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[RP] Maison close de la rose noire

--Enzo.


[ Un réveil comme il les aime ]

Les mois avaient filés entre les murs de la Rose Noire. Enzo avait certainement changé, évolué comme tous et toutes en ce lieu. Il espérait que non. Ne pas perdre sa curiosité, son enthousiasme, son insouciance étaient capitales pour lui pour ne pas s'enfoncer dans la routine. Il faisait son possible pour que cela ne soit pas le cas. Il s'étira comme un félin de tout son corps dans les draps, laissa glisser ceux-là sur le côté pour se retrouver nu, tourner sur le ventre, son visage enfouit dans un coussin. Il pouvait sentir un rayon de soleil venir lui parcourir de sa légére chaleur la chute de ses reins.L'instant qu'il préférait. La langeur, la léthargie qui prenait son corps dans une chaleur, douceur juste avant de sortir du sommeil. Ce doux éveil tellement meilleur pour qui s'y connait, de le partager, d'entrer dans le délice d'avoir eu l'impression de rêver que deux corps n'avaient fait qu'un alors que cela avait été bien réel.Enzo sourit. Son regard plongé par le minuscule espace où le jour se faufilait à travers les volets, il aime cette chambre. Ce calme. Même s'il sait que d'ici peu l'animation de la rue reprendra ses droits comme il se doit. Les toits étaient toujours là pour lui offrir une possibilité de liberté, quand cela lui traverserait l'esprit. Quelques gazouillis. Il ne rêvait pas. Les choses allaient si vite, les mois, les jours et les nuits. Il profita de ces quelques bruits bien à lui, se frotta les yeux. Et voici que la maison se réveillait par les va et vient, les bruits de couloir, les paroles diffuses qui remontaient à l'étage depuis la cuisine, la porte d'entrée.

Il se releva en fronçant les sourcils un peu, s'assit dans le lit, un coussin derriére son dos, drap remonté sur ses cuisses.Main passée sur son visage. Lui aussi avait quelque peu subit des modifications. Ses traits endurcis. Son visage amincit mais plus viril de par la présence d'une légére absence de rasage. Son corps s'était comme modelé à ce qu'il vivait, partageait avec les autres corps. Les bruits se faisaient de plus en plus pressants à ses oreilles. Il était réveillé cette fois-ci. Pas de doute. Il jeta les draps d'un geste de main vif, s'extirpa du lit. Direction l'armoire où le peu d'argent lui avait permit quelques frais personnels pour la garde-robe. Chemise blanche, bottes, braies noires...Il emporta le tout avec des serviettes. Il ne supportait pas d'être en cuisine ou de descendre de sa chambre à la vue des autres sans être impeccable sur lui, de la tête aux pieds.


[ Cuisine...Petit déjeuner en famille...]

Enzo déboula des escaliers à toute vitesse. L'action, il en voulait. Vif, il passa le comptoir et fit son apparition en cuisine. Il ouvrit de grands yeux devant tant de monde. Sourit amusé presque malgré lui. Devrait pourtant être habitué depuis le temps. Et pourtant, non...Il remonta ses manches de chemise jusqu'au coude pour êviter de les tacher. Il adorait avoir une allure décontractée, non-chalante, abordable. Juste en apparence.Car en réalité, il était sûr de lui, confiant, taciturne. Son regard noir perçant scruta vite fait l'ensemble de la cuisine. Il salua les présents et les présentes:

Bonjour, bonjour...

Enzo prenait toujours soin d'être en mouvement perpétuel, de faire comme s'il était pressé, débordé. Sa façon à lui de se sentir vivant et de ne pas perdre son temps.Il passa tour à tour en revue les mains et les joues. S'aventura dans la cuisine, serra les mains aux hommes avec un mouvement de tête pour les saluer. Un sourire, et une bise déposée sur une joue des femmes. Il chipa au passage quelques fruits dans le garde-manger, les pressa vite fait pour son verre traditionnel matinal. S'assit à la grande table, essaya de se réveiller tant bien que mal, se tartina une tranche pour la beurrer. Pendant ce temps, il reléva la tête pour écouter, suivre un peu les conversations déjà en cours.

--Leah


[Cuisines, pour le meilleur ou pour le pire]

Les deux yeux étaient devenus des fentes où la lumière elle-même ne semblait plus passer. C'était l'invisible, le caché que tentait de percevoir Leah, à travers les regards que s'adressaient mutuellement Baudouin et Désirée. Et même en occultant leurs paroles, même si elle avait été sourde, il aurait fallu qu'elle soit en plus aveugle pour ne pas voir l'amertume et la colère. Il aurait fallu que sa peau soit de pierre pour ne pas sentir un courant de mépris souffler comme une tempête.

Saluant d'un signe de la tête Baudouin qui les quittait, la brune élancée mordit avec appétit dans la tartine qui lui avait été préparée, se pourléchant les babines avec soin, les yeux fixés sur Désirée, la si bien nommée.


