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[RP] Un nouveau départ...

Zya62
Cadre étrange et lugubre que cette salle peu éclairée. Une chaise est tirée pour qu'elle s'installe et elle regarde l'homme faire le tour pour se mettre en face d'elle.
La Saint Ange l'évalue. Fou? Ou complètement idiot? Comme s'il ne se doutait pas qu'elles avaient parlé, durant le chemin menant à Rochechouart. Bien sûr qu'elle savait ce que pensait Aliénaure de tout ceci. Le lui dire? Elle hésite.


La sûreté des routes? Pourtant, les frontières sont fermées et l'armée sillonne le Limousin à la recherche d'une série de brigands... Vous semblez mal informés... *petite pique qu'elle n'avait su retenir. Elle n'était pas dupe du jeu auquel il se livrait. Ce n'est pas parce qu'elle était tout juste plus vieille qu'Alie qu'elle n'avait pas vécu et ne savait reconnaître quand on se jouait d'elle* Estimez-vous heureux que quelques gardes personnels nous aient accompagné. Je doute que nous serions entières si leur présence dissuasive n'avait été là. *nouveau sourire à son encontre. Il négligeait son rôle de garde et elle saurait le faire savoir à sa tante*
Un mariage pour son anniversaire, dites-vous? Etrange cadeau. Et surtout bien trop précipité. Je doute qu'elle se contente d'une cérémonie à la va-vite sans la présence des siens. Au moins ses frères et soeurs. Sa mère est peut être occupée ailleurs. J'ai entendu parlé d'obligation de la Cour Royale... Enfin, vous êtes sûrement plus au courant des agissements de Dame la Comtesse, votre future belle mère, que moi.

Une main qui s'élève, une commande passée, deux poires pour eux. Le regard suit la croupe de la vieille tenancière, puis se reporte, insondable, sur le jeune homme.

Pas trop effrayé d'entrer dans cette famille? Ma cousine sait se montrer très... malemorienne, quand il le faut... Et les femmes sont de caractère, parait-il, dans cette famille. Il vous faudra de la poigne, si vous voulez en être maître.

Jeu dangereux auquel elle joue. Mais il le faut. Et l'avenir lui dira si elle a eu raison.
Armand_le_roumi
La garce.... Ce ton hautain et suffisant couplé à la tension qu'il subissait en perdant son temps ici, au lieu de retrouver au plus vite la fugitive Aliénaure le faisait bouillir.
Mais comme à son habitude dans ce genre de situation, il continua à sourire avec son éternelle candeur de façade.


- Vous vous doutez bien, Madame, que la présence des gardes n'avaient rien de providentielle...Il fait partie de ma profession d'organiser ce genre de chose. Si je n'avais confiance en mes hommes, serais-je bon capitaine ?

Il fallait s'octroyer la confiance de la vipère pour éviter le moindre impair avec son employeuse, et en langage de cour, Figeac se défendait plus qu'en bonté d'âme. Il répondit à l'agression direct du "cadeau de mariage" par un sourire encore plus enjôleur

- Certes, la décision est rapide, mais les sentiments sont parfois si ardents qu'il est difficile de les taire plus longtemps. J'avoue moi-même avoir été surpris par cette directive si rapide de la Comtesse et je la sais fort occupée. Je pense qu'elle ne veuille tout simplement que sa jeune fille entre de plein pied dans sa vie de femme et jouisse du statut qu'elle mérite, au bras de l'homme qu'elle aime.

La jeune demoiselle a, c'est vrai, un caractère fort, mais ne sont de belles roses que celles qui ont des épines acérés, les autres ma foi, ont bien peu de parfum en comparaison.

Si j'ai bien conscience qu'on ne canalise pas une femme comme on dirige une troupe, je relève toutefois le défi. L'amour peut parfois transcender un homme et lui donner la force nécessaire n'est ce pas ?
Zya62
Les verres sont apportés. La bourse se délie et l'Ange en sort quelques piecettes qu'elle donne en échange. Les lèvres se trempent alors qu'elle écoute son interlocuteur.
Fiel caché sous des abords courtisans. Elle aime le défi. Fourbe et sournois. Comme elle l'imaginait, depuis les descriptions dont elle avait été abreuvée par Aliénaure.


