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[RP] Maison close de la rose noire

Orphelya_valbony
[Après la descente aux Enfers, le Paradis?]

Phélya se sentait plus que mal en remarquant la distance entre eux d'un seul coup. Elle fixa le sol en se mordant la lèvre du bas. Jamais elle n'aurait du venir, et jamais elle n'aurait du embêter cet homme pour si peu. Elle voulait aller plus loin, mais l'univers l'empêchait.
Une boule commençait peu à peu à se former dans sa gorge lorsqu'elle essayait de lever les yeux vers Enzo. Il devait être encore plus mal qu'elle et elle ne pouvait pas le rassurer.


"Enzo, ce n'est pas contre vous... C'est l'endroit...Cet endroit."

Elle était proche de la porte mais se rapprocha d'Enzo pour l'embrasser langoureusement. Si il en avait été autrement, elle aurait était mieux... Elle voulait le lui faire comprendre, mais savait qu'il était différent d'elle. Elle avait apprécié sa douceur, la tendresse et ses mains d'homme sur elle. Est-ce qu'elle pouvait l'enlever à cet endroit du mal? Ils s'entendraient bien loin de la Rose Noire.

"Pourquoi êtes vous ici? Qu'est-ce qui vous plait?"

Elle resta plantée là comme perdue dans de multiples pensées qui la ramenaient vers lui. Elle soupira un petit moment pour se donner du courage et releva les yeux vers lui, des yeux embués de larmes pour lui avoir fait cet affront, d'avoir changé subitement d'avis. Phélya était une femme changeante mais surtout très perdue dans sa vie. En venant là, elle avait trouvé ses réponses. Ce qu'elle voulait, c'était un ami qui pouvait l'écouter, un amant qui pouvait la réconforter, un mari pour la combler...Mais pas un homme d'une nuit. Pourtant, il l'intéressait beaucoup...Elle voulait apprendre à le connaitre lui. Il était fascinant et Phé était fascinée par sa beauté.
S'étant jurée de ne jamais confondre plaisir et amour, sa promesse tombait peu à peu à l'eau pour laisser place à quelques sentiments égarés. Ils ne sortiront jamais de ses pensées.

Est-ce qu'elle pouvait l'emmener loin d'ici ? Aller voir la personne qui tenait ce bordel, elle payerait beaucoup pour avoir une soirée ailleurs qu'ici pour qu'ils apprennent à se connaitre.

"Vous..."
_________________
--Liebault


[Bar]

En silence, il observait la salle, dégustant son vin. La petite serveuse avait bien choisi. Léger, faible en tanins, le vin s’écoulait dans sa gorge comme le nectar divin. Deux femmes aux prises avec une boite et la mère maquerelle, l’homme sombré dans les volutes de fumée toujours dans le vague, et… deux hommes qui redescendent ensemble des escaliers.

Le regard à la tâche mordorée les suit jusqu’au bar, face à lui. Il replonge le nez dans son verre, les observant à la dérobée. L’un était visiblement le client, l’autre… l’employé de la maison. Les mains de l’un se promènent sur le corps de l’autre, dans les yeux de ce dernier brillent une lueur farouche de qui a vu son plaisir assouvi. L’autre a le regard froid, et il finit par s’éloigner.

Malgré lui, le jeune homme fixe son vis-à-vis du regard. Il l’admire. Lui est surement venu, a réclamé un homme, l’a eu, et a obtenu ce qu’il désirait. Mais lui, lui, il ne savait pas faire ça. Il se contente de siroter son vin, et d’observer. Fixement. Il était agréable à regarder, cet homme. Beaucoup.

__________
--Emilla_kair_d_ancle



[Comptoir : ooops, boulette]

Emilla regarde le blond passer d'un regard qui l'embarrasse au plus haut point à des pupilles qui lui glacent le sang. Qu'a t'elle donc fait au juste? Un cliente le cherchait et ne le trouvant pas elle a choisi un autre pensionnaire. Certains d'entre eux ont ils donc une chasse gardée sur les clients? C'est illogique, les clients sont ceux qui choisissent, où alors elle n'a vraiment rien compris à tout ça.