-« C'est moi, d'habitude, qui sert ce genre de répliques. », lâcha-t-elle enfin. « Qui est-il? »

Oui, qui était-il pour susciter tant de mouvements? D'où venait-il? Qu'avait-il fait? Quelle place avait-il dans les fils entrelacés que tissaient habilement les Parques pour les habitués de la Rose? Dans quelles machinations avait-il trempé, pour quel crime venait-il d'être condamné? Curieuse, la Louve. Jamais trop, pour sa propre sécurité, mais capable malgré tout de laisser trainer son museau, pour savoir lorsqu'il faudrait sortir les griffes. Et puisqu'elle était Gardienne, il lui faudrait bien savoir.

Ce fut Enzo qui la tira de ses pensées inquisitrices. Elle le salua d'un "bonjour" également, se crispa légèrement lorsqu'il posa ses lèvres sur sa joue, mais ne dit rien, trop concentrée sur la future réponse de Désirée.


[Edit: je n'avais pas vu le post d'Enzo, désolée!]

--La_dame_rouge



[Bureau]

Bien entendu, la Dame n'était pas plongée dans ses comptes ni affairée ne nez dans sa paperasse. Non, l'enveloppe avait été jeté négligemment sur un recoin de table et contre le mur c'est une maquerelle figée et plongée dans une profonde réflexion qui regardait sans les voir les objets et meubles qui l'entouraient. A l'abri de cette pièce elle pouvait bien se laisser aller à ses élans d'humeur, tomber le masque. Les lèvres vermeilles de trop les avoir mordues, le jupon froissé de trop l'avoir malmené, Rouge a cessé de respirer. En apnée dans le tumulte de ses ressentis et de ses souvenirs, elle expire soudain entre deux coups frappés sur sa porte.

La Dame se redresse, sait bien qui est derrière, il aurait pu ne rien dire que ça n'aurait rien changé. Elle abandonna les pierres froides pour ouvrir à l'ancien cerbère, sans mot dire. Il serait bien assez grand pour prendre ses aises, maintenant qu'il était de retour. Instant redouté, attendu, redouté... Rouge s'éloigna un peu, le regardant fixement, expectatrice.


_______________
--Baudouin.



[Bureau: Enfin Seuls]

La Rose avait changé, elle était devenue plus admirable encore. Il avait remarqué un nouveau bain qui semblait être à la disposition des clients et il sourit en imaginant un petit autel dans la cour. Oui, il irait faire ses dévotions. La Rouge faisait resplendire sa demeure et elle le faisait bien. Finalement... avait-on besoin de lui ici?

Il poussa la porte qu'il prit grand soin de refermer derrière lui après avoir vérifié que personne ne se trouvait alentours. Il s'avança dans le bureau, observant la Rouge et s'assit dans un fauteuil en soupirant.


Je n'aurais jamais du partir, je te demande pardon.

Le soupire ne fit que s'accentuer lui donnant une apparence encore plus âgée, les épaules voûtées, les traits tirés, les rides creuses.

J'ai failli, ma Rouge et finalement, le seul endroit où je me sens chez moi, c'est ici. Désirée s'est bien chargé de me rappeler que je vous avais abandonné et qu'ainsi j'avais perdu ma place. La roue tourne sans moi... Mon ego en a pris un coup, certes, mais... j'aurais tant aimé pouvoir rester ici.

Loquace le vieux soldat? Parfois, dans l'intimité, dans la chaleur d'un lieu clos qu'il connaît et qu'il aime. Il se livre, un peu... Il a toujours été franc avec la Rouge, il ne lui a jamais rien caché, même pas les raisons de son départ. Et maintenant, il lui devait bien d'être encore plus sincère.

Il se vautra dans le fauteuil et passa sa main dans ses cheveux grisonnants.


Je n'ai fais que cumuler les erreurs ces derniers temps, mais voudras-tu de moi maintenant?

Il releva la tête et ses yeux noirs, brillants, cherchèrent le regard de la Rouge, ainsi qu'une réponse dans le silence qu'elle avait maintenu jusqu'ici.

Peut-être revenait-il trop tard.



--Emilla_kair_d_ancle



[Cuisines : pensées]


Emilla observe les alentours, l'arrivée du fameux Baudouin dont les filles parlent. Celui qui est parti et dont on ne peut évoquer le nom devant la Rouge sans que son regard ne se voile. Elle acquiesce de la tête quand il s'enquiert de savoir si on la traite bien. C'est qu'elle n'a jamais été aussi bien traitée, la jouvencelle, donc elle sourit même. C'est quand Desiree le reprend qu'elle comprend la confusion du vieil homme et son visage s'empourpre de la confusion. Le soir, ses vêtements nettement plus sages que ceux des pensionnaires mettent une sorte de barrière invisible qui montre son statut mais au petit déjeuner, dans cette chemise d'homme la confusion est surement logique. Emilla sourit à Desiree quand elle pose son regard sur elle. Elle ne savait pourquoi mais alors qu'elle est dure avec tous, Desiree la traite bien alors qu'elle n'est que la serveuse du bar et le petit caméléon lui en est reconnaissant.