Certes, il vous en coûterait votre place si vous ne saviez disposer de vos propres hommes. Mais je ne savais point que vous aviez droit sur ceux de Monsieur le Comte mon époux... En ce cas, pourquoi aurais-je toute latitude sur leur devoir? Il doit y avoir erreur sur les gardes nous menant. Ou les votres sont fantômatiques...

Croit-il l'avoir aussi facilement? Et puis, des hommes sans chef redeviennent des hommes, c'est bien connu. D'ailleurs, le dicton dit bien : "Quand le chat n'est pas là, les souris dansent..."
Nouvelle gorgée, longue et dégustée, alors que les émeraudes regardent le liquide ambré dans son verre.


Vous êtes donc aussi surpris que moi de cette décision hâtive. Pourtant, il n'y a aucun tord à réparer, que je sache. Pourquoi donc vouloir la posséder si vite? Laissez lui le temps d'obtenir le mariage rêvé. Ou que nous le lui organisions, à son insu? Elle n'a même pas de quoi entrer dignement dans l'Eglise. Je ne doute pas que vous ayez la force et la patience nécessaire pour satisfaire un dernier caprice d'une cousine à la jeune femme qui sera bientôt de Figeac. Et puis, elle se doit d'honorer le nom de sa famille. Quand bien même ce mariage sera en petit comité, vu le peu de temps imparti, il n'en reste pas moins qu'il sera su. Vous ne pouvez entâché le nom d'une si grande lignée de la sorte. Je doute que de mettre à mal leur réputation soit la meilleure façon d'entrer chez nous, les Arduilet-Malemort. On croira plus à une intrigance de votre part, ou à un déshonneur sur la jeune fille. Voulez-vous vraiment que les épines deviennent griffes et vous écorchent plus que de nécessaire?

Et le sous-entendu était plus que présent. Elle n'aimait ses manières précipitées. Et elle n'aimait pas qu'on se gosse ou qu'on ose toucher à un nom sans en mesurer les conséquences. Elle avait beau être la pièce rapportée du lot, il n'en demeurait pas moins qu'elle avait des tendances de Lionne protectrice envers ses protégés. D'ailleurs, un courrier ne tarderait pas à partir chez la Comtesse, s'il continuait en cette voie.
Armand_le_roumi
Peste.. Il était vrai que seul cet incapable de Bastinguet avait pour devoir de suivre la jeune fille, et ce plus pour espionner ses faits et geste que la protéger, il était vrai...

- La meilleure protection est celle qui ne se voit guère Comtesse, mais je vous excuse cordialement votre ignorance des choses de la guerre et de la défense, ce sont là sujet ennuyeux de militaire comme votre serviteur.
La discrétion est une arme bien plus redoutable que l'intimidation.

Elle cherchait à la piéger et la possibilité que la Comtesse de Malemort puisse être au courant avant le moment T pouvait se révéler fatidique. Il lui faudrait s'assurer qu'aucun message ne parviendrait à Paris, pour cela, le coupe-gorge hideux et filiforme qu'avait employé Bastinguet suffirait amplement. De réputation, une piécette suffisait à lui donner envie d'éventrer et son efficacité semblait reconnue... Qui se soucierait de la vie d'un messager ? Il n'était pas rare que les plis s'égarent de toutes les manières.

