Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 79, 80, 81, ..., 153, 154, 155   >   >>

[RP] Maison close de la rose noire

--Mme_red
[ Chambre 1 ]

Elle le laisse réfléchir, ne brisant pas le silence qui s’installe entre eux. Quand des paroles filtrent à travers la bouche masculine, la Red vient poser ses prunelles sur son visage. Entier sans vraiment l’être. Elle se souvient qu’il lui a dit, la veille, qu’il se sentait bien à la Rose Noire. Il est nourrit, logé, choyé et le Lupanar est très loin d’avoir mauvaise réputation… bien au contraire. Au final, que demander de plus? Pourtant il pourrait avoir mieux. Au lieu de demeurer seul, se satisfaisant d’aventures éphémères et factices, dehors, derrière ces murs de pierre, il pourrait prétendre à avoir famille, femme et enfant…

Enfant…

Ce mot qui effleure son esprit la fait grimacer, lentement elle détourner le visage et dans son mouvement elle échapper un murmure.

_ Il suffit de s’assumer…


Les perles grises se rivent sur le mur qui lui fait face sans vraiment le voir. Elle laisse son esprit s’envahir de sombre souvenir… Si loin, mais si proche, nouvelle fatale et sans appel. Un futur devenu passé, avant même qu’il ne s’exauce. Un geste nerveux agite ses mains, du pouce et de l’index, elle frotte l’annulaire de sa main gauche, comme faisant tourner un bague invisible entre ses doigts. Simple tic qui témoigne de son mal-être.

Au milieu de ses pensées obscures germe un brin de raison. Elle n’est pas venue ici pour broyer du noir, non. Demain elle quittera la ville et ne reviendra pas avant un certain temps. Elle voulait profiter de sa soirée, apprécié d’avantage cet homme qu’elle ne reverra pas de si tôt.

Les perles se posent sur un Tadzio alangui. Rien, pas une parole. Elle ne brisera pas le silence, car elle n’a rien à ajouter. Elle veut simplement l’apprécier de la caresse de son regard… Un sourire tend à percer sur son visage. Elle a déjà graver dans sa mémoire chaque courbe de son être, que pourrait t‘elle retenir de plus? Si fascinant. Une armure aussi belle d’extérieur qu’intéressante à l’intérieur. Heureuse, certainement, aurait été celle qui aurait pu partager sa vie. Le vice sr revêt, parfois, de bien beau visage.

Immobile, sans se trahir, elle accuse en silence les papillons qui fourmillent dans son ventre.


_____________________
Orphelya_valbony
[Frisson et douceur dans ce nid]

La porte fermée, c’était la séparation entre ce bordel et cette chambre avec cet homme. Cette porte resterait close un bon moment, sans doute la nuit. Quitte à se ruiner... C’était le moment de passer au dessus de cette peur qui la handicapait. Il était là, avec elle, pour le pire et le meilleur. Une nuit à elle, à lui, à eux. De la douceur, de la tendresse, des caresses, des baisers, des étoiles dans les yeux. Allait-elle connaitre tout cela ?

Elle ne pouvait pas cacher son sourire lorsqu’il s’approche d’elle avec lenteur. Il s’agenouillait, comme si il allait lui demander sa main, mais non. Il déposa un baiser chaud et tendre sur sa joue balafrée.

Petits battements de cœurs qui s’accéléraient, son souffle contre son visage, quelques centimètres les séparaient de leurs lèvres respectives. Elle ferma les yeux, prévoyant un baiser passionné venir lui caresser ses lèvres. Il ne fit rien, sans doute pour ne pas gêner la donzelle. Elle esquissa un sourire.

Enzo était attentionné avec elle. Il avait enlevé ses chausses doucement pour venir poser ses mains sur ses petits pieds fragiles, les massant avec agilité. Il savait donc tout faire… Toujours était impressionnée la Brigande.

Le visage toujours aussi proche du sien. Elle rouvrit les yeux, et approcha ses lèvres des siennes. Il lui plaisait. Elle voulait se laisser faire, aller. Parler ? Après ? Pendant ? Qu’importe. La confiance, le désir sans doute, et l’envie étaient là et ça lui suffisait.

