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[RP] Maison close de la rose noire

--Emilla_kair_d_ancle


[Salon et Comptoir]

Emilla a sa commande et n'en demande pas plus. Elle se retire rapidement et va préparer les verres d'hypocras et la coupe de fruit. Elle les trie et les range avec soin pour offrir un plaisir pour les yeux autant que pour les papilles. S'apprêtant à ramener sa commande, elle voit alors la Rouquine redescendre, pâle comme un linge. Où est le client? Il ne lui a pas plu celui là et voir ainsi son amie, lui fait craindre le pire. Heureusement, son absence a été courte.

Le regard d'Emilla parcourt rapidement les zones découvertes du corps de la ribaude. Pas de trace apparente. Elle n'aurait pas supporter, elle le sent et la colère en elle la surprend. Rajustant son châle pour cacher les traces de coups, elle inspire profondément pour oublier la douleur lancinante de ses cotes fêlées qui grandit sous son corset malgré le maintien des baleines.

Elle regarde la Rouquine s'accouder, l'attitude et la voix mal assurées. Elle ne peut rien dire, mais son regard de jade se plonge dans celui de son amie pour lui dire qu'elle est là si besoin. Elle sert une prune bien relevée avant de préparer sa boisson préférée à base de liqueur de fraise des bois et de menthe. Les échanges de regards suffisent entre ces deux là pour savoir que quelque chose cloche. Emilla pose sa main sur celle de la Rouquine.


Je reviens, une commande.

Prenant la coupe de fruit et l'hypocras sur un plateau, elle retraverse alors le salon pour déposer le tout avec grâce et discrétion sur la tablette près du sofa de Marigold et de son client, attendant qu'on lui confirme que tout va bien pour s'en retourner au comptoir.


Orphelya_valbony
[Heure de passer à table]

Plus ils grimpaient les marches, plus elle avait envie de se libérer de ce poids pour peut-être mieux avancer plus tard? Elle lui souriait doucement, avec tendresse, chose qu'elle avait oublié depuis longtemps. Elle avait laissé entrer dans la vie les hommes de pouvoirs, les hommes qui avaient bousillés sa vie en un claquement de doigt.

Quelques regards s'échangeaient. Elle avait confiance en lui. Il lui proposa un verre. Une nouvelle fois, elle vint se mordre les lèvres en réfléchissant. Que fallait-il choisir? Finir à moitié shooter ou se souvenir de ce moment? Longue hésitation et la jeune femme préféra dire "non". Si elle devait parler, ça sera en toute âme et conscience. Elle voulait se rappeler de ce moment unique celui qui allait sceller la fin de son passé avec son présent.

Qu'allaient-il faire maintenant? Plantés dans les escaliers, elle attendait qu'il la guide comme il l'avait si bien fait tantôt. Elle avait ensuite dit ce qui l'avait poussé à venir ici. Il lui avait répondu avec délicatesse. Elle souriait un peu plus. Surtout, ne pas mélanger les sentiments avec ça! Surtout rester loin de cette bêtise..Juste passer au dessus de sa peur.


"Ils m'ont traumatisée...Fait mal...Détruite... Anéantie, ils ont utilisé mon corps, l'ont bafoué, abimé, j'ai trop souffert, trop aimé..."

Ce qu'elle voulait, c'était être loin de la populace qui s'agglutinait dans le salon, être loin de leurs regards, être seule avec quelqu'un. Elle leva le regard vers la haut des escaliers. Bientôt ils y seront. Il avait toujours la main posé sur la sienne. Son cœur battait toujours aussi vite.

"On m'a...violé...Trop souvent.."


Un simple murmure. Allait-il l'entendre? Un souffle court et chaud sur le visage de son guide. Elle le regardait sans savoir comment il allait réagir avec sa révélation.

