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[RP] à l'aube d'une vie nouvelle, à l'orée du bois, Gengis

Dameclothilde
Excuse-moi, j'ai juste été un rien surpris par la tournure de la conversation, alors laisse-moi deux minutes pour retomber de mon nuage, tu veux bien?

Cette fois-ci ce fût elle qui resta bouche bée, il vrai qu'elle sautait du coq à l'âne assez rapidement, et qu'elle était parfois difficile à suivre... mais lui depuis le temps qu'il la connaissait... mwouais ! il était vrai que la première proposition était par bien des côtés plus atrayante mais elle avait changer trop vite de sujet ne lui laissant pas la possibilité de s'exprimer... après tout pour une fois qu'il était libre juste pour elle, elle aurait certainement dû sauter sur l'occasion.... car elles étaient plutôt rares "les occasions", il fallait bien le reconnaître... passant ses bras autour de son cou elle lui murmura :

- Excuses-moi ! mais tu m'as surpris toi aussi avec ta proposition d'être avec moi et rien que pour moi libre tout un après-midi, je n'y suis point habituée... ce doit être la première fois depuis que je vis ici ! alors dis moi ce qui te plairait de faire, je veux me faire pardonner...
Gengis0
Gengis la regarde. Le nuage remontait.
Toutes mes félicitations pour ton nouveau statut. On a toute une après-midi pour fêter ca.
Gengis reprenait confiance sur la suite de la journée pour le coup.

Mmmmh, voyons voir. On pourrait aller faire un petit tour près de la rivière, histoire de se trouver un petit coin tranquille et agréable, on pourrait parler, de nous, calmement, sans interférence. Puis on irait manger quelque chose dans une petite taverne tranquille, en tête à tête. Peut-être même que je t'enivrerais un peu.
Gengis sourit malicieusement tout en fixant les émeraudes.
A ce moment on ne devrait pas être loin du soir, on reviendrait tranquillement, peut-être verra-t'on les étoiles? Et ensuite, hmmmm ma foi la suite du programme que tu me proposais m'agrée.
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Dameclothilde
Clothilde très enthousiaste à l'emploi du temps proposé, le regardait avec des yeux brillants... elle retrouvait là le Gengis d'il y avait un an, avec des projets, bon d'accord pour un après midi seulement, mais c'était déjà un bon début... de l'entrain, des propositions fort alléchantes et qui ne pouvaient que lui convenir, enfin bref en un mot elle se serait cru une année en arrière lorsque tous les deux fourmillaient de projets !

- Alors merci pour tes félicitations, j'espère que je serai à la hauteur des missions que l'on me confiera, pour ce qui est de la promenade on dirait que tu as choisi ton jour, le soleil nous attend, il nous réchauffera de ses premiers rayons, le printemps sera bientôt de retour ... puis après un dîner dans une Auberge en amoureux waouhhhh ! quel programme ... heu et pour la suite... une émotion remonta et sa voix devint plus grave... revoir les étoiles juste toi et moi comme avant dans notre Clairière, tu ne pouvais pas me proposer plus belle fin de soirée, il y a si longtemps que j'espère un jour que tu me le demandes... et après les étoiles... ben je crois qu'un grand désir partagé nous occupera ... pendant heu ... un certain temps... elle était toute rouge en disant les derniers mots, il était grand temps de s'aérer sinon la promenade au bord de la rivière serait largement compromise !

- Allez viens Mon Coeur allons parler de notre avenir au dehors...
Gengis0
[Et au milieu coule une rivière, euh ... oui bon enfin, près de la rivière quoi]

Gengis avait repéré un arbre abattu, à proximité de la rivière, juste en face de la petite cascade, un endroit tranquille, à l'abri du vent, avec pour seul bruit les oiseaux et le clapotis léger de la petite cascade. En cette belle après-midi ensoleillée, la nature semblait reprendre vie, les perce-neige se tenaient tête haute, résistant aux derniers froids, comme tout perce-neige qui se respecte, toute petite fleur annonciatrice du renouveau. Gengis avait emmené une peau, vestige de son élevage de vache, et l'avait posée au sol. Et ils avaient longuement discuté. De choses qui ne regardent qu'eux, mais aussi de leurs avenirs respectifs.

