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[RP] Moulin des Kerdren, et les ailes tournent encore ...

Jenifael


Jeni venait régulièrement au moulin pour l'entretenir. En arrivant ce jour la elle vit, a travers les fenêtres la lueur du feu qui brulait dans le salon, Missanges et Nekk devaient être rentré.

Après ce long voyage et toutes les émotions qu'ils avaient eus, ils n'avaient certainement pas avoir le coeur de se faire a manger aussi la jeune femme alla-t-elle directement a la cuisine ou elle leur prépara un plateau avec un bol de soupe, du pain, du fromage et des fruits qu'elle avait ramené du marché quelque temps auparavant.

Quand ce fut prêt elle apporta le plateau au salon et eue la surprise de voir que Blotus était la aussi. Missange, endormie dans un fauteuil semblait épuisée, a bout de force. Sans faire de bruit pour ne pas la réveiller jeni déposa le plateau sur la table et alla saluer Blotus.

Bonjour, bienvenu chez toi comment ca va? Il y a de la soupe, du fromage, du pain et des fruits si tu as faim. C'est sur la table. Vous êtes arrivés il y a longtemps tout les trois?
Missanges
Est-ce le timbre d’une voix ?
Est-ce une caresse sur mes jambes ?
Je ne saurais jamais ce qui me fis ouvrir les yeux. Malgrè le peu de sommeil que je venais d’avoir je n’étais pas reposée. J’étendis mes jambes, une douleur se propagea en moi, sûrement du à l’inconfort de ce fauteuil. Me tortillant sur ce siège, ma tête vint se poser sur le dossier de celui-ci.

La caresse continuait lentement comme un voile qui me frôle le long de mes jambes. Mes yeux se portèrent en direction de cette agréable sensation. Une couverture glissait petit à petit vers le bas du fauteuil. Ma main arrêta ce mouvement et je me blottis contre elle cherchant sa chaleur. Mes yeux se fixèrent un instant la cheminée, je vis des flammes dévorer le bois. Tournant ma tête je découvris mon frère ses yeux plongés dans les miens.

Blotus ?
Depuis quand es-tu là ?
Depuis quand es-tu rentré ?

Me relevant d’un bond. Je l’embrassai heureuse de le voir.
Je suis si contente de te voir.

La douce odeur du bois se consumant dans la cheminée avait parfumé la pièce et pourtant il y avait une autre odeur une senteur de…
Tournant mon visage en direction de cet effluve je vis Jeni contre la table. Sur celle-ci trônait un plateau remplit de victuailles et de la fumée s’élevait d’une petite marmite.
De la soupe ! C’était l’odeur de la soupe que mes narines avaient sentie.

Oh ! Jeni tu es merveilleuse. Je vais immédiatement en porter à Nek. Et joignant le geste à la parole, je déballais sur la table le contenu du plateau ne gardant sur celui-ci qu’une assiette de ce mets encore fumant et une cuillère.

Montant rapidement les marches menant dans notre chambre. J’entrai dans la pièce. La chaleur de la cheminée avait gagné celle-ci et Nekkronn semblait encore dormir. M’approchant du lit ses yeux étaient ouvert et il me regardait venir.

Tu as bien dormi amour ? Jeni nous a apporté de la soupe. Je tapote l’oreiller pour que son dos prenne appuie et je m’assoie sur le rebord du lit. Sa main prend la mienne et ses yeux bleus me transpercent.
Chérie, nous ne nous sommes jamais mentis, toi et moi, nous savons tous les deux que c’est la fin. Je me sais condamné depuis longtemps, depuis notre mariage déjà. J’ai combattu par amour pour toi. Je me suis cru plus fort que la maladie, mais elle me ronge de jour en jour. Je meurs doucement amour.

Ecouter sans pleurer, refouler cet horrible sanglot qui monte, ce chagrin qui me submerge soudainement. Tenir, ne pas craquer devant lui.
Etre forte !
La voix de mon père me parvient comme un écho. Tu es une Kerdren ma fille tu es forte.

Amour fait ce qu’il faut. Je m’en remets à toi.
Je repose sur le plateau la cuillère et mes lèvres viennent sur les siennes. Lentement je m’écarte de mon mari le regardant tendrement. Puis mes pas se dirigent vers la petite table ou récemment le pichet des mamettes égayait notre chambre. Je prends une feuille de vélin

Citation:
Chère Laly,

Je suis dans ma chambre au chevet de nekkronn, celui-ci se meurt doucement.

