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[RP] Maison close de la rose noire

--Leah
[Salon - Comptoir]

La Louve attend, en bonne chasseresse qu'elle est. Ses dents pointues ne dépassent pas ses lèvres, et restent cachées, sagement. Son nez ne se fronce pas dans cette expression provocante qu'elle arbore parfois, non; Léah se repaît plutôt de cette ambiance qu'elle sera peut-être amenée à côtoyer au quotidien. Elle respire les effluves d'alcool, comme absente, les yeux fixés sur la porte qui libère finalement l'homme qui la précédait et qui s'installe au comptoir, commandant un hydromel. Voilà une boisson qu'elle ne connaît pas. Pas encore.

Mais pour l'heure, il semblerait que la Dame Rouge soit seule. Le tour de la Louve serait-il venu? Elle quitte sa place, silencieuse, et s'approche de l'antre qui recouvre une part de son avenir. On n'entre pas chez la Maquerelle sur un claquement de doigts, aussi frappe-t-elle trois coups brefs, attentive. Sur ses gardes.

La Dame Rouge possède ce rang qui dérange les gens rangés, mais cela fait bien longtemps que Léah a laissé aller les lois.

Et qui sait ce qui l'attend?


--La_dame_rouge


[Bureau]

L'Adonis a prit congé, parti sans plus insister au bon vouloir de la Dame. Quelques instants de répit, à faire les comptes, à lire quelques missives. Trois coups secs, et du fond des entrailles d'un bureau où seul le crissement d'une plume sur un parchemin se laissait entendre, la voix de la maquerelle récita sagement son crédo de la nuit.

Entrez!


clignement d'yeux, attention toute reportée sur l'encadrement de la porte. Ses pieds se lièrent sous le bois de son pupitre , quelle studieuse ambiance ce soir... Façade, façade! Exténuée, la Rouge se promit de renvoyer le prochain visiteur à ses occupations, du moins avant d'avoir rejoint les filles au salon pour prendre un moment de bon temps, coupe en main.


--Leah
[Bureau]

La porte est effleurée du bout des doigts, à peine poussée par la brune qui se glisse dans l'entrebâillement. Machinalement, Léah recouvre son oreille trouée d'une mèche de cheveux, repoussant de quelques minutes encore l'instant où, peut-être, il lui faudra montrer sa différence. Pour le moment...

-« Bonsoir », salue-t-elle posément, ignorant le regard scrutateur qui ne manquera pas de s'abattre sur elle. La Maquerelle a sans doute l'habitude de juger clients et employés d'un simple coup d'œil. Embrasser Léah d'un regard est cependant tellement facile... Aucune forme ne dépasse du cadre, aucun atout physique. En apparence.

-« Je ne vais pas vous faire perdre votre temps, et aller droit au but. Je m'appelle Léah. Je veux travailler pour vous. »

Elle s'attend à un ricanement, aussi enchaîne-t-elle sans attendre:

-« En tant que gardien. »

Finalement, c'est sans doute maintenant que le ricanement va avoir lieu...

--Anacreon


[Choix pârisien]


Il fallut que ce fût elle qui l'aborda. Il s'étonna, dans un bordel, à n'avoir même pas eu le besoin, pour ne pas dire le loisir, de faire sa sélection parmi toutes les floraisons offertes. Normalement, c'est souvent le client qui choisit l'élue de son corps, là ce fut l'inverse. Était-elle cliente alors? Intéressant. La Lady lui donna presque l'impression d'œuvrer ici...

Citation:
Je l'ai découvert hier, pour ma part et je pensais y découvrir le sens du plaisir. Je suis même allée jusqu'à payer une grosse somme pour avoir le privilège d'une pièce particulière. Mais visiblement, je me suis trompée ! Je n'ai rien trouvé ....


-Le sens du plaisir? N'est-ce pas chose instinctive et irréfléchie? Les réflexions à ce sujet portent davantage sur sa conception, non sur la manière de se le procurer qui est, je pense, assez universelle...

