Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 88, 89, 90, ..., 153, 154, 155   >   >>

[RP] Maison close de la rose noire

Rouquine
[ comptoir ]

Elle ne s'arrête pas au fait qu'Emilla a déjà compris la situation, et pose sur Jules un regard pétillant.

C'était un nouveau, comme nous !

Elle marque une pause, comme pour le laisser digérer l'information, puis poursuit avec plus de détails.

Je ne sais ce qui lui a prit de monter avec moi quand il venait juste postuler, mais... Toujours est-il que je ne l'ai appris qu'après coup. Un gentil garçon, j'espère que la Rouge ne lui a pas trop chauffé les oreilles d'avoir enfreint les règles avant même de commencer.

Avec un sourire amusé, elle conclut.

Moi je les lui ai un peu chauffées, je l'avoue. C'est qu'il m'a donné une petite frayeur quand je l'ai appris. Il voulait "garder ça entre nous"... mon premier soir, imaginez... J'ai refusé net.

La Rouquine est un peu commère, c'est là son moindre défaut. Mais elle ne pense pas à mal, juste à distraire ses interlocuteurs, et à détourner la conversation du sujet plus délicat de son lien de parenté feint avec Emilla. Une jeune femme s'installe à coté d'elle, elle lui sourit et ajoute à sa suite.

Oh, à moi aussi, tu me sers un verre, soeurette ? La nuit fut longue...

Elle sourit à Jules. A lui d'être mis sur la scellette.

Et vous, Jules ? Faites vous ce métier depuis longtemps ?

Nul mal à se renseigner sur son nouveau collègue, et découvrir s'il sera un allié ou si elle doit se méfier de lui. Elle d'ordinaire si confiante a maintenant deux raisons de rester sur ses gardes. L'incident avec le Vicomte, qui l'a refroidie... Et l'arrivée d'Emilla dans sa vie. On ne prend pas les mêmes risques quand on est deux. Le regard bleu se pose sur la jeune fille qui lui sert à boire, et elle s'étonne, encore une fois, de s'y être attachée si incroyablement vite.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Jules.


Demi soeur.. Jules nota qu'Emilla détournait le regard. Décidément de plus en plus étrange. Avec un haussement presque imperceptible des épaules il décida de ne pas creuser. En tous les cas, la jeunette semblait retrouver sourire et assurance dès que la rousse était dans les parages.

Il écouta le récit animé de Rouquine, admirant son entrain et sa joie de vivre. C'était une ribaude comme il les connaissait, joyeuse, avenante et simple. Les filles comme ça le mettaient à l'aise. L'anecdote lui arracha un sourire. Que faisait-elle dans un bordel de cette classe, entourée de collègues nonchalamment alanguies, voire hautaines ? Elle semblait autant à sa place ici que lui !

Et pourtant....


Et vous, Jules ? Faites vous ce métier depuis longtemps ?

Il se raidit légèrement à la question. Ah pour ça, elle était à l'aise, la roussette.

Non. Je.. découvre.

Simple, laconique. Jules, quoi. Il allait devoir faire des progrès en conversation s'il voulait rester, songea-til.

--.julien.


[Une alcôve, à l'abri - ou pas - des regards]

Et pour toute réponse à mon audacieux geste, une invitation. Ô doux inconnu, déjà tu m'emmènes au loin.
Je souris, pervers, l'oeil vif et brillant. Le plaisir charnel m'attire plus encore, dès lors que j'y ai goûté. Mon jeune compagnon inattendu est bel et bien réceptif, et mes doigts sentent en lui cette tension que j'avais ressentie, plus tôt dans la soirée.

Je le suis, ma main dans la sienne.
Tenir une main d'homme, étrangement, je trouve le geste, pourtant anodin, des plus excitants, des plus intimes. C'est enivrant. Ersatz de relation sentimentale sans doute, sensation de connivence pourtant forcée par les évènements. Mais je n'ai guère cure de l'illusion, j'y crois alors que je le vis, aussi éphémère la relation doive-t-elle être.
Éloignés, à l'écart, voilà qu'il me sert.
Nouvelle satisfaction, celle de se faire servir, quand on passe sa propre vie au service d'un autre.
Dans une banquette, assis, il m'observe, je lui rend ses regards indiscrets, et ma main s'égare sur sa jambes, mes doigts lui caressant une cuisse, ferme.
Je me mord la langue, la retenant. Foutue retenue, infâme pudeur. Si je ne me retenais pas, je lui lècherais avidement le cou qu'il a si pâle.