Je te sais au chevet de mon père. Je le sais entouré de diverses personnes compétentes. Et si tu peux t’absenter quelques temps pour venir rendre visite à mon mari j’en serai heureuse.

J’ai besoin d’un avis médical, de tes soins. J’ai cependant le bonheur d’avoir auprès de moi Jeni. Elle est étudiante et as des connaissances aussi dans ce domaine.

Mon frère est là aussi

Je serai heureuse de t’avoir près de moi dans ce moment…

Je t’embrasse

Ton amie

Miss


Ma main roule le petit papier, un regard en direction de mon mari et je sors de la pièce en direction du pigeonnier.
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Chanson. Parole et musique de Peter et Missanges de Kerdren Encyclopédie
Blotus1er
Citation:

Bonjour, bienvenu chez toi comment ca va? Il y a de la soupe, du fromage, du pain et des fruits si tu as faim. C'est sur la table. Vous êtes arrivés il y a longtemps tout les trois?



Jeni, heureux de te revoir !! et oui je suis affamé, je n'ai pas pris le temps de manger depuis que je suis arrivé. Excepté quelques verres de prune ! C'est tout ce qu'il y avait en taverne.

Comment vas tu ? c'est à toi qu'on doit d'avoir tenu en ordre le moulin. Mille fois merci... On te doit beaucoup, vraiment !!!


Miss commençait doucement à se reveiller, blotus l'observait ....

Citation:
Blotus ?
Depuis quand es-tu là ?
Depuis quand es-tu rentré ?


Et bien Miss, te voilà de retour !!! je suis à st pol depuis hier et ici depuis quelques heures déja, je n'ai pas voulu te reveiller, tu avais l'air si fatigué..

racontez moi ! des nouvelles de Peter ? j'ai été informé à Dieppe et je suis revenu dès que j'ai pu. Dites moi qu'il va mieux! et lilith ?

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Blotus de kerdren fils de Peterpan/Kastellan de st pol/ Breizh souleur / Clan Gwenn ha du
Jenifael




Citation:
Jeni, heureux de te revoir !! et oui je suis affamé, je n'ai pas pris le temps de manger depuis que je suis arrivé. Excepté quelques verres de prune ! C'est tout ce qu'il y avait en taverne.

Comment vas tu ? c'est à toi qu'on doit d'avoir tenu en ordre le moulin. Mille fois merci... On te doit beaucoup, vraiment !!!


Contente de te revoir aussi blo même si j'aurai préférée d'autres circonstance. Des nouvelles de Peter et Lilith? Assied toi je vais servir pendant que Miss est en haut. Je vais bien merci quand au moulin ce n'est pas grand chose.

Jeni servit les assiettes de soupes, le pain et le fromage tout en guettant le retour de Miss.




Missanges
Ma lourde cape s’était enroulée autour de moi emprisonnant quelques brins de paille du sol du pigeonnier. Le volatile était parti remplir sa mission, délivrer un message à mon amie Laly. Ses soins auraient peut être un effet bénéfique sur mon mari, mais de cela j’en doutais. Comme il m’avait si bien dit, nous ne nous étions jamais mentis et nous savions tous deux l’état avancé de sa maladie.

J’ôtai ma cape pour ne pas salir le sol du moulin que Jeni avait pris soin de nettoyer et frottai mes bottes avant d’entrer. Blotus et Jeni étaient à table m’attendant. Comment leur dire que je n’avais pas faim, comment leur dire que je n’avais plus le goût à rien. Mais la petite bonne femme qui se tenait devant moi, aurait remué ciel et terre pour que j’avale sa soupe.
Jeni ou les Mamettes !
Un sourire passa furtivement sur mon visage. J’étais si contente d’avoir croisé le chemin de Jeni. Il est des personnes ainsi que le destin vous fait rencontrer et une amitié naît, se lie au fil des jours. Peut être au fond de nous, nous sommes identiques, nous donnons sans rien attendre en retour.

