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[RP] Un nouveau départ...

Alienaure


La bouteille resta en équilibre au-dessus de la marmite, bien calée dans une main soudain moins légère. Aliénaure se retourna.

Même si une légère pâleur persistait, l'homme, tranquillement installé à table, semblait en meilleure forme. Ses traits étaient reposés, il semblait avoir taillé sa barbe et la chemise de nuit était des plus...seyantes.

S'éclaircissant la gorge, la jeune fille posa la bouteille de vin qui était désormais vide et esquissa un sourire.


Bonjour à vous. Vous savoir debout est plaisant. A défaut d'être une bonne aristotélicienne, je peux au moins aider à la guérison de vos blessures...

Elle montra d'un signe de la tête la fiole posée sur la table.

D'ailleurs, j'ai fabriqué un mélange de diverses herbes. Je l'appliquerais sur vos plaies lorsque je referais vos pansements.

Et comme si de rien n'était, elle ouvrit un placard et en sortit de quoi mettre la table.

J'espère que vous ne m'en voudrez pas d'avoir investi votre cuisine, mais je me doutais que vous auriez faim en vous réveillant, étant donné que vous n'avez rien mangé depuis hier matin... J'ai préparé un bœuf bourguignon. Une recette que ramena ma mère de l'un de ses périples. Et vous aurez des petits légumes revenus dans le jus... En allant à la mairie, j'ai fait quelques courses sur le marché. J'avais remarqué que votre garde-manger était vide. Je vous ai pris quelques fruits et des légumes. Et aussi deux bouteilles de lait. Je suis passée aussi à la boulangerie chercher un gros pain qui doit encore être tiède et je vous ai pris une brioche, pour votre dessert. La boulangère m'a dit que vous lui en preniez souvent, alors j'ai suivi ses recommandations... Et je me suis permise de passer chez le tailleur. Une tenue vous attendra dans une dizaine de jours... J'ai tenté d'enlever les tâches de sang de celle que vous aviez l'autre soir, mais je n'ai rien pu faire. Alors je vous ai commander la même. A mes frais, bien sur!

Elle remplit une assiette de viande et de légumes, la déposa devant Trokinas, découpa du pain, remplit son verre d'eau et s'assit en face de lui.

Mangez... Sinon, votre assiette va refroidir et la sauce se gélifier... J'ai pris une décision... J'ai été à la mairie, hier après-midi, et... enfin voila, normalement, demain, je pourrais aller récupérer un certificat de domiciliation. Et le temps que mes outils arrivent de Limoges, je pourrais rouvrir une forge ici.

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Trokinas


Trokinas regardait la jeune femme s'affairait. La voir ainsi, parler, s'agiter, et tourner en tout sens, lui donna un léger vertige, mais il ne se déparailla pas de son sourire.

Je me sens mieux ce matin, et je voudrais donc vous entretenir d'un sujet délicat.

En disant cela, le Baron prit un morceau du boeuf Bourguignon et le porta à sa bouche. Il s'arréta de macher au deuxième mouvement de mastication.

C'est vraiment délicieux, vraiment. Un vrai bonheur. Voilà, ce dont il s'agit. J'ai été invité à faire partie de l'escorte du Roy. Je vous rassure, cela ne sera pas pour tout de suite, et j'espère être rétabli. Mais cela devrait nous éloigner de Roche quelques jours... et ... il risque d'y avoir la Comtesse de Malemort, bien sûr.

Le visage de Trokinas se rembrunit quelque peu, et il en profita pour manger un morceau de Bourguignon en attendant la réponse.

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Alienaure


La Comtesse de Malemort... Sa mère... Celle par qui ces derniers jours avait été cauchemardesques... Celle sans qui Trokinas n'aurait pas été blessé...

Aliénaure se dirigea vers le grand buffet, ouvrit un des placard et en sortit une bouteille. Elle revint vers la table, versa du liquide dans le verre, s'assit et but d'un trait. Elle retrouva ses esprits quand la prune lui brûla la gorge, puis l'estomac. Elle toussota, reposa le verre, puis fixa le baron qui lui faisait face.


Je... Si j'ai bien compris, vous allez quitter Roche pour aller je ne sais où; vous avez l'intention de m'emmener avec vous, et il y a des chances pour que je me retrouve nez à nez avec ma... mère?

