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[RP] Maison close de la rose noire

--Liebault


[Inside : salon et bar]

Il aurait voulu sourire à l’homme qui garde l’entrée, qui vient de saisir son arme, signe qu’il allait pouvoir entrer. Seulement un détail imprévu vint le couper dans son élan. Il regarde à peine ce qui se présente. Gueuse, sans aucun doute, et toutes mamelles dehors. Même ici, devant un bordel, c’en était inconvenant.
Il n’avait jamais compris cette capacité qu’avaient certaines femmes à mettre en avant les parties les plus disgracieuses de leur corps, comme cette large poitrine s’offrant la à vue du pauvre gardien. Car il en était certain, l’homme qui lui faisait face n’en demandait pas tant. Sa femme, à lui, était belle, avec son ventre rond, sa mince poitrine, et sa stature haute, renforcée par un chaste et rigide hénin. Ce qu’il aimait le plus, c’était quand elle l’ôtait, le soir, et qu’elle dénouait sa blondeur, rien que pour lui, après avoir chassé sa suivante. Même enceinte, elle était belle, elle était femme jusqu’au bout des ongles. Trop, pour lui. Sublime, sublimée par leur enfant dans son ventre… Mais absolument pas désirable. Bien trop mère.

Il hoche finalement la tête vers le gardien qui lui laisse le passage, bloquant la gueuse (encore heureux, un bordel dont il avait entendu si bonne presse !) et se faufila à l’intérieur. Non sans se retourner sur le dos du gardien, avant. Etait-ce de l’envie qu’il avait vu luire dans son regard ? Du désir ?
L’homme enfant se retint de se mordiller la lèvre, et ravala son idée. Tous les gardiens de bordel ne finissent pas dans un bain avec un client. Enfin, normalement.

Une fois la porte refermée dans son dos, il franchit le sas, et s’arrêta un instant pour observer la salle. Savoir où aller, comment se positionner. Comment reconnaitre un des hommes de plaisir de la maison, voilà une chose à laquelle il n’avait pas pensé un seul instant avant d’arriver de ce coté des rideaux.
Un salon, des sofas, un bar. Peu d’hommes. Un noble visiblement perdu dans quelque limbe inconnu du jeune homme, un autre au bar, discutant avec une fille qui semble de la maison, la fille des alcools vraisemblablement. Et ils semblent occupés à quelque chose, car la fille lui tourne le dos, il n’y a qu’à sa stature qu’il décide qu’elle est fille et non femme. Bien. Il va attendre encore un peu, et s’approcher très lentement du bar, en espérant que la discussion entre la fille du bar et l’homme qui semble si martial ait fini avant qu’il n’arrive. Voila. Lentement. C’est plus sur. Très, très lentement. Observer, surtout.

Un pas après l’autre, il finit par arriver au bar, il s’y accoude, mais observe le salon, et pas la fille ni ce qu’elle fait. Il n’est pas pressé, et il aime observer. Et il n’a pas vraiment soif. Et il trouve que cet endroit manque pour l’instant cruellement d’hommes…

__________
--Enzo


[ L'Abandon, Celui d'offrir le meilleur et le plus beau des Instants ]

