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[Rp] La vielle ville _ Les dédales oubliés...

Une_ruelle, incarné par Exquiz
Dans les bas fonds de la ville, là où traînent ribauds, clochards et rats d'égouts, la neige se transforme peu à peu en eau glacée, dévalant les gouttières qui traversent les sombres ruelles...

L'impasse est étroite, les fenêtres cassées, les volets claquent contre les murs assiégés par le lierre, rythmant la douce mélodie nocturne de la brise fraîche glissant au dessus du sol. A côté d'une ancienne forge, signalée par une pancarte vieillit par le temps, se trouve une petite vitrine.. une vitrine qui paye pas de mine, mais, seule source de lumière à cette heure ci.
Une bougie se laisse doucement consumer sur le dessus d'un crâne humain.. laissant miroiter sur la parois de verre ces quelques mots...


"Mélodie du destin et chant de l'avenir.."


Deux épais rideaux viennent faire obstacle à votre curiosité... vous laissant sur le seuil de la porte. A vous de décider.. d'entrer... ou de passer votre chemin.

Mais si jamais.. votre main venait à tourner doucement la poignée ronde, vous vous retrouveriez dans une petite pièce... antichambre de l'étrange. Un comptoir, un homme... une étagère remplie de flacons et autres produits précieux. Des bleus, des verts, des rouges... des produits de toutes formes, de toutes tailles.. des odeurs venant titiller l'orifice de votre naseau. De chaque côté du comptoir, deux portes témoignées par des rideaux de velours noir, bordés de dorures.

Si vous êtes là... désormais, c'est bien à votre curiosité que vous le devez. Derrière ces portes.. une bribe d'avenir vous attend, un morceau de réponses à vos questions, l'espoir d'un rêve accomplie ou d'un destin glorieux qui vous serez promis, et tout cela, pour quelques pièces d'or. Et si encore, la vérité ne vous suffisait pas, alors vous pourriez demander charme et sortilège, envoûtement et désenvoûtemet, élixirs ou narcotiques... vous trouverez tout ce que vous n'avez jamais osé réclamer, mais attention... cartésiens, casseurs de rêves, incrédules, religieux de tout poil ne sont les malvenus ici !

Alors, avancez vous, confiez vous... vous trouverez probablement votre réponse.
Samdebeaulieu
De retour à Limoges après quelques temps passés sur les routes. Il manquait des visages familiers, mais la ville en elle-même n'avait guère changé. A ceci près que la neige l'avait enveloppée. Ici elle était noire, sale, sentait la pisse, comme tout ce qui habitait ces ruelles. Pour venir, il fallait sauter, enjamber, éviter, une main sur sa bourse, l'autre prête à frapper.

Un chat décharné passait derrière la vitre. Moins gros qu'un rat, il s'arrêta un instant, ses moustaches caressant le verre. Un bruit sec, et il déguerpit. Ils étaient des dizaines comme lui, errant comme les hommes, en quête de nourriture.

Tout allait très vite dans la vie. C'est pour ça qu'on n'avait pas chaumé. On, c'était façon de parler. La blonde avait déniché la boutique, et avec la rousse, elles avaient sommairement aménagé le tout.

Moi, j'attendais, un tabouret presque neuf emprunté en taverne me servant de siège. Je l'avais orienté face à la porte, au bout du comptoir, en léger décalage par rapport à l'étagère. Ainsi, je pourrais voir si quelque audacieux osait s'aventurer à travers les rideaux épais, et ne risquais pas de recevoir une de ces mixtures si jamais l'envie de tomber leur prenait. Il ne faisait pas si froid à l'intérieur. Les effluves acides venaient piquer les narines. D'autres montaient à la tête. On finirait pas s'habituer.

A quoi servait-il déjà, ce flacon jaunâtre, fin et long comme une lame ? Et cette poudre blanche qui trainait au fond de ce récipient blanc cassé ? Penché en avant, la joue déformée par le poing sur lequel elle reposait, je contemplais l'étagère, les yeux empreints d'un mélange d'effroi et de fascination, de dégout aussi. Je grimaçai.

Je ne saurais dire avec exactitude ce que j'attendais. Mais j'attendais.
Triskel
La porte s'ouvre soudainement dans un couinement de gonds mal huilés, et laisse entrer un courant d'air froid. Une jeune rouquine fait son apparition, le sourire aux lèvres, l'air légèrement essoufflé.
Sa besace lourde tournoie un instant autour d'elle lorsqu'elle referme la porte puis retombe sur sa hanche. Sur qu'elle était encore pleine de tout un tas de bric à brac comme à son accoutumée.