Puis, alors que mon esprit s'embrume sous l'effervescence de l'instant, alors que je veux lui murmurer à l'oreille, une question me frappe l'esprit.


C'est quoi ton nom ?

Cela importe-t-il ? Je ne le sais guère. Et n'attendant qu'à peine une réponse, mes lèvres approchent dangereusement des siennes.
--Emilla_kair_d_ancle


[Comptoir : fin de soirée]

des commandes, voilà de quoi occuper l'esprit d'Emilla et lui faire oublier le trouble étrange qui la perturbe. Préparer des verres ça elle maitrise. Pour Cerdanne, elle prépare donc une chartreuse bien frappée, forte sur la langue, qui réchauffe la gorge et laisse un gout caractéristique un peu anisé. Pour la Rouquine, pas de question à se poser, le rituel de la fraise des bois est devenu instinctivement une habitude et rapidement les verres glissent sur le comptoir pour les deux propriétaires. Les clients ne semblent plus entrer et en soupirant d'aise, Emilla se décide à soulager un peu la douleur qui la tiraille en se servant une liqueur de mûre, avec une branche de menthe. Regardant Cerdanne, elle fouille la panière de fruits et dépose une pomme sur le comptoir.

Ca devrait un peu caler la faim et ça passe bien avec la chartreuse.

Puis osant se détendre un peu, Emilla écoute l’exubérant récit de la Rouquine. Cette jeune femme l’époustoufle, une telle énergie, et une telle joie de vivre, de croire en la nature humaine. Saura t'elle un jour vaincre ses démons et croire comme elle à la vie. Emilla ne se fait guère d'illusion. Mais pour la première fois depuis bien longtemps, là à ce comptoir, elle se sent.. heureuse.



--Marigold.
[Une fin de nuit au parfum de rose dans une alcôve ]


Leur deux corps peu à peu asservis l'un à l'autre s'unissent en une danse langoureuse. Elle le caresse, le délivre, l'entreprend, alors qu'il la frôle, la touche, la fouille avec envie. Marie reprend le contrôle de la situation à mesure qu'il la perd. Ses mots à lui se font plus rares , plus sourds, cette voix qui l'ensorcelait se fait râle, plus que murmure. Anton est près à la recevoir, près à connaître le don de la blondine. Son corps si juvénile qu'on la croirait pucelle, renferme des trésors de luxure. Elle aime être désirée, elle aime qu'on prenne du plaisir dans ses bras et surtout, elle aime qu'on s'attache à la contenter. Rien ne la satisfait plus qu'un client qui se prend pour quelques minutes au jeu des amants. Ceux qui sont là ^pour se soulager vite fait bien fait la dégoute, elle n'est pas une catin Marie, c'est une demoiselle de compagnie. Les ribaudes se sont les autres, elle cherche un mari...
Quand dans un souffle , il lui murmure : Viens. Un sourire s'étale alors sur le visage de la jeune fille. Elle enserre alors le cou de son Roi et se hisse vers sa bouche libérant l'espace nécessaire pour qu'il l'entreprenne et l'emplisse complètement. Ainsi imbriqués l'un dans l'autre, leur danse peut reprendre , plus suave mais aussi plus sauvage encore.
Tour à tour , elle se fait douce ou dure. Ses prunelles ne quittent pas les siennes. Elle l'invite à s'allonger complètement sur le dos pour pouvoir le chevaucher, qu'importe les autres, l'heure avance, bientôt ils seront seuls, le propre rattrapant la réalité du figuré.
Son jupon de soie recouvre son Roi comme pour le protéger lui de la vue des autres, il n'est qu'à elle. Et elle est sienne.
Son corps ondule telle une vipère au soleil, parfois elle vient planquer son corsage ruisselant de sueur contre son torse à demi dévoilé, parfois elle se redresse, s’arque allant jusqu'à poser son front sur les jambes d'Anton , démontrant sa souplesse.
Le rythme de son cœur s'emballe, elle s’interrompt, s'immobilise un instant blottie tout contre lui écoutant le sien battre à tout rompre. Elle attend un signe de lui ... elle a mené la danse, a lui à présent de prendre à son compte le pas de deux.


