Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8, 9   >   >>

[RP] Un nouveau départ...

--Bastinguet
Empoignant le baron inanimé par le cou, le spadassin tandis le poignard de l'autre main, espérant l'égorger comme un agneau, lorsque la voix inconnue retentit derrière lui.
Un bref regard de son oeil valide lui permit de jauger l'intervenant.

Bastinguet était blessé de l'oeil, épuisé, et perdait du sang.
De temps à autre un vertige le saisissait et nul doute que lorsque l'invulnérabilité de la fureur l'aurait quittée, il s'effondrerait.
D'un autre coté, il laisserait vivre celui qui l'avait défiguré.

Hésitant un instant, et devant l'insistance du nouveau venu, il siffla de rage en relâchant son étreinte et disparut dans la nuit, laissant le corps du baron au sol...
Amael59
S'assurant que l'étranger était vraiment parti, Amael s'approcha du corps inerte de Trokinas et vit qu'il était encore en vie. Prenant son écharpe, il la déchira pour faire des garots au bras et à la jambe du baron qu'il connaissait depuis peu. Comme sa gourde de vieille prune ne le quittait jamais, il en mit quelques gouttes sur les lèvres du blessé et s'en servit comme désinfectant sur les plaies sanguinolantes. Trokinas poussa un grand cri de douleur et ouvrit les yeux.
Trokinas


AAAARRRRRRGGGGGGHHHHH.

... furent les paroles ô combien raffinées du Baron. Il ouvrit les yeux. La douleur était en soi quelque chose de positif, dans la mesure où un mort n'en ressent pas. Mais bon, on a beau dire, ca faisait tout de même mal. Trokinas ouvrit les yeux et regarda l'homme qui était en face de lui. Cela lui prit environ 30 secondes pour le reconnaitre, ce qui était bien long pour un homme habitué à toutes ces soirées mondaines.

Gouverneur, je pense que je vous dois quelque chose, il semblerait que vous m'ayez sauvé la vie. Auriez vous l'amabilité de m'aider encore un peu, afin que je regagne mon domicile? Il n'est pas loin, et je serais votre débiteur.

_________________
Armand_le_roumi
- Capitaine !

Le soldat avait fait irruption dans la pièce de l'auberge où séjournait Figeac, assoupi sur le siège, pipe à opium en main...
Le jeune homme se réveilla en sursaut et, bien évidement comme toujours dans ces cas là, de mauvaise humeur....


- Qui a t'il ? J'espère que cela en vaut la peine ou je te ferais passer le goût de la plaisanterie importun !

Imaginant déjà ce que "passer le goût de la plaisanterie" pouvait vouloir dire pour Figeac, le soldat hésita avant de parler

- C'est...C'est Messire Bastinguet.

- Et bien quoi Bastinguet ? Il ne peut pas me l'annoncer lui même cette nouvelle ?

- C'est qu'il est mal portant....

Figeac repoussa le soldat avec violence et descendit dans le dortoir.
Au centre, les hommes avaient placé le corps du spadassin qui gémissait de douleur, le visage en sang et l'oeil en mauvais état..
Durant ses voyages, Figeac avait appris deux ou trois choses auprès des maures, notament que les chances de survie d'une personne avec un oeil suppurant avoisinaient le zéro...

Retroussant ses manches, il s'approcha du spadassin et posa son poignard sur le feu pour y faire rougir la lame...
Sa voix était beaucoup plus calme.


- Apportez moi de l'eau chaude. Et vous deux, tenez le par les bras....

Le visage du spadassin se couvrit de sueur, tandis que le capitaine de la garde bourrait sa petite pipe de ce curieux mélange oriental qui ne le quittait jamais. Il approcha l'embout de la bouche de Bastinguet

- N'en abuse pas....Elle coute plus cher que ta tête de fripouille...

