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[RP] Maison close de la rose noire

--Enzo.


[ Rose Noire...C'est quoi la Rose Noire ? ]

Oublie total, abandon d'où il est, et de tout ce qui l'entoure. Envolée magnifique de toutes ses obligations, responsabilités. Lié au bien-être des soins que lui procure Lymae. Depuis des mois, il avait passé le plus clair de temps à écouter, à être aux services d'autrui, de donner, d'offrir tout de lui, de son corps pour apporter chaleur, plaisir, réconfort. Pour la premiére fois, c'est lui qui était dans ce rôle. Il avait oublié combien cela pouvait être si bien, si agréable malgré la situation différente et la douleur à l'origine de cette attention portée sur lui.

Enzo aida lentement dans son mouvement de bras pour retirer celui-i de sa manche. Il aurait tant aimé ne rien laisser paraitre sur son visage de la souffrance pour ne pas inquiéter la jeune femme. Cela était impossible. Ses trait se crispaient malgré lui même si son regard enfiévré par une lueur vive, voulait tant garder sur elle, cette capacité à ne rien laisser passer de douloureux à partager, quand il tourna sa tête vers elle un peu, ses iris noires perçantes par dessus son épaule:


Enzo, je crois que vous avez une ou deux côtes de fragilisées. Parce qu'il n'y a rien de visible.

D'un seul coup, il oublia de penser de suite que cela était une bonne nouvelle qu'il n'y est aucune trace importante sur son corps. Il pourrait prendre son service comme convenu. Non, cela ne vint pas à l'esprit. D'ailleurs, il ne pensait plus à rien. Il ne voulait plus y penser. Juste trouver une solution pour lui enlever cette douleur et avec douceur, si possible. Lymae semblait s'y prendre trés bien. La seule chose qui importait pour lui à cette minute. De ses iris noires profondes, il laissa un sourire de remerciement les traverser. Il fut rassuré quand le linge humide vint longer son dos. A nouveau cette odeur d'onguent ou de baume refit son apparition. Sa tête se posa sur le côté dans le coussin. Son visage s'y enfonça dedans. Il ferma les yeux. Il laissa aller son esprit pour ne plus songer à la douleur, la surpasser:

Seriez vous en mesure de boire du cognac? C'est bon pour aider à diminuer la souffrance et souvent à éliminer la fièvre.

Il ouvrit les paupiéres. Releva doucement son visage du coussin, sa tête apparut par dessus son épaule, son regard noir se porta sur la jeune femme. Dans un souffle, prés de son visage, il lui dit:

C'est une bonne idée, vous avez raison. Oui, je peux...

Les doigts de Lymae commencérent un léger massage, de ses reins jusqu'au haut de son dos. C'était vraiment trés relaxant. Les mains féminines étaient d'une douceur incroyable. Il pouvait les sentir sur sa peau, fébriles au début, puis ils semblaient prendre leur marque pour mieux prendre possession de son corps. Enzo en oublié tout sauf cette chambre, Lymae et ce bien-être qui s'insinuait sur sa peau, son toucher émouvant de par son regard plein de compassion, d'attention à son égard, les expressions de son visage qui semblaient lutter contre des sensations confuses, et son contact sur son corps, comme une découverte nouvelle pour elle.

Il ne voulait pas briser ce lien qui se tissait entre Lymae et lui.


Thorvald_
[Salon]

Le contact de sa peau, pourtant bref, l'électrise. Et tandis qu'elle échappe à sa pression, il voudrait la contenir, la contraindre, l'enlever pour les Miracles ou l'enlever pour ailleurs. Il ne sait plus. La prendre de force. Il enrage. Les poings du Colosse rarement se ferment, mais ce matin-là, ils contiennent toute son impuissance à la soumettre à ses désirs par sa seule volonté. Jamais, jamais il n'userait de sa force contre une femme. Il recule d'un pas, anéanti. Perdu. Effaré par la colère qu'il sent monter en lui.

Tous ses muscles se tendent. C'est elle qui lui insuffle cette violence. Ce sont ses yeux qui le happent et le rejettent sur le rivage, essoufflé, épuisé, vaincu. Qui lui disent qu'il n'est qu'un naufragé, qu'un rêveur égaré.

