Mais ce soir, pourtant elle devrait être dans sa chambre en bonne compagnie au lieu de croupir là à rien faire d'autre que bouder, et à ruminer . Pourquoi ne pas voir un peu ce qu'il se passe derrière ses prunelles à la teinte si sombre ce soir.

*Tiens du mouvement, vers le comptoir...*

La jeune fille lève les yeux, et observe la scène qui se déroule dans le fond comme lorsqu'elle va au théâtre accompagnée de Baudoin. Elisabeth disparaît derrière le rideau deux verres en main alors que Lady paraît , Ah! Vaudeville quand tu nous tiens!

*Voilà Lady, d'où vient-elle celle-ci?... nul ne le sait ... encore une nouvelle qui loue sa chambre, sûrement une bonne femme en manque d'aventures, elles font légion à la Rose dernièrement.

Soupir de la blondine qui compte les points sur son ouvrage du bout des doigts et note qu'elle doit en défaire deux qui sont en trop..., puis retour à la ligne de points suivante et surtout, retour à ses pensées.


*Tiens, étrangement Rosa, n'a pas paru ce soir, peut-être avait-elle le droit de prendre sa soirée... après tout la nuit a été longue avec le borgne de la veille. Ah là là, sans l'italienne le salon semble vide surtout que Lucrèce est montée assurément fiévreuse et que Désirée...
Mais oui , mais où est-elle celle-là ?
Cela fait des dizaines de minutes, peut-être même une heure ou plus qu'elle est montée. Et ça c'est plutôt saugrenu, car ce n'est pas son genre , mais alors pas du tout. Même que dans son dos, on l'appelle "Désirée sitôt dit sitôt fait" ou encore, "Désirée vite fait bien fait"... Oh bon sang si elle savait...Elle serait folle furieuse!
Ah ça elle en rapporte des écus ! Même que la Rosa c'est pour ça qu'elle l'aime pas de trop, parce que c'est la meilleure gagneuse qu'elle a dit la Dame, et ça la Rosa pas être la meilleure en tout ça lui plait pas.*

Retour des émeraudes vers le comptoir, où Rouquine vient de paraître accompagnée de son étrange client alors qu'un borgne, un autre,* ce doit être la saison...*, les y rejoint.

*Quelle mine il a celui-là...il fait froid dans le dos.. au moins celui d'hier avait l'air aimable. Tiens la loueuse, commence son cirque... et bien il a pas l'air d'être au goût du "N'a qu'un œil". C'est pénible de ne pas entendre ce qu'il se dit... Si seulement ils parlaient plus fort, après tout le salon n'est pas si grand... ce serait assez aisé de capter leurs mots.
Oh elle se détourne ! et Rouquine vient la remplacer, peut-être préfère-t-il la fille de satan, à moins qu'il cherche deux filles... la serveuse maintenant? Mais c'est quoi ce trafic? En plus, avec la tête qu'il fait, mazette! c'est qu' il a pas l'air satisfait du tout Œil de lynx...*

Petit sourire de la blondine, dont la joie de vivre réapparaît enfin sur le visage. Elle s'étire telle une chatte alanguie au soleil, dévoilant ses jolies jambes à la peau douce. L'ouvrage de broderie en main et le dos calé confortablement contre les coussins soyeux, elle s'installe pour profiter de l'acte 2. A moins qu'il ne s'agisse d'une œuvre en un seul acte?

*Bon ben finalement ça a parfois du bon de ne pas monter trop vite... c'est qu'on rate une sacré partie du spectacle depuis les draps de soie...*

____________




édit pour oubli de bannière
--Tadzio
[Chambre 1]

Donc elle ne le voyait pas comme un bout de viande savoureux ou un objet de plaisir ? C'était un début encourageant... quoi que. Après tout il était théoriquement payé pour l'être, et même s'il appréciait sa considération, "être humain savoureux" ou "être humain de plaisir" lui aurait mieux convenu que simple "être humain". Orgueil professionnel.

