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[RP] Les mains dans la fange

Tsuki
D'accord, d'accord.
Le petit Hashamachi est très malade, et il aurait du rester alité plus longtemps. Mais la jeune veuve doutait de la qualité de l'air de Kurume, après tout, il était habitué à un air bien plus iodé.
Mieux vaut une jolie mer que les hauteurs gelées, pour un enfant tel que lui.

Bien sûr qu'elle a attendu qu'il aille un peu mieux pour qu'ils se mettent à bouger.

Ah, ça va aller Chouchi-kun ? On va voir ta sœur, ça te dit ? C'est vrai que c'était mieux, quand on était à Usuki, pas vrai ?

Bien sûr qu'elle dit la vérité. Il est juste dommage qu'elle omette un léger détail. A savoir qu'ils ne vont pas à Usuki, même si ce serait mieux.
"Tu as mon soutien"... Tsuki n'avait pas douté une seule seconde qu'Etsuko répondrait favorablement à son projet, quand bien même certains aspects lui déplairaient. Les deux sont capables de se mouiller, voire de nager en eau trouble afin de poursuivre un objectif, et il se trouve que leurs objectifs sont suffisamment compatibles pour qu'elles naviguent de concert.

Maintenant elles sont deux, au moins. Il vaut mieux être plusieurs quand les obstacles menacent de s'accumuler.
D'ailleurs, le premier s'annonce de taille.
Avec un soupir, elle regarde Bara s'éloigner pour aller apporter une missive à la dame Hashamachi.




Citation:
Konichi wa,

Et arigato. J'ai eu un petit souci cependant, impossible de mettre la main dessus. Mais je vais me débrouiller.

De plus, Chouchi-kun se porte mal, j'ai pensé que cela lui ferait du bien de te revoir.
Nous arrivons demain.


La missive, pliée en flocon -de toute manière, les lettres de la ronin sont toujours sous forme de flocon ou de flamme- arrivera bien avant eux.
Quant au reste.. cela ne devrait pas être trop compliqué...

_________________
--Bara.et.kuda
Pendant ce temps-là, en avant, Kuda se baladait avec une énorme pancarte. L'espace d'un moment, il regrettait l'absence de son frère Bara, au moins ils auraient pu et la porter et méditer.

Mais mieux valait ne pas contrarier la maitresse, qui semblait se réfugier furieusement dans le silence. Oui, furieusement, c'est le mot. Ceux qui la connaissent savent de suite que le moment où il faut fuir n'est pas celui où son visage s'anime, mais au contraire, lorsque plus rien n'en sort et que sa voix en deviendrait presque métallique. Ou glaciale, faites votre choix.

Aussi, c'est d'un air bien déterminé qu'il brandit un drapeau dont il ne comprend absolument pas la signification. Il n'avait pas non plus compris en quoi brandir un drapeau attirait "la rocaille et la vermine", mais bon...




Citation:
Pour une Otomo noble et pure!
Eliminons les taches et le gr..*rature* et les Uchiens!
Otomo ultra lui redonnera un honneur plus blanc que blanc!



_________________
--Karasu


[Quelque part]

L'obscurité était surement la chose dans laquelle il se sentait en sécurité. Karasu était cette nuit là sous son visage authentique, c'est à dire caché. L'ombre de bouddha par excellence. Perché sur un arbre, elle attend son messager. Croassement sinistre. Un corbeau vint délivrer son message.

La main d'Orochi semble s'être décidé...

Froissement de tissus, battement d'ailes, la silhouette n'était plus sur l'arbre.

[Plus tard, Rues de Nakatsu]

Le son des kobans dans sa poche lui faisait ressentir une vive joie. Surtout qu'il ne devait que parler. C'était un homme avide, préoccupé surtout par ses biens que par le sort des autres. Le voilà dans une ruelle sombre, il attendait. Un brin mal à 'aise, il sentait cette paire de yeux l'observer. Une pointe d'adrénaline. L'autre homme qu'il attendait, Le Messager, passa dans la rue perpendiculaire. C'est alors qu'il l'interpela. Sa voix masculine s'éleva, assez forte pour qu'il l'entend, mais assez basse pour ne pas rameuter quelqu'un d'autre.

Pssssst ! Viens par ici. J'ai un message de la résistance à faire passer.

Voilà, son rôle était presque finit. Le Messager s'approcha, il se montra méfiant. Mais quand il fut assez près, l'homme parla de nouveau, ce qui ne lui enleva pas sa méfiance à son égard.