"Viens, toi."

Gris contre gris, il la regarde une dernière fois et se retourne. Non, il ne veut pas d'elle comme catin. Leurs rapports sont plus troubles. Il pourrait la payer, la payer mille fois, jour après jour, revenir sans cesse. Se perdre en elle, et y perdre sa paie. Mais il a son lot de putains, de stupre, de peaux offertes à la vue, jusqu'à plus soif. Il a son lot de débauche, d'obscurité, de sensualité feinte. Ce qu'il veut, c'est juste sa lumière. C'est elle, la vraie Désirée qu'il a entrevue déjà. La femme.

Il suspend son mouvement et se redresse. Peut-être est-elle partie. C'est l'heure de dormir, après tout. Dormir ... dormir auprès d'elle ... Il se tourne lentement. Elle est là.
Ils montent.

_________________
X
--Lymae
[Toujours dans la chambre de l'Auberge]



Je lui souris avec douceur quand il accepta ce cognac. Je dus alors cesser le massage, essuyer mes mains et lui dire en meme temps toujours avec douceur,

Ne vous inquiètez pas, je reviens. Je vais juste demander à ce que l'on nous apporte ce Cognac, j'aimerais vraiment que vous parveniez ensuite à vous reposer et ne plus penser à rien.

Mon trouble je le tenais en laisse. En digne fille que j'étais, je me devais de ne pas laisser aller mon imagination. J'avais à soigner un gentil homme et je le ferais. Je ne pouvais par contre, faire contredire mon regard. Je n'étais pas encore suffisamment armée pour jouer à ce jeu de la subtilité du langage corporel.

Et je disparue de la chambre pendant quelques minutes pour revenir dans la pièce, recouvrir le jeune homme et attendre à la fenêtre que l'on apporte ce breuvage. Je ne voulais surtout pas que le personnel de l'Auberge en ait plus à dire qu'il en fallait. Je n'étais pas sotte. Je connaissais comment les petites gens pouvaient être pour meubler leur vie de cette routine épuissante. Leur offrant ainsi un déviratif sur cette vie sans imprévue.

On frappa à la porte et à ce;
ENTRÉE que je dis d'une voix ferme, Gertrude rentra et déposa sur la table le Cognac et une serviette propre que je lui avais demandé. Je la remercia gentillement et elle quitta la chambre.

J'attendis que la porte ce soit refermée sur la servante pour revenir à Enzo avec soulagement. Je lui retirai la légère couverture pour prendre le Cognac et m'approchai vers le jeune homme.


Venez Enzo, je vais vous aider à boire.
--Desiree




[Escaliers]

Il était entré. Il était venu. Pour elle ? Pour elle. C’était décidé.
Sous sa maigre poitrine, gonflée par le bustier et dopée par son début de grossesse, son palpitant s’affolait.
Il allait partir. Il allait partir ainsi, et il s’était tourné vers elle. Elle n’avait même pas eu le temps d’esquisser un geste vers ses yeux où le trop plein d’eau s’apprêtait à verser.
Et finalement c’est elle qui glisse sa main dans la sienne, comme une enfant, et qui l’entraine, refermant elle-même la porte abandonnée par Geoffroi et tirant le verrou. Le loup est dans la bergerie, et l’agnelle lui montre le chemin.
Le salon désert est traversé, les marches montées avec lenteur. Parce qu’elle est pressée d’être seule avec lui. Intéressant maelstrom qui se joue là dans sa caboche. Pressée mais angoissée. Et l’esprit fonctionnant à haute vitesse.
Il était venu en plein jour. La Rouge le savait présent. Ses arrières étaient donc assurées.

Rassérénée, elle emprunta le premier couloir au haut des marches. Pousse la première porte, tire le géant à l’intérieur de sa chambre, et allume une chandelle au feu de la cheminée, chandelle qu’elle dépose dans le bougeoir niché devant chaque porte du bordel. Respecter le protocole, c’est afficher à tout le monde qu’il n’est qu’un client comme un autre. Le battant est soigneusement refermé, et elle s’y adosse un court instant. La tête lui tourne de le voir là. Elle ne savait pas que la joie pouvait être aussi grisante. Il ne veut surement que sa veste. Mais il est là. Et les souvenirs de sa précédente visite la cuisent si bien qu’elle en rougirait.
Elle tente de reprendre contenance en souriant. Timide, le sourire. Pour la contenance, du coup, ce n’est pas tout à fait gagné.