Au moins ce statut relativement nouveau pour lui s'accompagnait-il de certaines confidences. Quelqu'un la mandait ? Tadzio avait beau savoir qu'il était en bas de l'échelle sociale, et qu'un nombre infini d'échelons se trouvaient entre lui et le sommet, il avait peine à croire que quelqu'un était assez haut placé pour mander une noble aussi fière. D'autant qu'elle semblait bien contrainte et forcée, en l’occurrence... La contrariété ne demeura toutefois pas longtemps sur son visage, et elle reprit, plus enjouée :


"Si vous vous ennuyer vraiment de ma présence, il me sera toujours possible de revenir… Dans… un certain temps, mais je gage qu’en attendant vous serez survivre à mon absence. Je ne suis pas la seule à vous observer… "

Petite moue contrariée. Evidemment, la franchise n'était pas encouragée lorsque les clientes s'aventuraient sur ce terrain. Mais il n'avait aucune raison de ne pas être honnête avec elle.

Eh bien oui, vous... votre présence me manquera. Et j'espère que vous reviendrez sitôt vos affaires provinciales réglées.

Elle savait que ce n'était pas une manière de l'inciter à la consommation... du moins en était-il convaincu.

Les autres... sont moins intéressantes.
_________________

Homme de plaisirs à la Rose Noire
Elisabeth_stilton
[SAS]

Avait elle fait mouche ? Elle se demandait ce que c'était de séduire un homme par jeu. Après tout Ulrich et elle avaient joué, Tibère l'avait séduite en premier mais là c'était différent. Pourquoi se cachait il derrière son verre en plus ? Elle fit la moue avant de se reprendre.

Vous n'êtes pas mal, vous ne gagneriez pas plus d'argent en salle qu'ici ?

Oui la blonde s'ennuyait, alors autant en savoir plus sur le nouveau gardien, il pourrait être utile. Elle rapprocha son siège du sien, attrapa le verre au bord des lèvres, frôlant légèrement la bouche de l'homme avec son pouce. Exprès ou pas ? Nous ne le saurons pas ... La mirabelle glisse de la bouteille vers le verre qu'elle lui remet dans les mains. Le sien subit le même sort. Elle s'approche de lui et glisse son bras sous le sien.

On pourrait se demander ce qu'elle fait sauf que l'alcool l'a bien amochée, du coup elle se permet des choses qu'elle n'aurait pas fait en temps normal. Elle porte le verre à ses lèvres, la boisson réchauffe son estomac mais réveilles d'autres envies qui ont commencées quand elle a pensé à Tibère. Elle plonge son regard saphir dans le sien, le questionnant.

On continue sur la mirabelle ou on change ?

Nous laissons au lecteur le choix de s'imaginer ce que fait la pelisse.
--.geoffroi


[sas ]

Il hausse les deux sourcils d'abord. Lui, se vendre...? Euh... Mais très vite le compliment lui arrache un sourire satisfait. Au moins à-telle arrêté de le comparer aux deux armoires à glace ! Sur que ce vendre à une fille pareille...

Le pouce frôlant ses lèvres, le bras féminin sous le sien, et alors cette pelisse qui ne tient pas en place... Tout ça lui donne chaud. Très. Elle a clairement un peu trop bu, ce serait si facile. C'est si tentant. Mais à toucher aux clientes, il va se faire chasser comme un malpropre, et le bedonnant serait furieux.

Il tente de se concentrer sur les écus. Déglutit.


J'y ai jamais pensé. Je préfère changer pour de la bière. Je suis en service.

Ca lui fait mal aux tripes de la décourager comme ça. L'autre devait être un eunuque, c'est pas possible....
--Anacreon
[Une âme pas si errante qui recherche une entrée spécifique]



Paris. Ses rues sales et puantes, étroites et sinueuses, dangereuses et charmantes, dont les pavés mal disposés et grandement écartés piégeaient les pieds de promeneurs peu attentionnés. Paris et ses maisons collées les unes aux autres faites de chaux et de bois, utiles pour les incendies courants. Ces mêmes maisons qui laissaient entrevoir par les sonorités les scènes de ménages d'une vie trop quotidienne. Les cris, les sourires, les pleurs, les heurts et les excréments balancés à même la rue dans des caniveaux logiquement faits pour ça, mais qui loin des les écouler, les font accumuler. Ceux d'environ cent trente mille âmes... Paris, ville administrative et judiciaire ignorant la paperasserie et la justice, privilégiant l'expédition et l'envoi de coupe-jarrets. Paris, bien loin du rayonnement européen et des projets Haussmanniens quatre siècles plus tard. Paris si dégoûtante, et tant convoitée, à l'Histoire morcelée, accueillait Anacréon, qui s'y égarait indifféremment.

