[Rp] - Banquet du 21 décembre

C’était une raison pour lesquelles il n’appréciait que modérément les contes de fée. Les héros étaient souvent des gens pleines de bonnes volontés toujours prêtes à affronter milles périls…Surtout quand ils faisaient 5000 livres et avaient cette légère tendance à cracher le feu sur tout ce qui bougeait ou pas. Bien sûr, nous tairons le fait qu’en règle générale, le chevalier était souvent vu comme une simple nourriture en boîte tout cela pour ne pas toucher à la noble dame à la fin !
Pourquoi avait il accepté alors ?
Quand on affrontait un piaf de deux pieds de long, on pouvait estimer la tâche à la mesure. Le tout était d’échapper à la sorcière qui semblait voir à travers les masques. Ce n’était pas vraiment un soucis en soit vu qu’il n’y avait pas grand-chose à voir à travers le sien. Il n’avait rien a se reprocher…Ou du moins rien qui ne lui venait à l’esprit. Le problème d’avoir une mémoire sélective je suppose.

Mais si le chevalier n’était pas son idéal, l’odyssée avait toute ses faveurs. Ulysse gagnant une guerre, rentrant exterminer la concurrence et terminer dans le lit de sa femme. Voilà un homme un vrai et qui avait pas besoin d’une épée en prime ! Adossé derrière un mur, il réfléchissait au meilleur moyen d’arracher quelques plumes a la maléfique engeance croassant. L’espace d’un instant, il sembla le regarder alors qu’il jetait un coup d’œil a la pièce, lui lançant un regard plein de sous entendu…Il était certain qu’il se moquait de lui. Le Korrigan lui lança un regard noir.

C’était pas un piaf qui allait se mettre entre lui et sa promise d’une nuit !

Alors qu’il regardait autour de lui, il vit un serviteur apporter de nouvelles boissons sur un plateau. Il claqua des doigts et l’interpella. Il attrapa deux roses abandonnées là entre ses doigts.

Vous allez faire ce que je vous dis. Vous voyez la femme a la corneille ? Vous allez lui apporter un verre et lui dire que c’est…

Nouveau regard dans la pièce à la recherche d’une seconde victime.

…L’un des jeunes hommes là bas qui aimerait beaucoup la connaitre

Il effeuilla une rose sur le plateau et vida les autres verres pour n’en laisser qu’un seul. On disait que le Chouchen apportait la vaillance et le courage ainsi que la vitalité ? Tant mieux, ce soir il en aurait besoin. Il disposa la derrière rose devant le verre et fit signe au serviteur de disparaitre.
Le piège était disposé et il n’avait plus qu’a attendre que la jeune femme ne commence a discuter pour s’approcher en tapinois dans son dos. Le korrigan se pencha discrètement en tendant deux doigts pour capturer l’une de ces précieuses plumes quand…

Il sursauta totalement prit par surprise et tomba en avant pour se ramasser sur le sol. Il se frotta douloureusement le bas du dos en se demandant bien qui pouvait faire un tel tintamarre. La corneille crossait avec violence, provoquant chez notre ami un papillonnement de ces sourcils quand il remarqua soudain que l’animal était…Comment dire…Cul nu ?
Il baissa le regard sur sa main, voyant la pleine poignée qu’il avait emporté dans sa chute et eut un sourire forcé.

Euh…oups ?

Il se voyait déjà maudit sur une génération ou deux. Voir pire si la sorcière pouvait voir dans les masques et qu’elle lui trouve une punition plus terrible encore ! Imaginez qu’elle le rende important ?!?
Le korrigan blêmit à vu d’œil. Surtout que la bête de l’apocalypse tirait sur sa chaine histoire de lui apprendre à coup de bec la politesse. Ce fut donc ce drôle d’elfe qui s’enfuit à toutes jambes pour se jeter dans le cortège d’esclave accompagnant la fameuse impératrice. Il resta un moment caché et avança a quatre pattes pour être certain de la perdre. Très héroïque certes mais il valait mieux encore être prudent et toucher sa récompense qu’être fier et risquer de ne plus ressembler a rien. C’est que c’était rancunier ces petites bêtes !
Il pensa l’espace d’un moment à sa tante et à ce qu’elle lui dirait si elle voyait quelqu’un de sa condition ainsi se traîner sur le sol. En tout cas lui avait une réponse toute trouvée avec une peau d’ours et une cheminée.

