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[RP] Maison close de la rose noire

--Baudouin.



[Chambre puis bains]

L'entrevue avait été plus rapide qu'il ne l'aurait cru, mais c'était aussi bien. Chaque chose en son temps. Il était néanmoins ravi d'avoir retrouvé la maquerelle et la complicité qui les unissait. Elle était un peu son alter ego, son lieu de prédilection était les champs de bataille, pour elle c'était les champs de l'amour et des relations charnelles.

Après s'être incliné devant la Rouge et avoir pris congé, il avait déniché une chambre libre. Il avait retrouvé les quelques effets qu'il avait laissé à la Maison, certain de revenir. Il était revenu, on revenait toujours à la Rose, quelles qu'en soient les raisons.

La chambre était austère et ça lui plaisait. Ancien soldat, moine banni, il aimait l'austérité et le luxe était pour lui à la fois vanité et inutilité. Il n'apporterait donc aucune retouche à la pièce. La première chose à faire était de se débarrasser de cette bure qui lui grattait son corps rompu aux cicatrices. Il prit un bout de savon qui traînait dans sa pauvre besace qu'il avait balancée au pied du lit et avant de quitter la pièce, il ôta le silice qui avait labouré la chair de sa jambe gauche.

Las des pénitences. S'en était fini de ces faux-semblants. La Rouge l'avait dit, il n'était pas parfait, il était lui. Il fallait faire avec et le Très-Haut aussi devrait faire avec.

Ayant attrapé des braies noires, propres, il se rendit le coeur joyeux, direction: les bains.

La pièce de l'étage n'avait pas changée. Petite, proprette et bien chaude. Cela faisait au moins trois mois qu'il n'avait pas pris de bain et c'est avec soulagement et une légère pointe d'amertume qu'il ôta la robe de bure poussiéreuse et râpée qui lui servait de vêtements.

Il appréciait d'être seul. La promiscuité du monastère était parfois difficile à vivre malgré le silence imposé à vivre. Ici, c'était l'inverse, moins de promiscuité, moins de silence et pour le moment, ça lui convenait parfaitement.

Il se laissa glisser dans l'eau chaude dans un soupire de satisfaction même s'il ne put retenir une grimace en sentant ses chairs blessées. Il était en piteux état alors que cette fois, il n'avait pas fait la guerre. Si ce n'est contre lui même.

Pour la première fois depuis bien longtemps, l'ancien cerbère se prélassait et savourait les vapeurs de l'eau.


--La_dame_rouge


[Arrière cour, règlement de comptes]

Adieu douceur florale, parfums enchanteurs... La Rouge se tourne vers la jeune catin plantant ses yeux dans les siens. Mouvement de menton, faciès de marbre.. Pas folle, elle tourne à sa manière les faits pour ne pas laisser l'occasion à Désirée de se trouver un coupable pour passer sa colère.

Dis donc, je t'ai entendue parler à Baudouin tout à l'heure. Depuis quand tu t'adresses à lui comme si c'était le dernier des dernier?

Les bras se croisent comme un rempart à toute tentative d'adoucissement.

N'oublie pas qu'il a veillé sur toi et les autres pendant longtemps. N'oublie pas qu'il n'a jamais manqué de respect à la petite catin que tu es. Dieu sait qu'ailleurs tout ne se passe pas ainsi.


ça c'est fait. Elle appuie sur le mot catin pour blesser la jeune Désirée, pour lui rappeler sa condition qui n'est pas loin de celle d'une esclave finalement. Sa prison dorée, elle ne la mérite qu'a condition de se plier à un minimum de bonne conduite, et bien que la Rouge ne sache pas exactement ce qu'elle a bien pu dire au vieux gardien elle joue son coup de bluff avec intransigeance.

Ha! Tu me déçois.

Le coté matriarcal a repris le dessus dans cette dernière déclaration. Mais cette fois, Désir n'y coupera pas. La maquerelle détourne les yeux de la blonde, comme s'il lui était difficile de supporter sa vue. Le pouvoir de la culpabilité... La Dame y croyait bien plus qu'à celui de la crainte.