Car on ne pouvait que s'y égarer. Chercher son chemin était vain. Paris était tout de même grande et aucune carte ne venait aider le perdu. Il ne fallait pas non plus compter sur l'aide des parisiens, qui pour la plupart n'étaient qu'ivrognes, marauds, paysans de la périphérie, bourgeois dont sortaient de leur bouche davantage d'onomatopées que de phrases cohérentes. Les parisiens n'aiment que les parisiens, difficilement les provinciaux, et jamais les étrangers... Des sandales aux lanières de cuir montant aux mollets, des braies fines faites de lin et un chemisier lacé sur le haut du torse blanc et de la même matière. Sa peau était plus blanche, signe de noblesse en « Hellada » et ses cheveux bruns légèrement ondulés et lui tombant sur les épaules s'accordaient à sa naissance de barbe et son regard sombre qui marquaient tout de même sa virilité... et une certaine froideur. Ce qui lui valut quelques quolibets des passants ainsi que quelques coups d'épaules de gros bras à la recherche de leur identité masculine.
Mais il n'avait cure de ce manque généralisé d'ouverture d'esprit. Il savait en connaissance de cause que la meilleure aide possible était une aide qui n'était jamais quémandée, mais surprise et donc sincère. Il en avait parcouru du chemin. Son Athènes natale lui paraissait cependant désormais bien loin, et l'Attique était ici juste un mot qui sert de lexique recherché aux trouvères. D'abords son pays, vieux et riche en Histoire et en histoires, où de la montagne verdoyante et escarpée, l'on passe aisément en quelques lieues à une mer d'un bleu presque diaphane dont les scintillements solaires lui font prendre une constitution visuelle quasi divine. Puis vinrent les Balkans enneigés, les Républiques italiennes, les restes musulmans au nord de la péninsule ibérique (le sud étant encore assez déconseillé), les lieux à fréquenter, mais surtout les personnes à rencontrer... Des personnes dont on ne parle pas en public, ou seulement par murmures auréolés de honte... ou de fierté, l'argent étant toujours utile pour poursuivre cette quête rationnellement empirique. Tout cela, il l'avait appris par lui-même, en entendant discrètement des bribes de conversation d'habitants dans les places gorgées de vie, bien que son envie de voyages dans certains pays bien précis, qui doit conclure son éducation par l'expérience, et les bases de son apprentissage dialectique, linguistique et humano-scientifique fussent enseignées par un précepteur particulier hérité d'une tradition antique...

La nuit lançait son linceul mortuaire sur la ville, comme il est généralement de coutume. Et le jeune homme retournait à l'auberge où il louait une chambre pour la troisième soirée consécutive, plutôt que d'aller visiter les charmes nyctalopes, violents et incertains de la capitale. Il voyait sa bourse diminuer rapidement, et finit alors, à partir du deuxième jour, par tenter de trouver un travail journalier, bien que l'idée de ces corvées manuelles et avilissantes ne l'enchantât guère. Toutefois, les opportunités n'étaient pas légions non plus, et Anacréon se résignait lentement à ne trouver matière plus... épanouissante.
L'auberge miteuse et peu coûteuse fournissait au moins quelques vins salvateurs pour le moral et la gaîté du personnage. Ainsi que des clients bavards et soiffards qui, au vu des joues rosées qu'ils offraient, venaient ici régulièrement, passant leur temps à se décérébrer dans des borborygmes outranciers:


-Hey Hubert! T'as d'jà 'tendu parler du n'veau bordel qu'a ouvert y'a pas longtemps?
-Ah ouais ouais...! J' l'ai vu!
-Mais i' paraît qu' c'est vach'ment précieux comm' truc. Tout l' monde rentr' pas comm' dans un moulin!
-Ah bah nan nan...! J' pas pu!
-La Ros' Noir' qu' ça s'appell'! I' paraît qu' les ribaudes là-d'dans, è' sont tell'ment bell' et nobl' qu'ell' sont 'cor' pucell' et qu'ell' peuv' vend' qu' leur...
-Rhhhooo...! J'savais pas!
-Boh ouais mon gars!
-Bah t'es rentré?
-Boh non...! C'est l'ami du frère à la mère au cousin d' mon père qui m'la dit... Un vrai coquin c'ui-là...