Les joues encore rougies par le froid, elle se retourne et balaie du regard la pièce, le regard brillant d'une excitation difficilement contenue. Ses yeux se fixent un instant sur l'homme brun qui attend. Ses épaules retombent, devant le spectacle.

Allez, allez ! Un peu de nerf, Sam !
Les premiers clients vont arriver, j'en suis sure ! Personne ne peut résister à une bonne divination !


Triskel le dévisage tandis qu'il garde la tête appuyée sur son poing et soupire.

Qui ne voudrait pas savoir.. heu... qu'il va devenir riche ou bien.. heu.. veuf ! Je ne sais pas !
Les nobles voudront savoir si leur héritière ne fricote pas avec un jeune gueux du coin... ou si leur bonne ne leur pique pas quelques écus en douce pendant le marché...

Allez... faut y croire !

D'un geste amical, elle tapote l'épaule de Sam, puis traverse la pièce et ouvre une deuxième porte sur sa droite. C'est là qu'elle travaillera dorénavant. Elle a décoré la pièce avec goût.. enfin son goût quoi.

Deux gros fauteuils siègent en plein milieu de la pièce. Deux bons gros fauteuils dans lesquels les clients s'assoiront pendant qu'elle leur lira leur avenir. Elles les regardent, les inspectent et tournent autour pour bien les vérifier.


En fait, ils étaient déjà là quand elles étaient arrivés. Les anciens propriétaires n'en voulaient plus et elle se demandait bien pourquoi. Le tissus de velours noir dont elle les avaient recouverts cachait admirablement bien le rembourrage de paille qui s'échappait de ci de là. Une bonne affaire donc.

De son geste habituel, elle jette négligemment sa besace sur l'un deux et s'affale dans l'autre. Dans la demi-obscurité, la bretonne contemple la pièce à la lueur sautillante des flammes de l'âtre. De lourdes étagères sont remplies de divers accessoires dont elle pourra se servir quand elle sera en manque d'inspiration : des grigris de toutes sortes, des pattes de lapins, des grenouilles séchées, des cailloux aux formes étranges, et aussi du lichen répandant une douce odeur d'humus. Il faudra qu'elle aille chercher un peu de houx et aussi du gui pour décorer les murs. Une teinte végétale égayera un peu le noir des fauteuils.


Dans un élan, elle se redresse et sort de sa besace sa nouvelle robe mauve que lui a donnée Aldric. Une chance qu'elle trainait en taverne ce jour là. Rapidement, elle l'enfile par dessus ses haillons, et tourne un peu sur elle-même.
Voilà, elle se sent enfin prête. Les premiers clients peuvent arriver.

_________________
Exquiz
Peu de temps après l'arrivée de la Roussette, la porte tinte une seconde fois. Et non, pas encore le premier client, pas tout à fait. Il ne s'agit que de Blondie, qui vient comme Triskel, rejoindre son p'tit local pour travailler. Elle n'avait pas encore pris le temps de s'installer, mais avait laissé l'essentiel, une petite table basse, et deux gros fauteuil moelleux, avec des ptits coussins.

*dliing dlinng*

Le carillon fixé à la porte raisonnait dans toute la boutique, ce qui eu le bon effet de réveiller un sam comateux, qui scrutait étrangement les fioles colorées derrière lui.
Exquiz entra, son panier sous le bras.


Bonjour bonjour! j'ai rapporté d'quoi boire si ça vous tente, j'me suis dit l'temps d'attendre.... j'vais m'installer et j'viendrais t'expliquer un peu.. toutes ces fioles.


Entendant quelques bruits derrière le rideau de droite, elle en déduisit que la rouquine était là elle aussi. Elle s'empressa donc d'arranger son p'tit cocon de travail, misant sur des couleurs plutôt chaudes, allant du pourpre au grenat, sortant de son panier bougies, crânes de toutes sortes, cage d'oiseau vide, chandelier... sur la petite table elle déposa une nappe légère et accrocha au mur une p'tite lanterne, pile poile au bon endroit.

Elle avait prévu quelques encens pour envelopper le client dans une ambiance rassurante... il fallait qu'il puisse se laisser aller à quelques confidences et qu'il se sente à l'aise, prêt à recevoir les réponses qui lui seraient données, bonnes ou mauvaises. Elle en fit brûler un, laissant un nuage de volute se répandre dans la pièce.

En attendant, elle s'en alla rejoindre Sam, pour lui faire un petit cours de potions et d'élixirs.

