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[RP] Maison close de la rose noire

Orphelya_valbony
[Confiance et intimité -devant la chambre-]


Il l'avait simplement écouté. Elle ne connaissait strictement rien de lui. Il devait être ainsi avec toutes. Il en avait vu passer avant elle des filles pleurnichardes, mais chacune d'entre elle avait son histoire. La sienne, elle l'avait enfouit au plus profond d'elle, ce qui l'avait empêché d'avancer jusqu'ici.
Enzo était des plus gentils, il tenait sa main avec douceur, et ses sourires l'enjôlait de plus en plus. Malgré ses souvenirs douloureux, en parler avec lui était simple. Après tout, ils ne se reverront jamais, il était ici et elle ce n'était qu'une vulgaire cliente qui n'arrivait pas à être satisfaite avec les gens du monde "normal".
Elle lâcha sa robe lorsqu'ils posèrent le premier pied sur le sol du couloir.

Un baiser sur sa joue balafrée. C'était la première fois qu'on osait toucher cet endroit. Elle sentit ses joues devenir rouges. Sa mèche dégagée, elle hésitait à la remettre en place, or, il usait d'un talent fou et n'osa rien dire, les joues en feu tandis qu'il chuchotait à son oreille.

"Suivez-moi, nous serions mieux loin de toute cette agitation, ce bruit et cette foule...Et vous pourrez me parler de Vous, de la nouvelle Vie que vous souhaitez et vous attend.."

Elle ferma quelques secondes les paupières, profitant de sa voix calme et posée avec un brin de sensualité.. Petit mordillement de lèvres habituel de la jeune femme avant de les rouvrir lorsqu'il remit sa mèche en place.

"Avec plaisir..."

Il était muni d'une telle délicatesse..Elle regrettait presque de se rappeler dans quel endroit elle était, un bordel, et non dans une auberge avec un simple homme. Elle était arrivée et repartirait dans quelques heures et sa douceur ira pour une autre donzelle.

Ils venaient de s'arrêter net devant une chambre. Il y avait des "veilleuses" allumées, d'autres éteintes. C'était donc ainsi qu'on pouvait savoir si une chambre était occupée.. Fort judicieux cela.
Phé hocha la tête lorsqu'il lui proposa d'éteindre la veilleuse.. S'approchant discrètement de celle-ci, elle mit les lèvres en coeur et souffla d'un geste rapide sur la flamme, l'arrêtant de suite.

Elle posa sa main libre ensuite sur la poignée, n'osant pas l'ouvrir toute seule. Elle jeta un coup d'oeil au couloir puis à Enzo. Petit sourire, petit mordillement de lèvre.


"Je risque de vous garder toute la nuit...Sachez le.."

Elle voulait le garder à elle un moment, car il était agréable, mais surtout elle devait avoir entièrement confiance en lui pour lui céder son corps. Elle n'arrivait pas à passer ce mur gigantesque mais elle était plutôt butée cette fois-ci.
_________________
--Elric_lesang
[Au comptoir toujours - Tiens donc, de la compagnie ! Avec une Rouquine]

Combien de temps il était resté accoudé à ce comptoir, à admirer le spectacle qui se jouait sous ses yeux, l'intendant n'aurait su le dire. Ce qu'il savait, en revanche, c'était combien il appréciait ce genre d'ambiances. La fausse désinvolture, le naturel si peu présent, l'artifice qui fait naître le désir... Il avait l'impression de se trouver propulsé au milieu d'une scène de galanterie artificielle. Et, curieusement, il appréciait cette impression. Autour de lui, les femmes trouvaient des hommes, les hommes des femmes, et lui restait presque immobile, à parcourir des yeux le spectacle. Il aurait volontiers repris un autre verre, pour mieux encore en profiter, mais une petite voix lui soufflait que ce n'était guère raisonnable.