Et l'aviné se renfrogna devant le rictus de son interlocuteur. Néanmoins, ils avaient eu l'utilité d'apprendre à l'Hellène quelque chose qui permettra à ce dernier de remplir son porte-écus, bien qu'il n'eût pas tout compris de la discussion, le gueux étant plus dur à comprendre que le nouveau noble. Ainsi, Dans cet immense néant d'intérêt qu'est cette ville pestiférée, surgissait un oasis peut-être luxueux et raffiné... La Rose Noire... La perdition enténébrée de l'Erèbe contrastant avec le feu du Phlégéthon? Il fallait qu'il allât voir ça... Mais demain. Le vin commençait à faire son effet, et Hypnos approchait, commandant Morphée de l'oublier...
Il avait attendu la soirée bien sûr, quand Hélios avait décidé de rentrer lentement eu bercail. La bâtisse fut moins dure à trouver qu'il ne l'espérait pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'il n'y avait qu'à suivre le flot d'agnelles injuriant leur mari pris sur le fait et qui essayaient de rentrer, et aussi parce que c'était un bâtiment élégant qui ressortait facilement de toute cette masse d'immondices architecturales. Approchant donc d'un pas assuré, il commençait toutefois à douter de la possibilité de franchir le seuil, quand il se mit à réfléchir au pourquoi tant de gens allaient dans le sens inverse, l'air abattu. Un garde. Chose compréhensible. Il donnait une impression de... tendresse cependant. Presque une invitation à aller lui parler. Et ça tombait bien, Anacréon devait y passer. Soudain il entra à l'intérieur quand il eut recalé tout le monde. Se moquant de la foule rassemblée et déçue, il l'interpela de l'extérieur:


-Kalispéra*. Est-ce possible de voir le gérant des lieux? Parakalô**?

Une simple question. Modeste. Où il montrait bien son origine étrangère, pensant ainsi pouvoir faciliter l'accès, le garde pouvant se demander pourquoi un grec voudrait s'épandre ici. Un ambassadeur? Un invité royal? Ou le valet d'un des deux? Le mystère est parfois une très bonne source de persuasion...


*"Bonsoir"
**"S'il vous plaît". Mais aussi "De rien"
--Desiree


[Chambre de Désirée]

« Ça n'aurait raisonnablement pas dû se passer comme ça ... » Vraiment pas. Mais qu’il est bon de…
La lèvre rosée est mordue encore, elle ne veut pas ressembler à une catin, elle ne veut pas gémir et soupirer comme elle le mime si bien dans les bras de ses clients, elle ne veut pas… Elle ne voulait même pas ressentir ça. La grande main qui la plaque contre lui lui fait monter le rouge aux joues, encore, parce qu’il la fait sienne, et elle se laisse faire, les perles grises rivées au beau visage, elle se laisse prendre et posséder, son contentant d’accompagner les mouvements du colosse. Elle est à lui comme elle n’a jamais été à un seul homme, parce qu’elle s’offre, pour la première fois, sans conditions, elle donne tout ce qu’il veut prendre.
Et dans son ventre le plaisir monte, le plaisir l’envahit toute, noyant ses pensées et embuant son regard, un fragile instant avant le grognement du géant. Elle se laisse retomber sous lui, s’alanguissant dans l’édredon moelleux, écrin de leurs ébats.
Elle ne bouge pas. Elle savoure la vague brulante qui vient de la ravager. Le bruit de leurs souffles. L’odeur de leurs corps las. Elle a vu les ombres s’allonger, elle sait qu’il va partir, elle le savait depuis le début et l’idée de son départ s’est fait plus acérée quand il a roulé sur le coté. Mais elle ne bouge pas, parce qu’il est de ces moments que l’on ne souhaite pas oublier. Elle voudrait que le souvenir soit à jamais gravé dans sa chair.