Dit-il sournoisement. Il avait abandonné son verre ainsi que son attention déjà médiocre sur les alentours et n'hésitait plus à se laisser séduire et tenter par une expression légèrement plus carnassière sur son faciès. Oui, il commençait à la désirer. Ses affriolantes postures, son approche suggestive avant même d'ouvrir la bouche, le ton d'une voix à la suavité entêtante, et surtout l'alcool ingurgité, eurent raison de ses dernières révulsions suite à l'entretien raté. Et il lui suffisait d'ajouter:

Citation:
Si l'on ne peut trouver l'Agapi dans un bordel, l'Erotas sera sûrement dans notre verre. Agréable est trop léger pour un endroit comme celui là, seul le plaisir à le droit de siéger, encore faut il qu'il existe dans notre idéal.


-Plus qu'un idéal, il s'agit d'une quête. Le plus grand vecteur de bonheur, quel qu'il soit selon nos critères, auquel nous aspirons tous, il semble... Nous ne cherchons que ça... Et il n'est pas de mon ressort de contester la plus grande généralité... Aussi...

Citation:
Ce pli est pour vous messire.


-Mmmhhh? Sygnomi*...! Dit-il à la Lady.

Interrompu dans son élan, un mot court vint s'interposer, ce qui lui arracha un soulèvement de sourcil quand il le lut et lui fit tourner la tête pour voir qui en était responsable. Une helléniste aussi. Décidément, soit ce bordel réservait bien des surprises, soit on s'efforçait de le séduire en faisant appel à des souvenirs poussiéreux. Ou alors, plus prosaïquement, une compatriote.
Mais ce mot agissait en pomme de discorde. Éris frappait et tiraillait. Derrière lui, celle qui se présentait en Aphrodite. Et à sa droite, femme plus mûre, plus expérimentée, peut-être même mariée et mère, Héra l'aguichait. Il ne manquait plus que la déesse aux yeux pers. Pâris avait choisi la plus évidente, et on voit ce qu'il a créé et provoqué par la suite: une ville de rayée. Anacréon ne devait pas commettre la même erreur que son illustre prédécesseur. Froisser Héra, si l'on n'est pas Héraklès, c'est se confronter plus difficilement à ses serpents. Et cette femme, il ne la connaissait pas. Qui sait ce dont elle pouvait être capable? Mais de toute manière, et plus simplement, elle était arrivée la première. Son plein droit s'exerçait. Et il n'y avait pas à tergiverser beaucoup pour se sentir attiré par ses appâts qu'elle savait mettre en avant. Pourquoi ne pas voir les conséquences d'une solution qui ne fut pas encore exploitée...?

Mais avant toute chose et par politesse, il convenait de s'excuser devant la déesse et de contourner un éventuel problème que pourrait amener son refus. Il inscrivit donc au dos du billet reçu, dans un langage plus ancien que ce grec moderne qui perdit ses sonorités, ses accents, certaines de ses prononciations et même deux déclinaisons:




Μεγίστη τῶν ἀρετῶν ἡ καρτερία ἔστιν...

Ἀνακρέων.
**


Se tournant vers la jeune bistrote, d'un air courtois et amical:

-Pourriez-vous lui redonner ça, parakalô?

Une dernière œillade en direction de la blonde et, respirant profondément, il put enfin continuer à converser avec ce qui au final fut effectivement son choix, écoutant et répondant à une proposition qui se fit plus directe:

-Votre chambre est un avantage certain que je n'ai pas pu obtenir... Je dois vous prévenir par contre, je n'ai plus d'argent... Charon me prend tout... J'ose espérer que ce n'est pas une circonstance aggravante, Théa***...

Il ne pouvait surmonter ce qu'Éris avait voulu lui imposer, juste y répondre de la manière qui lui sembla la meilleure. Reste à voir si les conséquences pourront l'épargner... Quoiqu'en regardant Lady, il priait qu'il ne le fût pas trop et qu'elle lui laisserait une tout autre pomme...