Quand il fut certain de l’avoir perdu, il se releva, époussetant son costume avant de revenir essoufflé et légèrement décoiffé par sa mésaventure. Il tendit discrètement sa récolte à la jeune femme.

En général, les hommes préfèrent offrir la lune et les étoiles. J’avoue que les plumes de corneille sont plus à ma portée

Il se racla la gorge

J’espère que cela vous aidera a oublier cette vilaine bête…

Elle avait lancé l'idée comme ça, imaginant sans doute qu'il allait renoncer. Elle le regarde carrer les épaules et partir comme un vaillant guerrier.
Une chope à la main, elle ne manque aucun de ses gestes.
Même la cohue et les bruits assourdissants ne lui font quitter des yeux le Korrigan bien agile. D'ailleurs, rien ne vaut qu'elle perde son chevalier servant, il est si drôle et attentionné.

Un sourire lorsqu'elle le voit manigancer son stratagème, c'est qu'il a de la ressource!! Dommage pour la rose, elle était belle, et pas certain que la destinataire apprécie le geste.
Elle sursaute en même temps que lui à l'entrée discrète de la Dame de ces lieux. Dame qui est maitresse d'autres lieux par ailleurs, il y a des regards qui ne trompent pas... Et des statures non plus. Mais bon, les potins ne sont pas de mise ce soir, chacun a droit à l'anonymat, et la blonde a bien meilleur à faire.

Le meilleur d'ailleurs a disparu! Se haussant sur la pointe des pieds, elle se sent comme abandonnée. Ce n'est pas juste, elle commençait seulement à y croire!!
Mais la déception est de courte durée, le voici qui revient devant elle, les genoux étrangement couronnés, la tignasse en désordre.

Avec qui vous êtes-vous battu mon cher ami??

Elle regarde la poignée de plumes qu'il lui tend.

Ohhhh.... Mais j'avais demandé une plume, non pas tout le plumeau. Vous... Vous êtes toujours aussi... Entier??
Elle a beau réfléchir, c'est cet adjectif qui lui est sorti tout seul. On lui demande un verre, il nous sort un tonneau? On demande une robe, il nous sort la garde-robe? Et un couteau devient-il une épée?
La blonde ne peut que sourire, et faire une révérence, tout en souhaitant qu'il lui montre d'autres aspects de son caractère excessif.

Je vous remercie, preux chevalier, pour ce cadeau inestimable. Et je vous rassure, je ne vous demanderai pas la lune, j'aurai trop peur de finir la nuit seule pendant que vous iriez la chercher.

Hmm, je crois que oui, je n'en espérais pas autant... Je garderai ce trophée avec tout le respect qui lui est dû.

Un coup d'œil sur l'assemblée, maintenant qu'elle a de nouveau le jeune homme près d'elle, et elle lui demande.
Dites moi, que pensez vous de l'énigme?

S'éventant négligemment avec les plumes...
Il semble que l'impératrice ait déjà choisi son roy... Ou lui l'a-t-il choisi... A en croire les regards qu'il lui lance...

Puis elle fixe de ses azurs le regard clair à ses cotés, un sourire irrésistible comme elle sait en faire sur ses lèvres... Jouons...
Pensez vous, messire, que l'attirance n'a nul besoin de masque pour se faire connaitre?

Mes doigts se crispèrent sur mon verre quand j’eu un geste de recul entendant le Pirate reprendre mon questionnement interne à haute voix.
Avait il donc des dons ? Qui était-il avec sa fausse barbe ?
Tant de questions bouillonnaient en moi à cet instant que je ne répondis pas de suite.
Je l’observais. Son regard renvoyait mon étonnement... comment pouvait il savoir… j’étais perturbée.

Comment savez-vous ce que je pense dites donc ! Avez-vous dons ?

Le regard inquiet, je me mordillais la lèvre inférieure de peur de la réponse. Me surprenant à regarder les traits de son visage, la forme de ses lèvres puis secouant la tête je revins à la réalité et une autre question vint en moi.
Avais- je murmuré et non pas pensé ?!
C’est que le vin, le chouchen ajoutés au rhum avaient rendu sans nul doute mes pommettes plus rose que la dame au lou plus loin choppe à la main.