Le souffle court, presque éteint avant de coller très lentement ses lèvres pulpeuses sur celles d’Enzo. Elle ferma juste les yeux. Oubliant ce qui l’entourait, à part son ‘’guide’’.

Une main fragile, hésitante, peureuse se dirigea furtivement jusqu’à sa nuque pour l’attirer un peu plus contre elle. Dans sa tête, elle avait oublié toutes ses promesses faites avant ‘’Ne pas s’accrocher ‘’ ‘’Juste oublier le passé, le laisser à un inconnu’’.

Elle retira ses lèvres au bout de quelques secondes, juste pour savourer les siennes. Elle ne voulait pas aller trop vite, ni trop doucement. Il lui plaisait ! C’était le principal.


‘’J’ai d’oublier ce passé, savoir qu’il y a rien de mal à avoir…Une nuit de folie, ne pas penser aux conséquences…Ne pas souffrir, connaitre les plaisirs de la chaire..’’

Les yeux pleins d'étoiles, ils brillaient comme jamais ils ne brilleront. Elle avait négligé son massage pendant ce temps...Et recommença, par nervosité, à se mordiller les lèvres avec férocité.

_________________
--Esteline_de_montmorency


[ Chambre 2: Sereine mais décidée ]


Elle avait sentie en elle une facette de l'ancienne Esteline qui lentement refaisait surface.
Celle là même pleine d'audace dont la volonté lui faisait occuper maintenant au château de Montmorency la place.
La jeune femme avait le sentiment troublant de n'être plus tout à fait la même que celle dont le faste de ses fêtes faisait la renommée.
Elle n'était plus celle aussi qui était arrivée à la Rose , meurtrie, égarée au point de s'enfoncer d'avantage dans le seul lieu où elle pensait avilir un peu plus les outrages subits.

Esteline regarda l'homme qui avait en quelque sorte enclenché la mécanique des rouages compliqués de ce renouveau qui s'éveillait. Tout lui apparaissait plus clair à présent et sa détermination à mettre un terme à cette histoire venait de naître entre les quatre murs d'une chambre de passe. Ou plutôt, pensa t'elle, entre les bras d'un beau soldat.

La jeune femme lui sourit.

Si je désire rester ça n'est pas que pour me reposer, bien que mes précédentes nuits n'aient pas été des plus salutaires, courtes et agitées. J'ai une tâche à accomplir, une décision que j'ai prise. Et c'est ici que je veux la faire. Pourriez- vous donc, une fois la dame en rouge prévenue, m'apporter deux velins, de l'encre et une plume, ainsi qu'un bâtonnet de cire rouge si possible. Bref, de quoi écrire.

Sa main se posa doucement sur le torse de son amant accompagné d'un regard tendre.

Ainsi je pourrais vous faire mes au revoir si c'est vous qui revenez m'apporter ce dont j'ai besoin, avant de poursuivre votre... votre soirée. Durant votre absence, je ferais un peu de toilette. Si vous rencontrez des difficultés avec la maîtresse des lieux, elle peut venir me rencontrer. Je me ferais un plaisir de lui expliquer.
--Desiree


[Mansarde…]

Elle sourit intérieurement, la blondine, de sentir sa cliente si indécise. Un défi, ou presque. Elle sent déjà qu’elle ne pourra pas lui résister, mais après tout elle pourrait se tromper. Elle est d’un orgueil incroyable la blondine, et si cela ne lui a encore jamais joué de tour, cela pourrait bien arriver un jour, après tout.

Sans cesser d’explorer le cou de la jeune femme du bout des lèvres, sa main libre tire délicatement sur la lourde pelisse qui camoufle le corps de la femme, elle laisse choir les fourrures au sol, et du bout des doigts elle effleure ses cotes, insistant jusqu’à la sentir frissonner. Elle la maintient toujours contre elle de son autre bras, elle ne la laissera pas s’enfuir. Du bout de la langue, elle remonte sur sa nuque, d’une caresse, ses doigts repoussent les mèches blondes de l’autre coté, et la zone oubliée de son cou est ainsi explorée.

