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[RP] à l'aube d'une vie nouvelle, à l'orée du bois, Gengis

--Vent_du_destin
Cette nuit-là, une bourrasque se leva soudain sur la maison, puissante, violente, la porte de l’atelier ne résista pas.

Le vent s’engouffra, tourbillonna violemment dans l’atelier, faisant basculer quantité d’objets.

Un lourd madrier, en équilibre instable vint percuter violemment le bourdon, qui vibra d’une sonorité puissante et grave, déchirant le silence de la nuit Thouarsaise.
Puis la bourrasque disparu aussi rapidement qu’elle était venue.
Dameclothilde
La guerre avait frappé, la guerre avait détruit, la guerre les avait séparé à jamais.
Clothilde était tombée sous l'épée d'un Tourangeau, sa vie s'en était allée à la fin d'une longue nuit à batailler aux environs de Chinon, elle avait donné jusqu'à son dernier souffle pour son Poitou... le baiser de la mort l'avait terrassé.

Elle reposait maintenant au cimetière de la Légion Poitevine enterrée par son propre époux .... Gengis son Coeur de Sénéchal qui avait perdu tous ses repères, sa joie de vivre et d'aimer, il était reparti combattre avec ses Frères et Soeurs d'Armes afin de venger la mort de sa Sublimissime, son désespoir l'aveuglait, sa douleur était tellement insoutenable qu'elle craignait le pire et il ne fallait surtout pas qu'il tombe lui aussi à son tour... il avait encore une chose à faire pour elle mais hélas elle n'avait pas eu le temps de lui dire .

Clothilde était maintenant devenue une Ame-Destinée, elle errait depuis ce temps ne pouvant quitter définitivement ce monde tant que son secret ne serait pas connu de son époux.

Et ce jour elle se retrouva face à leur chaumière, elle regardait tout cela de là haut avec un sentiment d'injustice et de tristesse, ils avaient encore tant de projets à vivre ensemble, elle s'approcha telle une brise légère frôlant les buissons de l'allée, invisible aux yeux de tous seul un chat resté là à attendre le retour de son maître miaula en sentant ce mystérieux déplacement d'air près de lui.
Elle passa devant l'atelier la porte était restée ouverte sûrement la rafale de vent qui avait eut lieu la nuit de sa mort comme si certains vieux démons s'étaient réveillés sentant le malheur qui s'abattait en la demeure.

Traversant la porte elle se retrouva dans la pièce principale, la grande cheminée où ils aimaient tant se retrouver lors de permissions plutôt rares, la Légion les retenant le plus souvent par leurs postes respectifs elle Lieutenant de la 1ère Légion de Thouars lui Sénéchal mais ces moments étaient à jamais gravés dans son esprit, deux gros jambons suspendus à la poutre c'est qu'il l'aimait la charcuterie Gengis, rien n'avait changé depuis son départ, la grande table où trônait son dernier bouquet d'épis de blé et de coquelicots malheureusement fanés, puis derrière le rideau la petite pièce où se trouvait leur lit et son coffre à vêtements, il était resté ouvert elle se pencha et vit dans le coin son aumonière d'où dépassait un parchemin, celui qu'elle avait elle même écrit au cas où il lui arriverait malheur.
Il était toujours bien là un soupir de soulagement enfin ce qu'elle pouvait imaginer dans l'état ou elle se trouvait maintenant l'envahit, il allait falloir faire comprendre à Gengis qu'il devait à tout prix lire cette dernière missive.

Elle resterait là à l'attendre car il reviendrait c'était sûr et elle le guiderait afin de connaître le secret de sa vie.
Dameclothilde
Les nouvelles du front n'étaient guère bonnes La Trémouille le village où ils étaient nés, s'étaient rencontrés, aimés, séparés et retrouvés venait lors d'une bataille sanglante de tomber aux mains de la folle, la cruelle Reyne Nebisa de Malemort, sept armées royalistes rien que cela, pour la faire passer sous contrôle Royal !!! la Reyne dans son rêve de gloire ne supportait pas que des provinces telle que le Poitou soit autonome... où sa folie s'arrêterait-elle ?
En plus elle venait d'apprendre que Fayom s'était engagé dans les Armées Royales nommé courageux par ces couards de royalistes et de traître par le Poitou, ses rêves de grandeur et de vengeance l'avaient entraîné sur le chemin sans retour celui où l'avidité et la soif de sang ne serait jamais étanchée, pauvre Cibeline....