L'effet de l'opium ne tarda pas à se faire sentir, et le corps entier du spadassin s'amollit, tandis que son sourire prenait une expression béate...
Les soldats nettoyèrent les plaies du corps du blessé et Figeac partit chercher sa lame, rougie par le feu...
Il prit sa respiration et croisa le regard terrifié de l'oeil valide de son serviteur, la lame grésilla un instant et le corps de Bastinguet se tendit comme un arc : malgré l'effet de l'anésthesique, il hurla comme un damné, brûlant par la même une partie de la chair qui entourait l'oeil moribond.
Il retomba lourdement sur la table et s'évanouit.

Figeac essuya sa lame et se lava les mains dans le baquet...


- S'il se réveille demain, il devrait vivre...

Derrière son apparente froideur, il bouillait.
Non seulement le Baron lui volait Aliénaure, mais en plus il blessait l'un de ses meilleurs hommes.
Etait ce le diable en personne ?
Diable ou non, il paierait pour tous ces affronts successifs...
Trokinas


[Le lendemain Matin - Chez le Baron]
Trokinas ouvrit les yeux. Il avait encore quelques douleurs éparses, mais ce n'était rien comparé à ce qu'il avait pu avoir la veille. Il se souvint de ce qu'il s'était passé, et se demanda comment il avait bien pu arrivé ici. Il poussa un peu les draps avec son bras droit, le gauche était franchement endolori. Il constata que des pansements avaient été faits. Il voulut essayer de se lever, et grimaça de douleur. Finalement, ce n'était pas une bonne idée.

Il regarda autour de lui pour constater que personne n'était dans sa chambre. Alors qui avait bien pu le ramener chez lui et le soigner?

On frappa à sa porte, et il donna la permission d'entrer. Archibald passa la porte, et sourit en voyant son patron réveillé.

Bonjour, Baron. Ravi de vous voir conscient, j'avoue que hier soir j'ai eu un peu peur.

Trokinas sourit à son ami, et refit un effort pour s'asseoir, ce qui cette fois, se couronna de succès, non sans un vertige et des sueurs froides qui courraient sur son front.

Quoi de neuf, Archibald? Comment va qui vous savez?


Archibald marque un temps d'arrêt. Il n'osa pas lui dire ce qu'il s'était passé la veille, et préféra changer de sujet.

Je vous ai apporté de quoi vous restaurer. Etj'y ai joint une lettre de la part de Dame Alienaure.

L'homme porta un plateau sur la table de nuit de Trokinas, et fit un pas de côté.

Et j'ai une bonne nouvellle. Le rapport de Douanes du jour signale qu'Armand de Figeac vient de quitter Rochechouart.

A cette nouvelle, le visage de Trokinas s'éclaira. Il était ravi. Cela voulait dire qu'il allait pouvoir aller enfin voir Alienaure... enfin s'il arrivait à se lever bien sûr. La bonne nouvelle avait fait diversion, et il ne se rendit pas compte que Archibald venait de faire un changement subtil de sujet.

Le Baron prit la lettre et l'ouvrit.

_________________
Alienaure


Chez Archibald...

Les yeux fixés sur le plafond, Aliénaure soupira. Son sommeil avait été fort rare et le peu qu'elle avait dormi avait été bien agité.
Elle n'avait cessé de repenser à ce qu'avait lâché son hôte avant de s'éclipser... C'est un soucis entre vous... Six mots qui voulaient tout dire et rien dire à la fois. Elle avait cherché un sens à donner à la phrase, en avait trouvé plusieurs mais ne s'était pas convaincue de la véracité d'un seul. Se retournant pour la énième fois sur sa couche, elle se remémora la lettre qu'elle avait transmise au commis pour son patron.



Citation:
Trokinas,

Je ne saurais vous dire à quel point votre attention me touche. La robe est absolument magnifique et revêt une importance à mes yeux. Désormais, elle symbolise pour moi la fin d'une vie pour le commencement d'une autre, le passage d'une enfance protégée- surprotégée, même-, à une vie toute autre.
J'ai hâte de trouver une occasion de la baptiser.
J'espère avec impatience votre visite, signe que je pourrais à nouveau voir le jour.
En l'attente de votre venue, je vous souhaite un très bon anniversaire.