Bon sang, mais il jouait à quoi? Il voulait la tester avant de l'épouser?! D'abord sa gentillesse, ensuite ses sentiments, puis la religion, et maintenant sa mère! Qu'allait-il lui demander, la prochaine fois?!

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Trokinas


Je crois que vous vous méprenez.

Trokinas posa sa fourchette, maintenant qu'il avait bien fini son Bourguignon.

Il faut que vous compreniez une chose : je suis une personne publique au niveau du Limousin, et votre mère aussi. Il était inévitable, qu'un jour ou l'autre, la situation allait se produire, et je ne suis pas homme à mentir. Un jour, je rencontrerai votre Mère, et il faudra que je lui parle de vous. Cela ne veux pas dire non plus, vous dénoncer. Mais plutot, essayer d'arranger les choses entre votre mère et vous, pour que vous retrouviez une place publique. Il se trouve, que cette situation se présente plus tôt que prévu. Donc je vous en parle, rien de plus. Ceci dit, si vous souhaitez que je fasse comme si de rien n'était en face de votre mère, je le peux aussi, compte tenu de la fraicheur des évènements.


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--Archibald.


Archibald entra sur ces entrefaits, et posa une lettre.

Pour vous, Dame.


Alienaure prit alors la missive :

Citation:
Clermont, le 5 octobre 1456

A Aliénaure de Malemort.

Ma cousine,

Quelques mots pour te donner des nouvelles. La grossesse, que tu avais deviné je présume, quand nous étions à Roche, se passe pas du mieux qu’elle peut. Quelques inconvénients de-ci de-là mais rien qui ne saurait s’arrêter d’ici les quelques trois mois qui me reste à tenir. Ainsi donc, même si elle est parfois pénible, je garde à l’esprit que c’est pour le bien de ce bébé qui gît en mon sein que je subis tout cela.
Tu n’es pas sans savoir que je prenais la route pour escorter le Roy jusqu’en nos terres limousines. Le voyage se passe sans encombre. Ta mère est du voyage. Je sais que le sujet est mal venu, mais j’ai du mal à ne pas lui demander pourquoi. Pourquoi elle t’a promise à cette… chose qu’est cet Armand de Roumi. On ne peut décemment vouloir que sa fille épouse cet homme abject. Et ta mère tient à toi, à ses enfants, la prunelle de ses yeux, même si elle te parait absente. J’avoue que je ne comprends pas son raisonnement. L’envie de lui parler fait plus que me démanger.

En parlant de cet homme, comment t’en sors-tu ? Le Baron de Pézenas prend soin de toi ? Te caches-tu toujours ? Es-tu sorti à l’air libre ? Il me tarde d’avoir de tes nouvelles car je m’inquiète. Sache que j’aborderai la question de ton mariage avec ta mère. J’attends encore quelques jours, histoire de voir si une réponse me parvient de ta part, mais je ne peux me taire plus longuement. Tout ceci me parait irréel. Et ma curiosité est ce qu’elle est. Il n’est pas nouveau que j’ai du mal à la canaliser. Ainsi donc, sans nouvelles de toi, sache que j’irai la voir pour en avoir le cœur net. Pour moi, il ne peut s’agir que d’un complot de sa part à lui. Je ne la vois pas faire cela.

Sache que nous sommes en Limousin, à Guéret, le 15 de ce mois. Je t’y attendrai. Peut être serait-il temps d’une confrontation avec ta mère pour avoir le fin mot de cette histoire ? J’espère t’y voir, même si tu lui refuses l’accès à ta personne ou ne serait-ce que la parole. En ce cas, nous nous verrons, nous uniquement.

Rehaël sera du voyage. Non pas pour escorter le Roy, mais plutôt pour escorter sa femme. Si tu savais à quel point cela m’enchante. Rapproche-toi de lui si tu venais à voyager. N’allez pas seuls sur les routes.

Prends bien soin de toi.

Cyrielle D’A-SA.


