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[RP] Maison close de la rose noire

--Liebault


[un coche armorié, non loin]

Les sabots des chevaux claquent sur le pave glissant de la ville. Paris est puante, mais il y vit, ne se rendant que rarement sur les terres familiales à l’extérieur de la ville. Sa jeune épouse n’apprécie guère la ville non plus, mais tout comme lui, elle préfère cela à sa belle famille. Être courtisée par son propre beau père le lendemain de sa nuit de noces n’aide pas, forcément.
Le garçon dans la voiture sourit. Il est fier de sa femme, en quelque sorte. Le jour de leurs épousailles, elle était terrifiée par lui. Ils étaient trop jeunes pour s’épouser, trop jeunes pour enfanter. S’il avait une fille, il ne la marierait jamais avant ses quinze ans révolus. Cette nuit là, il lui avait laissé le lit, il s’était installé dans le fauteuil tandis qu’elle peignait ses cheveux blonds, l’avait observé tandis qu’elle se glissait dans le lit nuptial, et avait veillé son sommeil angoissé.

Des mois plus tard, il avait vu passer son seizième anniversaire, elle son quatorzième, et elle avait saigné pour la première fois de sa vie. Il le savait, parce que c’était arrivé une nuit, et que le hurlement perçant qui l’avait réveillé résonnait encore parfois à ses oreilles. Ils partageaient leur lit en toute innocence depuis qu’elle avait compris qu’il ne la forcerait jamais, et en se tassant dans un coin de la chambre cette nuit là, alors que la vieille nourrice de sa femme la rassurait d’explications sur le fonctionnement des menstrues, il en apprit plus qu’il ne l’aurait jamais cru possible sur les femmes.
C’était depuis ce moment là qu’elle s’enhardissait. De chastes baisers sur les joues avant de s’endormir, elle avait accepté et quémandé plus, et il avait enfin mis à profit les connaissances acquises contraint et forcé – puis ravi et demandeur – au bordel sulfureux de la Rose Pourpre.

Maintenant ? Maintenant, elle était ronde et grosse, leur premier enfant naitrait dans quelques mois, et bien qu’elle réclame régulièrement ses attentions, et qu’il s’y plie de bonne grâce, les courbes pleines l’attiraient de moins en moins à mesure qu’elles s’arrondissaient. Et elle avait beau être hardie, elle refusait toujours de lui présenter son dos, ou de caresser trop fermement le bas du sien.
Et lui, lui, les souvenirs de ses tous premiers ébats lui chauffaient les reins à chaque fois qu’il y pensait.

Le coche s’immobilisa enfin, et le jeune homme s’étira, réajustant les fourrures de son col, machinalement. Il avait un peu forci depuis ses quinze ans, mais il restait relativement fin, s’il n’était plus fluet. La grande silhouette se déplia donc lorsqu’un valet lui ouvrit la porte, et il descendit de voiture.
Il avait entendu grand bien de cet établissement, grand bien de ses dames, et nombre commérages sur ses hommes.

Après avoir signifié à son cocher de ne revenir le chercher qu’à l’aube, il grimpa les quelques marches, et cogna à la porte, son valet restant dans son dos, veillant à sa sécurité.

__________
--Marigold.
[Toujours au salon , au milieu de tous et pourtant seuls au monde...]

Le massage semble plaire à ce nouveau client si sensuel, si mystérieux . Marie le sent se détendre et s'affaisser à mesure qu'elle pétrit et caresse muscles et cuir chevelu. Ses doigts fins et agiles dessine à présent les contours du visage aux traits anguleux.
Les quelques mots qui lui parviennent l'encourage dans son entreprise, elle sourit déposa des baisers sur le front parcourant du bout des lèvres la cicatrice pour venir se perdre sur le nez d'Anton, les pétales pourpres étant trop éloignés pour s'en délecter.
Celui-ci se saisit alors d'une fraise qu'il vient croquer à moitié invitant d'un ultime balancement de la tête, la blondine à venir le rejoindre dans la dégustation.
Notre petite MArie se hisse alors sur la pointe de ses pieds se doutant qu'elle serait un peu courte sans cela, et se penche de tout son être par -dessus l'homme à qui elle offre une vue imprenable sur son décolleté, frôlant même son front et son nez de ses monts enserrés dans le corset.
Elle vient alors goûter le fruit offert, prolongeant la dégustation par un baiser empli de fougue mêlée de douceur.
Puis sans mot dire, elle se retire, laissant ses talons retrouver le sol, et contourne avec grâce le dossier de la méridienne. Elle lui sourit et se penche vers lui retirant de ses mains le bol de fruits qu'elle dépose sur le guéridon attenant. MArigold vient prendre place sur les genoux de son clients et tout en plongeant ses émeraudes dans ses yeux transparents , elle lui demande :


Mon doux seigneur, comment puis-je vous appeler...

