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[RP] Les mains dans la fange

Shizuka
Silencieux et impertubable. Les questions de Belsa semblaient tomber dans l'oreille d'un sourd. Cependant, elle constata que s'approcher de lui n'était pas sans risque, malgré son air inoffensif. Une tentative de le prendre à son jeu. Bien qu'un bain d'huile enflammée pour ses pieds lui ferait peut être du bien, Mitsuhide sauta quand la lanterne se dirigea vers lui. En sécurité sur la table basse, il jeta rapidement un oeil sur le feu qui s'étala sur une petite parcelle de la pièce. Puis enfin il sortit de son mutisme.

" Me considérer comme un guerrier serait trop d'honneur. Ce service est gratuit.

Me voilà déçu. Vos convictions n'ont pas l'air de peser lourd. Est ce parce que vous avez perdu votre enfant ? Ou que vous venez de réaliser que sacrifier des vies pour la vôtre est plaisant ?

Tant que vous n'aurez pas une discution avec celle qui me l'a demandé je vous traquerai et sèmerai la mort... C'est fini. "


Mitsuhide bondit une dernière fois et passa à l'offensive. Quelques pas pour la rejoindre, il lui jeta l'éventail fermé vers sa tête et se prépara à attraper Belsa. Celle ci fit un pas de côté pour éviter l'éventail et fit face à Mitsuhide en lui envoyant un coup d'estoc avec son épingle...

Les deux silhouettes étaient entremêlées. Le Borgne s'était volontairement jeté sur l'épingle, choisissant ainsi l'endroit d'entrée de celle ci. Un gémissement de douleur de sa part. Cependant, par cette manoeuvre il tenait maintenant le bras de Belsa. C'est alors qu'il exécuta ce à quoi il excelle. Il lui déboita le bras...

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Belsa
Quel être ignoble ! Lui rappeler la perte de son enfant ! Lui rappeler cette tristesse qui déchire son âme ! Le lui rappeler alors que chaque jour elle tente d’oublier qu’elle fut une mauvaise mère !

A cet instant, la rage qui traversait Belsa, la haine qu’elle éprouvait pour Mitsuhide, est tellement forte qu’elle n’a plus qu’une envie : faire souffrir cet homme soi-disant imperturbable.

Mais déjà il se jette sur elle. Corps à corps, elle se débat. Belsa se retourne et plante l’épingle dans la chair de son attaquant. Il gémit, elle se sent heureuse mais cet instant d’inattention fut de trop.

La douleur à son épaule lui arracha un cri. Cri de rage et de douleur. Collée à lui, elle lève son visage et fixe ses yeux rempli de haine dans le sien. Elle se mord les lèvres pour retenir ses larmes.


Avez-vous un jour suffisamment aimé pour savoir ce que perdre un enfant signifie… ou n’êtes-vous que cet être violent et froid.

Dans un dernier sursaut de défense elle lui donna un coup avec son genou avec toute la force dont elle est encore capable… et tentant de ne pas penser à la douleur qui irradie déjà tout son corps.
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Shizuka
Un contraste flagrant. Un regard emplit de haine dans un regard serein. Il ne semblait pas prendre du plaisir à la voir souffrir pas plus que d'être en horreur devant ce qu'il était obligé de faire. Les kami l'avaient ils béni ?

" Bien plus que vous ne pouvez l'imaginer. "

Il pouvait affirmer qu'il avait vécu beaucoup plus que Belsa. Bien des fois, il aurait aimé revivre son passé, rester indéfiniment dans ses souvenirs... Mais ce genre de fantaisies ne durait que quelques minutes, dans ces moments de méditation. Une douleur lui envahit la cuisse, il lâcha légèrement le bras de Belsa qui en profita, dans un râle de douleur, d'extirper celui ci de l'emprise de son agresseur. Malheureusement, bien que laissant du moue, ses mains se refermèrent sur sa nouvelle proie. La main de Belsa. Ses trois doigts centraux se plièrent dans une direction anormale. Et alors qu'un cri lui éclata les tympans, le Borgne entoura Belsa de ses bras et l'étreignit fermement. Leur deux corps ne faisait qu'un et tandis que qu'il resserrait son étreinte l'étouffa peu à peu. Il lui murmura alors :

" Tu ne veux vraiment pas me suivre ? "
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Belsa
AAAAAAAAAAAAAaaahhhhhh

Elle se sentit perdre pied quand il déboita ses doigts. Des larmes envahissaient ses yeux.