- Problème est, Madame la Comtesse, que si Madame de Malemort a quelque peu précipité l'acte, c'est qu'elle est en crainte d'une manigance.
En effet, récemment, le Baron de Trokinas a fait preuves d'un comportement particulièrement agressif et lubrique à l'intérieur même de l'Hostel : il m'a d'ailleurs verbalement agressé lorsque je l'ai sommé de quitter le domaine.
En réalité, je suppute que le malhonnête nourrit quelques sentiments à l'égard de ma bien-aimée.
Vous connaissez le bon coeur de celle-ci, je suis sûr qu'à l'heure actuelle, elle est en train de lui annoncer la nouvelle afin qu'il ne lui nuise plus, mais je ne vous cache pas que je suis inquiet.
L'infâme a fait preuve de démence plusieurs fois mais il n'oserait faire face au jugement d'Aristote. J'ose espérer que le mariage sera une protection supplémentaire contre cet homme.
Car si une personne peut nuire à votre réputation, c'est bien lui.

Enfin, je vous avouerais un secret : une mission de grande envergure m'attend auprès de la Comtesse de Malemort, une mission risquée... S'il venait à m'arriver quelque chose, je préfère assurer légalement le statut de mon épouse, afin qu'elle bénéficie du maximum de sureté que j'ai mis en place pour elle.

Je comprend la sage décision de sa mère.
Trokinas


Trokinas avait explosé de colère. Cela ne lui ressemblait pas. Il s'était attendu à une réaction épidermique de la jeune femme qu'il avait en face de lui, et surtout à une discussion animée. Mais rien de tout cela n'était venu. A la place, il avait vu la mine de son interlocutrice se décomposer, puis une profonde hésitation sur son visage. Il avait ensuite noté la main qui s'était portée au pendentif qu'il lui avait offert, et surtout le présent que la jeune femme avait posé devant lui.

Puis elle s'était levée. Et là, la réaction émotionnelle de Trokinas fut aussi rapide que la montée de colère. Il eut l'impression qu'on venait de lui jeter un seau d'eau glaciale au visage. Il palit. Sa colère venait de refluer aussi rapidement qu'elle était apparu. Il prit alors conscience que la jeune femme avait réagi à l'opposé de ce qu'il avait prévu. Et il comprit alors pourquoi : la situation était plus grave que prévue.

Je....

Furent les seuls mots qui réussirent à sortir de sa bouche, et encore il n'était pas sûr qu'ils soient sortis. Il vit la femme qu'il.... pour qui il éprouvait un sentiment mais il ne savait plus lequel devant le maelstrom qu'il subissait, se lever et sur le point de sortir. Il prit conscience alors qu'il se trouvait à un de ces carrefours fondamentaux de l'existence. Soit il réagissait et essayait de faire en sorte d'expliquer sa colère, soit il la laissait sortir, et ce serait probablement la dernière fois qu'il la verrait.

Il était incapable de parler, il se sentait honteux de s'être emporté, il ne comprenait pas qu'il ait pu réagir de la sorte. Il aurait du essayer d'expliquer le tout, de lui remonter le moral, de chercher à comprendre ce qu'il se passait, mais il ne s'en sentait pas la force.

Excusez moi...

Les mots avaient franchi lèvres sans qu'il s'en rende compte. Alors, tout fut plus simple, et comme un barrage qui cède, il continua.

Je vois que vous êtes plus touchée que vous ne l'avez avoué. Je vous en prie, asseyez vous que nous discutions. Ma réaction était disproportionnée, et pour cela je vous demande de m'excuser, humblement et honnetement.

Ses yeux ne lançaient plus des éclairs, bien au contraire, et le bleu de ses yeux contrastait avec la paleur de son visage. Alienaure était donc elle aussi à la croisée... qu'allait elle faire?

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Alienaure


Aliénaure se figea, la main sur la poignée du bureau. Le raclement de chaise qui suivit les quelques mots du baron lui signifièrent qu'il était debout. Ce qui en soit, n'avait rien d'extraordinaire. Mais ses paroles...

Après un accès de colère auquel il ne l'avait pas habituée, le Secrétaire d'Etat semblait retourner sa veste. Si elle ne voyait pas son visage, le ton de sa voix en disait long sur sa culpabilité en cet instant.
Son visage, elle pouvait le voir dans le reflet de la vitre du battant. Et il n'avait rien à voir avec celui qui lui avait montré quelques minutes plus tôt. Toute trace de colère avait disparu de ses traits, mais le fasciés n'était pas pour autant plus calme. Quelque chose d'autre semblait le ronger, mais elle n'aurait su dire quoi.