Enzo avait bien réprimandé certains aspects de ce travail, cette besogne. Il préférait le mot travail. Car en toute logique, tout travail mérite salaite et là, c'était bien le cas. Pourtant, il ne le faisait pas pour survivre, ni pour vivre. Les écus n'étaient pas sa priorité premiére. Il aimait le plaisir avant tout. C'était cela qui le maintenait en vie. Partager les plaisirs et surtout ressentir et faire ressentir. Tellement rare de pouvoir être en osmose et symbiose et ne faire qu'un avec deux corps. Là où certains et certaines étaient en pleine détresse sentimentale ou sexuelle, Enzo s'en nourrissait et y prenait goût avec dans la recherche quotidienne, ce qui pourrait le faire exceller: permettre à chacune des femmes d'avoir droit au bonheur et de leur procurer. Donc il réprimandait. Mais uniquement vis à vis de lui et de ce qu'on attendrait de lui. Jamais de ce que la clientéle pouvait être ou avoir. Quand il sentit Phé s'allongeait sur la couche, il la suivit doucement, gardant sa main dans son dos sur le lacet à défaire des bouts des doigts avec lenteur, frôlant au passage son dos, sa peau. Il ne perdait pas l'avantage de ses lévres chaudes et frémissantes. Elles venaient de s'immicer sur sa nuque, se perdant dans ses cheveux. Il l'embrassait avec une telle fébrilité, laissant bien paraitre son trouble, son désir d'elle. Quelques souffles chauds, sa respiration saccadée vinrent marquer au creux de son oreille comme l'éveil prononcé à son corps, sa peau, son parfum, son grain. La main féminine, avait tiré sur le lacet pour venir libérer sa généreuse poitrine. Ces seins étaient proche de son torse. Il se serra juste ce qu'il faut contre elle pour que ses pointes effleurent son torse. Son regard se perdit doucement sur ses blessures et cicatrices. Avec une infinie douceur, d'une main, il les parcourut avec lenteur avant de venir avec sa bouche se posait sur chacune d'elles et de les lapper doucement. Sa langue se fit douce, chaude. Prenant grand soin de bien sentir la forme, la longueur et l'épaisseur de ses cicatrices. Sa main experte était à dénouer ce lacet petit à petit tandis que Phé apposait une main sur son corps pour le caresser et que l'autre prenait possession de sa nuque pour mieux le faire remonter vers sa bouche, et que celles-ci se lient puis s'offrent à leurs langues mutelles pour un doux et long mélange.

Enzo était emporté par ce désir soudain. Il chercha au plus loin pour que ce baiser ne s'achéve jamais et bien au contraire les fasse se perdre dans une vague passionnelle. Il s'appliqua, prit grand soin de ne rien laisser paraitre quand le lacet céda soudain. Délicatement, il lui retira avec beaucoup de simplicité. Affairés tous les deux, à ne pas perdre, ce plaisir naissant entre eux, tout était plus coordonnés, enjoués. Maintenant, Phé était tout à lui. La limite de l'inacceptable s'était envolée ainsi que celle de la retenue. Comme garde-fou, Enzo garda en son esprit, que la plus belle chose à offrir à cette femme, c'était lui, sa jeunesse, sa chaleur, sa fougue. Et c'est ce dont il lui donnerait à lui en faire perdre la tête. Dans l'élan, il se plaça au-dessus d'elle comme pour mieux plonger son regard dans le sien. Il y trouva le plus beau des consentements qu'un regard féminin puisse vous accorder: celui d'un regard fiévreux, éclairé par la flamme d'un grand Oui. Et sa réponse fut de venir savourer sa peau laiteuse, de découvrir chaque parcelle, chaque courbe et chaque zone sans en oublier aucune. Il se dirigerai sur les endroits les plus propices à l'éveil de l'excitation pour sentir sa respiration perdre le fil de son rythme, ses mains le poussait toujours au plus loin de ce qu'il commencerait. Oui. Il survolerait et Phé, le prendrait à pleine main pour qu'il se perde sans fin là où elle souhaiterait.


--Leah
[Au Salon]



A quel jeu joue-t-elle donc? Celui de l'innocence? Celui de la Raison? Celui de son intérêt propre, comme toutes les femmes qui errent dans les rues, vendant ou non leur corps aux inconnus, comme tous les hommes qui croisent le fer au nom d'Etats qu'ils ne représentent plus depuis longtemps. C'est leur propre animalité qui passe par leur bras armé. On n'agit que pour soi, ici-bas... La Louve en est consciente. Sa loyale fidélité, en l'ayant envers ceux qui l'embauchent, c'est au final envers elle-même qu'elle l'éprouve.

Elle hésite, face à l'assurance de la brune qui lui sourit. L'étau de ses doigts ne se desserre pourtant pas. Son geste semble être comme une caresse que les traits placides de son visage démentiraient. Et quand bien même la Rouge la rabrouerai, elle n'est là que depuis quelque minutes, à peine une heure. C'est ainsi qu'elle apprend, comme un chien à qui on taperait d'un coup bref le museau. Comme une Louve devenue soumise, à une unique personne.