Il la rattrapa avant qu'elle ne touche le sol. Pourquoi tant de souffrance? Elle n'était qu'une simple femme... pourquoi lui imposer ça et ne pas simplement la tuer.

Mitsuhide l'étreignit, elle planta ses dents dans la chaire de son épaule, dernière tentative de défense... mais elle sentait ses forces faiblir, elle sentait que bientôt elle serait inconsciente. Une poupée désarticulée dans les bras de son assaillant.

Elle toussa, le feu avait pris, la fumée envahissait l'espace.

Belsa n'avait plus aucun espoir de survivre et s'évanouit.

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Shizuka
[On a le premier colis]

Belsa s'évanouit. Plus aucune force n'émanait d'elle. Pourtant une respiration fine se faisait encore sentir. En parlant d'odeur, le feu avait fait son petit bout de chemin. La fumée commençait à envahir la pièce et du mouvements se faisant entendre dans la bâtisse. Mitsuhide hissa la femme sur son épaule ensanglanté, par l'épingle et la morsure. Ainsi, il cachait sa plaie. La porte coulissa, ses hommes arrivèrent avec les courtisane, Jo An suivit de Shina se pointèrent à leur tour. Mitsuhide sourit bêtement et s'exclama sur un ton empreint d'humour.

" Je crois que nos ébats ont étaient trop passionné. Il faut s'occuper du feu vite. "

La maison des plaisirs commença à s'agiter. Si le feu continuait a se répandre, c'est leur gagne pain qui foutait le camp. Mitsuhide en profita pour sortir du bâtiment, suivit par la troupe ainsi que les deux Etas. Une fois à l'extérieur, Mitsuhide fit un signe du regard au cavalier.

" Rapporter moi une corde et saisissez le. "

Jo An se retrouva saisit par deux guerriers aux muscles saillants tandis qu'un autre ramena une corde... Il posa Belsa à terre et s'adressa rapidement à Shina.

" Tu sais ce que tu as à faire... "
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--Jo_an


[Dans une chambre, maison des plaisirs]

Plaisir des sens rassasié, il git lové contre le corps de Shina, sa déesse d’un soir, jouant avec une mèche de ses cheveux.

Elle est belle, douce et oh que c’était bon… Déjà il sent le désir le gagner à nouveau. Comment ne pas gouter encore et encore et avec gourmandise aux bonnes choses. Surtout qu’il en est certain, elle avait autant apprécié que lui.

Il la veut comme femme, il veut la posséder et pouvoir être l’unique à y gouter.

Mais des cris retentissent et son rêve s’envole. Une odeur de fumée envahit l’espace et il comprend que cette douce trêve prend fin…


J’crois que ça va mal… allons voir ce qui se passe

Il se rhabille, il la regarde s’habiller, fiévreux d’envie et d’amour. Il l’aide, la caresse, la prend dans ses bras incapable de lui dire un mot de plus.

Enfin ils émergent, comme à la fin d’un rêve, dans un monde cauchemardesque. Des flammes monte le long des panneaux, des hommes et femmes à moitié nu et paniqué fuient, des courtisanes tentent d’amener de l’eau et limiter les dégâts.

Mais le regard de Jo An est attiré par une silhouette et une femme qui git inanimée sur une épaule. Il le suit. C’est Belsa. Il se maudit de s’être laissé emporter par son désir. Il aurait du la protéger.