Alors dis-moi donc, comment une merveille comme toi décide un matin, comme ça, de devenir légionnaire?

Gengis la regardait, un petit sourire narquois aux lèvres. Finalement, ils avaient en commun cette faculté de réfléchir longtemps avant de prendre des décision irréfléchies.


Edit pour aurtaugrafe
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Dameclothilde
Alors dis-moi donc, comment une merveille comme toi décide un matin, comme ça, de devenir légionnaire?

- Et bien... je voulais faire quelque chose d'utile, j'en avais un peu marre d'attendre tes retours de mission bien sagement à la maison, alors j'me suis dit ben pourquoi pas la Légion ... tout le monde autour de nous en taverne où ailleurs ne parle que de la Légion, de la grande famille qu'elle représente, alors afin de mieux m'intégrer aussi me voici Centurion.

Elle s'approcha lui donnant un p'tit baiser sur le nez et lui demanda :

- Ca t'embête que j'ai choisi cette voie ? tu sais maintenant que le GEP existe je vais partir en mission hors du Poitou et j'en suis ravie, tu me connais moi et mes vagabondages... et puis je te laisse ta liberté d'action vu que toi tu es au GIR ! mais si on parlait un peu de toi hein ? comment vas-tu arriver à concilier la Légion, ton nouveau poste de Vice-Ambassadeur et une petite place pour moi dans tout ça ??? heu ! sans oublier la Soule, tu sais cette activité que tu n'appréciais guère lorsque nous étions à La Trémouille, elle se moqua gentiment en pensant à ses réactions devant ce sport un brin viril qui l'impressionnait un peu quand même... il y a pas si longtemps !
Gengis0
comment vas-tu arriver à concilier la Légion, ton nouveau poste de Vice-Ambassadeur et une petite place pour moi dans tout ça ??? heu ! sans oublier la Soule, tu sais cette activité que tu n'appréciais guère lorsque nous étions à La Trémouille,

Ah ben ca Gengis se le demandait encore parfois, mais il suffirait probablement d'un peu de temps pour mettre tout cela en musique.

Pour toi, note que maintenant que tu es légionnaire, ca va me faciliter les choses. Mais j'aurais toujours du temps pour toi, je ferais en sorte en tout cas. La soule, oui la soule, que veux-tu, les choses ont changé depuis La Trémouille, moi aussi d'ailleurs, et à bien y regarder, il y a d'autres aspects que la simple violence. Encore que, jusqu'à présent, je n'ai pas fait un seul match, je te dirais ca après mon premier massacre.

Gengis regardait les émeraudes, un petit sourire apparu sur son visage, tant de choses avaient changé depuis cette époque, plongée nostalgique au temps de la douce insouciance, quand il croyait encore que rien n'entraverait le destin qu'il s'était choisi. Petit soupir au souvenir de l'impensable.

Viens, on va marcher un peu, il commence à faire frais, veux-tu?

Gengis se lève, tendant la main à la merveille, chassant par là les idées sombres qui pointaient.
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Dameclothilde
Viens, on va marcher un peu, il commence à faire frais, veux-tu?

Clothilde pris sa main et tous deux s'éloignèrent en silence, tout en cheminant elle le regardait discrètement et ne savait pas trop si elle devait ou non aborder la chose qui le tracassait, elle avait bien remarqué cet air triste qui l'habitait depuis maintenant un petit bout de temps... peut être aujourd'hui se déciderait-il à lui en révéler les causes, regrettait-il tant que ça leur vie d'avant à La Trémouille, que manquait-il donc à son bonheur, elle avait beau chercher rien ne lui venait à l'esprit alors pourquoi toute cette nostalgie. Qu'avait-elle fait encore pour qu'il soit malheureux, en était-elle la cause... il fallait qu'elle en ait le coeur net !

- Dis moi Mon Coeur... c'est quoi ce petit air triste, il y a quelque chose qui va pas ? tu veux m'en parler... enfin moi j'aimerai bien comprendre si j'en suis la cause ?
Gengis0
Gengis était embarrassé, que fallait-il faire, encore éluder la question? Il devrait bien finir par en parler, mais comprendrait-elle? Comment le savoir sinon qu'en lui présentant les choses. Gengis arrêta de marcher, pris ses deux mains et la regarda.