Quand le moine suit enfin la Dame Rouge, le calme semble revenir dans la cuisine et Emilla remercie avec un de ses sourires immenses qui brillent jusque dans les jades de son regard la tartine tendue par Desiree. Elle mord à pleine dent dedans quand le premier des hommes de la Rose fait son entrée. Toujours la démarche rapide, l'activité incessante à toute heure d'éveil, à croire que s'il s'arrête, il va s'effondrer sur place. Ca l'amuse toujours ce genre de choses et c'est son habitude matinale, prend son déjeuner et regarder le petit théâtre de la vie de la Rose aux lueurs du jour. Deviner les tendresses, les haines, les complicités qui régissent la maison pour s'y trouver une place à l'abri et éviter tout conflit.

Regardant autour d'elle, elle se demanda si Jules était encore endormi. Peut être aller sauter sur son lit aiderait à le réveiller? Le pauvre, il l'avait prise sous son aile, et elle avec son innocence lui faisait subir l’insouciance de sa jeunesse. Le soldat blessé était affublé d'un caneton meurtri. Mais voilà, la Rouquine l'avait confiée à cet homme et si elle avait eu assez confiance pour ça, alors Emilla croyait en sa décision. Depuis, le petit caméléon prend soin de Jules car il est son pilier sur place et qu'elle ne sait pourquoi mais il a besoin de ça. Ils sont arrivés le même soir et un lien étrange s'est créé. Elle ne sait lequel mais bah, elle aime bien s'occuper du soldat bourru. Il la rassure.



--Desiree


[Cuisine : ambiance]



Qui était-il ?

Baudouin.

Elle ne réagit pas à l’entrée d’Enzo dans la cuisine, se contentant, comme à chaque fois que l’homme de plaisir de la Rose oubliait les règles tacites du bordel , de lever une main entre sa joue et les lèvres du bellâtre, la ritournelle habituelle (Si tu touches, tu paies) cinglant à travers la pièce.
Puis elle reprit, vers Leah, comme si rien ne l’avait interrompue


Il était Gardien ici. A lui seul il faisait le même travail que l’autre et toi.

L’autre, c’est Geoffroi. Quiconque vivant au bordel aura noté que la l’indifférence de la catin pour tous ses collègues se mue en froid polaire quand il se trouve malencontreusement en sa présence. Geoffroi vaut encore moins que rien, et elle le place tout en bas, loin, bien après les petites mains gérant le quotidien des prostitués. Plus bas que les petites servantes qu’elle maltraite, donc. Une haine profonde et indéfectible les lie depuis le premier instant de leur rencontre, et il semblerait que rien ni personne ne puisse y changer quoi que ce soit.

Un jour il a disparu sans rien dire à personne, pas même à la Rouge. Il parait qu’après il lui a écrit, mais je n’en suis même pas sure.

Un temps, puis reprise :

Le lendemain soir, un homme de la Rose a tenté de me tuer. Il est agréable de savoir que maintenant tu veilles au grain.

L’épisode Tibère avait soigneusement été tu, et elle avait travaillé plusieurs jours durant en parant son cou d’un ruban de soie. Le temps pour les marques rouges de virer au bleu, puis au mauve, et enfin au jaune pâle après avoir connu un joli dégradé de verts.
Depuis, elle portait encore parfois un ruban comme ornement, ayant remarqué que le tissu, en plus de camoufler d’éventuelles marques, savait fort bien orner son cou gracile.
Même si, la plupart du temps, elle portait les améthystes. Les pierres lui faisaient l’effet d’une vibration, ou d’une pulsation douce. Celle de son cœur s’affolant entre les bras d’un Gardien qui n’était pas le sien. Celle du désir et du plaisir que, pour l’instant, elle n’avait pas réussi à retrouver.

Elle mordit à nouveau avec appétit dans sa tartine, laissant à Leah tirer les conclusions qu’elle voulait de sa mince description de Baudouin, qui pouvait se résumer à « lâcheur », ou « abandonneur ».


__________
--Lolita.
Parce que tout le monde a droit à ses petits réconforts, la jeune Lolita entra dans le bordel le plus chic.
La Rose Noire.

La jolie blonde typique, les yeux bleus, et les formes généreuses. Le fessier roule, les cheveux défient l'air pour finir derrière les épaules couvertes. Loli est vêtue de son éternelle robe rouge flamboyante.

Elle se dirige vers le gardien, souriante.


- Le bonjour. Puis-je entrer ? Je ne possède pas d'armes.