Prenez soin de vous.

A.


Bonne idée qu'elle avait eu là...

_________________


Bonne idée qu'elle avait eu là...
Trokinas


[Chez le Baron]

Trokinas replia la lettre. Voir que la jeune femme allait bien, le remplit de joie, et permit de faire passer une partie de la douleur. Il essaya de se lever, et fut tout de suite rappelé à l'ordre par une douleur brutale venant de sa cuisse.

Archibald récupéra le Baron avant que celui-ci ne tombe sur le sol. Ce dernier était couvert de sueur, et dû se rasseoir sur le lit. Trokinas leva les yeux vers Archibald.

Pas une bonne idée d'aller la voir maintenant, hein?

L'employé semblait profondément embété, car il savait que le Baron devait voir Alienaure aujourd'hui, car la jeune femme se faisait un sang d'encre.

Si je puis me permettre, maintenant que votre problème est parti du village, Dame Alienaure pourrait venir vous voir?

Le Baron semblait soulagé, et commença à se rallonger. Il était très pâle, et faisait un peu peine à voir.

Bonne idée, Archibald. Pourrais-tu m'aider à me laver, puis tu iras la chercher. Et en passant, qui m'a ramené ici?

L'employé commençait à s'affairer à préparer les affaires de toilette.

Le gouverneur de Roche, il me semble.

[1 heure plus tard - dans la cave d'Archibald]

Le vieil homme était descendu dans sa cave, et portait des vetements féminins propres des fois que la jeune femme préfère se changer avant d'aller voir le Baron.

Bonjour, le Baron me fait savoir qu'il peut vous recevoir en tout sécurité. Il vous attend dans son bureau, si vous voulez bien vous donner la peine?

L'homme semblait aussi à l'aise que s'il était au milieu d'une cérémonie remplie de nobles.

_________________
Alienaure


Chez Archibald...

En entendant la porte grincer, Aliénaure se redressa sur sa couchette.
Un semblant de sourire effleura ses lèvres en voyant son hôte, puis un long soupir de soulagement s'échappa lorsqu'il lui apprit qu'elle était désormais libre. Elle savait maintenant le soulagement que pouvait ressentir une personne à une sortie de geôle. Car même si elle avait été bien accueillie ici, ne pas voir le jour, ni même sentir l'air pur sur son visage avait été très dur.

Sans attendre, elle prit les vêtements tendus et ne put s'empêcher de déposer un baiser sonore sur la joue du commis.


Merci pour tout. Je me rends présentable et je vous suis.

Une fois Archibald sorti, la jeune fille se lava comme elle le put dans la cuvette d'eau tiède mise à sa disposition, tenta de discipliner ses cheveux qu'elle n'avait pas encore sacrifiés puis enfila la robe que lui avait donné l'employé boucher.


.....

A la boucherie...

Le trajet entre les deux lieux avait été pour elle aussi exceptionnel que sa première balade à cheval à ses quatre ans. Sans tenir compte des demandes presque paternelles du commis à ce qu'elle ressert les pans de sa cape pour ne pas "attraper la mort", la jeune Malemort avait sourit à chaque passant, caressé le moindre canasson à sa portée.

Cependant, une fois devant le lieu de rendez-vous, elle stoppa si brusquement devant la porte qu'Archibald faillit bien lui rentrer dedans.
Qu'allaient-ils se dirent? Allaient-ils parler de ce soucis qui était entre eux? Allait-il faire comme si de rien n'était? Comment devait-elle réagir?


Il vous attend...

Elle tourna le regard vers le commis, inspira profondément et frappa à la porte du bureau.

