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[RP] à l'aube d'une vie nouvelle, à l'orée du bois, Gengis

Gengis0
Un pigeon se posa sur la petite fenêtre de l'appentis, Gengis le vit et s'empara du message, il venait de la caserne, un exercice pour son examen de sergent, il fallait rentrer de suite

Mince, bon tant pis, plus tard les cloches


Gengis parti en courant rejoindre la caserne
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Olianna
Elle s'éveilla en pleine nuit, auprès de la rivière. Gelée, tremblante de froid, épuisée, et pourtant en proie à une terrible fièvre.
Quand elle tenta de se lever, une fulgurante douleur s'éveilla dans sa jambe. La lune pleine, ronde, ébouissante de lumière lui permit de distinguer une espèce de chose autour de sa cheville. Un bout de tissu qui n'avait plus rien, loin s'en faut, d'immaculé !
Elle l'ota difficilement et découvrit une large entaille au niveau de sa fine cheville qui n'avait rien d'agréable à regarder.
Elle déchira , machinalement, un morceau de sa chemise et refit le pansement comme elle le put tandis que la sueur dégoulinait le long de ses tempes. Elle se leva difficilement alors qu'une cloche tintait au loin, comme un signe d'adieu.
Où était-elle, qui était-elle, que faisait-elle ?
Le vide, l'obscurité complete, le néant total !
Trop épuisée pour penser, elle ne cherchait qu'à trouver une source de chaleur.
Elle marcha douloureusement puis découvrit un morceau de bois qui lui servirait utilement de baton. Elle entendit aussi le hurlement d'un loup et malgré la fièvre qui l'accopmpagnait, elle eut encore la raison de se dire que longer la rivière était préférable à entrer dans les bois.
Elle commençat donc une longue route seule, blessée, sans pourtant un seul instant se pencher sur son passé, passé auquel elle tournait le dos, sans meme en avoir conscience !
Gengis0
Gengis rentrait de Poitiers, un simple aller-retour. Il avait eu des nouvelles de sa merveille, son champ était sur le point de se vendre.
Ses cours à l'académie militaire de la Légion se terminait, et il allait être promu, bref tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, sauf qu'il avait désespérément chercher Olianna, pour lui annoncer la nouvelle de son nouveau statut de souffre-douleur en chef.
Mais pas d'Oli, alors il avait cherché quelqu'un en taverne pour l'aider, mais personne n'avait écouté ce qu'il avait à dire, il s'était donc mis seul à la recherche d'Oli, d'abord dans les endroits où elle avait l'habitude d'aller, puis dans les endroits où elle allait moins, puis dans les endroits où elle n'allait pas, enfin dans les endroits où elle n'aurait jamais mis les pieds.
Rien, aucune trace, le soleil se levait maintenant, Gengis rentrait chez lui, lorsqu'il aperçut l'enclos ouvert, il se rappela, bien sûr les vaches n'étaient pas rentrées. Oli avait été vers la rivière,il se dirigea donc dans cette direction, en dernier espoir.
C'est là qu'il avait vu les bottes et la cape. Etrange par cette saison, alors, il avait passé la matinée à arpenter les berges, à ausculter chaque mètre, mais il n'avait rien trouvé.
De guerre lasse, épuisé par une nuit et une matinée de recherche, il rentrait chez lui, il posa les bottes et la cape sur l'établi.



Mince, manquerait plus qu'elle ait eu un accident, comment je vais expliquer ca moi, elle va me massacrer la sublimissime.

Gengis prépare un parchemin, histoire de prévenir la merveille, longuement il regarde le feuillet, il trempe et retrempe la plume dans l'encrier, mais les mots ne viennent pas