Sous ses doigts, la soie glisse, si douce, si douce et si… superflue, sans aucun doute. Mais la blondine patiente, elle effleure à peine le ventre de sa cliente, elle remonte imperceptiblement vers sa poitrine, mais s’arrête juste avant de la toucher. Elle joue, et elle espère se débrouiller pour que sa cliente reste passive contre elle. Elle n’a pas envie qu’on la touche, elle n’a pas envie qu’on efface sur son corps les caresses d’un colosse étrange.
Faire crever sa cliente de désir, ça oui, ça plairait à la carnassière de la Noire. Elle prend son temps, encore, pour l’effleurer à travers la soie, un petit moment. Juste assez longtemps pour que la jeune femme voie la chute du tissu à ses pieds comme un soulagement.

Elle la contourne, après avoir laisser choir ses mains le long du dos de sa cliente, l’effleurant à peine, jusqu’au creux de ses reins. Mais pas plus loin. Agenouillée à ses pieds, elle dégage la délicate robe de soie, la déposant avec soin sur le bras d’un fauteuil tout proche.
Se penchant légèrement, elle posa ses lèvres sur… le genou de la jeune épousée, souriant presque. Le genou, personne n’y pense jamais, le genou n’est pas réellement un zone érogène dans sa partie rotule, mais sait-on jamais. Et puis, la surprise et le jeu, voilà ce qu’elle cherchait à éveiller chez sa cliente. Si elle aimait la surprise et le jeu, il serait très simple d’éduquer son époux… et de la fidéliser elle aussi.

Elle remonta lentement le long de la cuisse de sa cliente, sa hanche et, se redressant lentement, de son ventre. Le long de la cuisse blanche, sa main suivait le même chemin, s’arrêtant un pouce au dessus de la toison fine, quand sa bouche soufflait légèrement dans son cou avant de s’écarter, la regardant dans les yeux.

C’était maintenant que tout se jouait.

_________
--Lady.


Son corps se rapprocha du mien, me surprenant un peu, pensant que son jeu se poursuivrait par les mots, et le sentir me toucher, son corps contre le mien, me donna un étrange frisson, presque une appréhension. Son souffle dans mon cou descendit le long de mon échine et je retint un instant ma respiration. Allait-il dire quelque chose ? Continuer notre échange ou allait-il redevenir une simple pulsion d'homme ?

Sa voix suave, distincte bien que murmurée contre mon cou, insinua en moi des images indécentes et excitantes, les allusions dont il parlait semblaient bien ordonnées à mon corps par un esprit mais de toute évidence pas par le mien.

Je tentais de me controler, que justement cet instinct, le plus bas et le plus simple ne prenne pas le pas sur la situation. Je sentais à la fois son emprisonnement d'une main et sa tentation de l'autre, fine, fluide, presque imperceptible mais qui savait doser la juste mesure du tactile
.

Et ainsi naissent les instincts: par une première fois... que je tâcherai d'éveiller en vous... Un empire rationnel...

Sa dernière phrase trouva un écho dans la sensation vertigineuse procurée par la simple découverte que son instinct à lui s'était aussi réveillé. Ses mouvements mesurés et précieux ne faisaient qu'exciter ma volonté d'en finir alors que de mon coté, je me battais contre l'aveuglement de ce désir qui m'envahissait, rester maitresse de la situation voila ce à quoi je pensais.

Une première fois ... Que n'aurais-je donné pour cette première fois ..... En était-il capable, en avait-il le pouvoir ...... Il fallait que je reprenne le fil de la discussion, qui ne servait plus à rien il est vrai si ce n'était à pousser la raison à l'extreme ......

Je soufflais moi-meme dans un murmure, ma voix me paraissant étonnemment fragile, dénuée de force
.

Le corps a sa propre liberté, des actes contre lequel l'esprit ne peut rien, ces instincts dont vous parlez prennent parfois le dessus ...... engendrent parfois la violence sous différentes formes ...