Certains montèrent, d'autres leur emboitèrent le pas, et la crinière rousse qu'il avait déjà aperçue plus tôt redescendit. Curieux, alors qu'elle était montée en compagnie de ce vicomte limousin dont il avait tant entendu parler... C'était la première fois qu'il le voyait, à vrai dire, mais le nom beuglé à l'entrée, peu après que lui-même ait fait la sienne, l'avait rapidement renseigné. Bref, la rousse qui était montée avec un client probablement bien entamé par l'alcool avait très rapidement refait surface pour venir au comptoir. Un peu nerveuse, peut-être. Sur le coup, Elric n'y fit pas spécialement attention, laissant son regard vagabonder ici et là. Et d'un coup... Surprise. Voici qu'une voix s'adresse à lui. Trop près pour que ce soit à un autre, trop basse aussi. Se retournant vers l'émettrice des quelques mots qui le ramènent à une scène où il a un rôle à jouer, il se trouve nez à nez avec la rousse. Passée la surprise, il lui répond sur le même ton, un demi sourire aux lèvres :


Le bonsoir, Demoiselle... Il n'y a aucun mal, j'ai cru voir que vous aviez fort à faire. Elric.

Pas de nom de famille. Lesang n'a pas besoin d'être connu, surtout pas. Et là... La petite étincelle, bien connue. Qui te traque, jolie rouquine ? A la limite, peu lui importe. Il ne regardera pas alentour pour le savoir. Il ne cherchera pas la nouvelle tête qui lui donnerait la réponse à sa question. Dans l'univers du paraître, il vaut parfois mieux s'abstenir de chercher à voir autre chose que ce qui est montré. Et ce qu'elle montre, la Rouquine, n'est pas très clair. Elle a l'air sûre d'elle, de maîtriser ce qu'elle fait, mais ses mains, ces membres si parlants, sont invisibles. Elle se cache et se montre. Mais Elric n'épilogue pas sur le sujet, et se contente de lui répondre :

Ce serait une joie que de vous tenir compagnie.

Il a failli dire un honneur, contrecoup des ronds de jambe auxquels il s'oblige de plus en plus, pour sa petite. Mais l'expression aurait été glissante, et la Rouquine aurait pu le prendre pour de l'ironie, alors qu'il n'avait aucune intention de se la mettre à dos. Par habitude de dévisager son interlocuteur, il la dévisage. Elle est jolie, il n'y a pas à dire. Elle a la fraicheur de celles qui ne séjournent pas depuis une éternité dans ce genre d'établissement. Et, le sourire un peu accentué, il se penche légèrement vers elle pour lui souffler, plus bas encore, sans trace d'ironie ou de moquerie, cherchant son regard de ses prunelles sombres :

J'admire votre courage, vous êtes la première à oser vous adresser au vieux barbon de service.
Rouquine
[Salon, comptoir : un vieux peut en racheter un autre]

Fort à faire ? ca dépend de quel point de vue. Rien à faire s'il parle de son métier, mais fort à faire pour réussir à calmer sa peur de l'homme qu'elle a vu se transformer de bienveillant à sadique sous ses yeux. Elle manque d'éclater d'un rire amer, se retient juste à temps, se limitant à un sourire. Mais bonne nouvelle, pour dire cela c'est qu'il n'a vu ni ses mains qui tremblent, ni l'état déporable dans lequel elle est redescendue il y a peu. Il accepte sa présence, et elle sent tout son corps se détendre. Qu'il monte ou pas, elle ne sera pas vue par la Rouge sans client, buvant de la gnôle au bar pour calmer ses nerfs. Elle ne passera pas pour une gamine qui ne sait pas gérer les imprévus, aussi effrayants soient-ils.

J'admire votre courage, vous êtes la première à oser vous adresser au vieux barbon de service

N'importe quel autre jour, la Rouquine eut répondu avec sincérité et sans arrière pensées qu'elle aime les hommes plus âgés. Elle les connait plus expérimentés, plus inventifs au lit, plus respectueux, moins arrogants que bien des jouvenceaux. Mais un homme plus âgé vient de lui montrer qu'ils peuvent aussi être aigris, imprévisibles. Comme le loup qu'elle croyait avoir apprivoisé, et qui a voulu la mordre, là haut.