Il avait eu des mots durs, directs, la blessant profondément et brisant la moindre parcelle d'espoir qui naissait en elle depuis quelques semaines.
Pourtant, elle n'aurait pas eu la force de partir maintenant, le laisser et ne plus jamais le revoir.
Aussi, sans pour autant se retourner, sa main quitta la poignée.


Comment ne pas être touchée par la nouvelle d'épousailles contraintes et forcées, avec un homme qui n'a même pas votre respect?


Elle baissa la tête, le visage à demi caché par un rideau de mèches brunes.


Vous n'avez rien à vous faire pardonner. J'ai parfaitement conscience du fait que je vous ai déçu, même si je ne connais rien des attentes que vous aviez envers moi.
J'ai grandi sans père mais avec hargne. J'ai effectué un très bref parcours politique, mais avec cœur et fougue... Maintenant, pour la première fois de ma vie, je me retrouve confronter à un obstacle sans précédent, qui me terrorise, et je ne sais plus que faire, comment réagir. Ma cousine Zya est la seule à savoir l'avenir qui m'est réservé, et vous bien plus encore...

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Trokinas


Trokinas avait écouté attentivement le discours d'Alienaure. Il comprenait à présent que la charge émotionnelle de cette discussion était particulièrement élévée de part et d'autre.

Il s'approcha de la jeune femme et posa la main sur son épaule en signe de compassion et en pensant qu'un contact physique entre eux arriverait à les rapprocher mentalement aussi. Mais il prit bien garde de garder ses distances pour éviter tout problème.

Ecoutez, je comprends votre problème. Alors je vais vous dire quelque chose. Je ne sais pas si je le dois, mais je vais le faire. Je ne sais pas ce que j'envisage avec vous pour l'avenir. Je ...

Il hésita afin de trouver les meilleurs termes possibles.

J'aime votre compagnie, mais je ne sais pas ce qu'il en est de votre côté. Je ne peux rien vous promettre, et je ne veux pas précipiter les choses. Ce n'est ni dans mes habitudes, ni dans mes projets. Je veux construire avec vous une relation durable, basée sur le respect et la complicité. Et ensuite, uniquement ensuite, voir où cette relation pourrait nous mener.

Il fit une longue pause.

Constuire quelque chose de solide avec quelqu'un comme vous demande du temps, et de la patience, parce que vous êtres une femme de caractère, ce qui est une qualité, il faut apprendre à vous cotoyer. Je suis moi même un homme à caractère plus ou moins difficile, et par conséquent, nous devons apprendre à nous connaitre. Ce n'est pas un rapprochement à prendre à la légère, et cela nécessite donc forcément du temps.

Il fit à nouveau un pause le temps d'un soupir.

Mais je vois que les choses se précipitent pour vous, et je n'ai pas une vision très précise ni très évidente de la situation. Je vous propose de vous rasseoir, que nous nous calmions tous les deux, et que vous m'expliquiez calmement la situation exacte dans laquelle vous vous trouvez et surtout ce que vous attendez de moi.

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Alienaure


Au contact de la main sur son épaule, Aliénaure sentit un lourd étau desserrer son cœur. Son estomac cessa presque de se révolter et lui permit de laisser échapper un long soupir. Sans attendre, elle fit demi-tour et se retrouva nez-à-nez avec lui, séparés l'un de l'autre par quelques malheureux centimètres.

Il avait dit bien des choses que, inconsciemment, elle savait depuis un certain temps. Il l'avait guidée pendant le Conseil, prenant son temps pour lui faire découvrir chaque pièce du Château. Il avait été là pendant des semaines le temps de sa convalescence, faisant très régulièrement le voyage entre Limoges et Rochechouart, pour lui offrir des brioches, ou les plus belles pièces de viande. "Pour reprendre des forces", disait-il, fier de sa marchandise. Et il lui avait offert ce médaillon, pour pouvoir sentir qu'elle lui appartenait un peu, lui avait-il confié.
Alors même si elle n'était pas surprise de cela, l'entendre lui dire clairement qu'il tenait vraiment à elle ...