--Leah
[Salon]



La Rouge s'est contentée de prononcer les mots fixant désormais la Louve sur le caractère de la petite brune. "Pas une voleuse?" pourrait s'étonner la gardienne aux oreilles percées, mais cela fait bien longtemps qu'elle ne s'étonne plus de rien. Elle acquiesce, sans un sourire, sans un clignement d'yeux:

-« Bien, ma Dame. »

Quant à la brune, elle pourrait presque la gifler, si elle n'était pas aussi froide, aussi maîtresse d'elle-même malgré le sale tour qu'elle lui a joué. Elle la regarde, elle lui sourit:

-« Redevable de rien. Tes rêves de fumée, t'iras les inventer seule. »

Puisqu'elle fait son boulot, la petite brune n'a qu'à faire le sien, en allant voir ailleurs si elle y est. Et tandis qu'elle lui rend violemment le pot, accompagné d'une menace que Léah ne prend même pas la peine de relever, elle la laisse s'échapper, amusée.

-« Go away. »

Puisque le vice se cache même chez les plus inoffensifs, Léah surveillera. Elle détourne finalement le regard, rejoint le borgne et lui rend son précieux pot. L'endormi en accuse réception sans le savoir: à son réveil, au moins, son herbe sera toujours là.

Et elle reprend sa place. Puisqu'il en est ainsi. Ce soir, c'est à Geoffroi qu'est confié le sale boulot.


--Liebault


[Alcôve]

Lié…

Il s’interrompt brusquement. Donner son nom, son prénom, à un inconnu dans un lieu de débauche n’est pas une bonne idée. Si la noblesse du royaume se presse ici, l’on y fait semblant de ne pas s’y connaitre ni s’y reconnaitre.

Lié.

Qu’importe si l’autre se fâche de son absence de précision. Il s’empare de cette bouche si proche de la sienne. Il y presse ses lèvres, il les entrouvre pour aspirer son souffle, il goute. C’était trop tentant. C’était trop violent, cette envie. Il la dévore cette bouche, et pire, il lui refuse toute retraite, les doigts crispés sur la nuque du l’homme. Il le veut, maintenant, impérieusement.

C’est intense un baiser. Il l’avait presque oublié. Oublié à quel point tant de choses sont dites, dans cet échange de saveurs. Sa langue explore la bouche de celui qui sera son amant de la nuit, caresse les dents, cherche sa jumelle, la taquine, la traque, la savoure. Il voudrait presque la mordre pour sentir le gout métallique de son sang. Il se retient.

C’est sauvage un baiser. C’est un baiser d’homme, un baiser viril, même s’ils sont tous deux plus proche de l’adolescence que de l’enfance. C’est farouche cette langue qui fouaille la bouche d’un autre homme. La tâche dorée, dans le regard brun, scintille plus que jamais. Il le regarde, cet homme qu’il embrasse, il le dévore aussi du regard.

C’est violent un baiser. Violent comme l’orage qui secoue ses pensées à cet instant, violent comme ses doigts serrés sur la nuque de l’autre, comme cette étreinte qu’il l’oblige à subir de ses maigres forces, violent comme ce que pourrait riposter l’autre s’il comprenait qu’il a affaire à un homme frêle et fragile. Violent comme cette lèvre qu’il mord, pas au sang non, pas encore, mais presque, violent comme cette envie qui le tenaille, violent comme l’étroitesse de son vêtement, violent comme ce désir qui tente de se dresser sous la soie qui le recouvre.