Maintenant, en attendant le retour de Gengis blessé lui aussi à La Trémouille mais pas mortellement elle voyait, entendait tout ce qui se passait dans ce triste Royaume qui courait à sa perte si personne ne s'opposait à cette Reyne qui pillait nos Provinces, tuait le Royaume, des nouvelles du Berry en étaient la preuve flagrante, elle se souvenait distinctement des paroles criées par un Sieur venu jusque dans le Poitou pour rapporter haut et fort les actes de ceux qui se devaient de protéger le Royaume...


Citation:
Eh là, Damoiselles, damoiseaux, vous avez raison de ne point ouir les sifflements de ces serpents royalistes.
Ils ont sifflé les mêmes rengaines en Berry. Puis, depuis qu'ils ont le château, ils détruisent le duché, le réduisent en cendres, leurs sbires rattachent les villes aux duchés voisins (Chateauroux), les mines ne sont pas entretenues, les vagabonds meurent, les villes périclitent, Saint-Aignan d'où je viens se réduit.
Pas de travail. Quand il y a un peu de pain, une armée royaliste passe et achète tout et ne laisse que ... quelques rames ! Au beau milieu des terres, que voulez-vous en faire ?

Voilà ce que font les royalistes.
Perséverez.


Elle ne pouvait plus attendre, son heure était venue il fallait qu'elle agisse d'où elle se trouvait maintenant, sa Soeur Olianna avait été elle aussi blessée à Poitiers, il était grand temps qu'elle se rende utile à sa façon mais une dernière chose afin de refermer le chapitre de sa vie, elle déroula le parchemin et le posa bien en vue sur la table, lorsqu'il rentrerait il découvrirait enfin son secret, cela risquait de le blesser, mais Clothilde ne pouvait plus lui cacher maintenant il déciderait lui même de l'avenir qu'il réserverait à.... son doux secret ne nommant.... Aziliz, sa fille.....




Mon tendre époux,

Si tu lis ce parchemin c'est que la mort m'aura empêcher de te révéler ce lourd secret.
Ne me juge pas, ne me méprise pas, tu as été le seul amour de ma vie mais lors de notre séparation et de ma rencontre avec celui que tu nommais le "Tourneur de Fils" il est arrivé une chose dont je n'ai jamais osé te parler, ne sachant trop comment tu réagirais où plutôt celles qui gouvernent tes pensées lors de trop grands chocs t'influenceraient.
Voilà de la passion qui m'a uni à Mordom est née une petite fille nommée Aziliz, à sa naissance j'avais quitté Mordom et je l'ai confié au Couvent de Mortagne où elle se trouve encore actuellement, elle a maintenant 16 ans et je te laisse la délicate mission de lui apprendre qui était sa Mère maintenant que je n'y suis plus.
Je sais enfin j'imagine ta tristesse de savoir que je t'ai menti depuis toutes ses années mais j'ai préféré me taire ne sachant comment tu réagirais face à cet enfant fruit d'un fol moment d'égarement, Aristote l'a voulu ainsi le destin nous joue parfois des tours et nous ne sommes pas toujours prêts à contrer le Sans Nom.
Pardonnes moi, essaies de la voir ne serait-ce qu'une fois afin qu'elle aussi comprenne pourquoi toi... tu es le seul et unique véritable amour de ma vie, le seul auprès duquel je puisse révèler ce secret.
Ta Sublimissime Clothilde
Aziliz
Elle avait bravé la guerre malgré les interdictions, parcouru les chemins avec deux autres voyageurs prenant pour tout bagage son épée et quelques écus. Les combats faisaient rage autour d'eux, la folie destructrice de la guerre... cette guerre qui avait emporté sa valeureuse mère Clothilde et blessé gravement son beau-père Gengis, ne finirait-elle donc jamais.

