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[RP] Un nouveau départ...

Alienaure


Chez Archibald...

... je sais pas trop comment qu'il fait pour gérer sa vie.

Moi non plus, songea-t-elle.

Aliénaure ne l'avait pas quitté des yeux une fois sa question posée. Le bougre avait bien vu qu'elle cherchait à en savoir plus et il ne s'était pas appesanti sur la chose.
Repoussant sa chaise, elle se leva et se dirigea vers le lit.


Archibald, retournez-vous s'il vous plaît.


Puis, sans douter une seconde qu'il puisse ne pas obéir, elle se mit face au mur et fit tomber le pantalon et la chemise dont elle était vêtue et enfila la robe. Mains sur les hanches, elle lui offrait de son dos quelques bouts de peau nue.


Pourriez-vous fermer les liens, s'il vous plaît? Le baron vient de me l'offrir et je ne voudrais point lui déplaire lorsqu'il pourra venir me rendre visite.

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Trokinas


Trokinas regarda l'homme en face de lui. Il était évident qu'il avait une expérience nettement plus conséquente que lui même. Il se demandait si cela n'allait pas être son premier et son dernier duel.

Il avait réussi à esquiver les coups de son adversaire mais il était évident que celui-ci s'amusait tant les différences de compétences au combat étaient énormes. Mais Trokinas avait un autre atout : la volonté et la rage, ce que n'avait pas Bastinguet.

La dernière réplique de l'homme eut pour résultat de décupler sa rage. Il donna un coup latéral avec son épée. Bastinguet, un sourire au lèvre, sauta de côté. Il esquiva avec une grâce admirable, comme seule la longue expérience au combat pouvait le donner.

Mais Trokinas avait vu cela. Il fit un mouvement du poignet de type supination. Cela eut pour conséquence un revirement brutal du bout de l'épée, et celui-ci entra en contact avec la joue de son adversaire. La lame entra au niveau de la branche horizontale de la mandibule, remonta sur la joue, fracturant une partie du maxillaire, puis percuta le globe oculaire, pour stopper sa course dans l'os frontal.

Le sang gicla, l'oeil fut partiellement crevé, et Bastinguet fut projeté vers l'arrière en poussant un cri. Il rencontra le mur derrière lui, et fut stoppé net. Le sang coula sur sa chemise et il mit sa main sur son visage. La douleur ou la blessure le rendait aveugle de l'oeil droit. Il releva la tête. Cette fois l'affaire était sérieuse. Trokinas se tenait face à lui, ses yeux ressemblant à ceux d'un prédateur près à fondre sur sa proie.

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--Archibald.


Archibald se retourna et regarda la jeune femme. Il fut abasourdi. Tant de beauté dans sa petite cave. Etait-ce réel? La cave était sale, vieille, mal rangée. Voir Alienaure au milieu de tout cela était comme voire une fleur qui pousse au milieu d'un tas de détritus. C'était incongru, déplacé, mais tellement beau.

Le Vieil homme s'approcha, ses mains tremblantes et une partie de son anatomie émettant des signaux qu'Archibald n'avait pas connu depuis longtemps.

Quand il prit les lanières, ses vieilles mains de travailleur manuel, rèches et avec de la corne, effleurèrent la peau douce et tendre de la jeune fille. Une goutte se sueur perla sur le front du vieil homme. Il prit les lanières, et dut s'y reprendre à 3 fois avant d'arriver à attacher la robe. Puis il recula pour admirer la jeune femme dans une robe étincelante. Le résultat était un tableau d'une beauté à faire palir toute la noblesse Limousine.
Alienaure


Chez Archibald...

Une fois qu'elle sentit la pression du velours contre sa peau, Aliénaure se retourna vers son hôte.

Merci, Archibald. Quand vous verrez le baron, vous pourrez lui faire part de votre avis quant à sa robe?

Puis, se penchant au-dessus de la couche, elle saisit l'enveloppe remise plus tôt.


Il y a là-dedans un message à son intention. Pourriez-vous la lui remettre en mains propres, s'il vous plaît?

Sans attendre de réponse, elle prit les pans du vêtements et fit quelques pas dans la cave, tournoyant sur elle-même.