Alors :
Les cinq lignes n'y sont pas.
Geoffroi est dans son lit, pas à la porte.
Le bordel n'est pas ouvert : il se réveille juste.
Avant de poster à nouveau, merci d'éditer ce post afin de le faire correspondre aux règles d'or du coin des arpenteurs, et pensez à relire le premier post du topic.
Si votre personnage tient à se faire embaucher, soit elle attend l'ouverture, soit elle se présente à la porte de derrière.
Pensez à relire quelques posts précédent le votre pour savoir où en est l'action, merci.
ModoBreiz.
--Jules.


[Cuisines, entrée en mode zombie]

Jules était d'un naturel silencieux, bourru, taciturne. Le soir, avec un peu d'alcool et une femme dans les bras, ce côté là s'effacait un peu. Mais au lever, c'était bien pire. Vêtu d'une chemise qu'il n'avait pas pris le temps de lacer ou d'entrer dans ses braies, il fit son appartiion aux cuisines en faisant craquer son cou, une main sur la nuque.

Hmrrjour.

Traduirait qui pourrait. Un salut de la tête à tous présents, une main lourde brièvement posée sur l'épaule d'Emilla avant de s'emparer d'un saucisson dans le garde manger et d'une miche de pain sur la table. Le soldat s'assit lourdement côté d'Emilla, sortit son couteau de ses braies et se tailla des tranches grossières. Son regard se posa sur le jus de fruits de son jeune collègue et il réprima un rictus moqueur. Si aucun homme n'avait jusque là osé l'approcher, il le devait peut-être au raffinement d'Enzo.

La bouche pleine, il avisa ensuite Emilla. Elle s'etait remplumée à présent, la Rouquine serait contente quand elle reviendrait. Si elle revenait un jour... Le soldat s'inquiétait souvent à ce sujet. Allait-elle la lui laisser sur les bras ? La gamine ne s'en remettrait pas... "Protège ma soeurette pour moi, Jules ?" avait quémandé la catin rousse d'une voix chargée d'emotion, ses grands yeux bleus fixés sur lui. Même si elle n'avait pas demandé il l'aurait sans doute fait. Fichu besoin de protéger les femelles. Il détailla le joli visage de la jeunette, sa transformation physique surprenante, ses joues plus fraiches et rebondies, ses cuisses fermes sous la chem....

Les yeux noirs se plissèrent. Posant son saucisson, il ôta sa chemise d'un geste fluide et la jeta presque sur les cuisses de la jeune serveuse.


Cache ça, gamine.

La voix sourde et menacante voulait faire croire au monde, et surtout à lui-même, qu'il protégait son pucelage sur demande de la rouquine. La vérité était que plus les jours passaient, plus les formes s'affirmaient... et plus c'était de lui qu'il devait le défendre, ce pucelage. Il avait beau l'appeler gamine, elle ne l'etait plus, et à se ballader à moitié nue devant lui il allait lui arriver des bricoles.

--Leah


[Cuisines]

Les quelques informations glanées de la bouche de Désirée suffirent à la brune, qui porta machinalement la main à son oreille gauche où brillaient les anneaux, tintant légèrement lorsque, d'un mouvement de tête, elle repoussa une mèche qui barrait son visage creusé. Face à l'ex Gardien de la Rose, son profil à elle semblait si désuet. Si misérable.

Si trompeur.

Elle acquiesçait aux paroles de la catin, sachant pertinemment qu'elle chercherait ailleurs d'autres versions des faits. L'information, c'était le pouvoir. Et mieux valait s'assurer de ses sources... Pour l'heure, le sujet était clos, bien que la brune s'amusât un instant de la façon dont Désirée avait présenté les choses. "Le lendemain soir, un homme de la Rose a tenté de me tuer". C'était comme une chaîne causes-conséquence qu'elle venait, de ses doigts d'orfèvre, d'assembler. Sans mot dire, Léah lécha les quelques miettes de tartine qui collaient encore à ses doigts, avant d'embrayer, quittant volontairement le terrain Baudouin, visiblement terrain miné:


-« Well... Je veille. »

Un pur constat. Un terme anglais qui lui avait échappé, qu'elle n'avait pas retenu. Londres semblait si loin désormais... L'arrivée de Jules la ramena à Paris. Signe de tête, puis brève observation.

Habitude..


--Emilla_kair_d_ancle


[Cuisines : c'est moi ou il fait chaud?]