--Leah
Au Salon



Enseigne-t-on au singe à faire la grimace ? Peut-on apprendre à mordre à une Louve ? Léah passe sur ses lèvres une langue rosée. Carnassière. La petite brune, provocante, la laisse pourtant indifférente. Elle n’aime pas beaucoup les femmes. Elle n’aime pas beaucoup plus les hommes… Ses doigts graciles se verrouillent avec une douceur calculée sur le poignet de la brune. Une douceur ferme. Une douceur comme aiment les femmes…

-« Le vieux froufrouteux est un client de la Rose. Qui n’appréciera pas avoir été délesté de ses effets à son… réveil. La Dame Rouge non plus, n’appréciera pas. »

Menace à peine voilée, tandis que Léah tend l’autre main. Patiente. Que le borgne quitte ses songes endiablés lui rendrait un fier service. Mais elle ne compte que sur elle-même depuis bien longtemps… En attendant, pour la brune qui lui fait face, la danse est finie. La musique ne bat pas assez fort aux oreilles de la Louve pour qu'elle engage un tango. On ne s'improvise pas ballerine quand on est chasseresse...

Elisabeth_stilton
[Mansarde]

Ah Tibère ... L'image du blond s'imposait à elle. Ses lèvres, ses mains, son souffle tout lui faisait penser à lui. A ces moment passé la veille, ses caresses, sa domination ... Elle se rendit compte qu'il lui manquait cruellement, sexuellement parlant. La blonde avait les yeux fermés, l'esprit naviguant dans ses souvenirs quand une langue vint lui faire découvrir le goût qu'elle avait. Surprise elle l'était, la blonde, elle n'avait jamais pensé faire ça un jour et pourtant ...

Pas le temps de retourner à ses pensées et à son blond, le plaisir la tiraille et l'enflamme. La caverne aux plaisirs se détend, s'ouvre, l'humidité est de plus en plus flagrante. Ses visiteurs ne font qu'accentuer ce besoin de combler le vide. A aucun moment, la propriétaire des lieux ne souhaite leur départ. Elle chuchote d'ailleurs, à quel point elle aime ça et qu'elle souhaite que la visite continue. Il serait égoïste de cacher de tels trésors ...
La visiteuse se meut, la contourne tout en continuant son excursion. Au contraire la visite semble se faire sur plusieurs front à la fois, la peau est goutée, les collines sont explorées, l'une après l'autre, créant des jalousies. Son bas ventre augmente sa température, notamment à la pensée d'avoir Tibère qui s'occupait d'elle en même temps que Désirée ... mais bien vite elle retourne ses pensées à la jeunes femme, en lâchant un gémissement.

Elle feule la blonde en sentant son amante l’abandonner, elle a envie de lui imposer de revenir de terminer ce qu'elle a commencé. Elle sait que la blondine est capable de la faire aller au paroxysme du plaisir et elle compte bien l'y encourager. Et c'est un soupire de soulagement qui accompagne le jeu qui se déroule plus bas entre ses cuisses. Son bouton est tendu, son antre est ouvert, tout est prêt ...

Le repos ... pas forcément le bienvenu mais quand on se laisse guider, on suit le guide. Laquelle des deux solutions, allait elle choisir ? Bonne question. Chacun avait des avantages et des inconvénients.


Le fauteuil ...
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Blonde - 16 ans - Anglaise - Maman d'un petit garçon - Veuve

--Desiree


[Mansarde…]

Le fauteuil. Sage choix. Elle guide sa cliente vers le moelleux des coussins, choisissant le plus proche du feu, afin qu’elle n’ait pas froid. Elle la guide, et elle l’effleure, surtout. Une main est posée au creux de ses reins, effleurant leur chute, l’autre s’entrelace à celle de la blonde. Elle la sent joueuse, sa cliente, et bien peu farouche finalement pour une jeune femme de bonne famille. Un sourire en coin, elle l’aide à s’installer dans le fauteuil. A genoux au sol, la blondine se saisit délicatement d’un pied, puis de l’autre, de sa cliente, lui ouvrant ainsi le passage.