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Trokinas


Archibald regarda la femme tournoyer. Il prit conscience qu'il avait l'air un peu bête, là planté au milieu de la cave avec une lettre dans la main à regarder la Dulcinée d'un autre.

Il avait précautionneusement éviter de parler du sujet épineux.

Lorsque le Baron était passé quelques temps auparavant pour amener le jeune femme, Archibald l'avait senti tendu. Bien sûr la situation était épineuse mais l'employé et ami de longue date sentait qu'il y avait autre chose.

Une fois que la jeune femme avait été installée plus ou moins confortablement dans la cave, lorsque le Baron était sur le point de repartir, Archi avait osé poser la question. Le Secrétaire d'Etat avait longuement hésité, la main posée sur la poignet, comme s'il hésitait à se confier. Puis il avait levé ses yeux bleus perçants, et il avait dévisagé son employé. Alors la langue s'était déliée, et Trokinas avait parlé.

Maintenant, Archibald était là à regarder Alienaure danser et tourner, mais il n'osait pas aborder le sujet, ce n'était pas à lui de le faire. Et il ne voulait pas briser la joie de la jeune femme.

Il reprit l'ascension de l'escalier qui menait au premier étage alors en grommelant un vague "Bonne journée".


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Alienaure


Chez Archibald...

Le ton sur lequel son hôte lui lança le "bonne journée" mit ses sens en alerte.
Se retournant, Aliénaure regarda le vieil homme monter vers ses appartements d'un pas lourd. Les sourcils instinctivement froncés, elle sentit son estomac se nouer sans en comprendre la raison. Mais quelque chose n'allait pas.


Archibald... Quelque chose ne va pas? J'ai dit quelque chose qui vous a déplu?


Sans attendre, elle repassa en mémoire tous les instants qui venaient de passer. Le repas... les questions sur le baron... la robe... la remise de la lettre...
Rien ne lui paraissait blessant ou autre.
Alors pourquoi donc cet air maussade, presque triste et ce regard fuyant? Comme s'il lui cachait quelque chose, quelque mauvaise nouvelle...

Alors ses yeux s'ouvrir d'effroi, elle grimpa en courant les marches qui les séparaient et saisit son poignet.


Trokinas... Il lui est arrivé quelque chose, c'est ça?

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--Archibald.


Archibald arréta de monter l'escalier. Son coeur se serra. La jeune femme avait comprit que quelque chose n'allait pas. Le vieil homme s'était souvent posé la question comment une femme faisait pour deviner ce genre de choses. Invariablement, feu son épouse, arrivait à savoir quand il essayait de lui cacher quelque chose. Il se rappela lorsque le Barbier lui avait avoué que sa femme avait la Tuberculose, et qu'elle allait mourir, noyée dans ses propres humeurs. Une mort horrible et une lente agonie.

Ce jour là, Archibald était rentré chez lui et avait regardé sa femme. Elle souriait, en voyant son mari rentrer à la maison. Le coeur de l'homme avait fondu dans sa poitrine, et n'avait rien dit. Il s'était juré de ne rien lui dire pour que ses derniers jours soient les plus heureux possibles. Jusqu'au bout, il avait réussi à lui cacher. Ou du moins, elle n'avait jamais posé la question. Et Archibald s'était souvent posé la question de savoir si elle savait.

En cet instant, il se retourna vers Alienaure. La jeune femme était debout dans la cave et semblait attendre que le couperet tombe.

Non, non, soyez rassurée. Il va bien. Non non, tout va bien.

Mais bien sûr le jeune femme ne semblait pas du tout rassurée, et Archi entendit bien au propre son de sa voix que son mensonge sonnait mal.

Il resdescendit, fut tenté de prendre les mains de la jeune femme dans les siennes, mais ne le fit pas, ne voulant pas infliger le contact de ses mains rugeuses à sa peau douce et délicate. Il se contenta donc d'un contact visuel.

'coutez, il a pleins de soucis, mais cte pas à moi de vous en parler, et j' suis sûr que vous comprendrez pourquoi, pour sûr. Je suis son confident, en parler serait le trahir, v'voyez?
Alienaure


Chez Archibald...