Alors voilà, j'aimerai que tu...

Il continua sa phrase, juste assez pour capter l'attention du Messager, et de laisser ces quelques secondes à cette ombre effrayante de se détacher de celle des trois sacs de riz empilé au début de la rue contre le mur. Le premier coup partit sur la nuque du Messager. Celui ci tomba au sol. Karasu venait de l'attaquer avec un bâton. Encore conscient, il put entendre ceci.

Écoute moi bien, ta Belsa on va pas tarder à la trouver, et la misère qu'elle a put connaître n'est rien à côté de se qu'on va lui infliger !


Et un deuxième coup pour l'assommer. Karasu donna quelques kobans de plus et l'homme déguerpit en vitesse. Quelques coups de pieds partirent afin de modeler un peu le visage du Messager, histoire de lui donner de la crédibilité...

[Quelques minutes plus tard, dans la ruelle]



Shina était assise en seiza derrière le Messager, la tête de celui ci était sur ses genoux. Elle prenait soin de lui, attendant que celui ci s'éveille. Et enfin, une paupière s'ouvrit. Une voix douce et chaleureuse berça le Messager.

Pas trop vite... Doucement... Vous avez prit de sacrés coups...

Elle avait toujours son allure miteuse, sa main vint caresser la joue du Messager.

Ses hommes qui vous ont attaqué, je crois qu'ils recherchent quelqu'un d'autre... Sa va mieux ?
Etsuko
[Dans les bois autour de Nakatsu]

Féline qui se prélasse dans les coussins, ou du moins qui voudrait bien en donner l'impression à ses garde-malades. La pile de rapports et de courriers à ses cotés dit un peu le contraire. Elle lit, Etsuko, elle lit et écoute tout ce que on lui rapporte de ce qui s'est passé ces derniers mois durant son inconscience.
Elle cogite aussi, trop certainement et mal, comme d'habitude.
Sa seule sortie en dehors du campement lui a assez donné à réfléchir pour qu'elle réponde favorablement à la demande de Tsuki. Le temps de l'immobilisme est fini.

Un nouveau message de Tsuki lui arrache un fin sourire en même temps qu'une pointe d'inquiétude. Même alitée, elle pourra peut être servir à quelque chose. La réponse est donnée à Bara ( pas celle d'Etsu, celui de Tsuki, suivez un peu)

Citation:
Konnichi wa,

Tigrou et toi êtes attendus impatiemment.
Rassure moi, il n'est pas trop malade, l'héritier?

Raison de plus de te dépêcher :Pour le reste, j'ai une idée.
Je peux trouver ce que tu cherches, mais il faudra que tu sois là au déballage du colis. Je ne suis pas un modèle de délicatesse, parait il...

Hashamachi no Etsuko


Messager parti, la voix rauque s'élève:

Mitsuhide?
Il faut que on cause...

_________________
--Le_messager
[A Nakatsu]
[Tu me tiens.. je te tiens..]


Messager de la résistance, métier sans avenir et à haut risque ! Mais quand on est un jeune garçon sans le sous, sans famille, on se dit que ce métier à l’avantage d’attirer les filles. Et ça payait bien : manger, boire, fumer à l’œil, ça se refusait pas durant ces périodes de sièges.

Lui la politique et les divers conflits l’intéressaient pas. Mais… ce statut de messager lui procurait un certain pouvoir, lui donnait de l’importance. C’était lui qu’on voyait sur les places publiques ! C’était de lui qu’on parlait, qu’on redoutait quand il montrait le bout de son nez et comble du luxe : il rentrait chez lui, chaque jour, sans aucuns soucis…

A force de pouvoir vagabonder librement, rire aux nez des gardes et vivre dans un simulacre de liberté…. La méfiance se perd. Il était loin le temps ou l’on redoutait de finir enfermé en prison, le temps ou la peur nous prend aux tripes quand on se présente devant toute une assemblée d’Otomien.

Cette impression de fausse liberté, cette vantardise dont on peut faire preuve : Ouai moi la Belsa, elle est à mes pieds… sans moi elle pourrait plus rien faire…

Inconscience… trop de confiance…


Pssssst ! Viens par ici. J'ai un message de la résistance à faire passer.