Sans même plus penser, tenant fermement la petite main de Shina dans la sienne, ils sortent de cet enfer et enfin découvre l’homme aux cheveux blancs qui posent une Belsa inanimée sur le sol.

Jo An veut s’approcher d’elle, la soigner. Est-elle seulement en vie ?

Mais trop tard.. Déjà l’homme veut arrêter le jeune Eta. Jo An se retourne souhaitant protéger Shina et il comprend bien trop vite.. bien trop durement.

" Tu sais ce que tu as à faire... "

La réponse de Shina ne se fait pas attendre :

" Tu pourrais au moins me féliciter, ingrat. "

Ces mots sonnent et raisonnent durement dans la tête de l’épris. Tout n’a été que tromperie ? Même ces derniers instants de félicité étaient feints chez la jeune femme.

Trop de question le submerge, il ne peut fuir. Il ne dira rien. Ne parlera plus jamais. Seul son regard triste se plante dans celui de la jeune femme.
--Karasu


[Devant la Maison des Plaisirs]

Tu pourrais au moins me féliciter, ingrat.

Aucune reconnaissance, elle n'en avait jamais eut de sa part. Elle s'en fichait dans le fond mais comme une sale habitude, elle attendait toujours quelque chose de sa part. Karasu observait le Borgne en se mordant la lèvre inférieure. A cet instant elle aurait voulu lui sauter dessus et lui mettre une raclée. Mais son boulot n'était pas fini. Son regard se détourna pour se poser sur le jeune Eta, laissant Mitsuhide s'occuper de Belsa. Le jeune homme était tenue fermement.

Puis je vous emprunter ceci ?

Le guerrier Hashamachi lui tendit son arme avec méfiance.

Domo, arigatou gozaimasu.

Les deux paumes misent vers le ciel, les deux mains au dessus de sa tête incliné de sorte à regarder le sol, le dos courbé, Karasu reçu l'arme. On assistait presque à une cérémonie. Se redressant elle regarda de nouveau Jo An qui la dévisageait d'un regard profondément triste.

Tu devrais te réjouir, tu va mourir par une lame et non pendu. Sache que tu ne sera pas mort en vain, car celle ci nous sera utile. Et...

Elle parla à voix basse.

Sache que j'ai apprécié nos ébats.

A peine avait elle finit ses mots, que la lame qu'elle tenait s'enfonça entre les cottes de l'Eta pour atteindre le coeur. Le regard fixe, Karasu ne voulait pas perdre une seule miette de ce que lui dirait les yeux du jeune homme à deux pas de sa mort. Elle retira ensuite la lame et fit signe au guerrier qu'il pouvait le lâcher. Les deux genoux du corps inanimé touchèrent le sol puis il bascula en avant. Avant qu'il ne touche le sol, sa tête se détacha. Karasu essuya la lame avec son kimono, rendit celle ci à son propriétaire et récupéra la tête seule afin de l'enroulé dans son Obi qu'elle avait enlevé. Un signe de tête, après avoir essuyé la salive de Jo An, elle avait un message à transmettre...

L'illusion, la tromperie, la mort... C'était sa voie.
--Jo_an


[un dernier souffle]

Elle allait le tuer... Il le savait. Il ne dit mot et ne tenta pas de se défendre. Rien n'y ferait.. il allait mourir...

Il la regarda avec tristesse et dégout.. en arriver à écarter les jambes pour tromper l'ennemi, c'était bien bas, elle ne valait pas grand chose au final...

Elle s'approcha, il entendit les derniers mots de la femme. Il ponctua ses paroles en lui crachant dessus.

Avant de sombrer dans un sommeil dont il ne se réveillera jamais...
Shizuka
[Entracte]

(Musique de l'entracte)

Une petite pause, le temps que vous fassiez le plein de pop corne et de boissons, le temps de discuter, d'imaginer la suite....