C’est fragile un baiser. Fragile comme une voix qui soupire
Encore…

__________
Rouquine
[Comptoir : la nuit n'en finit plus...]

La conversation meurt d'elle même. Jules n'a visiblement pas envie de parler de ses premiers pas dans le métier, et la rouquine peut très bien le comprendre. Elle lui sourit, hoche la tête. Après un regard las vers la porte, car il n'est rien qui la déprime plus que d'attendre bêtement, elle sourit à Emilla qui lui sert à boire, puis la regarde se servir un verra d'un oeil étonné. Besoin d'un remontant...?

C'est vrai, maintenant qu'elle prend le temps de l'observer, que la jeune fille a les traits tirés. Et qu'est ce que c'est que ce foulard vert qui lui ceint la taille ? C'est d'autant plus étonnant qu'elle n'arrange en rien l'esthétique de sa tenue...


Ou as tu trouvé ce foulard, soeurette ? demande-t-elle d'une voix clairement surprise.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Anacreon


["Je voudrais être de l'eau
Pour toujours laver ta peau..."*]


Était-il si lisible? Ou alors il devait s'être trahi. Voilà qu'un savant jeu d'ombres venait se mêler à leur entrevue, dégageant un paroxysme de sensualité par la simple supposition, et non la démonstration crue, d'un érotisme onirique. Car s'interpelle ici le rêve, et donc la subjectivité de chacun, où s'y enferme un idéal tout relatif... et donc à nos yeux parfait. Et cet idéal, recouvert de lueurs folâtrant, avait une cascade de cheveux, une cambrure "nymphomatique", des jambes de naïade, fines et longues dans cette semi-obscurité, et l'attribut principal et arrogant d'une Cybèle dévouée...
Mais l'inconvénient avec l'idéal, c'est que malgré le souhait de le voir se mêler à la réalité, l'appréhension de voir affluer la déception guette aussi sûrement que de voir quel sera le résultat. Dissimulée par ce linceul noir, n'était-elle pas plus désirable ainsi plutôt que d'apparaître à ses regards concupiscents, comme pour attendre le verdict qui jaugerait le niveau d'excitation entre les deux êtres? Qu'elle vienne, mais qu'elle ne se montre pas! Ou laisse-le venir! Mais l'hellène, bien que tentant de garder contenance, sentait son échine décrire l'exaltation de sueurs froides. La peur? Oui, celle l'empressement, voire du manque d'endurance...
En même temps qu'elle, il fit un pas en avant, puis un autre, puis un troisième, pour qu'ils restassent dans la pénombre, et que l'attachement éphémère perdurât via leur fantasme à imaginer l'autre dans l'état souhaité. Mais pourtant... Quel délice que de mirer lubriquement, en n'hésitant pas à montrer le ravissement dont il est alors victime, son épiderme rose, dont certaines teintes plus rougeoyantes devraient davantage se marquer...! Par la chaleur, le contact plus violent des souffles qui se rapprochaient et des claquements de toute part à venir, comment ne pas s'ébahir? Et ce regard luxurieux, calculateur ou lancé au hasard, justifiait la moiteur qui s'annonçait déjà sur son torse et qui obéissait aux remous de sa propre ventilation.
L'embrasser? L'enlacer? La taquiner? L'attiser? Euphémismes dont, elle devait le savoir, il leur faudrait passer le cap. Il n'avait pas encore parlé, et avait laissé les injonctions de Lady s'exprimer. Il ne convient toutefois pas de réfléchir ou même de savoir si tout cela était suffisant pour débuter la Dionysie. L'instinct ne permettrait pas que la raison s'immisçât en son domaine. Mais il lui fallait quand même donner une réponse.
Continuant à la regarder, à la toiser, à agir fièrement en homme s'apprêtant à posséder, sans pour autant humilier sa partenaire par une quelconque indifférence ou brusquerie à son encontre, il colla son tronc au sien, harmonisant les saccades de leur sang bouillonnant, ses mains maintenant fermement ses hanches pour ne plus penser à les relâcher, et ses lèvres près de siennes:


-Il n'a pas encore connu d'apothéose, mais vous pouvez l'appeler Ἀνακρέων...