Je tentais de me retourner contre lui, prisonnière de son bras qui ne faisait pourtant que se poser sur moi. Mes deux mains glissèrent sur cet appui, pour ne pas m'aventurer à le toucher ailleurs et je cherchais son regard. Ne pas etre confrontée à moi-meme, mais le rencontrer, lui, dans son ame.
--Jules.


[ Chambre 2, puis Salon pour voir la Rouge : soldat en mission commandée ]

Il écouta calmement les explications de la nobliote, ne cherchant pas à savoir ce qu'elle voulait écrire, ni pourquoi elle voulait le faire ici. La tâche était somme toute simple, pourvu qu'il trouve la Dame Rouge disponible un moment. Il allait tourner les talons quand elle posa sa main sur son torse, le regardant avec la tendresse qu'on souvent les femmes après l'amour, qu'elles soient des amantes sérieuses ou des béguins d'une nuit. L'argent, comprit-il, n'effaçait pas cela, du moins pas chez les femmes. Peut-être était-ce pour cela qui les aimait autant.

Ainsi je pourrais vous faire mes au revoir si c'est vous qui revenez m'apporter ce dont j'ai besoin, avant de poursuivre votre... votre soirée.

Il hocha la tête, lentement, notant qu'elle offrait de lui simplifier la tâche auprès de sa nouvelle patronne.

Du moment que ce ne sont pas vos adieux...

Il faillit lui demander si elle reviendrait, mais il en avait déjà trop dit. Etait-ce parce qu'il avait l'habitude d'être celui qui décide s'il y aurait une prochaine fois, qu'il se prenait d'envie de la goûter encore à l'avenir ? Il ne pourrait peut-être pas remonter lui même, aussi marqua-t-il un temps d'hésitation, durant lequel il se pencha et goûta ses lèvres avec douceur.
Une ombre de sourire, puis il se détacha d'elle.


J'essaie de remonter. Si la Dame Rouge ne me mande pas ailleurs.

Il quitta la pièce à reculons, détaillant celle qui resterait dans son souvenir, comme sa première cliente et dame de qualité. De quoi marquer l'esprit à jamais. Le couloir fut parcourut en quelques longues enjambées. Il trouva le bureau de la Dame Rouge vide, et décida d'aller se renseigner auprès de la jeunette aux yeux verts derrière le comptoir. Mais c'est la Dame Rouge qu'il y trouva.

S'approchant sans bruit, il attendit qu'elle porte le regard sur lui.


Ma Dame , un mot...?

--La_dame_rouge


[Comptoir, auprès de Jules]

Elle ne s'accoude pas la Dame, comme une vulgaire souillon dans une taverne..Non, c'est droite dans son corset serré, derrière ses paupières diaphanes a contrario de celles de ses filles, ses yeux vont et viennent au gré du ballet tranquille des silhouettes du salon... L'index revient, irrésistiblement caresser les bords fins de la coupe vide. Tic sempiternel qui ne la quitte pas, comme les bagues épousant ses doigts. L'ourlet de ses lèvres nargue d'un rouge sombre le lait de sa peau, et ses cheveux sombres ont pris de chauds reflets sous le voile des candélabres. Sur son tabouret haut, ses jambes aux bas noués de ganse sont dissimulées sous les jupons lourds, se croisant et se décroisant parfois. Une voix masculine , et la muette contemplation se rompt. Tournant son visage vers Jules, il est évident qu'elle est tirée d'une rêverie bien nébuleuse.

Oui.. Jules?


Elle tapota d'une main leste la place qui avoisinait la sienne. En voilà un qu'elle ne se lasserait pas si tôt de regarder.


--Jules.


[Salon, Comptoir avec la Rouge]

Il posa une fesse sur le tabouret qu'elle lui indiquait, une jambe repliée pour poser le pied sur un barreau, l'autre tendue devant lui ; observa sa nouvelle patronne, ses gestes routiniers, empreints d'une sophistication qui l'intriguait. Elle avait peu de temps, il faudrait expliquer clairement, mais sans importuner la Rouge avec les raisons, les détails... Un soupir faillit lui échapper. Jules ne savait pas expliquer, du moins pas courtoisement, en y mettant les formes. Il se pencha légèrement vers elle pour ne pas être entendu. D'une voix basse, incertain de devoir parler affaires au salon, mais rechignant à lui demander de se déplacer, il se lança. Toujours commencer par la bonne nouvelle, ça, il l'avait appris, au moins.