Cette voix, il ne la connaissait pas… Il avait sentit qu’il n’aurait pas du s’approcher. Pourtant ce sentiment d’être intouchable…

Il ne vit pas venir le coup. Il tomba au sol et pratiquement inconscient entendit clairement la menace avant de sombrer dans un profond sommeil… troublé par des cauchemars, déchiré par la douleur, il revint à lui émerveillé et étonné par une douce voix.

Il ne comprit pas les mots prononcés par la femme, son esprit bien trop obnubilé par l’avertissement de son agresseur.

Effrayé, il se releva, tituba et failli retomber. Il lança un regard terrorisé à l’inconnue et partit en courant abandonnant sur place un message qu’il aurait du afficher en place publique.

Il ne savait pas ou aller et courut à perdre haleine jusqu’à la forêt avant de se laisser tomber au pied d’un arbre. Le messager, pleurait, suffoquait et passa une main sur son visage ensanglanté et tuméfié. Il prit entre ses doigts rouges de sang, de la neige pour se nettoyer le visage. Quand une voix l’interpela.


Non… laissez-moi tranquille…. Je n’y suis pour rien.

C’est moi Jo_an, je ne te veux pas de mal.

Et désespéré l’homme fixa son regard sur le jeune Eta. Il sentit que cet être impur voulait s’approcher, l’aider mais….

Ne me touchez pas ! M’approchez pas…

Non… ces mains crasseuses de bons à rien. Non il ne pourrait pas le supporter.

Dites à Belsa qu’elle court un grave danger.

Allez-y ! Filez !


Et Jo_An partit rejoindre le village…
Shizuka
[Près d'Etsuko]

Sa futur femme était enfin sortit de son sommeil. Bien entendu, quand celle ci ouvrit les yeux, elle ne lui sauta pas au cou, ne lui demanda pas si elle se sentait mieux, ou même encore lui exprimer son soulagement. Il se contenta de préparer un poisson qu'il avait pêché le matin assaisonné avec deux trois ingrédients de son cru. Bref... Maintenant qu'elle était éveillé le Borgne sortait moins du camp. Ses cheveux avaient prit quelques centimètres, sa barbe poussait tranquillement mais il était propre.

Mitsuhide faisait bouillir de l'eau, ne s'occupant pas trop des petites affaires d'Etsuko ni même de l'homme porteur des messages. La voix de la Dame Hashamachi s'éleva. Pour une fois, il décrocha un sourire. Après avoir enlevé l'eau de sur le feu, l'homme se rapprocha d'Etsuko assez près pour que celle ci se penche à son oreille s'il y avait besoin de murmurer. Attendait il des mots doux ? Nooooon ! Il espérait autre chose.


" De quoi veux tu me parler, Etsuko ? "

Elle savait très bien que Mitsuhide pendant son sommeil s'est rendu de nombreuses fois à Nakatsu et, à défaut de fréquenter les "Otomiens", il avait prit ses aises chez ceux que l'on nommait "les résistants". Pour lui s'était une démarche normale, rencontrer ceux que l'on ne connait pas. Une démarche bien plus intéressante et plus utile.
_________________

¤¤
--Karasu


Le Messager bondit. Visiblement effrayé. Une bonne chose déjà. Dans la peur, on a tendance à foncer tête baissé. De son côté Shina fit une moue surprise. Et l'homme se mit à courir. la femme avait oublié que son état n'attirait pas la foule. Tanpis, elle se contentera de le suivre discrètement. Shina ramassa tout de même le message et le déchira en petit bout avant de se mettre à courir elle aussi. Le Messager courrait comme si la mort elle même était à ses trousses. Partir loin, sans se retourner... La peur d'être attrapé de nouveau.

Quand il sortit de la ville, Shina laissa l'écart se creuser entre eux. La neige l'aidera à le suivre et au moins il ne courra pas jusqu'à se jeter dans la mer. Ses petites rondeurs caché derrière un arbre, elle observa Le Messager. Un sourire s'afficha sur son visage. Elle y prenait presque plaisir à le regarder pleurer. Une personne arriva alors. Un sourcil se haussa quand elle le reconnu. Jo An. Bingo. Elle le connaissait et pas qu'un peu. Mais pour quoi tout se raffut pour arriver à lui ? Et bien pour avoir les mains propres. Jo An se mit à courir à son tour. Changement de cible. Discrètement au début, puis enfin hors de vue du messager, Shina rattrapa le jeune Eta. Elle avança à la même allure que lui pour lui parler


Jo An ? Que se passe t il ?

