Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP épistolaire] Saphisme, uranisme et aristotélitisme

Azura_xiloscient
Ceci est un rp privé entre Forth With et Luna de la Mirandole et de Dublith, alias Azura Xiloscient. Pour participer, merci de contacter une de ces deux personnes.

Citation:
Le premier jour de janvier de l'an 1459


De Luna de la Mirandole et de Dublith à Son Excellence Forth With


    Mon père,


Permettez-moi tout d'abord de m'excuser de ne pas vous avoir contacté depuis ces si long où nous avons été séparé. Beaucoup de choses se sont passés dans ma vie, et je n'ai pas eu beaucoup de temps pour mes loisirs. Je me suis également posé beaucoup de question sur moi-même, qui m'ont pris également un temps non-négligeable afin que je puisse y penser, sans que je trouve réponses à nombres d'entre elle. J'aimerais vous faire tout d'abord un rapide résumé des évènements de ces derniers mois, avant d'en venir au coeur de cette lettre.

Tout d'abord, je suis au regret de vous apprendre que j'ai été obligée de quitter la paroisse d'Angoulême. Je n'avais plus assez de temps à lui accorder, après que j'ai appris qui était réellement mon père. J'ai en effet du, en plus de mes études de l'Eglise, suivre des cours afin d'apprendre les usage de la noblesse, ainsi que différentes choses sur la généalogie et la politique. Ce ne furent pas des sujets qui me passionnèrent longtemps, mais j'ai quand même donner un minimum de change. J'ai aussi pu découvrir un certains nombres de choses qu'avaient faites mon père, ce qui n'a pas été sans m'horrifier quelques peu. Mais j'ai heureusement pu découvrir quelque personne plus fréquentable au sein de ma famille, avec qui j'ai pu voir des moeurs plus agréable. J'ai également rencontré une jeune fille très sympathique avec qui je me suis vite liée d'amitié. Peut-être en avez vous entendu parler, il s'agit de la jeune Eilinn Melani d'Avize.

Voici, en très résumé, quelques unes des choses qui se sont passées. Il me semblait plus séant de vous dire ces choses, même si elles n'ont pas grand rapport avec le sujet que j'aimerais véritablement abordé maintenant. Et l'on peut nommer assez simplement cette chose : l'amour entre personne du même sexe.

La question m'est venue il y a quelques temps. Deux jeune femmes sont venues me voir. Je les aies tout d'abord prise pour des amies proches, mais vu de la question qu'elles me posèrent, je du finalement revoir mon idée. Ce sont en effet elles qui m'ont lancé sur cette question. Je connais bien entendu le point de vue officielle de l'Eglise, mais je me suis sentie dans l'obligation de réfléchir bien au-delà. Tout d'abord parce que ces deux jeunes personnes sont des personnes très dévotes et respectueuses de la sainte institution qu'est l'Eglise Aristotélicienne. Ensuite parce que moi même, sur quelques sujets, je trouve le positionnement de l'Eglise quelque peu étrange. Mais concentrons-nous sur celui-là. Je n'ai en effet trouver aucun passage dans les Livres Saints qui n'indique véritablement les volontés du Très-Haut quand à ces affaires. On peut peut-être arguer avec les quelques passages sur la procréation, mais ce résultat demande un degré d'interprétation faisant qu'il est presque plus simple de les faire argumenter en faveur ce genre de relation. Je souhaiterais donc avoir votre avis, étant donné que vous avez pu étudier pendant plus de temps ces livres et que vous êtes bien plus proche des gens que moi-même.

J'espère que cette question attisera votre curiosité autant qu'elle a pu éveiller la mienne, et que nous pourrons en discuter. C'est avec une hâte non dissimulée que j'attends votre réponse qui sera, je n'en doute nullement, très intéressante.

Je me dois maintenant de vous laisser. Je profite de cette lettre pour vous transmettre tout mes voeux pour cette année qui commence et espérer que tout ira bien pour vous.

En souhaitant vous lire au plus vite.

Votre amie,
Luna de la Mirandole et de Dublith
Forth_with
Ce matin là le jeune évêque buvait tranquillement un jus de fruit, se désaltérant de la journée. Il avait récupérer son courrier et le lisait avec attention quand une lettre en particulier l'arrêta et même le fit avaler de travers son jus de fruit. Il reprit son souffle puis après un temps entama l'écriture de la réponse.