C'est ma première cliente, ma Dame. Elle a eté plus que généreuse. Trois fois le prix, a-t-elle dit. Mais elle aimerait garder la chambre pour la nuit, ma Dame.

Parle Jules, élabore avant qu'elle ne croit qu'Estelline te veut, toi, pour la nuit, et alors il faudrait expliquer plus... Parler plus.

En payant. Mais pas avec moi. Elle veut écrire, seule. Léger haussement d'épaules véhiculant qu'on ne discute pas avec les envies d'une femme. Elle m'attend la haut avec votre réponse et de quoi écrire...? Elle vous expliquera elle même si vous le voulez.

Grande inspiration. Quel effort, par Aristote. Au moins soldat, on ne vous demandait pas de parler. Il aurait eu besoin d'un verre, tiens, mais n'osa héler la gamine devant la Rouge. Son regard noir la détailla à nouveau. Elle était vraiment belle... Interdite, à tous les coups. Mais il n'y avait pas de mal à admirer.

--Emilla_kair_d_ancle


[Comptoir : brave petite soldate]

Le calme au comptoir est le moment privilégié pour réassortir les bouteilles avant que d'autres clients n'arrivent ou certains redescendent. La Dame rouge est occupée avec Jules, la gardienne scrute les alentours et la Rouquine et son intendant ne sont déjà plus concentrés sur autre chose que le jeu qui se noue entre eux deux.


Emilla contrôle ses stocks, plusieurs bouteilles s'en sont allées avec les clients, grossissant sa caisse mais vidant la diversité attendue. Se baissant sous le comptoir, elle se doute que des réserves si cachent pour éviter les allers retours à la cave durant la soirée, et c'est avec soulagement qu'elle déniche quelques liqueurs, des crèmes de fruits et de l'hypocras. Commence alors le ballet des bouteilles qui rejoignent les places vides, forçant la demoiselle a sans cesse se plier et se redresser. Son visage pâlit sous la douleur mais elle ne doit pas trainer si un client venait à arriver.

La dernière bouteille glisse de ses doigts, quand une pointe dans ses côtes félées se fait plus vive et ne doit que son salut aux jupons freinant sa chute et aux réflexes de la jouvencelle. Un gémissement rauque s'échappe des lèvres purpurines et la dernière bouteille rejoint sa place. La serveuse s'adosse aux étagères et ferme les yeux un instant, le souffle court, le teint de porcelaine pâle. Elle doit se ressaisir, la nuit n'est pas fini. Un sourire se plaque sur le masque du petit caméléon et elle se reconcentre à son poste, inconsciente de la fine auréole bordeaux qui vient éclore sur son corsage sous la courbe gracile de ses rondeurs emprisonnées.



--La_dame_rouge


[Comptoir, auprès de Jules]

Il prend place, et elle ne manque pas de recueillir au creux de l'oreille le murmure de sa voix.. Inimitable. C'est une douce mélodie, elle lui chatouille l'humeur. Lorsqu'il lui raconte ses premières mésaventures elle glousse presque de bonheur, toutes dents dévoilées. Trois fois le prix, début prometteur. La maquerelle prise dans la confidence n'a pas vu le manège de sa petite servante, que les jupons dissimulent malhabilement. Non, elle est trop occuper à écouter la suite des confidences, que les mots peu à peu transforment déclaration... inattendue.

Ecrire?

Restant légèrement penchée du coté de Jules, elle cueille les mots de l'ex soldat du bout des yeux.

Les femmes sont parfois bien étranges... Mais ce que femme veut, dieu le veut.

Haussant les épaules, elle indiqua le bureau.


Tu trouveras ton bonheur, sans trop avoir à fouiller...

Message entendu, au passage.


Elle aurait bien gardé la présence du Jules avec elle, pour une petite heure au moins. Mais... Le beurre de la maison se faisait à ces pognes vigoureuses. Il n'était pas raisonnable de les occuper trop longtemps.