Puis à l'aube, les lourdes portes de la ville de Thouars s'étaient enfin ouvertes devant elle, un soupir de soulagement l'avait parcouru, elle y était parvenue malgré les dangers omniprésents, son destin était maintenant ici à elle d'y construire un présent et peut être un avenir en souvenir de ses parents Poitevins.

Elle passa à l'auberge de la Tulipe Noire où trônait une pancarte mentionnant "Cherche Tavernière" son coeur se serra, elle refoula ses larmes et en pénétrant à l'intérieur essaya de s'imaginer sa mère là derrière le comptoir à servir les habitants et Légionnaires, mais elle avait beau chercher dans sa mémoire aucune image d'elle n'apparaîssait, Liz était trop petite lorsqu'elle fût confiée à sa famille adoptive là-bas en Alençon....

Elle prit le chemin de la forêt, le parchemin reçu il y avait maintenant quelques mois lui indiquait le lieu où elle pourrait aller peut-être dorénavant vivre mais pour se faire il lui fallait rencontrer son beau-père Gengis, et malgré son caractère entier et un brin têtu, elle appréhendait ce moment délicat... comment prendrait-il la chose ... la chasserait-il après tout elle était la fille de feu Mordom, le tourneur de fils.... son ennemi juré et en plus elle lui ressemblait d'après les dires de certains, cela n'arrangerait sûrement point les choses !

Toutes à ses pensées elle marchait d'un bon pas et lorsqu'elle releva le nez elle s'aperçut que les champs et l'orée de la forêt se présentaient à son regard, le soleil rougeoyant commençait à décliner, l'humidité tombait rapidement et sa cape non fourrée le lui faisait bien sentir. Les habitations se raréfiaient et au loin déjà entourée de sapins immenses la chaumière apparut, elle ralenti le pas pour mieux s'imprégner du lieu, tout était calme comme abandonné, dans le lointain le hurlement d'un loup lui fit reprendre un peu de vitesse, Liz était courageuse mais contre une meute de loups sa vie ne vaudrait pas chère....

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Gengis0
Voilà bien longtemps qu'il n'avait pris ce chemin. La dernière fois dans l'autre sens, ils étaient deux. Cette fois, le pas lourd, il était seul, cette fois il l'avait perdue. Par 4 fois il avait tenté de la rejoindre, par 4 fois le Très Haut l'avait repoussé. Tu as sûrement encore quelque chose à faire ici, lui avait dit une amie, que pouvait-il y avoir à faire? Sans elle?
La porte de l'atelier, un regard, l'acier envahi les yeux d'azur. Il ouvre la porte. Il est là devant lui, un éclair jaillit lorsque la lumière du soleil le frappe.
Les dents se serrent, le regard cherche, et finit par trouver dans la pénombre le carillon inachevé. Brutale démonstration de son échec, il a échoué, l'éternité a été bien courte, pourquoi ne peut-il pas la rejoindre, pourquoi ne veulent-ils pas? Ils sont tous contre lui, même la commandante timide, celle qui lui a fait promettre l'impensable, rester en vie, comment a t'il pu faire ça?
La rage l'étreint, un violent coup de pied, le carillon bascule et se fracasse au sol dans une cacophonie folle. Le bourdon résonne.


Je vous hais, vous deviez m'aider, vous deviez m'aider.

Envie de s'enfermer, envie d'ombre, envie de se souvenir, il ressort de l'atelier, et se précipite vers la maison, ouvre la porte s'y engouffre et referme l'huis. Rester seul, avec son souvenir, pour l'éternité.

Adossé à la porte, les yeux humides, son regard se promène, lentement il s'habitue à la pénombre, lentement chaque détail mobilier lui rappelant l'avant, quand tout était possible. Puis son regard tombe sur le parchemin, il est intrigué, il s'approche, mais il fait trop sombre, il distingue les premiers mots, à peine, la curiosité, qu'est-ce qu'il est écrit, il cherche une chandelle, met un temps qui lui semble infini à la trouver, l'allume, et lit.

Le temps s'arrête, il est là parchemin à la main, le lit, le relit, le relit encore et encore et encore. Même la colère ne vient pas, plus rien ne vient, le vide absolu.