Ta veste est là.

Elle abandonne l’appui rassurant de la porte pour s’élancer à travers la pièce, vers le coffre où le précieux souvenir est rangé, chaque matin, presque religieusement.


__________
Thorvald_
[Chambre de Désirée]

Tandis qu'elle effectue les gestes habituels, il entre et lentement s'installe dans le fauteuil où elle s'était livrée. Le moelleux des coussins épouse ses formes épaisses, il s'y coule, y pèse de tout son poids. Et se souvient ... Un léger vertige l'envahit contre lequel il ne peut lutter. La veste ... il est venu pour sa veste. Il lève les yeux vers Désirée qui désormais bloque la porte. Elle est si désirable, si belle, si fragile en cet instant et si forte à lui résister tout à l'heure, en bas. Il ne devrait pas être là. Il n'aurait pas dû monter. Il se sent pris au piège, reclus, condamné à se contenter de ces brèves entrevues.

Dans le couloir scintille certainement une petite lumière pour indiquer qu'ils sont là. Qu'il est là. Alors seulement il se remémore ce qu'elle a dit en bas à Geoffroi. "Fais prévenir la Rouge que Thorvald est là."


Ta veste est là.

As-tu parlé de moi à la Rouge ?

Qu'a-t-elle bien pu dire. Est-il attendu ? La maquerelle voudra-t-elle négocier quelque arrangement ? Ou peut-être l'empêcher de nuire à son commerce ? L'empêcher de revenir ? Il sait combien Désirée l'attendait, combien elle le désire. Il l'a lu dans ses yeux. Elle a pourtant parlé de lui à la Rouge ... Quels que soient les rapports qui les lient toutes deux, ils sont bien plus infaillibles que la tendresse qu'elle peut lui porter .. Non, il n'aurait jamais dû monter. Elle est liée à la Rose Noire, éternellement. Lui, est libre d'aller et venir, certes, libre de venir lui rendre visite, libre de choisir, mais pas d'espérer sa venue.
_________________
X
--Desiree


[Chambre de Désirée]



Oui.

Elle s’arrête à mi-course, la veste restera dans le coffre encore un moment. Elle s’agenouille à ses pieds, confiante et soumise. Elle ne peut cependant s’empêcher de lever le visage vers lui, tentant vainement de tuer la lueur de désir dans son regard. Elle lui sourit, pour adoucir à l’avance la dure réalité de ses propos, et expliqua :

Je lui ai dit que tu étais venu me débaucher pour la Pourpre, que j’avais refusé de te suivre, et que je t’avais offert une passe. Et que tu reviendrais peut être. Comme client. C’est ce qu’elle croit, et c’est ce que j’aimerais qu’elle continue à croire.

Il était assez bien placé pour savoir qu’il était assez malvenu d’avoir des amitiés particulières hors de la maison close. Elle se tut quelques instant, baissant le nez, et murmura encore

Moi, je suis contente que tu sois venu.

Et le front, confiant, de l’appuyer contre la cuisse massive.

Là. Elle voudrait mourir, maintenant. Le nez empli de son odeur, et de sa présence. Maintenant qu’il est là, qu’il est revenu, qu’il s’est installé là où leurs ébats avaient commencé, des semaines plus tôt, elle voudrait que plus rien ne bouge et que le temps se fige. Et profiter de lui, de tout son saoul. De toute son âme. Ne plus bouger. Inspirer. Expirer. L’inspirer. Ne plus bouger.
Rien ne pourrait parfaire ce moment.

__________
--Enzo.


[ Quelques heures de plénitude, de sérénité enfin depuis des mois ]

Ne vous inquiètez pas, je reviens. Je vais juste demander à ce que l'on nous apporte ce Cognac, j'aimerais vraiment que vous parveniez ensuite à vous reposer et ne plus penser à rien.

