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[RP] Maison close de la rose noire

--Tadzio
[Chambre 1]

La Raide porta à nouveau le verre à ses lèvres, pas assez rapidement toutefois pour dissimuler son léger sourire. Le compliment, sincère, avait porté... pas assez toutefois pour l'empêcher de changer de sujet avec un art consommé.

"Il me semble ne pas avoir vu beaucoup d’homme de plaisir à La Rose. Vous n’êtes que deux il me semble?"

Nous n'étions que deux jusqu'à hier, toutefois j'ai cru voir un nouveau collègue tantôt au salon. Il est bien naturel que la Dame Rouge cherche à étoffer un peu son offre masculine...

Tibère et lui, chacun dans leur genre, étaient hautement efficaces, mais même avec toute la meilleure volonté du monde, ils ne pouvaient être partout et satisfaire chaque soir toute la demande potentielle.

"Large supériorité féminine alors… Je penses que beaucoup d’homme envieraient votre place… pour peu qu’ils osent s’assumer. Au milieu de toute ses femmes vous devez faire votre petit effet?"

Tadzio dodelina légèrement de la tête, comme pour concéder aux propos de Marie-Ange un fond de vérité sans y acquiescer totalement.

Ma foi... je ne sais pas si beaucoup d'hommes seraient prêts à faire ce que je fais, ou à subir ce que je subis parfois, fût-ce au privilège de passer leur vie entouré de magnifiques jeunes femmes.

Ses pensées volèrent un instant vers Tibère et son client. Non, décidément, tout le monde ne pouvait faire ce genre de choses, et encore moins y prendre autant de goût que l'étrange blond. Il fallait un rare degré de détachement, de volonté ou de perversion, au choix.

Il est vrai que c'est agréable, mais en pratique, ce sont plutôt mes collègues qui n'assument pas... lorsqu'il y a quelque chose à assumer, bien sûr.

Entre Marigold qui le dévorait des yeux sans cacher ses envies mais sans oser les mettre en pratique, et Rouquine qui refusait poliment ce genre de développements, l'homme de plaisirs n'avait finalement pas tellement d'occasions de connaître d'autres femmes que ses clientes.
_________________

Homme de plaisirs à la Rose Noire
--Jules.


[ Chambre 2: Délivrance, toute proche....]

La réponse à sa demande silencieuse fut d'abord un sourire tendre et confiant, suivi d'une caresse sur ses lèvres asséchées.

Ne voyez-vous pas que je m'offre à vous?

Pendant qu'elle l'embrassait, Jules remercia Aristote de lui avoir donné un visage plus inexpressif que la plupart des gens, ou il se serait fendu d'un sourire de gamin le jour de la Noël. Ses yeux en revanche trahirent sans vergogne le plaisir qu'il ressentait à l'avoir enfin séduite. Jamais il n'aurait eu à la fois tant de facilité et tant de difficulté à avoir une femme. Elle était venue le chercher, oui, mais il avait dû se battre contre ses envies égoïstes pour avoir sa confiance.

Messire, Cité ne fut jamais si noblement conquise. A vos pieds humblement j’en dépose les clés.

Son cerveau de soldat n'était pas habitué à la poésie, et dans son état actuel de trouble, c'etait encore pire... Aussi dut-il prendre une seconde avant de déchiffrer et de trouver quoi répondre. La cité, c'etait elle, donc. Noblement conquise... ah, elle le remerciait d'avoir fait preuve de patience et de persévérence, peut-être...? Il regarda sa bouche, le corps tendu, impatient d'agir, et murmura à son oreille...

Cette cité vaut largement tous les sièges, ma dame...

De la position dans laquelle il était, penché au dessus d'elle, il n'eut aucun mal à se hisser au dessus du corps offert. S'accoudant, visage tout près du sien, il glissa la main entre leurs ventres pour lui ouvrir gentimment les cuisses et guider son membre douloureux à l'entrée du trésor qu'il avait conquis. Ses yeux ne la lâchèrent pas une seconde alors qu'il la pénétrait à peine, avec une lenteur qui lui coûta toute sa volonté. Mais si son instinct ne le trompait pas, et que cette femme avait été traumatisée par un homme... La lenteur était indispensable.