Au bout d'un moment, combien il ne saurait le dire, il lâche le parchemin, se retourne mécaniquement, ouvre la porte et sort. Il marche droit devant, lentement, le regard vide, il marche ...

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Aziliz
Sa décision fut vite prise entre une meute de loups et aller se réfugier dans cette demeure, elle pressa donc le pas vers ce qu'elle croyait déserté de toute vie lorsque s'approchant près de la barrière elle entendit claquer une porte.

Son sang se figea, elle stoppa net en voyant un homme marcher droit devant elle tel un automate, il s'approchait lentement, maintenant il était tellement prêt d'elle qu'elle pu apercevoir son visage malgré la nuit qui commençait à tomber.
Son visage livide, son regard vide de toute expression, il continuait indifférent à tout ce qui l'entourait. Elle se poussa sur le bas côté afin qu'il l'évite mais il était impossible de le laisser aller comme ça à l'aveuglettte dans un tel état, elle le rattrapa en lui saisissant doucement le bras.

- Messire.... Messsire.... allez vous bien ? ne trouvant plus trop ses mots elle essayait vainement de l'empêcher d'avancer encore mais il avait une force qu'on aurait pas soupçonné à le voir de prime abord.... arrêtez-vous, reprenez-vous....

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Gengis0
On le retiens, on lui parle, une ombre grise acier envahi les yeux. Il attrape le poignet, pose l'autre main sur le pommeau de l'épée, dégageant le mantel, les barettes de Sénéchal brillent à la lueur de la lune. Une jeune femme, il ne la connait pas, pas l'air dangereuse.

Lâchez-moi, occupez-vous de vos affaires. Foutez-moi la paix!!

Il repousse la jeune femme et reprends sa route droit devant lui, vers le village.
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Aziliz
Lâchez-moi, occupez-vous de vos affaires. Foutez-moi la paix!!

Aziliz se rattrapa de justesse à la barrière, assez désarçonnée par la rudesse de l'échange, il lui avait parlé sans vraiment la regarder son esprit restant préoccupé par autre chose.

Elle se massait son poignet tout en grimaçant, quelle poigne il avait le bougre, elle le vit continuer son chemin toujours dans un état second, elle ne pouvait pas le laisser continuer ainsi elle devait savoir s'il était bien celui qu'elle croyait.... le doute qui l'avait habité un instant c'était enfui lorsqu'elle avait croisé ce regard gris acier... ce regard dont lui avait parlé sa mère si souvent dans ces courriers.

Elle couru après lui et le dépassant pris son courage à deux mains se figeant devant lui pour le bloquer, elle savait qu'elle risquait encore d'aller voler dans les bas côtés mais Liz était du genre têtue, elle avait de qui tenir après tout étant la fille de la Sublimissime !

- Arrêtez-vous enfin.... prenant un air décidé et autoritaire, il faut que je sache.....


Il ne l'effleura même pas, la contourna et continua l'air furibond vers le village, Liz surprise resta un moment sur place ne sachant que faire, apparemment il ne voulait pas lui parler et elle.... elle voulait savoir, il ne lui restait plus qu'une solution le suivre et elle savait à l'avance où il se rendrait à "La Tulipe Noire", elle se mit donc à trottiner derrière lui... la soirée s'annonçait sous de très mauvais augures mais elle n'en avait cure....
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Aziliz
[QUELQUES SEMAINES PLUS TARD]

Après de vaines tentatives en taverne à essayer d'aligner quelques phrases sans s'accrocher, Aziliz comprit que jamais Gengis pourrait l'accepter et puis elle avait remarquer la présence d'une femme toujours là à ses côtés, l'intuition féminine même à 16 ans se trompe rarement.
Malgré tout elle ne pensait point avoir découvert leur secret jusqu'à ce soir où un pigeon lui avait été envoyé lui demandant de passer à la Tulipe Noire, Beau Papa enfin Messire Gengis avait à lui parler et devait mettre des choses au point avec elle.