Et n'oubliez pas, les Tempura c'est bon pour la santé !


[En attendant]

Mitsuhide s'appliqua à ligoter Belsa, usant de l'Hojojutsu, après bien entendu lui avoir remit les articulations en place. Karasu partit délivrer son message, et les cinq hommes reprirent les montures pour rentrer sur le Camp Hashamachi...

Etsuko, Bara, Tsuki, Belsa et lui... Réunit dans un seul et même lieu en attendant l'arrivé du dernier. Ou pas...


Karasu postera après Tsuki et Etsuko afin que Guyhom puisse venir nous rejoindre.

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¤¤
Etsuko
Ça, c'est dans les rêves du nouvel Hashamachi.
Ce qu'il n'a pas encore intégré, c'est que un Hashamachi n'est jamais là où on souhaite qu'il soit ou alors très rarement, ou alors, c'est qu'il est très malade. Ça tombe bien, la convalescence d'Etsuko n'est pas terminée.
Sauf que...

Sauf que même si rassurée par la présence de Bara aux cotés de son improbable fiancé, Etsuko n'est pas du genre à attendre tranquillement. Encore moins quand seul trois hommes rentrent au campement et que ils annoncent six disparus en comptant les chevaux. Non, parce que ses chevaux, la Féline y tient comme à la prunelle de ses yeux. Ses hommes aussi d'ailleurs, mais ça, elle ne l'admettra jamais.
Quelques ordres brefs donnés et quelques minutes plus tard, une petite troupe sort au galop du campement provisoire, Etsuko plus pale que jamais, à leur tête.
Dents serrées, elle manie son cheval d'une main agile. Peu avant, le village eta, les cavaliers repassent au pas. Les colonnes de fumée qui s'élèvent indiquent que les habitants doivent être trop occupés pour faire vraiment attention à eux, mais la prudence s'impose.
Formation serrée et pas de charge, les cavaliers sillonnent les ruelles couvertes d'immondices.Les habitants se reculent précipitamment devant les visages fermés, certains abandonnant leurs efforts pour sauver le village de l'incendie: deux visites de guerriers en une journée, c'est trop pour des gens qui passent leur vie à essayer de passer inaperçus.
La Féline lutte contre la nausée, incommodée par l'odeur et surtout les fumées qui gênent sa respiration.
Les hennissements affolés les renseignent sur l'endroit où se trouvent les premiers corps. Etsuko se laisse glisser au bas de sa selle. Sans un mot, de sa lame , elle achève les deux animaux tremblants. Ses hommes hissent les corps de leurs collègues sur leurs montures. Les onyx se font ténèbres devant leurs blessures, le visage plus dur, la machoire saillante.
Le troisième cheval est bientôt retrouvé, piaffant près de son maitre mort, empêchant quiconque d'approcher, fou de terreur, de chagrin?
Il faut de très longs moments à Etsuko pour arriver à calmer l'animal. Doucement, elle lui a parlé, doucement elle l'a approché pas après pas.
Quand l'alezan s'est enfin laissé approché, la jeune femme est épuisée.
Elle l'éloigne de quelques pas tandis que le corps est récupéré. Tendant l'encolure, le cheval pose sa tête sur sa poitrine, cherchant caresses et réconfort. Elle lui donne, chantonnant des mots sans suite, sans sens. Elle s'appuie au moins autant à lui que lui s'appuie à elle.
Ils remontent en selle, repartent.
Soudain, un homme tend le bras vers Nakatsu. Un panache de fumée s'élève au dessus de la ville.
Un cri s'échappe des lèvres d'Etsuko.


Chouchi!

La peur l'étreint, resserre son étau sur sa poitrine déja malmenée. L'héritier des Hashamachi, son petit frère est en ville, une ville en feu....
La troupe part au galop vers Nakatsu.