Arf, pas la peine, bon je vais d'abord allez prévenir la caserne, peut-être que cette fois le Lieutenant m'écoutera.
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Gengis0
La merveille avait vendu son champ, enfin. Alors dès réception du pigeon, Gengis était parti pour La Trémouille, et il l'avait ramenée.
C'était alors posée la question de l'habitat, Clothilde ne voulant pas habiter chez Gengis tant qu'ils ne seraient pas marié, question de réputation, et elle avait insisté, et quand la sublimissime insiste, ben Gengis abdique.
Alors Gengis avait proposé qu'elle vienne quand même chez lui, et lui irait à la caserne, puis ben finalement ca allait être chez elle, autant qu'elle s'y habitue maintenant, et pas de problème de réputation.
Restait tout de même un problème que Gengis avait largement négligé, tout à son euphorie, mais qui était réapparu, en pleine vue comme, ben comme un appentis, là juste là. Il n'y couperait pas, un jour ou l'autre elle voudrait voir dedans, et il valait mieux que des explications aient été fournies préalablement.
Voilà où en était Gengis, lorsqu'il accompagnait Clothilde pour l'emmener chez lui, tout en se dirigeant vers la porte de l'habitation.


Voilà ma merveille, mais il est tard tu dois être épuisée, si tu veux on fera le tour du propriétaire plus tard, ce sera mieux ne crois-tu pas?
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Dameclothilde
C'est à la nuit tombée que Gengis raccompagna Clothilde. Ils étaient arrivés de la veille, le voyage de La Trémouille à Thouars c'était bien passé, il faut dire que grâce à leur monture ils avaient gagné un jour ce qui était fort appréciable surtout qu'elle trimbalait toutes ses économies et oui le jour tant attendu était enfin arrivé elle avait quitté son village, abandonné son échoppe pour le suivre... maintenant sa vie était auprès de lui.
Tout aurait été parfait si Oli n'avait pas encore fait des siennes en disparaissant au nez et à la barbe de tous, c'était bien son style, arfff ..... alors son si beau bonheur en avait pris un coup dans l'aile. Gengis avait bien essayé de lui expliquer leur altercation pas plus virulante qu'à l'accoutumée, ses recherches en longeant la rivière, là où il avait retrouvé ses effets, jusqu'au début du Duché d'Anjou ne pouvant aller au delà car des laisser passer étaient nécessaires. Mais ce soir pendant qu'il lui expliquait tout ça le Lieutenant Lafée avait fait irruption en taverne pour leur annoncer qu'elle avait reçu une réponse au pigeon qu'elle avait envoyé à Olianna, et oui elle avait entrepris des recherches car après tout Oli était Légionnaire et on ne quittait pas comme ça un corps d'arme, mais la réponse était des plus bizarre, elle ne se souvenait plus de rien apparemment.... Clothilde retrouva un peu de couleur elle était vivante c'était déjà un début ! La Légion allait se charger de la retrouver et la ramener pour la soigner.

Gengis raccompagna donc Clothilde chez lui car elle ne désirait pas rester une seconde nuit à l'auberge et comme lui dormait à la caserne, le problème était réglé.

- Voilà ma merveille, mais il est tard tu dois être épuisée, si tu veux on fera le tour du propriétaire plus tard, ce sera mieux ne crois-tu pas?

- Oui tu as sûrement raison, demain sera un autre jour et après tous ces évènements je tombe littéralement de fatigue. Je t'attendrai impatiemment demain, j'espère que tu pourras t'échapper quelques heures car je crois que nous avons à parler de notre avenir et aussi ... peut-être... enfin tu n'aurais pas quelque chose à me confier... je crois que maintenant tu ne peux plus reculer il va falloir me faire partager ton secret... elle détourna son regard et fixa la porte de l'appentis... le regardant à nouveau avec une lueur d'espoir... j'espère que demain enfin tu me raconteras... elle ne le laissa pas répondre... Chuuut ! Mon coeur... elle lui ferma la bouche d'un tendre baiser... et se détacha de lui à regret, ouvrit la porte et lui fit un sourire en la refermant doucement.

