Oniki
[RP ouvert à tous ceux qui ont connu Pitchoune et souhaitent lui rendre un dernier hommage. Il tiendra lieu de veillée funèbre.]
Lhiver touchait à sa fin, on pouvait voir les premiers bourgeons poindre sur les branches des arbres, le printemps serait bientôt là. Dordinaire, cest une fête, une victoire de la vie sur le froid et la mort, un renouveau... mais il ny aurait pas de printemps pour sa sur qui était alitée depuis une semaine maintenant.
Durant ces derniers mois, Pitchoune avait beaucoup maigri et se trouvait souvent le souffle court, mais Oniki ne sen était pas inquiétée. Pourquoi navait-elle rien vu de ce mal qui rongeait le corps et lâme de sa sur ? Sans doute, parce quelle avait lesprit ailleurs, trop occupée à gérer la mairie, à se défendre en caserne contre de multiples attaques, à consacrer du temps à lhomme quelle aimait Son propre bonheur, lempêchant de voir la détresse de sa propre sur. Quelle égoïste !
Suite à ces plaintes en caserne, Pitchoune avait été mise en procès pour port darme. Pour cette épée qui avait servi le Duché à plusieurs reprises Sa sur aurait pu parfaitement la retirer, cest dailleurs ce quOniki lui avait conseillé de faire, mais elle ne le fit point. Pour défier son détracteur, pour montrer à tous quune épée entre de bonnes mains nest pas dangereux ultime bravade ! Oniki était fière du courage de sur qui alla se défendre elle-même devant la justice alors quelle ne tenait déjà presque plus debout. Pitchoune savait parfaitement quelle serait condamnée, les lois étaient faites pour être respectées et elle les avait enfreintes, mais cela lui importait peu maintenant.
Elle avait profité de son passage en la capitale pour consulter un médicastre. Son diagnostic était sans appel, sans un repos prolongé, ses jours étaient comptés. Mais sa sur nétait pas de celles qui se reposent des journées entières. Même quand elle disait se reposer, on pouvait la voir assise à lauberge des Frasques des Anges en train de rédiger moult courriers ou lancer dans dinterminables calculs pour des échanges commerciaux.
Même alitée depuis une semaine, elle demandait chaque jour des nouvelles de la mairie et de létat du marché. Tantôt félicitant sa sur pour sa gestion, tantôt la réprimandant gentiment et lui chuchotant quelques conseils. Oniki passait de plus en plus de temps à son chevet. Chaque jour qui passait, la peau de sur était un plus froide, son regard un peu plus vide. Son teint rosé lavait quitté et son esprit se brouillait. La vie quittait doucement et inexorablement son corps. Oniki se sentait impuissante, elle avait beau chauffer la pièce le plus possible, sa sur grelottait toujours.
Ce jour là, le regard de Pitch avait retrouvé quelques étincelles et elle avait lesprit clair. Oniki après être rapidement passée en mairie, passa la journée avec elle. Elles avaient évoqué des vieux souvenirs, leur enfance, la fine équipe quelles avaient à la mairie du temps où Pitch était maire et elle adjointe elles avaient beaucoup ri. Même si Pitch toussait beaucoup, son rire faisait plaisir à entendre.
En fin daprès-midi son état de santé saggrava dun coup. Oniki fit venir un médicastre durgence pour quil lexamine. Une fois que ce fut fait, il prit Oniki en aparté et lui annonça que sa sur ne passerait pas la nuit, quelle devait lui faire ses adieux. Oniki devint livide, toutes ses forces semblaient lavoir quitté. Elle savait que sa sur devait mourir, mais elle avait toujours gardé espoir et cette dernière journée semblait lavoir ragaillardie. Maintenant, elle avait la réalité face à elle et ne pouvait plus se leurrer dans un aucun espoir. Non, non, non !! Cétait impossible ! Elle ne pouvait pas mourir, elle ne devait pas mourir, Varennes avait besoin de son Ange Gardien, elle ne pouvait pas infliger ça à sa propre sur et voilà encore son foutu égoïsme qui revenait au galop ! Oniki avait envie déclater en sanglots, mais le médicastre la ramena à la réalité en lui rappelant que le temps était compté. Ce nétait pas le moment de craquer, pas devant sa sur
Elle retourna au chevet de Pitch et sourit pour la rassurer. Mais, ce genre de manège ne prenait pas. Pitch avait parfaitement compris que cétait ses dernières heures les deux femmes nen parlèrent pas pour autant et continuèrent leur conversation enjouée comme avant. Oniki avait la gorge nouée et ses yeux lui brulaient mais elle nen montrerait rien jusquau bout. Elle sefforcerait à sourire et à plaisanter jusquau dernier souffle.