--Anton_
[ Le jeu de Paume de Mains ]

Il y est des jeux tout aussi attrayants, distrayants qui vous mettent en bouche trés vite. Les doigts agilent de la jeune femme sur sa nuque, ses épaules et de les sentir sur sa peau lui procure l'ivresse de l'abandon. Il se détend, tout se denoue. Sa peau semblait faite pour épouser ses mains. Il sent ses lévres brûlantes venir marquer, s'appropier et prendre. Anton se laissait envouter si bien qu'il se laissa guider contre elle, ses mains dans ses cheveux, massant son cuir chevelu et le tempes. Il se laissa totalement aller, délivrer par ce soudain trop plein de bien-être, de douceur, de sensualité. Il est si bien là qu'il lui sourit, en ferme les yeux. Donnerait tout pour que cela ne cesse jamais. Il se mit à lui caresser longuement ses bras du bout de ses doigts avec douceur, dans un incessant va et vient léger. Puis il rouvrit les yeux, la dévisageant sans fin d'un sourire comblé:

Vous êtes merveilleuse, divine. Vous avez des doigts qui savent trouver la moindre parcelle réceptive aux plaisirs....

Et quel plaisir.vraiment. Marigold avait cette essence naturelle dans ses gestes et ses mouvements. A taton, il avait gardé la coupe de fraises et de raison dans le creux d'une de ses mains. De ses doigts, il chercha puis attrapa une fraise qu'il déposa sur le bord de ses lévres, releva bien sa tête en arriére vers la jeune femme pour qu'elle puisse venir croquer sa part du fruit.
Elisabeth_stilton
[Mansarde]

Elle est immobile quand le vêtement tombe au sol, elle ne bouge pas, respirant à peine. Les doigts de la blondine caresse son flanc. Le léger tissus de sa robe laisse sentir les caresses assez vite ce qui fait frissonner la blonde. Inconsciemment elle se cale contre le corps de la blondine, son cou est la cible de la langue savante de la femme et elle aime ça. Elle baisse la tête pour s'offrir encore plus. Elle aime qu'on s'occupe d'elle, Desirée la désir t-elle ou pas . Peut importe après tout tant qu'elle trouve de quoi apprendre à son mari et qu'elle lui donne du plaisir.

Les doigts s’aventurent sur son corps sans jamais vraiment le toucher, tout est suggéré, effleuré. A chaque caresse Elisabeth s'attend à plus et la frustration commence à la gagner. Elle a presque envie de forcer la femme à aller jusqu'au bout mais une chose la retient comme si elle savait qu'elle devait attendre, qu'elle allait être satisfaite, patience était le maître mot. La robe choit à ses pieds ... elle ne peut plus reculer, elle ne veut plus reculer, sa respiration s'accélère. Que va t-elle faire ?
Elle ne peut s'empêcher de comparer avec Tibère, il avait été doux lui aussi mais ce n'était pas pareil, ce n'était pas la même approche. Comme si Tibère cherchait un plaisir mutuelle alors que la blondine ne cherche que le plaisir de sa cliente.

Respirer doucement ... oui il faut respirer doucement. La chaleur du corps contre le sien la quitte et pour cause, blondine lui fait face puis à genou ... un baiser sur le genou ? Le blonde est surprise, elle se demande ce qu'elle fait Blondine. Etant là pour apprendre elle ne dit rien et attend la suite. Blondine trouverait peut être des choses que même Tibère n'a pas trouvé. Elle remonte, la femme, en continuant son manège, en continuant à jouer avec elle. La blonde se mort la lèvre quand la main effleure sa toison. Elisabeth ne dit rien mais son regard veut tout dire, les saphirs se plongent dans les gris, ils disent venez, ils disent montrez moi.

_________________
Blonde - 16 ans - Anglaise - Maman d'un petit garçon - Veuve

--Jules.


[Salon, puis Chambre 2: boucler la boucle.]