Les flacons étaient de toutes sortes, en verre, en grès, longs, tordus... des petits pots en bois ou des bocaux transparents, des mélanges plus ou moins gras, gluant, liquide, poudreux... des graines, des ingrédients farfelus, mais qui trouvaient toujours, au bout du conte une utilité bien précise. Exquiz détailla chacune d'elles, ne manquant pas de préciser les possibles effets secondaires et les mélanges à éviter impérativement!

Les noms étaient heureusement indiqué sur les flacons, mais parfois griffonné maladroitement, ou alors dans une langue inconnue.. Blondie avait mis à porté un cahier, faisant l'inventaire de tout ça, avec des prix plus ou moins flous, afin d'aider au mieux le tenancier.



Sur le comptoir, elle afficha une petite pancarte, à l'attention des futurs clients :


Citation:

Divination:

Chiromancie, lecture par les lignes de la main ...................... 10 écus
Autres mancies (vin, bière, pierres, cires, feu, sang...)...........15 écus

Consultation sans rendez vous
Les pourboires sont acceptés!

Coté boutique :

Ici vous trouverez potions et élixirs, remèdes et antidotes..
N'hésitez pas à demander, on saura vous conseiller.
Veuillez ne pas vous servir vous même.





Et voilà... je crois que nous sommes prêts...



_________________

Gloire à Vénus, Gare au Carnage!
Samdebeaulieu
Le temps s'était écoulé. Impossible de dire combien de minutes étaient passées. Impossible aussi de détourner ce regard béat. Hypnotisé. J'étais hypnotisé par les fioles. Une loutre miniature passait de l'une à l'autre, l'air narquois. Un moine en soutane tourbillonnait, de plus en plus petit, pour enfin disparaître. Puis il recommençait, inlassable. Et je les regardais.

Je ne réagis pas quand la bretonne entra. Pas plus que lorsqu'elle me donna une petite tape amicale sur l'épaule. Et toujours pas lorsque la blonde pointa le bout de son nez. Tout cela paraissait si lointain. Elles se réfugièrent chacune dans leur antre, là où elles pourraient cuisiner les clients à leur guise. Encore fallait-il trouver des clients.

Leurs paroles raisonnaient dans ma tête. Ma tête...

D'un bond, je me retrouvai sur mes pattes. Bouger, secouer la tête, ouvrir de grands yeux. Comme quand on est fatigué. Satanés flacons.

Exquiz était ressortie de sa pièce, s'apprêtant à expliquer à quoi servait telle potion, ou tel ingrédient, tous plus farfelus, plus repoussants, plus insensés les uns que les autres. Je hochais la tête à chaque nouveau détail, faisant mine d'avoir parfaitement compris et retenu. Au quatrième, j'avais déjà oublié à quoi servait le premier.


- Ah oui, ah oui. Celui-là il ressemble un peu à celui de tout à l'heure non ? Ah non ? Ah bon...

Mine perplexe.

- Bon j'viendrai te demander si j'oublie quelques trucs hein. Oui c'est ça, je lirai le cahier.

Coup d'oeil au cahier. Tout est écrit petit. Il faut se pencher très bas pour pouvoir lire. Ou lever le carnet très haut. Pour chaque nom inscrit sur un flacon, se reporter à une petite étoile faîte à la va-vite. Pour chaque petite étoile, un liste d'effets, souhaités ou pas, de mélanges possibles ou formellement déconseillés, de mises en garde diverses, d'indications concernant le mode d'administration. Et le prix, tout à droite, dans une colonne qui lui est réservée, en un peu plus gros.

- Ah oui... hmm... oui. C'est petit quand même... marmonnai-je pour moi-même.

Voyant la blonde en train de s'affairer autour du comptoir, je décidai qu'un prise d'initiative, une fois n'est pas coutume, serait la bienvenue. Debout sur le tabouret un peu bancal, j'entrepris d'accrocher la couverture qu'une dame m'avait gracieusement donnée près d'un feu de camp, entre Périgueux en Angoulême. Ainsi, le curieux ne pourrait pas voir l'étrange marchandise entreposée sur le mur.

Le périlleux exercice se révéla être une demie réussite. Il me fallut recommencer à plusieurs reprises, et le résultat laissait à désirer. Cela donnait une allure singulière à la pièce, déjà cernée par les différents rideaux.