Doucement, les yeux dans les siens pour s'assurer qu'elle voulait encore, il se laissa glisser en elle. Un soupir de bien-être lui échappa, et il entama avec précaution un lent va et vient... sa tête vint se nicher dans son cou, l'embrassant, murmurant des mots d'apaisement d'une voix aussi tendre que bourrue.


A votre rythme, Estelline... pour votre plaisir.

Son corps à bout lui criait de cesser ses foutaises, qu'il etait temps de la faire sienne, vite, bien, fougueusement. Il le fit taire en serrant les mâchoires. Tous les soldats ne sont pas des brutes.

--Mme_red
[ Chambre 1]

La Red ne s’est jamais vraiment intéressée à la vie des êtres de plaisir. Souvent elle se rendait dans les maisons closes, mais elles lui tenaient lieu de rendez-vous pour la plupart du temps. L’ambiance y était détendue et dans de telles conditions, il était tellement plus aisé de conclure une affaire. D’autant plus que la Red ne manquait pas d’offrir les services d’une fille à son nouvel associé quand celui avait su répondre à sa demande. Elle s’achète ainsi la garantie de bénéficier de nouveau de ses services une fois prochaine. Ainsi, la Red avait toujours gouté aux vins des lupanars, mais elle n’avait que trop rarement savouré leurs plus doux trésors.
L’angélique ne sait donc pas trop ce que Tadzio peut subir dans son métier, bien qu’elle imagine qu’il doit avoir à répondre à des demandes des plus farfelues.

_ En effet, tout travail doit avoir ses bienfaits et ses déconvenues… Il n’y a pas plus détestable que celui qui ne s’assume pas. C’est de là que nait le mensonge et l’hypocrisie. S’assumer c’est être entier, et ce n’est qu’à cette condition que l’on peut aspirer à une quelconque liberté. Du moins, là est mon avis.

Poussant sur le pied qui reposait contre la commode, la blonde se détache de son appuis. Son dévolu se jette sur le mur contre lequel est appuyé le lit. Tadzio s’y prélasse avec son air de chat bienheureux et nonchalant. La soudaine image de l’homme en train de ronronner alors qu’elle lui caresse la dos lui arrache presque un rire qu’elle scelle de justesse par un sourire des plus cocasses.

D’un geste gracile et mesuré, se penchant légèrement sur l’homme, la main se tend pour lui offrir les dernières gorgées qui se prélassent encore dans son verre.

_ Vous sentez-vous entier, Tadzio?


_____________________
--Enzo


[ Bureau...Derniére étape...Le recrutement...]

Je ne fais abstraction de rien, vous n'étes pas à ma solde, vous faites ce que bon vous semble. Mais des lors que vous franchirez cette porte, vous le serez, et il faudra vous tenir tranquille.

Le message est clair. Lui qui avait l'habitude de la totale liberté de ses mouvements, paroles et pensées, serait-il prêt à se retrouver confiner dans ce cocon ? Pourquoi pas aprés tout. Il fut étonné soudain quand elle lui dit:

Viens par ici Enzo

Il s'éxécuta et se présenta à elle. La Dame-Rouge appliqua son rôle à la perfection. Il ne s'en formalisa pas du tout. Il était là de toute maniére pour considéré d'un coup premier coup d'oeil puis ensuite par la vérification corporelle. Docile, il la laissa prendre conscience de l'éventualité d'Enzo de pouvoir être un de ses Hommes.

Pour les cheveux, ils sont à la mode de cette année. Tant que tu ne les rase pas comme un mercenaire, je n'aurais rien à redire mon petit.

Il avait déjà son idée, il en ferait la nécessité quand cette nuit sera terminée et le travail aussi. Puis il vit que la Dame Rouge cherchait à capter son regard, il lui offrit de suite:

Comme les autres, tu es pris à l'essai ce soir. Et j'aimerais que tu écoutes attentivement les règles de la maison.

Il confima par un signe de tête affirmatif.. Et voilà l'énumération de toutes les consignes, indications et régles. Finalement, outre le plaisir ou les plaisirs, il adorait surtout ce qui pouvait réguler un tel Etablissement et sa clientéle.

"tout ce qui se passe ou se dit icelieu, ne doit en aucun cas en sortir, il en va de la réputation des la maison et du respect de nos clients". " Chaque client doit être accueilli dans le plus irréprochable des appareils, qu'il soit simple ou non, hygiène et tenue impeccable de mise".