_______________
--Lymae
[A la porte]

Je n'étais pas de nature très dégourdie contrairement à ma soeur qui ne cessait de se moquer de moi. Ho! Pas devant tout le monde non. Elle était trop bien élevée pour oser une telle acroc à notre noblesse. D'autant plus qu'elle et moi on était très proche l'une de l'autre.

Un jour elle m'avait discrètement conseillée d'aller dans une maison de débauche pour parfaire mes connaissances dans le domaine disons le, de la luxure des sens.


Moi! avais-je crier en la regardant totalement insultée et rougissant ostensisblement. Heureusement que nous étions seules dans le fond de l'immense jardin de notre demeure familiale.

Si père avait entendu cela, d'emblée on aurait mérité le cachot.


Oui toi Soeurette. À 22ans tu es si rigide malgré ta douceur. On dirait que jamais tu ne sauras y faire.

Ho! Masye
.m'étais-je écriée. Tu n'as pas honte ?

Non Soeurette je n'ai pas honte! Et si je te dis cela c'est pour ton bien futur. Parce qui si tu ne sais pas y faire, tu sauras voué au malheur


Ce jour là j'avais regardé ma soeur intensément avant de lui donné le droit à ce qu'elle désirait m'expliquer depuis si longtemps et que je m'y refusais. C'est là que j'avais compris l'importance qu'il fallait que je connaisse ce qu'étaient les plaisirs charnels. Sinon, je serais vouée soit à la sauvagerie d'un homme sans égard ou la tromperie de celui ci avec d'autres femmes. Sinon, si c'était l'homme qui en avait rien à faire de moi, jamais je ne connaitrai ce bonheur du plaisir des sens partagés. Ho! Cela m'avait choqué. Complètement scandalisé que je m'étais exclamé en me levant de la souche sur laquelle j'étais assise, me servant de banc lors de notre discussion,

Mais diantre Masye, de là à aller dans un tel endroit! C'est..... Honteux!

Peut-etre Lymae, mais combien tu en ressortiras grandie par la suite. Les hommes ressentiront ce changement chez toi.

Vraiment ?
avais-je rétorqué médusée et dubitative à la fois.

Je te le promet soeurette.

Ma décision avait été longue à prendre. Plusieurs semaines à vrai dire. Moi! Me rendre dans un bordel. Seulement, quand je dévoilai à Masye mon intention de suivre son conseil, elle arrangea un faux voyage dans un duché quelconque prétextant à mes parents que l'air de la bas me ferait un grand bien. Ainsi, pouvais-je partir plusieurs semaines pour aller parfaire mon expérience charnel.

C'est ainsi, que je frappai à la porte de ce lieu, désirant parler à la Dame Rouge. Il allait de soi que j'avais tronqué mes vetements usuels contre des vêtements ordinaires. Avec en main une lettre de ma propre main démontrant à cette dame ma véritable nature est les raisons qui faisaient que je me trouvait ici chez elle avec bien sur plus de mille écus que je lui remettrai si bien sur elle acceptait l'idée d'aider une pucelle de 22ans.


Citation:
Bonjour dame Rouge,

Je suis Lymae de la Loire. Enfin, une partie de mon nom. Suivant les conseils de ma soeur, je viens chez vous parfaire mon éducation comme elle vous dirait, sur le domaine des plaisirs charnels.

Élevée d'une manière très stricte, ma connaissance en ce..... domaine m'est totalement inconnu. Alors si vous acceptez ce marché, 1,000 écus vous sera donné.

Lymae de la Loire.
--Desiree



[Cour]

Non !


Le menton se redresse, fier, même s’il tremble un peu. Elle est dans son bon droit. Elle a raison. Elle sait qu’elle a raison.

Et à vous ? Il n’a jamais manqué de respect à vous Mère quand il est parti !

Elle est là ta faille, Désirée, tu veux vivre, et tu as si peur de mourir.

Le regard gris se darde, dur, et noyé pourtant, vers la Rouge. Elle craint déjà les représailles, elle sait qu’elle méritera au moins une bonne gifle quand elle aura fini de parler, peut être plus, selon l’humeur de la Rouge. Mais il est trop tard pour revenir en arrière. Et le rôle de la Rouge n’est-il pas celui d’accueillir et comprendre les maux de ses enfants ?
Un rictus de dégout déforme le visage de la belle, alors qu’elle crache encore :


Moi, je ne suis pas partie.

