[RP ouvert] Eglise Ste Nitooche de Marmande

Et mince. De tous les Marmandais qui auraient pu saccager sa messe, il avait fallu que ce soit le plus borné. Et le plus sourd par la même occasion.

Elle lui sourit et commença donc son discours. Cela semblait plutôt banal. Une confession. Un Credo repris en boucle. Quelques sermons. Un truc de religieux quoi, qui endort les foules et n'apaise que l'âme des coupables ou des malheureux.

La nonnette elle-même étouffa un bâillement tant l'ambiance dans l'église était... soporifique.

Tout se termina par un bout de pain à moitié rassi qu'elle avait retrouvé dans une caisse. Elle irait en acheter d'autres, oui, plus tard.

Sur l'heure, il était grand temps de renvoyer les gens chez eux.

Puis, plume en main, la nonnette se mit à écrire à un Marmandais.



Missive qui s'envole, bien attachée à la patte d'un volatile.
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Meygena entra dans l'Eglise, et fit le signe de croix. C'était plutôt calme quoiqu'il y avait un peu de monde. Les cierges brulaient silencieusement, seul le pas timide de Meygena résonnaient sur les dales. La jeune femme regardait en l'air, le plafond avait était sculpté avec la main d'un artiste fort talentueux. Elle porta à présent son attention sur ce qui semblait être dame Ellya, le curé du village. Elle s'approcha un peu et interpela la pretresse:

Dame Ellya ? Je me présente, je suis Meygena et je souhaiterai me faire baptiser. Puis je connaitre les démarches je vous prie ?

Meygena adressa un sourire courtois à l'adresse de la religieuse, impatiente d'honnorer la grace divine.

Aux premiers mots, la nonnette se retourna. Un temps de latence. La connaissait-elle? Sans doute pas.
Un sourire amical aux lèvres, elle s'avança, ne perdant aucun mot de la demande de la jeune femme.

Bienvenue damisèla Meygena, bienvenue!

Fermant le livre qu'elle était en train de feuilleter et le posant sur le banc le plus proche, elle continua,

Bien sûr. Les démarches. Et bien, il n'y en a pas beaucoup à vrai dire. La seule chose nécessaire est d'avoir passer sa pastorale. Est-ce votre cas?
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Aulus avait bien reçu la missive de la nonnette, l'invitant à ce rendre à l'église pour sa demande de pastorale.

Bonjour, je viens pour la pastorale !

La réponse flotta dans le vent, un instant. Et se répercuta contre une autre question. Ellya se retourna, lentement.

Oui? La pastorale? Mhm. Fort bien. Fort bien.

Je vous écrirai quand elle commencera mais... Êtes-vous bien conscient que cela demande de nombreux sacrifices Res Parendo parlant?
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Une religieuse qui feuilletait un livre se tourna vers elle.

- Bienvenue damisèla Meygena, bienvenue! fit elle avec un aimable sourire.Elle ferma son manuel et le posa sur un banc.

- Bien sûr. Les démarches. Et bien, il n'y en a pas beaucoup à vrai dire. La seule chose nécessaire est d'avoir passer sa pastorale. Est-ce votre cas? ajouta t'elle.

- Oui dame.répondit Meygena en souriant à son tour. Je souhaite passer ma pastorale et j'ai grand hâte de commencer ! renchérit la damoiselle les yeux brillants.

Elle regardait fixement Ellya avec un air fier et pleine de volonté.

En sortant du bureau du Maire, et suivant le conseil de son adjoint Messire Valornel, Montalembert se précipe vers l'église dont il apperçoit le clocher. Le soleil haut perché, brillait de milles feux, c'était une très belle journée pour un mois d'avril.

Il monte rapidement les quelques marches du parvis et franchit la porte.

A moitié aveuglé par le brutal changement de luminosité, il n'arrive pas à distinguer la moindre chose. Il manque de justesse de renverser le bénitier.

Dame Ellya? Dame Ellya? heu ? Ma mère? Ma soeur? Il n'avait jamais réfléchit comment nommer une curé

Assez penaud, le bénétier en main, Montalembert était entre la confusion de son manque d'instruction, et la folle envie de lui annonçé son projet.

En lui tendant le bénitier. C'est àvous! tenez!. Il se passe la main dans sa barbe, dans ses cheveux, Toute sa tête avait besoin d'être aérer, il respire un grand coup et se lance.