Son regard se voile d'une tristesse qui n'a rien à faire icelieu, mais c'est avec le sourire et non moins de sincérité qu'elle lui répond, car le courage dont il parle fait très certainement allusion à son apparence
.

Il y a des jeunes coqs arrogants et de vieux loups aigris. Et puis il y a des puceaux attendrissants et des vieux sages fascinants. Quel que soit l'âge, toute femme censée vous aurait abordé sans nul besoin de courage, Elric. Vos yeux me disent que vous appartiendrez un jour à la seconde catégorie de vieux...

Elle lui sourit, et l'image néfaste du Vicomte s'estompe peu à peu de son esprit, à mesure qu'elle plonge dans les yeux d'Elric. Un sourire coquin dans les yeux, elle vient lui murmurer à l'oreille...

Un jour, mais pas encore. M'est avis que vous êtes juste assez vieux pour apprécier pleinement les femmes, et juste assez jeune pour les contenter... Voudriez vous parier que j'aurais beaucoup à apprendre de vous ?

Une main sort de sa cachette, plus stable à présent, et vient se poser sur son avant bras. L'allusion est à peine voilée, l'invitation est claire. Flatteuse Rouquine ? Si oui, elle ne le fait même pas exprès. Nature chaleureuse et habitude de chercher à plaire se sont depuis longtemps mélangées en elle au point qu'elle complimente comme elle respire, sans calcul.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--La_dame_rouge


[Salon, au comptoir, une coupe vide à la main]

Emboitant le pas à la jeune Leah, la Dame retrouve les odeurs et les murmure de son salon. Une respiration appuyée, et dans son corset frémit la poitrine, regonflée de cette ambiance si chérie, revigorée. Couvant du regard la pièce circulairement, la maquerelle aperçoit le Mirandole, indolent dans ses coussins. Désirée, La rouquine, Emillia. Tout le monde est à besogne, avec le sourire. Tout le monde sauf... Manquent à l'appel Rosa, qu'elle n'a pas revue depuis la veille. Etrange... Les autres sont sans doute occupés à l'étage. Elle s'approche du comptoir, et non loin de la porte son tabouret haut. Juste avant de s'y poser, une blonde nommée désir l'interpelle, et c'est main sur sa taille qu'elle lui répond.

Qu'y a-t-il ma belle?

Amusée, elle a bien vu le manège de la buveuse de Cherry avec sa petite Désirée... La Rouge posa sa coupe sur le bois du comptoir, à qui voudrait bien lui offrir à boire. D'une main douce, ses doigts viennent se glisser dans les cheveux blonds de sa catin, ramenant quelques mèches claires derrière ses oreilles.


--Marigold.
[Sur la méridienne dans le salon]

La jeune Emilla à peine repartie et le massage accepté, Marie se relève et passe derrière la méridienne, afin de délasser au mieux les épaules et la nuque de son client.
Ses doigts agiles et fins dansent sur la peau rugueuse d'Anton. Tantôt caressant, tantôt plus énergiques . Frottant, appuyant, malaxant les chairs et les muscles afin de dénouer les tensions contenues.
Parfois de ses lèvres brûlantes elle dépose quelques petits baiser comme pour atténuer la trace de ses mains sur la peau mate.
Après les épaules elle remonte le long des cervicales jusqu'à aller fourrager les cheveux du bel homme dont elle commence à masser le cuir chevelu et les tempes, calant l'arrière de son crânes entre ses deux monts juvéniles.

___________
--Elric_lesang
[Salon, comptoir - La Rouquine, la mirabelle et le vieux]

Ce regard... Il avait dit quelque chose de travers, un très court instant il en a la certitude absolue. Et pourtant, c'est le sourire qui revient sur le visage de la Rouquine. Peut-être a-t-il rêvé. Il n'en sait rien et ne cherche pas à le savoir. Il se contente de regarder et d'écouter, en général, sans creuser pour découvrir ce qui se cache derrière le masque. Il écoute ses mots, et ne peut réprimer un éclair malicieux. Sage... S'il pouvait mourir avant d'avoir à le devenir, ce serait parfait. Mais ce qu'il voit, c'est ce sourire qui nait. Plus encore que le compliment qu'il croit percevoir dans ses mots, c'est lui, ce sourire inattendu, qui renouvelle celui de l'intendant et retient son attention. Elle ne fuit pas, elle ne méprise pas. Son regard ne glisse pas sur le vieillissant pour aller chercher un plus jeune, plus beau. Et lui se détend quelque peu.