Ceci dit, il avait raison en un point: prendre son temps... Sauf qu'elle n'en avait plus, de temps, devant elle!

Reprenant ses esprits, elle le contourna et prit place dans un des fauteuils.


Il y a deux jours, j'ai découvert une lettre de ma mère, avec son sceau, son écriture, dans le secrétaire de Figeac. Elle lui accordait ma main. Il m'a découverte en sortant de sa chambre, et depuis, il n'a de cesse de me presser pour m'épouser. Or, je ne suis pas baptisée, et je ne serais majeure que demain.
Nous avons avancé notre départ, avec Zya, pour avoir un peu de temps devant nous et m'échapper de son emprise pour le moins... martiale.
Mais il n'est pas question que je l'épouse.


Alors, elle lui murmura de quelle façon elle envisageait son avenir .

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Zya62
Et le voilà qui blablatait. Paroles sans réel intérêt autre que de lui apprendre qu'il maniait l'art du mensonge de manière éhontée. A croire qu'il ne se doutait pas qu'Alie avait pu tout lui raconter. Et elle n'était pas du genre à inventer ce genre de choses. Bien trop grave. Et puis, son éducation avait toujours été rigoureuse et stricte, lui apprenant la droiture. Elle avait tout confiance en ses dires.

Mais lui, par contre, il ne s'arrête pas, faisant son mysogyne au passage. Comme si elle, elle ne connaissait rien de l'art de la discrétion. Pour ça qu'elle avait des gens qui surveillaient actuellement la jeune Malemort, histoire que rien de fâcheux ne lui arrive. Mais se taire et faire comme si il avait raison. Et lui taire d'autres choses encore sur son compte. Il ne la connait pas et cela se voit. Mais, elle, elle est sûre, par contre, de ne jamais l'avoir vu sur aucun champs de bataille... Et Aristote seul sait combien elle en a vu, rien qu'en accompagnant ses parents, avant qu'elle même n'y prenne place à son tour.


Certes, la Guerre et son champs rouge n'est point un endroit pour une Dame. Excusez mon ignorance de ces choses. Nous ne pouvons exceller en tout. Et la stratégie n'est pas mon point fort.

L'écoute toujours, et sourit intérieurement. Elle aurait dû s'en douter... Elle qui n'était pas pour rien dans ce rapprochement des deux jeunes gens riait sous cape. Le Figeac se sentait menacé sur ses positions et c'était tant mieux... ne jamais croire que tout est fini et acquis avant que ce ne le soit vraiment... Une chose qu'il devrait apprendre...

La Baron manigance? Première nouvelle. Je ne savais point qu'ils se voyaient tant que ça et qu'il avait des vues sur elle. La dernière fois que je l'ai croisé, il pensait entrer dans les ordres... Etrange revirement. Mais bon, la beauté d'une femme, même la plus épineuse, peut faire des miracles. Enfin, je ne pense pas que vous ayez à vous en faire pour votre "bien-aimée". Si quelque chose lui était arrivée, nous ne serions pas ici, je puis vous l'assurer... Voyez-vous, je ne prends pas mon rôle de chaperon à la légère et je préfère user de tous les moyens pour m'assurer qu'il n'arrive rien à ma protégée... un peu comme vous en voulant lui assurer un avenir, même sans vous... Mieux vaut pour une femme qu'elle soit protégée matériellement et par la sécurité d'un nom, vous avez raison.

Et bien soit... si vous voulez vous précipitez et si ma tante donne son assentiment,, je ne peux guère faire grand chose de plus pour vous faire changer d'avis. Je ne vous demanderai que de me permettre de sortir acheter robe décente avec votre future épousée, lorsqu'elle reviendra. Je suppose que vous même avez prévu de quoi rendre honneur à votre nom et votre Lignée. Il serait idiot de ne pas vous honorer en portant vêtements communs et fades...