Shina avait toujours filer un coup de main, à n'importe quel Eta, que se soit pour un quignon de pain ou une aide physique. Elle avait le regard inquiet, attendant la réponse du jeune homme, mais un regard aussi déterminé, il savait qu'elle lui viendrai en aide...
Tsuki
Il suffit, Kuda. Je crois que tu peux aller te reposer. Dormir.
Ou non, va donc dire à Etsuko que je ne résiste jamais à l'occasion de boire un coup. Saké.


Il comprend vite, bien sûr, c'est juste qu'il faut lui expliquer avec des mots simples.
Nakatsu hein... La ronin laisse le petit ainsi que le bâton à l'auberge avant de se mettre en route.

En d'autres temps, et même à Usuki à vrai dire, elle aurait évité de montré les deux katanas ayant appartenus à Akato.
Mais depuis qu'elle avait pu se rendre compte qu'un second de liste ne savait même pas qui avait pu être à leur tête ni même Daimyo juste deux-trois mandats avant, la jeune femme s'en tamponne le coquillard avec une geta.
Parce que si ce genre de choses passent à l'as, alors les katanas d'un défunt, ou encore un clan auquel Tsuki aurait pu appartenir, pff, des clopinettes!


J'aurais cru ce village un petit peu plus secoué tout de même...
Et la veuve de sourire en voyant les gargotes ouvertes aux affiches bien éclairées malgré le soir tombant.

Vortex ou Yamamoto ? Le bouge qui fera scandale, évidemment. Le sourire flotte encore un peu tandis qu'elle s'apprête à entrer dans la seconde gargote, avant de voir un visage connu à la fenêtre de la première.
Plouf-plouf...

Qu'il se passe ce qu'il doit se passer...
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Etsuko
Etsuko contemple son "fiancé", cet inconnu. Entre la guerre, sa blessure et la présence d'Asuza, on ne peut pas dire qu'ils aient vraiment réussi à faire connaissance. Encore une chose à laquelle elle devra remédier d'ici peu. Enfin, le sujet n'est pas là.

Les...hmm, Résistants comme ils se font appeler, sont mis hors la loi. Une question de temps avant que leurs têtes soient mises à prix.
Étant donné que la garnison Hashamachi est là, autant en profiter et garder une longueur d'avance.
Je suppose que vous n'avez pas passé ce long mois à contempler mon corps agonisant et que vous avez employé plus judicieusement ce temps, Mitsuhide-san?

Les guerriers et Bara sont à votre disposition.

Je veux au moins, les deux têtes d'affiche. Pas la peine non plus de dépeupler la ville.
Vivants et sans trop de bobos, de préférence.

Oh, j'oubliais...
Pas la peine de les amener directement à la police.
Je tiens à les voir, avant.


Onyx qui pétillent de malice. Elle n'a pas tout dit au nouvel homme de sa maison. Il est bon de préserver les couples de la routine et de l'ennui.

Si vous croisez Tsuki-sama en ville, invitez la au campement. Les tentes sont confortables et ...Chouchi me manque.

Quatre jours, cela vous suffira t il ou vous avez besoin de plus de temps?

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Chouchi
On est bientôt arrivé? On est bientôt arrivé? On est bientôt arrivé? On est bientôt arrivé? On est bientôt arrivé? On est bientôt arrivé? On est bientôt arrivé? On est bientôt arrivé? On est bientôt arrivé? On est bientôt arrivé? On est...

Vous l'aurez compris, Chouchi, "Tigrou", "Haut comme 3 pommes et demis" n'était pas adepte des voyages en temps de neiges.

Y a même pas de grillon ici...

Ceci en était la raison principale.


C'est encore loin? J'ai mal aux pieds, j'ai mal aux mains, j'ai mal aux oreilles, je suis obligé de plisser les yeux à cause du vent, j'ai mal au ventre, j'ai mal à la tête, j'ai mal aux genoux, j'ai mal aux jambes, j'ai mal aux bras, z'ai mal à la langue, j'ai mal aux yeux... oh il fait tout sombre quand je les ferme!! J'ai mal aux cheveux, j'ai mal aux épaules, j'ai mal aux...

Vous l'aurez compris, Chouchi ne se porte pas bien. Je suis d'ailleurs emplis de joie de voir que les lecteurs sont aussi perspicaces. Vous êtes tous si meuuugnon avec vos grands yeux guettant ces lignes. Touchez vous le bout du nez avec l'auriculaire pour voir?