*Désolé
**La patience est la plus grande des vertus. Anacréon.
***Déesse
Attila_caligula
[Comptoir]

Il la flaire un instant avant qu'elle ne se signale à son oreille. Arôme riche et charnel qui lui flatte la truffe en attendant que sa carnation lui enflamme la pupille quand il se retournera.
L'alcool de figue lui brule désagréablement la gorge; lui envoie le coup de pied dans le ventre qu'il a demandé, efficace et rapide. La patte se referme sur le col de la bouteille. Il n y a aucune chance qu'elle ne le relâche avant l'ultime lampée.
Il lui fait face enfin, la détaillant avec attention. Les derniers mois n'ont pas été cléments avec l' vicomte: son poil est impeccable, mais son oeil est las, sa mine plus revêche que d'habitude, son front barré de nouveaux plis. Mais c'est en vain qu'il cherche l'équivalent sur la Rouquine. Ce qui lui a plu dès le premier regard, sur une route mainoise, c'est cette absence d'artifice, cette spontanéité abrupte pour la plupart du commun.

- Tu n'es même pas surprise de me trouver là? Cette ville n'est pas mon univers pourtant.
La patte encore libre emprisonne les reins cambrés de la catin, signalant sans équivoque à d'éventuels amateurs qu'ils ont trop attendus et qu'il faudra attendre que le Leu ait pris son plaisir.
La bouteille embrasse les babines noires et déverse son poison foudroyant. Le regard du leu s'affole, s'injecte de sang qui loin d'en éteindre le feu, l'embrase d'un incendie meurtrier.

- Cette nuit j'ai besoin de victoire facile, pour laver trop d'échecs mortifères. Et tant pis pour le Panache, la faim commande la nuit.
Pas de taulière?

Son regard balaye la pièce, en vain.
- Montons!
--Anton_


[ Tour d'Horizon...La luxueuse méridienne aux couleurs pourpre et or ]

Voyager, voir de nouveaux horizons. Il aimait. Surtout quand le guide connaissait sur le bout des doigts comment faire découvrir les mille et une merveilles du monde qui lui fairait agrandir les yeux comme ceux d'un enfant. Et le petit tour, accroché à son bras avec la magnifique femme blonde le ravit. Un doux sourire. Des mots agréables qui vous emporte sans que vous vous en rendiez compte. Anton avait la chance de pouvoir se détendre et de tout oublier. Il en profita. Certes, il gardait encore son visage fermé, impassible, et son regard légérement teinté d'une pointe de compassion mais vraiment ultime. Sensation d'une promenade légére à travers le salon comme celle au bord d'un lac.

Je vous remercie de votre confiance, mon seigneur ... alors comme vous l'avez sûrement noté, nous sommes ici en quelque sorte dans le jardin aux fleurs, et nous nous dirigeons vers ma petite alcôve là dans le coin, où le divan est le plus moelleux de tous. Si vous le désirez je peux vous faire porter de quoi vous rafraichir où vous sustenter.

Il la vit faire un signe à l'encontre d'une jeune femme. Surement pour prendre une commande. Il aimait bien faire le difficile et rechigner un peu sur le choix des menus. Un jeu auquel, il se prenait facilement pour marquer le fait d'être érudit. Vraiment trés agréable. Il regarda chaque détail. Le décor, le divan, les couleurs. Le plus moelleux. Il lui tardait d'en faire la vérification:

Si ma compagnie vous sied, nous pouvons demeurer ici un moment à profiter des lieux, mais toutefois si vous désirez plus de tranquillité , nous pourrons prendre l'escalier qui mène aux chambres... Dans tous les cas, je suis votre hôtesse alors n'hésitez pas à demander si une quelconque envie vous traversait l'esprit je m'emploierai à y pourvoir.

Il déposa son manteau sur le rebord du divan. Il retroussa ses manches de chemise pour les enrouler, puis il s'assit, bien droit. Testa le moelleux, puis de détendit en se laissant un peu enfoncé dans le divan.Pour l'instant, il profiterait un peu de cette splendide alcove. Il porta son regard transparent sur la jeune femme pour l'inviter à venir le rejoindre.
--Harmonie.


[ A l'entrée ]


Dix-huit ans. déjà.
Chercher du travail. Déjà.
Vivre seule. Déjà.

Et devoir demander du boulot dans un bordel, déjà !
Eh oui, c'est la dure loi de la vie des pauvres...

Et ça y est, la porte s'ouvre sur la belle blonde, qui respire un grand coup.
Elle s'approche du gardien et déclare de sa voix mielleuse.



