--Kuzurifusho
Relâchant l'extrémité de corde enroulée autour d'un montant de bois et qui venait de barrer il y a une seconde la ruelle étroite, Kuzurifusho traverse l'espace qui le sépare des deux cavaliers désarçonnés et étourdis gisant au sol. Avant qu'ils ne reprennent leurs esprits, sa lame quitte son fourreau, un regard aux montures dont les antérieurs sont courbés selon un angle étrange lui apprend que les nobles animaux ne s'en remettront pas.
« Désolant »
Son regard revient vers les assaillants qui luttent pour se remettre d'aplomb. Sans modifier son allure le moins du monde, un éclair métallique fuse et déjà le premier corps s'effondre. D'une torsion du poignet il s'empare de l'arme qui glisse des doigts désormais sans vie.
Trois pas de plus, le second cavalier vient de réussir à se hisser sur ses jambes flageolantes. Quatre, cinq... Une femme. Etonnant, mais sans plus.
Le veuf poursuit son avance implacable alors que sa victime tend une main vers la lame courte qui est toujours glissée sous son obi. Avant qu'elle ne puisse la dégainer, l'homme de Nakatsu s'arrête et lui décerne quelques mots :
« Bel exploit pour une femme !
Mais... trop tard.»
Un choc secoue le corps de sa frêle adversaire alors que la pointe du Yari émerge de sa gorge. Le sang chaud jaillit de la terrible blessure.
Sans se préoccuper davantage de la morte, Kuzurifusho s'adresse à son homme derrière elle qui extrait le fer de sa lance:
« Le moment est arrivé pour les Izoku de rejoindre leurs êtres chers.
Ceux que les kamis ne jugeront pas dignes de cet honneur me retrouveront à l'endroit prévu à l'aube.
Allez ! »
Celui-ci acquiesce solennellement et revient vers ses camarades voilés, pour leur transmettre les instructions. La demi-douzaine d'hommes pauvrement vêtue salue avant de se séparer en petits groupes pour se mêler au chaos ambiant en serrant leurs armes.
Les lueurs d'incendie font danser les ombres et le Sans Âme se glisse parmi elles, suivi des guerriers sans pitié qui forment sa garde rapprochée.
Abandonnées, les montures blessées continuent de hennir leur douleur derrière eux.
Quelques instants plus tard, un troisième assaillant rejoint, incrédule, la géhenne. Alors qu'il s'apprêtait à assommer d'un coup de sa botte le misérable éta qui fuyait devant sa charge, celui ci s'était retourné au dernier instant pour lui plonger la pointe d'un kusarigama dans la panse. L'homme couvert du sang de sa victime prend quelques secondes pour fixer à son poignet la chaîne grossière reliée au manche de son arme de pauvre hère. Ces longues semaines d'entrainement ont visiblement été profitables.
Toujours souriant aux anges, l'homme qui se faisait encore appeler il y a peu Matsui se prépare à partir à la recherche de sa prochaine proie. Il n'était plus qu'Izoku désormais, un parmi ses frères depuis le jour où sa famille avait été massacrée par des mercenaires otomos. Des larmes de joie aux yeux, il chuchote:
« Préviens nos filles, ma Naoko. Je vous aime tant. Dis leur que papa arrive »
Trois cavaliers viennent d'apparaitre au bout de l'allée.
Se tournant, l'homme assène un coup supplémentaire au cadavre et levant l'arme souillée vers les cavaliers en signe de défi, s'engouffre dans une demeure branlante sur le côté de la rue.
« Papa arrive mes Chéries »
« Désolant »
Son regard revient vers les assaillants qui luttent pour se remettre d'aplomb. Sans modifier son allure le moins du monde, un éclair métallique fuse et déjà le premier corps s'effondre. D'une torsion du poignet il s'empare de l'arme qui glisse des doigts désormais sans vie.
Trois pas de plus, le second cavalier vient de réussir à se hisser sur ses jambes flageolantes. Quatre, cinq... Une femme. Etonnant, mais sans plus.
Le veuf poursuit son avance implacable alors que sa victime tend une main vers la lame courte qui est toujours glissée sous son obi. Avant qu'elle ne puisse la dégainer, l'homme de Nakatsu s'arrête et lui décerne quelques mots :
« Bel exploit pour une femme !
Mais... trop tard.»
Un choc secoue le corps de sa frêle adversaire alors que la pointe du Yari émerge de sa gorge. Le sang chaud jaillit de la terrible blessure.
Sans se préoccuper davantage de la morte, Kuzurifusho s'adresse à son homme derrière elle qui extrait le fer de sa lance:
« Le moment est arrivé pour les Izoku de rejoindre leurs êtres chers.
Ceux que les kamis ne jugeront pas dignes de cet honneur me retrouveront à l'endroit prévu à l'aube.
Allez ! »
Celui-ci acquiesce solennellement et revient vers ses camarades voilés, pour leur transmettre les instructions. La demi-douzaine d'hommes pauvrement vêtue salue avant de se séparer en petits groupes pour se mêler au chaos ambiant en serrant leurs armes.
Les lueurs d'incendie font danser les ombres et le Sans Âme se glisse parmi elles, suivi des guerriers sans pitié qui forment sa garde rapprochée.
Abandonnées, les montures blessées continuent de hennir leur douleur derrière eux.
Quelques instants plus tard, un troisième assaillant rejoint, incrédule, la géhenne. Alors qu'il s'apprêtait à assommer d'un coup de sa botte le misérable éta qui fuyait devant sa charge, celui ci s'était retourné au dernier instant pour lui plonger la pointe d'un kusarigama dans la panse. L'homme couvert du sang de sa victime prend quelques secondes pour fixer à son poignet la chaîne grossière reliée au manche de son arme de pauvre hère. Ces longues semaines d'entrainement ont visiblement été profitables.
Toujours souriant aux anges, l'homme qui se faisait encore appeler il y a peu Matsui se prépare à partir à la recherche de sa prochaine proie. Il n'était plus qu'Izoku désormais, un parmi ses frères depuis le jour où sa famille avait été massacrée par des mercenaires otomos. Des larmes de joie aux yeux, il chuchote:
« Préviens nos filles, ma Naoko. Je vous aime tant. Dis leur que papa arrive »
Trois cavaliers viennent d'apparaitre au bout de l'allée.
Se tournant, l'homme assène un coup supplémentaire au cadavre et levant l'arme souillée vers les cavaliers en signe de défi, s'engouffre dans une demeure branlante sur le côté de la rue.
« Papa arrive mes Chéries »