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[RP] Maison close de la rose noire

--Enzo.


[Putain de vie inachevée et trop courte...]


Il n'avait plus rien à dire. Ses paroles et gestes avaient été assez équivoques pour que le message soit bien clair. Sa raison lui avait dictée ce choix. Mais son coeur s'était serré devant la jeune femme qui le quitta d'un au revoir, prenant l'escalier d'elle-même en direction du salon. Il n'osa se montrer, et resta collé contre le pan du mur prés de l'escalier. Il serra ses poings, conscient que si la vie lui avait permit d'avoir plus de temps, il aurait pu s'offirir un autre choix soudain. Comme il détestait de ne pas avoir le droit de choisir. Il frappa de ses poings avec rage contre le mur, la tête en arriére, regardant le plafond, sentant des larmes de rage sur le point de lui brûler les yeux. Il ne pouvait pas . Il ne devait pas s'engager dans une nouvelle destinée, un nouveau chemin. Cela ne serait pas honnête.Et l'expliquer aurait été si irrationnel. Phé n'aurait pas saisi. Le résultat aurait été le même au final, peut-être l'aurait-elle quitté sans autant d'indifférence et de rancoeur s'il avait pu lui avouer. Mais à quoi cela servait-il ? C'était sa vie et pas une autre. C'était lui et pas un autre. Et seul lui savait rester dans le silence, le mutisme, le mystére qui l'entoure. Il entendit des pas dans l'escalier.

Enzo se redressa de suite. S'enferma à double tour dans la chambre qu'il avait choisit. Il resta contre la porte quelques minutes. Un regard de dérision autour de lui. La bourse sur le lit. Soupire. N'est pas vraiment sur le point de se coucher, la nuit était l'égale du jour pour lui. Ses yeux gardaient toujours cette innocence, cette flamme d'insouciance et ce qui lui permettait de goûter à la vie même si la mort rodait autour de lui. Et raison de plus pour en profiter. D'en profiter pour lui sans inclure quiconque, ne plus créer aucun lien ni chemin à suivre. D'un pas assuré, il ouvrit les fenêtres. Déboutonna sa chemise, l'enleva et s'installa sur le rebord de la fenêtre, les pieds dans le vide. Voilà ce qu'il appéciait, lui dans son élément le plus simple, l'air à même la peau, même si un peu frais pour la saison. Il farfouilla dans son pantalon, dans une des poches, il y trouva ce qu'il aimait par dessus tout. Il quitta le rebord pour aller chercher un des chandeliers. Il se réinstalla, puis alluma son petit cone fabrication maison. Il inspira une grande bouffée. Et il partit l'instant d'une minute, un peu ailleurs.

Ses yeux sentirent comme une grande bouffée de chaleur les envahir, les rendant un peu mi-clos. Il adorait cette sensation d'être loin, de s'envoler même si au naturel, il n'en avait pas forcément besoin. C'était devenu plus un geste de rélféxe qu'une envie irrésistible. Les toits devant lui formaient comme un paysage offrant la possibilité de s'évader, de les arpenter les uns aprés les autres pour courrir loin d'ici. Il en sourit. Une idée à envisager. Il zieuta en plongée sous ses pieds. Trop haut à moins de nouer des draps, et de se glisser le long mais à son humble avis, il n'aurait pas le temps. Ses yeux se plissérent au milieu de la fumée abondante. Ils suivirent le chemin tracé par les toits, se penchant un peu dans le vide pour savoir qu'elle en serait l'issue.Bien loin en tout cas. Dommage qu'il ne puisse voir le ciel. Il aurait bien aimé chercher cette étoile qui lui manquait tant. Pas l'instant à priori pour y songer.Le cone finit, propulsé par un geste sec de deux doigts en face de lui, il vit celui-ci s'écraser sur le trottoir dans quelques braises incandescentes. Jamais éteint malgré la chute vertigineuse. C'est ainsi qu'Enzo voulait être. Vivant jusqu'au bout. Un pied de nez fait de vie, de rires pour narguer ce qu'on viendrait lui prendre de droit sans lui demander son avis ni son choix. Il se souvint soudain de ces mots: Sur nos stèles je veux graver,que nos rires ont berné,la mort et le temps.