- Je suis Harmonie. Puis-je rencontrer la Cheffe de ce bordel ? Je viens me proposer comme tavernière au bar.


En espérant que la Proprio' ait un coeur, en espérant...
Un secouage de cheveux, regard charmeur, paraît que ça aide...
--Emilla_kair_d_ancle


[Salon : étude de cas]


Emilla profite d'être appelée au salon pour s'éclipser du regard de l'Ysengrin, guère rassurant. Elle s'avance avec douceur du couple dans les sofas et pose l'océan d'émeraude de ses prunelles sur l'homme à la balafre. Il a visiblement causé bien des émois sur les visages plus ou moins expressifs des pensionnaires et Emilla le détaille un court instant pour en comprendre la raison. Noble, cela se voit dans sa prestance, du vécu qu'illustre certes la cicatrice sur son visage mais surtout ce regard qu'il pose sur toute chose. Cet homme doit plaire, il en a l'allure, même si Emilla n'éprouve pour les hommes que gène et méfiance, instinct de survie.

Mais dans l'immédiat, le chasseur semble avoir trouver sa proie, ce qui la laisse suffisamment sereine pour ne pas à avoir à se rendre transparente. Ramenant une de ses mèches aubruns derrière son oreille fine, elle s'incline légèrement en signe de respect.


Que pourrais je vous servir messire, qui satisfasse vos désirs?


--La_dame_rouge


[Bureau]

Bonsoir Leah.

C'est ce qu'elle aurait dit si la requête de la jeune femme qui se tenait devant elle n'était pas... Incongrue. Il était évident qu'elle n'avait pu rater le Geoffroi et sa belle gueule, planté devant la porte de la maison.. Un doute s'immisça soudain. Et s'il était parti?

N'ayant pas pris le temps pour faire son habituel tour dans le lupanar, la Maquerelle n'avait pas l'esprit tranquille. Ho bien sûr, la maison tournait bien sans qu'elle n'aie à venir surveiller les faits et gestes des uns ou des autres mais... Chassez le naturel et il revient au trot. Des nouveaux ce soir, l'envie plus oppressante que jamais d'aller voir comment ils se débrouillent... Ce besoin d'entendre, de contrôler, voir, être vue.

Croisant les mains sur ses genoux et regardant attentivement sa visiteuse, elle haussa les sourcils, tête penchant un peu.

Et qu'est-ce qui vous fait croire que j'ai besoin d'un gardien, femme de succroît?

Donne moi trois bonnes raisons, Leah...

--Esteline_de_montmorency


[ Chambre 2: Le Semeur et la Glaneuse ]


Jouissance ultime où dans leur fusion intime les corps se mêlent et les cris se fondent.
Pressée toute tremblante contre son amant, Esteline respire avec peine en essayant de retrouver un rythme à son souffle après cet échange passionnel.
Silence d'un calme saisissant après la tempête. La respiration haletante, Jules enfouit son visage contre le cou gracile de la belle , qui prend conscience que les spasmes de jouissances qu'elle venait de ressentir s'étaient mêlés à ceux de l'homme qui venait de l'ensemencer.

Les longs cils bordant ses paupières frémirent. Relâchant la pression de ses doigts fins qui marquèrent la peau de son compagnon , elle plongea son regard émeraude dans le sien et l'observa. Elle eut envie de sourire devant sa mine désarmante . Sous la rudesse de ses traits soudain fermés devant l 'inéluctable fait, le regard du soldat était cependant tout penaud . Elle aurait pu le rassurer de suite, mais par une coquetterie toute féminine, Esteline décida de jouer les mutines en affichant un regard de reproche et une bouche boudeuse .
Après un long soupir théâtrale , sa voix se fit fataliste.

Quand le vin est tiré, il faut le boire. Elle fit mine ensuite d'être plongée dans une profonde réflexion tout en reprenant doucement sa respiration.

Nous l'appellerons César en hommage à son père, fier conquérant parti se battre en des contrées lointaines dont il ne revint pas d'ailleurs. Car.... il est évident mon cher que vous m'avez ensemencé. Cet enfant naîtra dans des draps de soies. Je tairais cet impaire pour ne pas aggraver votre infortune.