Il prit ses conseils aux pieds de la lettre. Il en avait tellement besoin. Il avait toujours pensé que jamais rien n'arrivait au hasard. Et que chaque choix que l'on faisait avait bien une raison particuliére. Pour l'instant, il voulait juste se laisser porter, se laisser aller, tout lâcher. Il saurait par la suite ce qu'il en serait de ce qu'il voudrait. Il ferma les yeux dés qu'elle disparue de la chambre même s'il ressenti comme un vide, un manque en son absence. La fatigue. La douleur. La fiévre. Il ne pu que s'enfoncer dans ce coussin, les bras autour de son torse, et profiter de ce silence si bénéfique. Il commençait à partir dans le monde des songes. Sans aucun effort. Il entendit à peine son retour. Sentit juste son geste de le recouvrir d'une couverture. Il s'y agrippa de ses deux mains, bien enroulé dedans, remonté jusqu'aux oreilles. C'est sa voix qui porta depuis la fenêtre qui lui fit ouvrir les yeux. De dos à la porte d'entrée, il entendit juste un mouvement de déplacement vers la table au pied du lit. Une femme dans une tenue particuliére, presque à l'identique de Markus déposa un verre dont le liquide ambré se balançait d'un bord à l'autre et une serviette reposait avec soin sur le dossier d'une chaise. Il pensa d'instinct, que cela devait être Gertrude.La couverture glissa de sur lui un peu puis Lumae réapparut à ses côtés avec le cognac. Il fit un léger effort pour se caler un peu plus haut contre la tête du lit:

Venez Enzo, je vais vous aider à boire.

Son dos glissa lentement sur le côté pour venir vers de la jeune femme, de maniére à être accessible pour pouvoir boire. D'une main, il guida le coussin derriére le bas de ses reins. Il posa ses iris noires dans le regard féminin. Il attendit un signe de sa part.

--Lymae


[Auberge de Luxe]

J'avais beau vouloir me conformer aux idéologies de mon rang, la raison voulant commander ma manière d'être. Je ne pouvais tout simplement pas demeurer indifférente à l'état d'Enzo et surtout, parce qu'une part de moi était hors de mon contrôle.

J'approchai donc le verre de ce liquide ambré approchant d'un orangé de feu et lui dit avec douceur, tout en faisant bien attention de ne provoquer aucune douleur qui pourrait fortement l'incommoder. Je déposai donc ma main gauche derrière son cou, lui procurant ainsi un soutien que je sentais qu'il avait grand besoin et à ses lèvres la coupe, je lui précisai,


Enzo, prenez une petite gorgée si vous n'avez jamais bu de ce breuvage. Car il est fort. Vous risqueriez de vous étouffer par le feu que risquez de ressentir. A vous de me guider pour le boire à votre rythme. Mais il vous faut tout le boire. D'accord ?

Suivant son acquiescement de ses yeux qui se fermèrent, il prit alors la première gorgée. J'avais souvenir de la chaleur qui prenait place dans notre corps ce breuvage qui à l'allure innofensive était un véritable réveil des sens. Loin de me douter, que le désir était similaire à cet état quand il prenait place dans le corps d'une personne envoutée.

J'étais sensible à ce qu'il était. Le charme se faisait sans que je le réalise pleinement. J'étais étrangement bien tout près de lui. Aucune peur. Aucune envie de le fuir comme je le faisais souvent envers les hommes.

Et ses lèvres qui se refermaient autour du verre. Ho! Comme j'aurais aimé les sentir sur les miennes pensais-je troublée. D'emblée une telle pensée me fit rougir. Le voyait-il dans l'état qu'il était que je rougissais encore une fois ? J'espérais bien que non. Que dire alors s'il venait à me demander le pourquoi de cette rougeur ?