Elle est restée oui, et pas un instant elle ne regrette son choix. Pas un instant elle ne cesse de penser au regard gris. Et s’il ne revient pas ? Qu’importe, elle emportera ce qu’elle a vécu avec elle, où qu’elle soit.
Elle est restée, et sa fidélité a été payée durement, le soir même. Par deux mains serrées sur sa gorge. Et au quotidien. Par la haine continue de Geoffroi.
Elle est restée, envers et contre tout, elle est restée parce que sa raison l’emporte sur les passions, toujours. Elle est restée, et elle en veut au seul élément stable de serein de leurs vies à tous d’avoir filé sans prévenir, les laissant se débrouiller avec le chaos de son départ.


Et il passera par ma couche quand vous l’exigerez, ou en payant. Pas autrement !

Elle fait ce métier pour gagner de l’argent, pas par passion immodéré pour la luxure, et la Rouge le sait très bien. Sans doute est-ce pour cela qu’elle est si rentable, d’ailleurs, passant juste assez de temps avec ses clients pour qu’ils se sentent comblés, sans jamais s’attarder à quémander de la passion.
Et la conclusion, celle qui résume toute l’amertume de la blonde infante, de fuser :


Et s’il veut du respect, qu’il ramène Tibère.
__________
--La_dame_rouge


[Arrière cour]

Non? comment ça non? Un tic nerveux fait ployer un sourcil plus que l'autre sur le visage de la Dame.

Quand il est parti... Ha quand il est parti... C'est un univers qui s'est brisé sur les cheveux trop bien coiffés de la tenancière. C'est une claque cuisante qui lui a monté les larmes aux yeux. Un départ si silencieux et dissimulé qu'il en est devenu fracassant. Il lui avait fait mal, malheureusement à ce jour sa seule douleur est de ne pas avoir su encaisser sans révéler son affliction. Bien sur qu'il lui a manqué de respect! Pas d'être parti... Mais d'être parti comme un voleur. La réponse coule de source, elle se dispense de la donner. C'est humiliant. Ce n'est pas à Désirée de l'entendre.

Non Désir, tu n'es pas partie. Tu es là, toujours. Cette remarque marque l'accalmie, sa trop grande vérité ne permet pas de rétorquer quoi que ce soit. Elle aurait pu partir, ne l'a pas fait. Mais ces mots réveillent de vieilles douleurs qui pourtant avec mille précautions ont été rangées, se voulant poussiéreusement abandonnées dans l'ego de la maquerelle. Alors le barrage cède comme le ton monte, submergée de colère la Rouge crie avec hargne.


Mais alors quoi? tu penses que pour ça, tu peux prendre le droit d'agir comme bon te semble ?! Tu crois que parce que tu es demandée, crainte ou même jalousée tu possèdes une once de pouvoir chez moi?


Crier. Elle ne sait pas. Aussi les questions sont ponctuées maladroitement, le ton est inégal et les narines frémissent, la phrase se meurt en un souffle cassé. Elle regrette déjà, se donner en spectacle est détestable d'ailleurs elle tousse, comme pour reprendre son ton initial. Ses paupières se froissent comme lé sépales a peine nées, les cils battent l'air fragilement.

Alors c'est donc de ça dont il s'agissait. Baudouin voulait passer par la couche de Désir? Elle ne sait plus, de ce qu'elle joue a carte cachée ou pas , qu'est-ce qui s'est dit. La Rouge chasse d'un geste l'idée d'une Désirée entre les bras du vieux gardien.

Mais ne dis pas tant de sottises ma fille... Et Tibère? Ha! Tu ne l'avais donc pas oublié! Moi non plus.


Tibère... La petite raclure. Que veux tu dire?


Bien sur qu'elle a compris, mais pour l'heure bien que la tension soit légèrement redescendue l'humeur n'est pas aux explications tacites.

_______________
--Desiree



[Cour]


Il a essayé de m’étranger, Mère !

