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[RP] Moulin des Kerdren, et les ailes tournent encore ...

Peterpan31
Peter avait pris deux jours pour se rendre au Moulin. Trop de turpitudes pour son corps et son esprit éreinté par la vie secouaient encore la Bretagne à son goût.

Les déchirements récents entre ses proches avaient été sans doute de trop. A présent, seule la quiétude du monastère semblait lui convenir.

Il pensait à Lili, Maëline et Tiernvaël qui naviguait avec Grand Papa Alain. Leur présence lui manquait mais pour le moment il savait qu'il ne pouvait leur témoigner que son amour et son affection lointaine.

Il songeait à sa fille Miss et à Viken, à leur bébé né il y a quelques jours. Il s'en voulait ne pas être auprès d'eux comme Miss l'avait été, sans cesse auprès de son père, contre vents et marées.

Il pensait enfin à son fils Blotus, droit, fort, honnête. Des qualités qui ne payaient pas toujours en ce bas monde mais qu'il ne fallait point renier pour autant.

Et puis ses amis, épars.

Il pénétra dans le Moulin vide qui renvoya ses bruits de pas en un écho sinistre lorsque ses bottes gravirent les marches de l'escalier en colimaçon.

Tout était à sa place, ou presque.
Tellement d'éléments y manquaient, en fait.

Il redescendit au bout d'un moment et sortit, un voile sombre sur le visage.

Grimpant sur Phénix, il tourna la bride et s'élança sur sa monture sans un regard en arrière.

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Fol d'amour pour sa Lili
Les_mamettes


Les trois Mamettes de Kastell avaient délaissé la Capitale pour revenir au moulin.
Elles étaient parties ainsi et elles revenaient pareillement !
Dans un vacarme épouvantable, au son des marmites reliées entre-elles, attachées en cascade contre le haut de la charrette, celles-ci cognaient à chaque roulement d’essieu.

Mahestine tenait dans ses bras Naelig, le plus précieux trésor des Kerrandic. Miss et Viken étaient restés dans la capitale afin de profiter de leur dernier jour tranquille. Viken allait partir avec l’armée et Miss avait décidé de le suivre. La charrette stoppa devant la porte du moulin et Mahestine descendit le plus lentement possible afin de ne pas réveiller l’enfant.

-Miss a encore laissé la porte ouverte

-Tu c’est bien qu’elle fait toujours ainsi c’est pour ceux qui n’ont pas où dormir
-Ben avec la petite va falloir changer toutes ses habitudes, de mauvaises personnes rôdent avec cette guerre. Manquerait plus qu’on nous vole la petite.
-Miss et Viken reviennent quant ?
-Ben lorsque toute cette guerre sera finie.

Elles entrèrent dans la pièce et prirent lentement leurs éternelles habitudes.

Naeligdekerrandic
La vie au Moulin s'écoulait paisiblement pour Naelig.
Les Mamettes égales à elles-mêmes trouvaient toujours un sujet pour râler, mais sans cela elles n'auraient plus été les Mamettes.
Naelig s'éveillait à la vie petit à petit, découvrant ses mains, ses pieds et faisant des sourires à désarmer ces dragonnes qui la gardaient bien précieusement........



Mais un matin, un point noir fondit sur elles 4, alors qu'elles étaient au jardin. C'était un oiseau d'un noir de jais et la petite, qui n'en avait encore jamais vu de pareil, fondit en larmes :
OOOOOOOOOUUUUUUUUUIIIIIIIIIIINNNNNNNNN.

Mahestine vint vite prendre l'enfant dans ses bras, alors que ses deux soeurs se débattaient avec le volatile afin de lui prendre la missive dont il était porteur.

