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[RP] Maison close de la rose noire

--Emilla_kair_d_ancle


[Cuisines : oops, les courses]

Emilla se sent bien ce matin. Calée entre les deux personnes en qui elle a le plus confiance au monde, elle se noie de sérénité dans son verre de lait. Ce n'est qu'au rappel de la sortie de Marigold, qu'elle sursaute, se rappelant sa tache. Fieffée étourdie! Elle ne se serait pas remise de manquer de spiritueux dans la soirée. Même si souvent les clients lui laissaient le choix de la boisson, il y a des incontournables dont on ne peut se permettre de manquer.

Reprenant sa liste, elle s'applique lentement à rajouter de la liqueur de fraise des bois vu que la Rouquine est de retour, se demandant si elle remarquera qu'elle a fini par apprendre à écrire. Jules avait veillé sur elle de milles manières comme un grand frère. Même si parfois elle faisait plus attention aux lèvres qui lui parlaient qu'aux mots qui en sortaient. Pliant le papier, elle se leva, déposa la chemise de Jules sur le bord de la chaise, le tend de rattraper Geoffroi.


La Dame Rouge m'a dit de voir avec vous pour que vous vous chargiez de faire livrer tout ceci à la Rose avant ce soir pour l'ouverture. Merci de vous en occuper, vraiment.

Sourire reconnaissant et le petit caméléon de rejoindre rapidement sa chaise sur la pointe des pieds et de se réinstaller pour picorer des morceaux de fruits le regard toujours aussi heureux.



--Enzo.


[ Le marché à quelques rues de la Rose Noire: deux enfants au monde des Merveilles et Délices ]

Lymae n'était pas si différente de lui. Il s'en rendit trés vite compte quand elle choisit de visiter le marché. Lui aussi, c'est le choix qu'il aurait fait à cette seconde. Cela pouvait se lire dans leurs yeux respectifs. Cette lueur vive d'insouciance, de découverte. Cette innocense qui les poussa l'un et l'autre à être là, à profiter d'un instant à partager sans se rendre compte des conséquences réelles de leurs attitudes. Il en avait complétement oublié qu'il n'avait strictement rien à faire ici, et que son escapade risquait de lui devoir des remontrances. Il n'espérait pas. Il se ferait discret comme d'habitude, et personne ne saurait rien. Et pis, qui n'en avait jamais fait des escapades ou des fugues pour pouvoir vivre l'unique, l'exceptionnel dans une vie pour ne pas avoir de regret. Pour vivre tout simplement. En somme toute, humain. Pis bon, pas vraiment une escapade, il avait prévenu de son absence et de son retour pour l'ouverture.

Enzo! Quel joli prénom...

Il posa son regard noir dans le sien. Lui sourit pour la remercier de son compliment. Son prénom à elle était tout aussi charmant Lymae était un prénom original. Il ne l'avait jamais entendu jusqu'à aujourd'hui. il l'observa longuement. Devant eux, tant de choses nouvelles se présentaient. Mouvement de passage. De visages qui se succédaient les uns et les autres. Une proximité quasi instantanée, les corps se frolaient à peine, passaient prés des uns, s'êvitaient ou bien se bousculaient sans vraiment le faire exprés. Un bain de corps.On pouvait remarquer bien des rangs sociaux par leurs habits, leurs façons de se tenir, de se comporter. Ce lieu était un havre hétéroclite de ce qu'on pouvait découvrir comme la faune locale. Paris. Qui l'eût cru et pourtant. Il arpentait les pavés comme si cela était normal de fouler ce sol. Même s'il peinait avec ses bottes pour ne pas glisser souvent:

Restons et faisons le tour... dit-elle d'un grand sourire, avec une pointe d'amusement, et une bise qui vint se poser sur sa joue, pour la voir quitter son bras et s'élancer à travers le marché, les étalages, les marchants...

Lymae se fondait déjà dans le décor, que d'un coup, Enzo se demanda s'ils ne risquaient rien en ce lieu. Il n'eût pas le temps de lui lancer de l'attendre, qu'elle ne reste pas seule trop éloignée de lui, qu'il lui emboita le pas pour la suivre et la voir virevolter, tellement à l'aise dans cet élément. Elle observait, sentait, touchait tout ce qu'elle voulait sans se soucier des regards ou ce que quiconque pouvait en penser. Il la vit se perdre dans les tissus, notamment une écharpe de cachemire dont elle en apprécia la texture contre sa joue. La matiére semblait si douce au toucher. Il se permit d'en frôler l'étoffe du bout de ses doigts. Il voyait des choses incroyables. Il se perdait dans son sillon, son tourbillon l'entrainait dans son insouciance, et pas un pour rattraper l'autre mais cela était si bon, de ne penser à rien. Il se pencha sur son poignet pour sentir cette goutte de parfum d'orange vanillé. Et la dégustation du pain d'Orient en sa compagnie fut magique surtout quand il la vit lui offrir un:

Pour votre gentillesse Enzo. Sans vous en ce moment je serais perdue et effrayée comme un chaton devant un immense prédateur...