Il sauta du rebord de la fenêtre. Il n'avait pas mangé depuis un moment. Son estomac gargouillait à la limite de tomber dans les pommes. Il prit sur lui. Juste une pomme déjà ce serait beaucoup. Prenant sa chemise à la volée, il se en profita pour se rafraichir avec l'eau mis à disposition pour faire disparaitre les passages des corps sur sa peau. Il plongea ses mains dans la bassine et envoya l'eau sur son visage. Un coup de fouet. L'aiderait sûrement à mieux cacher son instant de voyage dans des contrées lointaines de son esprit. Ses mains n'arrétérent pas de revenir à l'assaut avec de l'eau. Les gouttes perlaient à chaque courbe, sensation si agréable. Conscient de ce que ses gestes faisaient et refaisaient sans cesse, il fait la moue. Cela ira là. Saisit à tâton une serviette sur le côté selon que sa mémoire en avait gardé. Bien appliquée sur son visage, il laissa échapper un soupir de plaisir. Respira comme jamais.

Il renfila sa chemise dans un geste habituel, un élan coutumier, volant dans les airs et venant se poser direct sur ses épaules, les bras bien placés dedans. La reboutonna machinalement d'une rapidité excessive. Se passe une main dans ses cheveux. Les balaya d'un mouvement vif, sentant l'humidité de l'eau sur ceux de devant prés de son front. Ouvrit la porte et descendit les escaliers vite fait. A peine un regard sur ce qui pouvait se passe autour de lui. Avait oublié de mettre sa chemise dans son pantalon mais n'en tint pas rigueur pour autant. Coup d'oeil rapide vers l'entrée. Fermée la maison close apparemment. Tant mieux. Direction le comptoir pour prendre de quoi se remonter un peu, cela ne serait pas de refus.Il espérait qu'on ne viendrait pas le questionner.

Enzo se plaça à sa place habituelle, bout de comptoir, pied sur le rebord, tête posée dans le creux de la paume de sa main. Il observa, ses oreilles grandes ouvertes, guettant un instant de répit de Emilla pour pouvoir lui commander un verre et savoir s'il pouvait grignoter, se mettre quelque chose sous la dent trés vite. Se sentant légérement la tête tournée. Dans cette attente, il repensait soudain à tout premier objectif, Paris et la Cour des Miracles.

Là où tout le monde pensait le retenir, Enzo déploie ses ailes.

Il s'envole.



--Liebault


[Alcôve… Some may be bad but I’m perfectly good at it! ]


Il frémit quand la main se referme sur le roide objet, il tremble quand le genou remontre entre ses cuisses. Aristote qu’il est bon de sentir de la peau frôler la sienne, si délicate à cet endroit. Aristote qu’il est bon de savoir le désir que l’on éveille chez l’autre. Qu’il est bon d’avoir cette fermeté entre les mains. Qu’il est bon de… Oh… que c’est bon…

Il se presse contre le corps qui le cherche, il se laisser aller, une main se referme dans la chevelure de son amant de l’instant, se crispe sur sa nuque, alors que son visage s’offre à la langue qui l’explore. Et quand l’amant reprend la direction des opérations, le baronet se laisse aller, poupée de cire entre ses bras. Il gémit quand l’étroit chemin est emprunté, pour la seconde fois de son histoire. Cette caresse là est douce, elle a la finesse et le tact d’un index gracile. Il ferme les yeux, le noble, et soupire, et ses doigts pris dans la chevelure ne relâchent pas leur étreinte. Il tremble contre ce corps pressé contre le sien, il tremble et son ventre le brule, et le désir l’étreint, l’oppresse, le brule.
Il tremble et l’autre l’attise, encore, achevant de le dévêtir. Nu contre lui, il est exposé à tous les risques. Et la langue sur ses jambes le brule, et l’exploration de la moindre parcelle de sa peau le consume. Que c’est mal… Comme c’est bon…