Quelques mots encore, glissés à son oreille, une question qui les ramène directement à leur présence, à l'un et l'autre, en ces lieux et à cette heure, et la main qui s'est posée sur son avant-bras se retrouve bientôt couverte par la paume et effleurée par les doigts d'Elric, durcis par le travail et les lames. Peut-être parce qu'il ne sait pas s'en empêcher, parce qu'une main offerte de la sorte appelle une caresse, si rude que soit la peau. Et, sans s'éloigner d'elle, effleurant à peine du bout du nez le pavillon de l'oreille de la fleur qui est venue à lui, il lui souffle en retour :


Je pense être l'un et espère être le second... Et je parierais également que vous auriez bien des choses à me réapprendre, belle Rouquine.

Et en premier lieu, elle était bien partie pour lui donner une certaine vigueur. Il lui semble que le sang coule plus vite dans ses vaisseaux, depuis qu'elle l'a touché. Elle lui fait de l'effet, c'est indéniable. La mirabelle dont la chaleur se diffuse lentement dans ses membres rajoute encore à l'agrément du moment. Et Elric a bien du mal à empêcher sa main d'aller vagabonder le long des lignes fraiches de son cou, à la lisière de la chevelure qui lui valait sans doute son surnom. Ce ne pouvait qu'en être un, mais si approprié...
--Enzo


[ Le Mystére des Secrets et L'intimité d'une Chambre]

L'instant de souffler sur la veilleuse fut comme une scéne au ralentit. Les lévres de Phé avaient laissées place à une forme de coeur. Un souffle sûr qui ne doute de rien. La veilleuse s'éteint. Les intentions sont bien comprises et assimilées pour ne plus laisser place à aucun doute.Il voit sa main sur la poignée. Doucement, il pose la sienne dessus et l'accompagne dans l'ouverte et la découverte de la chambre.

"Je risque de vous garder toute la nuit...Sachez le.."

Il la regarda avec tendresse. La nuit leur appartenait. Elle n'était là que pour les envelopper d'un mystére plus intense, profond qui leur premettrait de se livrer en toute simplicité. Mais cela était son rôle, tout comme celui d'Enzo et celui de Phé:

J'en suis conscient Phé, et il en sera ainsi...

La porte céda, s'entrouvit et laissa place à un somptueux décor des plus frais et sophistiqué. Lui-même n'en revint pas et sourit à Phé avec un regard plein d'étoiles comme un enfant devant un cadeau inattendu qui lui plaisait:

Est-ce que cela vous convient et vous plaît ?

Tandis qu'il attendait sa réponse et la décision d'entrer dans la chambre. Il imaginait déjà l'ambiance tamisée avec les chandeliers allumés sur les guéridons qui flotterait entre ombres et lumiéres du moindre mouvement de leurs visages et corps à la recherche de ce qui resterait secret ou bien dévoilé.

--Desiree


[Salon, bar]

Elle sourit sous le geste de la rouge, ronronnerait si elle ne devait pas garder jalousement son statut de catin la plus performante du bordel. Mais la Rouge voit, la Rouge sait à quel point elle aime qu’elle la choie. Mais il est temps de lâcher le morceau, parce qu’en haut, déjà, une cliente l’attend.

C’est Thorvald, ma Dame. Il était venu pour me débaucher, ma Dame, et je l’ai envoyé promener. Je lui ai offert une passe, ma Dame. Afin qu’il ne soit pas venu pour rien. Une pause, comme pour ménager son effet, et un sourire, mutin, un sourire de catin fière d’elle, avant de rajouter. Il reviendra, ma Dame. Pas pour recruter. Pour moi.