Je fixai alors mon regard sur le verre. Fuyant du mieux que je le pouvais cette sensation que je ressentais à lui toucher ainsi la nuque de ma main qui le soutenait. Presqu'une caresse en faite.
Thorvald_
[Chambre de Désirée]

Les perles grises montent vers lui, enjôleuses et dociles. Mais pas apprivoisées. Elle le ferre lentement. Il se laisse faire, sûrement. Patient, il attend sa réponse au sujet de la Rouge. Et les propos le surprennent. Elle reste inféodée à sa maquerelle, mais prête à un petit mensonge pour lui. Pour que ses visites ne soient pas des passes. Prête à lui accorder un autre statut que celui de pourvoyeur de la Pourpre ou de client. Et s'ils y prenaient goût ... cela se saura un jour. Dangereux jeu que celui-ci. Mais si doux ... Elle pose son front sur sa cuisse. Il caresse ses cheveux et ferme les yeux. Compte les battements de coeur qui s'emballent.
Si doux ...

Lui, le Roy des Miracles, qui a une Reyne dans sa couche, et côtoie des dizaines de filles, viendrait ici, en simple client, juste pour se payer le luxe de culbuter une catin concurrente. Ça ne tient pas debout.
Cela se saura un jour, mais il s'en fiche, là, maintenant, il se complait, s'abandonne, respire son parfum. Il se laisse envoûter. Elle est là, à ses pieds, offerte. Comment lutter ? Le sang bouillonne en lui, bat contre ses tempes, contre son torse, brûle ses chaires de l'intérieur.
Désirée ...


Désirée ...

Il voudrait l'embrasser, la coucher, là, par terre, l'aimer dans l'urgence. Seuls ses doigts se serrent sur la nuque gracile et froissent ses cheveux. Il n'a pas bougé. Il attend qu'elle approche, encore un peu ...

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X
--Desiree



[Chambre de Désirée]

Elle frémit sous la grosse main. Elle frémit, mais pas de crainte. Serait-ce… Est-ce… une pointe de désir ? Cette chose si douce et tiède qui vrille son ventre ? Cette douleur si délicieuse ? Mais oui ! Oui, c’est du désir, et la jeune catin en est toute éblouie.
Elle voudrait pouvoir ronronner, comme le chat là bas dans son panier, au coin du feu. Elle voudrait ronronner sous la grosse paluche qui caresse les mèches d’or pâle.
Elle n’ose plus bouger. Plus rien. Plus un muscle. Inspirer, expirer. Et c’est tout. S’emplir de son odeur, et ne surtout pas lever la tête, pour ne pas voir que lui ne ressent rien de plus que la convoitise d’une nouvelle fille pour sa Succube.

Mais il l’appelle. La crispation sur sa nuque, et dans sa voix à lui, impose un regard. Regard qu’elle lève, lentement. De la cuisse à son ventre – Aristote, que la soie est belle, et comme elle désire l’arracher – et du ventre à la poitrine musculeuse – et comme elle serait bien, blottie contre cette peau ! – puis au cou, là où la peau apparait sous le col – là où, sans aucun doute, elle pourrait nicher ses lèvres et gouter la saveur inégalée de sa peau.
Et sa bouche ! Les perles grises s’attardent sur elle, savourent le souvenir qu’elles en ont, et la chaleur au creux d’elle augmente d’un cran. Alors vite, enfin, elles se plongent dans le regard gris et…
La blondine en oublie de respirer, une seconde.

Elle s’y perd. Elle s’y noie. Elle a été idiote de penser que c’était contre sa cuisse qu’elle voulait mourir et figer le temps. C’est ici. C’est maintenant qu’elle est perdue dans ses yeux qu’il faudrait tout arrêter. Ou pas.

Elle n’a pas remarqué qu’elle s’est approchée. Elle ne se rend plus compte que son beau verni de professionnalisme s’écaille et tombe, que ses yeux la trahissent comme jamais ils ne l’ont fait, qu’elle n’est plus catin mais femme, et qu’elle le veut. Désespérément.

Pourquoi faut-il toujours que la passion naisse dans l’interdit ?