En attendant, Tibere a grondé une question avant de s'éclipser sans en attendre la réponse et c'est son client qui s'interroge à son tour.

La Dame? Je ne saurais trop vous dire, Messire. Je ne l'ai encore jamais croisée mais elle semble être une habituée. Je ne saurais vous en dire plus, ne serait ce que par discrétion envers la clientèle. Vous me comprendrez je suppose?

Emilla lui sourit, contrite de ne pouvoir lui en dire plus pour l'aider, mais le maitre mot des lieux est aussi, elle en est persuadée, que ce qui se passe entre ses murs se doit d'y rester pour la réputation de la clientèle de la Rose Noire.



Tibere.
[Porte entrouverte de la mansarde]

L'oeil dans l'embrasure de la porte, il ne perd pas une miette du spectacle. Eli est face à lui et il en faut peu pour qu'elle ne puisse le voir. Il peut observer les courbes de son corps alors que Désirée se trouve entre ses cuisses. Supplice.

Dilemme. Il peut rester là, à se rincer l'oeil en se caressant, c'est une solution, mais pas vraiment satisfaisante. Il peut se ruer, tel une bête en furie sur elles deux, plaisant, mais quoiqu'il soit bien bâti, elles pourraient ne pas être d'accord et lui filer entre les pattes. Il pourrait les étrangler toutes les deux, vite fait, bien fait, oui, mais quelque chose cloche. Il a promis à la Rouge de ne pas tuer de clients, donc il ne va pas tuer Elisabeth, d'ailleurs ce ne serait pas dans son intérêt, alors... Désirée...

Il passe sa langue sur ses lèvres, pas l'envie qui lui manque... Néanmoins, à la vue du spectacle qui s'offre à lui, il a du mal à rester de marbre, il le faut pourtant. Etre stratégique à tout prix!

Les braies tendues, le regard froid, les poings serrés et le visage crispé, le prédateur se réveille, il est temps pour lui de passer à l'action, au diable les conséquences. Déjà, Eli le possède, bien trop. Le pouvoir qu'elle a sur lui est bien trop puissant et ses réactions ne lui ressemblent que trop peu. Il ne sera plus son jouet.

Rapide comme l'éclair, il pousse la porte et s'avance à grande enjambée vers le fauteuil, attrapant Désirée par les cheveux et tirant avec force, sans lâcher Eli du regard, il se penche vers la catin et murmure à son oreille:


Alors ma belle, on chasse sur mes terres?

Le ton est impérieux et ironique, et d'une main ferme il glisse ses doigts sur sa gorge alors qu'il la plaque contre lui, souriant à Eli, sournois.

Ainsi donc ma Dame, mes services ne vous suffisent plus? A moins que vous n'ayez voulu goûter à des plaisirs saphiques?
_________________
Elisabeth_stilton
[Mansarde]

Dans les volutes du plaisir elle s’abandonne aux mains expertes de la blondine. Elle explose, elle gémit, elle s’abandonne à la jouissance. Elle ne sait pas ce qui se passe derrière la porte, elle ne sait pas qu'il est là, elle ne sait pas ce qui va se produire. Elle a les yeux fermés, elle savoure. Une voix les fait s'ouvrire ... il est là ... il l'a regarde, elle sait qu'il est en colère, elle sait qu'il sait qu'il l'a perdu, elle sait qu'il est excité.

Elle le fixe, ne baisse pas le regard, les prunelles saphirs ne lâchent pas celle du blond par pur défi. Elle retire l'olisbos en ivoire, il n'est plus temps des délices mais celui de l'affrontement et des règlements. Elle est nue, se redresse et se lève avec sensualité, montrant à l'homme ce qu'il a perdu en ne respectant pas le contrat.


Lâche là ! Elle n'est là que pour savoir ce que j'aime et l'enseigner à mon mari ! Elle respecte son contrat elle au moins !