Voila, y viens de voir le maire, le messire Valornel m'a dit , de venir ici, il était pas là, heu le maire , mais pas le Messire, vous voir pour , heu car si le messire n'aurait pas été là , il n'aurai pas pu me le dire, que pour lui c'était pas de son ressort, et donc seule vous le pourrez.

un long silence passe, avec son cortège d'anges.

Heu y crois qu'y me suis mal exprimé. Y recommence. Il passe se manche sur sa tempe, pour essuyer la sueur qui commençait à perler, tellement son excitation est grande.

Voila, longue prise d'air, y veux être le fossoyeur de Marmande, et si vous êtes pour, y serai content , mais content.

Montalembert montre en évidence ces gros bras. Touchez, avec ça y vous ferai de beau trou, tout beau tout droit, tout propre.

S'il vous plait, dite moi que je peux .

Elle entra un jour à une heure de faible fréquentation, s'approchant du recoin plutot sombre des prières isolées, mit denier en l'urne, prit un cierge, l'alluma aux autres, le disposa à coté des autres, s'agenouilla d'un genou, joint ses mains. Si seulement elle pouvait être entendue...un jour peut être...

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Comment ça tu as oublié?

Furieuse, la nonnette appuya sur ce dernier mot. Déjà qu'elle avait maints problèmes à régler maintenant que son époux était dans les parages, il ne manquait plus que les autres ne fassent pas leur devoir.

Cela arrive, dauna. Pourquoi ne pas vous calmer et boire un petit quelque chose?

Sa maîtresse écumait quand elle ne broyait pas du noir. Il fallait qu'il lui trouve une âme en peine à mettre en son giron qui occuperait ses esprits et ses journées.

Bien sûr, bien sûr. Et je lui dis quoi, moi? "Pardonnez-moi, chère demoiselle, de ne pas m'être occupée de votre pastorale plus tôt. Mon idiot de valet a passé trop de temps à courir les jupons et à affiner ses prouesses nocturnes. Que diriez-vous de nous rencontrer..."? Non mais vraiment! Il ne me manque plus qu'une telle réputation, tu as tout à fait raison et...

Un boucan. Pas des moindres. La nonnette se retourna, son clair regard fixé sur le penaud qui lui tendait le bénitier et qu'elle finit par prendre.

En son for intérieur, le Payen se dit "la voilà l'âme en peine" tandis que la jeune femme lui souriait, gênée de ne rien comprendre à ses propos.

Fossoyeur...

Alors évidemment, elle ne toucha pas mais se contenta de virer au rouge.

Hum. Oui, oui. Nous n'en n'avons pas. Et bien. Haem, vous pouvez baisser vos bras, je vous crois, je vous crois.

C'était bien sa veine.

Et vous vous appelez comment, mossu?
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En baissant ses bras, Montalembert se rendit vraiment compte qu'il avait foiré carrément son approche et sa présentaion.

Y suis le gars Montalembert, à votre service, Et ma pelle le sera au votre aussi avec plaisir.

Le barbu n'avait pas osez entrer dans l'église avec sa pelle. Et c'est d'un geste du menton qu'il désigna sa pelle laissée à l'entrée du parvis.

A son service? S'il savait dans quoi il s'engageait... Et la nonnette ne laissa évidemment pas une telle opportunité lui échapper.

Qu'ainsi soit-il mossu Montla..linbert?

D'un pas décidé, elle se dirigea vers la sortie, prenant comme acquis qu'il la suivait.

Avez-vous jeté un coup d'oeil à notre cimetière? Il est derrière l'église. Pas très grand, il faut l'avouer. Et l'entretien? Une misère. Vous aurez du travail, pour sûr.

Ils firent donc ensemble le tour du saint lieu, abandonnant Payen à l'intérieur.

Bon. Voilà.

Le lieu était en triste état, pire encore que ce qu'elle venait de décrire. Depuis son arrivée, elle ne s'y était rendue qu'une fois et avait rapidement fait demi-tour. Elle finit par se retourner vers le vilain, une mine désolée sur le visage.

Vous avez besoin de quelque chose..?
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Besoin d'autre chose? Besoin d'autre chose? Montalembert avait beau réfléchir, il ne voyait rien qu'il lui manquait.

Le tour du cimetière avait été rapide, il est assez modeste, mais demandait quand même quelques soins.

Ma Foi, Il me semble que tout est parfait. y passerai régulièrement pour l'entretien, entre mon travail à la mine, et quelques amusements sur la place pour les habitants.