Elle avait du caractère. Mais ce qui lui manquait le plus, c'était de la force face aux hommes. Elle savait dire non mais pas de repousser. Elle savait tomber dans leur piège et eux savaient jouer avec elle. Elle s'était vengé, amusée...Mais ça n'avait rien changé. Elle en avait fait souffrir des masses...Tellement et encore aujourd'hui, mais rien n'avait fait changer son mal. Elle l'avait toujours en elle, bien ancré. Rien n'allait le faire partir...Peut-être Enzo? Elle voulait y arriver..

_________________
--Anton_


[ La saveur Fruitée et Sucrée d'un massage ]

Anton affectionnait tout chez la jeune femme. Une tendresse, une douceur tout particuliére qui le faisait fondre sans qu'il n'en laisse rien paraitre. Pourtant il l'était.Quand au désir, il ne pouvait pas nier qu'il n'en était pas question. Cela paraissant réciproque. Vu comment elle l'avait accosté. Et il en fut ravi d'être choisi de la sorte. Sous ses airs de grand homme fort, robuste et tenace. Il avait un besoin de plaire, de séduire uniquement pour pouvoir se dire qu'il existait au-delà d'un trait mystérieux sur son visage. Il sourit enfin de la voir venir prés de lui et s'installer à ses côtés. Son regard fut de suite accroché au sien:

De l'hypocras sera parfait, merci. Et puis... je suis très friande des fraises

Juste par son regard translucide, il lui fit comprendre qu'il était ravi que cela lui plaise. Il la vit rougir , puis l'entendit rire doucement. Il posa délicatement une main sur son bras comme pour marquer sa confiance en elle. La proposition du massage fut accepté une fois que la commande fut amenée. C'était parfait. Il inclina la tête pour remercier la rapidité du service et le travail irréprochable:

Merci. C'est parfait.

Il attendit qu'elle ne soit plus dans leur champs de vision par respect, puis se tourna vers Marigold:

J'accepte volontiers un massage...

Il regarda longuement ses mains, ses doigts si prometteurs. Il se laissa faire.
--La_dame_rouge


[Bureau]

Les raisons avancées étaient plutôt bonnes, certaines plus audacieuses que les autres, mais la jeune femme savait ce qu'elle désirait... Détermination qui émanait de ses intonations, de ses paroles.. Plutôt belle, ceci dit pas assez sensuelle pour être catin. Un coté garçonne, qui ferait peu d'heureux...

A l'essai.

Mot magique, du advienne que pourra.

Seulement si tu me dis ce que tu feras lorsqu'un homme viendra te demander de monter.


Test, simple et pourtant... A être les yeux du grand salon, il était certain que d'autres les croiseraient, avec cette envie de la voir asservie pour une bourse d'écu.. Econduire un client, pas le genre de la maison. Ainsi tout dépendrait de sa réponse, de sa façon de se tirer d'une situation délicate qui ne manquerait pas d'arriver, tôt ou tard.

Sourire en coin, presque malin.. Ce n'est pas un piège, le mot déplais à la maquerelle... c'est une façon de vérifier qu'une telle personne puisse être la 'femme' de la situation...Hors de question de faire tâche sur ses belles tentures et autour de ses filles de joie.


--Leah
[B(o)ur(r)eau]

Léah s'attendait à la question.

Comment la Maquerelle aurait-elle pu en effet ne pas la poser? Et si la fine brune l'a devinée avant même qu'elle ne franchisse les lèvres de la Dame Rouge, ce n'est pas parce qu'elle s'imagine désirable. Bien au contraire, elle doute fortement que l'on puisse s'intéresser à son corps trop mince, à ses joues creusées, à ses formes presque inexistantes... Mais une femme, quelle qu'elle soit, au sein d'une maison close, n'a-t-elle pas un avenir proche tout tracé?

Un escalier monté, une porte poussée, un lit défait...

Elle frissonne imperceptiblement, et malgré elle. La réponse, à ses yeux, est d'une clarté évidente. Elle doute pourtant que ce soit celle qu'attend la Maquerelle. Mais elle ne transigera pas sur le sujet: c'est une condition rédhibitoire. Et si elle doit aller trouver son bonheur ailleurs, elle ira. Elle partira.


