Ellya
Église Sainte Nitooche
Vieille de deux siècles, rénovée quelques dizaines d'années plus tôt, l'Église de Marmande était cependant comme toutes les autres Eglises de son temps.
Un endroit mystérieux, qui attirait et repoussait à la fois. Les braves Marmandais qui cultivaient leur terre, qui perdaient leurs enfants à cause du froid et des maladies, qui avaient vécu les atrocités de la Guerre de Cent Ans n'affectionnaient pas ce lieu comme pouvaient le faire les religieux qui passaient dans le coin.
Mais n'est-ce pas dans l'ordre des choses?
Le paysan aime sa terre. L'éleveur aime son bétail. La mère ses enfants. Le soldat ses compagnons. Le religieux, lui, apprécie l'antre silencieuse qu'offre l'Eglise.
Pourtant, un religieux ne pourra jamais aimer une terre comme le paysan le fait. Il ne pourra pas concevoir le bétail de la même façon. Il ne comprendra jamais la douleur qu'éprouvent les soldats quand ils voient leurs amis mourir près d'eux.
Mais tous ceux-là pourront, eux, se ressourcer dans leur Église. Ainsi sont faites les choses. Ce lieu est à tous. Ce lieu est pour tous. Et il convient à chacun de s'y faire sa place.
Celle-ci était, donc, comme toutes les autres.
Nul besoin d'images pour la décrire. Elle est dans l'esprit de chacun. Cherchez bien.
Glacée en hiver, on y trouve la chaleur collective. Fraiche en été, on y apprécie le repos des humeurs qui s'ébouillantent trop en plein soleil. Un lieu où l'on est l'égal de l'autre.
Où l'on parle et où l'on se tait.
Où il peut arriver mille aventures diverses si l'on sait les chercher.
Et en cette fin d'année-là...
Mis en Annonce par {Dracia}
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Vieille de deux siècles, rénovée quelques dizaines d'années plus tôt, l'Église de Marmande était cependant comme toutes les autres Eglises de son temps.
Un endroit mystérieux, qui attirait et repoussait à la fois. Les braves Marmandais qui cultivaient leur terre, qui perdaient leurs enfants à cause du froid et des maladies, qui avaient vécu les atrocités de la Guerre de Cent Ans n'affectionnaient pas ce lieu comme pouvaient le faire les religieux qui passaient dans le coin.
Mais n'est-ce pas dans l'ordre des choses?
Le paysan aime sa terre. L'éleveur aime son bétail. La mère ses enfants. Le soldat ses compagnons. Le religieux, lui, apprécie l'antre silencieuse qu'offre l'Eglise.
Pourtant, un religieux ne pourra jamais aimer une terre comme le paysan le fait. Il ne pourra pas concevoir le bétail de la même façon. Il ne comprendra jamais la douleur qu'éprouvent les soldats quand ils voient leurs amis mourir près d'eux.
Mais tous ceux-là pourront, eux, se ressourcer dans leur Église. Ainsi sont faites les choses. Ce lieu est à tous. Ce lieu est pour tous. Et il convient à chacun de s'y faire sa place.
Celle-ci était, donc, comme toutes les autres.
Nul besoin d'images pour la décrire. Elle est dans l'esprit de chacun. Cherchez bien.
Glacée en hiver, on y trouve la chaleur collective. Fraiche en été, on y apprécie le repos des humeurs qui s'ébouillantent trop en plein soleil. Un lieu où l'on est l'égal de l'autre.
Où l'on parle et où l'on se tait.
Où il peut arriver mille aventures diverses si l'on sait les chercher.
Et en cette fin d'année-là...
Mis en Annonce par {Dracia}
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