En entendant le récit de son succès, elle sourit, dévoilant des perles qu'elle ne devait pas montrer bien souvent. Se forcant à ne pas l'imaginer lui souriant comme cela dans un lit, il recula, presque à contre coeur. Cette femme décidément... Et ce parfum qu'il n'arrivait pas à placer. Il hocha lâ tête, soldat trop habitué à suivre les ordres sans poser de questions pour hésiter à se rendre seul dans le bureau. En se détournant, il crut voir la jeunette blêmir, et hésita. Mais sa belle cliente aux envies d'écriture l'attendait.

Je reviens de suite, ma Dame. Le temps de lui porter à écrire.

Le regard noir appuya ses dires, avant qu'il ne sorte du salon en boitant légèrement. Voulait-il la rassurer qu'il redescendait travailler, ou s'assurer qu'elle serait encore là, dans tout son mystère, à son retour.... Elle n'avait pas menti, l'encrier, la plume, le vélin furent trouvés en évidence, et c'est quatre à quatre qu'il gravit les marches menant à la jeune femme.

[chambre 2]

Il entra sans frapper, trouva Estelline finissant sa toilette, posa ses trouvailles sur le bureau en l'attendant.

J'ai de quoi écrire. Pour la chambre, c'est bon aussi.

Il fallait partir. Prendre l'argent, et partir. Passer à la suivante avant de prendre le temps de réfléchir et de se demander à quoi il jouait, bordel. Oui, tu peux le dire...Bordel. Prenant le mouchoir plein de pièces, il le fourra dans sa poche en vitesse, ne voulant pas trop y songer.

Mais partir comme un voleur est impossible à certains hommes, même quand ça leur éviterait bien des nuits sans sommeil. Il attendit donc qu'elle le regarde pour lui tendre les bras, sans un mot.

Qu'elle vienne se blottir dedans une dernière fois, ou lui tende la main froide et polie d'une femme qui a repris ses esprits, sa distance, son identité... Quoiqu'elle choisisse, il était temps de couper le lien aussi fort qu'éphémère. Sauf si elle revenait... et là... Ses yeux s'assombrirent un peu à l'idée de la revoir, de la reprendre. Jules, tu aimes trop les femmes, c'est pas bon pour la santé mon gars.

Bras tendus vers elle, il attendit.


--.julien.


[Chambre : Venir.]

Mon sexe fait son chemin en lui, le rebrousse, puis repart, comme un homme indécis, se cherchant, il entre, il sort, les cent pas dans l'antre du blond.
Et mon plaisir monte, mon désir grimpe, et la rage me prend.
Cette soudaine domination fait naître en moi une frénésie que je ne me connaissais pas, et je le prend comme il m'a prit, y mettant d'abord tendresse, puis violence.
Mes coups s'abattent entre ses reins, et je tiens ses jambes dans mes mains.
Je me délecte de la forme de ses cuisses, et de leur jointure à l'entrejambe.
J'aime les hommes, j'aime cet homme en cet instant et plus rien ne me retiens.
Ma lame est assassine, et le désir de lui faire mal rejoint cette rage de devenir le maître.

Je veux l'insulter, je veux lui cracher au visage, je le veux à moi, rien qu'à moi ! Mais à cet instant j'étais encore un être faible et novice, et seuls des gémissements et de sévères coups de bassins purent exprimer mon envie de lui.
Puis vient le fatal instant, celui auquel je ne m'attendais pas. De sa verge se répand la divine semence, perdue sur un corps stérile, sur un corps d'homme.
A son cri, je me tends et alors qu'il atteint la jouissance, je sens ses muscles se contracter autour de ma verge, qui ne tarde pas à rejoindre la sienne, et je le remplis de moi.
Ma surprise est immense et le plaisir intense. Avais-je ressenti cela auparavant ?
Je me déverse dans son intimité la plus profonde et à chaque fusillade, je pousse un cri de plaisir. L'instant est unique, pour la première fois, un homme me mène à l'extase, et contre toute attente, je suis le mâle.
Acte accompli, je lui attrape la bouche avec passion, et l'embrasse comme celui que je suis devenu.