-« Je me propose pour protéger vos filles. Vos hommes aussi, si l'occasion se présente. Je ne suis pas venue prendre leur place. Et si d'aventure un client s'intéresse à moi, je lui indiquerai d'autres personnes vers qui se tourner, avec toute la... délicatesse que cela exige. »

Et elle pouvait être si délicate, lorsqu'elle le voulait...

--Esteline_de_montmorency


[ Chambre 2: Temps tôt tant pris, un temps de trop un temps pour lui]



Elle ne le vit pas arriver mais sentit sa présence derrière elle avant que le bras de Jules ne vienne ceindre sa taille.

Tout va bien, Estelline ?

La voix paraissait légèrement inquiète. Esteline hocha brièvement la tête et s'adossa contre le torse rassurant de son amant. Elle ferma ses paupières en se laissant envelopper par la chaleur de son corps, caressant doucement de sa main le bras qui l'enlaçait.

Excusez-moi Jules. Vous étiez parvenu à me faire oublier l'endroit où nous nous trouvons et vous me l'avez rappelé sans le vouloir.

Souplement elle se retourna, déroulant sa taille sans pour autant s'éloigner de lui en gardant le contact de son bras et plongea son regard dans le sien. De fines paillettes dorées commençaient à parsemer l'émeraude de ses yeux.


Vous avez accompli une prouesse que je ne pensais pas possible si... si tôt. Et pour cela je devrais vous remercier.


Un silence fractionna l'élan qui la poussait vers Jules ,l'isolant dans ses pensées , avant de revenir vers lui. Un tendre sourire caressa ses lèvres. Elle ne se sentait pas prête à parler ni à lui, ni à un autre. Se confier n'était pas dans ses habitudes mais elle sentait qu'elle lui devait un minimum d'explication.


En arrivant ici j'avais un choix à faire. J'étais... je crois que j'étais totalement désemparée pour imaginer que je trouverais une réponse dans cet endroit mais... mais vous m'avez en quelque sorte fait changer d'avis en repositionnant les pièces à leurs places sur l'échiquier. Par votre approche, votre douceur, la patiente dont vous avez fait preuve. Et même cette impatiente avec forte vigueur.


Elle baissa les yeux en se mordillant la lèvre inférieure, les pommettes teintées d'un rose nacré , puis le regarda à nouveau.


J'ai bien conscience de ne pas être très claire dans mes explication, mais le principal est que vous sachiez combien je vous en suis reconnaissante. Je pense que c'est le plus important. Et... et je vais bien oui, même très bien.


Un autre sourire vint confirmer ses propos.
--Jules.


[ Chambre 2: A vendre, oui, mais un Homme quand même.]

Elle avait, dans sa façon de se laisser aller contre lui, si confiante, dans sa façon de caresser son avant bras, le don d'eveiller tous ses instincts de protection.

Excusez-moi Jules. Vous étiez parvenu à me faire oublier l'endroit où nous nous trouvons et vous me l'avez rappelé sans le vouloir.

Il se raidit à ces mots... Comment les femmes faisaient-elles pour tout sentir à ce point...? Pourtant il avait plaisanté avec elle, lui avait même souri. Elle se retournait. Il chassa ses pensées, regard dans les yeux redevenant graduellement noisette.

Vous avez accompli une prouesse que je ne pensais pas possible si... si tôt. Et pour cela je devrais vous remercier.

Un effort conscient pour ne pas hausser un sourcil...Il écouta la suite, enregistrant chaque mot. En quelques mots, elle chassait sa gêne de l'avoir mise mal à l'aise. D'un coup il se sentit utile, et le côté glauque de ce métier qui l'avait envahi quelques minutes plus tôt s'estompa. Ainsi il avait eu raison... Cette belle noble-là était venue surmonter un traumatisme. Lorsqu'elle releva les yeux vers lui, la main rugueuse vint caresser la joue de porcelaine, rencontre de deux mondes qui normalement ne se croisent jamais.

Vous êtes très claire...