Et de se lever, pour signifier la fin de l'entretien. Elle s'est forgée un avis, et cela la conforte dans son envie d'aider la jeune femme... Et cela promettait une confrontation des plus musclées avec le Garde... confrontation qu'elle attendait avec impatience...
Trokinas


Trokinas ouvrit des yeux pleins d'étonnement en entendant ce que la jeune fille avait à lui dire.

Il hocha la tête, puis se recula un peu. Tout cela méritait réflexion, grande réflexion.

Il regarda la jeune femme et comprit la détresse dans laquelle elle se trouvait. Trokinas n'était pas homme à laisser ses amis dans le besoin.

Vous pouvez compter sur moi.


Il ne savait pas encore exactement ce que la jeune fille attendait de lui, mais il le ferait.

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Armand_le_roumi
Enfin, Cerbère abdiquait...
Bien sûr, il n'était pas dupe de son petit manège : il savait reconnaître un ennemi lorsqu'il en voyait un et il ne serait probablement jamais tranquille en la sachant aux alentours.
Mais que diable lui importait les considérations d'une pimbêche dès lors qu'il mettait la main sur l'or des Malemort ? Il souffrirait bien les commentaires acides de la cousine, comme il avait souffert le comportement hautain d'Alienaure.
Le temps venu, peut-être, si l'occasion s'en présentait, il la briserait, elle aussi.

La nouvelle que Trokinas puisse rejoindre les ordres faillit le faire éclater de rire


- Rejoindre les ordres dites vous ? Il ferait un bien bel homme de foi... Vu son comportement, j'ai peur que chaque cierge qu'il ne brûle n'allume en lui les plus impurs désir, mais l'idée de le voir claquemurer à psalmodier sur ses pêchés ne m'est pas désagréable.

Il procéda au baise-main de convenance, en regrettant ne pas être un serpent et y planter ses crocs venimeux et se retira

- Faîtes comme bon vous semblera, Comtesse. J'ai entière confiance en vos talents de modiste, que je devine plus développés que ceux qui concerne la guerre...

Puis quittant l'auberge, il se dirigea vers l'échoppe de Trokinas, où il fit irruption avec force violence, accompagné de sa troupe.
La vue de la jeune fille devisant avec son rival attisa sa colère, mais il tenta de garder contrôle sur son esprit. Serrant les dents, il lança avec un rire caustique


- Alors, Baron, vous venez d'apprendre la bonne nouvelle ? J'espère vous voir participer au repas de noce, bien entendu....avant que vous ne vous décidiez à prendre la tonsure.
Trokinas


Trokinas venait de terminer sa phrase disant qu'il était prêt à aider la jeune Alienaure. Il entendit un bruit énorme dans son échoppe et ouvrit prestement la porte du bureau. Il fut étonné de trouver là Armand, l'homme qui visiblement était l'origine de tous les problèmes de son amie. Ce goujat, ce muffle, se permettait de débarquer dans son établissement avec une troupe d'hommes armés. Alienaure avait tout naturellement suivit le Baron, et les employés se demandaient ce qui allait pouvoir se passer.

Trokinas avança vers l'homme en armure. Il le regarda des pieds à la tête. Le Baron devait bien mesurer une bonne dizaine de centimètres de moins, mais cela n'allait pas l'intimider.

Repas de noces dites vous? J'ai en effet recu une invitation de ce genre il y a peu, mais c'était de personnes hautement plus charmantes que vous. Quant à l'orientation de ma carrière et de mes motivations, cela ne vous regarde pas, et je ne vous autorise aucunement à y faire référence.

La colère était revenue, mais elle était contenue. On sentait le Baron sur le point de s'énerver, de rentrer dans une colère noire, et de déclencher un maelstrom émotionnel qui pourrait bien se terminer sur une décharge physique. Les yeux bleu étaient devenus glacés, et une détermination sans faille animait le Secrétaire d'Etat. Pour bien signifier cela, le Baron avança encore d'un pas.