Peut être que l’orgueil brille un peu trop dans ses prunelles, mais elle est catin, elle préfère que sa Mère décèle en elle de l’orgueil plutôt que de l’émotion, plutôt que de l’admiration ou pire… de l’affection.
Elle n’aime que la Rouge. Elle ne vit que pour la Rouge. Si elle respire, c’est par et pour la Rouge. Et son bonheur ? Elle l’a découvert il y a à peine quelques instants, et elle se dépêche déjà de l’oublier. Le nier, c’est conserver son statut. C’est le préserver pour elle seule, égoïstement. Elle le scelle, loin, là bas, tout au fond de son âme, là où seul une brun d’une douceur colossale osera aller le chercher.

Le menton est toujours fier, le dos droit, et le regard planté dans celui de la maquerelle. Elle sait qu’elle n’a pas agi du tout pour les raisons qu’elle évoque, mais personne ne saurait le lire dans ses yeux. Elle espère donc que la Rouge n’en devinera rien, et au mieux, la félicitera pour son geste commerçant (car après tout, que le Gardien d’une maison rivale vienne se servir chez Elle, c’était un bon coup de publicité), au pire, retiendra le prix de la passe sur son salaire. Elle voudrait surtout éviter d’être battue. Avoir l’air sure de son fait, et certaine d’avoir agi dans l’intérêt de la maison était surement le meilleur moyen d’y arriver.

_________
--Emilla_kair_d_ancle


[Comptoir : singularité angélique]

Emilla ne dérange pas, elle est discrète, transparente, petit caméléon prend sans bruit le verre vide de la Dame Rouge pour lui redéposer comme si de rien n'était un vin de pêche, plus léger et festif, comme pour souligner cet instant de pause que la maquerelle s'offre. Après tout, le client avec Marigold a payé un verre en sus, il n'avait pas préciser qu'elle devait le boire. Et si l'alcool calmerait certainement les douleurs de ses côtes, il lui ferait tourner la tête, ce qu'elle ne pouvait se permettre.

Laissant la Dame Rouge à ses discussions, elle dépose ses prunelles de jade douces sur le couple au comptoir. Le client qui discute avec la Rouquine a en lui un coté rassurant et un feu doux dans le regard qui rassure la jouvencelle. Se penchant pour leur adresser la parole, totalement inconsciente dans son innocence de l'effet de son décolleté pigeonnant avec ce corset qu'elle révèle à l'intendant, elle murmure.

Doux messire, désirez vous un autre verre? A moins qu'une bouteille ne vous offre l'opportunité d'aller discuter plus à votre aise dans des lieux plus confortables avec notre Rouquine au grand coeur? Vous auriez ainsi tout loisir de vous détendre sans contrainte?

Le sourire de la serveuse est désarmant de candeur, aucun calcul, aucune manipulation dans ce dernier. C'est toute la singularité du personnage, un ange virginal au coeur de la Rose Noire.




--Leah
[Comptoir]

A son tour, Léah s'installe, tandis que la Rouge, déjà, est sollicitée par l'une des filles. La Louve prend alors conscience, avec une clarté accrue, des liens qui relient la Maquerelle à ses enfants. Cet amour filial, tellement contre nature pourtant, qui s'éprouve dans les paroles murmurées, les cheveux frôlés, les regards croisés... Malgré elle, Léah sourit, le coin droit de sa bouche se relevant dans une singulière grimace qui s'achève avant que la partie gauche n'ait rejoint sa voisine. Les yeux se sont à nouveau posés sur la serveuse, dont le sourire empli de candeur la laisse de marbre.

En apparence.

En réalité, La Louve ne comprend pas, et il y a pourtant peu de choses qui lui échappent. Mais s'il y a bien une personne qui pourrait avoir besoin de cette protection qu'elle offre, c'est elle, si fragile. Presque diaphane. Elle commencera donc par là pour ce soir: elle seule reste au salon, et ne disparaît pas régulièrement avec les clients. Les autres viendront ensuite...