Clo eut beaucoup de mal à trouver le sommeil cette nuit là, cette maison vide et nouvelle pour elle, tous les évènements de ces derniers jours se mélangeaient, elle finit par capituler et ne s'endormit qu'au petit matin.
A son réveil la tête embrumée, les souvenirs pêle mêle se bousculant, elle avala un grand bol de lait accompagné d'une bonne tartine de confiture avec tout ça, elle était prête à affronter en meilleure forme cette journée révélatrice de grands secrets ! Elle devait s'occuper pour que l'attente soit moins longue, elle regarda autour d'elle... Ben ! le ménage n'avait pas dû être fait depuis des lustres ici, elle s'arma donc d'un balai et commença le grand nettoyage...
Gengis0
Gengis avait des choses à dire aujourd'hui, alors, en sortant de la caserne, au petit matin, encore que le soleil était déjà levé, bon au matin donc, il décide de passer par le marché avant de rentrer chez lui. Une petite attention rendrait sans doute la sublimissime plus réceptive.

ah, corne de bouc, v'la t'y pas que cette andouille doit prendre des précautions pour rentrer chez lui, vous vous rendez compte? Gengis, Gengis, mais qu'est-ce que tu fais dans cette galère? Pourquoi tu ne nous as pas écouté, finira par plus être chez toi, va te marcher sur la tête la, comment que tu dis? ah oui sublimissime, où est-ce que tu vas chercher des trucs pareils.

et blabla et blablabla, taisez-vous, commencez à me gonfler avec vos sarcasmes. Je vous l'ai dit, je veux plus vous entendre à ce sujet.
Arf évidement en cette saison, des fleurs, t'oublie, des machins sèchés là, c'est joli? Mwouai, on va éviter, va encore prendre ca de travers, puis va encore falloir expliquer, hop le sèché, on oublie. Bon quoi alors, ah ben voilà je sais, ca ca fera l'affaire!



Gengis arrivait chez lui, un panier de pommes sous le bras, bon pas très romantique, mais cadeau utile, ca pouvait pas faire de tort.

Heee ah ben pardon Gengis, t'as bien fait finalement, pas mal, et dire que dans quelques mois, elle te tapera ce foutu balai au visage en gueulant qu'elle est pas là pour ca, m'enfin, pour le moment, elle à l'air motivée

Bon, ca suffit maintenant allez, hop au placard, sinon, sinon on oublie le carillon, c'est clair! Je veux pas vous entendre, on a un accord, vous vous souvenez, silence total quand elle est là!

Gengis rajuste son foulard et son mantel, et se dirige chez lui. Il allait entrer quand il se ravisa, petite grimace, ben oui corne d'andouille, faut frapper maintenant.
Gengis frappe délicatement à la porte entrouverte



Bonjour ma sublimissime, euh je peux?
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Dameclothilde
Clo en pleine danse du balai allait attaquer les recoins de la cheminée quand elle entendit une voix :

- Bonjour ma sublimissime, euh je peux?

Elle sursauta et se retournant découvrit un Gengis l'air un brin gêné, le sourire crispé et bien encombré avec son panier de pommes.
Elle alla à sa rencontre trop heureuse de délaisser son balai, elle aurait bien aimé se précipiter dans ses bras mais au dernier moment elle réalisa... ben qu'avec le panier un problème de "réception" surgirait alors son sens pratique l'emportant, elle le débarrassa de son fardeau, qu'elle posa sur la table et revint vers lui pour enfin se blottir dans ses bras et lui donner le baiser tant attendu !

- Je suis si contente que tu sois déjà là, je n'imaginais pas que tu aurais pu te libérer de si bon matin, t'as fait le mûr là ? elle sourit en se représentant la scène ... comme tu peux le constater j'étais occupée à dépoussiérer ta demeure puis regardant le panier c'est pour moi ces pommes, charmante attention, tu te souviens que c'est mon pêché mignon les fruits venant tout droit du marché, si tu veux je te préparerai une tarte aux pommes caramélisées dont tu me diras des nouvelles... elle papotait comme à son habitude faut dire que la solitude Clo n'en était pas trop friande alors maintenant qu'il était là... elle pouvait se lâcher un p'tit peu !
Mais comme aucune réaction verbale de sa part n'émanait elle s'arrêta net et le dévisagea, il avait cet air grave d'enfant qui aimerait révéler un secret trop lourd pour lui mais ne sachant pas trop comment l'aborder, il fallait qu'elle lui donne un p'tit coup de pouce sinon demain on en serait au même point, elle devinait son angoisse à traiter avec elle ce grand mystère qu'il vivait depuis... ben depuis quand exactement... à vrai dire elle n'en savait rien.... elle ne savait rien de ce qui le tourmentait mais aujourd'hui serait peut être le jour libérateur pour lui, qui sait !