Et l’amant referme encore sa bouche sur ces parties de lui dont il ignorait qu’elles eussent de la saveur. Et le feu le dévore encore, plus fort. Il sait que c’est mal. Il sait que c’est sale. Il sait que c’est répugnant ce qu’il accepte que l’on fasse de lui. Mais oh ! comme c’est bon. Comme c’est bon ! Il tremble encore, il tremble plus fort, et les doigts crispés sur la nuque accompagnent chacun des mouvements, les guident, plus fort, plus vite, encore ! C’est si sale. C’est si mâle. C’est si… bon…
Sous les caresses son corps se rebelle, il vibre et tremble, et le désir se lève, plus fort, plus dur, plus droit. Orgueilleusement pointé dans la bouche de l’amant.
Et il sait qu’il ne faut pas, que c’est répugnant pour l’autre, que c’est mal, mal, de ne pas se contrôler, et de toutes ses forces il résiste, il ne faut pas, non, non, mais c’est trop bon, il ne faut pas non, et il tremble, et il a beau savoir qu’il faut qu’il se retienne, qu’il faut qu’il arrête l’amant, il le presse contre lui, il s’engouffre dans sa bouche, encore, oh, encore une fois, après j’arrête, une dernière, encore, encore une toute petite fois, c’est si bon, encore, oh, comme j’aime ça, comme c’est bon, encore, encore une fois, encore !
Et la volonté plie au désir, plie au plaisir, le jeune homme vaincu par son vice gémit et geint, et râle, alors que dans la bouche de l’amant se répand son plaisir. Les doigts s’accrochent à la nuque, ils ne la libèrent pas, pas tout de suite, pas avant que la première vague ne se soit apaisée.
Lentement, il se laisse glisser contre l’amant, il laisse sont corps relâché frotter contre le sien, et l’embrasse au coin des lèvres, darde la langue à la recherche des saveurs du plaisir, de son plaisir, comme si y gouter aussi rendait moins sale l’amant.

Pardon… mais c’est si bon…



__________
--Jules.


[Cuisines : handicappé de la papote]

Ça creuse hein…Toi c’est ta première journée, je suppose ? Je ne t’avais jamais vu auparavant.

Il hocha la tête pour toute réponse, passant sous silence qu'il n'avait pas vraiment faim, toujours aussi économe de mots. Habitude difficile à perdre que celle de donner l'essentiel des informations demandées.

Il serait aussi bien à attendre les clientes dans un des sofas roses.

Le regard sombre dansa un instant, amusé par la remarque. Elle avait mis le doigt sur son sentiment exact. Mais d'un autre coté elle aurait pu lui dire qu'il serait mieux à la porte, lui..elle aurait certainement eu raison.

Il levait son verre quand la mystérieuse maquerelle entra, s'affaira un instant sans un mot pour eux puis ressortit. Jules resta adossé à son mur, regard fixé non sur la maquerelle mais sur la brune qui la suivait des yeux. Etrange bal que celui là, il lui faudrait s'habituer aux habitudes du bordel, etudier les relations et les humeurs de chacun pour s'adapter à cet environnement inhabituel.

Et toi content d’être ici ?

Il fixa la jeune brune, affalée sur un coude, à nouveau détendue. Tout le monde semblait soit craindre la dame rouge, soit la respecter.. soit les deux. Il hocha à peine les épaules.

Trop tôt pour le dire.

C'etait vrai, mais s'il allait survivre ici et même s'y plaire il allait devoir se faire violence et parler un peu plus. La Dame Rouge avait été claire comme de l'eau de roche : débarasse toi de tes manières de soldat. Il se forca donc à ajouter :

Mais pas mécontent pour l'instant.

Sa seule cliente avait eté délicieuse, et généreuse. Pourvu que ça dure. Mais ça, il n'allait pas lui raconter, il n'était pas une commère. Il la scruta une seconde. La meilleure façon de pallier à son propre mutisme etait de faire parler les femmes, qui en général ne se plaignaient jamais qu'il les écoute. Seulement il avait déjà demandé à celle-ci ce qu'elle faisait ici et la réaction avait eté désastreuse. Il n'allait pas pour autant se faire des noeuds au cerveau à chercher un sujet de conversation... Dernière tentative, et si elle se vexait à nouveau il repartirait au comptoir.

Tu connais bien cet endroit. Tu y travailles ?

Cerdanne
[ Cuisinons nous dans la Cuisine ]

Peu loquace le Jules.
Ses réponses étaient lâchées du bout des lèvres, comme forcées.
Si elle se détendait sous l’effet conjugué du miel du vin et de la fatigue, le brun lui en revanche tenait toujours sa garde haute.

