[RP] Salle des fêtes de Montmirail - Au 7, rue de la Mairie

Il s'était approché de Kaelig afin de savoir ce qu'elle leur voulait à tous, et tout d'un coup, un bruit désagréable vint lui casser les oreilles...

Il tourna rapidement la tête et voit Decanisy avec deux grosses cuillères en métal qu'il s'amusait à heurter sans qu'il put reconnaître le moindre rythme...

Ouh là, là... ça va être difficile de faire quelque chose de mélodieux avec ça... Il mit ses mains sur ses oreilles et alla se placer de l'autre côté de la ronde maintenant faite.

Bon... nous sommes là Kaelig dit-il tout bas.
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C'était à elles, c'était le moment. Leur moment. La mairesse et la conseillère réunie pour la première et dernière fois par leur titre respectif. Une équipe de choc féminine, et vous allez le découvrir très vite.

Kaelig Mahena attendait sagement Maria Paz sur le côté de la piste de danse improvisée, son éternelle compagne collée tout contre elle : sa guitare latine. Cette dernière possédait sa propre histoire, comme un humain possède un âge. Pourtant, en cet instrument qui paraissait si simple à jouer, résidait là une partie du passé de la blonde voyageuse.



Au signe de son compagnon de coeur, Madame le Maire la rejoignit. La donzelle le gratifia d'un large sourire lourd de sens.

- Après vous Maria...

Kaelig indiqua une dizaine de coussins de velours rouges, disposés en vrac non loin du feu ouvert. Non point trop près! Pas d'incendie volontaire ce soir! Elle fit également signe aux autres villageois de venir y prendre place. L'impatiente demanda simplement de ne point prendre les deux places côte à côte montrées durant l'installation de tous ces fessiers. Ils étaient destinés à Maria et elle-même.

Alors que les musiciennes finissaient d'installer leur instrument convenablement, un sourire du passé étira les lèvres rosées de la demoiselle aux cheveux d'or. La dernière fois que la blonde en avait joué, n'incluant point Montmirail, c'était il y a quelques mois. Depuis, sa compagne avait pris la poussière, ayant l'habitude d'avoir pour partenaire une autre guitare. Non sans jeter une dernière affirmation à Maria et à ses comparses de village, son sourire s'intensifia avant de pincer les cordes fermement, donnant le ton à cette dernière. Sacré Andéo, sacré chenapan! Où donc es-tu passé?

En rythme et en cadence!

Kaelig se chargea de la mélodie au début alors que Maria s'occupait du rythme. Mais régulièrement, les deux donzelles échangeaient leurs rôles, échangeant par la même occasion des regards complices.

Cela faisait des années que la légumière maîtrisait l'art musical. Il le fallait pour pouvoir gagner sa croûte sur les routes. Le rapport entre l'aventurière et sa guitare était tellement unique. C'était la suite logique de son bras. La conseillère se sentait comme démunie sans son instrument à choeur. Comme elle se sentait démunie éloignée de cette personne à qui elle s'était attachée récemment. Chaque fois qu'un son en sortait, c'était un bien-être incommensurable qui prenait possession de son âme. Pour avoir la maîtrise, il fallait être capable de jouer avec la passion du coeur. C'était un don acquis au côté d'Andéo, son compagnon musical de route durant des années et des années.

Plus la mélodie devenait entrainante, plus Kaelig se sentait transportée. C'est alors qu'elle ferma les yeux en remuant tête et jambes au son de ses battements de coeur musicaux... retraçant devait les montmiraillais les notes de son passé et de ses souvenirs de voyageuse.

Bradwen laissa Maria aux mains de Kaelig, heureux de voir la mairesse occupée à se changer les idées. Il s'assit dans un coin et se mit à écouter la musique qui sortait des doigts de fées des deux montmirallaises.

Il laissa son esprit vagabonder, se reposer, entrainé par cette musique enivrante. Il se voyait parfois loin, parfois proche, bien proche de celle qui, devant lui, jouer avec tant d'entrain.