Je m'effondre alors sur les draps souillés, le corps perlé de sueur, contre le sien.
Ma jambe va le ceindre, et ma main caresse son torse immaculé, dessinant des constellations dans la masse opaque du blanc liquide. Ma langue s'y risque, mais se pique au goût peu appétissant.

Post coïtum, animal triste.

Me sentais-je sale ? souillé ? Aucunement. J'avais dans les tripes une sensation de plénitude. J'avais accompli mon oeuvre, et mon amant s'était avéré un parfait modèle.
Puis vint le fatal instant où les pensées vous assaillent. Il me laisserait. Ce n'était qu'un soir, et la douloureuse question pécuniaire ferait son entrée. La vie était ainsi faite, à vous offrir des moments d'extases, qui se soldaient par un terre-à-terre matérialisme. Mais tel est le contrat, et si j'y pensais, je n'essayerais pas de m'en tirer à bon compte au nom de mes beaux yeux.
Néanmoins, la nuit n'est pas terminée, et comme une adolescente, je me love contre lui.


Tibère je...

Et je n'ai pas les mots. Je veux lui parler, je veux le mener à moi, l'accrocher à mes paroles. Foutu besoin d'attention probablement. Lui parler sans n'avoir rien à dire, mais le faire quand même.

C'était...

Puis un léger rire. Après tout, il devait comprendre.
Cerdanne
[……Et je sème des grains de pavot sur les pavés de l'anamour…*]

Un sacré bout de temps que la brune digère son vin épicé.
Tellement longtemps qu’il ne lui reste même pas une étincelle dans le regard.
Juste un éclat métallique pour un Brin de...Pot...Trésor…

Le borgne complètement parti dans les rêves opiacés n’a plus un seul doigt crochu sur le coffret en question.
Ca vaut bien un soupir d’aise un peu plus bruyant.
Après tout, personne ici ne fait plus cas d’elle depuis qu’elle est ressortie du bureau de la Rouge.

Celle-ci d’ailleurs est sortie de son antre.
Et malgré son air de ne pas y toucher, elle est en train de s’enquiller un autre verre.
D’un verre vide à un verre plein.


Pochtronne oui…comme tout le monde ici.
Pochtronne, pas sur hein. La Rouge a l’œil vif et elle garde le dos bien droit. On ne peut pas vraiment la confondre avec une des filles de la rose.
Tiens c’est comme la brune d’ailleurs, qui la suivait en sortant du bureau…Pas l’air d’une catin, elle non plus. Le regard d’un berger qui surveille ces moutons…
Oui, oui...Je suis là et je sais que tu m’as vu….saloperie…


Cerdanne grimace et se dit que l’espoir du pot entre ses mains s’amenuise de plus en plus.
Le noble papillonne dans la fumée mais si elle se pointe là maintenant devant la maquerelle et la brune, elle ne va pas pouvoir prendre sa récolte et se barrer aussi sec...


Réfléchit Cerd, réfléchit...
T’en as de bonne toi ! Réfléchir ventre vide, cœur sec et tête pleine…


Alors elle s’appuie contre la tenture et continue d’observer les va et vient, les murmures et les soupirs…
Le ventre noué sur un désir mort, elle les regarde comme à travers un miroir….

Une idée qui traverse, fulgurante, évidente...
Et c’est d’une démarche assurée qu’elle s’avance vers l’endormi.
Rideau de cheveux brun qui les isole l’espace d’un instant.
De loin c’est comme une caresse entre deux amants qui se donnent rendez vous.

Tout doux mon beau, tout doux...
Poursuit donc la route vers tes enfers…


Le pot très vite trouve place entre ses seins.
Démarche chaloupée, regard brillant et droit, elle se dirige vers la toute puissante Ecarlate.
Sourire aux lèvres…


Tout va comme tu veux Ma dame ?...
Je vais attendre l’homme en dentelles dans une des chambres…
Il me rejoindra dès qu’il aura redescendu quelques marches, ce coquin…


Et de tourner les talons, jupons qui volent, aérienne.
Et tenter de retraverser le salon l’air de savoir ou elle va….

Si.si….Elle sait ou elle va…


* Serge Gainsbourg..
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 79, 80, 81, ..., 153, 154, 155   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2025
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)