Il sourit amusé, puis il dit :

Moutus et bouche cousue...portant sa main sur son coeur.Ne peut s'empêcher de retenir le mot " petit" à son encontre.

Ce sera tout. Nous nous reverrons demain, au déjeuner dans les cuisines.

Il lui sourit. Pour lui, le voilà dans la fosse aux lions et de devoir faire ses preuves. Il ne perdit pas temps. La nuit pouvait être courte et non point salvatrice pour lui. Il la salue donc d'un mouvement de tête et sorti du bureau en laissant la porte ouverte.

[ Retour au Salon...Du changement...]

Certaines choses avaient évoluées. Un peu plus de monde vers le comptoir, certains couples dispârus certainement à l'étage aux chambres. Un sofa prit d'assaut par un client. Enzo rejoignit le comptoir là où son absynthe l'attendait encore. Il se plaça en bout comme à son habitude pour pouvoir voir l'entrée de la cilentéle et qu'on puisse le remarquer. Il prit son verre et laissa une gorgée venir se faufiler dans son oesophage. Fort, trés fort. Mais tellement bon dans son effet radical pour vous faire monter et perdre la tête. Ce qui fut le cas. La nuit ne faisait que commencer.
Orphelya_valbony
[Quand il faut, il faut..]

Les rues étaient noires et tristes, il y avait du vent et que quelques maisonnées encore éclairées, mais pas des masses. La châtaigne avait entendu qu'il y avait un endroit mal famé par là où elle se baladait. Hésitant à y aller pour se changer les idées, Phé pressa le pas, n'aimant plus le noir en ce moment. Les cheveux qui partaient dans tous ses sens à cause des bourrasques ne l'aidaient pas à se déplacer dans la nuit.

Devant elle, retirant rapidement ses mèches, il y avait une maison, sans doute était-elle vivante..Enfin..

La donzelle alla jusqu'à la porte...S'époussetant la robe, elle regarda le garde à l'entrée.

"Hum...C'est ici...La dite maison...?"

Pas bavarde en plus...Plantée comme un piquet devant la porte, elle attendit les instructions. Déjà elle ne savait pas comment s'y prendre...Alors si elle n'y mettait pas les manières, fallait mettre ça sur le fait que c'était une véritable novice.
Elle ne serait pas obligée de venir là si les hommes savaient s'y faire!
Flex
[ Salon sur le sofa ]

Flex acquiesça les paroles de la Rouquine. Il avait suffisament retenu ses services pour qu'elle se rendre ailleurs - et cela ne le regardait plus. La venue de Emilla le rassurait en outre, sur la qualité de ses dépenses : il comptait, mais ne voyait rien pour l'instant. Ce qui le mit mal à l'aise car, la dame rouge pourrait penser de lui qu'il est profiteur - il l'est mais pas autant.

« - Non ce sera tout Emilla. »

Le borgne dégustait la drogue comme jamais. Il observait de temps en temps les mouvements des gens, qui vaquaient à leurs occupations dans le salon.
Il savourait encore une fois le contrat. Lui qui voulait à nouveau remettre des affaires supplémentaires chez sa mesnie il s'en régalait à cœur joie.

_________________

Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.
Rouquine
[ Salon : Libre.]

Le borgne acquiesca, la libérant... et la soeurette, décidément perspicace, prenait soin de lui. Elle se leva alors, le salua d'un sourire avant de repérer le regard amusé de la blonde Marie sur elle. Loin de se douter des pensées peu amènes de la jeune fille, et lui sourit chaleureusement, puis chercha des yeux un endroit ou s'installer, seule... Enfin surtout loin des hommes présents.

Consciente qu'elle avancait dans un champ de mines, pardonnez l'expression moderne, mais consciente aussi qu'elle n'avait d'autre choix que d'en prendre un au hasard, elle s'installa sur le premier sofa libre et le plus près de la porte qu'elle put trouver.

A tous les coups, c'était "la place" d'une autre.. quel sofa ne l'était pas ? Et puis elle n'allait tout de même pas rester debout comme les catins de rue ! Arrangeant ses jupes autour d'elle, elle prit une position avantageuse sans pour autant être provocante, et attendit. De sa position, elle ne pouvait voir le sas, mais y entendait des voix. Elle se prit à espérer qu'une autre soit choisie avant elle pour avoir le loisir d'un peu se reposer. Mais on ne se repose pas le premier soir. On fait ses preuves, le premier soir, ou on dégage.