Quand elle pénétra il n'était pas seul sa "Commandante" était là toujours à tripoter ou contempler les bulles qui s'échappaient de sa chope, elle prit place et commença à discuter sans que le ton hausse, que de progrès... sûrement la balade en mer avait tourneboulé le Sénéchal.... puis il lui annonça qu'une Messe serait dite en hommage à sa défunte Mère, Liz hocha de la tête en précisant qu'elle ne quitterait pas le Poitou jusqu'à la date décidée et après maintes hésitations il lui annonça qu'il allait se remarier avec Dame Nebuleuse....

Aziliz qui s'y attendait fut quand même peinée de l'apprendre, si peu de temps après le décès de sa Mère comme justification à cet acte il ne put que lui dire "qu'elle l'avait aidé à ne pas aller rejoindre sa Subli...." arfff !

Elle repensait à cette scène tout en regardant devant elle la chaumière où elle était revenue malgré elle, ses pas l'avaient guidé jusqu'à cette demeure où il fût un temps vivait un couple que jamais rien n'aurait dû séparer mais la vie, le destin en avait décidé autrement, elle essuya furtivement une larme puis levant les yeux vers le ciel, elle crut voir comme un visage féminin se dessiner dans les nuages, puis un murmure... sois courageuse Liz ta vie t'attend ailleurs, ne lui en veut pas c'est son choix... fais comme moi pardonne
Elle hocha doucement la tête, regarda une dernière fois l'endroit puis s'en retourna, elle devait avant toute chose aller se recueillir sur la tombe de sa mère Clothilde au cimetière de la Légion, elle n'avait que trop tardé
.
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Gengis0
Encore une fois, le destin jouait de Gengis, le faisant passer d'un extrême à l'autre, usant des pires artifices pour lui ôter le bonheur, usant des plus subtils pour lui rendre raison de vivre, il en avait toujours été ainsi.
Gengis avait quitté sa demeure le pas rageur, il y revenait le pas franc, des projets et des envies plein la tête. Pourtant il avait encore quelque chose à faire.
Il regarda l'atelier en passant à côté, un hochement de tête entendu, comme s'il s'était agit d'une personne.
Il devait tourner une page, et continuer le livre, fermer un chapitre pour en ouvrir un autre.

Il entra dans la maison, un sentiment étrange l'envahit, si ce n'était la poussière et l'odeur renfermée, rien n'avait changé, tout était en place. Il balaya la pièce du regard, une multitude de souvenirs affluaient, mais cette fois, il était serein, même s'il restait profondément enfoui une déception, celle de son silence. Mais il n'en soufrait plus, juste un léger pincement lorsqu'il regarda la table.

Ce jour là, il le passa dans cette maison, à ranger, dans la grande malle de la sublimissime toutes ses choses qui lui rappelaient cette époque. Chaque objet, chaque vêtement avait son histoire, et chaque fois qu'il en prenait un, il s'asseyait et se replongeait dans le souvenir. Parfois les yeux s’embrumait, parfois on pouvait l'entendre rire. A la fin de l'après-midi, tout était rangé dans la grande malle. Il la referma, puis la traîna, jusqu'à l'atelier, il en ouvrit la porte en grand, et poussa difficilement la grosse malle dans le fond, à côté du bourdon.

Il resta longtemps debout devant la malle, la caressant de la main. Une larme roulait sur sa joue. Il se tourna vers le bourdon, passa la main longuement sur le flanc bombé.


Veille sur elle, je ne peux plus le faire moi. Dis-lui, dis-lui que je pense à elle, dis-lui. Mais qu'ils n'ont pas voulu de moi, et que je dois continuer.
Je te la confie
.


Gengis sorti, ferma la porte dans un long soupir. Un chapitre était fermé, mais il restait dans le livre de sa vie, Un sourire apparut sur son visage. Il avait encore des choses à faire, il se dirigea vers la ville.
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Gengis0
[Parce qu'il n'y a pas que les pierres qui roulent, les charettes aussi, ...]