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Thorvald_
[Chambre interdite]

De sa main effleurant l'arrondi de la tête blonde, il a accompagné le léger mouvement qu'elle a esquissé vers lui. Il y joint maintenant l'autre main, plongeant ses doigts dans les cheveux, avide de ce contact. Il se penche lentement, soucieux de ne rien précipiter.
Leurs yeux s'embrassent.
Leurs bouches ne vont pas tarder à se voir, il le sait, au terme de cette tension des corps l'un vers l'autre. Déjà il entrouvre les lèvres. Il ne voit plus qu'elle, ne désire plus qu'elle, oublie. Oublie le bordel autour, les luttes, les ventes, les possessions, les transferts, les jalousies et les blessures.

Il la recueille au creux de lui, pour souder leurs lèvres, en un baiser appuyé.
Un baiser n'importe comment.
Un baiser où il faut reprendre son souffle pour mieux se mordre, se goûter la langue, grogner de délice. Un baiser où plus rien n'existe. Il la regarde parfois, pour s'assurer qu'elle est réelle. Il passe un bras derrière la cambrure de ses reins, pour s'assurer qu'elle restera, contre lui. Mais son corps divin l'affole. Il la relâche déjà, défait les lacets de sa robe, s'empêtre, lui si habile, si patient d'ordinaire, tire sur les rubans sans lâcher la bouche de Désirée. C'est le chaos. La chorégraphie précipitée. Le grand n'importe quoi. Le metteur en scène hurle dans sa tête.
Lui ne pense qu'à libérer ce buste pour le chérir enfin .... et s'apaiser.

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X
--Desiree



[Chambre de Désirée]

Un soupir meurt sur ses lèvres quand il s’empare des siennes. Un bras se glisse à son cou pour se hisser mieux vers lui, et elle s’appuie sur le bras qui soutient la cambrure. Elle se tend, elle se hisse vers lui alors qu’il la relâche. Brusque instant de panique. Et sourire de soulagement. Il ne la relâche que pour mieux la prendre, nue contre lui. S’il arrive à défaire les liens pourtant simples de sa tenue.

Une main fine se glisse dans la grande, la guidant le long des lacets, lui tournant à demi le dos pour défaire le bustier. Et de se glisser sur les genoux, dès que le rigide tissu a chu. Elle voudrait se blottir, mais ce moment là viendra plus tard. Il faut apaiser les ventres, avant les esprits. C’est à califourchon qu’elle grimpe sur lui, se penche sur lui, les deux mains plongées dans les mèches brunes, et qu’elle le regarde, vite, vite, avant de l’embrasser encore. Le souffle se perd, mais qu’importe. Ils sont déjà perdus, eux, de toute façon. Ils bravent, corps et âmes, l’interdit qui les lie.

Le temps d’une inspiration, elle le regarde encore, frémissante de désir contenu, savoure sa beauté un instant, juste assez pour se brûler de son regard, avant de replonger dans l’ardeur du brasier.
L’embrasser. Encore. Et encore. Et encore. Jusqu’à ce que la mort les sépare. Ou les unisse à jamais. Jusqu’à ce que l’on découvre la vrai raison de ces rendez vous. Jusqu’à ce que les peaux cessent de se chercher, et soient contentées.

Sous la fougue des baisers, sous la fougue d’une frigidité évaporée, la natte blonde se relâche, des mèches viennent effleurer les visages, fugaces, volages, mais elle ne prend pas le temps de les chasser. Elle est trop pressée.

Pressée, et déjà, une main a glissé des tempes au col, à la recherche de sa peau, de la douceur et de la tiédeur, et s’applique du bout des doigts à trouver l’échancrure, défaire les liens, ouvrir l’espace.

__________
Thorvald_
Vite, vite, il se hâte d'ôter cette chemise qui le brûle. En quelques craquements plaintifs de la soie, il arrive à extirper ses énormes muscles des manches et le tissu rejoint le bustier, par terre.

Il l'entoure. De ses bras, de son torse. Il la serre sur sa peau nue, sans cesser de mendier sa bouche, rose, irritée, enflammée. Il soupire contre ses soupirs. Pose son front contre son front. La repousse. La renverse. Déguste son cou, son buste, la pointe d'un sein, puis l'autre, tout doucement.
La lenteur jusqu'à la torture.
Les mains bien au chaud sous sa chevelure défaite, retiennent ce dos si frêle. Du nez, il la pousse. Il la cambre. Goûte son ventre, grogne de ne pouvoir descendre plus bas, tout bloqué qu'il est entre les cuisses de l'amazone.