Jules... Emilla ne peut retenir un sourire troublé avant de plonger le nez dans son bol de lait, toujours ce creux dans le ventre quand il entre dans la pièce. La rouquine disait que c'était normal, qu'un homme pareil ça fait ça au femmes. Mais Emilla n'est pas une femme, elle est la barmaid de la Rose et ça lui suffit largement, elle n'a pas envie d'être une femme, elle sait confusément que ça changera sa vie. Une main sur son épaule, un instant, comme tous les jours, geste protecteur, devenu un rituel qui rythme le quotidien et la rassure. Il veille sur elle depuis le départ de la Rouquine et elle lui en ai reconnaissante. Elle sait aussi que tant qu'il n'aura pas déjeuner pour se réveiller pleinement, il sera en mode ours des montagnes et ne fera attention à rien d'autre que son assiett....

Cache ça, gamine.

Emilla reste interdite. D'abord car elle ne comprends pas sa réaction, elle porte cette chemise tous les matins. Ensuite parce que les femmes autour de la table ne sont pas plus vêtues. Enfin parce que la chemise sur ses jambes fuselées irradie sa chaleur à tout son corps... Sa chemise... Par tous les enfers, trouvez un moyen de la distraire de ce bout de tissu sinon ses joues ne quitteront pas de si tôt leur rougissement soudain!


--La_dame_rouge



[Bureau]

Le pardon. Il l'avait obtenu, absolution et miséricorde c'est tout ce que savait faire une maquerelle en confiance. Elle prit place non loin de lui, murmura en secouant doucement la tête.

Je ne t'ai jamais cru parfait, Baudouin.

Dans le secret de la pièce où elle passait le plus clair de son temps, la Rouge et le soldat grisonnant devenu moine se laissèrent aller à quelques confidences, la confesse des vieux enfants. Moins simple que les mots d'encre mais plus éprouvant, l'échange se ponctua doucement et la Dame sortit peu à peu de sa réserve.

ta catin préférée est une sacrée garce, tu sais? Peut-être pour ça qu'elle fait si bien son travail
mmmh? j'ai une préférée...?

Une moue faussement dubitative anima ses traits.

j'osais espérer que tu avais UN préféré et que c'était moi
Tu sais, dans une maison remplie de catin... mieux vaut ne pas s'aventurer sur ce genre de terrain
on se dispute tes faveurs, belle Rouge n'est-ce pas flatteur?
ha bon? je suis curieuse de savoir qui... Désire mes faveurs.
Chacune croit que tu lui appartiens ..

Petit haussement de sourcil amusé

qui?

L'ex cerbère la regarde et prend sa main, l'effleurant de ses lèvres . Immédiatement, les muscles fins se tendent sous les dentelles et les épaisseurs de tissus, ses yeux suivent la course de ces lèvres bien audacieuse.

je ne sais...
je n'ai pas de favorite.
il n'y en a pas une meilleure que les autres, de celles que je connais. elles ont toutes leur charmes, leurs qualités, leurs défauts, leurs faiblesses
puis toi... toi tu as une place spéciale

L'aveu lui coute, car cette fois, cette unique fois elle ne le dit pas comme elle a pu le lui répéter par le passer. Il a un tout autre sens, qu'elle redoute de lui offrir.

moi... je ne suis pas grand chose ma Rouge. peut-être aurais-je du mourir là-bas, au pied d'Aristote. ou peut-être pas
plutot peut etre pas.
tu n'es pas bien là, dans une maison de femmes?

Il rit le bougre.

je suis bien... près de toi je crois
après en étant parti, je crains d'avoir perdu plus que ce que j'imaginais. et puis tu sais que les femmes de la Rose, je ne les vois pas comme les autres femmes. elles ont l'âge d'être mes filles pour la plupart, voire mes petites filles!

alors il te faut rester. puis quand on a perdu du temps la seule chose qui reste a faire de de vivre pleinement le temps qu'il nous reste
c'est vrai
tu es chez toi, vaque comme bon te semble et cesse de te poser toutes ces questions...

Le sourire tire ses traits marqués, les lèvres impudentes s'égarent chaleureusement sur le front clair et dégagé de la maquerelle. Les yeux fardés cillent, reprendre le cours de la discussion... reprendre comme si de rien n'était...

merci ma Rouge, et que comptes-tu me faire faire? je ne vais pas virer Geoffroi
hé bien tu chaperonneras les filles si tu veux, puis tu n'es pas obligé de travailler...

Il s'assombrit.

je préfèrerai quand même, l'oisiveté n'a rien de bon surtout pour un homme comme moi
hé bien tu feras ce que tu voudras. qui est la garce en question aufait?
hé bien Désirée la si bien nommée
ha!
il paraît que je dois payer maintenant si je veux qu'elle me parle bien!