- Si tu veux on peut sortir afin que tu me fasses visiter ta propriété et puis on pourrait converser tranquillement en se promenant, enfin si tu le désires... sinon on reste ici... bah ! tu es chez toi après tout alors à toi de choisir... elle lui fit un sourire encourageant et attendit paisiblement.
Gengis0
Faire visiter, puis converser, ah ben oui, la merveille aimait parler, encore que converser? arf sous-entendu, faut que je parle aussi! bon de toute façon, faudra bien que tu en parles, alors autant régler le problème tout de suite, bon visite guidée, ca ca va aller vite

Bien, faisons le tour alors, mais ca va aller vite, pas grand chose de plus que ce que tu n'a déjà vu. Bon la maison, je suppose que tu as fait le tour, sortons donc.
Gengis pris Clothilde par le bras et l'emmena dehors

Alors là vois-tu, l'enclos à vache, normalement un gamin doit m'en rapporter quatre tout à l'heure, ta soeur ayant fait fuir celles que j'avais. Donc, tu auras tout le lait que tu veux, si tu continue par là, ben les bois, et au-delà la rivière. Puis de l'autre côté, par là, les murailles, ben c'est la caserne.

Hésitations, bon fallait causer de l'atelier maintenant, il était là au beau milieu, difficile de l'oublier

Et là, ben mon atelier, où je travaille quoi, puis aussi, .... bon on va aller s'asseoir là sur le banc, parce que ca va être un peu long.

Gengis entraîne Clothilde vers le banc devant la maison, et s'assoit avec elle

Bon voilà, comme tu as sûrement remarqué l'autre jour, il m'arrive d'être comment dire? sous l'emprise des fameuses cloches dont je t'ai déjà vaguement parlé.
Prend une grande respiration et replonge dans ses souvenirs
J'étais gamin quand je les ai entendues la première fois, et elles m'ont sauvé la vie. Plus tard, à plusieurs reprises, elles m'ont guidé, m'ont indiqué la voie à suivre quand je ne savais pas quoi faire, comme une voix intérieure qui perçoit les choses différemment, plus instinctif, moins rationnel, moins réfléchit. Et tout allait très bien, entre elles et moi, parfaite symbiose, je pouvais compter sur elles. Puis il y a eu La Trémouille, le Bal, et le reste, mais là tu sais.
Petit sourire avant de continuer
Durant toute cette période, je t'avais toi, donc je ne les ai plus entendues, je pensais qu'elles étaient parties, aider un autre. Jusqu'au jour où, ...
Froncement de sourcils, il n'aimait pas revivre ce jour là
Donc jusqu'au jour de l'impensable, ce jour où j'ai perdu ma merveille, ce jour là elles se sont réveillées, mais elles étaient bien différentes, ivres de colère et de rage. Leur emprise n'avait plus rien de protecteur, plus de conseils, juste une rage immense, envahissante, obsédante, plus de contrôle. Alors, est arrivée le Lieutenant, jour béni s'il en fût, qui m'a emmené, loin de toi, et loin du ... tourneur de fil. Le reste, ben le reste tu sais, la boucherie brûlée, le déménagement, la Légion, puis te revoilà.
Profonde respiration, la regarde
Ce que j'ai compris de tout cela, c'est qu'elles seront toujours là, elles font partie de moi, comme un second Gengis, enfoui quelque part, mais il faut que je trouve le moyen de les calmer, de leur rendre confiance, que cet aspect de moi, retrouve des émotions plus positives, rééquilibrer tout ca. Il se fait que ... il y a quelque chose qui atteint ce Gengis là, le Gengis profond, ce sont les vibrations des cloches.
Viens je vais te montrer...