Ne sachant pas comment la remercier de lui avoir livré un peu d'elle même, à lui le rôturier qui vendait son corps, il attira sa tête contre son torse, plongeant une main sous sa chevelure pour envelopper délicatement sa nuque, la base de son crâne. Son autre bras vint se refermer autour des frêles épaules. D'un ton doux, presque songeur, il ne put s'empêcher d'ajouter....

Vous aussi m'avez aidé, cette nuitée. A voir. Que je peux servir autrement qu'à la bataille.

Il déposa un baiser dans ses cheveux, abasourdi qu'un bordel, synonyme de luxure et de péché, puisse acceuillir en son sein la chaleur humaine. Il ne bougerait pas tant qu'elle ne montrerait pas l'envie de redescendre. Que la Dame Rouge lui fasse reproche, qu'elle le chasse, même... Mais elle ne le ferait pas, il en était persuadé.

La Dame Rouge ne vendait pas que des corps. Elle vendait ce que le client était venu chercher ; luxure, ivresse, oubli... mais parfois aussi, parfois... tendresse, réconfort. Il venait de le comprendre, et ce métier ne lui semblait plus si futile, d'un coup.


--La_dame_rouge


[Bureau, avant de se rendre au salon]

La réponse était bonne. Du moins bien formulée. La Maquerelle prit donc son petit air vénérable, le temps de lui énoncer les règles de la maison, lui mandant de se trouver un coin bien défini dans le salon. Elle lui manda également de ne pas se maquiller, ni passer jupon, pour ne pas être amalgamée à ses filles... Rendez-vous donné comme les autres, le lendemain dans les cuisines pour le déjeuner en "famille"... Petit rassemblement nécessaire à la récolte des impressions et des réflexions entre gens du Lupanar. Avant de lui donner congé, elle repassa son châle sur ses épaules et s'assura avoir bien refermé son coffre à merveilles. Coupe vide reprise en main, désignant la porte...

Après toi. J'ai envie d'aller prendre un instant dans le grand salon!


Sourire vissé aux lèvres, phrase ponctuée d'une intonation presque enfantin trahissant son désir de faire une pause.

--Leah
[Bureau, puis Salon]

-« Aucun risque... », répond Léah à la demande qui lui est faite de ne porter ni jupon, ni fard, ni rien qui puisse l'amalgamer aux filles. Elle les admire, au fond, les filles, d'avoir ce courage de se frotter aux hommes. Ou même aux femmes. La Louve, elle, se frotte aussi parfois aux autres, d'une façon toute différente. Sans doute finira-t-elle par avoir l'occasion de le prouver à la Dame Rouge.

En attendant, elle est prise à l'essai, et malgré son visage imperturbable, son soulagement - son étonnement, même - est tel qu'elle décide de remettre à plus tard son questionnement sur les anneaux qui reposent dans sa poche, sages, silencieux. Sur un remerciement, elle précède donc la Dame Rouge au salon. Le déjeuner du lendemain lui donnera sûrement une occasion d'introduire le sujet.

En attendant, se présenter brièvement aux employés sera sa première entreprise..


Rouquine
[Salon, comptoir à coté d'Elric_lesang : Alerte...ben Rouge, pour le coup.]

Reconnaissante qu'Emilla soit appelée ailleurs, elle renverse la tête en arrière et avale le demi verre d'eau de vie d'un trait. Le coup de fouet est instantané, la couleur lui revient aux joues. Reste les mains, encore un peu mal assurées, et l'homme d'âge mûr qui pourrait avoir remarqué son émoi.

Elle inspire, expire. Calme, ma fille, tu n'as rien eu.

Et du coin de l'oeil, soudain. La Dame Rouge. Immédiatement elle plaque un sourire sur son visage. Vite, ne pas sembler inoccupée, pire, délaissant un client. Son voisin est idéal. Il est seul, il est proche, et surtout il n'a pas l'air trop menacant pour ses nerfs ébréchés par l'épisode Attila. Elle s'approche, parle à voix basse, sur ce ton de confidence propre au lieu.