Citation:
Ma fille,

Si je suis heureux d'avoir de vos nouvelles bien qu'elles soient assez particulières. J'ignorais en effet que vous aviez dû quitter Angoulême et j'avoue que cela me navre quelque peu. En effet je pense que cette ville avait besoin de quelqu'un comme vous et que vous aviez besoin de cette ville. Mais si c'est votre décision je n'y reviendrais pas. Vous comprenez toutefois parfaitement mon opinion.

Par contre le sujet de discussion que vous proposez me paraît fort dangereux et fort scabreux. Et je pense qu'il convient même de l'évoquer avec un mouchoir dessus. En effet ce que vous appelez l'amour entre personnes du même sexe ne peut être qu'une perversion.

Entendez nous bien. Le plaisir fait partie des vertus et l'homme et la femme ont le droit d'en profiter au même titre, ils sont comme ailleurs strictement égaux en la matière. Mais de suite vous voyez où je veux en venir.

Ce plaisir ne peut être qu'une vertu et ne peut faire l'objet d'abus. En cas d'abus il ne plongerait les personnes que dans la luxure pêché terrible. Si l'on peut admettre une certaine tolérance des enfants hors mariages et donc en généralisant du plaisir en dehors du mariage c'est parce que nous savons que l'union entre les deux êtres conduit à ce mariage.

Comment pourrait-il être possible d'un mariage entre deux personnes du même sexe ? Rien que d'y penser j'en ai des haut-le-cœur.

En effet vous évoquez vous même la réponse à votre propre question. Le Livre des Vertus n'évoque que la procréation parce qu'il s'agit là du stade ultime de l'amour, l'amour entre deux êtres comme l'amour envers le Très-Haut. La création de la vie est l'exemple le plus frappant de don de soi, de plaisir, de tempérance, de justice notamment. Parce qu'en plus la conception physique c'est aussi la conception morale et spirituelle de la personne dont on a ensuite la charge qui se joue ici.

Ces personnes que vous avez rencontrer ont peut-être le sentiment d'avoir une dévotion et un respect pour notre religion mais elles se trompent. Elles ont emprunté le mauvais chemin. Leur soit-disant acte d'amour n'est qu'une fausse imitation, un détournement du véritable amour.

Le Très-Haut nous a créé homme et femme pour que les hommes aiment les femmes et les femmes aiment les hommes. Se détourner de cela serait détourné le message du Très-Haut et provoquer sans nul doute son courroux. Je n'ose m'imaginer une société qui se plongerait dans cette abime monstrueux plein de perversion.

Je vous enjoins donc à faire changer les personnes que vous avez rencontrer de leur mauvais chemin ou alors elles seront toutes deux perdues.

Aristotéliciennement.

Le 3 Janvier 1459

Père Forth With


Puis le courrier parti Forth espéra qu'il arriveraient à bonne destination.
_________________
Azura_xiloscient
Luna finissait son petit-déjeuner quand on lui apporta une lettre. Elle en recevait un certains nombres, ces derniers, même si elle ne lui accaparait pas tout ses journées. Mais celle-ci lui retint particulièrement son attention. Elle portait le seau de l'évêque de Poitier. Quelque peu fébrile, elle l'ouvrit... et manqua de s'étouffer avec son infusion de verveine. Elle reprit son souffle et finit la lecture, assez blême. Une fois fais, et après avoir pris le temps de se calmer, elle prit sa plume.

Citation:
Le cinquième jour de janvier de l'an 1459

    Mon père,


Je suis désolée de vous apporter de si tristes nouvelles. J'aurais de tout mon coeur souhaiter vous en apprendre de bien meilleure, mais malheureusement je ne peux. Quitter la paroisse d'Angoulême m'a déchiré le coeur, mais je n'ai pu faire autrement. J'espère que vous avez pu comprendre mes raisons, même si elles sont bien minces pour expliquer cet abandon terrible que j'ai du faire.

Au sujet de la discussion que je vous ais demandé, c'est bien pour les raisons que j'ai avancé que je savais ne pouvoir aborder le sujet avec une autre personne qu'un homme de l'Eglise avec lequel j'avais une certaine proximité. J'espère que vous ne me jugez pas sur ce questionnement.