Derrière le masque, le regard gris s’emplit de larmes. La chose, presque normale si elle était venu d’un client – client qui aurait probablement été jeté dehors, ou qui aurait du payer un supplément conséquent pour ses jeux hors des sentiers battus – la bouleversait parce qu’elle avait été inattendue.
Elle avait fait bonne figure des jours, et des semaines. Elle avait tenu bon et fait comme si de rien n’était. Elle ne voulait pas donner à Geoffroi la satisfaction de la voir déstabilisée par son manque de professionnalisme. Elle ne voulait pas qu’il la croie fragile. Il était hors de question qu’elle soit faible devant quiconque.
Quiconque sauf sa mère.


Il a voulu me tuer Mère ! Et depuis des semaines, il est impuni ! Il était votre employé ! Il vous a fui, il m’a blessée ! Et personne ne dit rien ! Baudouin, le vrai, il n’aurait pas laissé faire ça ! Il l’aurait ramené !

Elle essuya ses yeux d’un revers de main, la lippe tremblante, de rage ou de tension nerveuse, allez savoir. Des semaines que ses nerfs attendaient le moment pour lâcher. Ils n’avaient peut être pas choisi le meilleur. Mais au moins étaient-elles isolées des autres, et personne ne saurait la surprendre.

Dites lui de le trouver Mère ! Marquez-le comme il mérite ! Vengez l’affront ! Je suis à vous Mère, et il a essayé de me détruire !

Comment on dit en anglais déjà ? Ah, oui. Overreacting.

__________
--Lymae
[Devant la porte d'entrée]



Je soupirai d'impatience à ce que personne vint me répondre. C'était peut-etre un signe d'Aristote pour ne pas aller jusqu'au bout de cette idée idiotie ? pensais-je par la suite.

Oui c'est ça! me marmonais-je avec un petit sourire crispé.

Pourtant que dirais-je à ma soeur de se revirement ? m'ajoutais-je ensuite avec une moue de déconvenue.

Non Lyly tu ne peux pas abandonner. parvins-je à me dire en me tassant quelque peu sur le coté pour me donner le temps de réfléchir sans gêner la porte. Geste, qui malheureusement me fit perdre le pied tout en réalisant l'étrange odeur qui vint jusqu'à mes narine et où en meme temps je touchai par mégarde pour me retenir, non pas le mur ou une rampe d'escalier mais une forme d'un corps humain.

Celui d'un homme.

Je sursautai violemment prête à fuir comme une gazelle devant un prédateur. Pourtant, levant la tete je vis un si bel homme, aussi jeune que moi que j'en restai pantoise. Il avait un regard qui me transperça toute entière.

Avalant de travers le peu de salive qu'il me restait, mon regard ne parvenant pas à se fixer dans le sien trop honteuse d'oser le faire je lui demandai,


Vous travaillez ici ? Et avant qu'il ne réponde, réalisant ce que pouvait avoir comme insulte une telle question j'ajoutai à toute vitesse, C'est que j'aimerais rencontrer la personne responsable de ce lieu en lui transmettant cette lettre.

Lettre bien sur que je lui désignais entre mes doigts et où cette fois mon regard glissa dans le sien sans se détourner.
Rouquine
[rue à l'arrière de la Rose Noire, puis Cuisines]

Deux mois qu'elle n'y a pas mis les pieds. Deux longs mois. La Rouquine déglutit en repensant aux adieux difficiles avec Emilla. Pauvre gamine, à peine avait elle trouvé une alliée que celle ci la laissait tomber. Mais leur lien était l'exception, et accourir quand un client appelait, était la règle. Aussi la jeune fille aux yeux azur avait elle demandé à Jules la faveur immense de veiller sur Emilla, et embrassé sa fausse soeur avant de partir rejoindre un vieux baron libidineux qui se croyait peintre et avait une fascination pour sa chevelure.. Entre autres.

Il s'est enfin lassé, et la voilà, libre, à la porte arrière de la Rose, donnant sur la cuisine. Enfin, libre, théoriquement. En pratique, elle sait que ne pas revenir comme elle l'a promis serait impossible. Le coeur battant, elle pousse la porte. Quel accueil va lui réserver Emilla ? Aura-t-elle changé ? Sera-t-elle devenue catin elle aussi ? L'aura-t-elle oubliée...?