-« Je suis Léah », lui annonce-t-elle alors, la voix dépourvue d'intonation, et pourtant intriguée, au fond d'elle-même.
-« La Dame Rouge me prend à l'essai pour... garder un œil sur le salon. Veiller à votre sécurité à tous. Tu me prépares quelque chose? Sans alcool. Je te fais confiance. »

--.julien.


[Chambre : à mon tour.]

Et le sourire du blond me plait. Son air pervers, vicieux. Il respire le péché, et j'aime ça. Je l'embrasse, je lui arrache ce sourire de mes lèvres.
Et le voir, servile ! Dieu que cet homme est professionnel. Répondant à mes attentes il s'offre, comme il a pu me prendre.
Me sentir alors libre d'en faire mon jouet, seul objet que jamais je ne pourrais posséder, me durcit.
De serviteur, d'esclave, je veux m'essayer à devenir un maître. Et désireux de le surprendre, je me penche sur sa virilité.
Un moment d'hésitation, une crainte soudaine quant à mon acte avenir, puis ma langue se dépose sur sa branche charnelle.
Nouvelle saveur, saveur interdite, comme celle de sa peau auparavant. Il est brûlant, salé, humide, et j'entame alors un mouvement régulier, jouant de mes lèvres, de ma langue.
La nouveauté m'attire, et tout en me sentant maître, lui imposant un jeu qu'il n'a pas commandé, je suis en position inférieure, et je me plais à cette situation.
Me délectant de son membre, je n'ai de cesse de gémir, jusqu'à ce que mes bras lui attrapent les jambes, divines, fines et viriles à la fois.
Ma langue pécheresse les parcourt de leur origine aux genoux, et enfin, je me redresse.


Tibere, j'ai envie de toi.

Et sans autre forme de procès, je l'imite, et le prend comme il m'a pris auparavant.
Je n'ai pas l'impression de lui infliger la douleur que j'ai pu ressentir. A l'évidence, le bougre n'en était pas à sa première, et qui en eut douté ?
Tentation de Sodome. Ma verge érigée en son sein me brûle et fait sa route. Je suis en lui.


Je suis en toi.

Surpris, satisfait, non loin de la jouissance.
Rouquine
[Salon, comptoir - L'enfer est pavé de bonnes intentions. ]

Frisson d'une main rugueuse sur sa peau douce. Elle met toute sa volonté pour ne pas se raidir, de peur qu'il méprenne la réaction instinctive due à son émoi récent pour du dégoût. "Allez, Roxanne. Ce n'est parcequ'un homme que tu savais dangereux ne t'as pas traitée comme l'exception que tu croyais être, que celui-ci te fera mal." Au lieu de reculer, elle se penche vers lui, au contraire. Quand on tombe de cheval on doit remonter dessus, c'est bien connu.

Je pense être l'un et espère être le second... Et je parierais également que vous auriez bien des choses à me réapprendre, belle Rouquine.

Elle sourit, charmée par la réponse, et cherchant sa prochaine répartie... S'il est une chose que la jeune fille aime dans son métier, c'est bien cette phase de séduction, car quoi qu'on en pense, il ne suffit pas d'avoir un décolleté avantageux pour séduire un homme... Surtout lorsqu'on compte lui demander un bon prix. Des filles gratuites ou bon marché, il y en a plein. C'est donc son charme qu'elle vend aussi, et la jeune fille adore charmer, plaire, approcher lentement... Un jour, elle se l'est promis, elle sera une Courtisane, une vraie, aimée pour son esprit autant que son corps.

Et là de suite elle a envie d'approcher le plus lentement possible. D'avoir le temps de s'assurer qu'il n'a pas le vin mauvais, qu'il ne cache pas une nature violente sous ce sourire débonnaire. A Mayenne elle aurait fermé boutique pour la nuit, mais là elle ne peut pas, et deux hommes sadiques coup sur coup serait trop à gérer, même pour elle. Elle a déjà remarqué qu'il boit peu. "Tu vois, ma fille, se dit-elle. Il est sobre. Capable d'être raisonné, charmé, dissuadé au besoin... Tu vois, il prend les choses lentem..."