Il la remercia de son geste, revint soudain à la réalité du contexte. Le mot prédateur lui fit un drôle d'effet sur le coup, pourtant à cette minute, il en oubliait ce qu'il était. Sans doute avait-elle raison. Il préféra s'oublier en cet instant pour profiter comme Lymae de cette spontanéité naturelle qui pourrait paraitre trés enfantine mais qui devait être la chose la plus saine qui puisse exister en ce bas monde. Il posa son regard dans le sien, croqua dans son pain d'Orient pour pouvoir manger à ses côtés et se voir les deux planter leurs dents dans ce délice de mie particuliére, inconnue à son palais:

Merci Lymae...

Il la vit rougir. Amusement dans son regard noir pénétrant, il se pencha pour venir lui déposer une bise sur la joue. Il espérait la voir prendre encore plus de couleur. Ils reprient leur marche au milieu des étalages. Côte à côte, ils déambulaient, leurs regards toujours aussi à l'affût des couleurs, des senteurs. Enzo s'en prenait plein la tête et les yeux.C'était bête à dire. Mais il était heureux. Il l'affichait sans se cacher. Sans doute qu'en dehors de la Maison Rose, il pouvait faire tomber son masque, être lui et oublier d'avoir une certaine contenance. Il balaya de sur sa chemise les miettes de mie qui avaient élues domicile là sans lui demander son avis. Avant qu'ils n'aient finit leur pains d'Orient, il se tourna vers Lymae juste devant un marchant qui proposait de grignoter quelques tranches de charcuterie, de fromage ou dégustation de vin ou d'alcool ou de jus de fruits divers:

Lymae, désirez-vous boire un verre pour accompagner ?..., lui sourit, son regard noir plongé dans ses yeux.

--Lymae
[Toujours au Marché à découvrir sa personnalité]



Sans dire que j'en avais totalement oublié les dangers, en cet instant je me sentais légère comme jamais je ne l'avais été. Personne pour me retenir. Me contenir dans une manière d'être qui souvent je voyais comme une prison.

Une fille de ton rend Lymae ne fait pas ceci et ni cela. me répétait souvent mes parents Elle doit etre digne. Faire attention au nom quelle porte ...et j'en passais dans ma tetes des exemples qui n'en finaissaient plus. Alors que là, seule à Paris, malgré ma peur de l'inconnu, de la crainte surtout de ce qui pouvait se passer dans ce lieu de La Rose, je me sentais plus moi.

Quand Enzo dépossa sur ma joue cette bise le rouge devint plus qu'apparent je fus si perturbée que je faillis trébucher d'un pas avant de me retenir de justesse à son bras dans l'espoir qu'il n'y verrait rien. Je me sentais si gauche. Si idiote.

En peu de temps pourtant, je repris cette insouciance. Riant de voir autant de troubadours et de saltinbanques parmis tous ces marchands les plus hétéroclyte autant l'un que l'autre. Jamais je n'avais vu autant de beauté et de matières curieuses en un seul endroit. J'avais un véritable plaisir à être là. Ayant totalement oublié la raison de ma présence dans cette ville grandiose. Ville que je n'étais jamais venue malgré la notoriété de ma famille. Seuls mes parents étaient venus ici. Disant qu'ils préféraient que leurs enfants ne vivent pas les aléas de la cour. Encore une fois je portai attention à ses bourses que je portais pour encore les sentir à leur endroit respectif
.

Oui Enzo... je veux bien vous accompagner pour un verre... lui répondis-je sans aucune hésitation lorsqu'il me demanda de l'accompagner à prendre quelque chose à boire. Meme si je n'avais aucune idée de se qu'il me proposerait. Meme si il pouvait m'empoissonner. Son regard était si....envoutant, si beau, si intense, franc, que je ne pouvais refuser. Rougissant encore. Bêtement. Sans pour autant détourner cette fois mon regard. Je n'avais pas à avoir honte.
--Baudouin.



Il savait obéir le vieux soldat. C'est encore ce qu'il avait fait de mieux dans sa vie: obéir aux ordres de ses supérieurs, ou de ses aînés. Son père lorsqu'il était jeune, il lui avait obéi, dépucelé par une catin, épousant une femme de dix ans plus jeune que lui, qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, fait un héritier. Mais la mort avait tout fauché. Puis obéissant envers ses capitaines, ses commandants, même si parfois les ordres lui avaient fait grincer des dents et parfois même lui avaient retourné le coeur. Enfin il avait obéi au monastère, soumis, faisant pénitence, jeûnant quand on lui ordonnait. Aujourd'hui c'était à la Rouge qu'il obéissait et il y trouvait un délicieux plaisir. Elle était la maîtresse des lieux, il n'était que son bras droit, il n'avait été, toute sa vie durant qu'un exécutant, mais c'est pourtant aujourd'hui qu'il prenait le plus de plaisir à exécuter les ordres.