Bien, tu as raison, il faut que j'explique, viens on va s'asseoir là, ca risque de prendre un peu de temps.

Gengis désignait une grosse pierre, puis s'installa le plus confortablement possible, et pris une grande inspiration

Bien, commençons donc par le commencement, ce jour d'octobre où j'ai croisé un certain regard et où ma vie à changé. Ce jour là j'ai su, j'ai su que j'avais trouvé. Et même s'il m'a fallu du temps, et même si tu ne m'as pas cru, et même si tu me prenais pour un fou, et même si tu a mis ma patience à rude épreuve, et même si la route séparant nos maisons était trop large à mon goût, et même, .... Je savais, parce que j'avais vu le monde dans ses yeux là comme je ne l'avais jamais vu, parce que je l'ai vu à ma portée, perce que les rêves les plus fous prenaient vie simplement dans ses yeux là, parce que je me sentais immortel, parce que j'étais insouciant. Et je ne crois avoir jamais attendu le printemps avec tant de ferveur et d'envie, non, jamais, ... J'avais réécris ma destinée, je savais très exactement ce que je voulais, et j'allais faire tout ce qu'il fallait pour que ce destin s'accomplisse, pour te faire rêver, toi qui en avais si peur.

Le regard de Gengis se perdait dans ses souvenirs, il marqua un temps d'arrêt, soupira

Et puis ce bouclier, ce coup du sort, ce piège tendu par le destin.
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Dameclothilde
Clothilde poussa un léger soupir de soulagement, enfin elle allait savoir ce qui le rongeait à l'intérieur, elle priait intérieurement pour qu'il ne fasse pas marche arrière en cours d'explication.

Elle s'installa donc à ses côtés du mieux qu'elle put car apparemment cela risquait de prendre un certain temps elle plongea son regard dans le bleu de ses yeux pas d'ombre grise, c'était bon signe, elle lui souria pour l'encourager il inspira et les premières paroles fusèrent, il lui décrivait leur rencontre, une bien belle rencontre en y repensant pas offerte à tout le monde, il était si timide et elle pas mieux mais avait réussit à surmonter son embarras... il était tellement différent des autres qu'elle croisait en taverne, ils étaient insignifiants par rapport lui... elle en était tombée amoureuse dès leur première danse à ce premier bal de La Trémouille lorsque plus tard il l'avait amené dans la Clairière aux Etoiles... leur Clairière.
Elle reprit le fil de la conversation ... le Printemps... ferveur... envie... rêver puis son soupir qui à lui seul en disait long... le bouclier ... le destin... celui que l'on ne peut maîtriser hélas !
Gengis0
Le regard de Gengis se perdit dans le vague, surtout ne pas la regarder, sinon il ne pourrait pas continuer. Ferme les yeux en repensant à cette longue retraite, tout le printemps au monastère. Longue inspiration.

Pas de printemps pour moi. Puis vint l'été, mon retour, et...
Frotte une tache imaginaire sur ses bottes
mes rêves réalisés par un autre.
Puis la colère, puis le départ, puis la légion, mais tout ca tu sais.

Continue à frotter machinalement sa botte.

Et puis revoilà l'automne, le mois d'octobre, et tu me reviens. Et tout serait parfait, si je n'avais ce sentiment étrange, cette sensation, cette oppression. J'aurais du lui parler, je n'aurais pas du fuir, quitte à le tuer, mais au moins j'aurais su, maintenant je ne saurais jamais.
Les dents se serrent, le frottement de la botte devient plus rageur, les yeux s'égarent.
Ou plutôt si je sais, lui il s'est éclipsé sans esclandres, il t'a laissée libre et il est parti mourir , ce que moi je n'ai pas su faire. Tu vois, je crois que tu avais raison, il t'aimait plus que moi. Moi je n'ai pas su faire ca, et je t'ai fait souffrir, parce que j'étais fou de jalousie qu'il ait vécu lui ses instants dont j'avais tant rêvé. Et le printemps qui arrive ne fait que me rappeler tout cela.
Se masse les tempes
J'aurais du lui parler, c'est ce que j'aurais du faire, lui parler, pour savoir ...
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Dameclothilde
Clothilde n'osait l'interrompre, elle était comme tétanisée par la souffrance avec laquelle il racontait ce passé qui lui collerait toujours à la peau, il n'arrivait pas en s'en défaire, et plus il continuait plus elle se rendait compte du mal qu'elle lui avait causé...

