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[RP] Procès des Martyrs Savoyards "Pax Christos"

Gaal
Je vous remercie tous deux de votre témoignage qui éclaircit davantage la Cour sur le dossier.

Maintenant que tout le monde s'est écouté une première fois, je vais demander à Dame Procureur de déposer sa plaidoirie finale en tenant compte des éléments entendus dans cette cour.

Puis les accusés pourront répondre à cette plaidoirie.
Toutefois, je vous rappelle que nous sommes ici dans une cour de justice et que vous répondez à une accusation de Révolte contre les autorités cantonales fribourgeoises et Moratoises, pillages des biens cantonnaux Fribourgeois. Aussi veillez à réserver tout débat politique en des lieux plus appropriés.

De plus, les accusés, collégialement, devront faire savoir s'ils souhaitent ou non régler le dossier à l'amiable selon la proposition apportée par l'avoyer de Fribourg, à savoir Messire Paddy retirerait sa plainte contre la restitution de la somme de 1500 écus.
Wwpaddy
Messire le juge,

veuillez excuser mon intervention. Je pense que 1000 écus suffiront. Je sais que certains bien ont été perdus et je préfère revoir 1000 écus qu'aucun. vous comprenez, il s'agit du labeur des fribourgeois.
--Zely


Pousse-toi métiafou, je vois rien !

Et la rousse de pousser l'imposante blonde qui lui gâchait le paysage.

Hola ! Qu'est-ce qu'il lui prend la touillon ? Elle veut un coup de main dans sa figure qu'elle aura tout bouranfle ?

Une foule si dense que la tension s'y palpait, s'accumulait sur la place. En son sein, une masse grouillante de badauds avides des spectacles qu'offrait la res publica. "Tiens ! Un procès public ! Ça me divertira un peu !" à l'instar de nombreux fribourgeois, lausannois et autres helvètes qui n'étaient pas encore partis à la guerre - parce qu'en fait, ben il en restait encore plein, tout plein ! comme eux donc, c'est la première pensée qui était venue à l'esprit de Zely en abordant l'endroit. Se félicitant d'avoir toujours sur elle les restes de son déjeuner, elle s'affairait à présent à démêler à grand coup d'ongles crochus, les cheveux de l'horrible quidam dont la bedaine trop importante empêchait la rouquine d'admirer le jeu donné par des acteurs qui s’époumonaient pourtant courageusement.

Malheureusement, ce qui parvenait aux oreilles humaines à cette distance était trop haché pour être déchiffré par un crâne habité et quand Zely parvint enfin à s'approcher, le procès en était déjà rendu à l'acte suivant : la plaidoirie.

L'a la caboche toute chilleuse la poite !

Pestant une dernière fois contre la malheureuse dame blonde qui avait eu le malheur de croiser son chemin, elle reporta son attention sur la scène qui se jouait devant elle. C'est alors qu'elle se rendit compte que de loin, avec une phrase sur deux... elle comprenait mieux les répliques des acteurs savoyards.
Gaal
Messire Avoyer Paddy,
Je prends note de votre seconde proposition...
Mais, juste entre nous, je vous conseillerai d'assister à un de mes cours de commerce pour apprendre l'art délicat de la négociation

Dame Procureur, merci de nous faire part de votre plaidoirie, à moi que vous n'ayez plus rien à répondre et à ajouter sur ce dossier.

Concernant la défense, je propose que
1/les accusés en état de plaider pourront le faire individuellement en venant à la barre, les autres pourront plaider par lettre ou se faire représenter.
ou
2/ une seule plaidoirie de la défense collégiale
Angel_de_chevelu
Au cas où la Procureur veut plaider, on considérera que l'intervention d'Angel a lieu à la suite, pour respecter le protocole.




Angel se leva et se lança dans un dernier plaidoyer.
C'était purement pour la forme, car il semblait se désintéresser du verdict.
Un mauvais pressentiment ?

Votre Honneur,

Souvenez-vous que, pour venger quelques gouttes de sang répandues dans un moment inopportun, on en laissa verser plus tard par torrents, à Annecy comme à Genève. L’intelligence qui plane sur une nation ne peut éviter un malheur : celui de n’être plus jugée que par ses pairs quand elle a succombé sous le poids d’un évènement.

Si notre nom est en exécration à Fribourg et Morat, il faut s’en prendre aux esprits médiocres qui forment la majorité de toutes les classes dirigeantes. Dans les grandes crises que traversent nos peuples, agir... ce n’est pas donner des audiences, passer des revues et signer des ordonnances... Nous avons pu commettre des fautes, nous ne sommes que des hommes. Mais pourquoi ne s’est-il pas rencontré alors un homme, en Savoie ou en Helvétie, qui fût au-dessus de notre siècle ?