Il entra donc dans la chambre, fermant consciencieusement la porte derrière lui. Il se retourna vers la Rouge, assise, nerveuse. Pour détendre un peu l'atmosphère et donner un peu d'air, il alla à la fenêtre, tira les lourds rideaux à demi-fermés et ouvrit l'huis. Lumière.

Il retourna s'asseoir près de sa Rouge, faisant attention à mettre son épée de côté pour ne pas la blesser et, tout près d'elle, lui pris la main qu'elle triturait nerveusement, se mettant à jouer avec ses doigts, comme un gamin l'aurait fait avec une gosse dans la cour de récréation d'une école. Etrange situation. Il la regarda, la pupille brillante et malicieuse. La Rouge était une compagne de jeux et il jouait dans une bâtisse remplie de catins et d'hommes de plaisir.


Je t'écoute ma Rouge, qu'est-ce qui te préoccupe?

C'était à son tour de jouer avec les bagues qu'elle portait aux doigts, une à une il les faisait tourner, attentif aux paroles de la maquerelle.

--La_dame_rouge


[Chambre , avec Baudouin]

J'ai un service a te mander. Te souviens-tu de l'affaire Tibère..? J'ai voulu le faire rattraper mais faute de sbire...

Il devait s'en rappeler si les missives échangés les mois d'avant avaient été lues et appréciées à leur long contenu. Rouge avait toujours été plus expansive couchée sur vélin. Un index a l'ongle affuté vint grattouiller discrètement l'arrière d'une oreille a demi recouverte par une mèche de cheveux, comme si la manoeuvre pouvait aider d'une quelconque façon la mise en ordre de ses mots .

Tu comprends, je n'allais pas confier cela à Geoffroi le soir de sa venue, je ne le connaissait même pas.. Puis..

Chuchoté, elle s'approcha de son oreille.

Il est un peu jeune.

Manque d'expérience, gringalet? Oui tout ça, sous entendu, implicite. Ceci dit, elle avait apprivoisé l'image du jeune homme habitant le bordel... Doucement mais sûrement. Elle ne désirait pas qu'un quidam rapporte une fausse rumeur plaçant geoffroi bien bas dans l'estime de la maitresse des lieux.

La Rouge scruta le regard creusé et expressif de Baudouin à la recherche d'une confirmation. Celle qu'il avait saisit là où elle voulait en venir.


Thorvald_
Quelques jours plus tard, ou bien étaient-ce des semaines, quand elle lui eut suffisamment manqué, quand il ressentit le besoin impérieux de la posséder à nouveau et de se glisser dans son étoffe chaude, quand il en eut assez de se sentir nu devant les clients de l'autre Rose (la Pourpre, celle des miracles) il se décida à revenir enfin chercher son bien, celle qu'il possédait depuis une éternité. Sa chose.
Sa veste.

Le colosse était en habit de travail, pourpre réhaussé de blanc, quand il toqua à la porte. En tant que professionnel, il savait bien qu'on n'ouvrait plus aux clients à cette heure, mais avec un peu de chance quelqu'un de réveillé (pas encore couché ou déjà levé ?) aurait la curiosité d'entrouvrir la porte. Alors il pourrait expliquer. Expliquer quoi ... il aurait peut-être dû se préparer à ce qu'il allait dire. Un peu timide, il ne savait improviser. En général, sa carrure parlait pour lui ... chez lui. Mais ici ?

Il recula d'un pas et scruta la façade. Peut-être l'apercevrait-il par une fenêtre. Il regarda sur le côté. Trouverait-il quelque escalier improbable menant à la chambre de Désirée ... ou une ruelle attenante. Il fit le tour, entendit des voix, et frappa doucement au carreau opaque qui devait donner sur une lingerie ou des cuisines.

_________________
X
--Jules.


[cuisines, puis bains du rez-de-chaussée : introspection]

Il fut soulagé d'entendre la jeune rouquine annoncer qu'elle restait, un temps du moins, et que la Rouge acceptait sa présence. Mais la proximité d'une Emilla à demi nue tout à côté de lui, lui titillait un peu trop les sens. Il fallait qu'il s'eloigne avant d'être tendu toute la journée.

Avalant une dernière tranche de pain et de saucisson, il marmonna qu'il allait prendre un bain, se leva, hocha la tête à l'assemblée... voulut reprendre sa chemise avant de réaliser qu'il lui faudrait pour cela s'approcher des cuisses de la pucelle, et de se raviser. Aussi vite que sa démarche légèrement boiteuse le lui permettait, il se rendit aux bains récemment inaugurés à la rose, se fit chauffer de l'eau et tomba les braies avant de se plonger dedans avec un grognement de satisfaction. Les vapeurs d'eau lui donnaient une impression d'isolement et d'intimité appréciable, propice aux pensées.