Aussi attendit-elle, fin prête à travailler pour assurer son emploi, fut-il éphémère.

_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--La_dame_rouge


[L'un s'en va, l'autre arrive... Bureau]

La sortie d'Enzo découvrit un nouveau prétendant à la Rouge, logé derrière la porte certainement depuis un petit moment, pourvu qu'il ne soit pas un de ces écouteurs de perron... La Maquerelle l'interrogea du regard, de ces façons qui disent "hé bien, tu rentres où tu restes planté la comme une madone dans une église?"

De la Madone, il n'avait rien, mais de la statue... Quel était ces traits étranges, au cheveu corbeau et au teint bien étranger? Une beauté toute particulière , de ces visages bien taillés et juvéniles des années durant. Et l'affublement... Pour sûr, si ce gus là venait s'offrir à elle comme les précédents, il avait l'étrange avantage d'attirer l'oeil... Comme les pierres aux doigts de la Dame.

Son verre était resté désespérément sec et ce par sa faute, et au vu du travail qu'elle avait il lui faudrait bientôt en mander encore un peu...


Emilla!

Elle ne quitta pas des yeux l'Adonis, attendant qu'il vienne se présenter à elle.. Parfois, elle se disait qu'elle avait un bien beau métier la Maquerelle... Parfois.

--Esteline_de_montmorency


[ Chambre 2 : Quintessence de la rose cueillie ....]


Murmure de cette voix si chaude, rauque et si masculine qui faisait frissonner son échine.

Cette cité vaut largement tous les sièges, ma dame...

Tressaillement de son ventre au contact de la main qui l'effleure , ouvrant ensuite avec délicatesse l'écartement de ses cuisses. Le regard de Jules rivé au siens, attentif à ses réactions, lui sembla encore plus doux. Lentement il entra en elle.
Les paupières de la jeune femme se fermèrent instinctivement , seule réaction à son appréhension à peine voilée et......
C'est un gémissement de plaisir qui s'échappa de ses lèvres au lent va et vient de sa virilité en elle. Aucune douleur ne vint mettre fin aux délicats préliminaires du soldat.
Bien qu'étroitement enveloppé de ses chairs , le membre qui allait et venait dans son antre lui procurait un doux frottement, aiguisant encore plus son plaisir et son désir de lui. La tête nichée au creux de son cou, Jules l'apaisait par ses mots murmurés, par ses tendres baisers.


A votre rythme, Estelline... pour votre plaisir.

Ses mots furent comme un déclencheur. Le clic à peine audible du mécanisme d'un rouage qui se met en route. Son plaisir...... ce plaisir elle voulait qu'il fut aussi le sien pour qu'il soit complet. D'un petit coup de hanche , en le gardant toujours en elle, Esteline le renversa sur le dos et se redressa assise bien droite sur lui, l'enfonçant d' avantage en elle en lui arrachant un petit cri.

Les yeux clos elle s'arrêta un instant en haletant légèrement, puis elle les ouvrit sur lui.
Son regard chargé de plaisir, frémissant, ne pouvait tromper l'amant qu'il était.
Lentement elle entama une ondulation du bassin, comme ses femmes exotiques
parfumées aux senteurs de l'Orient.
Féline elle dévoilait toute sa sensualité, sa féminité, dans le lent balancement de ses hanches , cambrant un peu plus sa chute de rein à chaque va et vient.
Les yeux rivés à lui, elle guettait ses réactions, le moindre grognement de plaisir pour accélérer ou ralentir ses mouvements. Sa respiration hachée et les petits gémissements échappés de sa bouche pulpeuse témoignaient du plaisir qu'elle partageait avec lui.

Esteline se pencha sur Jules, sa poitrine pressée contre le poitrail masculin et l'embrassa à pleine bouche. Puis elle lui souffla d'une respiration saccadée.

A votre rythme, Jules... pour.... pour votre plaisir, et le mien.