Mais elle se relève, fourbe, ne faisant qu’effleurer du bout des ongles la chair rosée offerte. Les doigts remontent le long du ventre, pincent une pointe presque trop fort, et sa jumelle, trop délicatement. La blondine se penche et glisse sa langue sur les lèvres de sa cliente, avant de susurrer à son oreille.


Je reviens, madame, je vais nous réclamer à boire. Ne bougez pas…

Elle sourit, effleurant à nouveau l’intérieur d’une cuisse, et abandonne la femme, sans vergogne, dans sa position offerte. La reluquant ainsi, ostensiblement.
La porte est soigneusement refermée derrière elle, et elle hèle une petite servante qui passait dans le couloir, réclamant une bouteille de vin. Elle se faufile dans sa propre chambre, vérifiant au passage que personne n’a éteint la chandelle qui brule continuellement devant. Sur un siège, abandonnée là où il l’a laissée, s’alanguit une veste. Noire. Dans la poche, probablement, une parure mauve. La blondine s’empresse de la faire disparaitre dans son coffre à vêtement, là où personne n’ira jamais fouiller de crainte de violentes réprimandes, puis se dépêche vers un autre coffret de cèdre.
Elle hésite un instant, puis glisse un objet d’ivoire dans un linge, avant de ressortir de sa chambre. Elle intercepte la gamine et la bouteille de vin, renvoie l’une en se saisissant de l’autre, et se glisse à nouveau dans la mansarde.

Elle se penche par-dessus l’épaule de sa cliente, caressant sa peau nue de ses cheveux, puis se glisse à nouveau devant elle, accroupie entre ses genoux. Elle est belle, ainsi offerte. Mais la blondine s’en moque, elle n’éprouve pas de désir, n’en a jamais éprouvé, n’en éprouvera jamais, et la veste noire dans son coffre à vêtement n’existe pas.
La bouteille de vin est déposée sur un guéridon, le linge et son contenu, sous le fauteuil, bien avant que sa cliente ne l’aperçoive.

Et la blondine, sans un mot, glisse ses lèvres sur le genou de sa cliente, remontant sans vergogne le long de sa cuisse. Elle la ferait languir. Longtemps. Le temps de découvrir le plus possible de caresses lui plaisant. La langue effleure la chair plus foncée, offerte, se glisse même une seconde dans l’antre exposée, mais ne s’y attarde pas. Elle sait déjà que ces caresses là plaisent à la femme. De l’index, elle trace une arabesque sur son ventre, se redressant pour saisir un verre de l’alcool qu’elles n’ont pas encore bu. Elle y trempe un doigt, fait goutter le liquide sur le ventre de la blonde, et s’empresse de l’y cueillir du bout de la langue.
Oui, elle la ferait languir.

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Elisabeth_stilton
[Mansarde]

Ca depuis Tibère, la blonde devient de moins en moins craintive et pour cause. Il avait libéré la luxure qui coulait en elle et pourtant il saurait la canaliser plus tard, mais revenons au présent. La chaleur du feu caresses les courbes de son corps, sa peau se réchauffe se mettant au diapason de son intimité. Elle est bien là, installé tranquillement, prenant plaisir à ce qu'on s'occupe d'elle.

Ah la garce ! Elle la tente, elle l'excite et rien ! Que les femmes savent être cruelles des fois. Elle nota dans sa tête cette petite manipulation pour s'en servir à son tour. Elle était sur qu'un homme réagirait comme elle face à une telle torture.


Je vous attends ...


La phrase est lancé dans un râle, c'est qu'il devient difficile de désirer, d'être laissé puis d'être relancé avant d'être à nouveau abandonnée. La tête est posée dans le fauteuil, elle se détend, attendant le retour de la femme. Elle n'a guère envie de boire mais la catin en a décidé autrement. Laissons la faire ...
Elle revient, la blondine, elle recommence son manège, ses effleurements, en même temps elle est là pour ça. Elle est là pour qu'elle, la cliente soit satisfaite, et c'est le cas du moins en partie. En effet, notre blonde, a envie de crier, elle veut sentir le feu bruler ses entrailles. Elle a envie de Tibère, cette idée l'énerve.
Alors elle se laisse aller aux caresses, elle laisse blondine jouer avec elle. Elle lance un regard étonné quand elle la voit qui lèche la goutte de vin glissant sur son ventre blanc.