Doux messire, désirez vous un autre verre? A moins qu'une bouteille ne vous offre l'opportunité d'aller discuter plus à votre aise dans des lieux plus confortables avec notre Rouquine au grand coeur? Vous auriez ainsi tout loisir de vous détendre sans contrainte?

.....

Ses yeux se posent, incrédules, sur l'origine de la voix. Hein quoi là, de suite ? Maintenant ? Monter...? Mais, mais, elle serait seule avec lui ! Là, tout de suite, sans préparation ? Et... et.. avec une BOUTEILLE en plus !? L'image du Vicomte s'enfilant toute la bouteille d'une traite avant d'essayer de l'attraper comme le croque-mitaine de ses cauchemars d'enfant s'impose à la jeune catin, qui ferme les yeux d'instinct. Toutes ces questions et pensées se bousculent en elle en l'espace d'une fraction de seconde. Rose, blanche, rose à nouveau, la Rouquine perd toute contenance. "Oh, petite Emilla, que viens tu de faire là..... "

Vite, le client va penser qu'elle ne veut pas de lui, et cela c'est une sacrilège dans son métier. Elle se force à rire. Emilla lui pardonne ce qu'elle s'apprête à faire, elle voulait juste l'aider... Mais elle n'a pas le choix. Balayant les propos de sa protégée d'une main légèrement condescendante, elle sourit à Elric
.

Pardonnez la spontanéïté de ma soeurette, son affection pour moi la pousse à chanter mes louanges, et son manque d'expérience l'empêche de comprendre le plaisir qu'il y a à prendre son temps...

Un regard de "laisse moi faire mon métier" à Emilla, et elle se tourne vers son client avec un sourire entendu pour ajouter tout bas, prenant soin d'effleurer son oreille de son souffle et de ses lèvres..

Vous ne me ferez pas la peine de me laisser croire que vous avez besoin de boire pour me trouver à votre goût ? Cette ivresse là gâcherait celle d'une éventuelle... leçon, ne trouvez vous pas ?

Elle prend un risque, un gros. On pousse généralement le client à boire. Mais elle ne peut s'y résoudre, pas ce soir.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Orphelya_valbony
[Dans la chambre -Juste se laisser aller-]



La main posée sur la sienne. Phélya sentit un frisson parcourir tout son corps. Il ouvrit la porte doucement. Elle ne la retira pas toute suite. Que c’était agréable de la sentir sur la sienne. Une chaleur incroyable la réchauffait. Elle qui normalement était si froide.

Ses yeux s'écarquillèrent doucement. Ses pupilles s’agrandissaient au fur et à mesure qu’ils lorgnaient chaque coin de la chambre. La chambre était sobre, bien éclairée néanmoins. Un petit paradis. Un nid d’amour. Ah non ! Pas ça…Un nid douillé.

Figée sur le pas de la porte, elle hésita à mettre le pied dedans. Vacilla. Hésita. Souriait. Il lui demandait doucement si cela lui convenait ! Quelle question. Elle n’avait jamais vu pareille merveille. Si, dans ses rêves les plus cachés. Phé tourna le visage vers Enzo qui lui souriait toujours avec autant de douceur, ses yeux brillaient. Des étoiles.

Elle osa déposer un baiser sur la joue d’Enzo pour le remercier d’être ainsi avec elle. C’était un simple baiser, sans arrière pensée, juste ses lèvres chaudes collées sur sa belle joue.


‘’C’est parfait… ‘’

Voilà la balafrée qui posait un pied à l’intérieur, marcha avec élégance, comme si elle venait de pénétrer dans un château de conte de fée. D’ailleurs, n’était-elle pas une Phé ? Cessons de divaguer ! La belle alla jusqu’au lit où elle posa son arrière train. Fixant son tendre Ami, ses mains vinrent tapoter le lit moelleux.

Il y avait déjà quelques chandelles, l’ambiance était simple, sobre, unique en son genre. Bientôt l’ambiance changera, lorsqu’elle aura dit ce qu’il y avait dans son cœur. C’était une chose moisie, abimée et déchirée.