Alienaure


Il avait terminé son assiette pendant qu'elle lui parlait! Plusieurs choses lui vinrent à l'esprit.
Petit un, elle avait vu juste en pensant qu'il aurait très faim. Petit deux, elle avait sans doute réussi son bourguignon vu l'assiette vide qu'il laissait. Petit trois, elle se demandait où il mettait tout ce qu'il pouvait manger dans ce corps sans défaut. Sans défaut, oui, parce qu'il avait bien fallu le déshabiller pour le soigner, la veille. Oh mais attention! C'est qu'elle lui avait quand même préservé son intimité, au baron! Mais bon... Ce qu'elle avait vu... Stop! Du sérieux, Malemort! Bref... Petit quatre, il n'avait rien écouté de ce qu'elle venait de dire... Et cela, elle aurait dû se rappeler de ne jamais parler sérieusement à un homme pendant le repas...

Soupirant, se resservant une petite prune, et lui en versant au passage- parce qu'après tout, elle appartenait au baron-, elle répondit.


Je n'ai pas fait de commentaire sur le fait que vous devez partir garder les fesses royales. Je sais très bien que vous êtes secrétaire d'état, notable de la région et noble qui plus est.
Je n'ai pas non plus fait de commentaire quant au fait que vous m'incluiez dans le voyage, sans même m'avoir demandé auparavant si je le souhaitais ou non.
De même que je n'ai pas fait de commentaire sur le fait que nous allons avec une quasi certitude croiser dame ma mère ou bien l'un de membres de la maisnie Malemort.


Elle souffla d'agacement sur la mèche brune qui ne cessait de lui chatouiller le nez.

Toutefois, je tiens à vous faire remarquer une chose. Je n'ai point besoin de retrouver une place publique. Et surtout pas par le biais de ma mère. J'ai pris une décision, pas plus tard qu'hier, dans votre lit...

Elle s'interrompit au beau milieu de sa phrase. Mais que disait-elle?! Elle tenta de juguler la rougeur qui commençait à brûler ses joues. En vain.


...Quand nous étions dans votre chambre... Enfin, quand vous vous reposiez! Et il me semblait que vous l'aviez compris. Mais dans le doute, je vais verbaliser à nouveau mes volontés. Et écoutez moi bien, car je ne le répèterais pas tous les jours.


La jeune fille se pencha vers lui, les coudes sur la table.


J'ai décidé de ne plus me cacher... J'ai décidé de vivre à Roche, au vu et au su de tout le monde... J'ai décidé d'acheter cette vieille boutique pour en faire une forge, avec mes deniers... J'ai décidé de me rendre utile à qui voudra bien de moi, que ce soit un maire, ou tout autre agent du Comté... J'ai décidé d'oublier le mal que me fit ma mère et les mensonges qu'elle m'obligea à faire... J'ai décidé de laisser parler mon cœur et de faire murir notre relation... J'ai décidé de ne plus être une Malemort qu'on ne voit qu'au travers des actes de sa maman, mais une femme accomplie, tant dans son foyer que dans sa vie, pour être honneur à son mari... J'ai décidé de vous aimer sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit... J'ai décidé de suivre des enseignements pour laisser une chance à Aristote de guider ma vie comme il guide la votre.


Elle s'arrêta, le souffle court.


Est-ce que cette fois, vous avez compris?

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Trokinas


Trokinas avait tranquillement écouté la jeune femme.

C'est parfaitement limpide, nous sommes donc sur la même attente. Nous devons donc faire en sorte, que cela se passe comme vous le souhiatez. Cependant, cela n'empèche pas qu'avec cette conduite, un jour ou l'autre votre Mère saura que vous n'avez pas suivi ses directives, si c'est bien d'elle qu'elles émanent. Donc il n'en reste pas moins que nous devons définir une stratégie à adopter, car connaissant madame votre mère, elle n'en restera pas là.

De plus, je tiens à signaler que je ne vous ai pas imposé quoique ce soit, concernant ce voyage, et que si je vous en parle, c'est justement pour recueillir votre avis. Il semblerait que je me sois mal exprimé. Vous décidez si vous venez ou pas.

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Alienaure


Aliénaure remercia Archibald d'un sourire et lu la lettre avant de répondre au baron.
Zya! Elle avait bien rejoint la tournée. Et ses soupçons sur l'état de sa cousine étaient fondés. Bientôt, un nouveau membre ferait son entrée dans la famille. Du sang neuf ferait du bien, et nul doute que cela donnerait le sourire que la jeune flamande semblait avoir quelque peu perdu, ces derniers temps.
Elle s'inquiétait pour elle et s'interrogeait quant à l'attitude à avoir face à la Malemort. La jeune fille s'en voulut de l'avoir mêlée à cette histoire. L'inquiétude n'était pas une bonne chose, pendant une grossesse. Elle lui répondrait plus tard, une fois seule.