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Blonde - 16 ans - Anglaise - Maman d'un petit garçon - Veuve

--Desiree


[Mansarde…]

La blondine prend tout son temps. Elle joue avec le corps de sa cliente de longues minutes, de bout des doigts, du bout des lèvres. Elle lui laisse le temps de se reposer… et de s’échauffer plus encore les sens. Longtemps, elle la fait attendre, baiser et caresses esquissés, lèvres se rapprochant parfois des zones les plus sensibles, celles qu’elle avait déjà explorées, pour s’en éloigner aussitôt, revenant à des aires plus planes. Elle attend. Longtemps.

Et finalement, elle plonge la langue, directement, dans l’antre qui semble l’attendre. Glissant un regard moqueur vers sa cliente. Espérant l’avoir surprise. Le ballet s’engage, et la blondine s’applique. De caresses langoureuses en lapement rapide du bouton d’or, elle entend bien faire oublier à sa cliente où elle se trouve, et avec qui, et même son propre nom, tiens ! Orgueil, quand tu nous tiens !
Les mains de restent pas inactives, et se promènent sur le corps de la jeune blonde, qui caressant le cou, qui glissant sur la cuisse, qui pinçotant un orteil ou bien encerclant un mont. Et délicatement, les mains hissent les genoux de sa cliente sur ses épaules, lui relevant le bassin. Un index s’insinue dans la grotte offerte, esquissant quelques caresses, et auscultant le désir ambiant.
De l’autre, elle s’est saisie de l’olisbos d’ivoire qu’elle avait caché dans le linge. Sculpté avec une remarquable fidélité, la forme oblongue glisse un moment entre ses doigts, avant d’aller se couler, d’un geste précis et délicat, jusqu’au fond du ventre de la blonde.

La catin se redresse, légèrement, testant la souplesse des jambes de sa cliente alors qu’elle les entraine avec elle, et glisse sa langue à la rencontre de la sienne, une main couvrant la toison blonde, comme pour la protéger. Elle embrasse la femme, elle y met de la tendresse, et de l’avidité, jouant des perles grises comme de l’émail qui mordille les lèvres rosées. Elle se dégage délicatement, caressant les mollets qu’elle supporte, laissant le temps à la jeune femme de comprendre ses gestes, et d’une main, déloge l’objet de son fourreau, le lui montrant un instant, avant de le soustraire à nouveau à son regard, le replaçant là d’où il venait. Elle lui sourit, et esquissa les premiers gestes d’un va et vient copié sur les coups de reins masculins. Empreints peut être d’un petit peu plus de douceur.

Son autre main elle, se faufile plus loin, vers des terrains moins souvent explorés, parfois aimés des hommes, même de ceux n’aimant que les femmes. Après tout, elle ne connaissait pas le mari, et s’il s’y prenait comme un bol avec son épouse, c’est peut-être parce qu’il n’avait connu que des hommes avant son mariage. Alors autant vérifier si cette dernière accueillerait ce genre de pratique avec bienveillance. Les doigts palpent et malaxent, en douceur, caressent et effleurent, si bien que l’un d’eux s’invite, délicatement. Si délicatement que l’autre main s’immobilise, car la catin se concentre sur le visage de la blonde, guettant approbation ou dégout. Elle hésite, mais pas trop longtemps, en bonne catin qu’elle est elle sait qu’il n’y a rien de pire que l’indécision pour tarir le désir d’une femme.
Prudemment, l’index sort de sa cachette, et c’est l’ivoire qui s’y présente, s’y frayant un passage avec lenteur, loin, au fond de cet endroit que toutes les femmes n’apprécient pas de voir visiter. Il y coulisse une fois ou deux, puis la blondine l’y abandonne. Quand on n’a que deux mains, il est difficile d’être au four et au moulin. La blondine le sait, et choisit d’abandonner l’objet à sa place, s’intéressant de nouveau à la partie la plus féminine de sa cliente. S’un coup de langue, elle se fait pardonner sa fourberie. Le bouton d’or est savouré avec application, avant de laisser sa place au pouce. La blondine se dresse à nouveau, se glissant contre sa cliente, le froufrou de son jupon frôlant ses cuisses, et l’embrasse, dans le cou.
Elle la goute encore, inlassablement, une main refermée sur le galbe d’un sein, alors que plus bas, les quatre frères du pouce s’étaient invités au creux du sombre antre, et s’appliquaient à en caresser toutes les parois, à la recherche du minuscule endroit décuplant le plaisir, qu’ils avaient raté lors de leur première visite. Croyant l’avoir trouvé, ils y concentrèrent leurs efforts…

_________
--Geoffroi



[Porte]


C'est le calme plat depuis qu'il a refermé la porte sur le soldat qui n'a pas voulu entrer. Geoffroi avait quand même attendu quelques instants, des fois que le sergent toquerait à nouveau, puis, n'entendant rien, il avait soupiré, presque de lassitude, et avait vidé d'un trait ce qui restait de bière dans sa chope. Et la routine de l'attente avait repris ses droits.