‘’Vous êtes si parfait… ‘’

Dire ou non pas dire ? Que faire ? Parler ? Lui sauter dessus ? Tant de questions qui se bousculaient dans sa tête, et peu de réponses pour l’éclairer. Elle tenta une approche différente.
Phélya était vêtue d’une robe rouge, couleur sang, un petit décolleté et un lacet dans le dos. Pour parler de cette peur, il fallait que son corps en témoigne.


‘’Vous allez m’trouver ridicule…J’pourrais avoir tous les hommes que j’veux, et j’viens ici…Mais en fait… J’me sens morte d’l’intérieur. On a toujours qu’mon corps..J’l’ai pas cédé et m’ont souvent quittés. J’me suis torturée, renfermée sur moi…J'ai voulu m'arracher l'coeur, il aime trop vite...Dès que j'ai des affinités avec un homme.. ‘’


Elle n’arrivait pas à s’expliquer correctement. Elle baissa le regard, réprima une grimace, fixa ses pieds…Ce qu'elle voulait ce soir...C'était des bras tendres, des caresses, des sourires complices, mais pas de la pitié et un simple réconfort que lui offre ses amis..

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--La_dame_rouge


[Comptoir, entre deux murmures étouffés]

La main baguée brille moins encore que les prunelles de la Désirée. Diantre.. cette excitation dans la voix, et pourtant cette audace! La maquerelle Ouvre des yeux étonnés, elle ne le cache pas , mi figue mi raisin.

Il est venu pour me voler le Désir et le Désir lui offre une passe!

Quel culot! Ses yeux se plissent un instant, regardant la jeune fille dubitative. Puis son visage de détourne d'elle.

Tu es trop bonne.

Tripotant plus nerveusement les longues mèches de la blondine, elle fait cette étrange chose, habituelle.. Se radoucir. Changer de faciès, en quelques infimes secondes, comme si mille raisons venaient chasser les nuages pour laisser les rayons caresser ses traits.

Alors comme ça le gardien de la Pourpre est venu... Et pour toi en plus..


C'est que la Dame se s'ennorgueuille, de fierté.... Voir la concurrence tenter de lui voler ses bijoux est de loin une victoire des plus délectable... L'apothéose est devant elle: Désirée est là. Pas partie la belle enfant, fidèle et présente à l'appel. La tentation se cache sous des formes si inatendues, parfois... La Maquerelle se mordit la lèvre, comme un fruit juteux dont on presserait l'essence.


S'il revient, sois en sûre, ce serait une petite victoire...

Fidéliser l'infidèle... Quel bonheur. Ajoutant à voix basse:

Mais n'oublies pas de le faire payer!

Que la victoire soit plus douce...


--Desiree


[Salon, bar, mansarde…]

Oui, ma Dame.

Il suffirait d’économiser sa solde pour payer elle-même son plaisir.
Elle hoche la tête, brièvement, en guise de salut respectueux pour la Dame, et tourne les talons, se dirigeant d’un pas aussi chaloupé qu’à l’habitude vers l’escalier. Direction, la mansarde.

En passant devant sa chambre, elle vérifie que la lampe brule toujours devant la porte, que personne n’y entre, en son absence. L’ennui, dans un bordel, c’est le manque d’intimité. Elle fait machinalement tourner à son pouce la chevalière d’or, objet « oublié » par un client de la veille, et passe son chemin. Personne n’oserait pénétrer sa chambre, pas la sienne, pas après qu’elle vienne de monter encore dans l’estime de la Rouge.

Un léger sourire aux lèvres, elle pénètre dans la mansarde, refermant silencieusement la porte derrière elle. Elle se glisse contre la blonde qui lui tourne le dos, l’enlace d’un bras, l’autre dégageant la nuque délicate des cheveux dorés, et souffle contre son oreille :


Madame, je suis à vous.

La meilleure manière de savoir si elle aimait que l’on soit direct, c’était de l’être.
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