Soizig lu la première et n'arriva pas à dire quoi que ce soit. Elle porta la main à sa bouche et tendit de l'autre la lettre à sa soeur qui fit tomber le papier sitôt qu'elle eut terminer sa lecture comme si ce geste pouvait conjurer le sort et changer les choses.
Mahestine, qui s'occupait de la petite ne voyait rien de la scène, mais, comprenant que quelque chose clochait quand elle cessa d'entendre leur éternel babil, elle les regarda.
Ce qu'elle vit alors ne laissait rien présager de bon. La lettre était tombée à terre et ses soeurs étaient figées. La stupeur et la peine se dessinaient sur leur visage. Elle ramassa lentement la missive qui semblait être cause de leur état. Le vélin se crispa dans sa main à mesure qu'elle prenait connaissance de ce qu'il renfermait. Un brouillard se forma alors devant ses yeux, elle pleurait en silence afin de ne pas raviver les pleurs de la petiote qui s'était apaisée au creux de son bras.
Naelig regardait Mahestine sans comprendre ce qui se passait, mais elle sentit la peine et la douleur qui pesait alors, et se fit la plus petite qu'elle pu.
Naeligdekerrandic
Les jours passaient et parfois la petiote, comme l'appelaient les Mamettes, échappait à la surveillance de ses trois dragonnes de nourrices, pour aller faire un tour de çi de là. Immanquablement, les trois soeurs la retrouvaient en taverne où elle était attirée comme un aimant........
Allez donc savoir pourquoi ...........
Ah oui, le mystère de sa naissance sans doute !!!!!!!!!


Mais voilà, qu'en ce jour de novembre où la douceur semblait revenir un peu et que les Mamettes récoltaient leur choux au jardin, en ayant pris soin de parqué la petiote non loin d'elles, des bruits se firent entendre venant de devant le moulin...........
Les Mamettes, étonnées et quelque peu décontenancées par ces bruits inopportuns et inattendus, se regardèrent interloquées et la petiote, aussi surprise qu'elles, fit entendre sa voix en un tonitruant :

OOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNN
Missanges
Ce fut le voyage de retour le plus éprouvant de tous ceux que j’avais fait auparavant. J’étais de retour… Seule. Ramenant seulement deux chevaux, le mien et celui de mon mari.

Dans le lointain s’élevaient quatre grandes ailes, la toile flottant au vent à demi déchirée rendait ces ailes menaçantes. Et pourtant c’était juste la vie d’un moulin qui battait, mon moulin celui des kerdren…
Eclipsant tout autre bâtisse, dominant à lui tout seul le paysage de Kastell, quel bouffée d’oxygène ce moulin pour le village !

Nuage et Fougue avançaient. Les ailes grossissaient au fur et à mesure que nous avancions, leurs bords érodés par le temps semblaient se découper comme une dentelle délicate que le vent faisait mouvoir. Nuage et Fouge prirent la direction de l’écurie, il me semblait entendre les commentaires de Viken à propos du caractère de Nuage. Mais seul le vent sifflant parvint à mes oreilles.

Oh, Viken comme tu me manqueras…Toi l’éternel à jamais…

Je sautais à bas de mon cheval tandis que les deux montures gagnées par l’odeur du foin me délaissaient afin d’aller ruminer leur repas. Je pris la direction du moulin. J’avais hâte de revoir Naelig et les Mamettes. La main sur la porte je fis jouer la poignée…



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Chanson. Parole et musique de Peter et Missanges de Kerdren Encyclopédie
Naeligdekerrandic
Plus vive que n'aurait pu le laisser penser son grand âge, Mahestine, une fois sa surprise passée, fondit sur Naelig et la prit dans ses bras afin de la protéger.
D'un seul coup, la petiote se tu et le silence se fit.
Les deux autres Mamettes tenaient fermement en main leurs outils de jardinage, qui au besoin, se transformeraient en armes pour protéger leur petiote.
Sur le qui-vive, elles attendirent, prêtes à fondre sur l'éventuel intrus qui osait pénétrer sur LEUR terre............
Missanges
Ma Doué ! C’est la petite
Ce fut un seul chœur, le cri que prononcèrent les ancêtres se propagea sûrement jusqu’en haut du moulin. Ce fut une cacophonie et comme par enchantement tout remua. Les chaises raclèrent par- terre, des mains se levèrent, je fus entraînée dans une ronde passant dans chacune des mains des Mamettes.

Puis soudain tout se figea, Mahestine vint vers moi tenant dans ses bras Naelig et ma vue se brouilla des larmes coulèrent lorsque je pris contre moi ma fille. Mahestine ne put à son tour retenir les siennes et nous étions ainsi quatre Bretonnes à verser des larmes d’émotion.