Dans le feu ardent de ses yeux, dans ses mots, elle lui signifiait ainsi qu'elle était sienne, qu'il pouvait à présent l'aimer pleinement da la façon qui lui convenait en prenant les rênes en main.
--Anacreon


[Dans l'arène déifique avec la reine, Orphée quémande Eurydice]

La porte s'ouvrit relativement vite. Son gagne-pain se jouait lors de cette entrevue, ce qui pourrait donner une excellente raison pour que son cœur s'emballe. Or, il n'en était rien. Une sérénité presque froide, de ceux qui savent montrer une certaine prestance et laissent augurer un savant mélange des verbes et des postures, que l'on appelle bien souvent charisme, ou au moins curiosité, le fit franchir le seuil de la porte, qu'il ne referma pas aussitôt entré, puisque:

Citation:
Emilla!


C'était à lui qu'elle s'adressa? Ou est-ce une expression propre à ce pays? Une injure? Une exclamation? A vos souhaits dame! Et celle-ci paraissait tout aussi calme, assise et droite. En sa propre demeure, pourquoi craindrait-elle qu'un homme tout frais émoulu fût assez fier pour converser sur un même piédestal? Ce qui lui vaudrait peut-être, si c'était femme d'esprit, à tolérer ce genre d'impertinence rhétorique pour jauger davantage celui du jeune homme et lui donner de bons points pour devenir courtisan. La mythologie regorge de récits regroupant des divinités appréciant les mortels. Perséphone n'est pas infaillible. L'Hellène possédait un panel culturel suffisamment conséquent pour pouvoir apprécier ce genre de tension ergonomique.
Anacreon laissa donc la porte ouverte, jusqu'à ordre du contraire, et en regardant autour de lui, ne disant encore mot, constata avec un certain ravissement qu'elle avait le goût d'un apparat savamment dosé mais néanmoins assez intimidant pour montrer à tout nouveau venu qu'il n'était pas maître icelieu. Les impertinentes bagues à ses doigts condensait la déesse en deux solutions caractérielles: une gourgandine écervelée ou une femme moralement forte qui aime afficher sa réussite, sachant ou pas en parler sans égotisme.
Et suite à cette approximative inspection de la pièce, il prononça enfin quelques mots, espérant que l'absence de paroles pendant ces quelques longues secondes ne le mettrait pas hors-course. Il commença par incliner sa tête en guise de salut puis dit d'une voix calme et lente, se soignant dans les termes choisis, laissant libre court à son accent roulant légèrement les "r" pour lui montrer la sincérité de ses origines:


-Yia sas*, Kyria**! Je m'excuse de vous déranger.

Il s'assit enfin et la regarda plus profondément, l'œil plissé, la lyre chanta:

-Je m'appelle Anacréon. J'entreprends un voyage assez conséquent, et pour le continuer, comme vous pouvez vous en douter, ma bourse a besoin de se remplir. Dès lors, vous proposé-je mes services dans votre établissement, aussi... humbles soient-ils, avec cependant la possibilité de les voir plus... raffinés, que d'aucuns qualifient parfois de présomptueux... selon vos exigences, ne sachant pas encore quels sont vos critères de... sélection.


Il prenait son temps pour parler. Les pauses étaient marquées par quelques gestuelles de la main droite pour appuyer la conviction avec laquelle il parlait et montrer une certaine assurance masculine typique de son pays.
S'arrêtant pour le moment, il croisa une jambe et croisa ses mains à hauteur de son ventre. Posture relaxante. Fin de la première partition.


*Salut (poli)
**Dame
--Emilla_kair_d_ancle


[Salon au bureau]

Emilla!

Emilla sourit avec retenue au borgne et fait une révérence.

Veuillez m'excuser messire, on me demande auprès de la Dame Rouge. Si besoin n'hésitez cependant pas.

Gardant le regard légèrement baissé en signe de respect, sure que ce genre de retenue plait à ce type de nobles, la petite caméléon s'éloigne avant de se précipiter vers le bureau. Pourvu que tout aille bien. La Dame Rouge a besoin d'elle et elle ne doit pas tarder. Poussant la porte du bureau, elle entre discrètement et s'avance vers sa patronne.

Oui, ma Dame, que puis je faire pour vous?

Emilla n'ose trop la regarder, elle a déjà commis un impair à son encontre et tremble à l'idée de la décevoir à nouveau. Cette place, elle y tient plus que tout. Plus la soirée passe et plus elle sait qu'elle ne supporterait pas d'être chassée de ces lieux. Alors elle ne peut s'empêcher de frissonner la pauvrette, car elle a beau faire bonne figure en salle, la peur reste là, au creux de son ventre. Peur du retour dans la rue, de la faim, de la misère et des coups.