Ha Désirée! Sur toutes les lèvres, dans tous les esprits.

elle rêve la pauvre enfant! si je paie c'est pour autre chose et franchement... ça ne me tente pas mais alors pas du tout!
tiens au fait le gardien de la rose pourpre est venu pour Désirée chez nous; tu te rends compte. la concurrence nous envie Désir

Une lueur de fierté alluma ses prunelles, ce qui amusa son voisin.

il est venu pour la chercher ou pour la payer pour ses services?
pour me la voler, penses-tu .
finalement il eu sa passe, et sans payer
il reviendra? penses-tu?
il reviendra a priori, du moins c'est ce qu'il lui a dit

Il reviendra. Ils reviennent tous. Tu es revenu.

hum on fait toujours des promesses aux femmes, après pour les tenir... nous verrons s'il reviendra, mais s'il revient, là c'est un très bon point. Le gardien la Pourpre client à la Noire....
n'est ce pas
je comprends mieux l'arrogance de Désirée maintenant
elle est tout de même celle qui gagne le mieux son pain
elle est la plus froide
elle est la plus dure, oui
elle a pourtant une faille
laquelle?
ah ah! bonne question! je n'en sais fichtre rien! mais elle en a une, on en a tous une, plus ou moins bien cachée.
certes le temps nous le dira, c'est un incommensurable bavard
oui. et dis moi ma Rouge?

Il se mit a jouer avec ses doigts

mmmh?
quelle est la tienne, de faille? toi l'insubmersible
haha...

Amusée, elle prend un air évasif.

je n'ai pas de faille voyons!

L'amusement est communicatif

si tu en a une. j'en suis certain!
tssss.. j'ai trop d'enfants, c'est ma faiblesse

Il pose sa main sur sa joue, la fait glisser le long de sa gorge jusqu'à son coeur.

elle est là

La Rouge s'empourpre , comble de l'ironie. Son coeur s'affole, elle toussote, froisse son jupon de la senestre nerveusement. Ce contact la déstabilise, une fine chair de poule vient faire frémir le fil de sa peau. Elle ne le rejette pas, dieu sait qu'elle devrait. La part raisonnable d'elle semble s'être momentanément égarée.


tu es si belle et si... inaccessible. la plus inaccessible des femmes que je connaisse
je suis moi... je ne peux pas me permettre de copiner, de n'avoir qu'un Oui aux lèvres... ceux qui vivent ainsi se font manger, écraser. j'ai eu du temps pour m'en rendre compte.
quant à la beauté c'est une notion toute personnelle
hum... tu n'es pas obligé de dire oui à tout le monde
je ne le fais pas de toute façon
et moi, je te trouve belle

Il l'a dit. Encore. Les yeux de la maquerelle fuient.

tu as la beauté de la maturité, de l'épanouissement et malgré les années, il y a une fraîcheur en toi que j'apprécie et qui te donne la jeunesse éternelle. avant la Rose? que faisais-tu?

Elle rit un peu, mène la main de Baudouin a la sienne et y depose un baiser. Premier geste rendu, peut-être pour mieux passer sous silence la réponse à cette question et faire une habile esquive jusqu'à la prochaine fois.

je ne savais pas que les moines étaient curieux de la sorte...
je suis plus soldat que moine ma Rouge et les soldats sont d'odieux personnages. leur seul atout c'est l'obéissance, sinon ils se croient tout permis!
les soldats aiment les ribaudes.
peut-être est-ce pour ça que j'aime ce bordel

Elle a néanmoins réussi a éviter le sujet de son passé, le repoussant à la prochaine discussion.

Avant oui j'aimais les ribaudes comme tout mes frères d'armes, maintenant je suis vieux
les vieux ne perdent pas leur gout des femmes..
je préfère la tenancière. hum non c'est vrai mais c'est différent je ne cherche plus le plaisir pour le plaisir.

hoquet faussement offusqué

je suis un peu trop vieux pour ça

Il passe vite sur ce qu'il vient de dire en espérant peut-être qu'elle ne l'ait pas relevé. Mais pensez-vous...

et Cerdanne? l'aimes tu toujours?
Cerdanne...

Il blêmit un peu. Déstabilisé à son tour.

elle est jeune. elle doit... vivre
elle sais où je suis, elle sait qu'elle comptera toujours pour moi . elle sait que si elle a besoin de moi je suis là mais j'ai bien trop peur de la décevoir et qu'un jour elle se réveille en se rendant compte que je ne suis plus le fringuant prince charmant

Il soupire et pose son visage contre la main de la Rouge. Elle ne lui fera pas l'affront de confirmer à haute voix ce qu'elle pensait et hoche la tête, empathique. La jalousie est une notion bien désuète pour la maquerelle qui de nouveau secoue doucement la tête et effleure ses mèches grisonnantes de la pulpe des doigts. Soucieuse de ne pas plus s'égarer elle rompt le charme, tendrement toutefois. L'espace qui s'était amoindri entre eux reprend ses droits, la maquerelle se redresse et remet son châle sur ses frêles épaules.

Choisis toi une chambre et prend tes aises pose tes maigres affaires et... Range moi cette robe de bure.

Demi sourire, sa dévotion avait tout de même ses limites...

_______________
--Jules.


[Cuisines : les hommes viennent de mars...]