Il la regarda, la détailla de haut en bas, sans rien dire, laissant juste le plaisir des yeux inonder tout son estre.

Elle était comme cette musique. Elle était arrivée et avait tout bousculé sur son passage que ce soit à Montmirail, ou au plus profond de son asme de paysan. Elle jouait de sa guitare latine comme elle se comportait. Elle prenait la vie à bras le corps sans se poser un tas de questions superflus. Les problèmes, elle semblait les balayer d'un revers de la main avec une indécence eztresme. Elle était là au centre de cette piece, au coeur de la feste, au coeur de ses pensées. En cet instant de tranquilité pour lui, il ne se demandait mesme pas à quoi elle pensait, car il le savait. Elle était tout à sa musique, toute à sa passion.

Oui, c'est ça, elle était une passionnée... tout simplement.

Elle ferma alors les yeux. Sa teste allait de gauche à droite comme mue par une force invisible et ses jambes battaient le rythme de la musique, à un rythme effréné. A cet instant, une pensée lui passa furtivement par la teste... lui prendre la main... l'emporter ainsi loin de tous... ne la garder que pour lui, pour lui seul ! quel que soit l'endroit pour peu qu'ils aient la voute étoilée pour seul toist.
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Elle avait été prise d'un haut le coeur lorsque Kaelig lui avait tendu la seconde guitare.
Probablement la peur.
Depuis combien de temps ?
Depuis combien de temps n'y avait-elle pas touché ? N'avait-elle pas senti les cordes vibrer et trembler sous ses doigts ? caressé les courbes, effleuré le bois précieux ?
Elle avaient répété des heures, bravé les difficultés techniques.
Maria avait failli abandonner.
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Ils sont tous là, installés, silencieux et impatients.
Maria sent sa gorge nouée par le peur de ne pas réussir.
Assise plus en hauteur, un pied surélevé, voilà l'instrument bloqué fermement. Maîtrisé et sermonné avant de se lâcher.
Les cordes sont aussi tendues que son désir de donner le meilleur.
Quelques accords en sourdine, histoire de se rafraîchir la ciboulette, l'oreille à fleur de cordes.
La touffe adresse un sourire mêlé d'inquiétude à Kaelig qui lui retourne généreusement le sien, radieux.

- Je vous préviens Kaelig, demain on aura de quoi organiser une grande partie de chasse aux canards, et des bien dodus !
glisse t'elle, sourire en coin.

Puis soudain le visage se ferme, les yeux dérivent puis se fixent sur les cordes et sur sa main. Maria se concentre, attend, visage fermé.
Signal du pied.
L'attaque est ferme et très rythmée. Difficile de démarrer si rapidement mais ça passe.
L'accord des deux instruments lui pénètre le corps.
Kaelig possède une dextérité exceptionnelle, c'est de la broderie, et pas n'importe laquelle, de celle qu'on réserve aux princes dont un qui la dévore du regard en cet instant.

Maria ferme les yeux, se crispe sur le manche. Progressivement la peur s'enfuit, les gestes se libèrent. Ce sont ses entrailles qui mènent la danse. Les coups frappés sur le corps de l'instrument libèrent des sons sourds et percutants à vous faire remonter l'estomac dans le coeur.
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supercalifragilisticexpialidocious

Elle entendit les deux femmes jouer et la mélancolie les prit puis petit à petit la passion.

Hé... bravo .... encore .... encore

Alphy se mit à applaudir et à tourner sur elle même, soulevant en rythme sa jupe et la faisant voltiger de droite et de gauche en tapant des pieds.

Elle avait déjà vu quelques beautés au teint mat et aux cambrures parfaites effectuer ce genre de danse. Un jour de passage à la taverne, un homme, artiste de la rue s'était présenté, un anneau d'or à l'oreille et beaucoup d'autres aux deux mains ; il cherchait pour ses femmes un lieu à l'abri pour mettre leur roulotte et de quoi se restaurer et prendre un bain. Mais le patron ce soir là, n'avait pas accepté, en disant que ça n'augurait rien de bon, ce genre de personnes près d'une auberge respectable et puis ça ne rapportait rien non plus surtout, ils dormaient dans leur roulotte.