Gengis se lève et prend Clothilde par le bras, il tire un peu, sentant une résistance, puis la regarde, lui sourit
Viens, tu ne risques rien, j'ai le contrôle, je t'assure, tant que je peux t'avoir près de moi
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Dameclothilde
Clothilde ne l'interrompit pas, elle le laissa parler ce devait être assez difficile comme exercice alors elle se tut. Elle grimaça quand il évoqua le moment où les cloches étaient ivres de colère par sa faute, elle ne voulait plus se souvenir de tout ça et faisait le maximum pour ne plus aborder le sujet et raviver de vieilles souffrances, mais heureusement son Lieutenant Lafée... l'avait sauvé en l'embarquant loin d'elle...elle fût quand même surprise quand il avoua que ces dernières feraient toujours partie de lui, Clo paniqua un peu en repensant à l'état où il s'était trouvé la dernière fois...

- Viens, tu ne risques rien, j'ai le contrôle, je t'assure, tant que je peux t'avoir près de moi

Brusquement elle se sentit tirer par le bras étant encore dans ses pensées, elle se crispa... il était là debout voulant l'entraîner avec lui dans son atelier, fallait-il vraiment le suivre, était-il sûr une fois à l'intérieur de pouvoir se maîtriser, ses co locatrices le laisseraient-elles faire sans lui donner des pensées revanchardes maintenant qu'elle serait dans leur repaire à sa merci ?
Elle lui dit d'une voix hésitante :

- Tu en es bien certain, tu vas pas le perdre ce contrôle ? Euh ! avant d'entrer il faut que je t'avoue que j'y suis déjà venue seule... lors de ma première visite tu sais quand je t'ai amené Oli... Oh ! je ne me suis pas attardée, j'ai juste fait le tour à l'intérieur et pris un copeau de bois, tiens d'ailleurs je l'ai toujours sur moi depuis, elle le sortit de la poche de sa cape et lui montra, en souriant timidement euh ! et puis ... elle n'osait plus le regarder, franchement embêtée mais elle ne savait pas mentir alors autant tout lui dire... et donc j'ai vu une énorme mais magnifique... cloche. Sur le coup j'ai rien compris, je me suis même imaginé une commande pour une église car évidemment je ne pensais pas que c'était pour toi, euh ! c'est pas grave dis ?

Elle le regarda d'un air anxieux et craintif !
Gengis0
Gengis adorait lorsqu'elle arborait cet air d'enfant prise en défaut, il émanait alors d'elle un "je ne sais quoi" de fascinant, en tout les cas cela le fascinait.

Je sais que tu es déjà venue, cela m'a été rapporté, mais je ne savais pas si tu avais vu le bourdon, maintenant je le sais. Et pour ce qui est du contrôle ....

Gengis pestait contre les frimas de l'automne, qui vidaient la garde-robe des dames, pour que leur contenu se réfugie sur leurs épaules

.. pour ce qui est des cloches, oui je contrôle, pour ce qui est du reste......... je ne peux rien promettre.

Les yeux détaillaient chaque courbe, pour finalement revenir se noyer dans les émeraudes

Et à ce propos, il y a quand même quelque chose qui me trotte dans la tête. Peux-tu me dire en quoi ta réputation à plus à craindre avec moi qu'avec le tourneur de fil? Car enfin tu ne va pas me dire que vous avez discuté du prix de la laine autour du tisane lorsque tu étais chez lui?

Le regard interrogateur ne quittait pas les yeux verts
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Dameclothilde
Clothide rougissait sous le regard brûlant qui la détaillait avec insistance, en fin de compte c'était pas du bourdon qu'elle aurait dû se méfier mais d'un Gengis dont le désir qui émanait de lui la laissa confondue. Elle s'attendait à une remarque suite à son irruption dans son appentis ou bien la suite de l'explication concernant ses cloches... mais pas à ça, elle allait donc entrer dans l'atelier lorsqu'elle l'entendit :

- Et à ce propos, il y a quand même quelque chose qui me trotte dans la tête. Peux-tu me dire en quoi ta réputation à plus à craindre avec moi qu'avec le tourneur de fil? Car enfin tu ne va pas me dire que vous avez discuté du prix de la laine autour du tisane lorsque tu étais chez lui

Du coup la chaleur qui l'enveloppait quelques secondes auparavant se transforma en une douche glacée. Elle se retourna lentement et le toisa d'un regard peiné !