Vous êtes pathétique, voilà le mot qui me vient à la bouche quand je vous vois. Vous n'êtes pas capable d'imaginer ne serait-ce qu'un seul instant ce qui pourrait faire le bonheur d'une femme de la qualité d'Alienaure. Car vous savez quoi? Ce n'est pas une femme qu'on pourrait réclamer en butin de campagne.


Les reflexions furent balancées avec un calme authentique, ce qui renforca encore leur impact.

Vous débarquez en ce lieu, chez un noble du Limousin, avec des hommes d'armes, et avec des menaces à peine voilées. Savez vous que vous prenez des risques?

Alors écoutez moi. Premièrement, Alienaure ne sortira avec vous, que si elle le désire. Si jamais elle refuse de sortir, je m'opposerai à ce que vous l'emmeniez. La seule chose qui me ferait changer d'avis, est que la Comtesse de Malemort vienne me dire de sa propre bouche ce qu'il en est. Je ne croirai aucun document émanant de vous, vous m'avez déjà prouvé que vous êtes capable de mensonge.[/b]

Trokinas ne quittait pas des yeux l'homme en question, et le toisait malgré sa plus petite taille, mais la présence d'un homme n'a jamais été une question de taille.

Si d'aventure il vous arrivait de penser que vous pouvez l'emmener de force, je vous préviens que mes employés et moi nous y opposerons physiquement.

Comme pour confirmer les dires du Baron, chaque employé de l'exploitation venait de prendre un tranchoir.

Même si ce ne sont pas des soldats, en matière de découpage de viandes, ils s'y connaissent. De plus, votre fin esprit de stratège ne manquera pas de remarquer que l'exiguité de la pièce sera un handicap majeur pour vos hommes en armure. Enfin, si vous décidez tout de même de nous combattre, je vous conseille de me tuer, car vous aurez porté la main sur un noble et un officier royal, et mon premier geste sera d'aller porter plainte contre vous.

Vous voyez? Tout n'est pas forcément simple. A vous de décider maintenant.


Trokinas se campa sur ses deux pieds pendant que son plus jeune employé lui apportait son épée et son bouclier aux couleurs du Baron.

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Armand_le_roumi
Figeac éclate d'un rire méprisant et se tourna vers ses hommes

- Par la Sainteté d'Aristote, nous voilà bien reçu dans cet établissement Baron...
Je paie une visite amicale au confident de ma bien-aimé et vous voilà parlant de menace et que sais je encore... Ai-je un seul instant professé une menace à votre encontre ?

La main gantée vint percuté le front du jeune homme

- Ho, mais bien sûr ! Je vous ai invité à un mariage... Un mariage que je n'ai d'ailleurs nullement annoncé et que je n'aurais déclaré que bien plus tard si la charmante Aliénaure ne s'était précipitée pour vous annoncer la bonne nouvelle.

Son petit sourire sarcastique se transforma en une moue dédaigneuse

- Mais un homme de bonne famille comme vous devrait savoir qu'une mère sait encore ce qui est bon pour sa jeune fille, et que l'on ne s'oppose pas goujatement à la décision d'une dame sans réfléchir. Votre avis donc, m'importe peu car vous n'avez rien à voir dans cette affaire, si ce n'est que votre présence licencieuse est outrageant pour la réputation d'Alienaure.

A l'heure actuelle, si vous manigancez de me supprimer en utilisant vos coupe-jarret crasseux, Monsieur le Baron, c'est vous qui vous porterez en tort. Aucun d'entre nous n'a tiré l'épée, ce qui n'est pas votre cas.
Je n'ai rien a cacher ni même à me reprocher Baron, mais les êtres prompts à croiser le fer comme vous on peut être bien des choses sur la conscience...
Est ce donc la raison qui vous a poussé à vous tourner vers les ordres ?