--Elric_lesang
[Des affaires à la porte de la Rose Noire, cheminement d'un intendant vieillissant]

Alors qu'il marchait dans les rues de Paris, chargé par sa Dame de quelque mission en l'enceinte de la capitale, alors qu'il venait de se retourner sur une silhouette souple, un intendant sentit un besoin impérieux lui enfoncer une pique entre les reins. Cela faisait longtemps... Trop longtemps, même, qu'il s'adonnait à sa tâche. Ce soir-là, il avait envie de se détendre. Et de se soulager. L'affaire était conclue, il en avait tiré plus que prévu... Alors il pouvait bien se permettre un petit écart de conduite, pour la première fois depuis bien longtemps. Il avait donc déposé la bourse bien remplie dans un coffret de sa chambre d'auberge et était ressorti.

Il déambulait donc, l'intendant, simplement enroulé dans une cape de laine sombre laissant à peine paraitre les deux poignards qui pendaient à ses côtés. Et ses pensées vagabondaient vers un corps, pur fantasme de son imagination, qui pourrait le soulager un temps. Il n'avait plus qu'à trouver un bordel. Ce genre d'établissements, il les connaissait. Il connaissait même bien, vu son âge, il avait eu plus que le temps d'y faire un tour quand une envie irrépressible le prenait. Et là... C'était le cas. Il lui faudrait une fille pas dégoûtée, car son corps accusait son âge. Le double de celui de la Dame qu'il servait, tout juste. S'il n'avait pas pris de gras, il s'était un peu tassé, ses joues s'étaient creusées, ses cheveux et sa barbe, d'ailleurs fort mal rasée, avaient grisonné.

Et le souvenir d'une récente conversation autour d'un verre d'hypocras partagé la veille lui revint en mémoire. La personne qu'il devait rencontrer lui avait, incidemment, parlé d'un lieu où il allait assouvir ses envies en toute discrétion. Un bordel qui s'appelait la Rose Noire, à ne pas confondre avec la Rose Pourpre de la Cour des Miracles. Là, au moins, on était sûr que les filles soient propres et saines. On racontait même que des hommes, comble de la débauche, se vendaient non seulement aux femmes mais également aux hommes. Il aurait bien essayé, une nouvelle fois, de goûter ces plaisirs défendus, mais... Non. Ce soir, il n'en voulait qu'aux femmes. Le temps de se rappeler l'adresse qui lui avait été indiquée, il avait largement progressé, et bientôt il frappait au battant d'une porte anonyme, certain de son fait. Une dame semblait avoir eu la même idée que lui et attendait devant la porte imposante, ce qui ne manqua pas de le faire sourire alors qu'il se reculait afin de la laisser pénétrer en premier dans la place, une fois que le battant s'ouvrirait.
--.julien.


[Chambre : à genoux que je t'adoube]


Et j'aime le sentir en moi. Mon prénom qui résonne entre ses lèvres est un prétexte à la jouissance que m'offre déjà son membre en mon sein.
Plus il donne, plus j'en veux. Peu à peu, la tendresse devient rage et à peine m'étais-je habitué au plaisir de son mouvement, que déjà je devais me faire à une autre sorte de douleur.
Sa violence me plaît, je le sens fougueux, sa langue est chaude et je tombe, bras en avant sur les draps.
Je me sens animal, je suis animal entre ses mains. Une bête soumise, et offerte.

Je pousse un cri, clair, puissant. Je ne me retiens plus dans cette pudeur, dans cette crainte d'être entendu. Je veux l'être, et je hurle mon plaisir, je lui crie mon désir.
Son nom résonne dans la pièce.


Tibère !

Et cette fois, je veux lui rendre la pareille, je veux lui offrir cette jouissance si peu commune.
Et à quatre patte, j'avance, je rampe, le forçant à se retirer.
Enfin je le regarde, je ne suis plus un être pur, le vice m'a perverti.
Je lui caresse une cuisse, remontant un doigt entre ses jambes.


A mon tour...

Mon autre main se pose sur ma virilité, tendue comme un poignard.
--La_dame_rouge


[Bureau]

L'Adonis avait enfin décidé de faire un pas dans l'arène, talonné par Emilla.