La dernière fois qu'une personne avait feint que tout allait bien, sa mère avait fait ses malles et elle s'était retrouvée seule dans le grand hostel limougeaud, vide, sans frères ni sœurs.
Aussi se mordit-elle la lèvre et réprima-t-elle à grand peine la soudaine peur qui envahissait lentement mais sûrement son esprit.


Que se passe-il donc?

Au regard ennuyé du bonhomme, elle prit conscience d'avoir pensé à voix haute.
Posant ses mains maintenant froides sur celles bien grandes du commis, la jeune fille le supplia du regard.


Les soucis qu'il a... C'est de ma faute, n'est-ce pas?... Je ne pourrais jamais me le pardonner...

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--Archibald.


Archibald fut surpris du contact des mains de la jeune femme, et c'est ce geste qui lui fit commettre l'irréparable : il lacha un peu des informations qu'il détenait.

Non, non, ce n'est pas c'que vous croyez. C'est un souci entre vous.

Puis le vieil homme prit conscience qu'il en avait trop dit. Il vit le visage de la jeune femme, et fit la seule chose il était capable : il battit en retraite. Il détacha, à regret ses mains de celles d'Alienaure, puis sortit en reculant. Il monta l'escalier en trébuchant, et en serrant contre lui la lettre qu'il devait donner à Trokinas.

Il ferma la porte plus rudement qu'il ne l'aurait voulu et le silence retomba sur la cave.
Alienaure
Chez Archibald...

...Entre vous...

Aliénaure regarda le commis fuir sans rien faire. A quoi bon le retenir, après ce qu'il venait de dire? Le claquement de la porte la fit sursauter, la sortant de sa stupeur.
Elle promena son regard sur la pièce dans laquelle elle se trouvait, puis sur la jupe de la robe dont elle était vêtue, se dirigea lentement vers sa couche et s'y laissa tomber.

Que se passait-il? Visiblement, elle avait manqué une étape, était passé au travers de quelque chose, mais elle ne comprenait pas quoi.
Trokinas s'était confié à son commis au lieu de lui en parler à elle, alors que le soit-disant problème les concernait.
Repliant les genoux contre sa poitrine, elle enveloppa ses jambes dans ses bras et posa son menton sur le tissus.

Avait-elle mal interprété ses gestes, ses cadeaux et ses colères? Ne voyait-il en elle qu'une jeune fille d'agréable compagnie pour parler de choses et d'autres? Et si Figeac avait raison? Si maintenant qu'elle avait décidé de ne plus porter le nom des Malemort, elle ne l'intéressait plus?

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--Bastinguet
Le hurlement de Bastinguet résonna dans les ruelles étroites de Rochechouart...
Sa main ganté se porta à son oeil borgne et fut rapidement couverte de sang...
Une blessure doublement grave pour un homme qui avait placé le narcissisme au rang d'art de vivre.
Le sang fît place à la rage, la douleur et la haine et cristallisèrent la violence du bretteur aveuglé en une tornade de coups brutaux..

Les estocs violents se multiplièrent avec fureur, une pluie d'acier aveugle et mortelles, pressé de goûter au sang amer de la vengeance.
La lame perfora quelque chose, un bras, un torse, une jambe, il ne savait guère, tant l'étendue rouge nappait sa vision de brouillard.


- Vermine ! Tu mourras de ma main ! Je te le promets !

A la moquerie et la méchanceté feutrée avait fait place la sauvagerie de l'animal blessé aussi profondément dans son corps que dans son âme toute entière
Trokinas


Trokinas essaya de faire face comme il le put aux assauts multiples et bestiaux de son adversaire.

Rapidement, il sentit qu'il allait être débordé, et au lieu de parer commença à esquiver. Il fit un pas de côté, puis un autre. Les deux premiers coups passèrent très près, mais le troisième rencontra sa cible : la Jambe gauche du Baron. Celui-ci se mit à hurler, lorsqu'il sentit une douleur monter depuis sa cuisse. Le membre inférieur lacha, et Trokinas s'écroula, ce qui le sauva d'une mort certaine, car son adversaire avait envoyé son épée à la hauteur de la tête du Baron, mais comme celui-ci venait de s'écrouler, la lame de rencontra que le vide... piètre sursis en vérité.