-« Parfait. La Dame Rouge te félicitera sans doute pour ta prise, et te laissera peut-être en profiter en guise de récompense. Pour ma part, je ne suis pas intéressée. »

Et la brune à l'oreille trouée d'entraîner la Provençale vers la Maquerelle.

Qui vivra verra..


--Jules.
[comptoir: soldat ou femme de chambre ?]

Elle se justifiait, s'emmêlait, et cela lui arracha un sourire.

Moi je sais, dit-il d'un ton doux pour l'apaiser. Mais d'autres, pas forcément. Fais juste attention, mignonnette.

Mignonnette, elle l'était, et Jules se prit à comprendre les regards de mère poule qu'il avait surprise de la rouquine envers la jeune serveuse. Plaise à Dieu qu'elle réussisse à la protéger encore un peu des hommes.

Serait ce abusé de … de vous demander de m'aider à le mettre en place ?

Moi ? Semblèrent dire les yeux noirs écarquillés. Une femme eut su mieux faire assurément, mais un regard rapide à la salle derrière lui assura que la rouquine était occupée avec la patronne... Pas de cliente en vue, il ne risquait pas grand chose. Aussi passa-t-il silencieusement derrière le comptoir, entrainant Emilla dans la zone la plus sombre qu'il put trouver avant de s'affairer avec l'étoffe, ses gros doigts maladroits cherchant à attacher l'étoffe bien serrée, mais sans pour autant malmener la jeune fille.

Dites moi si je vous fais mal, chuchota-t-il, concentré sur sa tâche.

Tripoter l'étoffe si proche de la jolie poitrine sans se laisser déconcentrer n'était pas chose aisée, et il dut plusieurs fois se rappeler à l'ordre. "Jules, elle est tout jeune, bon sang ! Si tu 'agis comme une bête, elle ne fera jamais plus confiance à aucun mâle." Une fois le travail accompli, il s'adossa au mur, yeux sur la porte, et laissa la jeune fille retourner au travail. Si une cliente entrait, il sortirait de l'ombre, mais pour l'instant quelque chose lui donnait envie de rester là, à veiller sur elle sans en avoir l'air.
--Emilla_kair_d_ancle



[Comptoir : ombres et lumières]


Emilla acquiesce à sa mise en garde d'un signe de la tête et d'un sourire embarrassé. Petit à petit, elle se sent plus à l'aise avec lui. Certes elle ne comprend pas son comportement à l'égard de cet homme mais elle était moins sur ses gardes. Il l'aide sans condition et c'est une chose dont elle n'a pas l'habitude. Voyant son regard surpris à sa demande, elle rougit.

Oui, pardon de vous imposer ça, mais je ne vois pas à qui le demander sans risque. Je ne fais confiance qu'à Rouquine et elle est avec la Dame Rouge.

Emilla écarte les bras pour le laisser installer le foulard autour de sa taille, frissonnant inconsciemment au contact des mains fermes sur son corset. Le foulard hésite, le temps s'éternise et les joues de la jouvencelle s'empourprent doucement. Heureusement, la pénombre du renfoncement où ils se sont réfugiés lui permet de cacher son trouble et c'est d'une voix très douce, à peine perceptible qu'elle le remercie.

Non, vous ne me faites pas mal du tout, enfin pas plus ... Merci de m'aider ainsi. Je vous promet de nettoyer ce foulard et de vous le rendre indemne. C'est le moins que je puisse faire.

Se hissant sur la pointe des pieds, elle s'appuie sur son épaule et vient déposer une bise innocente sur sa joue rugueuse.

Merci... Vraiment... Je n'ai pas l'habitude qu'on fasse attention à moi. Rouquine était la seule jusqu'à présent. Etrange journée. Mais voilà un client. Je reviens.

Lui souriant timidement, elle se dirige vers le nouveau venu, se demandant bien pourquoi elle avait encore envie de parler ainsi à Jules. mais bon, le travail avant tout. Effleurant le foulard à sa taille dans un léger sourire, elle s'approcha du client.