Pour celui qui décidait de se fier à son premier regard, il ne s'agissait ni plus ni moins que d'une salle des plus banales.
Exael
Le rouquin qui avait entendu parler de cet endroit par Sam , ami cher a ses yeux , mis du temps à trouver cette boutique , tellement d'efforts pour arriver jusqu'ici , enjambant les clochards , les rats et leur déjections .
Il entra et un bruit se fit entendre

Driling driling , le jeune rouquin entra et commença sa visite



Et bien et bien bonjour , charmante boutique , un peu poussiéreuse j'en convient mais agréable a visiter , sa manque pas de choix , dîtes avez vous des élixirs pour permettre de retrouver l"éclat blond de mes cheveux
se mit à rire et regarda Sam enfin si vous n'avez pas ce n'est pas grave je prendrais ceci montrant une fiole du doigt
Samdebeaulieu
L'heure du premier client avait sonné. Il s'agissait de Wayl, un guéretois rencontré il y a quelques mois. Je le regardai d'un oeil morne. Il commença à faire le tour de la pièce, à inspecter de son air curieux, à soulever la couverture masquant l'étagère.

- Ca va n'vous gênez pas ! Sal'té d'roux... Grmbl... grommelai-je

- L'éclat blond de vos cheveux ? V'vous trompez d'adresse, l'barbier c'n'est pas ici hein... M'en vais vous les couper moi, vos cheveux.

Coup d'oeil en direction du roux, cherchant des doigts la dague accrochée sous ma chemise.


- Bon, bon, j'vais voir c'que j'peux faire.

Le rouquin tendit le doigt vers une fiole, vers laquelle son coeur semblait pencher.

- Enfin si vous n'avez pas ce n'est pas grave je prendrais ceci


- Non mais ! C'est moi qui donne, pas vous qui prenez ! Et pourquoi celle-là hein ? Non, non, j'sais ce qu'il vous faut moi. Mais d'abord, vous d'vez vous faire lire l'avenir. Premier client oblige. Si, si.


Je le poussai vers la pièce de la bretonne, qui serait sans doute heureuse d'avoir le tout premier. Empoignant le bâton que l'homme portait, attaché dans son dos, un habile mouvement m'envoya à ses côtés.

- Délestez-vous d'votre arme. Et de vos écus, aussi. Vous êtes un ami alors... je vous fais un prix... Mettons... 25 écus pour la lecture et la potion, d'accord ? Non 30 plutôt. Oui 30 c'est bien.

Ne lui laissant pas le temps de répondre, je m'emparai du bâton et appuyai un peu plus sur le dos du rouquin, pour le faire parvenir jusqu'à Triskel. Les règles étaient strictes. Pas d'armes à l'intérieur des salles de lecture. Le bâton filerait sous le comptoir.

Exquiz s'en était retournée dans sa pièce, elle aussi. La tête à travers les rideaux, mes yeux firent le tour de la salle. La décoration m'importait peu sur le coup, alors je n'y fis guère attention.


- Pouah ça empeste ici !
Bon allez, viens m'donner un coup d'main. On a un client, et il veut un potion pour les cheveux... De quoi le blondir un peu. Allez bouge-toi un peu !


Après avoir ressorti ma tête d'entre les rideaux, pour reprendre ma respiration dans l'air vicié de la boutique, je refis une brève apparition chez la blonde, grimaçant.

- Ah et au fait... C'est un roux... rajoutai-je, l'air grave
Triskel
La rouquine s'est allongée sur sa couverture qu'elle a posée sur le sol. Un paquet de cartes à coté d'elle, elle s'entraine à deviner dans les tarots, le visage soucieux.

Un bruit étrange retentit dans la salle d'accueil, le bruit d'un client qui parle...
L'œil pétillant, la rouquine s'est relevée prestement et repose les cartes sur la table. La couverture est rapidement bourrée tant bien que mal dans sa besace qu'elle cache derrière un fauteuil.


De trois pas rapides, elle s'est fixée près de l'entrée, n'ose même pas montrer son nez tant elle est énervée.
Le premier client !!
Elle se ronge les ongles et écoute attentivement les moindres mots prononcés.

Sam a l'air de se débrouiller fort bien. Il parle d'une voix ferme et autoritaire.
Normal ! Il faut bien montrer qu'on ne joue pas avec les produits. Certains sont puissants et ont des effets tout à fait prodigieux.

Les pas et les voix se rapprochent...
... dans sa direction !
La bretonne tire sur sa robe mauve et se recoiffe légèrement. Une légère panique se dessine sur son visage tendu. Elle respire un grand coup, se redresse et accueille d'un grand sourire... un rouquin un peu désemparé.

Ahem... !

Elle le dévisage rapidement, sent bien qu'il n'est pas vraiment là par sa volonté propre et hésite un instant.

Bien le bonjour Messire !