Alphy avait alors été attirée par un grand feu ce soir là, un peu plus loin et la musique qui y régnait faisait danser les femmes, elles avaient des tenues aux couleur vives, de grands foulards dans leur cheveux et elle les avait envié. Pas d'attache, pas de limite à leur horizon mais elle repensa bien vite aux rigueurs de la route, du froid et leur réputation qui les faisait souvent haïr, sans les connaître.

Ce soir là, donc elle décida d'en profiter et de mettre un peu d'horizon dans ses idées.

Alpaïde pour vous servir.

Bradwen se joignit à Alpaïde pour venir congratuler les deux jeunes montmirallaises pour ce splendide numéro qu'ils venaient de donner à toute l'assistance.

Félicitations Kaelig ! Félicitations Maria ! C'était tout simplement un pur délice ! Vraiment ! Avec un tel talent à Montmirail, on d'vrait monter une p'tite troupe musicale pour animer les festes mainoises ! On montrerait ainsi tout l'talent qu'y'a d'par chez nous !

Le paysan alla du costé du tonnelet de bière mis en perce et commença à remplir les chopes.

Mes amis, une veillée sans boire n'srait point une veillée n'est-ce pas ? Alors, par ici la bière ! Qui en veut ?

Le paysan distribuait les bières au fur et à mesure que les clients se présentaient. Il dut mesme mettre un tonnelet en perce pour répondre aux demandes.

Une chope à la main, il revint prendre place autour de la table, s'asseyant aux costés de Kaelig à qui il envoya un sourire affectueux.

Ben bonne c'te bière ! Ben ben bonne ! Elle s'appelle la Nuit blanche... comme c'te nuit qu'on s'appreste à passer ensemble ! En tous les cas, moi j'vous l'dit. Si ça continue comme ça c'est jusqu'au p'tit matin qu'on va fester ainsi !



Le paysan dégusta tranquillement sa bière, passant sans mesme s'en rendre compte, comme si ce geste avait finalement été tout naturel, son bras dans le dos de Kaelig.

Bon, à qui l'tour maintenant ? Chanson ? Conte ? Danse ? Anecdote ? Une histoire amusante qui est arrivée à quelqu'un ?
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Lorsque Kaelig ouvrit à nouveau les yeux, non sans avoir achevé la mélodie sur une note endiablée, elle aperçut dame Alpaïde revenir d'un autre monde à la danse colorée. Maria souriait, radieuse comme pas deux.

- Maria, on a réussi ! Je vous l'avais bien dit !

La paysanne en profita pour ajouter ces quelques lignes espiègles...

- A quel endroit se retrouve-t-on à l'aube pour les canards? On ressortira les guitares, nous les ferons danser ces bestiaux!

L'euphorie extrême du moment atténuée, la légumière posa un regard exténué sur Bradwen. Comme si son âme avait carburé à la mélodie jouée, comme si le souffle lui manquait. Sa poitrine se soulevait et s'affaissait au rythme de son coeur, encore sous le choc. Le regard du diacre reflétait cette lueur étrange qu'elle commençait à connaître. Cette lueur au teint étoilé, à l'infinie tendresse. Elle dû d'ailleurs se résoudre à s'en séparer histoire de ne point devenir une carotte grandeur nature, inerte. Attirance hypnotique quand tu nous tiens...

Plusieurs villageois les félicitaient depuis plusieurs secondes apparemment. C'est seulement maintenant que la conseillère sortait de sa torpeur. La donzelle se releva, imitant les autres alentours. S'aidant de sa éternelle compagne, elle en profita pour aider Maria. Pas l'occasion d'ajouter un mot de plus, toute l'assemblée se dirigeait vers un tonnelet dont Bradwen montra tout particulièrement fier. Une chope par-ci, une chopine par-là. La mousse nous offrait son ballet de saveur. Saveur qu'elle ne connaissait point d'ailleurs.