La belle accentua ses dires par un petit hoquet dépité suivi d'un autre soupir. Quand les femmes se voulaient comédiennes, elles pouvaient exceller dans cet art.
Seulement la dame en question, reportant son regard sur celui de son amant, ne put continuer à jouer la comédie . Un grand sourire s'afficha sur ses lèvres en caressant doucement de ses doigts la barbe de celui qu'elle torturait gentiment.

Mmmm... que je suis vilaine, alors que vous avez été si charmant... et entreprenant.

La duchesse le regarda tendrement en ajoutant:


Rassurez-vous. Je connais toutes les phases de la lune et je peux vous assurer que vous ne m'avez pas engrossé. Nous ne sommes pas dans une période propice à cet effet.


Doucement elle se détacha de lui après lui avoir donné un baiser et roula souplement sur le ventre, étirant comme un chat son corps félin à la blancheur laiteuse, puis enfouit son visage dans le moelleux oreiller de plumes.

Mmmmh... Jules c'était délicieux.


La joue posée sur le coussin, elle écarta les boucles brunes qui avaient glissé sur son visage et regarda son amant avec une petite mine contrite.


Vous ne m'en voulez pas de vous avoir taquiné ?
--Enzo


[ A la Découverte de L'inconnu ]

Enzo venait de se rendre compte du risque qu'il venait de prendre. En effet, il n'était pas encore bien informé sur les régles de l'Etablissement pour savoir vraiment quelle chambre lui était attribuée, encore, fallait-il qu'il en est une. Et surtout laquelle correspondrait au mieux à Phé au niveau ambiance, décor. Il essaya de faire abstraction de cette soudaine pensée qui était venue l'effleurer. Malgré tous ces petits détails, il parvint à rester uniquement concentré sur le bien-être de la femme. Il pouvait voir avec certaines de ces expressions qui ne laissaient place à aucun doute, qu'elle se sentait bien avec lui. Un mordillement de la lévres du bas. Cette connivence entre eux était devenue trés complice. De la tendresse dans chaque regard, geste et attention. A sa proposition, Phé avait balayé les deux endroits de son regard. Mordillement de lévres encore plus marqué.

"J'vais opter pour l'escalier, Cher Enzo."

Elle semblait avoir mûrement réfléchie à son choix. L'assurance, elle l'avait maintenant. La confiance en Enzo semblait présente et lui donner soudain un regain de volonté et de force. Il en fut heureux de voir sa timidité petit à petit s'envoler.Il ne fallait pas qu'elle oublie qu'elle était la Reine en ce lieu et que seule, elle, pouvait en imposer et avoir tout ce qu'elle désirait. Il espérait vraiment qu'elle se libére et se livre selon ses désirs à elle. Et il comptait bien lui apprendre et lui en faire prendre conscience. Enzo sent qu'elle en est sur le chemin. Elle prend en main. Choisit. Lui lance même un regard aguicheur. Regard qu'il lui rend avec tendresse. Son bras est prit et le voici qui s'avance à travers le Salon pour la guider. D'un pas lent et assuré, posant sa main sur la sienne, il la rassure. Faire oublier l'escalier, l'étage et ce qui peut s'y trouver.

Enzo décide d'entamer la conversation d'une voix toujours aussi douce tandis qu'ils comencent à monter les premiéres marches:

Quel est donc ce verre que vous aviez commandé, je ne pense pas connaitre..

Mouvement de la main féminine qui replace sa méche. Il lui sourit. La regarde. Si elle savait combien sa timidité, tous ces gestes sont ce qu'il y a de plus beau.

--Lady.


[En direction de quelque part]

Son regard détailla le dénuement dont j'avais fait preuve et qui visiblement n'entrait pas dans la conception du lieu. Etrange comme l'on se fait des idées ! Je souris en coin à sa réponse toute masculine sur la recherche et la possession du plaisir, charnel il n'était pas nécessaire de le préciser vu l'endroit.

Il vous est si facile, vous les hommes, d'entrer dans un pareil monde et d'y faire votre choix, voir d'y revenir quand bon vous semble ! La facon de se le procurer, ce plaisir, s'avère bien plus ardue lorsque vous etes femme !