Bastinguet ne semblait pas s'être aperçu qu'il avait touché son ennemi, car les coups continuaient à pleuvoir, mais visiblement, il était aveuglé par le sang, car les coups se firent moins précis. Mais il se rendit compte qu'il se battait contre du vent. Il fit alors volte face, et vit Trokinas allongé sur le sol, en train de baigner dans son sang, la sueur au front, et la paleur aux joues. Le Baron leva les yeux et comprit que sa dernière heure était arrivé. Il repensa une dernière fois à Alienaure. Ce fut une pensée fugace, rapide et spontanée : la seule personne qu'il regretterait dans le Royaume d'Aristote. Il lui dit au revoir mentalement.

Il vit alors l'épée de Bastinguet s'abbattre sur lui. Il ne pouvait se défendre, son épée étant tombée un peu trop loin de lui. Il regarda la mort en face, droit dans les yeux. Il leva alors le seul bouclier naturel dont il disposait : son bras gauche. Il savait que cela ne servirait à rien, mais ce fut un réflexe.

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--Bastinguet
Ivre de rage, le spadassin lança sa lame en direction du visage du baron, livide...
Le bras de celui-ci se leva en arc-de-cercle, bouclier de fortune, dernier rempart contre la Mort, muscles bandés contre l'acier.
La pointe de la rapière s'enfonça d'abord promptement, rencontra les muscles du jeune soldat, ploya contre l'os avant de se briser dans le bras gauche, laissant une esquille de métal d'une dizaine de centimètre dans l'avant bras de Trokinas...

S'il était qu'Aristote était aveugle devant l'injustice des hommes, il arrive de ces moments où il devient plus difficile de douter de la protection qu'il dispense aux hommes de biens.

Furieux, blessé, affaibli, Bastinguet jeta son arme au sol de rage, porta un coup de botte au visage du Baron, recula en titubant et saisit sa main gauche damassée pour porter le coup de grâce, sans cesse reporté...
Amael59
Amael arriva alors que Trokinas était blessé et à terre. Voyant Bastinguet prêt à asséner le coup de grâce, il s'interposa en sortant son épée.

" Oh la ! Que se passe-t'il ici ? Messire, je ne vous connais pas mais je ne permettrais pas une si vile besogne dans la ville dont je suis Gouverneur.
Sachez que si vous voulez vous battre, je suis un vétéran de la guerre de Bretagne et que ma lame est bien affûtée.
Partez d'ici avant que je ne vous fasse jeter en prison pour trouble à l'ordre public, et que je ne vous revois plus traîner par ici, je ne vous laisserais pas une deuxième chance "
Trokinas


Trokinas sentit la lame de l'épée entrer en contact avec son bras. Les muscles furent lacérés, et la douleur de la cuisse ne fut qu'un pâle souvenir comparée au nouveau raz de marée algique qui submergea les neurones du Baron.

Il entendit un craquement magistral, mais ne sentit pas les 2 os de son avant bras se romprent comme il s'y était attendu. A la place, il vit un morceau de la lame voler au dessus de sa tête et frapper le mur derrière lui. L'absence de douleur nouvelle lui fit penser qu'il était mort, mais il sentait toujours celle de la cuisse et de l'avant bras. Il ouvrit alors les yeux pour voir un morceau de métal enfoncé dans son avant bras.

Il ne ressentait plus aucune colère, simplement un sentiment d'irréalité, comme seul ceux qui sont près de la mort et qui viennent de voir leur vis basculer en quelques minuets peuvent le comprendre. Mais cela fut de courte durée, car une explosion d'étoiles vint éclairer son champ visuel quand la botte de Bastinguet entra en contact avec l'arcade zygomatique gauche du Baron.

Le sentiment d'irréalité fut remplacée par une impression de flotter dans le coton. Trokinas ne ressentait plus aucune douleur, même s'il sentit son crane heurter violemment le sol. Il entendit dans le lointain une voix forte et guerrière qu'il connaissait, mais il était incapable d'identifier son propriétaire. Pour l'instant, plus rien n'avait d'importance, il avait envie de dormir malgré le liquide poisseux dans lequel il baignait. Il ne voyait plus que le ciel étoilé du soir.

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