- Tu veux vraiment le savoir... cela t'intrigue à ce point, je fais tout pour te faire oublier cette histoire et toi ben voyons tu remets ça, mais comment veux tu que je m'en sorte si à chaque fois tu me reparles de lui... et pourquoi si et pourquoi ça, et ton tourneur de fil par là et maintenant et pourquoi ta réputation... si réputation il y a encore à défendre dis le franchement ! elle était déçue qu'il lui pose ce genre de question il devait bien se douter ou alors il désirait lui faire du mal, ou... mais oui les cloches avaient repris le dessus sur lui, plus on approchait de leur repaire... Tu veux que je te raconte en détail mes nuits auprès de lui ? les soirées à la belle étoile dans ses bras ? c'est sûr que ma réputation en a pris un bon coup mais j'étais bêtement amoureuse de lui comme toute personne normale mais tout ça c'est du passé, tu comprends c'est terminé l'époque du tourneur de fil ! alors je voulais juste essayer de faire les choses comme si cet épisode n'avait pas existé, je repartais à zéro, j'ai déménagé, je me suis inscrite pour toi à la pastorale... le mariage j'aurais aimé faire comme tout le monde... mais t'as rien compris alors comme ma réputation n'est plus à faire... elle le regarda en le défiant... On fait quoi maintenant, tu me fais visiter ton atelier où ton lit ?... puisque je ne mérite pas plus de considération de ta part !

Allait-il toujours lui faire ce genre de remarque tout au long de sa vie, Clo était prise d'un affreux doute en cet instant...
Gengis0
Gengis pris une profonde respiration, bien décidé cette fois à ne pas la laisser esquiver, il voulait son explication, il l'aurait, quoiqu'il en coûte. Il accrocha son regard au sien.

Pas plus de considération? Mais si te jeter dans un lit était la seule chose que j'attendais, il y a bien longtemps que tu le saurais, crois-moi!
Et puisque tu ne sembles pas comprendre, je vais t'expliquer.
Tu veux oublier, tu ne veux pas en parler, mais moi j'ai besoin d'en parler, j'ai besoin que tu m'expliques, pourquoi c'est arrivé, et pas un "ca ne s'explique pas et on oublie" parce que ca ne me suffit pas! Tu voudrais faire comme si rien n'était arrivé? Mais c'est arrivé, ca ne devait pas arriver, mais c'est arrivé! Alors je veux comprendre. Et surtout, je veux que tu m'expliques, pourquoi je peux être sûr que ca n'arrivera plus! Alors tu prends tout le temps qu'il te faut, tu me fais tous les reproches qu'il faut, parce que j'ai mes torts, mais tu m'expliques.

Gengis soupire et reprend

Parce que je suis légionnaire, parce que je suis susceptible de partir demain, pour une durée indéterminée, et que je ne veux pas avoir à me demander si tu seras encore là quand je vais revenir. Ca te semble plus clair? Est-ce si illégitime comme demande?

Gengis n'avait pas quitté sa merveille des yeux.
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Dameclothilde
Clo n'en voyait plus le bout de cette discussion mais pourquoi fallait-il toujours tout décortiquer... quand lui passerait ce doute qui ne le quittait pas d'être encore une fois abandonné par elle pour un autre, comment pourrait elle lui faire comprendre que lui seul comptait à ses yeux, dans son coeur, elle en arrivait à ne plus trouver les mots justes pour clore définitivement le sujet ! Elle essaya de se calmer, inspira, expira et se lança :