Tiens, prend ma coupe, et va donc me la remplir d'hypocras je te prie.

La demande fut agrémentée d'un sourire, pour ne pas tirer vers l'ordre. Ce n'était pas un piège, la maquerelle savait combien il était difficile de s'adapter a une nouvelle vie, et sa patience était grande. De l'hypocras, oui, doux breuvage médicinal, vin épicé à boire avec modération... Il était bien donné aux soldats pour leur remonter le moral apres un dur combat... La Dame avait besoin d'un petit remontant, mois fort que la boisson apportée plus tôt. Elle tendit sa coupe vide à la jeune fille et se recentra sur son invité. De ce qu'il lui dit en tout premier, elle n'en comprit que la moitié. Confortée dans son idée qu'il n'était pas du coin.Une moue d'incompréhension se dessina sur ses traits, jusqu'à la requête du jeune homme.

Anacreon. Bonjour...


Par où commencer?

Vous venez à moi pour chercher une besogne? Hum... Savez-vous que vous êtes dans une maison close? Un bordel.


Elle rit.


J'ai embauché pas mal de personnes ce soir. Aussi, et bien qu'ils soient tous à l'essai, je ne vois pas ce que je pourrais vous offrir...


Des hommes, elle en aurait bientôt plus que des filles, et ce n'est pas le but escompté. Certes, il est beau, il est jeune, ce coté exotique plairait à ses clientes mais... Elle secoua la tête. Peut-être travailler comme ouvrier pour la nouvelle pièce qui doit être ajoutée à la maison sous peu... Elle avait déjà tout ce dont elle avait besoin à la Rose, les petites mains des catins, la cuisinière, une servante , un gardien... Bientôt il n'y aurait plus assez de chambres pour loger tout ce beau monde.


Attila_caligula
[Rue, berges, Porte de la Rose Noire]

Le fleuve, ses berges puantes, ses ordures bercées paresseusement par un courant indolent, ses fumets de pourriture, de défection et de mort, ses cadavres dont on dit qu'en attendant suffisamment, on y reconnaitra son ennemi, mais plus souvent chats, chiens, cheval, toute charogne finissant dans le grand limon malsain.
Le sergent Bourgogne tousse grassement et crache, ajoutant son obole a l'ordure. Devant lui, en grand habit rouge, le vicomte d'Ysengrin marche d'un pas rapide. Ce soir il culbute, l'idée l'a mu toute la journée. Il laboure, honore, besogne, lime, taraude, étreint, de la patte, de la gueule, des bras et des cuisses. Cette nuit un feu primitif va l'embraser.
A l'origine de cet émoi bestial, le bruit que la Rouquine tapinerait maintenant pour le compte d'une maquerelle. Le Leu avait perdu sa trace lors de sa fuite d'Alençon, maitresse et futur bâtard sous le bras. La maîtresse s'était lassé, le bâtard avait suivi, restait le souvenir gourmand de fornications sans retenue, colorées de la pourpre qui sied à l'excellence. La toison rousse avait refait surface dans les méandres de sa mémoire. Et il en avait remonté la trace jusqu'à ce fleuve.

- Mon Prince, si c'est un rade, y en avait en Limousin...
- Pas un rade, Bourgogne, la Rouquine. Elle est ici, quelque part...
- Pas sur cette berge, une heure qu'on marche...

Le soleil darde en effet ses derniers rais empourprés et la fraîcheur du soir commence à tomber. Bientôt il fera noir comme dans une mine, et l'on se fera égorger aussi anonymement qu'à la bataille. Même la présence du vétéran armé de son épée pourrait ne pas suffire à dissuader les crevards qui peuplent la nuit.
- Prenons par ici" dit le vicomte qui s'engage dans une ruelle perpendiculaire à la berge. Et soudain elle apparait. Une simple rose noire sur une porte épaisse et bardée de clous, un judas percé à hauteur d'homme. Le tout était astucieusement agencé: on se trouvait dans la lumière faiblarde d'une lanterne, offert au regard du judas, mais à l'abris de celui des passants de la ruelle. L'Ysengrin s'en foutait, il fréquentait les filles follieuses depuis toujours. Les recherchait même.
- Frappe.
Le sergent fidèle donne du poing contre le bois.
- Ouvrez au vicomte de St Pardoux.
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