Il lui reposa donc la question qu’elle avait tenté d’éluder toute à l’heure. Peu bavarde quand il s’agissait de parler d’elle, la Provençale hésita.
Mais ce Jules là avait un je ne sais trop quoi qui lui rappeler un ours grognon tant aimé.

Elle esquissa un petit sourire et laissa ses souvenirs affluaient.
Rien que du bonheur qui remontait en bulles chaudes.
Le doigt léger caressait le rebord de la choppe vide et elle soupira.
Autant lui répondre…


Je connais bien oui…Si l’on peut dire.
La dame rouge est un amie d’amie et donc indulgente.
Baudouin est un ami proche et c’est également un ami de la dame rouge.


Elle se laissa aller sur le dossier de la chaise et posa sur lui un regard clair et grave.

J’ai aussi d’autres occupations qui m’amènent loin de la chaleur de la Rose Noire.
Mais j’aime cet endroit. Et donc j’aime y revenir des que je le peux.
Et donc.... je ne suis pas une employée de la Rose …pour le moment.


Un sourire éclaira son visage et elle leva son verre.

Je parle trop…et toi pas assez.
_________________
--Jules.


[cuisines : le rideau s'entrouvre]

C'etait la deuxième fois en une soirée qu'une femme lui parlait de la Rose comme d'un refuge. Tout d'abord la jeune Emilla, et maintenant Cerdanne parlait de chaleur. Comme un foyer. Cela le surprenait, bien sûr, mais lui plaisait. Peut-être qu'à lui aussi, cela lui ferait du bien, un port d'attache. Des attaches, oui...mais sans épousailles, qu'il trouvait par trop contraignantes.

Je parle trop…et toi pas assez.

On se refait pas.

Il s'éclaircit la gorge. Elle semblait amicale, il choisit donc de baisser un tantinet sa garde.

Moins un soldat parle, mieux il survit. Mais je ne peux plus servir avec ma jambe raide.

Il parlait d'une voix grave, rauque, presque monocorde. Seuls ses yeux étaient vivants. Il prit une gorgée de son vin.

Des compagnons de beuveries m'ont parlé de ce métier. J'aime les femmes, elles me le rendent bien. Je cherchais un toit.

Elle apprécierait, ou non, l'effort d'elocution qu'il venait de faire. L'ombre d'un sourire adoucit momentanément son visage.

Voilà.

Cerdanne
[Cuisines...Entracte]

Il parle....
Non seulement il parle, mais en plus il dit des choses.
Et Cerdanne, silencieuse écoute la voix rauque qui a du mal à raconter. Chaque mot est lourd, pesé et la Brune le fixe avec attention.
Le regard lui,en dit bien plus . Et il est brillant.

Alors la brune sourit. Amicale et retrouve sa malice.


Elles te le rendent bien dis-tu...

Et la Provençale de détailler sans vergogne le soldat qui se tient face à elle.

Je n’en doute pas…Mise sur le toit, soldat...Les femmes, c’est tellement, tellement périssables….

La grimace se voudrait joyeuse, mais elle résume tellement bien ce qu’elle pense de la relation de couple ici bas…
Les verres sont à nouveau remplis.
Flacon contraint de rendre jusqu’à sa dernière goutte. Les meilleures en principe…


A la rose, ses pétales et ses épines….

_________________
--Jules.


[cuisines :cause à effet]

Elles te le rendent bien dis-tu...

Il se laissa détailler, serein. Habitué. Ce regard là était plus analytique que ceux des femmes des tavernes ou des champs, un peu plus comme celui que la Rouge avait posé sur lui.. mais pas si différent. Et puis il fallait plus qu'un regard appuyé pour lui faire perdre son sang froid, au soldat. L'avantage du combat c'est qu'il vous donne des nerfs d'acier.

Mise sur le toit, soldat...Les femmes, c’est tellement, tellement périssable

Un sourcil s'arqua. S'était il encore une fois exprimé trop laconiquement pour qu'elle ait compris le lien de cause à effet entre se vendre aux femmes et obtenir un toit, ou plaisantait-elle simplement...?

Je mise sur les femmes qui m'obtiennent un toit,
précisa-t-il en souriant à peine.