_________________
Trokinas


Un "Entrez" résonna de l'autre côté de la porte, et la jeune femme entra. Trokinas était assis derrière son bureau, littéralement livide. Le sang qu'il avait perdu la veille n'avait pas encore été reconstitué, et il paraissait d'une paleur cadavérique. Il avait le bras gauche dans un bandage serré contre son thorax. Il portait une tunique pâle pour éviter d'augmenter le contraste entre un vétement à la couleur soutenue, et sa peau.

Il ne se leva pas, en étant parfaitement incapable. Il sourit, fièrement, mais visiblement en train de souffrir.

Bonjour, je suis heureux de vous voir. Finalement cela n'aura pas durer aussi longtemps que nous le craignions. Veuillez m'excuser de ne pas me lever pour vous accueillir, disons que j'ai eu quelques désagréments avec un brigand nocturne. Mais je vous en prie, asseyez vous, je vous ai fait préparer une tasse de thé, et quelques patisseries venant de chez Valeriane, les meilleures de Roche. Dites moi comment vous allez?


Seule une légère sueur sur sa temps gauche pouvait indiquer combien il souffrait.

_________________
Alienaure


Sa main se crispa sur la poignée.
L'homme qui lui faisait face lui était parfaitement inconnu. Elle connaissait un Trokinas tiré à quatre épingles, le teint halé par les voyages pédestres, toujours très bien habillé et très à cheval sur les convenances. Là, face à elle se tenait tant bien que mal dans son fauteuil un homme aussi blanc que la tunique qu'il portait, caché derrière de multiples bandages, cherchant à noyer le poisson avec des douceurs sucrés.

Ses sourcils se froncèrent, la porte claqua et elle avança d'un pas décidé vers le bureau.


Me prenez-vous pour une dinde? Qui comptez-vous tromper avec vos patisseries et votre thé?


Elle posa les mains à plat sur le plateau de bois et le fixa avec cet air typiquement malemorien qui séduisait habituellement que les inconscients.


Que s'est-il passé? Avez-vous vu dans quel état vous vous êtes mis? Avec tous ces bandages, je suis étonnée de votre encore le bout de votre nez! Et m'est avis que le brigand nocturne qui vous a fait ça était familier à Figeac! Ne pouviez-vous pas vous défendre, pour une fois, au lieu de jouer les diplomate?! Vous ne seriez pas à saigner en cet instant!, remarqua-t-elle en désignant une tâche rougeâtre qui s'élargissait tranquillement sur le bandage du bras.

Sans attendre, la jeune fille contourna le bureau, retira le vulgaire bandage, regarda la plaie et sortit une série de juron qui lui aurait sans doute valut une paire de claques si sa mère avait été là.


Archibald! Apportez-moi une cuvette d'eau bien chaude, un linge propre et de quoi recoudre cet inconscient!

_________________
Trokinas


Archibald disparut aussi vite que s'il avait vu la diable en personne. Trokinas avait vu la furie se jeter sur elle et elle lui avait saisi le bras. Elle avait dit quoi?

Le Baron, légèrement affaibli avait mis un temps certain à assimiler les paroles prononcées par la jeune femme, mais cela n'eut pas l'effet escompté. Elle devait certainement penser que le Baron allait dit "oui Amen". Mais cela c'était l'ancien Trokinas. Le Vice Comte qui avait essayé de tout aplanir, et d'éviter les vagues. Mais entre temps, la révolte était passée par là, et le Baron avait été marqué aussi profondément que le Limousin. Alienaure avait eut l'occasion d'en voir un aperçu la dernière fois, mais cela n'avait visiblement pas suffit.

Avant qu'Alienaure ne puisse se saisir du bras du Baron, celui-ci était debout, et la douleur venue de la cuisse et du bras était amoindire par l'adrénaline de la colère.