Ma main tira la chaise et je me surpris de la trouver soudainement lourde. Je pris place devant l’assiette fumante et ma main saisit la fourchette portant le velouté à ma bouche. Mes lèvres puis ma langue ne sentirent rien et je regardai l’instrument que je tenais. Ma main reposa l’ustensile contre mon assiette et discrètement je pris la cuillère. Le fumet était délicieux mais il prit un autre goût, les sucs ne rendirent pas leurs arômes habituels. Je fis des efforts pour écouter la conversation entre Blotus et Jeni intervenant ponctuellement pour ajouter quelques phrases, quelques mots. Je souris malgré toute ma peine à Jeni et à mon frère revenu d’un si long voyage. Nous parlâmes évidemment de père et de Lilith, mais je ne l’avais finalement pas trop vu. Seul ce moment de grâce où père avait fait quelques pas était dans ma mémoire.

Mon assiette était vide et levant les yeux vers Jeni

Ta soupe était vraiment un délice Jeni. Je te remercie de ta gentillesse et de toutes ces attentions envers nous. J’aimerai que tu m’aides si tu as le temps. Je voudrai changer les draps du lit où dors Nek. Je pense que mon mari ne verra pas Noël…. Je ne pus rien ajouter de plus.
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Chanson. Parole et musique de Peter et Missanges de Kerdren Encyclopédie
Jenifael


La porte de derrière qui s'ouvre et se ferme puis des pas lourds qui se font entendre et Miss entre dans le salon. Elle a l'air épuisé, son visage est pâle et le simple fait de tirer une chaise pour s'asseoir semble au-dessus de ses force. Jeni se doute bien qu'elle n'a pas faim et envie de manger mais elle lui mit d'autorité une assiette devant le nez.

Le regard de la jeune femme était sans équivoque, ou Miss se nourrissait elle même ou Jeni la lui ferait avaler de force s'il le fallait. Son regard eut l'air de suffire car Miss se mit a manger.

Citation:
Ta soupe était vraiment un délice Jeni. Je te remercie de ta gentillesse et de toutes ces attentions envers nous. J’aimerai que tu m’aides si tu as le temps. Je voudrai changer les draps du lit où dors Nek. Je pense que mon mari ne verra pas Noël….


La gorge serré Jeni regarda son amie et se leva pour aller l'étreindre et essayer de lui donner un peu de force.

bien sur je vais t'aider a changer les draps. Si vous êtes d'accord toi et blotus je reste au moulin pour vous décharger de l'intendance comme ça tu aura plus de temps pour être avec Nekk.

Tout en discutant les deux jeunes femmes étaient montées a l'étage et avaient changé les draps.
Jeni redescendit seule laissant Miss avec son mari. elle débarrassa la table en silence, incapable pour l'instant de dire un mot.







Missanges
J’avais installé mon mari sur un fauteuil devant la fenêtre, roulé dans la plus chaude couverture que l’armoire contenait. Nous avions changé les draps et refait le lit avec Jeni. Je voyais son regard de gentillesse lorsqu’elle posait ses yeux sur moi. Je lui souriais en guise de merci. Elle compris naturellement le besoin que nous avions de rester seuls Nekkronn et moi.
Les quelques heures, les derniers moments. Elle redescendit prétextant quelques tâches à faire en cuisine, pour les prochains repas, je l’en remerciais en silence.

J’avais mis de l’eau à chauffer dans le chaudron. Celui qui trônait toujours au milieu de l’âtre. Celui qui faisait partie corps et âme du moulin. Celui qui était là, depuis le début, tout moche, tout écorné, mais que personne ne changerait.

Je pris une chaise, la rapprochant près de lui et lui prit la main. Ses doigts étaient d’une extrême pâleur, sans force. Nos regards se portèrent sur la plage que nous voyons par le carreau de le fenêtre et nos yeux regardèrent les rouleaux que les vagues formaient venant mourir sur la plage.
Je pensai à notre rencontre sur celle-ci, à tous nos moments de joie. Ces moments si courts et pourtant si intenses. Mon mari était un être merveilleux et j’avais connu dans ses bras, le bonheur, même furtif.

Chéri, reviens t’allonger, tu seras mieux.
Je mis une épaisse serviette sur le lit avant qu’il s’allonge puis je l’aidai à se coucher. Je descendis chercher l’eau et remontai aussitôt avec un grand pichet contenant celle-ci. Je pris une bassine et y versai le liquide fumant. Je déshabillai doucement mon mari et lui fit sa toilette. Le savon que confectionnaient les mamettes avec la graisse du cochon tué annuellement ne moussait pas, mais avait une délicate odeur de fleurs.