Emilla. Quel drôle de petit bout de femme, songea-t-il, mi agacé mi attendri. Cela ne le dérangeait jamais d'être proche des autres filles, de les avoir sur les genoux, ou de les voir nues. Sans doute etait-ce parce qu'il ne ressentait pas un interdit si fort... les catins, elles, ne semblaient pas troublées par lui outre mesure. Logique, songea-t-il, des hommes elles en avaient trop, déjà... Marie devait le trouver vieux, Rouquine le traitait presque en frère, Désirée... ne désirait personne. Mais Emilla...

Emilla rougissait. Quand il lui apprenait à écrire, quand il otait sa chemise, quand il lui touchait l'epaule. Emilla rougissait. Et cet appel constant lui vrillait les sens. Soupir. Encore, le soir, la façon dont elle l'éveillait lui servait : ses clientes n'en savaient rien, mais elles devaient bonne partie de sa fougue à la frustration qu'il endurait auprès d'Emilla. Mais au réveil ? Non, vraiment... Une pucelle dans un bordel, c'était invivable.

Plongeant la tête sous l'eau, il retint sa respiration, se forcant à ecouter son coeur battre à ses oreilles.


--Enzo.


[ Marché, à quelques rues de la Rose Noire,dégustation et impression ]

Impressionnant, surprenant ce lieu. Le marché était un endroit propice a tellement de choses inouies. Il ne savait plus où donner de la tête. Son attention était sans cesse attirée par la droite, par la gauche, devant lui, derriére lui. Un bruit. Des mots. Des voix vives qui appellent, interpelent, vous attrapent au vol, vous agrippent malgré vous. Il en devenait difficile de ne pas se laisser emporter par chaque intervenant qui savait jouer de leur talent d'orateur. Un Art habile et usé à bon escient. Enzo se concentra sur Lymae pour ne plus être submergé par la vague des saltimbanques et troubadours. Ils n'en avaient pas encore fait tout le tour, il pourrait y revenir aprés le choix de leur dégustation de leurs verres. Il sourit à la jeune femme, son pain d'Orient à moitié entamé en main:

Oui Enzo... je veux bien vous accompagner pour un verre...

Son regard noir quitta celui féminin pour observer sur l'étalage ce qu'on pouvait leur proposer. Juste un jus de fruit sucré pourrait être agréable en cet aprés-midi. Il expliqua ce qu'il désirait au marchand qui s'éxécuta pour venir leur tendre chacun un petit verre. Enzo le prit en main, attendit que Lymae ait le sien pour venir trinquer avec elle, les yeux dans les yeux, un léger sourire se laissant lire dans ses iris noires:

Santé, à la Nôtre, à notre rencontre...

Il gouta d'une petite rasade du jus de fruit, ne quittant pas du tout son regard. Comme s'il voulait savoir ce qu'elle pensait de tout cela, cette situation, leurs présences en ce lieu, de lui. Il aurait aimé se détacher des fenêtres de son âme pour les emmener voir les saltimbanques et troubadours, cependant, il était encore là, planté à côté d'elle, profitant de cet instant à partager. Il finit par lui demander:

Etiez-vous déjà venue à ce marché, connaissiez-vous cet endroit ou bien comme moi, est-ce une découverte ?

Il aimait être en sa compagnie. Sa timidté, sa joie de vivre simple et communicative, il l'avait ressenti quand elle avait faillit perdre l'équilibre, s'étant rattrapée à lui par inadvertance. Et surtout, l'avoir fait comme si de rien n'était ne voulant pas lui montrer sa maladresse. Il avait senti son geste sur lui. Il n'en avait pas fait de remarque pour ne pas la mettre plus dans l'embarras. Mais cette discrétion confuse l'avait marqué. Il resta silencieux, attendant sa réponse sans vouloir l'y obliger.

--Lymae
[Au marché et vers la découverte de Paris]



Le temps qu'il ait nos jus de fruits je me plus à mieux le détailler. Ho! discrètement. Enfin, je croyais. Sinon je serais encore à rougir comme la jouvencelle que j'étais et là je ne voulais pas trop que cela se voit.

Je lui souris avec sincérité quand il dit avec simplicité,


Citation:
Santé, à la Nôtre, à notre rencontre...


A la nôtre Enzo et notre rencontre...

Je fus troublée quand je vis son regard plongé dans le mien. J'étais peut-etre néophyte pour ce que ma soeur m'envoyait découvrir, mais sur les émotions ça, non! Je le trouvais mignon et attendrissant. Mon coeur battait différemment.

Faisant comme si de rien n'était, je pris une gorgée tout en détournant mon regard pour regarder autour de nous. Tout ce monde...J'allais lui demander si on poursuivait, que sa question me prit de court.


Citation:
Etiez-vous déjà venue à ce marché, connaissiez-vous cet endroit ou bien comme moi, est-ce une découverte ?