FAITES PLACE POUR L'IMPERATRICE DE BYSANCE !!!

Une drôle de bête avait faite son apparition au milieu de la salle accompagnée de saltimbanques aux couleurs chatoyantes, une belle y était perchée.
Son discourt était plus ou moins … mais son énigme, elle, m’intriguait par contre le lot, quant à lui ne m’intéressais nullement.
Les récits de son compagnon de bal étaient bien plus réjouissants et surtout … ses dons ?

Il y en avait qui parcourait la moitié de l’Europe à la recherche d’une coupe offrant la vie éternelle, d’autre gloire et fortune…Lui il plumait des corneilles ! Il n’était pas encore à la cheville de son idole mais il était assez fier de lui. Il avait remercié intérieurement l’intervention de l’impératrice qui lui avait tout de même sauvé la mise. Qui a dit que la mégalomanie et la débauche n’était pas une chose utile ? Penser à transformer cela en une amusante fable ou un poème épique pourrait être des plus tragicomique.

A ces mots, notre ami malgré un effort méritoire digne d’être noté, glissa son regard sur son entrejambe, soucieux de savoir si tout était encore là où il l’avait laissé et si bien sûr, il était encore en état de faire son office.
Il remonta rapidement son regard, espérant qu’elle n’en n’avait rien vu.
Bien sûr, elle ne pensait certainement pas au sens anatomique du terme. Il n’y avait que lui pour y voir une quelconque malice a moins qu’il ne s’agisse que de la somme de ses inquiétudes.

Oh, je m’en serais voulu si vous me pensiez avare de faveur et de compliment.

Avec cérémonial, il lui reprit sa main pour y déposer un tendre baiser sur cette dernière, relevant son regard pour capturer les azures de sa compagne.

..Et puis vous valez bien plus que ces quelques plumes. De plus je suis d’une générosité sans borne et me dépense sans compter pour qui sait me séduire.

Il caressa a nouveau les doigts de la demoiselle
Ses lèvres lui susurrèrent encore d’une voix suaves pleine de promesse.

Mais il y a bien plus encore pour qui s’enfonce dans la nuit en ma compagnie…

Il s’écarta doucement.

La révérence le touche bien qu’il aurait préféré une autre récompense
Dans un sourire il se prête au jeu en la saluant à son tour

Mais que ne ferrais-je pour vous ma princesse ! Je veux bien abandonner ma quête d’astre lointain et solitaire pour me consacrer qu’a votre bonheur et votre bien être. C’était un plaisir que de vous distraire et c’est une joie pour moi que d’avoir pu vous être agréable

La fête bat son plein et il peut mieux contempler la débauche engendrer par tant de moyen.
Ce n’était pas tout le monde qui pouvait ce payer ce genre de suite mais qu’importe ? Cela faisait autant le bonheur des artistes engagés que de leur employeur et certains des invités. Où était le mal ?

Oui, il avait remarqué les regards lancés.
Mais ce qui était désormais plus intéressant était le fait qu’une femme y avait répondu. Comment allait réagir les intriguants ?
Il en aurait presque gloussé mais se contenta de hausser un sourcil amusé.

Voulez vous parler de l’énigme en elle-même ou du fait de l’avoir lancé ? Etait il plus intéressant de voir les prétendants s’échouer avec ferveur dans leur impuissance et voir s’élever l’élu pour prouver sa supériorité confortant les amants ? Avec le piment de voir un individu donner le cas échant la bonne réponse ? Un jeu bien dangereux dont le dénouement pourrait être des plus scabreux. Mais s’il n’y avait pas de danger, cela ne serait pas aussi amusant. Quand bien même il y a parfois de bonnes surprises…Si fait, elle pourrait aussi bien prétexter un autre jeu de l’esprit pour se défaire du soupirant. Mais si vous vouliez parler de la variante des crétois, c’est le dilemme des menteurs.

L’impératrice allait elle accepter une dame dans son lit ? A moins qu’elle n’accepte la femme et son roy ?
Les idées filaient bon train venant l’assurer qu’il n’avait pas été maudit et qu’il était bien un homme.
Homme de peu de vertu s’il devait en croire ses sulfureuses pensées. Pauvre de lui !
Les azurs le fixent à nouveau. Le sourire beaucoup plus appuyé qu’il ne l’avait été.