La couleur des yeux de la blonde se fonce, elle reste de marbre, elle sait garder pour elle ses sentiments. Tout le ressentiment qu'elle avait en apprenant qu'il était monté avec un homme ressortait, elle devait lui faire face, elle devait lui dire sa façon de penser. Alors elle se leva, remit sa robe, la pelisse était dans un coin de la pièce soigneusement pliée, mais cela ne préoccupait pas la blonde. Non elle voulait juste privé Tibère de la vue de son corps. Le plaisir elle savait que ce ne serait pas pour se soir, les évènements l'avait refroidit et elle ne voit que la vengeance à ce moment là. On ne se moque pas d'Elisabeth Stilton de Lasteyrie !

Vos services je m'en passerais désormais ! Vous avez rompu le contrat en montant avec un autre client ! Un homme en plus. Et il me semble vu les bruits qui sortaient de la chambre que vous ne vous êtes pas ennuyés. Je n'ai aucune raison de vous garder, je suis sur que Tadzio ou Jules seraient ravis de vous remplacer ! Vous remplacer ne sera pas bien difficile !

Elle s'avança vers la porte et s'arrêta juste à côté de Tibère sans aucune considération pour la catin. Son regard était celui d'un félin en furie, prête à griffer.

Sur ce je vais payer la Dame Rouge pour cette nuit avec Désirée. Nuit bien plus intéressante que la précédente. Soit dit en passant.

_________________
Blonde - 16 ans - Anglaise - Maman d'un petit garçon - Veuve

--Desiree


[Mansarde…]

Que croit-il, l’imbécile? Qu’il lui fait peur ? Qu’il lui fait mal ? Le regard de la blondine sur lui glisse comme l’eau sur une luxueuse vitre du bordel les jours de pluie. Elle a été interrompue ? Diantre, tant mieux, elle n’aime pas son métier. Elle a été interrompue par un… par un futur ex employé, visiblement jaloux et pas très au fait de l’adage vieux comme le monde « le client est roi » et en l’occurrence la cliente, elle n’était pas contente d’avoir été interrompue.
Et elle ? Elle s’en moque diablement. Elle se défait souplement de l’étreinte, et sort. Simplement.

Un rapide passage en salle d’eau, histoire de se laver les mains et le visage après sa soirée avec la blonde, et elle descend l’escalier. Marchant droit sur la Dame, elle dégagea ses cheveux vers l’arrière.
Bien visible, à son cou, des marques rouges laissées par les mains masculines. Tibère ne ferait pas long feu dans l’établissement.

_________
--.julien.


[Au bar, en attendant]

Tibère ne revenait pas, et la jeune serveuse ne m'avait guère renseigné.
Oh, je ne pouvais pas vraiment lui en tenir rigueur, moi non plus je n'aurais pas aimé qu'on dévoile mon identité, ni même ma venue, moins la raison pour laquelle je me trouvais là.

Mon esprit alla vagabonder du côté de ma bourse, celle dans laquelle sonnent les écus, pas les bourses, bande de pervers.
Le blond reviendrait-il ? Et devais-je le payer lui, ou la maquerelle ?
Tant de questions.
Tant d'honnêteté dans mon petit corps.
J'allais poser la question à la jeune demoiselle derrière le bar, quand mon regard fut attiré par un autre regard.
Le mignonnet de tout à l'heure, celui au visage juvénile, me reluquait d'une manière qui quelques heures plus tôt, et dans d'autres lieux, m'aurait parue ostentatoire.

Là, je m'en accommodais, pis, j'en étais flatté.
Me prenait-il pour un homme de plaisir ?
J'eus un rire. Pensant pour moi seul, l'idée que l'on m'imagine aguerri en matière sexuelle, et expert en les choses que je venais à peine de découvrir me paraissait comique.
Mon soubresaut d'amusement n'ayant pu échapper à personne, je décidai de ne pas passer pour fou, se parlant à lui-même, et j'approchai du jeune freluquet, presque autant que moi, mais ô combien mieux mis.
Mettant de côté mes manières de valet, comme je l'avais fait avec ma virginité, je lui accordai un tutoiement.