Bonjour Messire, désirez vous boire quelque chose?




Cerdanne
[Au salon...Menotte au poignet...]

Elle insiste la têtue.
Ses doigts comme un bracelet trop lourd autour de son poignet impriment leurs marques.
Cerdanne hésite un court instant.
Le regard bleu se voile et reste accroché à celui de la brune « pot de colle ».
Mais elle préfère s’en tenir à sa première idée.
La rose est un refuge idéal et elle ne tient pas à se couper d’un tel repaire. De plus, contrairement aux apparences, elle n’est pas une accro au point de tuer mère et frère…

Elle retrouve son regard bleu des jours presque heureux et son sourire. Cerd aime les imprévus.
Cette brunette au regard noir lui offre la surprise du jour.
La Rouge fera comme bon lui semblera.
Le picotement de l’incertitude tourne et retourne autour d’elle…

Et c’est bon… Alors…
Andiamo…

Tu sais, ma belle.
Tu as raison. J’aurais agi de la même façon.
Après tout nous ne nous connaissons pas …encore.

Son regard inquisiteur la détaille minutieusement.
Que viens tu cacher ici belle enragée…
Que viens tu enfouir dans ce Palais Rose
….
La Provençale éclate de rire et ondule à ses côtés…
La Dame Rouge est fascinante, je te l’accorde.
Si l’envie de changer de métier me prend, c’est à elle que je m’adresserais … Sans aucun doute…
J’espère simplement qu’elle aura envie de nous entendre.
Je lui trouve un air las..Pas toi ?

_________________
--Liebault


[Bar]

Du vin. Un vin léger.

Son gout pour le vin s’était affirmé depuis sa première nuit dans un bordel. Celle-ci était la seconde, et elle venait bien longtemps après la première, même si l’envie l’avait plusieurs fois taraudé d’y retourner.

Il s’accouda au comptoir, et observa la salle, ne s’intéressant que fort peu à la donzelle du bar. Il supposait que nul poison ne serait versé dans sa boisson, l’établissement jouissant d’un joli renom ne risquerait pas de tout perdre en assassinant l’héritier d’une puissante baronnie.
Il observait donc autour de lui. En silence. Se demandant quels hommes ici étaient ceux dédiés au plaisir. Un sourire léger flottant sur ses lèvres. Il avait tout son temps de toutes façons.

__________
--Boetalon
[A l'entrée de la maison]

Le beau étalon avait entendu parler de la maison close, il alla donc voir a quoi sa ressemblé, il etait assez impatient d'y etre et il avait pas froid aux yeux, en arrivant devant la porte il se présenta au garde de la maison close:

Bonjour je suis boetalon, on m'a dit du bien sur cette maison et j'aimerai passer du bon temps histoire de changer les idées!

, et sourit en coin, il esperait voir des jolies catins et surtout une qui se donnerais a lui pour se soulagé. en attendant que le garde lui reponde, il scruta un peu au dessus de l'epaule du garde par curiosité mais ne voyait pas grand chose, puis il attendit qu'on s'occupe de lui.



Les smileys, c'est le mal. Merci donc d'éviter, et de relire les Règles d'Or du Coin des aRPenteurs.
ModoBreiz
--Anton_


[ Une invitation des plus explicite, un doux Seigneur en perdition... ]

Marigold avait de l'or dans ses doigts. Mais aussi dans chacun de ses gestes. Chacune de ses initiatives n'avaient que pour effet de sentir le désir montait, progressait crescendo. La dégustation du fruit fut des plus exaltante. Goûter au fruit puis à son baiser si passionnel, n'eût que d'autre envie de vouloir savourer pleinement la vue qu'elle lui offrait. Un décolleté ennivrant qu'il pu survoler avec aisance lui laissant un aperçu trés remarquable de ce qu'il pourrait apprécier s'il le coeur lui en prenait. Caline sa langue à la sienne. L'enlace avec douceur pour l'entrainer dans une salve plus tournoyante où la chaleur prend possession de leurs sens. Anton ferme les yeux. Il n'a de cesse de vouloir encore plus de passion, d'excitation. Et il n'en est guére loin du moment où tout vascille sans rien contrôler. Et voici la jeune femme qui s'éloigne à peine mais déjà trop à son goût. La main féminine lui retire le bol de fruits. Bon signe. Il se laisse faire. Il laisse prendre place sur ses genoux. Il pose avec délicatesse ses mains autour de sa taille. Plonge son regard dans le sien. L'émeraude se lie au transparent en quête d'un nouveau tourbillon certainement:

Mon doux seigneur, comment puis-je vous appeler...

Dans un léger souffle entremélé de sa respiration lente, prononcée. Anton a un sourire apaisant. Il la regarde longuement. Contemplant la beauté de Marigold sans s'en lasser. Il n'en montre rien. Reste encore un peu en retrait pour marquer ses émotions. Mais pourtant, il en ressent des quantités non négligeables. Les mots s'échappérent sans attente ni confusion:

Soyez donc pour cette nuit , la Maitresse du Roy...

Il marqua son choix, sa préférence en venant cueillir à nouveau ses lévres avec les siennes, un sourire s'étirant au fur et à mesure que le baiser se prolonge, langoureux. Ses mains accompagnérent le baiser par de lents et longs mouvements successifs sur ses hanches, ses reins puis son ventre. Il alternait avec minutie chaque passage de ses doigts fébriles sur chacune de ses parties précises.
--Emilla_kair_d_ancle


[Comptoir]


Emilla écoute la commande et choisit tout naturellement un bourgogne délicat et à l'arôme léger pour satisfaire le sieur qui s'accoude nonchalamment au comptoir. Le débouchant pour l'occasion, elle le verse en inclinant le verre pour ne pas perturber le breuvage puis le hume pour s'assurer de sa tenue. Rassurée, elle dépose le verre devant son client, puis rebouche avec soin la bouteille et la range afin de ne pas laisser l'air abimer les saveurs.

Voici messire, j'espère que ce vin vous conviendra.

Emilla ne peut se retirer de suite mais jette un regard en arrière pour voir si Jules est toujours là, se sentant sans raison logique, en sécurité de le savoir tout proche.



--Anacreon


["Je voudrais être un miroir
Pour que tu puisses toujours me regarder..."*]


Citation:
Le corps a sa propre liberté, des actes contre lequel l'esprit ne peut rien, ces instincts dont vous parlez prennent parfois le dessus ...... engendrent parfois la violence sous différentes formes ...


Elle s'était retournée, et se regarda dans les prunelles sombres de l'athénien, certainement pour voir et confirmer ses ressentis envers l'homme, envers l'instant.
Il ne répondit pas de suite à sa phrase. Inutile, et impossible. Toujours de légers troubles pour asservir la langue à d'autres occupations lors de ces moments-ci. Une nuque offerte, une blancheur adéquate pour imprimer facilement certaines marques futures, un parcours tout tracé vers son visage, lequel s'évertuait à reprendre contenance, preuve en est avec l'essai touchant de sa dernière diatribe. Ultime effort de volonté pour ne pas succomber à son reflet. Un reflet qui l'entreprit plus chaudement, plus étroitement, conquérant l'originale en enlaçant sa taille à travers un tissu légèrement froissé et remonté, tandis que vinrent s'effleurer ses lèvres aux siennes, pour mieux lui déclamer:


-Votre sôma** est au service de votre pnevma***. S'il se débride, c'est parce que vous l'aurez voulu au préalable, tout comme vous pourriez commander à vos retenues... Seriez-vous à présent capable de le vouloir...?