Son cœur manque un battement.
Son esprit se perd dans la multitude de réplique qu’il aurait aimée immédiatement prononcé.
Ses yeux n’arrivent pas à se détacher de ces lèvres. Oh combien il aurait aimé se pencher pour les ravir.
Patience…

Hé bien…Je suppose que si l’attirance s’avançait de jour derrière un masque, j’aurais tendance à penser qu’il faudrait un esprit attentif pour la remarquer. A moins qu’elle ne veuille être remarquée

Il lui lança un sourire entendu.

Mais peut être que par la magie de certaine nuit, la magie dans l’air rend cette attirance aussi visible que la lune dans la voûte céleste ? Qu’en pensez vous ?

Il éclata d’un grand rire en la regardant.

Je n’lis malheureusement pas encore dans les pensées ! Ce s’rait très pratique r’marquez pour savoir à quoi pensent mes marins… Quoi que l‘le sais d’jà, du rhum, d’l’amour et d’l’or, voilà tout c’qu’il leur faut ! Non, c’bien plus simple… J’vous ai entendu murmurer… Ou plutôt ai lu sur vos lèvres, enfin d’viné… Rapport à ma barbe qui perd ses polis ! Navré d’vous avoir fait peur, Dame, j’espère qu’vous m’pardonnerez !

Grande révérence maladroite devant la dame au moment où de grands cris et des bruits étranges retentissent. Il se retourne, pas étonné pour un sou, il en a vu d’autre. Quoi qu’un éléphant en Bretagne c’est une première. Une énigme. Et un lot. Bof, rien d’excitant. Il se retourne vers sa cavalière et lance d’un ton joyeux.

Impératrice de Byzance rien qu’ça ! Quel honneur elle nous fait d’êt’ là ! Bien qu’ayant bourlingué un peu partout, j’en ai jamais vu des comme elle ! L’énigme est … Intrigante ! J’trouve ! C’qui est logique, c’est censé êt’ fait pour ! Mais j’vous avoues volontiers que j’préfère m’intéresser au mystère qu’vous êtes ! L’énigme est bien plus complexe ! Et plus intéressante !

Pardon, excusez-moi, oh veuillez me pardonner, cette robe vous va à ravir, et un peu de vin y mettra une touche de couleur qui fera la différence devant tous vos probables prétendants gente dame.

Le jeune homme réussit tant bien que mal à se rapprocher du pachyderme.
Faut dire qu'autour de lui, de nombreuses personnes s'agglutinaient. Etait-ce une conséquence du bestiaux, ou l'abondance de ce vin ambré, ou plus surement la beauté envoutante et mystérieuse de la dame de Byzance?

Sur cette pensée, le masqué observe l'impératrice d'une nuit.
Bien que la bête, celle qui a des défenses et des grandes oreilles, pas la dame évidemment, est énorme, au moins dix fois plus qu'une vache peu recommandable en Breizh, le regard est sans conteste attiré par cette femme qui s'y dresse, telle une déesse d'un autre temps.

Ses courbes fabuleuses feraient jalouser Aphrodite, son sourire implacable ferait chanter un muet, et cette aura mystérieuse qui se dégage de Théodora, enivré par ce parfum doux de jasmin, dresserait bien plus qu'une croix chez unn aristolicien convaincu.
Le masqué l'avait écoutée avec attention. Bien que le discours, pas si anodin que ça, était quelque peu effacé par la rapide excitation que son énigme provoqua parmi l'assemblée, il crut reconnaître une voix familière.
Tout d'abord intrigué, le jeune homme se concentra à nouveau sur ses paroles et un lointain souvenir se fit petit à petit plus précis.
Jusitinien 1er, empereur byzantin d'il y a presque un millier d'années. Il avait lu ceci quelque part, et ses souvenirs se font doucement plus précis.
Puis la lumière fut, et tout devint clair dans l'esprit de ce jeune homme...

Amusé, et étrangement plus sur de lui, sans-doute un effet secondaire de ce masque, il prit la parole d'une voix claire.