C'est une découverte pour moi aussi Enzo. commençais-je à répondre en reprenant la marche dans cette mer de monde en meme temps que mon controle de moi meme. À croire qu'il n'y avait plus aucun moyen de se sortir de cet endroit.... pourtant je poursuivai... mon regard regardant au dessus des têtes, C'est ma première visite à Paris..et j'éclatai de rire en voyant enfin une issue. Sortir de ce lieu.... Enfin en voilà une. lui dis-je en le prenant par la main pour ne pas le perdre sans me rendre compte sur le coup de mon geste. Ce n'est que plus loin que je realisai ce que j'avais fait. Qu'une douce chaleur envahit mon corps faisant rougir mon visage

Ho... heu... pardon Enzo... J'agis parfois...

Je ne terminai pas ma phrase. mes yeux dans les siens. Totalement inapte à poursuivre avec ma main toujours dans la sienne.

Ensuite, je ne compris pas ce qui se passa. Pas sur le coup. Je fis prise par un bras avant qu'un bras inconnu se mette autour de mon cou et qu'une voix gaillarde d'un homme me dise...


Hallo ma jolie.... Tu es bien roulée dis donc...

Sa main libre me tâta sans aucun égard. Touchant outrageusement mes seins. Découvrant ainsi l'une de mes bourses. Alors qu'un autre homme se jetait sur Enzo. C'est à ce moment que je repris mes sens. Mon cher père nous avait appris à tenir une épée ainsi qu'une dague. Et comment aussi garder le controle de soi par de vrais combats. Crier ne servant qu'à faire plaisir à ceux qui nous prenaient comme proie.

Pendant que le malfrat tentait de sortir la bourse qu'il avait découverte, parce qu'évidemment elle était bien attachée à moi autant que l'autre, l'une de mes main, en douceur, alla chercher ma dague. Voyant qu'Enzo parait pour l'instant les coups de son adversaire je me préparais à riposter vivement.
--Enzo.


[ Marché, à quelques rues de la Rose Noire: promenade agréable ]

Une gorgée chacun, les yeux plantés dans les siens. Sourires de complicité. Les voilà repartis à l'assaut de ce marché. Main dans la main comme si de rien n'était, comme si cela était le plus naturel du monde. Enzo ne s'offusque pas. Pourquoi s'offusquer de ce qui est simple. Ils se faufilent. Ils se frayent un chemin sinueux, tortueux au milieu de tous ses gentes Dames, Damoiselles, Damoiseaux, Nobles Seigneurs,Manants, manantes, ribaud et ribaudes, saltimbanques, troubadours. Dans ce havre d'animation, il n'a d'yeux que pour celle qui le tire doucement par la main. Il en rit même par instant de les voir se carapater pour trouver une issue pour en sortir. Le voulait-il au moins ? Bonne question...En tout cas, ils étaient comme deux gamins qui semblaient être traqués par un ennemi invisible, le souffle court, les pas qui s'enchainent, s'emboitent, dérapent, partent dans un sens puis l'autre. Lymae avait eu une bonne intuition pour la sortie de ce marché. Pour une jeune femme qui visitait pour la premiére fois, sa premiére découverte de ce lieu, elle avait rudement bien le sens de l'orientation:

Ho... heu... pardon Enzo... J'agis parfois...

Enzo aurait bien aimé répondre qu'il n'y avait pas de mal. Pas eu le temps qu'une drôle de scéne vint heurter son esprit de plein fouet, surprit par la soudaine attaque surréaliste pour lui.

[ Agression inattendue du Marché, par là à proximité de la Rose Noire ]

Sa main dans la sienne, elles furent soudain séparées par un geste violent.Une main s'agrippa au bras d'Enzo pour le repousser en arriére. Séparé de la jeune femme sans rien pouvoir faire. Il partit en arriére, glissa de ses bottes, qu'il maudit en fronçant les sourcils. Il se releva de suite pour faire face à Lymae. Elle était en proie à un solide gaillard qui la maintenait bien d'un bras autour de son corps et l'autre autour de son cou. La brute qui l'avait séparé d'elle, continuait son rôle protecteur pour le tenir loin d'elle.L' agresseur de la jeune femme ne pu s'empêcher de faire un commentaire:

Hallo ma jolie.... Tu es bien roulée dis donc...

Haussement de sourcils, moue en avant, Enzo s'élança d'un pas vif vers eux:

Vous ne la touchez pas, dégagez! Lachez-la...Foutez-lui la paix avant que cela se passe mal pour vous et que je vous botte les fesses!...L'expression favorite de ses soeurs de coeur, comme il s'en voulait de n'avoir pas accepté la dague qu'elle lui avait proposé pour se défendre.

Il fut empoigné par le col de sa chemise par l'autre brute. Il le repoussa sans cesse de toute sa force. Ses mains à plat devant lui. Cherchant à le faire déguerpir de devant lui.Il lui barrait le passage pour libérer la jeune femme. Il passait d'un côté puis de l'autre, pour le contourner, tel un animal sauvage qui tourne en rond dans une cage:

Me touche pas, sort tes sales pattes de dessus moi, tu as compris! Surtout tu me touches pas! Bouge de là toi! je te promets, il la touche, je vous colle une rouste comme jamais vous n'en avez eu! Allez, fissa fissa, bouge de devant moi...