Il ne l'embrassa pas. Cette peur de l'empressement s'était muée en brûlant désir, celui de la goûter. Des à-coups de la pointe de sa langue, suivis par des baisers sans discontinuité, vinrent humecter le désert aride d'un corps aux dunes tendues, et toutes les parties aux protubérances qui font du mâle le plus viril un simple esclave, se virent honorées d'une adulation manuelle persistante. Il s'agenouillait progressivement, devant elle, dégustant de tout son soûl l'ivresse d'un vin consistant, et au fur et à mesure que la procession se rapprochait du temple, ses caresses devinrent plus appuyées, plus inquisitrices, et plus religieuses, sculptant sa chryséléphantine et espérant ne jamais la finir... Et les détails, ce qu'il préférait par-dessus tout, trouvèrent leur maître de chef-d’œuvre quand du stylet de ses doigts, il rehaussait les dimensions de sa poitrine, courbait ses reins, entrouvrait délicatement ses cuisses pour donner l'impression de mouvement, et plaça les mains féminines sur le sommet de son crâne frisé, pour qu'elle sentît la lente et affreuse descente qui aspirait à bien plus, sur toute la surface qu'elle donnait à langue grecque.
Le mur qu'il lorgna, non loin, ferait d'elle un magnifique bas-relief d'or et d'ivoire à la lascivité mythologique...
--Emilla_kair_d_ancle


[Comptoir, explications brumeuses]


Emilla est un peu dans les nuages, l'alcool de la liqueur lui faisant oublier un peu sa douleur tout en rendant ses perceptions ... différentes. Elle regarde autour d'elle et réalise que des corps s'unissent dans les recoins du salon. son regard se baisse et ses joues s'empourprent prenant pleinement conscience du lieu où elle se trouve. Ses doigts nerveusement, jouent avec le foulard quand la question surprise de la Rouquine tombe. Elle s'en étoufferait presque la jouvencelle. Quoi répondre? Après tout, elle ne sait pas si Cerdanne est cliente ou pensionnaire, donc l'exercice est ardu.

hmmm... Je me suis faite une tache à cause des "détails" que tu as pu constater cet après midi et Jules m'a gentiment prêté son foulard pour en cacher les désagréments qui n'auraient pas plus aux clients.

Emilla a un petit sourire embarrassé et prierait le Très haut si elle savait ce qu'il en est que la Rouquine comprenne l'allusion.


--Jules.


[comptoir : état d'alerte]

Ou as tu trouvé ce foulard, soeurette ?

La question était tombée sans prévenir. Et tout aussi vite la main de Jules était venue aggriper l'avant bras de la Rouquine, le presser discrètement mais fermement. Alors qu'il ouvrait la bouche pour mentir, Emilla parla à sa soeur, tout en allusions que lui même n'était pas sur de saisir. Il se tut, se contentant d'un regard d'avertissement à la jolie rousse, sans lâcher son bras. Si elle n'etait pas la moitié d'une idiote, elle avait tous les éléments pour comprendre qu'il ne fallait pas insister.

Toutefois, la jouvencelle avait commis l'erreur de parler de clients et de déplaire, dans la même phrase. Il fallait détourner l'attention de la jeune femme aux yeux bleus et à l'accent chantant du sud, surtout à cette heure tardive ou un détail insignifiant pouvait paraitre intéressant pour tromper l'ennui. Ne s'était-elle pas plaint à Emilla d'avoir faim ? Il lâcha donc le bras de la rousse pour se tourner vers celle qu'il esperait éloigner. Fichtre, il allait devoir faire une phrase entière, construite, songea-t-il en grognant intérieurement.


J'ai faim aussi, lui dit-il doucement. M'accompagnerez -vous aux cuisines ?

Rouquine
[ Comptoir : Enfin seules ?]