Hé bien Théodora, mon impératrice épouse, moi Justinien le Grand, empereur byzantin, à l'origine de la reconstruction de Constantinople, et ton divin époux, je suis bien aise de te croiser en cet endroit on ne peut plus cocasse.

Mes yeux regardaient les siens dansants d’une pupille à l’autre. J’étais rassurée en ce qui concerne ses « dons » il avait simplement celui d’avoir lu sur mes lèvres.
Sa révérence eu pour effet de me faire sourire, car je le trouvais touchant dans son côté maladroit.
Je répondis à cette dernière en faisant de même mais en étant plus appliquée bien entendu, l’éducation était mienne en société.

Complexe et intéressante, voila deux mots qui me plaisais !

Je dois bien vous avouer, Capitaine, qu’à part cette barbe qui vous taquine elle aussi, je me demande si nous pouvons nous connaitre au quotidien. Mais je me demande si je ne vais pas uniquement vivre le moment présent qu’en pensez-vous ?
Et si nous allions voir cette drôle de bête ? Je n’en n’ai jamais vu de si grosse !!

Puis me rapprochant de son oreille, je lui murmurais…


Cette Impératrice à rapporter tout de même un présent non négligeable que j’aimerais à connaitre pas vous ?

Pendant que murmure se faisait, mon regard s’arrêta sur un homme au masque blanc et or qui venait de façon charmante de me sourire. Je lui répondis bien sûre, courtoise tout en le suivant du regard.
Ca tenue était resplendissante et son sourire éclatant…

Allons-y Capitaine de soirée !

Afin de parer à cette longue traversée humaine, je pris deux petits four, en offrit un à mon cavalier puis en savoura l’autre.

Ce bal est plaisant vous ne trouvez pas ? J’aime a voir la diversité des costumes et …

Mes yeux se firent demi lune et mon rire s’éleva tombant pratiquement nez à nez avec un oiseau qui, apparemment, c’était fait allégé le croupion !
Les larmes se mirent à couler non pas pour compatir au chagrin du volatile dont la parure avait été bafouée mais surtout pour la vue ridicule de son séan.
J’essuyai le velours de ma peau d’un geste doux et essayai de reprendre mon sérieux…

Rire ou ne pas rire, telle est la question. Qu'ils sont touchants, ces hommes, à toujours douter de leur virilité. La blonde n'est pas naïve, elle se doute de ce que signifie son regard vite relevé.

Une générosité sans bornes?? Je commence à le penser en effet. Quand à la nuit, elle est encore jeune, je n'ai pas envie de partir déjà.

Et toc... Il ne faudrait pas qu'il croie que l'affaire est emportée! On a parlé de séduction, et ceci étant la meilleure partie de la relation, elle compte bien ne pas céder de suite.
D'autant que ses lèvres qui caressent sa main, sa façon de la fixer, lui donnent envie de tester bien autre chose...

Elle le regarde, interloquée par une si longue tirade. Hmm, l'inconnu est aussi homme de culture. Elle est troublée, sans trop savoir pourquoi, par cette analyse. Espérant que son regard ne la trahisse de trop.

Eh bien messire, vous me voyez étonnée. Ne faut il pas qu'il y ait un peu de piment pour que la vie ait du gout? Et peut être souhaite-t-elle vérifier que l'élu soit digne d'elle.
Mais regardez, d'autres ont pris le pas... Que fera-t-elle?

Le sort des autres finalement importe peu. En tournant la tête, les azurs sont prisonniers, sans qu'il lui soit possible de bouger.

Un autre sourire, une légère rougeur masquée par l'ombre.
Seriez vous un esprit attentif?

Réfléchir avant de répondre. Elle aurait bien des choses à en dire. Mais ne pas oublier qu'en effet la nuit est magique, et seule elle permet ceci.
La magie de la nuit... C'est aussi ce qu'on en fait.
La magie, c'est de se croiser, alors que rien ne le laissait prévoir.
Quand à l'attirance, elle n'est peut-être qu'illusion...
Demain, lorsque les masques seront mis bas, la magie disparaitra... A se demander s'il ne vaut pas mieux éviter de le faire, pour garder un souvenir... permanent et ému... de cette soirée.