Quelques fois, pour ne pas sombrer dans un certain ennui et une apathie certaine en attendant le prochain client, il combattait l'inactivité en franchissant rapidement les quelques pas qui le séparaient de la tenture, et restaient de longues minutes à observer silencieusement la vie intérieure de cette Rose qui a tout d'une ruche. La première fois, son regard s'était longtemps attardé sur la gamine derrière le comptoir. Quelque chose en elle l'avait frappé, mais il n'aurait su dire quoi. Et ce n'est que lorsque la jeune femme rousse s'était approchée de l'encore plus jeune serveuse qu'il avait fait le lien. La gamine, c'était un gamin! Enfin, c'était le gamin qu'il avait fait entrer avec la Rouquine...

La surprise première avait laissé place à une réelle curiosité, et il s'était senti un instant frustré du rôle qui était le sien, dans l'ombre, sans interaction possible. Puis il s'était évidemment souvenu de la paie qui l'attendait, et avait philosophiquement conclu que le prix à payer valait bien la somme à recevoir. Ses yeux s'étaient alors détournés du comptoir pour survoler la salle, et s'étaient arrêtés sur la jeune femme à l'allure masculine qu'il avait fouillée tantôt, et qui semble en position de force face à une autre femme dont elle tient le poignet. Personne ne semblait étonné de ce qui se passait, et les yeux s'étaient immédiatement plissés. Qui c'est, cette femme?

Une bouffée de chaleur l'avait envahi, et il s'était surpris à avoir un début d'érection. C'est à cet instant très précis que le bruit contre la porte le fait sursauter, et il rougit involontairement, comme pris en faute. Il toussote brièvement pour se donner contenance, alors même qu'il est seul, et se précipite pour ouvrir la porte. Un jeune homme richement vêtu se tient devant lui, accompagné d'une espèce de garde-du-corps derrière lui. Les yeux vont de l'un à l'autre avant de s'arrêter sur celui qui avait toqué. D'une voix inconsciemment mielleuse, il demande.


Monsieur désire?





--Liebault


[Porte]

Entrer.

Il aurait bien répondu simplement « oui ». Oui, il désirait. Il désirait sa femme, de moins en moins, et un homme, de plus en plus. Oui, il désirait, sinon il n’aurait pas été frapper à la porte d’un bordel de renom. Et à la réflexion, oui, il désirait. Le regard détailla l’homme de l’entrée. Fin mais fort. Une silhouette comme lui n’en aurait jamais, lui qui n’est que fin, mais pas fort. Un léger sourire naquit sur ses lèvres, alors qu’il observait le portier. Oui, il désirait, oui. Les noisettes pâles posées sur l’homme ne laissaient aucun doute à cet effet.
Il avait depuis longtemps appris à ne plus avoir honte de la tâche dorée qui ornait sa pupille. Depuis son précédent passage dans un bordel. Depuis son mariage, surtout. Depuis qu’il s’était éloigné de sa famille, en fait…

Il se tourna un instant, et déposa quelques écus dans la main de son valet, assez pour passer une bonne soirée à l’auberge toute proche, vin et ribaude inclus.


Merci Gustave, vous pouvez disposer.

Il lui indiqua du menton de filer, et se tourna à nouveau vers le portier. Il désirait toujours entrer, si si, entrer voir si ce que l’on murmurait dans les salons des beaux quartiers sur la présence d’hommes à hommes dans ce bordel était vrai.
La paillette d’or s’attardait sur le visage de son interlocuteur, et il rajouta, se demandant si en plus d’être bien fait de sa personne, l’homme était dépourvu de sens commun, à la faire attendre ainsi :


Je ne porte d’autre arme que cette dague.