Non mais de quoi vous parlez? Vous n'avez aucune idée de ce que je viens d'endurer. Vous me prenez pour un diplomate? Mais c'est terminé cette conduite, je suis aussi un soldat maintenant, et l'homme qui m'a agréssé, oui était un homme à la solde de votre soit disant futur époux. Vous croyez que je me suis battu avec des mots? Allez lui demander dans quel état il est aujourd'hui, je pense qu'il ne voit plus que d'un oeil maintenant. Oui, je me suis battu, et cela était pour vous. J'ai eu de la chance de m'en sortir vivant, mais une chose est sûre, je me suis défendu. Je ne suis pas encore un grand soldat, mais ca va venir. Je vous en fait le serment. Le temps où je ne savais plus me défendre et où je regardais les êtres que j'aime tomber au combat sera bientot révolue.

Je ne vous permets pas de juger ma conduite. Vous pensez que je veux vous tromper? Mais vous tromper sur quoi? Sur la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons? Notre avenir incertain? La foudre de votre mère que nous allons probablement prendre sur la tête à un moment ou l'autre? Pour qui me prenez vous?

J'ai toujours fait face à mes responsabilités, et je n'ai jamais trompé personne. Je regarde mes ennemis en face, et quand j'ai un souci, je le résouds, et je ne l'ignore pas. Oui, nous avons des problèmes et nous allons devoir en parler. Alors je me suis dit qu'avec des sucreries, cela est plus agréable. Mais peut être préférez vous aller dans une mine pour en parler?

Le sang continuait de s'écouler sur le sol, à fin filet, mais le Baron ne semblait pas s'en rendre compte. La nature risquait de le rappeler à l'ordre incessament sous peu. Archibald avait ramené le seau d'eau chaude, et attendait, interdit à l'entrée du bureau.

_________________
Alienaure


Soucis par ci... soucis par là... Serrant les poings à s'en enfoncer les ongles dans la chaire, Aliénaure redressa le menton sans faillir sous le regard du Baron.

O ça je sais que nous avons un "soucis", comme vous dites! D'ailleurs, je vous remercie de m'en parler enfin, plutôt que de vous confier à Archibald.
Pour ce qui est de la situation dans laquelle je vous ai entraînée, je sais parfaitement de quoi je vous suis redevable! Que croyez-vous que j'ai pu faire, enfermée dans cette cave? A part réfléchir à comment j'allais organiser me nouvelle vie de petite fille gâtée et capricieuse, comme s'est plu à me le répéter Figeac... Non, je n'ai pas tricoté des bas de laine pour les longues nuits froides à venir! Non je n'ai pas passé des heures à me regarder dans un miroir piqué!
Mais qu'importe si je me suis fait un sang d'encre à vous savoir à la merci de cet être abject! Qu'importe si j'ai passé des nuits blanches à vous imaginer au fond d'un puit, ou roué de coups et laissé pour mort au fond d'une ruelle! Qu'importe si je n'ai pas fermé l'œil à chercher ce que j'avais pu faire ou dire qui vous causa un tel "soucis" entre nous!
Suis-je donc si futile à vos yeux qu'il faille me cacher la vérité, m'acheter des robes et des gâteaux, comme à une gamine, pour mieux enrober ce qui va suivre?!


Elle s'arrêta, le souffle court, le temps de regarder une goutte vermeille s'écraser devant ses pieds.

Et vouloir être un grand soldat, c'est une chose! Mais encore faudra-t-il pour cela que vous noyiez toujours en vie pour aller vous battre! Ce qui pourrait ne pas arriver si vous persistez à ce que je vous soigne! Je ne suis peut-être qu'une écervelée, à vos yeux, mais j'ai passé assez de temps à devoir suivre ma mère pour savoir comment coudre une plaie! Sinon, toute la colère de la Malemort ne sera rien en comparaison de la gangrène à venir!

_________________
Trokinas


La colère ne se vida pas dans les yeux du Baron. Il écouta attentivement ce qu'avait à dire la jeune femme, et répondit sur le même ton.

Mais vous n'avez rien compris!!! Qui a dit que je vous prenais pour une écervelée ou futile? Oui, je me suis confié à Archibald...