Elle sursaute presque quand la main se pose sur elle. Elle le pensait prêt à partir. La caresse glisse de son ventre à son sein, lui arrachant un tressaillement. Elle sait qu’il ne faut pas, elle sait qu’elle ne le fera pas, mais à cet instant, elle voudrait déjà recommencer, pour ressentir à nouveau ce plaisir brulant au fond de son ventre, et cette joie farouche de voir l’autre en ressentir autant.

Et puis brusquement, c’en est trop des émotions qui l’assaillent. La submergent. Le regard s’embue à nouveau, et le trop plein s’écoule lentement, du coin de son œil à sa tempe, pour se perdre dans les mèches d’or pâle. Elle ne cherche pas à le cacher. Il a tout pris, qu’il prenne cela aussi. Regarde, Thorvald, comme le pourpre et le noir se marient bien…

_________
--Leah
[Salon - comptoir]

Les allées et venues sont légion à la Rose Noire.

Léah observe, impassible, les clients et les employés. Elle ne relève pas la grimace de celle qui la précède dans le bureau de la Maquerelle, mais tend l'oreille à la sourde querelle qui semble être née si près d'elle. Querelle avortée, puisqu'une femme s'éloigne, laissant l'homme à la balafre à une autre. Absorbée par ces échanges, elle reste d'abord muette face à la demande de la serveuse. Puis quittant ses pensées, elle pose ses yeux sur la jeune femme, visiblement décidée.


-« Quelque chose de léger. Je veux avoir l'esprit clair pour parler à la Dame Rouge. Choisissez pour moi. », finit-elle dans un demi-sourire où pointe une lueur de défi.

En attendant sa commande, l'Anglaise vérifie d'une main que ses cheveux recouvrent convenablement son oreille. Elle brûle d'envie de remettre ses anneaux, mais s'abstient. La Dame Rouge seule en décidera.

Puis finalement, son regard se pose alternativement sur tous les visages. Furtivement. Elle les détaille l'espace de quelques dixièmes de seconde, revenant à eux à intervalle irrégulier afin d'éviter qu'on s'offusque pas d'une quelconque insistance. A ses yeux, c'est un repérage nécessaire. Comme si elle travaillait déjà ici, bien qu'elle doute que l'échange avec la Maqurelle soit si vite conclu. Bien qu'elle doute qu'il soit même concluant.


Elisabeth_stilton
[SAS]

Bien.


Elle se lève pour prendre les deux verres et file au comptoir chercher ce qu'il désire. La blonde se rend compte de deux choses, d'une le regard de Geoffroi ne dit pas non et elle a assez bu. Elle est gaie sans être saoul, de quoi lui ôter toute retenue.
Arrivée au comptoir, elle donne les verres et la bouteille à Emilia, complètement indifférente à ce qui se passe avec la Lady. Elle regarde Flex et son verre de lait et se serait presque moqué de lui pour le coup. Elle lui lance un regard qui en dit long sur sa pensée avant de filer avec la bière du gardien.

Au sas au lieu de s'assoir sur le siège, elle se mets sur les genou du gardien et lui tend sa bière. La blonde a envie de jouer, elle sait qu'il ne peut rien lui faire sans son consentement et encore, mais elle a envie de s'amuser avec lui. La pelisse tentatrice s'ouvre sur sa poitrine un peu plus gonflée qu'à l'accoutumée de par la grossesse. Sa langue humidifie les lèvres de la jeune femme, laissant entrevoir une rangée de dents blanches. Elle ne dit rien ... ne bouge pas ... ne murmure rien même ... juste un regard qui se plonge dans un autre.
Cerdanne
[ Le bureau...enfin.... ]
Ce n'est pas difficile, c'est le beau que je cherche.[Fénelon]