Le bonsoir, doux sire. Pardonnez-moi, j'ai omis de me présenter ou de vous saluer... On m'appelle la rouquine.

Petit sourire en coin, l'air de dire "oui je sais, c'est d'un commun...." Les battements de son coeur se sont calmés, les mains sont prestement cachées à la vue.

Avez vous trouvé votre bonheur, ou puis-je vous tenir compagnie ?

Lira-t-il l'urgence dans ses yeux ? Elle n'a plus qu'à espérer que non, ou qu'il ne le montre pas devant la maquerelle.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Emilla_kair_d_ancle



[Salon Comptoir : une pause dans la danse des fleurs]

Emilla s'incline avant de laisser en toute discrétion les jeux de la Rose se faire sur les drapés du sofa. Elle se retourne et se retire. Apercevant la Dame Rouge en retrouvant son comptoir, elle se fait plus empressée pour rejoindre son poste et s'assure de quelques gestes assurés que tout est en place, la vaisselle rangée, et aucun client esseulé.


Puis avec un sourire doux, elle rapproche le verre de fraise des bois de la Rouquine et s'assure que l'homme prêt d'elle a toujours son verre rempli. Tout est en ordre, la voici libre quelques instants ce qui ne lui était pas arrivé de la soirée. Soulagée, elle s'appuya discrètement au rebord de son plan de travail pour soulager la douleur de ses côtes et en effacer sur son visage tout signe qui pourrait trahir son état.




--Desiree


[Salon]

Elle attend d’avoir entendu la porte claquer, laisse passer deux battements de cœur, trois, quatre, cinq, six, il est temps de se tourner, sept, huit, neuf, dix, et d’être Désirée, si bien nommée.

Le menton dressé, la démarche orgueilleuse, coutumière de la catin, elle marche vers le bar, dansant presque sur ses pieds nus. Elle se sent si légère à l’intérieur, et pourtant son masque est parfait. Personne, jamais, ne saurait à quel point elle avait changé. Personne sauf la Dame, peut être, qui connaissait si bien l’âme de ses catins.

Avisant une blondinette, elle pivote, change de direction. Au salon, elle se glisse derrière le siège occupé par la femme. Elle se penche, et souffle à son oreille, dans un chuchotis presque inaudible, invitant, un peu trop rauque pour être honnête :


J’ai besoin de savoir ce que vous aimez madame, pour enseigner à votre mari.

Elle chassa de la nuque délicate une mèche de cheveux, frôlant la peau tendre de son cou dans une ébauche de caresse, et rajouta encore :

Avec moi ou en me laissant vous observer avec un homme, madame, je vous laisse le temps de réfléchir et je reviens vers vous.

Les lèvres effleurent à peine le lobe de son oreille, elle sait qu’il n’y a qu’elle qui l’a entendue. Elle se redresse lentement, un léger sourire – factice – aux lèvres. Repérant le client d’origine visiblement bien née en face, elle s’incline vers lui, offrant une vue plongeante vers la pâle poitrine rehaussée par son bustier. Un bon moyen de savoir ce que vient chercher le client, homme ou femme, dans un bordel.
Mais celui-ci fume, et elle reconnait l’odeur caractéristique des substances étranges de la Rouge. Elle sait donc qu’elle ne le ferrera pas, pas tout de suite, peut être même pas ce soir. Qu’importe. Elle a repéré la maquerelle sortant de son bureau, et se dirige vers elle.


Ma Dame, un mot, s’il vous plait ?

Du regard, elle indique la blonde sur son sofa, seule, cliente l’attendant sagement. Elle ne monopolisera donc pas sa patronne trop longtemps.
_________
--Enzo


[ Confidence pour Confidence]