Naelig la continuité de Viken notre petit bout à nous…


Bonjour ma fille, je la pris dans mes bras la serrant fortement contre moi
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Chanson. Parole et musique de Peter et Missanges de Kerdren Encyclopédie
Missanges


Le moulin avait connu des rires et des pleurs, alors qu’il semblait s’animer de nouveau, le cruel destin avait tout chaviré, tout changé..Mahestine berçait Naelig tandis que les deux autres Mamettes détaillaient une feuille de choux ! Proposition de réforme fiscale en Bretagne

-Vont enlever l’impôt soit disant
-Mais vont le remplacer par des taxes !
-Ben c’est pareil alors !
-Non, cela ne sera plus l’impôt, ce sera les taxes, ils vont pourvoir dire qu’ils ont levé l’impôt
-Ben pour ma bourse c’est pareil

En pleine discussion, la porte s’était ouverte dévoilant une personne.
Soizig manqua tomber de sa chaise tant la surprise fut grande. Trois voix crièrent et pourtant un seul son résonna

Ma doué, c’est la petite !

Gardant Naelig dans mes bras je vis Soizig et Ambroisine se lever et partir sur la petite, notre petite. Je tendis sa fille, puis je l’entourais de mes bras
-Ma doué, ma Miss quel cruel destin que celui- là et dire que je l’aimais tant ce Viken et que je ne lui ai jamais dit
-il le savait ..
Nous avons reçu ton pigeon pour le déménagement, il est hors de question que nous restions ici sans toi et Naelig. Nous vous suivrons. Cela va être une douleur de quitter kastell mais si ta décission est prise la nôtre aussi !


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Chanson. Parole et musique de Peter et Missanges de Kerdren Encyclopédie
Naeligdekerrandic
La petiote regardait sa môman, enfin de retour. C'est qu'elle lui avait beaucoup manqué. Il manquait quelqu'un mais contre toute attente, elle ne semblait pas chercher, ni attendre sa venue, comme si elle avait compris que c'était là peine perdue.
Voyant tout le monde devenir d'humeur maussade, elle fit entendre sa petite voix fluette et aigüe :

MMMMMMMôôôôôôô.........aaaaaaaaaa
Elle était si contente d'elle, et fière de l'effort accompli pour appeler sa môman chérie, qu'elle sourit découvrant au passage ses gencives. Sur celle du bas bien en évidence pointait une petite bosse blanche.................
Missanges
La cacophonie qui avait empli la pièce de vie du moulin s’était arrêtée aussi rapidement qu’elle avait monté dans les aigus. Un silence régnait, brisé seulement par nos respirations. Le temps s’était soudain mis en pause lorsque Mahestine m’avait tendu Naelig et que celle-ci fut dans mes bras.

Blottie comme moi, ma fille me regardait gazouillant doucement, me faisant des risettes. Je découvris une pointe de blanc sous la rougeur de sa gencive, une dent allait percer sous peu. Ses grands yeux m’observaient, ils me rappelaient tant les traits de son père. Elle ne saurait jamais que ce fut sa présence qui avait fait que je sois encore là aujourd’hui et quelques pigeons reçus.

Mes lèvres se posèrent sur sa joue et soudain de fines gouttes humides vinrent mouiller sa petite pommette. Je pleurais de tristesse, sur ce sort qui nous avait désunis, sur ce bonheur brisé à jamais…

Le bruit d’une assiette posée fortement sur la table me fit relever la tête.

-Allez, ma petite après cette route tu dois avoir faim, assied toi et mange ! Rends-moi Naelig le temps de te restaurer.

Le ton était ferme, mais derrière cet ordre se cachait surtout une envie de passer à autre chose. Il est des jours ainsi où un ordre peut être un mot d’amour.

Devant moi trônait, une assiette d’œufs et un morceau de viande, une énorme tranche de pain embaumant la prunàvampi. Soizig apporta son éternel far breton, tandis qu’Ambroisine rayonnante tenait dans ses mains son Kouign-amann qui allait me plomber l’estomac.Mes yeux s’agrandirent voyant toute la nourriture qui remplissait la longue table de bois. Les Mamettes disparaissaient de la pièce, allant chercher d’autres plats dans la cuisine et revenaient de ce lieu privé qu’est leur cuisine avec toujours une assiette dans les mains.