Et de se décoller du mur pour tendre son verre à remplir, avant de le lever. Etrange "toast" qu'elle portait, mais il supposa qu'il en découvrirait le sens au fil du temps. La femme qui lui offrait un toit grâce à son amour des autres femmes lui revint à l'esprit. Etrange manière qu'elle avait eu de traverser la pièce sans un mot.


Mystérieuse, la Dame Rouge.

Pensée jetée aux quatre vents qui ne demandait pas forcément réponse. Jules se demandait quand la nuit sera officiellement finie, et si la fameuse dame reviendrait lui dire ou et quand il pourrait dormir...

--Emilla_kair_d_ancle


[Comptoir : avenir]

Emilla sourit à la Rouquine avec des yeux qui brillent.

Je pourrai dormir dans ta couche? Avec un matelas et des draps propres? Et on aura chaud? Je sais que tout le monde dit que la Rose n'est pas un endroit pour les femmes, mais je crois que je n'ai jamais été aussi en sécurité et bien qu'ici... Mais il va falloir soigner tout ça.


Emilla effleure le foulard à sa taille doucement.


Je ne veux pas salir les draps avec mon sang : c'est dur à détacher. Je vai déjà devoir nettoyer ta robe et le foulard de Jules. Je ferai tout ça dès demain et je le mettrai à tremper à l'eau froide ce soir. J'espère que j'enlèverai tout le sang, je n'ai pas encore de quoi payer de telles affaires... Peut être qu'un jour j'aurai ma chambre et mes vêtements?

Le rêve est doux, mais la voix du petit caméléon reste peu confiante en un avenir si radieux.


Rouquine
[comptoir, mais plus pour longtemps]

Rouquine sourit à l'enchantement de sa protégée. Fut un temps ou pour elle aussi, la perspective d'un vrai lit et de tenues décentes était une rêve.

Ne t'inquiète pas, j'aurai ce qu'il faut dans ma malle en attendant que tu touches ta première paie. Ils ont du la livre depuis l'auberge à l'heure qu'il est....

La Dame Rouge traverse le salon et monte à l'étage sans un mot pour elles. Lèvres formant une moue de réflexion, la jeune catin se penche en avant.

Je doute qu'elle redescende, vu l'heure.. Sinon elle serait allée dans son bureau. Je n'aurai certainement plus de clients ce soir, les portes sont fermées... Et si nous allions voir en cuisine si on peut trouver un encas, et de quoi raffraichir ce bandage...?

Elle jette un regard en coin à Enzo qui vient d'arriver et de s'accouder au bar sans un mot.

Enfin dès que tu te seras assurée que notre collègue n'a pas soif...
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Enzo.


[ Ne rien Voir, Ne rien Ecouter, Se Taire ]

Vu les circonstances, Enzo s'est fait discret. Il sourit aux deux jeunes femmes, ses collégues perdues dans des confidences qui en aucun cas ne le regarder. Parfois, il s'en voulait d'être là où il ne devrait pas être. Aux mots de la Rouquine, il devait y avoir une cuisine. L'idée de les y croiser là-bas, ne l'emballe pas. La descente est un peu rude et son esprit brumeux a du mal à vouloir s'estomper. Tente de garder contenance pour ne pas attirer l'attention sur lui. Les yeux mi-clos, pupilles dilatées...Fait son possible de ne pas regarder dans les yeux ses deux collégues. Mime d'être captivé par l'alentours. Son regard se pose sur le balafré et...Spectable érotique et sensuel trés...Aimerait détourner sa cusiosité des iris transparentes si rares. A du mal...Secoue lentement la tête comme hynoptisé malgré lui. Revient au comptoir. Croise le sourire en coin de la Rouquine:


Enfin dès que tu te seras assurée que notre collègue n'a pas soif...


Rholalalala...Elle lui en tient donc encore rigueur. Pas confiance en lui, se méfie ou se tient sur ses gardes. Enzo a le chiche pour les situations cocasses, originales, hors du commun mais il n'en est pas un manipulateur. Pas grave. Seul son enrichisement personnel est la raison de sa présence en ce lieu. Une des raisons. Les secrets d'autrui n'avaient aucun intérêt pour lui:

Oui, juste un verre de jus d'orange bien grand, frais et pulpeux. Si possible. Besoin de vitamines...