Mon petit…

Et voilà, Cerdanne se recroquevillait systématiquement devant cette douceur mâtiné de plomb.
La dame rouge avait le don singulier de la rajeunir d’un simple mot, d’un bout de regard…
Pour un peu on dirait sa mère.
La provençale cessa immédiatement de faire la carpe avec sa bouche. Repos !
Cette satané Dame Rouge avait le chic pour l’intimider.
Surtout lorsque les raisons de sa visite pouvaient, devaient, allaient très certainement, surement, amener froncements imperceptibles- oui, mais Cerd, elle les verrait hein-

Profitant de la douceur relative qu’elle voyait flotter autour de la belle brune, elle activa ses maigres neurones et en dedans la grimace était à la hauteur de ce qu’elle entrevoyait enfin…
Pas un instant, en revenant ici, ne l’avait effleuré à la Provençale que sa dernière visite avait finit en castagne dans la cuisine.
Et tandis qu’elle repensait a cette fin de nuit parfaitement parfaite, elle se revoyait dans le sas…

Le cerbère absent …
La grimace devait être visible maintenant sur son visage à la brunette…Mais mentir, elle ne savait pas...
Autant annoncer la couleur rapidement…
Elle posa ses fesses sur le fauteuil qui faisait face à la maitresse des lieues et prit le temps de laisser son regard errer sur le mobilier, les murs…toussa quoi qui fait qu’on retarde le moment de vérité.


Et bien, l’autre soir, enfin je veux dire hier soir….léger toussotement, ça gratte d’être dans ses petits souliers-

Je suis partie un peu précipitamment et, heu, ahemm..j’ai du laisser ma besace dans la mansarde.
La haut..chez Sad.. et ahemm… quelques trésors opiacés je pense aussi…
Pas que je suis accroc, accroc …mais à défaut de bras masculins, les volutes acres c’est pas mal non plus….


Fin de la looongue intervention, soupirs de soulagement intense et regard bleu bleu bleu posé sur le visage de Madone qui lui fait face…

Dis oui…dis oui…dis oui..
_________________
--.geoffroi


[sas/porte]

Bien

D'abord il se dit qu'il l'a vexée, qu'elle va aller lui faire des ennuis... mais la voilà qui revient avec sa bière et... héééé.... mais... Il est coincé sous la blonde. La panique commence à l'envahir et il en oublie de dire merci. Aucune porte de sortie, et ce mouvement traître dans ses braies qu'elle ne va pas tarder à sentir elle aussi !

Porte de sortie... Mais hé, n'entend-il pas une voix de l'autre côté de la porte, justement ? D'ordinaire il n'aurait pas bronché et n'aurait ouvert que si l'on frappait à l'huis, surtout qu'on ne distingue en général rien de l'autre côté de la porte épaisse, à moins que le client ne crie. Fort.

Mais là, l'occase est trop belle, parfaite. La Rouge ne pourra ni lui reprocher de repousser une cliente, ni lui reprocher de ne pas repousser une cliente, ni lui reprocher de ne pas faire son boulot. Tiercé gagnant. Sourire de triompe qui se veut sourire d'excuse.


Excusez moi, le travail m'appelle.

Et il se lève, le Geoffroi, enfin il les lève tous les deux, sans plus de cérémonie qu'une main ferme à la taille de la blonde pour qu'elle ne tombe pas dans le processus. La bière est vite posée, les braies discrètement réajustées, la porte vite ouverte.

Un étranger le regarde. Il le voit bien qu'il est pas d'ici, mais de là à savoir d'où....


Vous désirez ?
--La_dame_rouge


[Bureau, Cerdanne 1 - Rouge ... 1 ]

Elle veut gagner du temps la petite souris aux yeux marine... Sauf que le temps d'une si grande négociatrice c'est.. Hé bien oui, de l'argent. Gonflant fugacement sa poitrine d'une bonne respiration, la Rouge y croisa ses bras, touts de breloques or et pierre...

La mansarde est louée depuis ce matin, et je l'ai moi même ... Décrassée du plancher aux tentures.


Tu sais, cette chambre qui puait de toute ses lattes apres que la vendeuse de rêve et toi y ayez fait vos cochonnerie... Petit regard courroucé, la jeune femme devait se souvenir combien la chambre était sale, apres leur départ. On n'oubliera pas que la dame croit apres un quiproquo que Sadnezz et Cerdanne ont couché ensemble dans cette fameuse mansarde.

