Kachina
Sur la route, quelque part entre Villefranche de Rouergue et Albi.
Des lieues et des lieues , avalées au rythme des sabots des chevaux. Rivières et forêts, collines et prairies. Villages traversés ou laissés de côté. Continuer , toujours, plus loin. Encore, et encore. Sabandonner, ne pas se raidir, épouser le mouvement de sa monture. Oublier cette douleur dans les reins et les cuisses. Avancer .
Combien de nuits, de jours quils étaient partis. Ils ne comptaient plus. Autour du feu le soir, les traits étaient tirés. Mais dans leurs yeux ce feu qui brillait, plus fort que tout. Et ce sourire sur les visages fatigués par les longues nuits de veille, quand lun dentre eux évoquait lArmagnac.
LArmagnac, si lointain, et pourtant si proche.
Kachi, tout en faisant sècher ses bottes humides, regardait sa jumelle , occupée à surveiller le lièvre qui rôtissait sur la braise.
Joran s'affairait à bichonner les chevaux harassés et en sueur.
Gael, quand à lui amassait le bois nécessaire à alimenter le feu.
- Théa, on le reverra notre Comté , tu crois ? Et là bas, ils pensent encore à nous ?
Le froid, chaque jour plus présent, traversant les capes de peaux retournées , sinfiltrant sous les capuches. Les nuits sous les peaux de bête dans les charrettes à lorée dun bois, les laissaient au matin, le corps fourbu et crispé.
Une ombre parfois au plus sombre de la forêt ou le hurlement dun loup dans la nuit, les traces de pas laissées par un ours, amenaient leurs mains sur le pommeau de leur épée, excitant tous leurs sens. Jamais ils ne sétaient sentis aussi vivants, mais jamais ils ne sétaient sentis si las, et si excités à la fois ..
LArmagnac, ils navaient plus que ça en tête , une idée fixe. Revoir les montagnes du Comté, des visages connus. Apercevoir enfin le rocher isolé, dominant la vallée et le long ruban que dessinait le fleuve. Saint Bertrand, ses collines boisées, ses remparts, léglise.
Saint Bertrand de Comminges........
Passer les portes, entrevoir des visages connus .Rentrer, chez soi Les retrouver .
Des lieues et des lieues , avalées au rythme des sabots des chevaux. Rivières et forêts, collines et prairies. Villages traversés ou laissés de côté. Continuer , toujours, plus loin. Encore, et encore. Sabandonner, ne pas se raidir, épouser le mouvement de sa monture. Oublier cette douleur dans les reins et les cuisses. Avancer .
Combien de nuits, de jours quils étaient partis. Ils ne comptaient plus. Autour du feu le soir, les traits étaient tirés. Mais dans leurs yeux ce feu qui brillait, plus fort que tout. Et ce sourire sur les visages fatigués par les longues nuits de veille, quand lun dentre eux évoquait lArmagnac.
LArmagnac, si lointain, et pourtant si proche.
Kachi, tout en faisant sècher ses bottes humides, regardait sa jumelle , occupée à surveiller le lièvre qui rôtissait sur la braise.
Joran s'affairait à bichonner les chevaux harassés et en sueur.
Gael, quand à lui amassait le bois nécessaire à alimenter le feu.
- Théa, on le reverra notre Comté , tu crois ? Et là bas, ils pensent encore à nous ?
Le froid, chaque jour plus présent, traversant les capes de peaux retournées , sinfiltrant sous les capuches. Les nuits sous les peaux de bête dans les charrettes à lorée dun bois, les laissaient au matin, le corps fourbu et crispé.
Une ombre parfois au plus sombre de la forêt ou le hurlement dun loup dans la nuit, les traces de pas laissées par un ours, amenaient leurs mains sur le pommeau de leur épée, excitant tous leurs sens. Jamais ils ne sétaient sentis aussi vivants, mais jamais ils ne sétaient sentis si las, et si excités à la fois ..
LArmagnac, ils navaient plus que ça en tête , une idée fixe. Revoir les montagnes du Comté, des visages connus. Apercevoir enfin le rocher isolé, dominant la vallée et le long ruban que dessinait le fleuve. Saint Bertrand, ses collines boisées, ses remparts, léglise.
Saint Bertrand de Comminges........
Passer les portes, entrevoir des visages connus .Rentrer, chez soi Les retrouver .