Tu bois un verre ? Ou...tu attends quelqu'un ?
--La_dame_rouge


[Sur le depart]

La maquerelle ne comprend pas tout, c'est la profonde lassitude qui l'étreint qui altère un peu ses réactions. Aussi ne cherche-t-elle pas a comprendre en posant les yeux sur le pot.

J'ai vendu ce pot au seigneur Flex. Rend-le-lui, il sera dejà assez bien gardé. Je t'ai dejà dit que si tu voulais fumer, c'était à l'étage avec un homme.

Regard à la louve.


Des histoires pour ça... Cerdanne n'est pas une voleuse. Ho et puis...

Sans plus rien ajouter elle se lève et les abandonne à leurs histoires futiles, oui la Dame est fatiguée et de mauvaise humeur. C'est peut-être parce qu'en regardant son gardien, elle a inexorablement repensé au départ de Baudouin. Contrariée, fatiguée.

Que personne ne me dérange.

Murmure quasi inaudible lorsqu'elle s'en retourne pour s'enfermer dans son bureau. Seulement, au passage sa main en accroche une autre. Et avec force. Main déterminée, qui emporte sa jumelle dans son antre a l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. La porte claque. Le silence revint puis se rompt de nouveau lorsque la menotte de Désirée est relâchée et son corps poussé contre le mur du bureau. La dame dégage les mèches claires pour mieux plisser les yeux sur ce qu'elle a intercepté en passant dans le salon. Elle persiffla.

Qu'est-ce que c'est que ça?


Ses zygomatiques crispés se tendent. Fais attention à ce que tu vas répondre Désir...

--Anton_


[ Des cités et des Iles pêcheresses loin des Regards...]

C'est ce qu'il voulait. Désirait. La posséder à lui. Rien qu'à lui. Et cela non point caché aux yeux de tous et de toutes. Il posa son regard transparent dans celui de la blonde. Le baiser langoureux ne fait que confirmer qu'il est bien à elle. Et elle à lui. Anton est subjugué. Une beauté, une fraîcheur si naturelle et spontanée qu'il ne peut la combler qu'en la désirant de plus en plus. Ses mains remontent doucement de son ventre. Ses doigts agilent survolent la peau chaude, offerte. Son autre main vient caresser longuement son visage.L'homme ne se lasse pas d'elle. De la contempler, d'être captivé, fait prisonnier par le plaisir sans cesse qui brûle en lui. Les sens en éveil, la senteur de sa peau, le grain de sa peau. Tout est pour lui une éclosion à l'Amour et au désir. La blonde l'a littéralement happée dans son antre chaude et humide qu'est sa bouche. Délice offert, qu'il partage avec elle sans retenue. Ses mots soufflés virevoltent sans cesse entre ses lévres. Sa voix est une onde douce, à peine perceptible comme un appel des songes. Et Anton, en a tant besoin de rêver. De se laisser porter, partager tout ce désir et plaisir qu'il connait si bien.

Le simple fait de déboutonner sa chemise lui procure un regain de plaisir. Ils poursuivent leur baiser enflammé comme s'ils étaient seuls au monde. Anton l'aide de ses bras pour retirer la chemise tandis que les doigts féminins parcourent ce que sa chemise cachait sous l'étoffe. Doucement, il l'enlace d'un avant-bras puissant par la taille pour venir la faire chavirer un peu sur le divan gardant une partie de son corps sur lui. Se perd contre le dossier du divan et le corps féminin si proche. Ne quitte pas ses lévres. Une main sillonne son dos jusqu'à la cambrure de ses reins. La caresse longuement sur la croupe, petit mouvement d'aller venu de leurs bassins, léger mais perceptible. Son autre main s'est glissée sur sa poitrine discrétement. Chacun d'entre eux dans le creux de la paume de sa main pour en savourer toute la rondeur, la forme. Et surtout les faire frémir sous son passage. Il alterne inlassablement d'un va et vient, d'un sein à l'autre. Ses caresses de plus en plus précises, appuyées.