J'ai bien trouvé ta besace, elle est rangée dans le coffre aux armes, du coté de Geoffroi notre... Nouveau Gardien.

Tu sais, celui qui remplace mon ancien gardien, lequel tu as emberlificoté. Ce nouveau gardien, si jeune, qui va devoir prendre la place de Baudouin...


Pour l'opium tu es juste arrivée un tantinet trop tard helas... C'est le messire qui vient de prendre congé qui m'en a racheté la réserve...

C'est bête, hein, jolie Cerdanne.. Juste doublée par Flex.

Alors si tu veux te faire plaisir, je ne saurais que te conseiller de choisir un ou une partenaire...

insistance sur 'Une', forcément.

...Et de consommer une fois dans une chambre, car c'est tout ce qu'il reste jusqu'à la venue nouvelle de la Corleone. Seules les chambres ont encore leur nécessaire... Normalement.


Son sourire revint, mais bien qu'il n'en parut rien, il était tout à fait différent de l'habituel... C'était un sourire de satisfaction, sourire de triomphe.. La Maquerelle serait-elle d'humeur vengeresse ce soir..? C'est qu'à trop abuser de sa gentillesse, on finit par s'y casser les dents...


--Anacreon


[Devant la porte, Orphée forçant plutôt que charmant Cerbère.]

Il attendait un peu. Juste un peu, se demandant si au final on l'avait réellement entendu. Fort heureusement, oui. Et quand la porte, qui s'était refermé sur lui quand il accourut vers elle, s'ouvrit sur le garde bellâtre, il se sentit tout de même soulagé, alors qu'il n'y avait pas de quoi en faire tant. Seulement, cette entrevue représentait sa dernière chance de trouver un endroit correct et pas trop fatiguant pour se faire quelques écus.
Mais le soulagement laissa place à une petite pointe d'irritation quand il dut expliquer le motif de sa venue.


Citation:
Vous désirez ?


-... parler au gérant des lieux, si cela est possible... Dois-je vous expliquer pourquoi?

Il le regarda d'un air insistant, levant les sourcils pour lui signifier une certaine impatience, et essayant de regarder au-dessus de son épaule, curieux, afin d'attraper quelques bribes d'intérieur pour voir s'il ne devait pas déjà fuir , ce qui lui permettrait de ne pas regretter une éventuelle candidature.
Mais il ne vit rien. Les enfers ne sont visibles qu'une fois entré.
Cerdanne
[bureau…la belle et la revanche…]


Les premiers mots sont les plus difficiles à avaler…
Quand on bu la tasse à grandes goulées bien salées comme elle l’a fait, on sait tenir en apnée…
Et la Dame rouge, entre deux scintillements de breloques, ben elle garde bien la tête sous l’eau de la brunette.
Sauf que…ca respire partout ces bêtes là…

Et déjà les neurones revivifiés par tant de souffles toxiques, elle pèse, dissèque et pose une image sur les noms que lui susurre la brune…


L’un dans l’autre, l’un contre l’autre….
pas d’hésitation, pas de choix.
La besace et c’est la porte…et adieu volutes et fumées...
Le salon et c’est trouvé une chambre…libre de préference..
Pas gagné…



Elle tique un instant, se demandant pourquoi la belle maitresse insiste sur le Une avec agacement.
Les yeux marins sondent…


Serait elle une fervente féministe, la patronne des lieues….
Noooonnnnn….
Elle…est ??


La tignasse Provençale se secoue….rempart au sourire mutin qui prend forme… regard en coin…

elle est pas mal remarque….

Alors elle penche la tête, comme un roseau qui ploie et esquisse un sourire…
Que ferais-je sans toi ….


Le soupir s’éternise entre ses lèvres carmines et le regard s’attardent sur les bras ronds et étincelants…


Comment te remercier de ta bienveillance…
Un seul mot de toi et je serais là.


Lentement, comme à regret elle se lève et hésitante encore, se retourne une dernière fois vers la Dame Rouge...
Tu as tant de travail, j’admire ta force.
Et quel gout !
Bon choix au fond le nouveau gardien...enfin je dis ça…là maintenant…demain sera un autre jour….

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