Le temps de forcer un sourire sur son visage et elle entre. A table, dos à elle, Jules, et la chevelure inimitable d'Emilla, d'un roux plus foncé que le sien. Lui faisant face, une jeune femme qu'elle n'a jamais vue, et dont le physique parait bien incongru pour une pensionnaire de la Rose.


Surprise !

Coeur au bord des lèvres, large sourire bien en place, elle attend que ses amis se retournent.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Enzo.


[ Devant la grande porte entrouverte de la Rose Noire ]

Tellement perdu dans son voyage arômatisé, qu'il en avait pas remarqué la jeune femme postée devant la porte d'entrée entrouverte, juste à côté de lui qui venait de frapper. Et c'est quand il sentit quelque chose le touchait, qu'il en prit conscience, sa botte glissa malgré elle sous l'impact du contact, il faillit avaler la fumée de travers sous la surprise, se mit à balayer l'air de ses deux mains vite fait devant lui pour dissiper la fumée et l'odeur. L'objet du délit s'était décroché de ses lévres pour venir faire un triple saut dans les airs. S'échouer lamentablement dans le caniveau où un léger filer d'eau s'écoulait, et l'emportait au loin sans qu'il ne puisse réagir. Il entrevit une forme qui s'esquiva trés vite de lui. Il posa son regard noir sur la jeune femme devant lui. Etonné, surprit. Il venait de se passer quoi là exactement ? Il secoua doucement la tête. Il n'avait pas les idées trés claires non plus, s'en voulait sur la minute, car il ne devait pas être trés loquace. Il se demandait bien quelle expression pouvait avoir son visage pour avoir fait tant peur. Il détourna son regard fixe de celui de la jeune femme pour examiner son visage:

Vous travaillez ici ? C'est que j'aimerais rencontrer la personne responsable de ce lieu en lui transmettant cette lettre...

Son regard fut invité à se porter sur la lettre qu'elle tenait entre ses doigts. Puis la jeune femme posa ses yeux dans les siens. Enzo se radoucit soudain face à l'innocense, la timidité qui émanait d'elle. Il laissa un sourire s'étirer sur ses lévres, se pencha par l'entrouverture de la porte pour voir si La Dame Rouge serait dans les parages, puis revint porter toute son attention à la jeune femme:

Je suis Enzo, ravi. Oui, je travaille à la Rose Noire comme Homme de Compagnie. La personne en question qui est en charge de cet établissement se nomme La Dame Rouge. Pour l'instant, elle semble occupée, mais si vous le permettez, je veux bien lui remettre votre lettre en main propre de suite. Et si vous souhaitez la rencontrer, je vous recommande de revenir ce soir à l'ouverture. Et vous êtes ?

Il lui fit un mouvement de la main pour lui signifier qu'il n'aurait pas dû demander, tout devait être consigné dans la dite lettre, son regard accroché au sien:

Pardon, vous n'êtes pas tenu de me répondre. Autre chose que je puisse faire pour vous aider...

Il attendit qu'elle veuille bien lui remettre la lettre en question.

--La_dame_rouge



[Arrière cour]

Elle a raison. C'est qu'a trop paraitre dure on en oublie qu'il faut la ménager la Désirée... On se laisse porter par l'idée presque normale qu'elle est à l'épreuve de tout. Le revers de la médaille mon enfant.. La Rouge arbore une mine agacée bien que loin de s'émouvoir des yeux larmoyants de la blonde.

J'ai essayé de le faire chercher, mais c'était le travail de Baudouin de régler les soucis et...

triste conclusion.


Il n'était plus là. Puis Geoffroi n'a pas la carrure pour ce genre de chose...


Elle en était convaincue. Bien qu'elle ne le méprisait pas, la maquerelle ne lui accordait pas tout le travail que pouvait faire son ancien gardien. Trop jeune, trop .. Nouveau. La confiance tenait à peu de chose et il faudrait encore quelques temps avant que la maquerelle laisse Geoffroi défendre les interêts de la Rose hors de ses murs. L'idée de demander à Baudouin de rattraper Tibère lui plaisait. Comme pour se rattraper, il serait de nouveaux apprécié aux yeux de Désirée et ferait laver l'affront fait au nom de la Rose... Quelque part, il lui donnerait la délectable illusion d'avoir repris du service... Comme avant..