Elle secoue la tête... Arrêter de trop réfléchir, et ne penser qu'au présent.
A ces lèvres qui disent de si belles choses, et qui sont attirantes... Auront-elles le gout du chouchen? Ou mieux encore?

Ne pensons pas à demain messire. Profitons de l'instant présent.

C’tout l’intérêt d’un bal masqué après tout ! Profiter d’la soirée, deviner qui est sous l’masque… A vous d’voir c’que vous voulez faire ! Après tout, j‘suis p’t’êt’ qu’un vrai pirate égaré et apparut ici par pur hasard !
Mais avec plaisir Dame, j’vous accompagne admirer c’gros machin ! Ca m’a l’air assez ridicule pour nous divertir ! Et ces oreilles nous permettront de nous faire de l’air si nous avons trop chaud !

Elle se penchait vers lui pour lui faire une confidence. Tout sourire, il se pencha et répondit dans un murmure. Il aperçut alors un messire qui souriait à sa belle et se retint de lui envoyer sa bouteille pour l’assommer.

C’dépend d’quel présent vous parlez ! Si c’est tout l’or dont elle a fait étalage, je n’serais certes pas cont’ ! J’imagine d’jà la tête d’mes hommes à la vue d’ce Trésor ! Sinon, pour la nuit, j’vous avoue volontiers préférer la passer à vot’ bras !
Oui allons y ! En avant toute, hissez la grand voile, f’sons route vers l’éventail géant !

Il lui présente son bras, accepte son petit four qu’il dévora d’une bouchée, et s’avança, avant de tomber sur l’oiseau de mauvais augure qui arracha des rires à sa compagne d’un soir. C’est vrai que l’oiseau ne ressemblait plus à grand chose, ses plumes en moins, volant de travers, l’air vide. Il regarda sa cavalière qui essuyait des larmes joie.

Oui, c’bal est fort plaisant par ma barbe ! Mais ce qui l’est bien plus, c’est d’vous entendre rire et de passer une agréable soirée près d’vous.

Un clin d’œil rapide, ce qui le rend aveugle, son cache œil étant sur l’œil ouvert. Peu importe, une fois la vue revenue, il continue son chemin avant de tomber nez à trompe avec la monture de l’impératrice qui le regarde de haut.

Dis donc toi ! ‘Spèce de Grosse vache grise ! Tu crois m’impressionner parce qu’t’es plus grand ? Bah tu t’trompe ! Parc’qu’des comme toi j’en ai maté plus d’un ! Et des plus costauds !

Voyant que la bête baissait la tête, il sourit et se tourna vers sa partenaire.

Voyez Dame, j’vous protègerais ! Il n’est pas né c’lui qui …

A ce moment précis, la trompe de l’éléphant agrippa sa barbe et tenta de tirer dessus, pour la manger sans aucun doute. Ni une, ni deux, il fait un pas en arrière et se met en garde avec sa bouteille ! Avant de se rendre compte qu’elle n’est pas encore vide ! Regardant la bête il s’écrit :

Un instant ... messire ! Dame, prêtez-moi vot’ sourire et j’en f’rais du steak d’ce machin !

Et hop, il finit sa bouteille avant de se mettre de nouveau en garde face à l’éléphant.

La faim est là.

Ballzebulle chope une cuisse, la suce jusqu'à l'os.

Hum quel délice, Bulle je te laisse t'amuser, sois pas sage!

Baalzebulle s'éclipse discrètement, un dernier regarde sur l'azur, la tête dans la lune sur une ligne d'horizon prometteuse puis disparaît.

Cataclop, cataclop, cataclop, cataclop, cataclop

Il aime les voir rire, les voir sourire et amusé. En cet instant, il n’y avait que lui dans son regard tout comme il n’y avait qu’elle au fond de ses yeux bleus et cette sensation unique au firmament n’avait pas de prix.