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Tsuki
Y a des jours, on a la classe. Mais vraiment. On se dit qu'on fait une filature, et paf, pile le soir où on commence, ben on tombe sur un pigeon. Ou alors, on croise par hasard l'être cherché de tout son cœur qui enfin saurait.. houla, on s'emballe.

Là, Tsuki n'a pas la classe. C'est même pire. Elle est ivre. Carrément bourrée même.
Ah ben oui, rester devant une gargote qui la nargue, au final, c'était trop tentant!.. Oui, on sait, bushido, blabla. Mais laissez-moi vous dire que le bushido, quand il fait froid et que le sens pratique ne voit pas d'inconvénient à allier obligations et plaisirs, ben on le suit de loin, très loin.

... Passons.
Toujours est-il que, même bourrée comme un coing, la veuve a quand même un zeste de jugeote qui flotte au dessus d'une eau sacrément alcoolisée, et c'est d'un oeil circonspect qu'elle note le changement de couleurs dans le ciel de Nakatsu.

Sont fous... *hips* Un vrai gaspillage, un *hips* feu de joie aussi grand... Vais m'rentrer avant que Chouchi s'réveille et.. *hips* et veuille y aller, tiens...

Et, cahin-caha (avec même quelques cahots au moment de grimper sur dans l'auberge), elle y alla.

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Shizuka
[Les absents ont toujours tord]

La rentrée au camp... Une entrée qui n'avait rien de triomphal avec en bonus un imprévu, encore. IL n'y avait plus qu'un seul garde dans tout le camp avec les serviteurs.

Mitsuhide-san, Etsuko-dono est partie che...

" Merci. "


Le Borgne avait comprit. Etsuko n'avait pas tenu en place. Et le Borgne comptait beaucoup sur sa présence. Bref... Tanpis pour elle. Même si son "contrat" n'était qu'à moitié remplit, l'autre moitié ne devrait pas tarder. S'adapter. Une règle de vie. Si Etsuko n'est pas pour papoter avec Belsa, Mitsuhide le fera à sa place et prendra les devants, encore une fois.

Il donna quelques instructions aux guerriers qui l'avaient accompagné puis il fit appel aux serviteurs pour emmener Belsa sous la tente. Une Belsa ligoté comment un saucisson. Elle ne pourrait pas bouger facilement et ses articulations devait encore lui faire un peu mal. D'ailleurs, quand ses deux yeux s'ouvrirent, Mitsuhide était en face d'elle, en train de s'appliquer une pâte sur l'endroit où elle l'avait blessé.


" Vous voilà revenu parmi nous. Maintenant que le jeu du chat et de la souris est terminé, je vous prie de m'excuser de mes méthodes brusques. J'espère que vous avez retenu que je suis pas homme à plaisanter. "

Il inclina son buste respectueusement. Si son attitude n'était plus hostile, son calme et l'absence de sentiment semblait constant.

" Je fus et j'ai bien des choses dans ma vie. Je sais qu'on ne peut comprendre la souffrance même si on a vécut des choses similaires. Veuillez donc m'excuser pour mes propos. "

Il s'inclina une nouvelle fois.

" J'ai quelque chose a vous propo... "

Il parut soudainement troublé. Quelqu'un d'autre venait de se joindre à eux...

" Asu... Za ? "

Oui, il ne l'avait plus beaucoup vu depuis... Enfin, elle était vivante et pas contente apparemment...
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¤¤
--Bara
[ La chatte sur un toit brulant]