D'un grand geste, elle indique à l'homme qu'il doit s'avancer et prendre place dans un fauteuil. Elle scrute son visage, y lit toujours un peu de stupeur.

N'ayez pas peur.. vous savez... entre roux.. enfin, j'veux dire.. Hum !
Prenez place, Messire !


Un nouveau grand sourire, elle le tire un peu par la manche et l'entraine doucement vers l'un des fauteuils. D'une légère poussée, elle le fait basculer dans l'un d'eux et le regarde tendrement s'avachir sur le velours noir.

Voilà.. vous serez mieux ici...

Alors, qu'est ce qui vous amène ?

Les yeux pétillants de malice, elle attend sa réponse en remontant méthodiquement les manches de sa robe.
_________________
Exael
S'asseyant dans le fauteuil qu'on lui montrait , Wayl hésité à ce que l'on lui dise l'avenir , se grattant la tête comme s'il était en train de réfléchir , regardant le plafond répondit à la jeune rouquine .

Et bien parait-il que vous pouvez me lire l'avenir , alors soit je suis toute ouïe , j'aimerais aussi vous acheter l'élixir que tiens Sam dans sa main , en plus il me fait un prix de rouquin c'est à dire à la limite de l'arnaque enfin soit je ne peux le blâmer
souriant à la jeune femme vous savez avec Sam j'ai l'habitude , mais bon c'est un grand sentimental , je sais que malgré tout ce qu'il peut dire sur moi , il a énormément d'estime ...peut être même plus qu'il n'y parait ...enfin allez y je vous écoute ...

Il regarda fixement la jeune rouquine qui semblait excité d'avoir un premier client
Zeinar
Il voguait comme avant à l'abri des regards, sur les pavés glissants des ruelles de l'oubli, là où tout se passait et personne ne voyait. Ou la grippe-minaude, exposant ses atouts, s'accrochait à son cou. Ou le barbu puant, une bouteille à la main, cherchait à en découdre. Ou un mioche affamé, le visage émacié, en voulait à sa bourse.
A chaque fois le brun esquivait, devait se faufiler et poursuivre son chemin.

Bien longtemps que les quartiers malfamés ne l'avait plus accueilli mais pourtant le souvenir demeurait. Celui profondément ancré d'une tranche de vie perdue, éteinte un soir d'été sur le parvis d'une église où la rousse était morte.
Pourtant la bouffée nostalgique le rattrapait, le ramenant momentanément en arrière.
Sournoise jusquiame qui rependait dans ses veines le poison du regret, d'un projet trop tardif qui ne verrait jamais vu le jour.

L'extirpant de ses sombres pensées, la devanture d'une boutique récemment ouverte se profilait à ses yeux, lui réclamant d'accélérer le pas. Une échoppe qui portait les couleurs de l'attrape nigaud, où trois malins faisaient commerce de la crédulité de pauvres badauds. Si le destin pouvait réellement se prévoir et l'avenir savait se lire, les propriétaires ne se seraient jamais retrouvés dans un endroit aussi sordide pour exercer leur incroyables talents.

Il y avait fort à parier qu'on lui sortirait deux ou trois formules abracadabrantes, qu'on l'aveuglerait d'une fumée artificielle avant de lui annoncer qu'il trouverait richesse et grand amour. Le tout pour la modique somme de 100 écus. Il aurait peut être même droit à la grande révélation qui bouleverserait sa vie en s'acquittant de 100 écus supplémentaire. Sans oublier les interruptions fréquentes dues aux mauvaises ondes qui disparaitraient miraculeusement sous couvert d'un versement immédiat de piécettes.

Il savait donc à quoi s'attendre mais avait tout de même décidé d'y mettre les pieds. Par curiosité ou par besoin de s'évader en rêves. Surement un mélange des deux.

Poussant la porte Zeinar fut accueilli par le son clair et aigu de la clochette qui s'affole. Signal qu'un pigeon était prêt à se faire plumer.
Une main balayant ses mèches couleur noisette, le jeune homme expulsa les gros flocons qui s'était échoués au sommet de son crâne puis s'avança prudemment vers le comptoir.
Un Sam à l'allure morose était posté de l'autre côté, attendant certainement que les clients se présentent à lui. A en croire la mine lasse qu'il affichait, ils ne devaient pas être nombreux. Autour de lui des fioles étaient disposaient, formant un arc-en-ciel de couleurs agréable à l'œil. Les odeurs qui semblaient émaner des fioles l'étaient en revanche beaucoup moins, attaquant sévèrement ses narines délicates.