Il dénoua sa ceinture afin d’en déloger le fourreau, et patienta, l’arme tenue par sa gangue de cuir, que le portier daigne la lui prendre et le laisser entrer.
__________
--Lydwyne
[Dehors]

J'observais la scène en retenant légèrement ma respiration, blottie à l'angle de la rue, tendant l'oreille pour entendre la conversation des deux hommes, comme j'avais pu le faire des dizaines de fois ces dernières semaines.
A chaque fois, je sentais une boule d'excitation se former entre mon estomac et ma poitrine.
A chaque fois, je soupirais sans jamais oser aller taper.
Et à chaque fois, mes mains venaient enlacer mon ventre, taisant cette douce envie qui montait en moi sans que je ne sache vraiment la contrôler. Je n'avais alors qu'une seule idée, l'assouvir. Et je rentrais alors, presque en courant, me soulager, seule, en espérant secrètement avoir l'opportunité de m'abandonner à la luxure dans les bras de mon beau-père une fois la nuit venue. Le premier homme que j'avais aimé. Le premier homme qui m'avait fait découvrir l'amour sous toutes ses formes. Cet homme dont j'étais tombée naïvement amoureuse lorsque ma mère avait fait les présentations, et pour qui mes cuisses s'étaient ouvertes au plaisir, sans que l'un ou l'autre ne pense aux conséquences, avec insouciance, tendresse et passion.

Et c'est ainsi que j'ai appris, avec le temps, à connaitre chaque caresse qui le fait frissonner et qui motive les siennes, que j'ai amélioré chaque posture qui le satisfait le plus, l'amenant souvent à une cadence plus soutenue dans ses mouvements.
Tout ce que je sais, je le sais de lui. Et j'avais une terrible envie d'en apprendre plus, d'en faire plus, d'en partager plus.
Avec le temps, je m'étais lassée de ses caresses qui étaient chaque fois les mêmes, trop rapides et trop bâclées car ma mère était souvent juste à côté, endormie, de ses jurons au moment de sa jouissance, toujours les mêmes, dans le même râlement étouffé, de l'odeur et du gout de sa semence lorsqu'il était fatigué ou qu'il en avait juste décidé ainsi. C'était lui qui décidait de toutes façons.
Mais j'avais de plus en plus de désirs refoulés. Et ces désirs que je devais taire, j'avais envie de les hurler haut et fort. J'avais envie de les libérer, de les partager... Il avait révélé en moi des choses que je n'aurais jamais soupçonnés, que je ne pouvais pas expliquer, mais qu'il, la situation presque incestueuse l'empêchant, ne pouvait pas assouvir.

La porte allait bientôt se refermer, je le sentais.
Le client s'était déjà déchargé de son arme, comme tous les autres l'avaient fait aussi avant d'entrer dans la maison, et j'allais me retrouver à nouveau seule, sur le trottoir, avec cette frustration qui allait encore me faire regretter de ne pas avoir franchi le pas.
Alors, n'y tenant plus, sans même penser aux conséquences, en oubliant toutes les mises en scène que j'avais pu me créer sur un possible courage, un jour, d'entrer, je me lance, telle une gamine qui apporte un message urgent, à la suite du client, avant que le portier ne ferme la porte et me stoppe nette, en constatant que les deux hommes me dévisagent telle une folle...
Je devais avoir l'air ridicule, et je m'en rendais compte. Mon visage se mit à me chauffer brutalement sous le coup de la honte que je ressentais, mais je ne pouvais pas faire marche arrière maintenant, car si c'était le cas, je n'oserais plus jamais revenir tant que le portier serait le même.
Celui-ci me toisait d'un air interrogatif, presque suspicieux, et j'étais tellement impressionnée que mon regard se baissa malgré moi.
Je maugréais à l'intérieur. Je m'en voulais tant de me ridiculiser ainsi. Je me sentais idiote, mal à l'aise et j'avais l'impression que je ne réussirais jamais à faire sortir un son de ma bouche.
Il fallait que je réagisse sans laisser passer plus de temps.
Démontrant une forte volonté et un air soudainement sûr de moi, je me redresse, le dos bien droit, faisant constater au passage ma poitrine certes jeune, mais très généreuse comparée à celle des jeunes filles de mon âge, puis j'accroche le regard du portier et lui dit d'un ton assuré :


- Le bonsoir. Je ne porte aucune arme pour ma part. Puis-je ?