La première bouchée me brûla la langue
-C’est bon, mais c’est chaud !
-Ben voilà, qu’elle va se faire délicate !
-Faut manger quand c’est chaud, autrement cela reste sur l’estomac !

Mon nez se plissa, de toute façon, cela allait rester sur mon estomac, vu la quantité. Mais cette fois-ci, j’aurai une excuse de taille pour sortir de table, fallait que je surveille ma fille.

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Chanson. Parole et musique de Peter et Missanges de Kerdren Encyclopédie
Naeligdekerrandic
Les jours avaient passés.
La mère et la fille s'étaient retrouvées avec une certaine joie, mêlée néanmoins de tristesse devant l'absence poignante d'un mari et d'un Pôpa qu'elles n'oubliaient pas.

Ce matin, Naelig ressentait un vent de renouveau se lever.......il y avait comme une agitation dans l'air, sans qu'elle en comprenne la raison.
Pour se rappeler au bon souvenir des Mamettes et de sa Môman chérie, elle poussa un joli :

MMMMMMMMOOOOOOOOOO
qui se transforma bien vite en un superbe :
OOOOOOOOUUUUUUUUUIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNN
Missanges
La chambre s’éveillait doucement, baignée d’un mince filet de lumière. Le soleil était pourtant déjà haut dans le ciel, mais cependant le ciel restait gris.
Un mois de novembre ordinaire en quelque sorte !

Rejetant l’épais édredon qui garnissait le lit, je m’approchais de la fenêtre. La vue était toujours la même, pourtant, je la voyais plus terne. Quelques silhouettes de promeneurs matinaux, se déplaçaient dans le lointain. J’ouvris le battant afin d’en humer l’air, bientôt tout allait être différent, mais ne l’était-il pas déjà…Mes iris se perdirent sur les rouleaux que les vagues faisaient.

Je me devais d’attendre encore un peu, déjà par une promesse, puis les Mamettes avaient tant de choses à emporter. Un petit cri me tira de ma rêverie et mon regard se porta sur le visage de ma fille qui, de ses grands yeux me regardaient. La prenant dans mes bras, je l’embrassais tendrement. Je voyais en elle des expressions de Viken. Dans ce malheur qui nous avait frappé soudainement, le destin m’avait donné la chance d’avoir un enfant de notre amour, avant que vienne l’ankou…

Un bruit de vaisselle cassée, suivit d’un cri aigu retentit au bas du moulin. La voix de Mahestine couvrait celles de ses sœurs qui tout de même se défendaient par d’autres cris. Le déménagement avait déjà commencé et cela n’allait pas se faire dans la dentelle ! La charrette se remplissait lentement, mais il en faudrait sûrement plus d’une.

Naelig dans mes bras, je regardais la chambre détaillant les objets la composant. Mes affaires allaient être vite emballées pour ma part. Mon regard se posa sur le vase ébréché trônant sur la petite table servant de coiffeuse. Il me fit repenser à Jeny, lorsque par mégarde mes doigts l’avaient lâché et frôlé sa personne venue me voir. Je repensais à ce qui avait suivit, à cette descente dans la cave de mon père, à la descente de ces bouteilles…
La veille de son mariage, quelle cuite !

Je souris repensant aux joies connues dans cette pièce, à la bagarre de pelochon avec Laly et Marianne dont mon père avait eu quelques plumes. Et tant d’autres souvenirs…
Un autre cri retentit, faisant rire Naelig. Mes yeux dans les siens, elle riait aux éclats à chacun des cris de Mahetine.
Doux bonheur que celui de l’enfance…

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Chanson. Parole et musique de Peter et Missanges de Kerdren Encyclopédie
Naeligdekerrandic
Que de bonheur en ces quelques jours de retrouvailles.......


Pourtant par un beau matin, un oiseau fondit sur elles avec son lot de mauvaises nouvelles, et là tout bascula.....................