Et d'un doigt animé seul, les bretelles du haut féminin vinrent glisser le long de ses bras, amorçant très lentement l'irrémédiable chute de l'infâme voile qui retenait le vue de ses charmes. L'homme le retint pourtant par intermittence, préférant de loin apprécier ce qui sait se découvrir subtilement et oniriquement qu'une grande envolée brutale en guise de préliminaires. Les moindres parcelles qui s'exposèrent les unes à la suite des autres à ses yeux avides furent dévorées de leurs sœurs labiales. Épaules, échine, hanches, poitrine, ventre, toute partie du corps est digne, pour peu que l'on sache s'en repaître, d'épancher toujours davantage d'inextinguibles soifs. Il ne descendit pas plus bas. Trop tôt. Mais il avait pris soin de la contourner pour tout tracer, d'onduler au même rythme que sa langue aux endroits appropriés, et de lui faire sentir toute la cavalcade manuelle qui devait augurer d'initiatives plus... prosaïques.
Car pour l'instant, il laissait courir le lyrisme et la versification, les joies de la découverte dans une prosodie symétrique qui ne laissait rien au hasard. Quand il eut fini de s'abreuver, il s'était retrouvé presque à genoux derrière elle pour parachever le déshabillage et laisser s'étendre le tissu aux pieds de Lady. Les chiasmes de ses doigts formaient alors des enchevêtrements sur sa taille, que le parallélisme de ses mains maintenait fermement, tandis que ses dents venaient doucereusement euphémiser la moindre de ses envies sur cette partie cultuelle qui attise autant l'onanisme masculin, en attendant les litotes et les métaphores savantes...
Il la mit donc entièrement nue, prenant son temps pour la sculpter quand il reporta ses mains au fil de sa volonté sur son anatomie, se réjouissant d'avoir trouvé telle Galatée dans ce lieu si improbable où les dieux se gausseraient davantage des prières qu'ils ne les exauceraient, faisant fi des hécatombes pour les implorer.
Se replaçant devant elle, il vint goûter à nouveau à l'albâtre de sa nuque, en profitant pour lui glisser, imposant son corps plus fortement au sien pour en sentir les palpitations ardentes:


-Je m'en voudrais que vous ne sussiez voir à travers moi tout l'apanage d'un amant dévoué...

Prélude moyenâgeux du romantisme. Le VRAI romantisme, qui épargne les élans de niaiseries et conchie la morale thanatophile du sens unique et de la stabilité, complaisante et facile dans l'oubli de l'Éros... Les polissons sont "amoureux", mais les poètes sont "idolâtres".****


*Deux premiers vers de Vœux d'amour, poème anacréontique
**Corps
***Esprit
****Charles Baudelaire, Extrait d'une Lettre à Mme Sabatier
--Marigold.
[Sur les genoux d'Anton, très confortablement installée ]

A la réponse de son client , Marie a un léger sourire. Ce n'est pas la première fois qu'on lui propose d'être maîtresse du Roi, mais pour la toute première fois, la stature et la posture de celui qui le lui demande , donne réellement le change. La noblesse qui se dégage de son être excite les sens de la Blondine.

Sachez votre majesté que je suis toute à vous...

A peine ces quelques mots soufflés, que Marigold rejoint Anton en un langoureux baiser. Les mains de son futur amant courent sur son corps de façon toute méthodique. Des mains expertes qui ont certainement rendus des femmes folles de désir. Bien sûr, une catin n'est pas une femme comme les autres, et le plus souvent l'expertise est de leur fait... mais la douce Marie n'est en rien semblable aux autres.
Elle aime qu'on l'aime, elle aime qu'on la désire, et par dessus tout elle l'aime qu'on affole ses sens.
Loin d'être une Désirée désabusée ou une Lucrèce blasée, Marigold est une fleur en bouton qui ne demande qu'à éclore encore et encore au rythme palpitant des battements de son cœur.

Elle entrouvre la chemise d'Anton et y glisse ses doigts graciles, découvrant de la pulpe, la peau brûlante de son hôte. Sa langue mutine goûte avec délice celle de son partenaire. La blondine ondule sous les caresses et se fait câline. Bien que seuls au monde, nos deux amants s'aiment déjà au grand jour. Qui sait peut-être que c'est cela que cherche le Roy de la Rose.. effeuiller la marguerite aux sus et vues de tous...



Orphelya_valbony
[La peur revient.]