Brusquement, il la soulève et la renverse sur le lit qui geint, remonte un genou entre ses cuisses pour l'immobiliser à son tour. Il la veut, là, maintenant, brutalement, sans préambule. Il se redresse et ...
la voit.

Son torse dénudé, ses seins insolents de perfection et de jeunesse, sa bouche essoufflée, ses yeux où douleur et douceur s'affrontent. Il la voit. Et s'emplit de douceur admirative. Seule la boucle d'oreille bat encore la mesure. Ébloui, il s'est arrêté.
Il va falloir l'aider.

_________________
X
--Desiree



[Chambre de Désirée]


Elle frémit. Se tortille et se cambre. Elle s’offre, et suit souplement la courbure qu’il souhaite donner à son corps. Jamais, jamais on n’avait sucé son sein avec tant de douceur, jamais tant de lenteur n’avait su ériger si durement les pointes claires. A les rendre presque douloureuses sous les lèvres avides.
Tour à tour elle est alanguie, tendue, vrillée de désir. Elle se cambre encore pour lui offrir son ventre, et gémit de frustration quand il se redresse. Elle se mord la lèvre, et se pend à son cou lorsqu’il l’emporte.

Elle s’alanguit sur l’édredon alors qu’il se redresse, avide de se sentir assouvie.

Il se redresse et… il la voit.
Elle, elle le regarde, de toute son âme. Elle le dévore des yeux, ainsi éloignée de lui, elle le dévore des yeux comme on se gave d’amuses bouches avant de goûter aux vrais plats. Le silence s’installe alors qu’ils reprennent leurs souffles. Elle reste immobile un instant sous ses yeux. Elle se tait, elle se contente de regarder elle aussi. Mais, intriguée par son silence et son immobilité, elle finit par se redresser sur un coude, interrogative, puis sur le second. Puis par s’assoir, bien droite, le regardant toujours alors qu’elle enlace ses jambes, l’attire tout contre le bord du lit, les lèvres errant sur le ventre nu.
Il n’est pas temps de s’attarder, et les mains graciles s’activant à défaire la toile du pantalon le crient. Et la bouche, qui toujours descend, flirtant avec la ceinture, glissant avec le tissu, s’égarant un court instant sur ce qui, elle en est certaine, l’assouvira bientôt, avant de remonter, mordant presque cette peau qu’elle voudrait ne jamais quitter.

Les perles grises se relèvent à nouveau, cherchant son regard, quêtant une approbation, une lueur de désir. Il ne faut pas, non, il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Il faut s’assouvir, maintenant, vite, avant d’avoir le temps d’y réfléchir et de regretter. Tout son être le crie, aussi fort que ses entrailles où coule un feu liquide, il faut s’assouvir. Maintenant.

Les mains crochètent et les dents mordillent, la mince blondine attire un géant pour couvrir son corps de son aura protectrice. Maintenant.

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--Leah


[Cuisines: autre lieu, autres mœurs]

La porte est à nouveau poussée, et les yeux levés de Leah reconnaissent le visage de l'ancien cerbère. C'est même ainsi qu'il se présente à ceux qui ne le devineraient pas encore. Quelque chose dans son attitude, pourtant, laisse à penser qu'il est bien celui qu'il prétend être: une connaissance des lieux, de la place des objets, une harmonie avec l'atmosphère même de la Rose. "Ta place est là" lui soufflent les meubles. Sans doute la Rouge lui a-t-elle soufflé les mêmes mots.

Époussetant d'un revers de la main sa chemise, la Jeune Louve se passe une langue sur ses dents carnassières, intriguée.


―Tu as dû en voir passer, des clients...

Tutoiement naturel, puisqu'il fait visiblement partie de leur camp: celui de ceux qui parcourent la Rose de jour, loin des murmures sensuels qu'absorbent secrètement les riches tentures quand vient la nuit.

―Voleurs? Violents?

Une invitation somme toute banale à en raconter plus à la Jeune Louve assoiffée d'expérience qu'elle est...

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