La catin savait comment tourner les situations à son avantage, la maquerelle n'y prêta pas attention, cette dernière aux abonnés absent des qu'il s'agissait du vieux soldat. Dans son esprit se dessina une hypothétique conclusion.


Je vais en parler à Baudouin.

Apres tout il me doit bien ça.. La Rouge reprit un air austère, comme pour laisser a Désirée l'illusion qu'elle n'oubliait pas le sujet premier de leur tête à tête.

Mais a l'avenir, surveille ton langage.

Pourtant, elle était loin la Rouge.. Bien loin de tout ça. Absorbée par cette nouvelle perspective. Elle lui tourna le dos, arrachant un pivoine pour en froisser les pétales nerveusement.


_______________
--Lymae
[Devant la porte d'entrée]



J'allais lui donner la lettre. Certes avec réticence. Tout à coup qu'il la lirait à mes dépends, pensais-je à l'idée d'une telle éventualité. Cependant, plus je le regardais, plus j'étais assurée qu'il n'en ferait rien.

Ce soir ? Revenir ce soir ? dis-je en me répétant comprenant tout à coup l'étendu de la situation. J'étais déjà dans tous mes états d'être là et le courage que j'avaisdû prendre pour ce faire, et là, revenir? Je fis non de la tête et ramena la lettre vers moi reculant d'un pas.

Je....

Je n'arrivais plus à trouver mes mots. La confusion était totale dans mon esprit. Cet homme je le sentais, il me perturbait. Et là. vivement je lui tendis la lettre balbutiant un remerciement dès qu'il l'eut prise et dans un geste quasi désespéré je me détournai pour fuir ce lieu. Pour aller m'asseoir sur le premier banc que je vis. La tête me tournant. Je n'auai pas à nouveau ce courage de revenir. Et le soir en plus. Jamais je ne déambulais dans les rues seule.
--Emilla_kair_d_ancle


[Cuisines : une boule d'émotions]

Surprise !

Cri du coeur qui transperce la pièce et voilà une Emilla, d'ordinaire si discrète qui se lève à grand renfort de chaise qui tombe, chemise du Jules qui s'envole et demoiselle à nouveau court vétue qui saute au coup de la Rouquine, fondant littéralement en larmes de retrouver sa soeur de coeur. Et oui, le trop plein d'émotion en a fait craqué la barrière de parcimonie émotionnelle du petit caméléon, qui colle des bisous pleins de lait sur les joues de Rouquine avant de recommencer à la serrer avec émotion. Heureusement pour la rousse prodigue, le torrent d'émotion finit par se calmer et réalisant la situation, la jouvencelle rougit furieusement et laisse échapper dans un souffle un paradoxal "Ca fait plaisir de te revoir" qui contracte avec le torrent de tendresse précédent.

Emilla ramasse rapidement sa chaise, en tend une à son autre coté à la Rouquine et se rassoit en reposant la chemise qui a atterri sur le nez de Jules en rosissant, essayant d'éviter de poser son regard sur ce torse par trop viril pour la paix de son âme et de son adolescence. Tartiner, préparer un petit déjeuner, voilà de quoi se donner contenance et dissiper la gène de cet éclat qui est si inhabituel chez la petite serveuse.

Tu reviens pour de vrai?


--Desiree



[Cour]


Oui, Mère.

Profil bas. C’est une victoire. Cela n’a l’air de rien, mais c’est même une gigantesque victoire pour la blondine.
Elle se tait, longuement, elle prend le temps de sécher ses yeux, les tamponnant soigneusement d’un coin de son jupon. Elle attend que les marques de son éclat s’estompent. Elle ne regarde pas vraiment la Rouge, mais elle a bien conscience que la Dame, au lieu de l’abandonner seule dans al cour, est là aussi, perturbée.
Elle ne veut pas s’immiscer, elle sait que cela ne la regarde pas. Et qu’elle n’a pas le droit de poser de question. La Rouge est un mystère, un mythe. Hermétique, pour tous. Jamais elle ne dira rien d’elle à personne, et jamais personne n’aurait l’idée de lui demander.