Elle redressa la tête et fixa le baron, un sourire aux lèvres.


Si je vous accompagne? Mais bien sûr! Il ne saurait être question de vous laisser partir ainsi seul sur les routes! Il faut refaire vos pansements tous les jours et nettoyer les plaies. Et chacun sait que les hommes sont douillets devant la médecine. Je vous serez donc indispensable, souligna-t-elle avec un clin d'oeil.
Je ne raterais pour rien au monde le passage de notre Souverain en nos terres. Surtout quand il me ramène ma cousine!
Et pour ce qui est de ma mère, nous aurons tout le loisir d'en parler plus tard. Mieux! Nous agirons en conséquence, au vu des évènements.


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Trokinas


Et bien qu'il en soit ainsi, je me dois de faire des emplettes pour préparer ce voyage, et faire aiguiser mon épée.

Je vous remercie pour ce repas fort bon, je vais me reposer un peu avant d'aller en ville, les élections ont commencé et je veux y assister.

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Alienaure


Aliénaure le regarda partir en direction de sa chambre et débarrassa la table. Tout en prenant un morceau de pain, elle partit chercher de quoi écrire puis s'installa pour répondre à sa cousine.

Citation:
Rochechouart, le 6 novembre 1456,

A Cyrielle D’Arduillet-Saint-Ange.

Ma cousine,

Je suis heureuse d'avoir de tes nouvelles. Savoir qu'un nouveau petit membre va bientôt égayer les couloirs me Meymac est une chose des plus plaisantes, en ces jours où l'hiver s'installe. J'ose espérer que tu prends soin de toi et que tes compagnons de voyage t'obligent à te reposer.

Ici, tout semble aller pour le mieux. J'ai pu retrouver la lumière du jour depuis avant-hier. Chose qui fut sans doute la plus agréable. Figeac est parti, avec toute son escorte, emmenant un de ses fidèles bien amoché. Le Baron a dû livrer combat et s'il a blessé le sous-fifre, il en souffrit lui aussi. Je le soigne encore, avec mes maigres connaissances des plantes et de la médecine. Comme quoi, suivre, enfant, Dragonet et ma mère ne fut pas vain.
Depuis, j'ai fait les démarches pour m'installer à Roche. Je pense rouvrir une forge, ou bien cultiver du maïs. J'aviserais selon mes moyens.

Le Baron m'a proposé de me joindre à lui pour rejoindre l'escorte royale en Limoges. Est-il utile de te dire que j'ai bien entendu accepté. Pouvoir te revoir, toi et ton ventre qui doit commencer à s'arrondir, m'est une joie bien agréable. Et faire comme si rien ne s'était passé...

Pour ce qui est de ma mère, fais ce que bon te semble. Le Baron a la même inquiétude que toi, d'autant plus qu'il demeure le risque de nous rencontrer durant l'escorte. Mais peu importe. Je lui ai promis d'affronter mes démons. Pour moi, pour lui, pour tout le monde.

Une fois sur Limoges, je tâcherais de prendre contact avec mon cher cousin.

Je t'embrasse,

Prends soin de toi et du petit bout d'hiver.

Aliénaure de Malemort.


Lettre scellée, mise dans sa besace, cape, écharpe et gants enfilés, la voila prête pour affronter le froid qui tombe doucement mais sûrement du le Limousin.
Elle aussi avait des courses à faire pour préparer leur départ...



... Plus tard...

Ils s'étaient presque percutés alors qu' elle rentrait de ses courses et que lui s'apprêtait à aller faire les siennes.
Bien sûr, il avait fait les gros yeux quand Archibald lui avait dit qu'il avait refusé qu'il vienne avec lui. Bien sûr, elle lui avait fait les gros yeux quand il avait commencé à vouloir refaire son numéro d'homme fort pour elle.
C'est ainsi qu'ils avaient fait le tour de la ville, passant commande de diverses choses, se régalant même de brioches dont les volutes fumantes s'envolaient dans le ciel froid et grisâtre.
Et comme ils traversaient la place publique, il s'était arrêter en voyant les débats électoraux .


S'il vous plaît... Je veux les écouter. Et puis je ne suis pas fatigué, et je n'ai pas mal.