Sa question, pourtant innocente, lui vaut une main ferme sur l'avant bras, et elle tourne vivement la tête vers Jules, surprise. Son regard semble vouloir la prévenir, mais de quoi ? Puis Emilla parle, et la jeune fille fronce les sourcils. Quels détails a-t-elle constaté cet après m... ah. Elle n'avait pas réalisé à quel point... Elle suit le regard de Jules vers la jeune femme à côté d'elle, et alors qu'il l'invite à se sustenter aux cuisines, elle comprend enfin ce qu'on attend d'elle.

Si on peut appeler tes deux mains gauches un détail ! dit-elle d'une voix taquine et suffisamment claire pour que l'inconnue entende, si toutefois elle lui prête attention.

Qu'à tu renversé cette fois ?


Un sourire rassurant à Emilla, puis son regard se pose sur Jules et l'inconnue, priant silencieusement pour que le charme du brun agisse aussi bien sur celle-ci que sur elle-même et sa "soeur".
"Accepte, accepte, prie-t-elle, que je puisse parler librement, lui demander si elle a mal..."

_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Enzo.


[ Souffler le chaud, Souffler le froid...Eternité, l'effroi soudain... ]

Il avait été trés explicite dans ses propos, ne laissant aucun doute quand à ses intentions. C'est cela qu'il avait voulu faire passer comme message. Il ne voyait pas d'autre alternatives pour cet instant précis. Dans son esprit, il garda bien sur lui, la clé de la porte, ne voulant pas la perdre. Enfermés les deux, il fallait toujours prévoir une issue de secours, jamais, on ne pouvait prévoir ce qui pourrait se passer:

"Vous pouvez gouter le plaisir, hors de cet endroit! Vous pouvez être libre..."

Enzo lui sourit. Elle avait raison. Juste une question de choix. Sauf que cette proposition ne tombait pas au bon moment pour lui. Dans d'autres circonstances, cela aurait pu. Il tenta d'être franc:

Oui en effet, je le pourrai. Je pourrai le vouloir. Le souhaiter. Le désirer. Seulement, ce n'est pas le cas...

Il la regarda avec compassion, conscient d'être entre ses quatre murs, selon l'envie, le désir de cette femme. Il était là pour ça. Sa main sur sa hanche, il cherchait à la sécuriser sans pour autant profiter de la situation. Il ne voulait pas perdre cette complicité entre eux:

"Ce que je venais rechercher, c'était de la confiance en moi, et avoir de la confiance envers les hommes.. Mais cet endroit me fait terriblement peur. J'ai l'impression qu'il y a une différence entre nous, vous l'homme de plaisir, moi la simple cliente. J'aimerai passer une éternité avec vous pour que vous compreniez ma vie.."

Le mot éternité lui fit peur d'un coup. Phé rejoignit ses bras. Eternité...Son coeur s'emballa soudain. Quelque chose le turlupinait. Pour lui, chaque fois qu'il avait entendu parlé d'éternité, cela n'était jamais bon signe. Mauvais présage. Il fallait être réaliste. On ne pouvait être et vivre dans cette optique.Seuls les tourmentés pouvaient prétendre à ce mot et réaliser l'oeuvre de leurs vies par rapport à cette volonté de s'en persuader. Enzo avait beau être un rêveur, il pouvait être trés terre à terre, réaliste, égoïste. Il se devait de tirer sur le signal d'alarme autant pour lui que pour Phé.

Ils étaient enlacés comme deux amoureux, deux complices, deux amants. Elle avait fermé ses yeux. Quand ils furent réouverts, un sourire à son encontre, Enzo plongea son regard dans le sien. Puis sur la porte. Puis sur Phé et à nouveau sur la porte. Il se sentit comme prit au piége par lui-même, sentiment d'étouffer, de vouloir à tout prix se sortir de cette situation et de savoir refuser, dire non


"Que voulez-vous faire?"

Il l'emmena vers la porte, prit la clé sur lui, ouvrit la porte:

Je crois que si nous avions dû partagé un instant ensemble, nous l'aurions fait.

Il lui sourit, referma la porte de la chambre derriére eux, commencent à arpenter le couloir qui méne à l'escalier, pour rejoindre le Salon:

Vous avez vos peurs, et j'ai les miennes. Je pense que nous ne sommes pas prêts malgré toute la complicité, la compassion qui nous lie. L'endroit sûrement. Nos rôles respectifs en ce lieu. Il est temps que nous retrouvions chacun nos libertés et que nous gardions en nous, ce que cette nuit a pu avoir de magique et de simple. Le respect mutuel de ce que nous sommes.