--Emilla_kair_d_ancle


[Comptoir : fin de nuit]

Emilla sourit à la Rouquine. C'est qu'elle a réponse à tous ses soucis et elle va finir par se sentir en sécurité et chez elle ici à ce rythme. Baste, pour le moment, la voici avec un gite, un couvert et un salaire. Si pour une fois elle osait se laisser un peu porter par les évènements au lieu de continuellement se contenter de survivre? La proposition d'un encas et de soins lui fait échapper un soupir de reconnaissance et c'est avec un visage doux et amène qu'elle répond à la commande d'Enzo en lui pressant quelques fruits frais. Puis, s'assurant que nul n'avait plus besoin d'elle, elle regarde les deux autres.

Nous pourrions aller manger un peu? La nuit a été longue. Le gardien devrait se charger de faire sortir les derniers clients, non?


Rouquine
[du comptoir aux cuisines]

La rouquine n'a jamais vu une orange de sa vie, même si certains clients nobles en parlent parfois... Et ne sait pas ce que sont des vitamines. Elle jette donc un regard d'incompréhension légèrement méfiante à son nouveau collègue. Il est décidément hors du commun, celui là. Enfin, elle a faim.

Oui, allons y, dit elle en prenant la main d'Emilla pour lui faire faire le tour du comptoir et la rejoindre. Le sieur en dentelles dort profondément, les deux jeunes hommes de tout à l'heure sont.. occupés, les autres clients à l'étage... La voie est libre.

Elle lui prend le bras et l'entraine aux cuisines, ou elle sourit à Jules et à la brune avant de s'asseoir à la grande table avec un soupir de soulagement.

Dieu quelle nuit ! La Dame Rouge n'a pas dit qu'elle était finie mais elle est montée et il n'y a plus de clients au salon. Du moins plus qui soient conscients ou libres.

Sourire malicieux, elle tapote le banc à coté d'elle pour y inviter Emilla qui doit bien avoir besoin d'une pause avec sa blessure ouverte.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Anton_
[ La chevauchée sauvage de deux amants ]


Anton le Roy fut agréablement surprit de la prise en main de leur ébat par la jeune femme. On aurait pu se tromper. Croire qu'elle ne saurait que se mouvoir. Suivre le mouvement de l'homme qui se donnait à elle mais...Bien au contraire. Cela fut pour son plus grand plaisir que de la sentir lui procurer tant de plaisirs langoureux, fougueux. Lascif, lancinant.Assauts sauvages, primitifs. L'alternance de ses deux sensations avaient la faculté de décupler une passion pas encore inassouvie. Regard rivé irrémédiablement au sien. Ne le lâche pas du tout. Ne le peut. Cette fiévreuse passion lui font perdre où il est.Le jeu auquel il s'adonne pour tout simplement se sentir un amant qui veut tout donner de lui à son amante. Il s'y applique, allongé par une légére pression de la jeune femme sur son corps. Anton sent bien l'attention particuliére qu'elle lui considére pour la discrétion. Dont elle fait preuve pour ne pas partager à la vue de tout le monde la virilité de son soi-disant amant. Exposé à la vue de tous et toutes en ce salon. Il en apprécie tout autant ce geste. Qu'il s'adonne à elle comme si elle était sienne, à lui, rien qu'à lui. Pour cet instant. Pas à un autre. Pas envie de la partager. Et pour cela, il se ferait sien.
Il se perd en elle. Sa respiration n'est plus qu'un souffle. Une respiration entremelée à la sienne. Anton, de voir ainsi son corps si langoureux se déhancher ou se raidir selon le plaisir que la jeune femme lui donne sans pudeur. Douce comme une longue mélodie qui vous ennivre. Dure comme un coup de fouet qui vous déchire. Un mouvement de deux corps en un. Union parfaite. Ou bien corps enchevétrés dans une grande vague tumultueuse, terrassante. Le Roy resté allongé pour la sérénité. Se relevé légérement pour l'ébat plus torride. Poses ses deux mains sur chacune de ses cuisses. Les caressant longuement de leurs galbes. Son bassin la prenant par accoûts secs, successifs. Son visage ancré dans son décolleté pour venir en chercher les pointes du bout de sa langue.Place ses deux bras tendus en arriére. S'y tient d'aplomb, paumes sur le divan. Et en elle, sa virilité la prend encore et encore.Toujours aussi loin, profond , la percute, ses yeux plissés par le plaisir soudain qui monte crescendo dans les siens.
--.julien.