Jamais il ne s'était vu autant en proie à de la colére. De la haine, de la rage. Lui qui avait apprivoisé la Bête au fond de lui. Il avait réussit à la faire taire ces derniers mois. Bien tapie au creux de lui-même.Il l'avait domptée, controlée, persuadé qu'elle ne referait jamais surface. Il était trop tard. Déjà la main libre du gaillard prenait un malin plaisir à tâter sans ménagement Lynae, notamment ses seins.Il prit une grande inspiration, serra ses poings, ses mâchoires. Tout son corps vit ses muscles se tendre au maximum. Son visage n'était plus qu'une expression de marbre, froide, glaciale. Et surtout son regard noir pénétrant, perçant, d'où venait de s'allumer cette expression vitreuse, fixe portée sur les deux gaillards. Plus aucun signe de vie ni de flamme n'était dans ses yeux. Même pas une moindre lueur. Un simple tunnel noir sans fin. Il prit quelques secondes pour observer en silence. Il resta sans bouger quand il vit la brute venir se lancer sur lui. Pas ce qu'il avait prévu, il lui était impossible de lui porter les deux coups du tranchant de ses deux mains pour la compression des artéres carotides pour une perte de connaissance rapide.

Bon sang, il se le reçut de plein fouet dans l'estomac accusant le choc, le coup. Il était trop baléze pour le mobiliser de ses bras autour de sa taille. La puissance de l'impact fit partir Enzo en arriére. Les secondes parurent une éternité pour sa chute directe contre un étalage. La table trop épaisse lui êvita de tout faire basculer. De suivre le mouvement général où il aurait chuté de tout son long.Il sentit son dos se tordre en deux contre le bord trop épais. Il poussa un cri de douleur. Bordel, il n'était pas taillé pour recevoir de tel choc. Un corps musclé sec mais mince avant tout.Il frappa de ses coudes bien en cadence dans le dos de son agresseur. Remonta son genou d'un coup pour lui envoyer en plein visage. C'est ainsi qu'il pu se dégager de son étau qui lui broyait les reins. La brute poussa un râle de douleur qui gronda, portant ses deux mains sur son visage ensanglanté.Enzo retira sa chemise, la fit s'enrouler sur elle-même. La maintint, la tendit bien de ses deux mains à chaque extrémité telle une corde.

Quand il était ainsi presqu'en perte de contrôle totale, il était impossible de le raisonner ou de lui faire connaitre ses limites. Et il prenait bien son temps pour faire passer l'envie à autrui de vouloir recommencer de tels actes. La trace autour du cou pendant des jours à venir lui ferait réfléchir à l'avenir avant de vouloir à nouveau agresser.

Regard foudroyant sur l'autre agresseur qui tenait encore Lymae. La rage dévastatrice montait comme jamais. Et la vue du sang qui venait de recouvrir le sol lui fit monter l'adrenaline encore plus. Il n'aurait aucune pitié pour lui. Enzo ne controlait plus rien. Il apercevit son agresseur se relevait doucement en titubant. Main sur son nez dont le sang coulait. Il ne lui laissa pas le temps de comprendre. De suite, il se pencha sur son dos. Lui colla un coup de coude pour le faire fléchir, tomber sur un genou et là, il passa sa chemise autour de sa gorge, l'enroula, tira en arriére. Bien agrippé au tissu, il serra encore et encore. Exerçant plus que jamais une pression en arriére. Son agresseur se mit à vouloir passer ses doigts entre son cou et le tissu. Enzo sentit monter comme une sensation étrange de toute puissance presque à l'allure d'une jouissance ultime, une extase trés proche du paroxysme, d'un orgasme. Il se pencha au creux de l"oreille de son agresseur:


Supplie-moi, supplie-moi de te laisser la vie...Regarde-moi dans les yeux, regarde-moi bien, je te dis. N'oublie jamais ce regard, ce visage, il te hantera pour toujours...

Le visage déformé par la rage, Enzo appuya bien de ses doigts sur une zone particuliére que sa soeur de coeur lui avait apprit pour faire perdre connaissance. Il s'appliqua à bien le reproduire, et bientôt le tissu de sa chemise eût comme un poids mort. La tête venait de partir en avant dans le vide. Il retira sa chemise du cou.Poussa le corps d'un coup de botte en avant pour le voir s'avachir sur le sol. Pas taillé comme une armoire, son corps commençait à ressentir les différents coups, chocs qu'il avait subit. Il cherchait à reprendre sa respiration. Son corps était aussi en proie à des sensations ultimes, puissantes. Tituba. Garda sa chemise froissée,maculée de sang à sa main bien serrée dans son poing.