--Lady.


[Je voudrais etre un parfum
Pour que je puisse te oindre]


Jamais encore, en comtesse que j'étais et qui se devait, je n'avais eu d'amant. Les deux premiers essais ici meme m'avaient laissé un gout d'échec, me démontrant que mari ou amant, l'un ne valait mieux que l'autre.
Etait-ce ma faute ? J'entendais si souvent les secrets d'alcoves décrivant des amants mythiques, vous amenant à des extases indescriptibles, que j'en étais arrivée à me dire que tout cela n'était qu'invention de femmes folles.

Et pourtant .... Sa voix accentuée de ce roulement, où le soleil vous caressait, ses manières à la fois surprenantes et excitantes, jusqu'à ce nom, Anakreon, qui semblait comme un péril, un appel à la guerre.
Tout le plaisir du subtil jeu s'intensifia lorsqu'il posa ses mains sur mes hanches, me plaquant à lui d'un geste viril et sans brusquerie. Le meme désir et le meme combat transpiraient de nos deux corps, il lanca son attaque en rampant des contreforts jusqu'au fort. Ses mains, sa bouche, son esprit me dévoraient et je le laissais découvrir, impatiente d'en faire autant.

L'ambiance dans laquelle mon corps se trouvait enfermé depuis deux jours, ce bordel luxueux, pleins de conventions, où je cherchais vainement dépravation, fut suffisante pour me laisser perdre cette bataille et abuser d'un plaisir jouissif, presque animal, complètement irréfléchi, offert à l'expert dans un flot de soupirs et gémissements.
Cerdanne
[ Au comptoir..]

Verte la liqueur de la petite brune et la tache couleur émeraude devient le seul centre d’intérêt de la Provençale.
Une vraie dégustation qu’elle se paye là.
Gourmande; avec les yeux d’abord…le nez ensuite, délicatement et qui s’imprègne des odeurs.
Et pour finir les lèvres qui frôlent..

Les yeux bleus se ferment et plus rien n’existe.
Oublier enfin cette soirée de frustrations…
Maudite brunette aux yeux plus froids que les glaces qu’elle a croisé au large de la Bretagne.
La liqueur est goutée. La liqueur est appréciée.

Cul sec….
Le frisson qui la traversent lui ouvrent les yeux.
Floue la vision, l’espace d’un instant, elle voit tout en nuances et camaïeu…
Et la douce chaleur enfin se répand en elle…

Ce qui est paradoxal, c’est la triste lucidité qui s’empare d’elle, tandis qu’elle laisse trainer son regard sur le salon.
C’est triste, c’est trop rose et c’est trop tard…..

Elle suit distraitement la conversation de ses voisins de comptoir et sourit mécaniquement.
Perdue dans ses pensées. Jusqu’à la ce que la voix de la petite résonne…
Une tache….

Cerdanne regarde plus attentivement la jeune femme et discrète détourne son regard vers le salon…
Elle n’avait pas à intervenir…Pas ses affaires.Mais la gamine avait mauvaise mine..


J'ai faim aussi, M’accompagnerez-vous aux cuisines ?


La provençale tourna vivement la tête…
C’est quoi cette embrouille.
Voilà que tout à coup on lui parlait…
Son regard toisa les deux femmes…Muettes l’une comme l’autre…
Son verre était vide de toute façon et la faim…toujours là…
Et une visite aux cuisines ne lui déplaisait pas.


Ca peut se faire…oui…

Elle se détacha du bar et sourit à sa voisine…

L’a l’air d’avoir besoin de soins la petite.

Levant les yeux vers le beau brun elle grimaça…

Si votre proposition tient toujours…
Pas la peine de me tenir le bras, je connais le chemin…
Jules si j’ai bien entendu…C’est ça ?

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 88, 89, 90, ..., 153, 154, 155   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)