Agacée, ça Bara l'est. Et pas que un peu.
Si elle n'a rien dit quand elle s'est faite réquisitionner d'office, elle n'en a pas moins pensé.
Partager sa monture n'a pas aidé. Que Mitsuhide en profite pour la tripoter n'a rien arrangé.
Rien à redire sur l'attaque du village eta, ça elle le reconnait. Elle a apprécié qu'il demande de en pas causer de morts inutiles. Pas que la vie de cette sous humanité lui importe à elle, mais ça évitera que Etsuko s'inflige des remords inutiles.
Elle était même prête à passer l'éponge sur ses griefs personnels, sauf que...
Sauf que le Borgne a merdé, selon elle, et dans les grandes largeurs.
Renvoyer des hommes seuls, sans les corps de leurs camarades morts, ça n'a aucun sens. Et ça ne servira que à ce que Etsuko oublie son état et prenne les choses en main.
Qu'il la la plante là, ça aurait pu passer. Mais elle n'a pas aimé le manque de respect pour les guerriers tombés. La loyauté et le dévouement doivent aller dans les deux sens pour qu'un clan reste soudé.
Elle l'a regardé s'éloigner sans mot dire.
Une fois, les hommes hors de vue, elle s'est laissé glisser de cheval, a enlevé sa sugegasa. Sa tenue sombre est passe partout comme d'habitude. Au garde qui l'accompagne, elle murmure rapidement:

Attends moi aux portes de la ville avec les chevaux.

avant de relever son foulard et de disparaitre dans les ombres.
L'homme a acquiescé. Lui aussi connait son chef de clan et sait que les corps ne resteront pas sans sépulture.

Dans les ruelles, elle s'est perdue jusque à en trouver une déserte. Un sourire léger qui joue sur les lèvres pleines et l'escalade commence. De murs en toits, d'escaliers en terrasses, Bara parcourt la ville. Courbée pour ne pas attirer l'attention, elle a tôt fait de retrouver Mitsuhide. La circulation est nettement plus facile en hauteur.
Une maison de passe? La Rose maugrée en son for intérieur. Le Borgne a intérêt à avoir une bonne raison d'enter là dedans. Elle étudie les lieux de son perchoir. La maison est banale, à étages comme souvent en ville. Reprenant sa marche furtive, elle se glisse sur le toit de la demeure. De l'autre coté de la façade, un balcon dessert l'étage et donne sur le jardin.
Un long moment, elle reste à écouter les va et vient des occupants, prenant le pouls de la maison. Un bruits de pas, le son d'une conversation qui s'éloigne, un panneau qui claque. Elle descend la tête: personne. Bara se laisse glisser jusque au balcon.
Ombre parmi les ombres, elle glisse de pièce inoccupée en pièce inoccupée. Enfin, elle en trouve une qui lui permet d'épier le petit groupe d'Hashamachi. Oreille au plancher, elle écoute les fanfaronnades et les plaisanteries grasses des hommes.


" Vous imaginez Bara dans ce lieu ? "

La Rose retient un rictus. Décidément, le Borgne manque de perspicacité. Non seulement, elle s'y trouve, mais en plus, elle est propriétaire de plusieurs établissements du même lot. Il va vraiment falloir reprendre son éducation.
Elle commence à trouver le temps long de sa cache inconfortable, tandis que les froissements de tissus prennent de l'amplitude à l'étage en dessous.
Bruits d'un corps qui se lève, d'une porte que on pousse. La Borgne veut de l'intimité?
Elle s'apprête à les suivre à l'oreille. Un bruit dans le couloir l'alerte. Elle se tapit près de la porte. Le panneau commence à s'ouvrir, une voix appelle...Après un temps d'arrêt, le panneau se referme et la personne descend les escaliers. Bara retient un soupir de soulagement.C'était moins une.
Elle reprend sa recherche, pas à pas, redoublant de précautions.


Combien allez-vous gagner en me ramenant à cette personne ?


Ah quand même? Il en a mis du temps...
Elle écoute la scène, rongeant son frein. C'est long, trop long. Pourquoi ne l'assomme t il pas tout bêtement? A tout moment, un client risque d'arriver, alerté par les cris et de tout faire capoter.
L'augmentation de la chaleur sous sa main l'avertit. Le feu prend. Et prend vite.
Bara étouffe un juron et entreprend une retraite stratégique.
Plus le temps de finasser, elle sort précipitamment sur le balcon, escalade la rambarde et se hisse à la force de ses bras sur l'avant toit.