Il ne peut s’empêcher de sourire. Il en aurait presque rit à voir la façon gracieuse dont elle avait d’éviter ses assauts. Cela le réjouissait, cela l’excitait…Il n’était pas un chasseur par nature mais il devait bien avouer qu’elle avait de l’effet sur lui au point d’éveiller des sens de prédateurs. Quels sens me diriez-vous ? Une ivresse des sens si bien qu’il serait inutile de parler de ses yeux qui le captivait, de la courbe de ces lèvres si tentantes, du bout de ses doigts qui hurlaient l’envie de la toucher chaque centimètres de sa peau, de son odeur ensorcelante.
Sa main passa sur sa nuque comme il en avait parfois l’habitude. Il brûlait de l’intérieur, de ce feu de jeunesse incontrôlable qui lui donnait l’image d’un étalon sauvage et déchainé. Une image qu’il n’aimait pas au fond de lui, il préférait de loin être posé mais que peut il faire ?

Du coin de l’œil, il remarque un certain trouble chez sa Dame sans pour autant en comprendre l’origine. A-t-il dit quelques sottises sans y prendre garde ?

A vrai dire, il n’en n’a cure. Il préfère de loin regarder ce qu’il a devant lui. Il haussa néanmoins un sourcil, décidé à tenir une conversation civile.

Je suis on ne peu plus d’accord avec vous ma tendre amie. Braver un monstre de l’enfer pour vous en rapporter un trophée était très amusant, exaltant et assez pimenté pour m’échauffer les sangs. Mais pour revenir à l’impératrice, je ne doute pas que quelques paroles suffiront à le tirer de son embarras. Quand on choisit une énigme pour épreuve, je suis certain qu’on prévoir quelques plans de secours. Et puis, je ne doute pas que le Roy n’hésitera pas à se lever et protéger sa belle si les choses venaient à être trop…Pimentées.

Effectivement, cela promettait des actions hautes en couleurs. On ne risquait pas de s’ennuyer pendant ce solstice ! Mais son attention est ravit par les azurs qui le fixent.
A nouveau il sentit son souffle diminuer sous la tension qui tombe entre eux.

Sous la nervosité, sa main tremble légèrement. Sans penser a autre chose que de le cacher, il la cache dans sa poche.
Avait il mal comprit ? En parlant de jour, il voulait parler de ces journées par delà cette nuit…
Désirait-elle être retrouvée ?
Etait ce un défi lancé a son esprit ?
Un véritable coup de massue qui le déstabilise, le fait rougir, du mal à respirer. Il avait certainement mal comprit, elle voulait simplement parler de cette nuit, n’est ce pas ? Ses lèvres s’entrouvrent plusieurs fois avant qu’il ne retrouve son calme dans un sourire tranquille.

Comment ne pas être attentif quand il s’agit de vous ? Mes yeux arrivent difficilement à se détacher de votre personne mais si par hasard vous veniez à porter les plumes de votre serviteur, ce serait là un signe qu’il aurait du mal à ne pas apercevoir.

Il laisse la phrase en suspend. A prendre dans le sens qu’elle désirerait.

Un nouveau sourire…Quelque chose de plus le fait rougir. Il n’avait pas idée jusque là qu’elle avait peut être déjà un souvenir émue de lui. L’idée ne lui avait pas traversé l’esprit et pourtant, elle lui serre déjà le cœur le remplissant d’une douce chaleur. Il ne peut s’empêcher de pincer ses lèvres et de se pencher sur elle.

L’attirance n’est pas une illusion…Elle n’a qu’un temps. Un temps qui peut durer une éternité aussi bien que quelques heures. Tout dépend de vous…Mais je désire aussi vous laisser un souvenir impérissable. Je…

Il en aurait presque souffert, ses lèvres se rapprochèrent un peu plus tremblante sous la tension qu’il ressentait.

…Me pardonneriez vous ma Dame ? Si je vous offrais un souvenir de mon émotion ?

S'il avait été paranoïaque, il aurait pensé que le vieil homme se fichait comme d'une guigne de ce qu'il venait de dire, de même, il aurait eut le sentiment, assez agréable en fin de compte, qu'un regard insistant se posait sur son tendre postérieur !

Fort heureusement, il était encore bien jeune et bien naïf, et il se contenta de hausser les épaules en voyant disparaître l'ancien dans un virevoltant effet de cape.

Il n'y aurait pas de fête pour lui ce soir, il devrait s'accommoder de son amie de toujours, mère solitude, qui avait le mérite de ne pas parler à tord et à travers. Il se retourna donc vers le buffet, espérant y retrouver bonne compagnie et bonne chair. Hélas pour lui, la cerise sur le gâteau s'en était allée, laissant son ombrageux homologue dans son coin.