La jeune serveuse nous interrompit pour lui remettre un pli. Il parcouru la salle du regard, s'arretant sur une petite blonde, et me retournant sans aucune retenue, je laissais mes yeux faire le meme chemin. Puis mon attention revint sur lui et je lui laissais le temps de repondre à la missive. Une gorgée de vin me fit patienter.

Mon esprit se dirigea vers la jeune femme, presque une enfant, et dieu seul savait à quel point les hommes les préfèraient. Peut-etre que mon échec se tenait là, dans cette trentaine qui approchait. Il me souvenait d'une discussion sur l'age des ribaudes, qui se repartissaient en divers lieux pour leurs travaux suivant leur age. Les plus jeunes n'étaient pas à leur place ici et faisaient concurrence aux anciennes.

Bref ! Je n'étais pas une des leur, il m'était plus facile d'ouvrir un bordelage privé si le désir m'en prenait. Revenir à nos moutons .... ou du moins à notre Apollon
.

Votre chambre est un avantage certain que je n'ai pas pu obtenir... Je dois vous prévenir par contre, je n'ai plus d'argent... Charon me prend tout... J'ose espérer que ce n'est pas une circonstance aggravante, Théa...

Je souris à son retour très terre a terre et à sa préoccupation financière. Je fis un léger mouvement de hanches, posant une main de plume sur le dossier de sa chaise et je le fixais, les yeux légèrement plissés.

Croyez-vous que je sois une de ces filles ? Ce n'est pas de votre fortune qu'il faut chercher à me combler, ne l'avez-vous pas compris ?

La question était posée. S'il pensait payer et s'en aller quelque soit ce qu'il m'offrirait ou non, il se trompait ! Je n'arrivais toujours pas à le définir, la chose me dérangeait car j'avais l'habitude de le faire avec la plupart des hommes, la plupart du temps de la bonne société, qui finalement se ressemblaient tous.

Laissez donc Charon mener sa barque, aucune obole ne vous sera demandée, ce fleuve là, si vous osez le traverser, ne vous conduira pas en enfer ......du moins je l'espère.

Je m'éloignais doucement de lui, l'incitant à se lever et à me suivre, simplement du regard.

N'oubliez pas de prendre cette bouteille de nectar avec vous, je m'occupe de l'ambroisie .....
--Leah
[Bureau de la Rouge]

C'était, en somme, comme passer un entretien avant l'heure du curriculum vitae tiré sur imprimante, avec jolie typographie et photo d'identité. En guise de typographique, Léah n'avait que ses mots. En guise de photo, son visage seul, plus fin que celui d'un loup efflanqué, plus pâle que celui d'une morte. Engageant, en un mot.

La question de la Maquerelle était en quelque sorte celle à laquelle elle s'était attendue. Évidemment, elle avait croisé le gardien. Rencontre dont elle se serait pourtant bien passé, résultant en une fouille qu'elle aurait préféré éviter. Évidemment, elle avait constaté sa présence, et son rôle, décisif. Aussi inspira-t-elle profondément avant de répondre calmement, sans se laisser démonter:


-« Votre gardien est seul, occupé à la porte aux instants d'affluence tandis que le salon reste sans surveillance. Je pourrais avantageusement combler le déficit. »

Number one.

-« Avantageusement, car je suis rapide. Beaucoup plus rapide qu'un colosse, capable d'intervenir en un espace de temps extrêmement court. »

Number two.

-« Et je sais passer inaperçue. Me fondre dans le décor. Être au plus près de vos filles sans gêner les clients par une taille imposante que je n'ai pas. Et qui est trompeuse. »

Number three.

-« Enfin, j'observe les ordres sans poser de questions. »

Une qualité essentielle dans un endroit duquel rien ne doit filtrer... Une qualité supplémentaire, mais peut-être insuffisante.

Aux Parques de tisser leur décision.


Orphelya_valbony
[En route vers le mystère]


Il la guidait doucement vers les marches. Son coeur commençait à battre plus fort. Il l'emmenait loin de sa réalité, il l'empêchait de paniquer. Sa présence était apaisante pour elle. Pourtant, elle devrait avoir peur, elle pourrait fuir une nouvelle fois des bras d'un homme. Mais cette fois-ci, elle se sentait prête, décidée à changer cette phobie.
Elle sentait la chaleur de sa main posée sur la sienne, un frisson la parcourt, un sourire en coin, les joues à nouveau rouges coquelicot.
De sa main libre, elle releva un peu sa robe pour pouvoir marcher sans se casser la figure.