Elle rougissait. Bien, songea-t-il, se trompant allègrement sur le pourquoi du rougissement. A ses yeux, cela prouvait au moins qu'elle avait encore quelque pudeur. A un âge si vulnérable, être entourée de catins légèrement vêtues n'aidait pas. Son regard se radoucit un peu, il lui tapota à nouveau l'épaule. Ce n'était pas sa faute, elle calquait son comportement sur les autres, sans savoir qu'elle s'exposait au désir des hommes.

Avant que son cerveau ne puisse former la pensée qu'il était homme aussi, et ne connecte les deux informations, il détourna le regard du visage rendu encore plus charmant à présent qu'il était empourpré, et mordit à nouveau dans son saucisson et son pain. Il n'aimait pas parler, mais trouver une diversion aux cuisses pas entièrement couvertes valait bien cet effort. Balayant d'une main impatiente les miettes de pain venues se loger dans les poils de son torse à présent nu, il prit le temps d'avaler avant de prendre la parole.


Du nouveau ? J'ai entendu des exclamations en descendant.

--Enzo.


[ Cuisine: Ce besoin d'exister et d'avoir une place ]

Cela était semblable à l'être humain. Pour exister et avoir sa place, il se devait de se démarquer, de se faire remarquer ou bien d'avoir une différence flagrante pour attirer l'attention. Les mois s'étaient écoulés, chacun et chacune cherchant des liens, des préférences, des attentions. Ou tout le contraire, ne voulant que se faire détester, mépriser, jalouser etc...Enzo vit le barbu entrait en cuisine. Ils semblaient tous et toutes avoir un petit air amusé à son encontre. Il n'en prenait point ombrage. Bien au contraire. Lui, il n'avait créé aucun lien sauf un peut-être mais il n'y croyait pas du tout. Garder la tête froide et du sang-froid. Il était professionnel. Il faisait son travail comme il se doit. Il ne disait rien. Ne rechignait sur rien. Ne parlait de rien. N'écoutait rien quoique cela serait un peu difficile. Il passait son chemin et c'est ce qu'il comptait bien faire. Vivant, être vivant était la seule chose qui l'interressait. Et pour rien au monde, il ne voudrait venir perdre cette sensation au profit de liens qui l'attacheraient et l'empêcheraient d'avancer. Il termina son verre de fruit et sa tartine beurrée. Se frotta les mains l'une contre l'autre. Enzo n'avait nullement envie de passer son temps dans les vies des autres alors qu'il n'y avait strictement rien à y faire.Sa propre vie l'attendait. Il se leva vite fait, lava ce qu'il avait utilisé et le mit à sécher. Revint vers la table, pis chaparda une tranche de saucisson à Jules avec un sourire amusé, et une tranche de pain. Un amusement en valait bien tout autre. A chacun le sien. Espérant pour qu'il ne prenne pas cela pour de la provocation ou de la drague à son égard. Ce qui n'était point le cas. Sait-on jamais ce qui germe dans l'esprit d'autrui.

Ils en avaient tous et toutes des régles. Bien trop à son goût.Comme si cela leur permettait d'avoir une protection. Il les regarda tour à tour sur le point de passer la porte de la cuisine. Comme si ce lieu pouvait protéger...Enzo savait que nulle part, on ne pouvait être protégé de son passé, de ses démons. Puisque ceux-ci étaient en nous et que seul nous-mêmes nous en sommes les créateurs. Et que seul nous-mêmes pouvaient en prendre conscience, et décidaient quand les affronter pour ne plus jamais les voir resurgir. Pourtant même au sein de ce lieu le moins assuré pour ne pas cotoyer ses démons, ils et elles continuaient à se raccrocher à la nature humaine et son âme. Et en sachant pertinament que la nature humaine est complexe, changeante aussi humaine qu'animale, les meilleures intentions et sentiments comme les pires manipulations, bassesses et de bas instincts.Pourtant...pourtant...Ils et elles en demandaient et en attendaient encore que trop de la part de leurs semblables.

Alors oui, cette famille pouvait avoir un regard amusé sur Enzo, mais lui au moins, il ne souhaitait qu'une seule chose et la mettre en pratique: Celui de vouloir bien se connaitre lui-même avant tout. Combien en cette maison pouvait se targuer de bien se connaitre ?