Espérant qu'on ne le forcerait pas à avaler du jus de limaces ou du concentré de bave d'escargots, il consulta l'affichette présentant les différents services proposés.
Le brun enfin s'adressa à l'homme croisé plus tôt en taverne.


B'jour Sam.
Vraiment chouette votre boutique. Elle est haute en couleurs et le programme à l'air appétissant. J'ai bien envie d'acheter quelques élixirs mais j'aimerais déjà débuter par la chiromancie. Ensuite pourquoi pas une petite ceromancie, oenomancie ou que sais-je encore...

Exquiz serait-elle prête à me recevoir et à décrypter mes lignes de main?

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Samdebeaulieu
Attendant la blonde, je m'étais rassis sur mon tabouret. Wayl était entre de bonnes mains. La bretonne saurait le mettre en confiance, et il paierait. Avec un peu de chance, il offrirait quelques pièces supplémentaires. Ou plutôt... oui, c'était une bonne idée. Une très bonne idée. S'il voulait revoir son bâton, il faudrait qu'il paie.

Je souris. Jusqu'à ce mon regard rencontre l'étagère dénudée, puis de là la couverture qui gisait par terre. Satané roux. Léger mouvement de la tête, l'air dépité. Et Exquiz, que faisait-elle nom d'un chien ?!

Alors que je m'apprêtais à réparer le travail du misérable, la clochette tinta. Je fixai le nouvel entrant. Le fait qu'il se tienne à contre-jour, et le faible éclairage qui régnait dans la pièce, ne me permirent pas d'identifier immédiatement ce qui devait être un homme d'âge plutôt jeune. Au bout de quelques instants, je devinai le visage du juge.

Je me levai lourdement de mon siège.


- Bonjour m'sire l'Juge !

Alors qu'il louait la boutique, et sans y faire attention, je passais devant lui d'un pas rapide pour aller me flanquer sur le pas de la porte. Deux brefs coups d'oeil à droite et à gauche, afin de m'assurer que le bonhomme était venu seul, et je pus le rejoindre à l'intérieur.

- J'ai bien envie d'acheter quelques élixirs mais j'aimerais déjà débuter par la chiromancie. Ensuite pourquoi pas une petite ceromancie, oenomancie ou que sais-je encore...

- Une chiro quoi vous dîtes ?
je le regardai d'un air suspect. Quel était donc ce charabia ?

- Non non, vous savez bien qu'on n'fait que des lectures ici... et les potions, bien sûr.

- Exquiz serait-elle prête à me recevoir et à décrypter mes lignes de main?

- Mhh... Exquiz... normal'ment on n'choisit pas vous savez... Sinon il faut... hmm... s'acquitter d'un supplément, comme on dit.


Nouveau regard en direction du juge, cette fois accompagné d'un sourire, l'air mesquin, pour s'assurer qu'il a compris. Assurément, il a compris.

- J'm'en vais vous la chercher !

La tête qui passe entre les rideaux, une nouvelle fois, fendant la mince fumée d'encens qui baignait la pièce. Le temps de reprendre mes esprits, et je pus laisser s'exprimer mon impatience, tentant toutefois de contenir ma voix.

- Mais tu fais quoi ?! Dépêche-toi, on a deux clients ! Oui deux ! Dont l'juge en plus, et il veut qu'tu l'lises ! Et trouve-moi cette foutue potion !

Et pour le juge... la bretonne lui avait parlé de deux lignes je crois... d'un nain roux aussi... Enfin change pas trop quoi !

Et bouge-toi nom de nom ! C'est pas l'moment de s'la couler douce hein !
Triskel
Un franc sourire se dessine sur le visage de la rousse, éclairée par la douce lumière de l'âtre.
Finalement, il voulait bien le rouquin. Elle avait eu raison de le pousser un peu.

Elle le dévisage un instant et le fixe de ses yeux verts. Elle prend son temps, examine ses yeux un à un et hoche la tête de manière entendue.
Sam lui avait dit que c'était important le regard. Elle ne comprenait pas encore tout à fait pourquoi mais bon... fallait le faire ! Ordre du chef !
Bon, ça c'était fait.


Raclement de gorge discret.. fallait maintenant trouver l'inspiration.
Et ça.. ben ça se commande pas vraiment. Que va t'elle bien pouvoir lui dire...

Son doigt tapote sa lèvre inférieure, ses yeux mi-clos regardent en coin... elle cherche une histoire à raconter. Une bonne vieille histoire comme elle les aime, avec moult détails..
Nan ! Évitons les détails... il risque de poser des questions, et la séance pourrait s'éterniser.