Je caressai mon mari en le lavant, ma main parcourait chaque parcelle de sa peau, mes doigts se faisaient légers pour ne pas accentuer sa souffrance. Combien de temps Aristote allait nous accorder ! Ses yeux bleus me regardaient et je noyais les miens dans les siens. Sa main se posa sur la mienne et son regard s’accentua. Mes lèvres se posèrent sur les siennes lui murmurant,

Chéri, lutte encore, ne me laisse pas.

Je le revêtis de son vêtement de nuit, enlevai la serviette mouilée par quelques gouttes d’eau et rabattis le drap et les édredons sur lui. Je descendis la bassine et le pichet. Je pris un moment pour rédiger une lettre.

Citation:
Chère Stéfanouch,

Je suis rentrée depuis peu à Kastell et pour la première fois, je ne suis pas passée ni à la plage, ni dans ta paroisse.

Le moulin a été ma seule priorité. Je te fais parvenir ce courrier pour te demander, si tu voulais bien venir donner les derniers sacrements à mon mari Nekkronn qui est mourant.

Je te remercie par avance

Ton amie

Miss


La lettre finie, je posai la plume. J’étais impuissante et anéantie. Christo menait contre nous une lutte bien inégale. Je repris les marches menant à la chambre et me coucha contre mon mari. Son corps contre le mien, encore un peu…

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Chanson. Parole et musique de Peter et Missanges de Kerdren Encyclopédie
Blotus1er
blotus observait Jeni mettre un peu d'ordre après le repas; il devinait chez la jeune femme beaucoup de tristesse et aussi peut etre pas mal de fatigue. il savait son devouement et son amité envers la famille. Blotus se leva et posa sa main sur le bras de Jenifael au moment où elle s'appretait à enlever un plat de la table ...

Arrete Jeni, je vais terminer tout ça, je crois que tu en as fait assez pour aujourd'hui, tu as toi aussi besoin de repos !!!
Tu sais que tu es chez toi ici; si tu veux rester ce soir, tu peux bien entendu prendre une des chambre !!!

Je vais rester là en bas au cas ou Miss aurait besoin.

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Blotus de kerdren fils de Peterpan/Kastellan de st pol/ Breizh souleur / Clan Gwenn ha du
Jenifael


Une main sur son bras arrêta le geste que faisait Jeni pour débarrasser la table des derniers plats. Elle leva la tête et croisa le regard de Blotus.

Citation:
Arrête Jeni, je vais terminer tout ça, je crois que tu en as fait assez pour aujourd'hui, tu as toi aussi besoin de repos !!!
Tu sais que tu es chez toi ici; si tu veux rester ce soir, tu peux bien entendu prendre une des chambre !!!

Je vais rester là en bas au cas ou Miss aurait besoin.


Merci, je vais rester ici, au salon si ça ne te dérange et en profiter pour réviser. J’ai quelques cours de retard et un contrôle lundi alors il vaut mieux que je revois un peu tout ça.

La jeune femme laissa Blotus terminer de débarrasser la table et, après avoir chercher ses cours et son livre alla s’installer dans un des fauteuils devant la cheminée. Il était tellement grand et profond qu’il cachait presque totalement Jeni comme s’il avait voulu l’engloutir toute entière.

Au bout d’un moment les mots se mirent à danser et ses yeux se fermèrent. Sans même s’en rendre compte elle s’endormit, ses livres ouvert sur ses genoux.







Blotus1er
Blotus retira le livre des genoux de Jeni, il passa doucement un de ses bras sous les epaules de la jeune femme, puis l'autre bras sous ses jambes. Il monta l'escalier qui conduisait à l'etage, poussa du pied une des chambres d'amis et la déposa sur le lit. Il la recouvrit d'une couverture et sortit de la chambre.

Il tendit l'oreille en repassant devant la chambre de Miss et Nek, nul son ne lui parvenait. Il décida de regagner le salon et s'installa devant la cheminée.

Non loin de lui son épée renvoyait un eclat de lumiére, elle lui rapellait pourquoi il etait revenu, ce qu'il avait à faire. Il lui sourit et lui promit que son heure viendrait.

Miss avait maintenant besoin de soutien. Nek mourant il attendrait quelques jours avant de repartir.