Amateur...
C'est un fichu amateur....
Un incendie, oui, mais deux?


Agacée, on avait dit.
Belsa
Grrmmmpff

Bouche pâteuse, le retour à l’horreur de sa réalité était difficile. Elle entendait des voix autour d’elle. Elle avait deviné qu’elle était dans le repère de ses ravisseurs.

Ses yeux bleus s’ouvrirent pour se poser sur l’homme aux cheveux blancs. Regard rempli de haine, de douleur, elle le fixa dédaigneusement.

Une tentative de bouger ses mains lui indiqua qu’elle était attachée et la douleur dans son épaule lui arracha une grimace complétée par un gémissement qu’elle regretta. Elle n’aimait pas se montrer faible, elle n’aimait pas sa position actuelle.

Elle fut tout de même étonnée de sentir une pâte froide déposée soigneusement par Mitsuhide.


Pourquoi vous faites ça ?


Elle montra du menton la pâte appliquée sur son épaule douloureuse. Belsa était persuadée qu’ils allaient finir par la tuer.

La récompense est moins importante si je suis blessée ? Ils pourront pas me torturer à loisir ?

Provoquer l’homme, sa dernière arme. Mais ce regard impassible qu’on lui rendait la déstabilisait et telle une pouliche encore sauvage elle tenta de ruer pour se défaire de ses liens. Ce qui eu pour seul effet de lui arracher un cri de rage et de douleur.

Par dépit, elle écouta les paroles de son ravisseur. Elle ne répondit rien. Elle n’allait pas le féliciter de l’avoir capturé comme si elle n’était qu’une proie en plus à afficher sur un tableau de chasse. Mais au moment où il allait enfin dire quelques choses d’un peu intéressant sur son propre avenir… une femme débarqua. Elle avait vu le trouble dans le regard de l’homme. Elle détailla avec curiosité la nouvelle venue.


Vous avez invité du monde pour venir admirer Belsa la résistante? Bienvenue à notre petite fête....


Elle grommela.

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Asuza
Pas contente, Asuza. Pas contente du tout, même.

Son seuil de tolérance à la connerie et aux aggressions ayant été largement dépassé récemment, celle-ci avait passé le dernier mois au chevet d'Etsuko, à lui prodiguer des soins, sans plus chercher à frayer avec ses semblables.

Mais voilà que sa tranquille retraite est perturbée par une agitation peu coutumière au campement Hashamachi. Intriguée, et vaguement inquiète, elle se décide à aller identifier l'origine du trouble.

Arrivant sur place, elle trouve Mitsuhide tranquillement assis en face d'une jeune femme ligotée, et devisant avec elle comme si les circonstances étaient parfaitement naturelles. L'expression haineuse animant le regard de cette dernière l'informe néanmoins du sérieux de la situation, et bien qu'en ignorant les tenants et aboutissants, une sourde colère s'empare d'elle.

Avant que de déverser son courroux sur Mitsuhide, elle s'apprête à demander qui est cette malheureuse inconnue lorsque les sarcasmes de celle-ci la renseignent sur ce point.

Belsa ? Bien que s'étant tenu à l'écart du monde depuis un moment, elle avait entendu parler de celle qui avait incarné la résistance de Nakatsu, avant, et même après que les hordes ignominieuses des chiens d'Otomo ne s'en emparent. Mais que faisait elle ici ? Et attachée qui plus est...

Elle avait toujours su que ses principes l'opposeraient à certaines des activités pour le moins interlopes des Hashamachi, mais là, ça avait tout l'air d'un enlèvement. Bien trop pour que la justicière en herbe ne s'en mêle pas...


MITSUHIDE !

Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? Pourquoi cette femme est elle attachée ? Et que fait elle ici ?


Sans attendre de réponse, elle sort un tanto de son obi et s'approche de Belsa d'un air résolu.

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Asuza, le phénix bleu

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