Le temps avait passé, Gengis ne saurait plus dire combien exactement, les choses semblaient aller vite, et en même temps le temps lui avait semblé long. De ce paradoxe que tout être qui regarde le bord du chemin qui doit le conduire vers le bonheur ressent, l'envie de s'y lancer à perdre haleine, et le chemin parcouru qui le retient, comme si chaque route était jalouse de la suivante, et usait de milles ruses pour retenir le voyageur.
Mais il avait passé l'étape, et elle l'accompagnait, celle sans qui il ne serait plus de ce monde, celle sans qui il n'aurait jamais quitté Blois vivant. Il avait une quête, un Graal à conquérir, et les rêves étaient à nouveau possibles.
Le Graal en question avait décidé d'emménager à Thouars, et c'est en sa compagnie qu'il arriva devant la maison.
Il marqua l'arrêt se retourna et sourit.


Voilà ma luciole, te voici désormais chez toi.
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Nebuleuse.
Cela fait déjà quelques jours que la Brunette s'est installée à Thouars. Elle a élu domicile à l'étendard, la taverne et alors qu'elle a hâte de s'installer avec Gengis, elle n'a guère trouvé le courage de l'accompagner.
Sans que ce soit un manque d'envie, elle se sent tiraillé par la peur, sans qu'elle en comprenne la raison.

Reculer l'instant, pourquoi donc ? Elle n'en a pas la moindre idée... Gengis est là, à ses côtés, calme, rassurant, apaisant... Toutes ces qualités qu'elle apprécie tant, qui font de lui celui qu'elle aime.



Voilà ma luciole, te voici désormais chez toi.


Quelques mots simples, elle glisse sa main dans la sienne et la serre fort, très fort, plonge son regard dans le sien et lui sourit.
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Gengis0
Sa main qui serrait la sienne, comme si elle avait peur de tomber dans un gouffre, il lui rendit son sourire. Puis faisant quelques pas, il l'entraîna à sa suite. Il se dit qu'il fallait inverser les rôles, et si c'était lui finalement qui était mal à l'aise, ...

Allez viens, je suis prêt, entre la-dedans, chamboule tout et dis moi combien cette maison te semble austère et tout ce que tu voudrais y faire pour que tu ais l'impression que ça ressemble à une maison.

Un grand sourire, une invitation plus ferme, .... il attend la réaction, tout en ouvrant la porte
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Nebuleuse.
Allez viens, je suis prêt, entre la-dedans, chamboule tout et dis moi combien cette maison te semble austère et tout ce que tu voudrais y faire pour que tu ais l'impression que ça ressemble à une maison.


L'invitation était étrange, comme s'il voulait qu'elle bouleverse tout. Cette attention la touchait bien autant qu'elle la paniquait. Bul n'avait pas la moindre idée de la manière dont il fallait s'occuper d'une maison, tout cela lui était étranger.
Vagabonde elle l'avait toujours été, elle connaissait les routes, les chemins, la manière de survivre, de surmonter les difficultés, par contre, tenir une maison, chambouler ... ce n'était pas pour elle.

Elle se tourna vers Gengis, un sourire timide accroché aux lèvres et le suivit. Pas question de le précéder, pas question pour l'instant de faire autre chose que de poser son maigre paquetage, dans un coin, dans l'ombre...



Euh, merci, mais tu es ici chez toi... Fais-moi partager ce qui est toi... juste ça.
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Gengis0
Euh, merci, mais tu es ici chez toi... Fais-moi partager ce qui est toi... juste ça.

Déroutante? Désarmante? Déstabilisante? Déconcertante?
Tout cela et bien plus encore, Gengis restait toujours pantois devant le paradoxe suprême qu'il avait devant lui, elle qui avait eu à Blois cette audace et cet aplomb de lui donner l'ordre de vivre sans sourciller, et celle qui se tenait devant ou plutôt derrière lui maintenant était pourtant une et une seule. C'était sans doute cette dualité qui le fascinait par-dessus tout.
Ceci dit, la fascination est une chose, mais pour l'instant c'est le désarroi qui prédomine.
Alors, surprise pour surprise Gengis se retourne, l’attrape fermement, la soulève et franchit le seuil avec elle dans les bras.
Il la regarde, sourit et proclame.


Donc petite précision, nous voici chez nous, et tout ce qui est ici est à toi! Ceci te convient-il?
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