- Bon écoutes moi... première et dernière fois qu'on parle de lui, qui plus est, maintenant est mort et enterré, c'est arrivé parce qu'il m'a séduit habilement et peut-être qu'il éprouvait lui aussi des sentiments à mon égard, pour être franche moi-même je ne l'ai jamais su, parce qu'il m'a fait faire le voyage que toi tu m'avais promis et dont je rêvais depuis des mois, parce que je me sentais seule et abandonnée, et puis l'envie aussi et la découverte d'une autre vie sur les chemins jusqu'à alors inconnue pour moi m'a fait t'oublier un instant, voilà j'ai cédé à un tout, comment dire... plusieurs élèments ont fait qu'il arrive ce qui c'est passé mais au fil des jours s'apercevoir qu'on fait fausse route, que quelque chose nous manque ce quelque chose de plus important l'estime, la tendresse et l'amour unique d'un autre ! Oui je regrette tout ça mais ce fût une expérience qui m'a aidé à y voir plus clair. Alors voilà tout est dit à toi de savoir si lorsque tu seras loin de moi avec la Légion et ben tu pourras vivre l'esprit tranquille sans avoir à te torturer à mon sujet. Moi je t'aime tout simplement et je te fais confiance c'est tout !

Elle s'approcha timidement de lui caressa sa joue, ses lèvres et l'embrassa avec tout l'amour dont il l'inspirait.
Gengis0
Prolonger l'instant, espérer l'éternité, mais toute chose à une fin, le visage s'éloigne, alors il prend ses mains, il plonge ses yeux dans les émeraudes. Combien de temps?
Les visages se rapprochent, les lèvres se frôlent s'attrapent, les souffles se mêlent. Ses mains explorent les courbes, frôlent les tissus, ils résistent, emprisonnent les doigts inquisiteur, puis les libèrent, puis le zigzag d'un lacet, suivre le chemin, trouver la boucle, l'apprivoiser, puis la suivante, encore une, il a céder, libérant l'étoffe, soudain plus légère. La main l'apprivoise, la guide, suis la courbe de l'épaule. Le tissu glisse et s'échappe, finit par tomber au sol, vaincu, dans un dernier souffle silencieux.
Les lèvres rejoignent les mains sur les épaules, un hibou crie HOUHOU, sensation surréaliste, flottement, le hibou reprend HOUHOU GENGIS, HO Gengis, t'es avec moi là?
Regard hagard, perdu, les yeux verts, ils sont là, ses mains serrent toujours les mains de la sublimissime. Juste un rêve, ce n'était qu'un rêve.
Léger froncement de sourcil, s'il se met à rêver éveiller, ca va pas aider.

Euh oui oui, je suis avec toi, je suis là... je... Je pensais.

Reprise avec la réalité, léger sourire gêné, raclement de gorge pour la contenance.


Merci, merci de m'avoir parler, et promis, on n'en reparle plus.

Toujours troublé, les yeux replongent dans l'océan vert
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Dameclothilde
Il paraît qu'il suffit parfois d'un seul baiser pour vous faire chavirer, vous abandonnez totalement à celui pour lequel votre existence est liée... Clo était en train de le vivre cet instant mais la raison finit par l'emporter !
S'arracher à cette étreinte avant que la passion ne les entraîne trop loin, elle le repoussa doucement voulut parler, mais sa gorge était rèche, elle déglutit péniblement :

- HOUHOU GENGIS, HO Gengis, t'es avec moi là ?

Il l'a dévisageait avec sur ses traits une expression de désir mêlée d'égarement et répondit comme dans un songe :

- Euh oui oui, je suis avec toi, je suis là... je... Je pensais.

Il tenait toujours ses mains ne voulant la lâcher et ce regard plongé dans le sien, ce regard brûlant autant qu'une étreinte, elle aussi aurait bien aimé s'y laisser emporter, le doute, le désir, s'insinuèrent en elle, cette chaleur qu'elle sentait monter en elle... elle réussit tout de même à lui murmurer :

- Gengis ... je crois enfin ... il vaudrait mieux ... ne pas perdre le fil de ses pensées, résister à la tentation, vite, sortir du bleu de ce regard qui l'attire inextricablement ... avant de s'y noyer, essayer de retirer ses mains de l'emprise qui se reserre de plus en plus, bouger afin de les sortir tous les deux de cette torpeur... alors elle haussa la voix... euh ! tu ne devais pas me faire visiter ton atelier je crois que tu avais des choses encore à me montrer... tu sais le bourdon... ton secret ... soupir de soulagement ou de frustration... sûrement le deuxième état !
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