Y suis content, vous pouvez pas savoir comme y suis content.

Montalembert, s'en va et levant la main en sorte de remerciement, vite rejoindre son travail à la mine.

En regardand sa pelle droit dans les yeux (oui , oui c'est possible) On va bien s'amuser ici, y t'le dit moi.

Une église ! Oh ben ça se loupe pas !
De beaux vitraux colorés !
Une génuflexion, un signe de croix, une rapide prière à la sainte patronne du lieu.
On s'installe dans les banc et c'est déjà la somnolence que commence....
bon une nouvelle prière dévote.

[Quand y'a d'l'espoir... Y'a d'l'espoir!]


A peine le soleil venait-il de se lever sur ce petit village peuplé d'irrésistibles Marmandais que les cloches se mirent à chanter à tue-tête, ébranlant les chaumières et réveillant les plus fatigués des villageois. Si ces derniers semblaient encore peu habitués au rituel de la messe du dimanche In Gratibus, ils l'étaient encore moins concernant celle qui se passait dans ce vieux bâtiment de pierre.

Mais la nonnette perdait rarement espoir et, après s'être donnée quelques semaines pour peaufiner la portée du son de la cloche, elle revenait donc à la charge. Une cloche ultra-bruyante en prime.

Allez! Allez! Je veux de beaux sourires affichés sur vos joyeux visages quand vous franchirez le seuil de l'église!

Et la jeune femme de mouliner du bras comme un prévôt pour faire entrer tout ce beau monde dans le saint lieu.

On arrête de grommeler! Le Très-Haut vous le revaudra!

Les réserves de pain et de vin avaient été renflouées: tout pour les rendre heureux!

Et on se dépêche! Sinon vous ne pourrez plus choisir votre place!

Oui. Elle était très, très optimiste ce matin-là.
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La blondinette, pour une fois, s'était levée de bonne humeur et de bonne heure en ce beau dimanche matin pour aller un peu à la Messe. Ca changerait un peu les idées de la blonde qui n'était pas trop bien en plus en ce moment, et elle comptait bien faire comprendre à sa fille qu'il fallait pas faire comme sa mère, ce qui veut dire ne pas aller à la messe! Mais là, Vic avait pris cette bonne résolutions à la suite de sa rencontre avec Soeur Ellya.

La jeune Warenghien s'était donc préparée rapidement, et avait été préparer également sa fille de presque 2 ans, toute rousse et toute belle comme jamais. BIn quoi? La blondinette lui avait mise une jolie robe rose et blanche, une petite sainte quoi! et Vic bin... toujours pareille, en noir et violet.

Elle retourna par la suite dans sa chambre et prix sa médaille, fin non, c'est plutot celle de sa mère, et la mit autour du cou de sa fille en lui souriant.

-Ca ma puce, ça s'apelle une médaille. Tu aura la tienne quand tu serais baptisée ma chérie, ce qui veut dire peut-être bientôt. Celle-ci c'était à ma maman tu vois, je te la prête pour la journée d'accord?

Vic l'embrassa sur le front et se redressa, allant faire une bise sur le front de son fiancé qui dormait encore et sortit de la chambre calmement pour ne pas réveiller son ange. Elle enfila sa cape et aida sa fille à mettre la sienne, puis elle sortit en prenant la main de sa rouquine.

Le chemin était rapide jusqu'à l'église, et c'est d'un pas plutôt préssée que la blondinette accompagnée de la rouquine arrivèrent devant la grande porte ou se trouvaient déjà quelques personnes, ainsi que Soeur Ellya. Elle poussa un léger soupire et s'avança doucement, légerement tiré par sa fille qui avait, elle, hâte d'y entrer. Un léger sourire à damoiselle Ellya en passant devant elle et elle retourna son regard noisette vers le fond de l'église. Mouarf! Pourquoi avoir peur d'une église? Sûrement un mauvais souvenir qui la hante secrêtement, on ne sait jamais!

La jeune Warenghien s'avança tout de même vers le début de l'église et s'y installa,aidant sa fille au passage, elle qui était tout sourire devant la beauté que pouvait refletter cette bâtisse. Vic poussa un léger soupire en regardant devant elle et fit le signe de croix, signe qu'elle ne faisait presque jamais. Peut-être après allait-elle aller prier lorsqu'elle serait sûr d'être seule,qui sait? On va déjà voir ce que cela donne!