Faisant totale abstraction du client qui me regardait encore d'un air surpris, je me hasarde à poser un pied sur la marche, signe que je souhaitais entrer rapidement.
Mon coeur battait la chamade, bien sûr, mais personne n'en voyait rien.
Le regard du portier commençait à être difficile à soutenir. J'avais l'impression qu'il me déshabillait, qu'il me sondait, qu'il lisait en moi.
Quand allait-il enfin me laisser entrer ?
--Esteline_de_montmorency



[ Chambre 2: .... Et lorsque le dîner est fini, la table est desservie ]


Allait-elle réveiller le tigre qui sommeillait en lui? Le grognement suivi d'un baiser répondit en partie à son questionnement. Délicatement il ferma ses paupières d'un chaste baiser. Toujours cette déférence. Cet homme avait le don de l'enflammer, de la faire chavirer autant que de tempérer ses ardeurs. Elle était rivière en apparence calme, dont les eaux grondaient pour tournoyer en remous, emportée par un courant qu'elle ne maîtrisait pas toujours.

Voulez-vous que je reste un peu ?

Encore cette délicatesse si noble dans un corps robuste taillé au couteau. Jules était en lui même un contraste saisissant. C'est ce qui l'avait attirée chez lui, comme si elle se doutait qu'il serait celui qui lui conviendrait le mieux.
Si elle voulait qu'il reste un peu ? Il lui suffirait d'avancer son bassin, d'onduler contre le mat du charmant marin et de s'y accrocher pour ne pas chavirer. De le laisser entrer en elle et de laisser se déchaîner cette passion que le beau soldat avait ravivé. Mais alors.... alors elle ne serait satisfaite qu' après l'avoir épuisé, le touchant, le goûtant durant les heures qui s'égraineraient jusqu'à l'aube, leurs corps s'épousant , se fondant l'un à l'autre.

Esteline était faite pour l'amour. Son corps était sculpté dans le plus bel albâtre en lignes et en courbes douces et affolantes. Elle connaissait son pouvoir sur la gent masculine. Un amant l'aurait prise sans façon, là, adossée à ce mur. Jules lui rappela soudain qu'elle était la cliente, se mettant lui même à son service, même si peut-être il désirait poursuivre. Il lui était étrange de payer pour les faveurs d'un homme. C'était la première fois que la jeune femme venait en un tel lieu.
Elle assura sa prise sur les bras solides aux muscles noueux et enfouit sa tête dans le creux d'une épaule.
La duchesse calma lentement sa respiration, savourant le contact intime de leurs corps chauds. Puis elle leva les yeux vers Jules. Il ne lui appartenait pas. Jules avait son travail à poursuivre et elle une tâche à accomplir.
Elle se redressa pour approcher son visage du sien et cette fois le baiser qu'elle lui donna fut doux et délicat. Puis elle lui sourit tendrement.


Je voulais vos lèvres, vous sentir contre moi et vous aimer peut-être encore.. et encore.
Je préfère rester sur ces moments que nous avons passés ensemble et qui vont accompagner les heures où ici je resterais... avant de m'en aller.


Doucement du bout des doigts elle caressa la bouche du soldat.


Je vous rend votre liberté. Enfin, si vous voulez bien me déposer sur la terre ferme.


Un petit sourire amusé accompagna ses mots.
Rouquine
[Salon, puis Chambre et Retour au Salon : une affaire rondement menée]

Il se laisse mener jusqu'au sofa, où la jeune catin s'apprivoise toute seule à son contact, et bien plus vite qu'elle ne l'aurait cru. Est-ce grâce à sa propre volonté de reprendre contrôle de ses émotions ou au calme dont son client fait preuve, elle n'en saura jamais rien. Les deux, sûrement.

De murmures en caresses chastes, elle se détend, se retrouve, et bientôt l'entraîne à l'étage. En passant devant la chambrée qu'elle a failli occuper avec le Vicomte, elle réprime un frisson, s'assure d'un coup d'oeil que la chandelle est toujours allumée et tend l'oreille. Des ronflements. Rassurée, la voilà guidant son amant d'une heure dans une chambrée libre.

La porte claque. Quiconque collerait son oreille à cette porte pourrait entenddre rires étouffés, quelques soupirs et gémissements... La routine de la Rose Noire. Et c'est avec un sourire éclatant et une bourse alourdie que la jeune femme redescend à l'étage, bien des moments plus tard, raccompagne son client à la porte et l'embrasse sur la joue en lui faisant promettre de revenir la voir.

Retour au salon, et à la réalité. La Rouge est seule, installée dans une alcôve non loin. La Rouquine se tend. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle n'ai pas un, mais deux clients problématiques dès sa premiere nuit ? Après avoir pris une inspiration pour se donner courage, elle s'approche, toussote discrètement
.