Il lui faisait peu à peu tourner la tête. Elle était détendue, prête à lui offrir son corps. Il l’embrassait de partout. Il y avait des frissons, de la douceur, de la tendresse. Mais il y avait toujours cet environnement. Elle ferma les yeux une dernière fois pour se laisser partir, s’évader un court instant. C’est que qu’elle voulait, s’évader, s’offrir à lui...Elle ne décrocha pas ses lèvres de son corps.

Elle ouvrit les yeux rapidement, en se rendant compte de son erreur. Ca n’allait pas l’aider, ce qu’il fallait pour elle, c’était un homme qui l’ aime, pas un homme d’un soir qui s’en fout royalement de son histoire. Elle décrocha ses lèvres des siennes pour parler d’une voix saccadée et froide.


‘’Arrêtez… J’peux pas… ‘’

Phé n’allait pas pouvoir aller plus loin tout compte fait, ce n’était pas elle, et ça ne sera jamais elle. Elle le repoussa légèrement, pour qu’elle puisse s’écarte et rattacher son corset.

‘’Je suis navrée de vous avoir fait perdre vot’ temps, j’peux pas, j’y arrive pas… ‘’

Elle n’osa pas le regarder dans les yeux, se leva du lit, avec un gout amer dans la bouche. Elle n’y retournerait jamais.
Sa main sous son jupon, elle récupéra une petite bourse où il devait y avoir plus de cinquante écus et la lança sur le lit.


‘’Voilà vot’ argent, encore désolée''
_________________
--Enzo


[ Un nouveau coup porté qui le fait défaillir...]

Ce fut comme un coup porté sans pouvoir y apporter une estocade. Estomaqué par la réaction de Phé qui d'une seconde à l'autre avait prit les choses en main mais celles de ne point vouloir poursuivre, de décoller ses lévres des siennes pour entendre:

Arrêtez… J’peux pas… ‘’

La voix était méconnaissable. Froide. Enzo ne comprenait pas ce qui se passait soudain. Il n'osait plus rien faire ni rien dire, tétanisé. Il était sur le point de vite quitter cette position pour ne pas l'opportuner qu'elle le repoussa doucement. Il roula doucement sur le côté. Déjà elle rattachait son corset assise sur le bord du lit. Il n'osait ni lui parler ni s'approcher d'elle pour l'aider à se rhabiller. Il était perdu sous le comportement emporté de la jeune femme. En était-il à l'origine ? Qu'avait-il bien pu dire ou faire qui puisse la faire le traiter comme ça d'un seul coup:

‘’Je suis navrée de vous avoir fait perdre vot’ temps, j’peux pas, j’y arrive pas… ‘’

Malgré lui, il reprit certains de ses mots quand elle se leva du lit:

De me faire perdre mon temps ?

Enzo commençait à sentir sa tête tournée. C'était son premier soir. Sa premiére nuit comme Homme de compagnie. Il n'avait aucune expérience encore en ce domaine. Phé le prenait pour un expert en gente féminine. Peut-être que oui peut-être que non, qui sait...Pas forcément besoin de travailler dans une maison close pour avoir des grandes qualités pour offrir le meilleur de soi et des plaisirs.Elle aurait du le sentir, savoir que non. Comme elle aurait dû comprendre qu'il avait été à l'écoute d'elle, de sa vie, de ses souffrances et qu'il en avait été touché. Cet endroit avait donc ainsi le don de faire miroiter ce qui n'était pas. Pourtant, un corps ne trompe pas. Il n'y avait rien de professionnel ni de mécanique dans sa façon de faire. Il était lui et il voguait tout simplement au rythme du désir et du plaisir.

La femme ne le regardait plus dans les yeux. Il se leva du lit à son tour. Dans l'espoir qu'elle ne parte pas comme ça. Qu'elle le regarde au moins. Qu'elle ne laisse pas ce dédain de ce qu'il représente l'emporter sur tout. Il eût mal d'un coup. Sans savoir d'une soudaine pointe venait de le perforer. Il se rhabilla comme elle. Il voulait lui parler, lui demandait si elle allait bien. Il la vit glisser sa main sous son jupon et le bruit d'une petite bourse d'écus qui sonnait.