Enfin bref, arrivé à Usuki ils...


Mais c'est pas Usuki!
C'est pas Usuki?
Nan!
Tu es sur?
Ben oui je suis sur. On dirait un truc en... en... Uchiouuuum!
A tes souhaits.

Enfin bref, arrivé à Nakatsu.
Pourquoi Nakatsu?
Tu as suivi Tsuki.
Elle est miiiichante!
Oui. Quand je le dis personne ne me croit, mais sache jeune padawan qu'il faut se méfier de l'eau qui dort.

Ainsi donc, à peine arrivé à Nakatsu.
Faut que je trouve un truc drôle à dire avec Nakatsu.
Euh... déjà c'est moi qui trouve les trucs drôle à dire pour toi, ensuite LAISSE MOI TERMINER MA NARRATION!
Humpf!


Ainsi donc, à peine arrivé à Nakastu, Tsuki abandonna Chouchi ah ben c'était bien la peine de ne pas me laisser parler :boude: dans une auberge, sur un lit, enfin dans les draps avec un bol de riz et du saké chaud Wiiiiiii!
_________________
Hasha...Hasha... Hatchoooum!

Motivation du jour
- Trouver une fiancée pour Maurice.7
- Epouser Shushie
--Jo_an


[Un peu avant, à Nakatsu]

Jo An aimait passer ses journées à Nakatsu. Il avait vite remarqué que son statut lui donnait un certain avantage : il était devenu invisible. Les gens ne se préoccupaient pas des parias… on ne les remarquait pas.

Ce jour là, il était au marché à la recherche de nourriture abandonnée quand il vit le messager. Il distingua un visage apeuré et sa course confirmait les doutes du jeune paria… quelque chose de grave s’était produit.

Il allait le suivre sans réfléchir quand une autre silhouette se dessina à la suite du messager. Une jeune femme qu’il avait déjà rencontrée au village des Etas. Jo An l’appréciait, elle était un peu comme lui. Elle osait sortir et se confronter aux hommes. Il fut tout de même intrigué et suivit la femme en silence. Pourquoi était-elle là ?

Le messager tomba au pied d’un arbre, la femme ne bougea pas… mais lui sortit de l’ombre conscient d’être observé à son tour.

L’avertissement du messager confirma ses doutes. Et il ne fut pas étonné de voir apparaître un peu plus loin la femme à ses côtés… quant à la question, elle éveilla la méfiance du jeune homme.

Il ne répondit pas vraiment et continua sa route. Rebrousser chemin ne servait à rien, l’un et l’autre connaissait le chemin pour se rendre chez les Etas.

Intriguant… que faisait-elle là ? Pourtant dés leur première rencontre il l’avait trouvé sympathique. Elle ne le jugeait pas, contrairement aux autres Etas qui ne comprenaient pas pourquoi Jo An prenait tant de risque. Car chez les parias, peu importe les guerres et les conflits, les nippons les traitaient toujours de la même manière et il n’y avait aucun espoir d’être enfin considéré comme des êtres humains et non des animaux ou des déchets.

Pourtant Jo An aimait Belsa. Il voyait en elle l’espoir de jours meilleurs. Elle ne les jugeait pas et ne les avait jamais mal traités. Pour lui, il avait donc été tout naturel d’aider cette femme. Mais depuis, les autres parias le dénigraient.. Excepté Shina…


Le messager s’est fait voler... et on l’a tabassé. Sûrement pour le faire taire.


Il l’emmena dans sa hutte. Ils étaient seuls.


Que faisais-tu au village Shina ? Tu sais que c’est bien trop risqué… chacun y fait sa loi…


Il s’approcha de la jeune femme et plongea ses yeux dans ceux de la paria, espérant ainsi y déceler une lueur de tromperie ou de malice. Ou bien peut-être, avait-il envie de se rassurer… non elle ne pourrait pas le trahir. Ils étaient semblables. Il avait besoin de sa compagnie.

Pourtant, Jo An empoigna le bras de la jeune femme, tentant ainsi de l’immobilisé. Elle était à sa merci, elle semblait si faible. Il l’attira à lui de force, et penchant la tête, frôlant à peine l’oreille de la jeune Eta il lui demanda dans un souffle :


Qui es-tu?