... Tu vois, je crois que tu avais raison, il t'aimait plus que moi....

Elle allait répliquer mais se ravisa, mieux valait ne pas intervenir... enfin pas maintenant... mais pourquoi se torturait-il ainsi il lui avait pourtant pardonné, il était l'être le plus généreux qu'il lui avait été donné de rencontrer, comme elle s'en voulait, mais que pouvait-elle faire de plus maintenant il était mort, pourquoi s'entêtait-il ainsi pourquoi regrettait-il tant de ne pas lui avoir parlé... cela aurait changé quoi... que cherchait-il à savoir... elle ne le comprenait plus !
Gengis0
Gengis hoche la tête.
Soit, je ne peux plus rien y faire, si seulement je n'étais pas resté si longtemps chez les moines, si seulement je ne t'avais pas abandonnée, si seulement j'avais respecté ma promesse, rien de tout cela ne serait arrivé. Tu n'aurais pas eu à en souffrir, il ne serait peut-être pas mort. Et maintenant, que nous avons à nouveau des projets, des rêves, revoilà le printemps, que va nous réserver le destin cette fois, qui finirais-je par tuer de désespoir?
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Dameclothilde
Clothilde se blottissant tout contre lui posa sa tête sur son épaule et levant son visage vers le sien, lui chuchota :

- Tu ne tueras personne de désespoir... le printemps cette fois ci sera porteur de bonheur, j'y veillerai... nous les réaliserons nos projets... ils ont juste pris une année de retard, elle termina en lui donnant un tendre baiser.
Gengis0
ils ont juste pris une année de retard


Et ton insouciance, Gengis, et tes rêves et ton optimisme Gengis, et notre équilibre, n'est-ce pas Gengis? mais ne pas lui dire, tu n'aimes pas lui parler de nous hein Gengis? Pourquoi? ahh oui, il ne veut pas la culpabiliser, mais oui Gengis, on le sait, alors trouve quelqu'un à qui parler, va chez le père, pourquoi pas?

Gengis regarde Clothilde, soupire, puis sourit.

Soit, juste une année de retard comme tu dis, et voyons donc ce que ce printemps nous réserve. Allez vient, mais je n'ai pas très faim finalement, je préférerais rentrer. Qu'en dis-tu?
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Dameclothilde
Soit, juste une année de retard comme tu dis, et voyons donc ce que ce printemps nous réserve. Allez vient, mais je n'ai pas très faim finalement, je préférerais rentrer. Qu'en dis-tu?

Clothilde un peu frustrée il faut bien le reconnaître car elle avait vu le gris traverser son regard, et savait très bien ce que cela voulait dire.

Elle acquiesça de la tête n'ayant pas envie de lui répondre, réfléchissant à toute vitesse elle se rendit compte qu'il ne lui avait pas complètement pardonné, il lui avait fait croire juste pour qu'elle ne culpabilise plus... mais il était toujours aussi malheureux au fond de lui-même, elle s'était tout simplement illusionnée... pourtant elle avait cru y être parvenue, elle aurait tant aimé qu'ils redémarrent sur de nouvelles bases et non pas sur sa peur de toujours la perdre, de toujours avoir cette crainte de la décevoir, de... une fois de plus ne pas réaliser les quelques petits projets qu'ils avaient évoqué.

Clothilde était confiante avec ce nouveau printemps qui arrivait, elle y croyait... mais maintenant l'incertitude avait envahi son esprit et son coeur... et puis fait incontestable la confortant dans ce qu'elle pensait... ben il n'avait pas très faim... et là c'était vraiment très très mauvais signe !

Elle le suivit en soupirant à son tour...
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