C'est donc la curiosité élancée que Kaelig prit entre ses doigts encore chauds musicalement le godet de bière, prenant ainsi place au côté de son compagnon de coeur. Geste naturellement calculé. Lorsqu'elle y trempa ses lèvres, un "mmh" sortit involontairement. Cette bière blanche à la fermentation haute avait une mousse légère. Aussi légère qu'une échappée nocturne pensa-t-elle. Lorsqu'un bras masculin vint lui border le dos, elle se lova instinctivement au creux de celui-ci. Comme si son dos était adapté à la courbe de son bras. Kaelig poussa le naturel jusqu'à poser une main sur sa cuisse. Son regard se voulait heureux d'être entouré de personnes aussi bienveillantes. C'est ainsi qu'elle se perdit dans l'observation de tous les villageois, goutant de temps à autre à son breuvage rafraîchissant. Attendant sagement qu'un volontaire se propose pour l'animation suivante.
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Le paysan, fidèle à sa réputation, reprit la parole devant toute l'assemblée.

Eh bien, puisque personne ne s'propose pour la prochaine animation, j'voudrais d'abord en profiter pour féliciter officiellement dame Alpaide...

Se levant sur son banc.

Dame, messieurs, levons nos chopes à Alpaïde, héroïne des bleus lors de la dernière bastaille de fruits pourris ! Grasce à elle, les bleus ont vaincus les rouges ! Félicitations pour vot'sens d'la tactique dame Alpaïde !

Le paysan leva sa chope, trinqua avec sa voisine de droite, son voisin de gauche et engloutit d'un trait sa chope !

Bon alors, pas d'volontaires ? !?!?!? Vraiment ? Allez, va, j'vous laisse une chance.... si vous voulez éviter d'm'entendre chanter !

Se rasseyant, il chuchota à l'oreille de Kaelig.

N'ayez crainte ma mie, j'n'ai pas oublié ma promesse ! Sur quelle musique voudriez danser ?
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Kaelig Mahena tenta de faire des signes aux autres villageois d'entamer rapidement un numéro, imitant au passage le diacre chantant tout son saoul...
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Levant son verre tout comme les autres, Iseuld participait avec joie et surprise à sa première fête à Montmirail
Elle avait apprécié et s'était laissée emporter par la musique et son esprit redescendait petit à petit sur terre

Le manège de Kaelig l'amusa
-" il chante si mal que ca ???" lui lança t elle en éclatant de rire

Bon, hé bien, s'il le faut... mais vraiment pour vous épargner cela ... elle riait en montrant le jeune homme..., je peux vous présenter un numéro de jonglerie.

La jeune femme se débarrassa du voile qui couvrait sa chevelure, détacha son corsage et se trouva en blouse dont elle releva les manches.
Elle prit ensuite cinq branches dans chaque mains et elle en enflamma les extrémités aux flambeaux accrochés tout autours de la salle.

lentement elle commença à tournoyer les branches enflammées...
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éh ben c'est point comun ça j'adore ça tournoye ça danse c'est emrveillant tellement c'té beau ...pffffft et pis sans s'bruler encore en plus !!!

applaudi a tout rompre ...

fait chaud non ! tiens messire Bradwen en reste t'y d'la biere blanche ?

puis riant... du coup on va p'tet ben éviter qu'vous n'chantiez alors... il rigoler bien sur il avait déja eut des moments au lavoir dont il avait de fort bon souvenir avec le sieur bradwen...
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on peut mentir une fois a mille personnes mais on ne peut pas mentir mille fois a une personne....

Au bout d'un moment de calme, le diacre se lève debout sur son banc et le voilà qui la félicite.

Euh ben merci, messire, et oui, j'ai gagné mais c'est grâce à toute l'équipe des bleus quand même et puis tous les mignons, ils m'ont gentiment laissé faire alors.. je ne me suis pas gênée. Elle se mit à rire et attendit la proposition de la nouvelle habitante... et elle ne fut pas déçue d'avoir attendu, surtout que la bière était très bonne aussi.