Enzo n'étais pas bavard, elle encore moins. Que devait-elle faire? Prendre tout en main...Elle n'y arrivait pas. Elle voulait qu'on la guide encore une fois pour la rassurer, il le faisait amplement bien..

Il entama, toujours d'une voix douce et élégante, la conversation pour la détendre. Elle dirigea ses yeux vers le brun en gardant un sourire sur ses lèvres.


"Quel est donc ce verre que vous aviez commandé, je ne pense pas connaitre.. "

Moment d'égarement pour la jeune femme qui avait oublié le nom. D'ailleurs, la "tavernière" avait-elle dit son nom? De nouveau un mordillement de lèvre jusqu'à faire couler du sang, une petite gouttelette, rien de plus.
Son verre était un alcool fort. Sa gorge s'en souviendra encore un petit moment. C'était fruité mais doux. Ce fruit...Elle le connaissait, elle l'avait gouté, mangé, sentie..


"C'est un alcool fort..J'en avais b'soin...C'est avec d'la pêche j'crois. Général'ment, ça s'boit en fin d'soirée pour se détendre un peu plus. En tout cas, j'crois que ça détend bien... Vous d'vriez tenter un jour."

C'était à elle de faire la conversation. Une respiration, une deuxième et c'était partit. Elle voulait délier sa langue et parler. Il était temps pour elle de lui dire pourquoi elle était là, accrochée à son bras, main sous la sienne, le coeur battant.

"Si ch'ui là..C'est parc...Parce qu'il faut que j'mette une croix définitiv'ment sur mon passé...avec les hommes."

_________________
Rouquine
[ Salon puis chambre : alerte jaune]

- Tu n'es même pas surprise de me trouver là? Cette ville n'est pas mon univers pourtant.

La paluche lui enserre les reins, assurant son deuxième client de la nuit. Entre celui qu'elle a détourné de son premier but, et un vicomte, sa place est assurée pour le mois. Reconnaissante, contente de revoir un visage familier, elle lui sourit sans artifice en se laissant aller souplement contre lui. Permission de parler accordée, on dirait. Pendant qu'il boit la gnôle au goulot, ce qui élargit son sourire, elle lui murmure.

Bien sûr que je suis surprise, Vic. Je n'étais pas certaine que tu avais survécu après Alençon...

Une lampée et son regard change. Ou peut être ne l'avait-elle pas remarqué avant ? Le jaune de ses pupilles s'habille de sang, et l'espace d'une fraction de seconde, une peur instinctive l'étreint. Elle a bien fait de pas lui sauter au cou.... Mais non, allons, il a juste besoin que la chaleur d'une femme ..."fut-elle puterelle". Les mots du Vicomte sur ce chemin Mansois lui reviennent, l'apaisent. Elle avait été surprise de découvrir qu'au contraire de ses mots, il traitait les catins comme des comtesses, et parfois les comtesses comme des catins.

- Cette nuit j'ai besoin de victoire facile, pour laver trop d'échecs mortifères. Et tant pis pour le Panache, la faim commande la nuit.
Pas de taulière? Montons!


Un hochement de tête, et sans rompre l'étreinte elle le guide à travers le salon bondé et dans l'escalier. Une fois dans le couloir, elle trouve une chambrée vide et s'arrête devant la porte pour allumer la lanterne qui signifiera aux collègues de ne pas entrer. Sa tâche accomplie, elle l'enlace par le cou, poussant la porte ouverte d'un coup de pied. Son visage est las, marqué... voire... est-ce de l'amertume...? Peu importe. Sa tendressse naturelle prend la barre, comme toujours.

M'as tu trouvée, ou est-ce pur hasard ? En tous cas, ça fait vraiment plaisir de te revoir, mon loup.

Léger baiser déposé sur la joue velue, pur signe d'appréciation. Le reste, c'est lui qui l'initiera. La porte est ouverte.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
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