--Desiree

[Mansarde ]
Victoire ! semblent crier les yeux de la blondine. Vite, elle les baisse, pour que sa cliente ny lise pas le triomphe.
La main effleure, frôle, mais ne franchit aucune barrière, pas encore. Il est si plaisant déveiller cette femme au plaisir interdit du même sexe. La main remonte à la hanche, la contourne, se pose au creux de son dos, lentement, à plat. Et attire la blonde contre elle. La catin embrasse encore son cou, comme si elle sen délectait, avivant le désir de sa cliente, et glisse, lentement, remontant le long de sa gorge, encore, délicatement, jusquà semparer de ses lèvres.
La langue se glisse, simmisce entre les barrières de chair, à la recherche de sa jumelle, goute, savoure lentement, délicatement, explorant lémail, le rose, prenant tout son temps alors que dans le dos de sa cliente, la catin passe sa deuxième main. Lune se plaque au milieu de son dos, lui refusant toute fuite. Lautre, lentement, insidieusement, se referme sur un galbe, plus bas.
Se referme, et se glisse, se mouvant avec une infinie précision, une indicible lenteur, contournant la rondeur, jusquà la seconde, suivant la frontière, effleurant le haut des cuisses et se faufilant entre elle, caressant du bout de lindex tendu lendroit où tout homme souhaitant procréer libèrerait ses instincts. Lopération demande quelques soigneux étirements et contorsions de la part de la catin, mais elle avait tout misé sur la surprise et le jeu. Elle sourit légèrement, reposant ses lèvres sur le cou de sa cliente, sans bouger plus, et poursuit la caresse un court instant, avant de desserrer létreinte.
De la bouche, elle reprend une exploration, plus poussée, du corps de la blonde. Elle sattarde aux épaules, parcourt le galbe dun mont, sarrête un instant pour effleurer la pointe du bout de la langue, lagaçant doucement. Le tout sans quitter le visage de sa cliente des yeux, prête à sarrêter à tout instant. Mais elle poursuit sa course, une course ou le gagnant est celui qui arrive le plus tard, elle sattarde sur lautre mont dressé, amusée de voir quelle nest pas la seule blonde à mini poitrine finalement, et se laisse glisser, lentement, le long du ventre, tombant de nouveau à genoux devant sa cliente. Les mains se plaquent au creux de son dos, les bras enlacent les jambes, comme pour la retenir, une fois encore, mais sans cesser de lobserver.
Et la langue, aventureuse, sen va sinfiltrer sous la toison blonde, goutant ce quelle recèle. Les yeux levés, regard rivé à celui de la blonde.
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