Coup d'oeil assassin vers le vieil homme qui se ratatina.

... mais en vous voyant dans votre cave, il ne me semblait pas possible de vous balancer des mauvaises nouvelles. Je pensais vous les donner au bon moment, quand les choses commenceraient à s'arranger. Mais c'est sans compter avec votre orgueil. Vous êtes une Malemort, ca oui, mais vous en avez la qualité, et les défauts. Pourquoi ne metteriez vous pas votre égo de côté pour comprendre que les gens ne sont pas contre vous? Vous voulez savoir le problème?

Trokinas commença à sentir une douleur sur sa cuisse, qui venait aussi de se remettre à saigner, le tout accompagné d'un vertige.

Vous êtes tellement farouche que vous êtes incapable de laisser quelqu'un qui vous aime s'approcher, et vous n'acceptez pas qu'on vous aide ni qu'on prenne soin de vous parce que votre orgueil en souffre. Vous estimez que parce qu'on vous aide, cela est un signe de faiblesse et de rabaissement.

Le Vertige s'accentua, et la vue du Baron se brouilla.

Vous ne trouverez personne qui vous aime parce que vous refusez de baisser votre garde. Vous ne valez pas mieux que Figeac, qui lui est un rustre, vous êtes bien plus raffinée, mais tout aussi violente. Vous ne comprenez pas?

Je vous ai....

Le Baron perdit connaissance brutalement, et tomba brutalement sur le tapis de son bureau. Archibald se jeta sur son maitre.

_________________
Alienaure


Chacun des mots qu'il lui jeta à la figure lui fit autant d'effet qu'une gifle malemorienne, sinon plus.
Ainsi, il voyait en elle celle qu'elle avait toujours refusé d'être? Cette petite fille surprotégée par une mère presque étouffante? Cette adolescente qui voulait seulement se protéger pour ne pas souffrir?
Visiblement, non seulement elle avait eu tout faux, mais en plus, elle décevait une personne qui lui était très cher.

Aliénaure reprit cependant ses esprits quand Archibald la bouscula pour aller vers son patron.
Il était blessé, fatigué et elle n'avait rien trouvé de mieux que de l'affaiblir encore plus.
Pestant contre elle-même, la jeune fille s'agenouilla aux côtés de l'employé.


Il nous faut éviter de le bouger, si nous ne voulons pas aggraver les saignements... Il me faudrait une bassine d'eau chaude, du linge propre, et de quoi le recoudre.

... Une heure plus tard...


Elle avait fait du mieux qu'elle pouvait, selon ses maigres capacités médicales. Les plaies ne lui disaient rien de bon, rouges, boursoufflées et chaudes, mais elle les avait longuement nettoyées et les coutures qu'elle avait effectuées étaient rapprochées et nettes.
Ils l'avaient ensuite monté dans sa chambre et depuis que le baron était installé dans son lit, elle s'était assise dans le fauteuil trônant à côté de la cheminée, le regard bienveillant sur son sommeil, attendant qu'il se réveille.

_________________
Trokinas


Trokinas ouvrit les yeux. Il les ouvrit faiblement, car il avait l'impression qu'un troupeau de vaches était passé sur son crâne. La lumière lui faisait mal aux yeux. Il prit conscience qu'il avait mal aussi au bras et à la cuisse, et se souvint pourquoi. Puis la dernière scène lui revint en tête et il tourna la tête.

Il sentit le peu de sang qui lui restait monter à son visage quand il vit Alienaure près de son lit. Il se souvint de ce qu'il lui avait dit. Le regrettait-il? Une partie de lui lui dit qu'il lui avait fait mal et que c'était plutot mal vu; mais une autre partie lui affirma qu'il n'avait fait que dire la vérité, et que cela pourrait déboucher sur quelque chose de positif. La réaction de la jeune femme allait lui dire laquelle des deux parties avaient raison. Il lui suffisait d'attendre. Il garda le silence.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8, 9   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)