Conscient de sa beauté, de ses charmes, il ne comptait pas sur ses collégues pour lui lancer des fleurs, ou bien les avoir dans sa poche. Un travail est un travail. Et partout comme ailleurs, la concurrence, la jalousie, l'envie et bien d'autres conséquences pouvaient engendrer de la méfiance, de la défiance. Pas pour lui. Il laissait cela au manque de confiance, de savoir-vivre ou aux incultes. Non point qu'il songe qu'ils le soient ne les connaissant pas. Mais il ne pactiserait jamais avec le diable. Même si sa présence ici était un début de compromis avec lui. Et qu'il y vendait son corps. Le Diable n'aurait jamais son âme.Sourire ironique. Yeux noirs prit soudain d'une flamme vive sur ses collégues. N'étaient-ils pas tous et toutes des disciples du Diable sans le savoir.En tout cas, ils le deviendront. On ne reste pas longtemps à observer sans céder à ses désirs. Il rebaissa ses manches de chemise pour les boutonner à ses poignets. Comme il était bon d'être instruit. De savoir lire, écrire. Rien de mieux pour parcourir le monde et s'ennivrer de toutes ses richesses.


[ Direction la porte, brin d'air arômatisé ]

Il ne s'attarda pas davantage, traversa le salon vide. Ouvrit la grande porte d'un geste machinal puis la referma légérement sur son passage. Avec une cale pour la laisser entrouverte, il resta à marcher devant elle de long en large, allumant son petit plaisir quotidient. Il ne s'en cachait pas. L'odeur n'était pas plus désagréable que celle de la pipe bien au contraire. Pourtant bien ancré dans la paume de sa main, laissant juste de la fumée s'en échapper, il gardait une certaine réserve pour le faire en pleine rue, en public. Son regard détaillait les va et vient. Il se plaça une botte contre le mur pour êviter que son dos, notamment sa chemise, ne toucha celui-ci et se salit à son contact. Une main dans sa poche, il restait prés de la porte d'entrée. Des nouvelles, il n'en avait pas. Peut-être faudrait-il qu'il en donne en premier. Sans doute le ferait-il dés qu'il en aurait finit avec son bol d'air. Cela ne ferait pas de mal de prendre la plume, comme d'habitude, il dira que tout est merveilleux et la vie comme un long fleuve tranquille

--La_dame_rouge


[Arrière cour]

Lorsqu'elle franchit le seuil de la porte du bureau, elle ne put retenir un soupir. Son sens? Il en avait beaucoup. Une poignée de seconde pour remettre soigneusement son masque, sévère cette fois. Des voix masculines lui parvinrent des cuisines. Les garçons sont réveillés.

Menton remonté, elle s'avance pour rejoindre la tablée assaillie comme pour reprendre place. Finalement, les comptes n'avaient pas trouvé grâce à ses yeux et l'enveloppe d'Eli trainait négligemment sur le bureau. Les vols étaient quasi inexistants à la Rose, si on omettait le vol de femmes... Du moins jusqu'à ce jour.


Bonjour à ceux que je n'ai vu...


Elle caressa du regard Jules, la discrète Leah puis refroidit sur la jeune blonde. Continuant sa progression pour rejoindre l'arrière cour elle l'invectiva presque.

Toi, tu me suis.


Signe de tête ne laissant pas de place au doute, Désir était demandée au dehors et pas pour une promenade de santé. Les doigts fins de la Rouge se resserrèrent sur le noeud que formait la jonction de tissus du châle, sur sa poitrine. La maquerelle sortit donc, sans vraiment prendre garde a qui s'y trouvait ou ne s'y trouvait pas déjà. Les pivoines blancs avaient éclatés dans le fond de l'arrière cour, égayant de leur parfum l'atmosphère printanière du petit jardin. Ils seyaient bien aux filles qui parfois venaient les couper pour en orner leur cheveux, mais leur pâleur bien qu'elle ne se lassait pas à l'admirer ne savait embellir le rouge qu'elle chérissait tant. Elle se contenta de sentir la douce exhalation et de toucher du bout des doigts la douceur velouté des pétales rondes, presque gonflées.


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--Desiree



Oui, Mère.

Elle n’hésite pas une seconde. Elle sait qu’elle a mal parlé au favori de retour, et que ce dernier n’aura pas manqué de s’en plaindre à la rouge. Décidément, le Baudouin qu’elle respectait n’était plus. Celui qui gardait la Rose de tous les maux était fort et viril, et protecteur. Jamais il ne serait passé par la Rouge pour régler ses soucis.
Jamais il n’aurait laissé Désirée lui parler ainsi. Ceci dit, jamais la blondine ne se serait risquée à le faire, l’homme qu’il était imposant le respect par sa simple présence.
Elle lui en voulait, oui. Quand il était là, son ombre rassurante planait sur toute la Rose. Quand il gardait la porte, rien ni personne ne pouvait les blesser. Mais il était parti, et elle avait été agressée. Le lien ne se faisait pas aussi clairement dans sa tête, mais sa colère d’avoir été faible devant un homme, un de ses collègues qui plus est, était telle qu’elle l’associait confusément au départ de celui qui était leur père à toutes, au même titre que la Rouge était leur mère.

Désirée ? Ado rebelle.

Elle sort donc, elle sait déjà qu’elle va être réprimandée, donc elle fait profil bas. Debout devant la rouge, le regard baissé, elle attend l’ire.

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