Enzo lâche son regard de la jeune Emilla, pas de commande. Son regard se détacha du Salon pour revenir captiver par celui de Phé et surtout de ses gestes plein de tendresse. Ses sourires rassurants et prometteurs surtout pour elle. Sentiment de la sentir et de la voir renaitre. Une nouvelle éclosion. Que cela faisait du bien de la voir ainsi changer en quelques minutes à peine. Les marches se succédaient sans qu'il n'en prenne conscience, accroché soudain aux confidences de la jeune femme. Il écoutait silencieux, un regard attendrissant sur le sien, ne lachait pas les lévres féminines comme suspendu au prochain mot, à la prochaine révélation de plus en plus secréte. Il ne laissait rien paraitre de son trouble face à ce qu'on avait pu lui faire endurer peut-être parce que lui-même traversait une période identique à elle. Il était apte à tout comprendre, à tout partager mais il se devait à ne pas se livrer et à juste prendre avec lui la douleur et la souffrance de Phé. Il espéra en vain qu'il puisse ne point à nouveau avoir ce trou noir qui le fragilisait à chaque fois qu'il était sous le choc ou sans voix face à une vive émotion.

Il gardait soigneusement sa main posée sur la sienne comme un signe de réconfort toujours présent. Ils arrivent en haut des marches, ils sont à l'étage. Enzo a entendu ces derniers mots. Doucement, il se tourne vers elle et d'un lent mouvement de sa main, du bout de ses doigts, il déplace légérement sa méche de cheveux. Apparait ainsi un autre secret de Phé. Une cicacrice. Lentement, il vient y déposer un doux baiser dessus et lui chuchote à l'oreille:

Suivez-moi, nous serions mieux loin de toute cette agitation, ce bruit et cette foule...Et vous pourrez me parler de Vous, de la nouvele Vie que vous souhaitez et vous attend..

Il replaça doucement la méche sur son visage. Suite à ses confidences, Enzo ne voulait pas réveiller de désagréables souvenirs. Traverser le long couloir des chambres avec les potentiels bruits de corps en fusion n'était pas le bon reméde pour détendre la jeune femme. Trop prés du Salon ou au-dessus, avec le risque du bruit des voix, non plus. Il s'avança donc. Un oeil aux chambres disponibles ou pas. En voilà une. Libre.Il se remémora les régles de la Dame Rouge. Veilleuse allumée libre. Parfait. Pas besoin de traverser le couloir et les chambres et assez éloigner du Salon. Veilleuse allumée. Il s'arréta net devant la porte en question puis il sourit à Phé:

Je vous laisse le soin d'éteindre la veilleuse...

Il la regarde tendrement et attendit qu'elle veuille bien souffler dessus. Il espérait en vain que la chambre soit vraiment au goût de la jeune femme.

--Lady.


[Dans l'escalier puis la chambre]

Sa disposition à me suivre, au moins jusqu'à la chambre, peut-etre dans ma déraison, me fit prendre la direction des escaliers. Je les montais d'un pas travaillé, léger et calculé, non pas en dandinant de l'arrière-train comme je l'aurais fait en copiant les catins, mais comme on me l'avait enseigné, comme une noble.

Je savais qu'il me suivait, il devait me suivre, je n'aurais de toute facon aucunement fait demi-tour, les dés en étaient jetés si tant bien qu'il s'agissait encore d'un jeu pour moi, et c'était mon ultime tentative pour passer de "l'autre coté".

Arrivés dans le couloir, la première chambre à gauche était la mienne, du moins celle que j'avais "emprunté" le temps de ma découverte du plaisir. Je pris le temps de me retourner vers lui et de répondre en partie à ses mots
.

Puisque je ne suis pas une de ces femmes, que pensez vous que je sois venue faire ici ? Serait-ce par un détournement de mon esprit vers le vice, simplement que je chercherais à laisser mon corps tomber dans la déchéance de la turpitude ? Ou alors que je cherche à lui procurer ce qu'il n'a jamais ressenti une seule fois dans son existence ?

Je m'approchais plus près, à quelques centimètres seulement de ses lèvres et murmurais dans un souffle.

Que lisez-vous en moi ?

Puis, je pénétrais dans la chambre, espace clos, faiblement éclairé par une lueur externe, lieu indéfini et indéfinissable, sans ame et sans chaleur. Je le laissais entrer et fermer la porte, puis repris la discussion.