Oh joli dame ... et ça réchauffe et les yeux et le coeur tout ça... regardez comment certains vous mangent des yeux maintenant... Elle fit un clin d'oeil à Decanisy, contente de pouvoir taquiner à nouveau son entourage.

Alpaïde pour vous servir.

Évitant par chance d'avoir à répondre la question posée par Iseuld, celle-ci se lança dans la suite des festivités. La blondinette souffla de soulagement car elle ne sait point comment elle s'en serait dépatouillée!

Kaelig ne répondit point non plus à la question glissée, par Bradwen, en un murmure au creux de ses courbes faciales. Car c'était là une bien bonne question à laquelle il fallait qu'elle réfléchisse sérieusement. Il ne fallait point faire les choses à moitié. La réponse lui serait glissée à l'oreille plus tard dans la soirée, qu'il en soit certain!

Cette veillée allait de surprise en surprise. Une chansonnette se réduisant au fur et à mesure des notes, une complicité cachée surprise, un regain de courage à pas dansants, une mélodie endiablée au son du coeur et maintenant un numéro d'étoiles brûlantes!

Ce dernier était d'ailleurs énigmatique. Si notre regard se mettait à viser les flammèches une à une, il y voyait un sourire, des yeux ainsi qu'un ronronnement hautain. En brouillant légèrement son regard, les flammes prenaient la forme d'un demi-cercle gesticulant au rythme de doigts agiles. Élégant, sensuel, hypnotique, flamboyant... tels étaient les maîtres mots de ce moment. Iseuld était brillante de talent!

Kaelig en profita pour terminer le tour d'observation de la salle. L'apprenti diacre était envoûté. Il aurait été une de ces boules de feu que cela ne l'aurait point déplu. Alpaïde semblait d'humeur taquine, envers Decanisy particulièrement. Maria semblait taiseuse, à mille lieux d'ici, trouvant un rapport infime à lier avec ces flammèches. Max, lui, semblait attendre une danse d'avec la jongleuse. Imaginant très certainement cette dernière pourvue de flammes à la place de ces dix doigts. Et Bradwen, lui, luisait d'une lumière inépuisable.

" La flamme peut détruire. Maîtrisée, elle illumine ". Sans s'en rendre compte, la paysanne avait prononcé ces mots à voix basse. Les envoyant de plein fouet dans les esgourdes de son diacre.
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Eh bien du talent, il y en avait à Montmirail ! Et deux fois plutost qu'une ! Des musiciens, des jongleurs, des chanteurs... des conteurs, des danseurs ! Le paysan se dit qu'il faudrait que ce genre de soirée se renouvelle de temps à autre. Elle permettait de tisser des liens entre les habitants.


Se penchant du costé de Kaelig, il entendit la paysanne lui susurrer...

Cette phrase laissa perplexe le paysan. La flamme peut détruire... Maitrisée, elle illumine ? Pourquoi lui avait-elle dit ça ? Pourquoi ? Était-elle au courant des cauchemars qui hantaient parfois ses nuits ? Des bibliothèques qui brulaient... son propre corps qui se calcinaient ?

Hum ?... Qu'avez-vous dit ma mie ?

L'illumination vint alors dans son esprit mais le paysan garda ses pensées pour lui et il se plongea dans les discussions qui fusaient de partout autour de la table. Se penchant vers Kaelig, il ajouta

Attendez, j'vais encore une fois vous éviter mon chant... et en plus, j'vais vous laisser l'temps d'trouver la musique qui nous f'ra danser tout à l'heure.

La bonne humeur était de mise autour... il ne manquait plus que ! Mais oui !

Distes sieur Decanisy, vous qui estes souvent si prolixe, z'auriez pas une bonne blague de derrière les fagots à nous compter ?

Et vous sieur Max ? Vous qu'estes à Montmirail d'puis ben ben longtemps.. vous qui avez voyagé longtemps dans l'royaume parait-il, vous n'avez point une anecdote amusante à nous conter ?

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