Regard vide, effroyable sur la brute qui malmenait Lymae. Un rictus vint étirer ses lévres. Un sourire sadique. Pas aprés pas, il entama son trajet pour rejoindre la jeune femme, et lui porter secours. La douleur le lançait. Ce n'était pas lui ça. Pas lui du tout. Que lui arrivait-il d'être ainsi telle une bête primitive, sauvage.


--Lymae
[Au Marché, quand les êtres se dévoilent]



J'avais ma dague. Canalisant toute mon énergie dans ma main, la tête froide sans aucune émotion, je rentrai celle-ci dans la cuisse de l'homme. Qui du meme geste parvint à arracher la bourse qu'il convoitait. Son bras autour de mon cou se déserra ce qui me donna le loisir de me retourner vivement pour lui donner un coup de pied entre les jambes. Ça mon père m'avait bien dit que chez les hommes c'était.... bien douloureux! Pourquoi sans priver quand le moment se présentait ?

Voyant mon assaillant au sol, je pris le temps de voir ce qu'il en était d'Enzo.... pour constater qu'il avait réussis lui aussi à se départir de l'homme que je voyais s'écrouler. D'un sourire froid, envers l'individu qui était à mes pieds, je repris ma bourse et lui offrit un petit souvenir ... deux coups de la lame de ma jolie dague faisant un X sur sa joue.


En souvenir de moi.... On ne s'attaque pas à ma personne sans cette marque... Il ne faut jamais sous estimé les femmes. j'éclatai de rire, d'un rire froid où à la fois je replaçai le haut de ma robe et ma dague dans son fourreau. Frisonnant malgré moi des attouchements dégoutants sur ma poitrine. Ensuite, je m'éloignai de cette ordure pour venir près d'Enzo que je voyais mal en point. Remarquant à la fois toutes les tetes converger vers nous. Je donnais quelques écus au marchand qui avait eut à subir les effets néfaste de l'attaque pour ses pertes involontaires et prit la main d'Enzo lui disant,

Je vous ramène chez vous Enzo, vous avez besoin de soin.Je le regardai avec douceur pour ensuite m'assurer que la voie était libre. Que ces deux malfrats en resteraient là, je m'approchai de lui pour lui entourer la taille, il semblait si mal en point.

Cette proximité me fit étrange. Une douce sensation me fit frissonner cette fois, non pas de dégout, tout le contraire oui.... Ce qui me fit sourire réalisant que le contact d'Enzo ne me répugnait nullement.
--Geoffroi



[Cuisines, porte, Thorvald le rival.]


Que Marie qui sort aujourd'hui. Très bien. Il fixe le doigt bagué de la Rouge qui se tortille dans sa direction, et remet rapidement ses sourcils en place pour ne pas laisser paraître le mouvement d'humeur qu'il vient d'avoir. Qu'a-t-il espéré, Geoffroi? Que Désirée se jette sur son offre comme une morte de faim? Que la Maquerelle la lui colle une deuxième fois dans les bras? Façon de parler... Dans les deux cas, il se mettait le doigt dans l'oeil bien profond, puisque non seulement le blond trésor de la Rose n'accepterait jamais rien de lui, mais que les règles internes au Bordel jouaient également en sa défaveur.

Il avale soupir et dernier morceau de pain puis se tourne vers Marie, et la poignarde du regard. Elle vient de l'appeler "mon ange", chose qu'il exècre au plus haut point, et en cet instant, il a envie de la gifler. Il retient pourtant son bras. Pas devant les autres, pas devant la Rouge. Mais la catin ne perd rien pour attendre, et il la remettra à sa place sitôt qu'ils seront seuls.


On bouge.

Sa colère et sa frustration omniprésente sont contenus dans ces deux mots, et il tourne les talons sans plus accorder d'importance à Marie. La bougresse vient juste d'enfoncer un peu plus le clou de sa fierté mise à mal depuis des mois par Désirée. Il réalise que sa position à la Rose n'est pas encore à la hauteur de ses espérances et se passe nerveusement une main dans les cheveux. Il a besoin d'un coup d'éclat, ou d'un coup de maître. S'imposer comme le mâle incontournable de la Maison et non plus passer pour le larbin de service. Il rumine cette pensée et s'approche de la porte au moment où une poignée ferme y toque.

Il ouvre d'un geste rageur et lance tout aussi rageusement.


Le Bordel est encore fer...

Sa phrase s'interrompt d'elle-même, à l'insu du plein gré de son cerveau, et il fixe le colosse qui lui fait face, muet malgré lui pendant quelques secondes. Mais son esprit criait, pendant ce temps. Ça, c'est du gardien. Ça, ça en jette. Ça, ça met Désirée à ses pieds... D'ailleurs, pourquoi est-il là, le Pourpre? Lentement, ses idées se remettent en place, et il reprend contenance, croisant les bras sur son torse.

Le Bordel est encore fermé, donc... Tu désires?