Il se penche au creux de son oreille et lui murmure:


Le passé a toujours eu dans son Histoire, des ébats tumultueux et passionnés. Ce qui en a fait leur apogée, c'est le fait d'être des liaisons dangereuses secrétes dont la manipulation n'a jamais eu de cesse d'exister. Les Grands sont Roy et Reyne en ce jeu...Je ne parle pas bien sûr de ce qui se tait en certains murs et qui sont de véritables orgies ou spectacles de foire alors qu'à la lumiére du jour, ils vous diront en être scandalisés et choqués. La nuit dévoile tant de secrets, de facettes, de conscient et de subconscient mais elle n'enléve rien de la vraie nature que l'on est. On a beau la cacher, la travestir ou la chasser. Elle revient toujours et sera toujours connue au grand jour,un jour ou l'autre...

Il lui sourit:

Alors autant être soi-même et laisser la nature faire son oeuvre...Aux yeux du Monde...

Anton poursuivit l'appel du plaisir. Plus fort, plus intense. La vague venait de se former à peine et n'attendait qu'à former son rouleau pour venir s'abattre sur les deux amants. Avec assiduité, de ses mains expertes, il continuait à semer le trouble et l'excitation en la jeune femme tout en lui suçurant à l'oreille:

Je peux vous conter une de ses liaisons dangereuses torride qui a défrayait notre Histoire pour vous sachiez Ô combien le plaisir est une chose essentielle à partager qui émoustille encore plus dans un souffle chaud au creux d'une oreille.
--Jules.


[Derrière le comptoir, adossé au mur. Corps visible, visage dans l'ombre.]

Il resta appuyé au mur, bras croisés, observant confortablement la jeunette et les clients dans la relative sécurité que lui prodiguait l'ombre dans laquelle son visage était plongé.

Elle servit un homme, se retourna comme pour s'assurer de sa présence, et Jules se fendit d'un sourire qu'elle ne vit peut-être même pas. Oui, il était là, et tant qu'aucune cliente n'entrait au salon, il ne risquait pas de bouger...D'autant que le client auquel elle servait à boire avait, par ses gestes et l'absence total de regard qu'il portait à la gente féminine, éveillé en lui un malaise qui ne lui donnait aucune envie de se montrer.

Ou était donc le fameux Tibère quand on risquait d'avoir besoin de lui ?

Comme si Aristote répondait à sa prière silencieuse, voilà que deux hommes descendaient et s'accoudaient au comptoir... Le blond se présenta à Emilla, et Jules respira mieux, d'un coup. C'était donc là son allié. Celui qui accepterait ce que lui ne pouvait pas , et lui éviterait d'être jeté dehors pour avoir envoyé son poing dans la tronche innocente d'un nobliau en mal de sensations.

Alors qu'il s'apprêtait à sortir de l'ombre pour se présenter, le blond tourna les talons, et Jules disparut à nouveau bien vite dans son coin. Il en restait deux... Deux clients, deux aimant les hommes, ah ça non, il n'allait pas se montrer ! Les yeux fixés sur Emilla, il lui apparut soudain que c'etait lui qui avait besoin de la protection de la jeune fille à cet instant. En l'absence de Tibère, seules ses manières douces et son alcool à profusion pourraient tenir les hommes à distance du soldat infoutu de se déprêtrer d'une situation sans frapper.

La Dame Rouge passa en hâte devant lui, surement pour s'enfermer dans son bureau. Son visage était fermé, ou las, il n'aurait su le dire. Mais il était clair qu'il ne ferait pas bon la suivre ou la retenir. Tant mieux, ou tant pis...? D'un côté lui plaire serait la meilleure façon d'assurer sa place icelieu, et Dieu savait qu'elle lui plaisait. De l'autre, approcher la patronne était certainement une très, très mauvaise idée. Ses yeux se reposèrent sur la jouvencelle qui servait à boire. Elle aussi était dangereuse à sa manière, peut-être justement parce qu'elle ne le savait pas encore.