Puis se tournant vers Aliénaure avec un sourire enjôleur

- Venez, Aliénaure, laissons votre ami retrouver ses esprits... Sans compter qu'une future mariée ne devrait pas se trouver seule en compagnie d'un autre homme, quelque jours avant son mariage, vous ne voudriez pas faire de tort à votre mère je suppose...
Trokinas


Vos rires sarcastiques n'amusent que vous, Monsieur le Soldat. Vous appelez un débarquement d'hommes en armure une visite amicale, vous? Cela montre si besoin était le peu de valeur de vos points de vue, vu que visiblement vous même n'y croyez pas. Et je pense que quelques leçons de bienséance ne vous feraient pas de mal. En tant qu'ancien Ambassadeur, je peux vous garantir que je m'y connais en diplomatie, mais débarquer avec une troupe de soldats dans un lieu n'a jamais été une visite amicale, demandez à l'Anjou ce qu'il en pense.

Et encore une fois, ce n'est pas la parole de la Comtesse de Malemort que je remets en cause ni ses projets d'avenir pour sa fille, mais votre parole. Vous m'avez prouvé lors de mes visites à Limoges que vous étiez capable de mensonges, donc je ne croirai que la personne dont émane ce soi-disant ordre. Et pour en finir avec cette discussion stérile dont les détails semblent vous échapper, je me permets de me tourner vers Alienaure, car contrairement à vous, je ne préjuge pas de son avis, et je ne lui donne pas d'ordres. Je ne fais qu'exposer mon point de vue, alors que vous ne faites que lui donner des ordres, ce qui là aussi, montre votre faible clairvoyance.


Trokinas fit donc un pas de côté afin de pouvoir donner l'occasion à Alienaure de donner son avis, mais sans quitter des yeux le Soldat et ses hommes.

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Alienaure


Aliénaure ne quittait Trokinas du regard que pour le poser sur son soit-disant futur époux.
Si l'arrivée fracassante et grandiose de Figeac ne la surprenait pas plus que cela, l'attitude protectrice et l'ardeur des propos du Baron l'avait stupéfaite.
Jamais elle ne se serait attendu à ce qu'il s'oppose aussi fermement devant un autre homme. Qui plus est après ce qu'elle lui avait dit et ce qu'il s'était passé quelques minutes plus tôt.

Cependant, c'était la première fois qu'elle le voyait épée à la main et couleurs du fief au bras. Et elle devait bien reconnaître qu'elle sentait une pointe de fierté mélée à une certaine appréhension quant à la situation.
D'un côté, Figeac et ses hommes sûrs d'eux, trop sûrs d'eux, de leur force et de leur puissance. Et de l'autre, le Secrétaire d'Etat et ses commis, certainement pas éduqués à l'art de se battre, mais prêts à suivre leur patron dans une cause qui ne les regardaient en rien.
Elle ne put s'empêcher de leur adresser un regard reconnaissant, puis elle inspira profondément.
Les deux protagonistes attendaient sa décision. Ou du moins, l'un ne doutait pas qu'elle lui obéisse.
La jeune fille se plaça entre les deux hommes et se retourna vers le baron, saisissant ses mains dans les siennes.

Trokinas, je ne sais comment vous remercier de votre écoute et de votre accueil. Vous savez écouter mes silences mieux que quiconque et vous connaissez mes vœux les plus profonds.
Cependant, je dois me résigner à exhausser les volontés maternelles. Je repasserais vous voir avant la fête de ma majorité, à laquelle vous êtes convié, bien entendu, et j'espère bien y recevoir danse de votre part en présent.


Papier glissé furtivement aux creux d'une grande main chaude, doigts serrés, regard empli d'espoirs.


Je dois me rendre chez un artisan afin de trouver tenues pour les jours à venir, en compagnie de ma cousine Zya.
Aussi, vais-je devoir vous quitter.


Elle se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur sa joue.

Je vous attendrais...

Comme si de rien n'était, elle finit d'une voix claire.


Prenez soin de vous. Et cessez d'aller faire vos promenades noctures. Il pourrait vous arriver malheur, un jour.

Puis elle se tourna vers le capitaine, le regard sombre.


Faites sortir vos hommes. Ils empêchent les clients d'entrer et moi de sortir.

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