Ma Dame.. J'eusse aimé vous entretenir un court moment de deux incidents parvenus cette soirée...Si vous voulez bien ?

Envolé le masque d'assurance et de froideur qu'elle se donnait quelques heures auparavant pour s'assurer qu'Emilla ne serait pas jetée dehors....C'est un visage humble qu'elle présente à la maquerelle. Après tout, l'un des "nobles" clients qu'elle se vantait d'avoir ronfle encore dans une chambrée, soul comme une barrique.

ellipse en accord avec ljd elrik_lesang

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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Tadzio
[Chambre 1]

La belle était presque... timide ? C'était habituel, chez les clientes... mais la plupart se retenait à cause de la honte. La retenue de Marie-Ange était polie, respectueuse, et cela toucha le courtisan. Pas autant, toutefois, que le léger effleurement dans son dos... un frisson totalement disproportionné par rapport à la légèreté de la caresse, qui le surprit lui-même.

Combien s'en seraient amusées, voire réjouies ? Beaucoup, mais pas elle. Non, elle lui demanda la permission. Pas exactement peut-être, mais c'était bien de cela qu'il s'agissait et tous deux le savaient. Il plongea son regard dans le sien, et leva la main afin de lui effleurer la joue et le menton... avant de se pencher pour glisser à son oreille :


Et si... je vous demandais de me l'imposer ?

Un petit sourire provocant sur les lèvres, il recula le visage juste assez pour voir sa réaction. Elle lui avait laissé le choix, et il espérait qu'elle saisirait le double-sens de sa réponse. Ce qu'on achetait d'ordinaire, il lui offrait de son plein gré, et le verbe imposer portait ici un sous-entendu qui, peut-être, rougirait ses si belles joues ?
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Homme de plaisirs à la Rose Noire
--La_dame_rouge


[Grand salon et petite alcôve... ]

Discret mouvement de jupons, et l'épaisseur de ses étoffes englouti de nouveau toute parcelle de peau. Chastement, elle se redresse suivant des yeux l'arrivée discrète de la rouquine, a priori redescendue d'un tête à ... Tête. Menton rehaussé d'une petite moue elle regarde la jeune femme avec intérêt.

Des incidents? Vraiment..


Intérêt d'autant plus grandissant qu'il est fait état de soucis au sein de sa clientèle... Ou de ses ouailles. Envolée la femme et son bagage d'assurance lourd comme trois coffres d'une garde robe... Le visage qui vient à elle est inquiet, presque contrit et pourtant pétri de délicatesse. La Rouge a du temps, aussi elle laisse la rousse venir prendre place près d'elle pour écouter les petites confesses qui l'intriguent.

Je suis toute ouïe.


Les lèvres purpurines qui font son charme s'étirent avec fierté pour mieux mettre en confiance la confessée, sans condescendance aucune... Mais avec une malice enfantine.


Rouquine
[ Salon, Alcôve : l'enfant sous la catin, phase 1]

Le sourire n'est ni froid, ni méchant, et la surprend autant qu'il la rassure. La Dame Rouge n'est peut-être pas le dragon qu'elle a cru rencontrer plus tôt. Elle s'assied avec précaution sur la méridienne flanquant le fauteuil de la Rouge, et se lance, d'une voix feutrée.

Ma Dame, vous avez sans doute déjà rencontré mon premier client de la soirée, s'il a tenu promesse. Il se nomme Enzo et ne m'a révélé que... ahem, trop tard, qu'il comptait travailler ici et s'était laissé, en quelque sorte... détourner de son but par mes charmes.

Elle baisse le regard, la rouquine, pour peu que la maquerelle y lise sa fierté d'avoir fait oublier à cet homme pour quoi il était là. L'heure est à l'humilité, pas à la vantardise.

Seulement ma Dame, lorsqu'il m'a tout avoué et proposé de me payer, euh... directement...afin de ne pas avoir à vous dire qu'il était monté... J'ai paniqué, je l'avoue. Dans ma crainte que prendre son argent passe pour une entente secrète entre nous de vous cacher quoi que ce soit, j'ai exigé qu'il aille tout vous dire et vous payer directement... En oubliant les règles.

Elle déglutit, et regarde la Dame. La seconde nouvelle lui pèse encore bien plus, mais les donner toutes deux d'un seul tenant serait du suicide.

Je vous prie de m'en excuser.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
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