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Blotus de kerdren fils de Peterpan/Kastellan de st pol/ Breizh souleur / Clan Gwenn ha du
Les_mamettes


Un seul âne pour trois !
Elles avaient vu partir la petite et son mari de Vannes. Elles avaient trouvé étrange connaissant la petite qu’elle laisse son père ainsi, pas encore remis de ces coups d’épées, pas encore guéri. Elles avaient compris lorsqu’elles avaient entendu une conversation dans les couloirs de l’hospice. Un pigeon était arrivé délivrant un message à Lauralyne. La rumeur s’était répandue.
Le mari de la petite mourait doucement.

Elles voulaient être auprès d’eux le plus vite possible seulement voilà, plus de cheval et plus d’attelage.
Est-ce que cela allait arrêter les trois Mamettes de Kastell au tempérament bien trempé, sûrement pas !

Il restait un âne que l’on avait écarté du travail. Le blé se vendait de moins en moins bien en ce moment. Moins de production, moins de travail. C’est ainsi que le petit âne fut mis en retraite, obligé de se la couler douce en attendant que les affaires reprennent pleinement. Et les affaires ma foi il aurait bien espérait que ce fut pour elles qu’on vienne le chercher. Lorsque la main de son meunier se posa sur lui il crut un instant reprendre son ancien travail c’est à dire porter des sacs de blé. Mais ce jour là n’était pas son meilleur jour, car son maître vint le chercher pour porter trois grasses !

Cependant ce ne fut pas de suite qu’il se rendit compte qu’un âne avait de longues oreilles…
Non ! Ce fut au fil des jours lorsqu’ils partirent ainsi tous ensembles montant la pauvre bête à tour de rôle. Ils voyagèrent ainsi, un peu à pied, un peu sur le dos de l’âne se reposant la nuit dans les villes et villages traversés pour en repartir au petit matin. Et chaque jour l’éternel discours lui parvenait à ses oreilles. Celles-ci devinrent rouges d’entendre les jurons de ces trois gracieuses…

Ce fut le lendemain au départ de Rohan qu’elles croisèrent un attelage. L’homme qui conduisait leur proposa en les voyant toutes les trois marchant à pieds de les emmener à destination. L’homme empestait une odeur bien plus forte que l’âne mais il avait un avantage. Il pouvait les transporter toutes les trois, en même temps, beaucoup plus vite et surtout leur économiser la fatigue de la marche.

C’est ainsi qu’elles arrivèrent au petit matin dans leur cher village et poussèrent la porte du moulin. Quelques braises encore rouges dans la cheminée éclairaient le visage de Blotus dormant sur le fauteuil. Sans faire de bruit elles montèrent à l’étage dans la chambre. Mahétisme en premier comprit du premier coup d’œil que pendant la nuit Nekkronn était parti …

Elle porta la main sur les cheveux de sa petite et caressa longuement sa chevelure de feu en l’appelant doucement

Missanges…ma petite réveille toi.
Jenifael


Jeni se réveilla en sursaut se demandant ou elle était. Rien dans la chambre ou elle se trouvait ne lui était familier et elle ne se souvenait pas s’être couchée. Avait- elle a ce point abusé de la prune? Mais non elle n’avait pas bu hier soir. Ah ça y est elle se rappelait. Elle avait mangé avec Miss et Blotus puis s’était mise devant le feu pour étudier un peu. Mais comment, alors avait elle atterri dans cette chambre? Une seule explication possible: Blotus avait du l’y emmené.

Elle sourit et se leva, une toilette rapide et elle descendit. Un rapide coup d’œil dans le salon lui apprit que le jeune homme s’était endormi dans le fauteuil. Sans bruit elle s’avança, pris une couverture et la posa sur lui. Elle n’était pas la seule a avoir besoin de dormir. Ils étaient tous éprouvé par les derniers évènements.


La jeune femme, devant la fenêtre, regarda le jour se lever, essayant d’imaginer ce que Miss et Blotus avaient pus ressentir a l’annonce de l’attaque dont avait été victime leur père. Un frisson la parcourue et elle s’arracha du spectacle de l’aurore qui se lève et de ses tristes pensée pour aller raviver le feu et préparer le petit déjeuner.
Missanges
Elle avait suspendu sa phrase voyant mes yeux s’ouvrir. Je ne bougeai pas et pourtant je savais. Je savais que mon mari était parti cette nuit, qu’il m’avait quittée, qu’il m’avait laissée. Que la maladie avait été triomphante, sur mes prières, sur notre amour.