Dans un soupire, elle se penche en avant et attrape la main droite de l'homme. Une peau rugueuse de travailleur, ça c'est sur ! Elle regarde les ongles sales du Messire. Oui, un manuel surement.

Elle sourit encore... temporise... fait sautiller légèrement la main du rouquin, la soupèse.. la triture... Que diable allait elle lui raconter à ce roux ?
D'ailleurs... rouquin !... Elle se rappelle l'avoir vu en taverne. Il parlait de changer sa couleur de cheveux.
Un roux qui s'assumait pas...

Ah ça ! Son avenir allait en pâtir !... parole de bretonne !


De son petit doigt, elle suit ses lignes de la main, respire bruyamment, ferme légèrement les yeux puis les rouvre, les plisse mystérieusement...

Hmmm... je vois.. je vois...
Je vois que vous allez mourir prochainement !… suite à l'application d'une teinture pour cheveux. Des souffrances atroces vous guettent, je le crains !... Des cloques énormes vont déformer votre beau crane si joliment paré de ces boucles rousses.
Des cloques, oui... réellement monstrueuses, ces cloques...
Purulentes aussi.. une infection !


Elle grimace de dégout, roule des yeux horrifiés, se complait à le voir pâlir... puis feint la compassion.
Faut tout de même qu'il paye...


Certes... rien de très gai ! Mais vous m'en auriez voulu de vous mentir n'est ce pas ? Il faut appréhender l'avenir avec force et courage, et ne pas reculer.

Voulez vous savoir combien de temps durera votre triste agonie ? ou bien.. euh... combien de saignées vous aurez avant de rendre l'âme ?

Au fait, vous m'avez bien parlé d'un flacon tout à l'heure ? De quel flacon s'agit-il ?

_________________
Exquiz
Assise en tailleurs, face aux flammes dansantes dans l'âtre, Exquiz récitait quelques paroles étranges, aux allures de prières. Les crépitements du feu, mêlés aux volutes de fumées enivrantes laissées dans la pièce un voile d'étrangeté, tout à fait de mise pour l'ambiance. Il fallait pour sur, purger l'endroit! Faire disparaître les vielles âmes parasites et les mauvaises ondes qui pourraient gêner la descente divinatoires.


Manque de bol, la transmission n'est pas parfaite. Sam vient troubler son état méditatif par deux fois! La première, une histoire de fiole.. de client qui attend, et de rouquin, en plus..qui voudrait devenir blond.
Elle marmonne quelques mots, espérant ainsi le faire patienter et pouvoir terminer son nettoyage de printemps, façon vielle technique ancestrale.


Le brun continue à lui brouiller l'esprit avec ses questions d’élixir, puis finit par disparaître...pour une courte durée.

Le coup du "j'arrive' n'a pas dû être convainquant, il revient à la charge, un ton un peu plus impatient, agacé sans doutes. Le voilà qui grommelle, et qui aboie des ordres. Vraiment là, l'rituel est foutu. Blondie le regarde, les yeux noircies de reproches, et se lève, replaçant sa grande robe émeraude, qu'elle porte pour l'occasion. Une main ébrouant sa tignasse dorée, remplie de breloques fascinantes, toutes aussi exotiques les unes que les autres.


Se dressant face à Sam, elle l'attire discrétos dans son "cabinet", le prenant à part. Elle parle doucement histoire que les autres n'entendent pas, c'est que ça commence à remuer derrière l'rideau!


Primo, tu évites le "bouges toi"..
Deuxio.. je travaillais au bon déroulement de notre "affaire"..je n'me la coule pas douce!
Tertio, t'as tout fait foiré à ma cérémonie...hum laisses tombé! mais j't'en veux pas!

Pour ce qui est de la potion.. hum.. laisse moi réfléchir. Pour les blonds, c'est la p'tite poudre dorée, qui s'trouve dans une boite carré sur l'comptoir. Faut la mélanger à trois gouttes de "crinière ardente". Fiole transparente si j'ne me trompe pas. Effet secondaires? Risque d'avoir des ongles jaunes, les trois premiers jours.

Pour Zeinar, envoie le moi, dans une minute. Je prépare la salle... il veut quoi, les lignes de la main? j'crois que c'est ça, on en avait un peu parlé! Puis j'me souviens voui, mais laisse moi faire mon truc hein! On verra bien ce qu'il en ressortira... groumph! Triskel fait quoi, elle est en séance? t'as négocié les prix?