Humm ... mécanique ou cérébral ..... Je m'assis dans un fauteuil, croisant mes jambes, laissant mes cuisses se dévoiler dans le mouvement. N'y a-t-il pas interaction l'un avec l'autre, l'un contre l'autre ? Bien sur, ici les femmes ouvrent les cuisses et les referment mécaniquement, sans avoir le temps de prendre conscience du plaisir. Beaucoup ne font meme pas ca pour lui mais seulement pour le gagne-pain.

Mais admettons que l'homme et la femme n'aient d'autres vues que le plaisir extreme, sans aucun autre objectif, pas de question d'argent, ni de vengeance, ni de peur ou de risque de violence en cas de refus. Juste parvenir au plaisir extreme ! Alors là, c'est uniquement le cérébral qui les fera progresser, rien de mécanique, il faudra explorer, inventer, imaginer .....fantasmer !


Je me relevais et m'approchais lentement de lui. Presque contre lui, j'avancais doucement une main, un doigt tendu qui fit le contour de sa joue.

Alors ces combinaisons tactiles devront s'avérer des plus ingénieuses pour que mon esprit en perde son autonomisme.

De mon regard je cherche le sien, dans mon esprit passe un instant d'hésitation. Nous comprenons nous réellement ? Est-ce que tous ces mots ne cachent pas une attente différente ? Il me parait toujours indéchiffrable, et bien que cela me plaise, je sens comme un manque de pouvoir sur lui qui me déstabilise.
Elisabeth_stilton
[Salon]

Elle s'ennuie la blonde, Tibère avec son amant, Geoffroi avec son travail, le grec avec la simulacre de catin ou d'autre d'ailleurs vu qu'elle se cache, et elle ? Elle est seule. A croire que personne ne veut d'elle, sacré coup au moral de la blonde, encore que Geffroi lui a proposer de revenir la voir après son service, elle n'allait pas le blâmer parce qu'il veut faire son travail correctement. Elle irait peut être finalement, à voir. En face d'elle, elle observe Enguerrand, il est dans les vapes, incapable de faire quoi que se soit. Elle rumine la blonde ...

Une phrase, un souffle qui la caresse, elle aurait presque sursauté mais au lieu de cela elle frissonne. Elle ne dit rien, respire à peine, la voix, elle ne la reconnait pas de suite, elle se demande qui en est la propriétaire. Les mots la renseigne plus que le son, Desirée, c'est elle. Elle ferme les yeux tandis qu'une main douce vient effleurer son cou, et là suite, monter avec elle pour lui montrer ce qu'elle veut ou la laisser regarder alors qu'elle est avec un homme. Pas le temps de répondre que la blonde catin est déjà repartie la laissant choisir.

Elle regarde la blonde, elle regarde les escaliers, elle pense à Tibère. Si elle avait du être avec un homme, c'est avec lui qu'elle l'aurait fait, seulement c'est lui qui était avec un homme. Mais ... et si ... si Tibère prenait du plaisir avec un homme pourquoi elle n'en prendrait pas avec une femme. Eli se tourne vers vers Désirée et l'observe, elle se demande ce que ça serait que de passer un moment avec une femme. C'était bien de cela que Désirée parlait. Ce ne pouvait être que cela, le ton, les geste, non vraiment la blonde en pouvait pas lui proposer autre chose qu'un moment entre femme. Après tout si son amant le faisait pourquoi pas elle ? Ça serait une belle vengeance sur lui. En plus elle n'avait pas tord elle devrait bien savoir comment enseigner à Ulrich ce qu'elle voulait.

La curiosité prit le pas sur l'appréhension, et au lieu d'attendre que la jeune femme revienne vers elle, la blonde prit les choses en main. Elle se lève et la rejoint, avant que la conversation avec la Rouge ne commence, Elisabeth murmure à l'oreille de la catin.


Je monte dans la mansarde, rejoignez moi quand vous aurez finis qu'on ... "discute".

Et direction les escaliers ...
_________________
Blonde - 16 ans - Anglaise - Maman d'un petit garçon - Veuve

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