‘’Voilà vot’ argent, encore désolée''

Le geste avait été d'un dédain total. C'était donc ainsi qu'on traitait les hommes ou les femmes ici. Comme bon semblait. Ses yeux ne s'attardérent pas l'argent. Il afficha une moue et resta bien silencieux. Il ne savait trop quoi penser de ce soudain revirement de situation. Il fallait aussi qu'il revienne un peu à la réalité pour mesurer l'ampleur de ce qu'il venait de vivre. Il ouvrit doucement la porte de la chambre, prit la clé dessus, il avait décidé que ce serait la sienne maintenant. Son orgueil et son égo avait-il été éraflé au point de le rendre muet et de ne vouloir dire un seul mot. Malgré lui, son visage s'était fermé. Il avait beau sourire, il sentait bien que le coeur n'y était pas du tout. Il aimerait juste savoir pourquoi et s'il en était lui la cause ou bien ce qu'il représentait. Un fois encore, sa bouche ne s'ouvrirait pas savoir et il ne prononcerait que les mots suivants:

Puis-vous raccompagner au Salon ? lui adressa-t-il sur une voix monocorde tout en rallumant avec un des bougeoir du gueridon, la veilleuse extérieure par une bougie légérement penchée sur le côté pour ne pas la noyer sous la cire de son propre corps lisse et parfait.

Tandis qu'il attendait sa réponse, il reposa le bougeoir à sa place initiale. Et revint vers la porte. Il avait beau se l'être attribué cette chambre, il garda les codes de la maison. Une main sur la poignée, il patientait auprés de la cliente. Pour la premiére fois de la soirée, il la nommait ainsi. La cliente. Il valait mieux. Et puis, le client et la cliente est Roi ou Reine alors que ses voeux soient donc excaucés. Il reprit du poil de la bête sans se sentir coupable ou fautif et garda la tête froide.

Tibere.
[Chambre: Et ron et ron petit patapon]

Il rit le jeune Julien et Tibère se joint à lui. Parce qu'il lui rappelle son enfance, parce qu'il se retrouve un peu en lui, sous certains aspects. Il sourit en l'entendant et l'embrasse à pleine bouche sans rien ajouter. Oui, il a compris et il n'y a rien besoin d'ajouter.

Le blond s'étire, félin, et frissonne sous les caresses de Julien, le laissant s'amuser en souriant, passant sa main dans ses cheveux. Mais l'heure devient pécuniaire. Finalement, c'est le seul désagrément du métier, certes vendre son corps n'a rien de désagréable pour un débauché avide de luxe, mais l'instant ou l'argent est remis... quelle plaie!

Il regarde le jeune homme et lui sourit, amical, et pour mieux faire passer la pilule, il tergiverse.


Et bien l'ami, quand l'envie te prendra, tu pourras revenir, ce sera une joie de te revoir!

Il aurait voulu faire durer, profiter... Alors, pour figer le temps, il passe sa main dans les cheveux du jeune homme, le contemplant, le laissant encore jouer au peintre sans pinceau, regardant ses doigts s'agiter sur son torse.

Il soupira et regarda le ciel de lit. Il était temps, l'heure tournait bien plus vite qu'il ne le voulait et il se demandait ce que faisait Elisabeth.

Lentement, il se releva et après avoir ramassé ses vêtements qui jonchaient le sol, il se rhabilla, sans quitter des yeux son jeune client
.

Ce fut un plaisir d'être à ton service, Julien.

Un sourire, le dernier avant de reprendre sa froideur habituelle.

Que dis-tu de sustenter nos papilles gustatives avec un dernier verre?

Il lui tend sa main fine, prêt à l'entraîner au salon.

Hum... rhabille-toi avant de descendre, la nudité te sied à merveille mais cela risque de faire mauvais genre mon cher!

Tirant ses cheveux en arrière, le blond ne râte pas une miette du spectacle, se délectant pour quelques minutes encore du corps juvénile.
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