Commençant à s'agiter dans tous les sens...Exquiz allumait les bougies, tassait les coussins, ajuster le tapis..le premier client... monsieur l'juge en plus! Et il la réclamait, elle, spécialement! Quel trac. Elle avait déjà fait ça, oh oui, bien sur, mais pas comme ça, pas dans une boutique exprès ou les services devaient être..plus qu'acceptables, formidables! Non, c'était plutôt du genre à l'faire en taverne, pendant une soirée paisible, devant un feu, et une bonne pinte..après une discussion avec l'futur client.


Les chenilles du trac s'agitaient au fond de son estomac, formant une petite boule de stress, mêlée d'impatiente et d’excitation. S'installant dans son gros fauteuil bien moelleux, elle plissa nerveusement sa houppelande.. et ajusta son collier de dents humaines.. Voilà, elle était prête. Ses deux prunelles dorées fixaient attentivement les noirs rideaux...



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Gloire à Vénus, Gare au Carnage!
--Un_roux
Wayl n'étant plus à Limoges IG mais ayant accepté de poursuivre le RP, je transmets son post.


Wayl éclata de rire , eu vue de ce que la rousse lui disait .

Il savait que c'était supercherie , mensonge , prétexte pour lui larciner ses écus .

Mais il se prêta au jeu , il aimait rire , et là , il faut l'avouer il avait atteint le summum .

Oh bien , je ...je...vais rester roux hein , je crois qu'il faut faire un choix et assumer sa couleur bien que pour moi elle ne soit guère naturelle . Vous m'avez terrorisé avec vos dires je suis tout désemparé .


Il ne dit plus rien , reprenant son calme , il riait encore , le fou rire ne voulant point s'en aller .


Après quelques inspirations , expirations il ne riait plus et parla à nouveau

Ahhhh sa fait du bien , vous m'avez mis de bonne humeur pour la journée vous avez méritait mes écus , pour la fiole que j'ai montré à Sam , il s'agit de la liqueur de vipère , je sais que Sam s'en sert pour ses vertus aphrodisiaque , permettez bien d'essayer alors ...


Il donna une bourse d'écus bien remplit à la jeune femme , et alla voir Sam .
Samdebeaulieu
Courir, courir à droite, courir à gauche. Je m'étais encore fait avoir. Une place de voyante loucheuse aurait peut-être mieux valu.

Enfin la blonde s'était décidée à se lever. Sans crier gare, et avec une détermination certaine, elle tira sur la chemise mauve un peu poussiéreuse dont j'étais vêtu. Me voilà dans sa caverne. Allait-elle avoir le culot de me crier dessus ? Stupéfait, j'attendais son sermon l'air penaud.


- Primo, tu évites le "bouges toi"..
Deuxio.. je travaillais au bon déroulement de notre "affaire"..je n'me la coule pas douce!
Tertio, t'as tout fait foiré à ma cérémonie...hum laisses tombé! mais j't'en veux pas!


Vague sourire. L'orage semblait être passé. Devais-je répliquer ? Elle ne m'en laissa pas le temps. Sans se laisser démonter, elle enchainait déjà. Zelie avait raison, la blonde était étonnante. Un peu secoué, je prêtais une oreille à demie attentive à son petit discours sur la potion blondissante. Une poudre carrée, dans une boîte jaune avec des ongles. Ou quelque chose comme ça. Oh et puis, qu'il aille au diable ce roux !

- Bon, bon, j'te laisse tranquille. Triskel travaille elle, oui. Pour les prix, j'm'en charge. Te rate pas hein ! Auquel cas ton maigre salaire en pâtira !

Ce fut sur ces mots que je m'en allai, la tête haute et le regard fier, laissant Exquiz se préparer.

Zeinar attendait sagement. Je regardai brièvement s'il n'avait rien touché. Non, tout était en place.


- C'est bon elle vous attend. Enlevez vos armes, vous les récupèrerez en sortant. J'vous fais confiance, mais c'est comme ça. Pour le prix hum... j'n'ai pas bien compris tout ce que vous vouliez faire... Partons sur 10 écus, auxquels nous rajouterons 15 écus par lecture. Marché conclu ? Vous vous rembourserez en prélevant un peu plus d'argent à ceux que vous condamnez... Vous faîtes déjà ça de toute façon, non ?

Je lui indiquai le chemin à suivre, quand Wayl sortit, l'air joyeux. Un client heureux vaut toujours mieux. Hochement de tête, je noterais ce proverbe dès qu'un moment de répit s'offrirait à moi.

- Alors, ça s'est bien passé ? C'est à la caisse qu'il faut passer maintenant héhéhé.
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