Après avoir lu la missive, dont était porteur le volatile, Môman qui me tenait dans ses bras, me mit assez brusquement dans les bras de Mahestine.
Etonnées, nous ne dîmes rien et nous regardâmes avec stupeur, en la voyant partir vers la chambre en secouant la tête, l'air impuissante de ce qui se passait.
Elle empaqueta quelques affaires rapidement puis alla préparer son cheval, afin de partir dès le soir, car tels étaient les ordres reçus.

Môman m'embrassa bien fort, les joues humides encore des pleurs qu'elle avait sans doute versés de devoir partir ainsi loin de moi, puis elle fit plein de recommandations aux Mamettes à mon sujet, comme si elles en avaient besoin.........
Enfin elle alla chercher Nuage, me fit un dernier baiser et après être montée en selle, partit sans se retourner.


Depuis les jours passaient et la morosité s'installait. Le temps, lui-même, d'ailleurs se prétait à la mélancolie avec ses brumes matinales qui peinaient à disparaitre et laissaient comme des trainées de poussières grises derrières elles, donnant aux choses et aux gens une allure de tristesse.
De plus, les Mamettes me surveillaient de si près, que je n'arrivais plus à me carapater, enfin en avais je aussi la force de volonté .......
Môman me manquait tant.........
et nous restions sans nouvelles, nous demandant si elle allait bien.................
Naeligdekerrandic
Môman avait donné des nouvelles et je me faisais bien souvent relire ses lettres, au grand désespoir (feint bien sûr) des Mamettes qui les connaissaient à présent par coeur tant elles les avaient lues et relues.

Les jours raccourcissaient mais le temps semblait s'allonger pour moi. Môman me manquait tant, que le ciel devenu grisonnant semblait se mettre au diapason de mes humeurs et mes émotions.

Les Mamettes semblaient s'affairer à préparer une fête dont, du haut de mes 9 mois, j'avais bien du mal à saisir le sens, pourtant cela avait l'air de les rendre si heureuses, qu'assise dans un coin de la pièce, je me faisais discrète.

Désormais 2 petites quenottes ornaient mon sourire et les 2 du dessus ne tarderaient pas à percer, si bien que je me mouvais à quatre pattes dès qu'un objet tombait, pour le mettre à ma bouche et le frotter sur mes gencives douloureuses que seul un doigt de Punàmôman semblait apaisées.

A son retour Môman serait certes bien surprise en me voyant galoper ainsi, tel un petit animal. Je perfectionnais, chaque jour ce nouveau mode de déplacement qui m'offrait bien des possibilités et mettait plus de choses à ma portée.

Malgré tout, j'essayais parfois, lorsque personne ne me regardait de me dresser, pour attraper des choses sur les chaises, mais ce n'était pas encore ça, et je ne parvenais pas même en m'aidant à me dresser tout à fait, je me laissais alors tomber sur mon séant, bien rembourré par toutes les épaisseurs que le Mamettes m'y collaient.
Naeligdekerrandic
Je progressais jour après jour dans mes essais pour me mettre de bout, sans que personne n'en sache rien bien sûr. J'avais quelques idées en tête d'en faire la surprise à ma Môman chérie lorsqu'elle serait enfin de retour.

Les jours passaient pareils et ternes, quand un beau matin un oiseau vint s'écraser sur la fenêtre du moulin, alors que j'étais sagement assise dans un coin tandis que mes Mamettes vaquaient à leurs occupations domestiques. Ce volatile me disait vaguement quelque chose, alors pour attirer l'attention de mes nourrices, je fis entendre ma voix :

MMMMMMAAAAAAA IIIIIIIIII
C'était ainsi que j'appelais habituellement Mahestine, aussi celle-ci arriva dare-dare de peur qu'il me soit arrivé quelque chose de fâcheux.
Je tendis un doigt vers la fenêtre et elle vit alors le volatile. L'attrapant, elle lui arracha le pli qui était attaché à sa patte, priant entre ses dents pour qu'il ne soit pas porteur encore de quelques mauvaises nouvelles.
Vivement elle le déplia et le lut, un sourire éclairant peu à peu son visage, et partit rejoindre ses soeurs en criant à tue tête dans tout le moulin que la petite avait écrit.
Heureuse de les voir disparaitre, j'en profitais pour échapper à leur vigilance et aller faire un tour dans la ville..................
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