La blondine, apaisée, se faufile, rapidement, contre la Rouge, et dépose un baiser velouté sur sa joue. Avec déférence.


Merci, Mère.

Elle se défila ensuite, retournant vers la table du petit déjeuner. L’air du dehors, qu’elle respirait si peu, l’énervement et les larmes avaient creusé son appétit.
Elle se rassit donc à table, remarquant à peine le retour de Rouquine, et beurra une nouvelle tartine au dessus de son bol de tisane encore tiède.
Faim.


__________
--Jules.

[Cuisines : soulagement...?]

Surprise !

Il se retournait quand un bout d'étoffe lui atterrit sur le nez. Il l'enleva, agacé et prêt à grogner sur le plaisantin qui lui avait jeté. Mais le spectable qui l'accueillit alors lui arracha un sourire large, franc, comme il en avait peu.

Elle était revenue, grâce soit rendue au Seigneur. Fini le rôle de nounou d'une jeune fille par trop... appétissante. La jeune Emilla semblait en tout cas ravie, pendue au cou de sa grande soeur. Alors même que le spectable l'attendrissait, son regard se posa sur les cuisses à nouveau exposées de la jouvencelle, et il serra les dents. Les autres filles aussi lui faisaient de l'effet, fallait pas croire. Mais celle-ci était pucelle, et son pucelage appartenait.. Tiens, il ne savait pas. A la fille, ou à la Rose...? En tout cas pas à lui. La présence de la grande soeur ferait barrage entre eux, songa-t-il avec soulagement, ignorant ostensiblement le creux de déception dans son estomac.

L'adolescente se rassit, récupera ce qu'il tenait à la main... sa chemise, qu'elle reposa docilement sur ses cuisses au grand soulagement du soldat
.

Salut, la rouquine., dit-il simplement avant de mordre à belles dents dans son pain.

Et d'attendre la réponse de la catin à la question d'Emilla.


Rouquine
[ Cuisines : et elle qui se posait des questions !]

Houmpf ! Deux pas en arrière pour réceptionner le boulet de canon sans tomber, des yeux qui s'écarquillent sous les baisers au lait. Pas très habituée à ce genre de tendresses de la part d'un membre du sexe faible, elle puise dans ses souvenirs pour trouver les gestes qu'elle utilisait avec ses jeunes soeurs, avant d'être chassée de la maison et de devenir la poupée des hommes, avant tout. Elle serre Emilla en retour, lui embrasse les cheveux, rendant à Jules son sourire pardessus l'épaule d'Emilla. IL a l'air bien content de la voir, à se demander si c'etait si difficile que ça de veiller sur elle...? Lorsque sa jeune "soeur" se détache d'elle, la rouquine l'observe, à bout de bras.

"Ca fait plaisir de te revoir"

Sourire tendre.

Moi aussi, soeurette. Dieu que tu as changé, que tu es belle ! Remplumée, rebondie, tu respires la santé ! Tu dois les rendre tous fous..

Elle se laisse entrainer à table, salue la brunette du chef, note l'arrivée de Désirée sans un mot. Tant qu'elle ne vient pas l'agresser, elle prefère laisser vivre la rose blanche, comme elle se plait à la surnommer dans sa tête. Belle, pleine d'épines...moins on touche, moins on se pique.

Elle observe Emilla qui rougit, suit son regard vers le torse nu de Jules et sourit largement. Alors il lui fait toujours autant d'effet. Vrai qu'il est bien bâti, le chameau. Pour rougir comme ça, soit elle est encore pucelle, soit elle est amoureuse. Elle plisse la bouche, priant pour le premier cas, quand Emilla interrompt ses pensées.


Tu reviens pour de vrai?

Si la Dame Rouge veut bien de moi comme loueuse, pour quelques mois au moins, oui. Allons, racontez moi un peu ! Quoi de neuf ? Qui de neuf...?

Grand sourire à la brunette qui n'a toujours pas dit un mot, puis aux deux autres :

Vous me présentez ou je dois tout faire moi même ?
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
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