Vertueux ou criminels, que l’on nous attribue ou non les malheurs de vos cités, j’en accepte le fardeau ; car alors nous resterons dans les évènements que nous traversons tous comme l’anneau visible d’une chaîne inconnue. Quelque jour, des écrivains à paradoxes se demanderont si les peuples n’ont pas quelquefois prodigué le nom de bourreaux à des victimes. Ce ne sera pas une fois seulement que l’humanité préférera d’immoler un innocent plutôt que de s’accuser elle-même...

Vous êtes portés, tous ici, à verser sur l'action de six manants les larmes que vous refusez aux malheurs d’une génération, d’un siècle ou d’un monde, et vous oubliez que la liberté religieuse, la liberté politique, la tranquillité d’une nation, la science même sont des présents pour lesquels le destin prélève des impôts de sang ! Nos actions n'en firent verser aucun, sinon le nôtre.

Jugez nous par vos âmes et consciences, non par vos lois.

_________________
Rayanha
Aprés avoir réfléchi (longuement) à ce qu'elle pourait bien rajouter,Rayanha se leva,

"Votre honneur, je n'ai rien de spécial à rajouter.
Je me contenterais de l'arrangement à l' amiable demandé par Sieur Paddy.
Soit un remboursement d'au moins 1000 écus. "

_________________
Gaal
Très bien.
La Cour va maintenant se retirer pour délibérer et rendra son verdict ce samedi.
Amsterdam


[sur la route de Fribourg, quelques jours plus tard...]

La petite équipe, de plus en plus petite, marchait silencieusement, revenant vers Fribourg.
Le verdict serait énoncé demain, et Shera n'était plus. Tuée par ses compatriotes pour avoir pensé par elle-même, pour avoir osé une autre vérité, une autre action, une autre réflexion. Elle venait de le payer de sa vie.
Amsterdam, perdue dans ses pensées, marchait devant, son drapeau à la main. Demain, ils sauraient ce que le juge Gaal leur avait réservé.
Et les derniers mots d'Angel lors de son dernier plaidoyer, résonnaient en elle:

Citation:
Vous êtes portés, tous ici, à verser sur l'action de six manants les larmes que vous refusez aux malheurs d’une génération, d’un siècle ou d’un monde, et vous oubliez que la liberté religieuse, la liberté politique, la tranquillité d’une nation, la science même sont des présents pour lesquels le destin prélève des impôts de sang ! Nos actions n'en firent verser aucun, sinon le nôtre.

Jugez nous par vos âmes et consciences, non par vos lois.


Elle se signa consciencieusement, accompagnant son geste d'une courte prière au Très-Haut..."Que ses mots résonnent jusque dans l'intelligence et l'esprit de ceux qui ont notre avenir dans leurs mains. Amen."


_________________






Gaal
Le Juge Gaal revient déterminé de sa méditation.

Citation:
Madame le Procureur
Messire l'Avoyer de Fribourg
Messires Prévot et Douanier de Murten

Comme je l'ai précisé lors de nos débats, cette Cour de Justice est habilitée à juger des faits et n'est pas une tribune politique pour un idéal ou un parti. Cette Cour n'est pas non plus habilitée à juger des faits commis en dehors de sa juridiction (que cela soit à Genève ou à Annecy)

Les faits sont une prise illégale de mairie avec pillage du trésor cantonal.
L'accusation a apporté la preuve que les faits étaient avérés. La défense n'a pas réfuté ces faits.

En conséquence, les accusés sont tous reconnus coupables de troubles à l'ordre public, vol et brigandage.

Accusés, Vous qui répétez sans cesse de juger en son âme et conscience, je peux à présent vous dire en mon âme et conscience, que les deux plus grandes libertés à défendre sont d'une part la liberté d'opinion et d'expression et d'autre part la démocratie.
En prenant de force la mairie de Fribourg, vous n'avez pas respecté la démocratie, vous n'avez pas respecté la souveraineté du peuple Fribourgeois et Muratois qui s'exprime chaque mois pour désigner leur représentant et leur vision politique.
Vous plaidez votre cause, grâce à la liberté d'opinion et d'expression qui est garantie par nos institutions.
Mais vous bafouez la démocratie et les institutions en prenant de force une mairie. Cela est contraire à la souveraineté des peuples (petits et grands, hommes et femmes) à choisir leurs élus.

Aussi, au nom des Peuples Souverains de Morat et de Fribourg, la Cour de Justice condamne chacun des individus : _Evrard , spads59 et sebastien_ , Shera, philderande, amsterdam et angel_de_chevelu à
    1 jour de prison ferme
    150 écus d'amende
    ainsi qu'une illégibilité cantonale et fédérale de 45 jours, à compter de ce jour


Une copie du jugement est déposée à la greffe de la Cour de Justice Confédérale pour application des peines.
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