Le tutoiement est sorti comme une provocation, mais il retient le "beau gosse", qui voulait suivre. Pas encore les moyens de lutter avec le Cerbère des Miracles, Geoffroi, ni physiquement ni mentalement. Et bien que la rage continue de bouillonner en lui, mélangeant allègrement l'image de Désirée, le visage de Marie et le corps de Thorvald, il n'est pas encore suicidaire et garde une certaine lucidité comme un instinct de survie.


Thorvald_
L'homme qui lui ouvre est grincheux, nerveux et presque arrogant. Comme quand Thorvald l'a vu pour la première fois, escortant Désirée sur le marché. Oui, c'est bien lui, Geoffroi, ce jeune blanc bec qui prenait ses quartiers quand Thorvald est venu tenter de voler Désirée pour l'offrir à sa Reine Pourpre. Cependant quelque chose de plus luit dans ses yeux. Il défend son os. Comme s'il s'était installé, ancré dans les lieux, malgré son manque d'assurance et sa jalousie tangible.

Le colosse cesse de détailler le gardien de la Noire et sourit, nonchalant, provocateur presque. Tous les moyens sont bons pour cacher sa timidité, que voulez-vous ...


Je voudrais voir Désirée. Fais-la prévenir.

Il tutoie, lui aussi. Et regarde Geoffroi comme s'il allait l'embrasser, là, sur place, sans préambule. Pourtant il ne bouge pas. Il a juste penché le haut du buste, imperceptiblement, mais peut-être est-ce pour saluer ou pour esquisser un geste vers l'entrée.
_________________
X
--Geoffroi



[Porte, pour faire durer l'instant.]


Comment ça "voir Désirer, fais-la prévenir"? Et le s'il te plaît, tu connais? Tu crois que je vais accéder à ta demande sur le champ, pour tes beaux yeux? Oui ben non, même s'ils sont beaux. Le grognement que lâche Geoffroi au moment où Thorvald lui répond n'a rien de mental. Il est plus qu'appuyé, en fait. Les bras restent croisés, et les yeux plantés dans leurs homologues.

Tu lui veux quoi, à Désirée?

Certes, il défend son os et son territoire, le brave Geoffroi. Il veut faire comprendre qu'il ne reçoit d'ordres que de la Rouge maintenant. Et pas d'un homme qui, finalement, aussi balèze, colosse, cerbère soit-il, reste son égal sur l'échelle sociale et professionnelle. Croit-il. Néanmoins , il ne peut s'empêcher de se laisser envahir par autre chose qu'une simple réaction canine. Une espèce de chaleur intense qui le prend aux tripes et lui ratatine les organes. La jalousie.

Il détaille le Gardien Pourpre de bas en haut, admirant malgré lui l'harmonie de ses muscles, le port altier, et cette lueur dans le regard comme si le monde lui appartenait. Vaincu alors, et sans attendre la réponse de Thorvald, il se retourne vers Marie d'abord, hésite à lui demander d'aller quérir l'autre catin, histoire de ne pas abdiquer totalement, puis fait un pas en arrière, opère un demi-tour quasi militaire et tire la tenture qui le sépare du coeur de la Rose. Il hurle, sans se soucier de qui l'entend.

Désirée! Ramène-toi! Ya un molosse qui attend ta blonditude à l'entrée!

Il revient devant le colosse et tente de le toiser malgré les quelques centimètres en moins.

Voilà, Monsieur est servi, ou sur le point de.

Il y a de l'ironie dérisoire dans le ton de Geoffroi, mais aussi cette résignation récurrente qui le caractérise et le ramène encore à sa condition de faible. Mais détends-toi Geoffroi, un jour tu ne le seras plus, et tu lui feras payer, à lui aussi...




--Desiree



[Cuisines]


Je suis là.

Le salon était désert, elle le traversait pour regagner sa chambre. La surpopulation de la cuisine lui déplaisait. Elle avait trop chaud, le fond sonore était trop bruyant, et la Rouge lui avait dit qu’elle disposait de quelques heures encore pour se reposer, alors autant en profiter.
Sauf que le portier s’y entendait pour les lui briser menu, aussi dut-elle faire un crochet. Si le mot « colosse » ne la fit pas tilter, l’odeur capiteuse de rose, et les souvenirs qui éclairaient sa vie depuis des semaines la firent presque rougir. Presque seulement, puisqu’elle est professionnelle avant tout.


Entre.

Un mouvement de menton dédaigneux exige de Geoffroi qu’il s’écarte.

Fais prévenir la Rouge que Thorvald est là.

Une pause, suivie d’un S’il te plait adoucissant légèrement l’ordre. Ce n’est pas le moment de le faire monter sur ses ergots. Et au vu de sa situation du matin, elle peut se permettre de commencer sa journée au plus vite. Surtout si c’est Thorvald qui vient vers elle. Les heures supplémentaires sont en ce moment les bienvenues, quoi qu’il advienne. Qu’il vienne comme client ou simplement tenter de la débaucher à nouveau, qu’importe, après tout. La blondine pour l’instant s’applique à garder un visage de marbre. Même si au-dedans le palpitant s’emballe. Il est revenu !
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