Dépité, Hajime s'empara d'une ultime coupe, la leva en l’honneur des bulles de tout poil et la vida d'un trait avant de s'en retourner vers des horizons incertains, l'esprit embrumé et la démarche incertaine.

Un léger rire lui échappe.
Le corbeau, un monstre de l'enfer?? Je ne l'avais pas vu ainsi, mais je finirai par craindre que la vie soit un enfer, vu le nombre de ces volatiles.

Une rougeur l'envahit, bien plus importante que les précédentes. Jouons nous? Où s'arrête le badinage? Non, cela ne se peut, ils sont inconnus l'un pour l'autre, elle n'a toujours pas réussi à deviner qui est porteur d'une aussi douce voix et d'yeux aussi clairs que les siens. Demain, tout changera, demain sera un nouveau jour, prémisse d'une nouvelle année.
Demain la réalité les rattrapera.

Plus rien autour, plus rien à l'intérieur que les battements assourdissants de son cœur. Elle le regarde, hypnotisée, sachant parfaitement ce qui va arriver, ne souhaitant pas s'y soustraire.

Un hochement de tête, un murmure.
Faites...

Elle n'ose bouger, tremblante. Un baiser ne peut rien changer. Ne doit rien changer. Les paupières se ferment, ses mains se crispent sur sa jupe. Pour ne pas s'enfuir, ou ne pas l'agripper?

Voir qui il était, le voulais je vraiment après tout?
Ca tuerait peut -être la magie de cette soirée qui était pour moi ainsi que d’autres le moyen d’être sois même, d’oublier ce quotidien parfois monotone …

De l’air, ça, ça n’est pas de refus, c’est que votre sainte bouteille et son breuvage m’ont donné chaud !

Le regardant se crisper sur sa bouteille au passage du masqué blanc, je ne pu retenir un petit sourire en coin. Ce petit geste était pour moi preuve que ma compagnie lui était agréable.

De l’Or ? Que nenni mon ami et à votre grand regret et celui de votre équipage mais il s’agit bien de vin ! Allons voir oui, s’il en a la valeur !

Toutes voiles dehors, nous levions l’ancre prêt du banquet pour découvrir un monde nouveau, celui des épices, des animaux fantastiques, des couleurs chatoyantes et des … croupions dégarnis !
Apprenez ceci, quand un bateau est lancé, il est difficile de l’arrêter ou uniquement nez a nez avec le pachyderme …
Mes yeux contrains par la fenêtre de mon Lou, admirait étonnés la bête.
Une sorte d’excitation se mêlait à la crainte quand…

Un souffle se fit entendre tandis que mon barbu pensait avoir dompté la bête.
Là, je vis une énorme trompe se mouvoir.
Toujours à son bras, je m’approchai de mon cher Capitaine afin de me rassurer mais l’énorme trompe se dirigeait vers lui ce qui me fit changer d’avis de suite, mieux valait jouer la carte de la sécurité.

Le burlesque de la situation chassa ma crainte pour l’animal exotique. Mes lèvres s’étirèrent laissant apparaître un rire sonore.


Et bien Capitaine, j’apprécie votre courage mais dite- moi, c’était pareil avec le poulpe ?
Vous aviez vidé de la bouteille avant ?

Je le pris par le bras non sans me méfier de l’éléphant.

Allons, allons cette bête a voulu vous démasquer avent moi, ne lui en gardez point rancune et laissez cette bouteille de rhum tranquille.
Venez voir par la, il y a un attroupement, ce doit-être intéressant !

Des effluves d’épices, de jasmin venaient peu à peu à mes narines délicates.
Là, des serviteurs s’occupaient de faire connaitre dans des amphores un nectar digne des dieux vu l’entrée en grandes pompes de la Byzance.
Je pris deux verres du breuvage et en donna un à mon cavalier qui était encore en train de regarder du coin de l’œil le monstre gris, mangeur de barbe.

Vous auriez du lui donner un beau fruit à cette pauvre bête plutôt de vouloir lui faire tâter du goulot.
Oh attention derrière vous !!!

J’ouvris de grand yeux et manqua de faire tomber mon verre.
J’espérais qu’il croit à une nouvelle attaque du pachyderme…