Comment aurait-elle pu résister à son regard de chien battu que le baron lui avait alors lancé?
Soupirant, elle l'avait donc suivi au cœur des débats.
Débats... Pas sûre que le mot soit véritablement bien choisi, à la vue des participants. Bien sur, l'échange avait été cordial d'un côté, mais maintenant qu'ils étaient arrivés au stand Renaissance, elle n'était pas certaine que la journée finirait aussi paisiblement qu'elle avait commencé...

Et elle avait eu raison. Non seulement ils avaient eu droit aux élucubrations d'un pauvre fou se croyant supérieur au commun des mortels qu'ils étaient, mais en plus, et comme toujours, le Dragonet avait l'art et la manière de vous faire passer pour des imbéciles à la moindre question contradictoire.
Aussi, au bout de quelques heures, elle avait fini par se lever et quitter les lieux, laissant un Baron visiblement fatigué mais ravi d'être présent.

Soupirant, elle passa directement dans les appartements du Baron.
Une fois dans la cuisine, elle prépara le repas du soir.

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Lettre scellée, mise dans sa besace, cape, écharpe et gants enfilés, la voila prête pour affronter le froid qui tombe doucement mais sûrement du le Limousin.
Elle aussi avait des courses à faire pour préparer leur départ...



... Plus tard...

Ils s'étaient presque percutés alors qu' elle rentrait de ses courses et que lui s'apprêtait à aller faire les siennes.
Bien sûr, il avait fait les gros yeux quand Archibald lui avait dit qu'il avait refusé qu'il vienne avec lui. Bien sûr, elle lui avait fait les gros yeux quand il avait commencé à vouloir refaire son numéro d'homme fort pour elle.
C'est ainsi qu'ils avaient fait le tour de la ville, passant commande de diverses choses, se régalant même de brioches dont les volutes fumantes s'envolaient dans le ciel froid et grisâtre.
Et comme ils traversaient la place publique, il s'était arrêter en voyant les débats électoraux .


S'il vous plaît... Je veux les écouter. Et puis je ne suis pas fatigué, et je n'ai pas mal.


Comment aurait-elle pu résister à son regard de chien battu que le baron lui avait alors lancé?
Soupirant, elle l'avait donc suivi au cœur des débats.
Débats... Pas sûre que le mot soit véritablement bien choisi, à la vue des participants. Bien sur, l'échange avait été cordial d'un côté, mais maintenant qu'ils étaient arrivés au stand Renaissance, elle n'était pas certaine que la journée finirait aussi paisiblement qu'elle avait commencé...

Et elle avait eu raison. Non seulement ils avaient eu droit aux élucubrations d'un pauvre fou se croyant supérieur au commun des mortels qu'ils étaient, mais en plus, et comme toujours, le Dragonet avait l'art et la manière de vous faire passer pour des imbéciles à la moindre question contradictoire.
Aussi, au bout de quelques heures, elle avait fini par se lever et quitter les lieux, laissant un Baron visiblement fatigué mais ravi d'être présent.

Soupirant, elle passa directement dans les appartements du Baron.
Une fois dans la cuisine, elle prépara le repas du soir.
Trokinas


Trokinas entra dans la demeure. Il boitait énormément, et avait sa tête des mauvais jours. La blessure continuait certes à le miner, il n'avait pas encore reconstituer le sang perdu, mais les débats avec Drago l'avaient épuisé.

Il s'assit, ou se laissa tomber, et posa sa canne à tête de loup dans un coin. Il ne dit rien. Il avait la gorge sèche et regarder la jeune femme préparer le repas avait quelque chose de reposant et de calmant. Il pensa alors au voyage en question. Johane en faisait partie de ce voyage, et cela n'allait pas plaire à la jeune femme. Un jour, Trokinas lui annoncerait que des bonnes nouvelles, mais ce jour ne semblait pas encore venu.

Alienaure, il m'épuise. Il n'a rien appris de tous ces évènements, et s'il passe, il va refaire les mêmes erreurs. Le Comté est dans une bien mauvaise passe. Mais passons.

Il fit une pause, et la jeune femme se retourna, sentant qu'il avait encore quelque chose de désagréable à dire.

Johane nous accompagne dans l'escorte royale.


Il avait dit cela en la regardant droit dans les yeux, et sans sourciller.

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