Je restai ainsi allongée dans le lit. Je pouvais entendre le battement de mon cœur, sentir le sang affluer dans mes tempes et pourtant j’étais tranquille. Je ne bougeai pas. J’entendis un sanglot étouffé d’une des Mamettes et mes yeux se portèrent sur chacune d’elle. Je les vis pour la première fois sans leurs coiffes. Un petit chignon bien maigre du peu de leurs cheveux restant trônait sur le haut de leurs têtes. Mes yeux les détaillèrent doucement puis fixèrent le chapelet que la main de Soizig égrenait.

Ce fut à ce moment que je sentis son bras froid contre le mien. Ce froid qui signifie que la vie est éteinte, le froid de la mort. Ma tête se tourna lentement vers lui et je vis ses yeux bleus me regarder fixement, sans éclat. Aucune expression, seulement deux pupilles ouvertes une dernière fois sur moi. Ma main bougea et alla vers son visage. Mes doigts le caressèrent, dessinant le contour de ses lèvres puis remontèrent sur ses paupières et les fermèrent.

Lentement je me levai du lit et le regardai encore et encore. Un bras m’entoura et je vis les mamettes disposer des chaises autour de la pièce.


Nous allons le veiller, petite, toi tu as à faire toi.

Soudain je réalisai que nous étions proche de Noël et qu’il fallait trouver un prêtre, un charpentier, un …Jeni et mon frère étaient là. Je savais que j’étais épaulée et que le charpentier serait une épreuve pour moi. Mais avant toute chose il fallait que je leur annonce la mort de Nek.

Au ralenti je me vis descendre les marches. Blotus dormait et jeni se tenait debout proche de lui devant la fenêtre. Mes pas attirèrent son regard vers moi et d’une voix monotone je dis


Nek est mort cette nuit. Je ne pense pas pouvoir m’occuper du charpentier…
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Chanson. Parole et musique de Peter et Missanges de Kerdren Encyclopédie
Jenifael


Un pot de tisane, du pain et d'autres denrées sont sur la table et attendent le réveil de la maisonnée.

J'ai repris ma place près de la fenêtre d'ou je regarde la nature s'éveiller doucement. Dehors, la neige s'est remise a tomber et recouvre tout d'un manteau blanc et froid. Les branches des arbres sont couvertes de givre et se mettent a scintillées sous un pâle et timide rayon de soleil qui essayait de percer entre deux flocons.

Le feu réchauffe petit a petit le salon, dévorant de ses flammes la bûche que j'ai remise dans l'âtre avant qu'il ne s'éteigne mais malgré tout je frissonne, serrant entre mes mains la tasse de tisane fumante que je bois a petite gorgées.

Un bruit de pas léger me fait tourner la tête. Miss s'approche de moi, son regard douloureux m'apprends, avant qu'elle dise quoi que ce soit, que c'est fini Nekk est parti pour son dernier voyage.

Nek est mort cette nuit. Je ne pense pas pouvoir m’occuper du charpentier…

Ne t'occupe pas du charpentier, je vais y aller, je vais essayer d'en trouver un mais avec les fêtes il risque de ne pas pouvoir venir tout de suite.

Serrant mon amie dans mes bras je l'entraine vers une chaise et la fait asseoir, elle est gelée et ne réagit presque pas. La laissant seule deux minutes je cherche un châle que j'ai vu dans le couloir et l'oblige a avaler un verre de prune avant de lui mettre une tasse de tisane entre les mains que je la force a boire aussi.

Je lutte pour ne pas pleurer, ce n'est pas le moment. Le temps des larmes viendra après, plus tard, pour le moment mon amie a besoin que je la soutienne pas que je m'éffondre.

Blotus1er
blotus se reveilla, il vit sa soeur assise effondrée, il comprit tout de suite ce qu'il se passait. Nek n'avait pas passé la nuit.. Il s'approcha de sa soeur, s'agenouilla aupres d'elle et lui prit la main. Ils resterent un moment ainsi sans se dire un mot.

Puis il lui murmura..


Je vais voir Nek un moment Miss, je reviens...

Blotus lacha la main de sa soeur, et commença la montée de l'escalier. Il penetra dans la chambre et Nek etait là . Autours de lui , les Mamettes le veillaient.

Il s'approcha du lit, posa ses mains sur celles de Nek et l'embrassa sur le front.


Aristote prend soin de lui, comme il l'a fait pour nous...
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Blotus de kerdren fils de Peterpan/Kastellan de st pol/ Breizh souleur / Clan Gwenn ha du
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