Et l’embrassa sans lui laisser le choix.
--Karasu


Shina ne semblait pas surprise par l'annonce de Jo An. Non pas parce qu'elle y était pour quelque chose mais tout simplement parce qu'elle était censé avoir vu la scène.

C'est donc ça... J'étais pas loin quand il s'est fait tapé, quand ils sont partit, j'ai voulu l'aider mais je crois qu'il a plus eut peur de moi qu'autre chose.

Elle sourit à ses propres paroles. Elle ne jugeait pas et aider n'importe qui. Cela semblait une chose constante chez elle. Enfin, ils arrivèrent au village et Jo An l'amena chez lui. Bien entendu, Shina ne fit aucune remarque et se contenta d'air normalement. Après tout, elle ne savait pas ce que comptait faire l'Eta.

Alors que fait on ?

Le jeune homme lui posa soudain une question étrange. Question à laquelle, la femme pouffa faiblement de rire et lui rétorqua :

Risqué ? Sa ne t'empêche pas d'y aller gros bêta !

Sa main vint ébouriffer les cheveux de Jo An. Une marque d'affection. Mais celui ci l'attrapa soudainement par le bras. Il ne rencontra aucune résistance, juste un regard d'incompréhension mêlé à de l'inquiétude. Elle tenta faiblement de se dégager juste avant que les lèvres du jeune homme se posent sur les siennes. Ses yeux se fermèrent et elle fondit comme du chocolat, se laissant emporter par ce baiser volé. Lorsqu'ils se décrochèrent Shina regarda Jo an, bâta légèrement des cils puis l'enlaça avec amour pour enfin lui murmurer :

Mais que t'arrive t il ?...
--Jo_an


Surpris. C’est avec un peu de folie qu’il avait posé ses lèvres sur les siennes. Elle était comme lui, différente des autres, elle l’attirait. Soulagé qu’elle réponde au baiser, il relâcha légèrement sa prise sur son bras et ne put retenir un soupire quand elle l’enlaça. Il la désirait.

Il couvrit sa gorge de baiser en réponse à l’interrogation de la jeune femme. Il ne lui dirait pas qu’en plus de répondre à un besoin primaire, il avait douté durant quelques instants d’elle et avait voulu s’assurer ainsi du dévouement de la jeune femme.

Avec difficulté, il quitta ses bras. Car malgré ces instants d’oubli volé, le souvenir de l’avertissement le hantait.


Belsa est en danger… nous devons l’avertir et la protéger.

Il la regarda fixement, passant ses doigts sur cette gorge délicate. La jeune Eta lirait dans ses yeux du désir, de la peur mais aussi y verrait un regard durs et un avertissement : ne me trahis pas…

Viens…

Et ensemble ils rejoignirent la hutte de Belsa. Une chance, elle s’y trouvait seule.

Vous devez partir… vous n’êtes plus en sécurité ici.

Ils rassemblèrent les maigres affaires de l’ancienne shomin. Décision fut prise de se rendre temporairement chez Mariko, à la maison des plaisirs de Nakatsu. Là-bas, ils pourraient réfléchir à une nouvelle cachette ou à un départ forcé.
Shizuka
" Même si ton état était l'une des sources de mes préoccupation, j'avoue avoir prit la liberté de fourrer mon nez à droite et à gauche. Haha... "

Son petit rire caractéristique de sa personne. Rare étaient les fois où le borgne riait franchement. La suite provoqua chez lui un large sourire. Etsuko venait de lui donner une preuve de confiance, un pas de plus qui le rapprochait fatalement vers les Hashamachi.

" Je dirai simplement que je ferai au plus vite. "

Mitsuhide inclina son tronc légèrement avant de prendre congé. En premier il lui fallait parler à Bara. Pas une grande conversation non...

" Bara-san, j'aimerai que vous préparez les hommes et les montures pour une petite escapade. Qu'ils n'oublient pas leurs armes. Je vous retrouverez à la lisière de la forêt dans quatre heures. "

Il n'avait pas tourner sa phrase comme un ordre mais comme une envie. Mitsuhide ne prendrai pas le risque de donner un ordre direct à Bara mais le ferait comprendre par suggestions. Maintenant il devait aller faire un tour en ville, rapidement, le temps pour trouver Tsuki et l'inviter au camp...