Par contre, j'ai du mal à suivre le début de votre argumentation. Vous dites que le plaisir en dehors du mariage est acceptable. Notamment parce qu'il conduit au mariage. Je me permets de vous arrêtez sur ces points. Je pourrais vous citer maints exemples de personnes qui ont suivi le début de votre pensé sans que cela ne débouche jamais sur la fin. Rien que penser, pour moi, qu'un homme et une femme puisse avoir ce genre de plaisir en dehors du mariage m'est insupportable. Leur insouciance pourrait conduire à une progéniture qui n'est pas faites sous l'oeil bienveillant du Très-Haut et donc bien plus en proie aux tentations du Sans Nom et de ses démons. Pis encore, il arrive souvent que ces personnes ne veulent se marier. Ainsi, leur enfant ne pourra pas être guider dans la juste voie, car leur parents s'en seront eux-mêmes éloignés. Rien que l'idée de corrompre ainsi des enfants si purs me retourne l'estomac.

Ne serait-ce pas préférable que ces enfants puisse être adopter par un couple qui ne peut pas en avoir, qui ce soit pour cause de stérilité ou du fait qu'ils soient du même sexe, mais qui vivent dans la voie que le Seigneur nous a montré ? ne serait-il donc pas, à ce sujet, donc préférable que deux personnes vivant dans la foi puisse même recevoir le sacrement afin de pouvoir élever leurs enfant dans la juste voie ? Ne faisons nous pas obstacle à la propagation de la sainte parole en empêchant cela ?

Justement, cela nous amène à la question de la procréation dans laquelle vous plongez alors que je vous l'avez justement donné comme peu convaincante. Vous le dites vous-même, plus que la procréation physique, celle évoqué dans le Livre des Vertus est morale est spirituelle. Me diriez-vous que deux personnes de sexes différents qui refusent le mariage et ne proclame une foi que de façade sont plus aptes à procréer dans ce sens là que deux personnes de même sexe qui vivent dans le respect des paroles du Très-Haut ? N'est-ce pas là au contraire la plus belle manière de procréer que de s'absoudre du physique pour se fondre uniquement dans le moral et le spirituel ? Je vois là au contraire la plus belle preuve d'abnégation que des êtres peuvent faire : sauver des jeunes gens encore pure et les élever alors que ce ne sont pas eux qui les ont conçus afin de sauver leur âme.

Et les sentiments que ces deux jeunes femmes ont l'une envers l'autre, autant que j'ai pu en juger par leurs paroles et leurs actes, sont les sentiments les plus purs et les plus beau qui soit. J'ai rarement vu chez des êtres un amour qui se rapproche plus que ce que le Très-Haut nous a montré.

Mais vous le dites vous-même : l'Eglise dit que le Très-Haut a créé les hommes et les femmes pour qu'ils s'aiment, sans que le croisement ne soit possible. Cependant, j'ai réellement était éblouie par leur amour, et je ne vois pas comment des sentiments aussi pures pourrait-être inspiré par une autre personne que le Tout Puissant ou l'un de Ses Archanges. Il n'y avait aucun besoin physique dans leur relation. C'était simplement des sentiments à l'état pur. La Bête Sans Nom ne peut en aucun cas provoquer de tels sentiments : elle ne les connais même pas.

Leur chemin me semble donc être au contraire plus juste que des personnes qui voudraient se leurrer dans une voie que la Bête Sans Nom leur a tracé en se livrant à la luxure, car elles écoutent leurs vrais sentiments et non pas les mensonges des démons.

Avec tout le respect que je peux vous porter et en gardant mon amitié pour vous dans mon coeur,

Aritotéliciennement,

Luna de la Mirandole et de Dublith.