[Alcôves, à l'approche du jour]

Il doit être si tard. Il doit être si tôt.
Je suis perdu.
Âme damnée par le péché mortel. Perdu dans les bras de mon amant. Egaré au plus profond de ses entrailles parfois. Mon esprit est partout, et je suis aveugle.
Je ne vois plus son visage, je ne vois plus son corps. Mes yeux sont clos, et je savoure son étreinte, son parfum. Mes sens se confondent, et je ne distingue plus rien, que le plaisir.
Plaisir charnel, plaisir coupable. Je ne suis plus maître de mon corps, je ne sais pas même qui l'est.
A-t-il contrôle sur mon enveloppe corporelle ? Au doux Lié, embrasse-moi encore.
Ses lèvres brûlantes me passionnent.

L'amour. Un temps plus tôt, je tombais amoureux de Tibère et de ses caresses, et voilà que je tombais amoureux de Lié et de ses attouchements. Quel esclave je suis. Mes émotions sur lesquelles je n'ai aucune autorité.
Corps mêlés, nos mains touchent. Nos sexes se touchent, nos ventres, nos torses, nos visages.
Et soudain, je quitte ma torpeur.

Mon corps se tend, mes orteils dansent la quadrille, mes mollets me tiennent avec peine, et mes bras se serrent dans son dos, et lui mordant le cou, je le griffe. Mes dents s'enfoncent avec violence dans sa chair, réprimant un râle, et plus le plaisir se fait ardent, plus mon étreinte doit l'étouffer, jusqu'à ce que ma tête se jette en arrière, et que de ma bouche sorte un profond cri, originaire des tréfonds de ma gorge, et soudain, je sens ma verge douloureuse. Tendue, elle se fend presque, et je déverse ma semence entre nos deux corps.

Ça colle.
Le blanchâtre gage de mon affection pour cet homme nous lie, et alors que je m'éloigne, un filet nous retient. Cordon ombilical du péché, siamois de débauches.

Mon corps s'effondre sur ses épaules, et mes mains s'en vont caresser son objet. Objet béni. Et en un souffle à ses oreilles, je l'encourage.


Viens mon amour, fais moi voir ton plaisir.
--Lady.


Je ne suis plus que pluie sous le nuage de ton désir

De la terre à la lune, de la lune au soleil, il me semblait voyager dans un monde nouveau, dans un monde de sensations jamais ressenties. Mon ventre palpitait de désir et de tensions, ses mains et sa bouche découvrant chaque parcelle de ma peau, chaque pore était minutieusement visité et me laissait languissante, abasourdie par un choc aussi inattendu.

Ma respiration était devenue halètement, l'attente de la vague suivante me rendait fébrile et lorsque sa langue m'investit enfin, je cru mourir de plaisir. Pourtant l'homme gardait son calme, bien que je sentais son souffle devenir plus rauque contre ma chair.

Un cri léger m’échappa et ses doigts, venus agacer mes sein, me firent me tendre de tout mon être, comme un appel à l'aide, une trahison de mon corps qui réclamait encore alors que je voulais le faire patienter, faire durer la divine torture de Tantale le plus longtemps possible .

Soudain, le feu sembla me bruler de partout, sa bouche quitta mon intimité pour venir plonger sur mon visage. Oh oui Tantale ! Je me sentais d'envie de le dévorer, de nous manger mutuellement et je le laissais venir à moi, sa force naturelle venant sensuellement me plaquer au mur. Je sentais son propre feu frôler mes cuisses, cherchant à s'immiscer là où il avait décuplé le désir, mon volcan s'ouvrant pour accueillir sa foudre, je me forçais à contenir mon impatience.

Les bras en croix sur la froide paroi, les frissons parcourant mon échine, ses mains emprisonnant les miennes, j’entrouvris les yeux pour l'admirer. Cet étranger, venu de si loin, avait trouve le chemin de ma félicitée. D'un sourire je l'encourageais a continuer, ne pouvant bouger de son étreinte, alors que j'aurais voulu faire courir mes lèvres sur sa peau pour le gouter, sentir ce gout de la mer, ce parfum de soleil, ce délice d’éternité qui lui venaient de ses origines.
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