[Sake et Lune]

Alors qu'un corbeau s'envola au moment où il arriva devant une gargote, il aperçut une tête faiblement familière. Ainsi, il allait en savoir plus sur cette femme qui lui avait laissé une sacré impression. Quelques verres de sake et une petite discution renforça son impression. Bien entendu, il l'invita à rejoindre le camp Hashamachi mais autre chose également. Tsuki allait pouvoir jouer un rôle dans ses petits plans. Elle aura un duel comme elle le souhaitait. Ils se quittèrent. Mitsuhide préviendra la femme quand le moment sera venu, pour le moment, il avait rendez vous.

[La Danse du Paon]

Tous étaient là, une quinzaine environs, une petite troupe de cavaliers archers. Mitsuhide se tenait devant eux, à pied, un arc à la main avec une unique flèche. Son désir d'en avoir qu'une avait attiré un peu la curiosité. Ses deux paupières ouvertes, son regard était impassible, quoi qu'un peut vide du côté gauche.

" Vous savez, les rats aiment les déchets, n'est ce pas ? "

Plus d'un des résistants serait partit au quart de tour à cette phrase. Enfin, ce n'était pas une déduction comme celle ci qu'il savait où se trouvé Belsa, bien loin de là, disons qu'un corbeau l'avait renseigné.

" Bon... Nous allons donner un assaut sur les Eta. Décochez des flèches, tuer en quelques uns mais pas beaucoup. Le but de la manœuvre est de créer la panique. Presque aucun de nous ne sera susceptible d'identifier Belsa, sauf si celle ci s'habille richement. Laisser fuir tout le monde et concentrez vous sur les maisons. "

Il espérait que tout se passe bien. Mitsuhide grimpa derrière Bara sur la monture.

" J'espère que vous êtes bonne cavalière haha... "

Un sous entendu ? Peut être. Le Borgne regarda alors le ciel obscur. Un oiseau passa une quinzaine de minutes plus tard.

" Soir d'hiver
Un corbeau passe
Sans un cri

Allons y. "

La troupe se mit au galop. On les entendit arriver dans le village, bien que personne ne comprenait se qu'il se passait. Ce ne fut quand ils furent visible, que les cris de guerre retentit et que le premier Eta fut percuté de plein fouet par un cavalier que les cris de terreurs s'envolèrent dans le ciel. Certains crier " Trouvez là ! " d'autres s'amuser à malmener les Eta en les fauchant, des flèches volaient et quelques habitats commencèrent à s'embraser...

Mitsuhide, calme, chercher sa cible. Quand enfin il repéra Karasu accompagné et en train de fuir, sa flèche se décocha et vint la transpercer au niveau de l'épaule. Cependant, il l'ignora ensuite et passa une main sur la hanche de Bara pour se tenir.


" Continuons. "
_________________

¤¤
Belsa
L'avertissement...
Rassembler ses affaires...
fuir... encore!

Ils n'avaient eu que peu de temps, bien trop peu de temps. Déjà des cavaliers attaquaient le village.

Elle voyait ces Etas, qui l'avaient aidés et acceptés, mourir. Un nouveau carnage, elle en était responsable.

Pourtant, elle devait fuir, ne pas se laisser prendre, elle devait vivre et continuer le combat.

Elle aperçut l'un des cavaliers. Elle le connaissait, elle l'avait vu et côtoyé...

Ils coururent et Belsa ne réalisa pas que Shina était blessée. Ils devaient s'échapper et ils y arrivèrent.

Jo An connaissait la forêt et c'est sans difficulté qu'ils rejoignirent la maison des plaisirs de Mariko.

Sans se retourner ils pénétrèrent dans la demeure. Belsa ne laissa pas le temps à Mariko de s'exprimer et la petite troupe se dirigea vers le bureau de la patronne des lieux.

En sécurité? Non! Ils devraient repartir... Belsa le savait. Elle ne voulait pas voir encore des gens mourir, elle ne pouvait pas leur imposer de prendre autant de risque pour elle.

Mais c'est à ce moment la que l'ancienne shomin remarqua la tache de sang et la flèche.


Oh non shina...


Elle fit allonger la jeune femme et demanda à Jo An d'aller chercher de l'eau chaude et un bandage...

Peut-être devraient-ils rester plus longtemps ici... Et avec des gestes d'automate, tentant d'oublier les horreurs et la souffrance de ces parias qui n'avaient déjà que bien peu de chose... elle commença à soigner la jeune femme aidée par Jo An.

Elle remarqua des larmes silencieuses couler le long des joues du jeune homme.

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