Elle scella soigneusement la lettre en se demandant comment elle serait reçue... Elle espéra ne pas avoir été trop sèche dans ses propos, et de ne pas l'avoir contré trop durement. Elle avait un peu peur qu'il découvre son secret, maintenant qu'elle avait lu son avis sur la question. Se fut avec des mains qui tremblaient un peu qu'elle remit la lettre pour la faire envoyer.
Forth_with
Dans le retour du courrier qu'il reçu Forth eut réponse qui lui parût fort déplaisante. Il avait le sentiment que son élève s'égarait sur des chemins qu'il n'appréciait guère. Il se demandait si Flex n'avait pas joué en lui inculquant quelque idée malsaine qu'il ne fallait pas avoir. Il s'apprêtait à faire réponse sèche mais se retint et attendit un peu afin d'éviter de trop déborder. La jeune femme semblait se chercher encore dans la façon de répondre à ses deux femmes. Il ne fallait donc pas l'effrayer. Après cette réflexion il se lança dans sa réponse, d'abord sur un brouillon puis sur la vraie lettre pour bien faire mûrir sa pensée.

Citation:
Ma fille,

Je vais essayer de vous faire une réponse la plus claire et la plus logique possible à vos diverses interrogations. Afin que celle-ci si elle peut toujours souffrir de critiques comme toute réponse ne souffre pas d'incompréhensions.

Sur le plaisir hors mariage. Ma tolérance n'en est qu'une. Elle ne signifie en rien que cela doit être la norme bien entendu au contraire. Je considère que ces actes doivent restés hors normes et être passibles de sanctions. Toutefois j'admets une tolérance dans des cas qui m’apparaissent plus particuliers mais qui doivent faire intervenir plusieurs conditions.

Tout d'abord il ne peut s'agir que de couples qui désirent se marier et fonder une famille. Ce désir tout comme les sentiments ne peuvent se juger que selon les actes commis et par nous mêmes dépositaires de la morale et de la vertu.

Ensuite en conséquence il est impossible de tolérer les comportements déviants de couples qui s'adonnent notamment à des plaisirs libidineux. Le plaisir pour le plaisir est mauvais il en est sa perversion. Épicure lui même défendait non pas ces plaisirs physiques sans conséquences mais les petits plaisirs de la vie, bien moins superficiels.

Et enfin bien évidemment cette tolérance conduit malgré tout à une sanction car on ne peut totalement s'absoudre de la norme puisqu'il y a eu dépassement de celle-ci. Mais la sanction doit toutefois être modéré par rapport à d'autres situations.

À présent ce que vous appelez amour entre gens du même sexe. Je vous prierais tout d'abord de retirer ce qualificatif. Il ne s'agit là que d'une perversion de l'amour, un détournement, une manipulation. Les êtres eux mêmes embarqués dans ce détournement ne sont pas forcément conscient de celui-ci. Il y a en effet par pire aveugle que celui-ci croit voir clairement mais se trompe. Ils pensent réellement aimer mais ils se trompent totalement.

Vous dites qu'ils dépassent le physique. Mais le physique fait partie de notre nature humaine comme notre propre âme. Il est notre identité, notre marqueur concret. Nous avons été conçu pour vivre en couple, homme et femme et nous autres clercs nous sommes ici pour enseigner cela. Par le simple fait de s'en détourner les gens dont vous parler ne vivent plus dans la voie que le Très-Haut nous a montré. Ils l'ont quitté.

Ensuite vous rajoutez que la Bête Sans Nom ne peut provoquer de pareils sentiments. Mais en disant cela vous restez trop bloquée par la définition même que les gens donnent à leur comportement. Combien de fois avez vous vu des personnes disant vivre selon les principes du Très-Haut, se disant très croyant mais qui en réalité adoptaient des comportements bien différents ? Je vous ait prouvé qu'ici il ne s'agissait pas d'amour mais d'un détournement de l'amour. Quelle créature pensez- vous capable de détourner le sentiment aussi noble qu'est l'amour pour conduire des êtres malgré eux dans la luxure ? Il n'y en a pas d'autre que le Sans-Nom. Ainsi vous voyez que ces personnes malgré eux souvent subissent le détournement du Sans-Nom.

Enfin je tiens à souligner que si je soutiens l'adoption d'un être que ce soit par quiconque je pense qu'il convient que cette personnes soit vraiment aristotélicienne. Et pour moi il est certaine qu'une personnes qui se fourvoierait dans une relation avec une personne du même sexe ne serait plus totalement aristotélicienne et ne pourrait et ne devrait assumer de s'occuper de quelqu'un du fait de l'adoption.

Aristotéliciennement.

Père Forth With
Le 6 Janvier 1459

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)