Il resongea à ses amis de beuverie, lui vantant une vie de débauche et de plaisirs... Un sourire ironique étira ses lèvres. Ils n'avaient songé qu'aux femmes qu'il pourrait avoir. Pas à toutes celles qu'il devrait s'interdire de toucher !


--Marigold.
[Quelque part sur le chemin du paradis... ou de l'enfer...]

Le souffle chaud d'Anton se fait plus pressant, il susurre quelques phrases à l'oreille de la blondine, tandis que ses mains découvrent le corps juvénile de la catin. Leurs bassins semblent vouloir s'apprivoiser. Elle se cambre , cette voix suave et sensuelle exacerbe son envie de lui, son désir de lui prouver à quel point elle peut se révéler être une véritable Reine, à lui qui se dit Roi.
A présent à demi-allongée sur lui , Marigold se donne déjà, offerte... Elle ondule contre lui , le feu ardent qui brûle en elle est attisé par les caresses incessantes . Et ces murmures ... elle en souffrirait presque de ne pas lui arracher ses vêtements sur le champ et le chevaucher telle une guerrière amazone.

Les lèvres de Marie se perdent, alors sur le torse mis à nu , d'un main elle tire discrètement sur le tissu de son jupon, afin de n'être plus séparée d'Anton que par ses braies qui semblent de plus en plus étroites à mesure qu'ils s'embrasent. Sa croupe quant à elle demeure toujours délicatement masquée par la barrière de dentelle et de soie, elle ne sera que pour lui , et pour nul autre... Cela est une règle à la Rose seul celui qui paye doit jouir de la vue et des sens. Elle s'abandonne Marigold, elle n'est plus qu'une flamme, une amante , une Diane chasseresse en quête de plaisir.

Puis les dernières parole du roi ...


Je peux vous conter une de ses liaisons dangereuses torride qui a défrayait notre Histoire pour vous sachiez Ô combien le plaisir est une chose essentielle à partager qui émoustille encore plus dans un souffle chaud au creux d'une oreille.


Ce souffle à nouveau... sur sa nuque... Elle craque s'en est trop, elle le veut , il pourra parler tant qu'il voudra, ce ne pourrait être que plus excitant encore tant sa voix l'ensorcèle. D'une main mutine glissée sous la ceinture, elle s'empare avec fièvre de la forme oblongue qui pointe sous l'étoffe. Elle la caresse, la relâche , la reprend du bout des doigts ou à pleine paume. Ses yeux verts émeraudes se plantent dans les prunelles du Roi, elle lui chuchote alors en retour de la voix la plus chaude qu'elle peut :

Racontez-moi ô mon Roi.. Je veux tout savoir de vos récits brûlants... ne vous arrêtez pas de parler, et laissez-moi prendre soin de vous...


____________
--Liebault


[Bar]

Je bois un verre.

Il pointa son verre de vin, et détailla de plus près l’homme qui venait de l’aborder. La tâche dorée de son œil ne s’arrêta pas un seul instant sur la vêture de valet de son vis-à-vis, n’évaluant que ses traits. Les paupières se baissaient régulièrement sur le regard noisette, dissimulant cette tâche qui lui avait si longtemps fait honte, et remontaient presque aussi vite, luttant avec les réflexes ataviques.
Le visage qu’il observait était joli, délicat. Il lui plaisait.


Et je n’attends personne. Et v… toi ?

C’était la toute première fois de sa vie qu’il tutoyait quelqu’un. C’était une sensation étrange, troublante, une familiarité exotique, déjà, dans cette première approche.
Le jeune homme était de toute évidence venu à la rencontre d’un homme de plaisir de la maison, et il ne semblait pas le moins du monde nier ces plaisirs interdits qu’il avait pris. Le baronnet en était tout perplexe.
Et la tâche dorée, toujours, plongeant dans les yeux de son vis-à-vis.

__________
--Desiree


[Bureau de la Rouge.]

Tibère.

Le nom est lâché comme on lâche un objet répugnant. Il la dégoutte, le bellâtre, avec ses faux airs de dandy et sa vraie perversité. Le regard, de froid et hautain qu’il était en public, se fait blasé. Il n’est pas le premier à la secouer un peu ou a serrer son cou. Il n’est pas le premier, mais elle entend bien qu’il soit le dernier.

Il a fait irruption dans la mansarde où j’étais avec une cliente, m’a coupée en plein travail en me saisissant par les cheveux, et m’a serré le cou, croyant m’intimider parce que, je le suppose, il était jaloux que j’aie emporté la cliente.

Elle passa une main sur sa gorge, pas réellement qu’elle se sente oppressée, mais les traces la cuisaient légèrement. Probablement plus pour l’affront qu’elles représentaient que pour leur réelle violence. Elle n’appréciait pas qu’un homme, un salarié de l’établissement, un nouveau venu surtout, ose s’en prendre physiquement à elle. Qu’un client la malmène, s’il payait pour, soit. Après tout, cela rapportait plus d’argent. Mais un de ses supposés collègues, c’était exclu.

Les perles grises se posèrent sur la Dame, la regardant sans pudeur. Elle n’avait jamais rien eu à lui cacher, elle ne lui cacherait jamais rien. La Dame savait qu’elle ferait tout pour elle, y compris tuer, ou mourir. La Dame savait qu’elle régnait par la terreur sur le petit personnel de la Maison, et par le dédain sur ses collègues. La Dame savait tout d’elle. Elle savait même qu’elle avait offert ses services à un client un peu plus tôt dans la soirée. Même si elle n’avait pas avoué les raisons. Même si elle finirait surement par le faire, un jour. Dans longtemps.

_________
--Emilla_kair_d_ancle


[Les ombres du comptoir]


Emilla se détend et dépose devant les deux hommes qui se rapprochent la bouteille correspondant à leurs consommations respectives. Les charges au bar se calment avec cette fin de soirée. Bientôt, il sera temps de faire l'inventaire, la caisse et descendre à la cave pour répareiller les bouteilles pour le lendemain.

Se reculant pour ne pas se montrer indiscrète envers les deux clients, elle vient s'adosser au mur, à côté de Jules. Ainsi appuyée, elle parvient à soulager un peu ses côtes et lène un sourire un peu intimidé vers Jules. Certes, elle ne s'est retournée qu'une fois mais a senti son regard sur elle tout le temps. Etrangement, elle ne s'en offusque pas, nul malaise envers ce regard protecteur et un brin possessif.

Pour une fois depuis longtemps, elle se sent en sécurité et se rappelle la phrase de la Rouquine : "Contre un homme, la meilleure protection est un homme". Sans savoir pourquoi, Jules incarne en cet instant la protection et pour cela, sans savoir pourquoi les mots s'écoulent de ses lèvres ourlées.


Merci...




--Jules.
[ Comptoir : bilan d'une soirée]



Alors qu'il observait la salle et la jeune fille blessée qui tenait bon maintenant qu'il avait camouflé la preuve de son état, Jules se demanda s'il aurait d'autres clientes. Aucune n'était entrée au salon, du moins aucune qu'il ait remarquée. Si c'était l'heure du bilan, il etait bien maigre, et seul le fait qu'Estelline ait payé triple pour sa prestation le sauverait peut-être d'un renvoi prématuré.

Voulait-il vraiment rester...?

La jeune Emilla vint s'adosser à côté de lui, murmurant un remerciement, et il décida que oui, il désirait rester. N'avait il pas aidé deux femmes aujourd'hui, pris son plaisir, gagné bien plus qu'une solde de soldat, découvert les dessous de la noblesse ?

Sa grande main caleuse vint se poser sur la frêle épaule de la jouvencelle trop maigre.


De rien, mignonette.

Toujours préoccupé de son avenir ici vu l'heure tardive, il garda les yeux dans le vide avant de se risquer à lui murmurer.

J'n'ai eu qu'une cliente pour mon soir d'essai. Si tu en repères une...

Aide moi, petite Emilla, que je puisse rester au chaud et garder un oeil sur toi...

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