Au bout de deux heures qui lui semblèrent deux minutes, le souffle de Pitch était très lent, trop lent elle ne parlait presque plus. Oniki tenait la main de sa sur et la regardait droit les yeux. Pitch souriait, elle semblait sereine, aucune peur ne se lisait sur son visage sa poitrine se levait et sabaissait irrégulièrement Elle serra sa main un peu plus fort, sa poitrine fit un ultime soubresaut Oniki neut que le temps de lui murmurer : « Je taime ma surette adorée », que déjà létincelle de vie au fond de ses yeux sétait éteinte
Oniki la regarda longuement, ne réalisant pas vraiment quelle venait de trépasser, comme si elle allait bientôt se réveiller dun long sommeil mais les minutes passaient et sa sur ne se réveillait pas. Les larmes vinrent tout doucement, sournoisement elles ne pouvaient sarrêter. Elle avait tellement mal
Lorsque ses larmes furent taries, elle resta un temps là à tenir la main de sur comme pour lui communiquer sa propre chaleur prostrée Lorsquelle releva enfin la tête, le jour sétait levé. Il fallait se résigner. Oniki posa délicatement la main de sa sur le long de son corps, lui caressa les cheveux tendrement et arrangea les couvertures de son lit pour son éternel sommeil. LAnge Gardien de Varennes avait rendu son âme Que le Très Haut veille sur elle.
Elle jeta un coup dil dans la pièce et vit lépée de Pitch, celle qui lui avait valu son procès. Elle lattrapa et la déposa à ses cotés elle lavait toujours eu, elle lemporterait donc avec elle
Oniki, les yeux rougis de tant de larmes et le cur en lambeaux, sortit de la chambre de sa surette chérie. Il était temps dannoncer à tous que lAnge Gardien de Varennes nétait plus, afin que tout ceux qui laimaient puissent lui rendre un dernier hommage
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" Même une branche cassée repousse, même la lune disparue croît à nouveau... "
Lhiver touchait à sa fin, on pouvait voir les premiers bourgeons poindre sur les branches des arbres, le printemps serait bientôt là. Dordinaire, cest une fête, une victoire de la vie sur le froid et la mort, un renouveau... mais il ny aurait pas de printemps pour sa sur qui était alitée depuis une semaine maintenant.
Durant ces derniers mois, Pitchoune avait beaucoup maigri et se trouvait souvent le souffle court, mais Oniki ne sen était pas inquiétée. Pourquoi navait-elle rien vu de ce mal qui rongeait le corps et lâme de sa sur ? Sans doute, parce quelle avait lesprit ailleurs, trop occupée à gérer la mairie, à se défendre en caserne contre de multiples attaques, à consacrer du temps à lhomme quelle aimait Son propre bonheur, lempêchant de voir la détresse de sa propre sur. Quelle égoïste !
Suite à ces plaintes en caserne, Pitchoune avait été mise en procès pour port darme. Pour cette épée qui avait servi le Duché à plusieurs reprises Sa sur aurait pu parfaitement la retirer, cest dailleurs ce quOniki lui avait conseillé de faire, mais elle ne le fit point. Pour défier son détracteur, pour montrer à tous quune épée entre de bonnes mains nest pas dangereux ultime bravade ! Oniki était fière du courage de sur qui alla se défendre elle-même devant la justice alors quelle ne tenait déjà presque plus debout. Pitchoune savait parfaitement quelle serait condamnée, les lois étaient faites pour être respectées et elle les avait enfreintes, mais cela lui importait peu maintenant.
Elle avait profité de son passage en la capitale pour consulter un médicastre. Son diagnostic était sans appel, sans un repos prolongé, ses jours étaient comptés. Mais sa sur nétait pas de celles qui se reposent des journées entières. Même quand elle disait se reposer, on pouvait la voir assise à lauberge des Frasques des Anges en train de rédiger moult courriers ou lancer dans dinterminables calculs pour des échanges commerciaux.
Même alitée depuis une semaine, elle demandait chaque jour des nouvelles de la mairie et de létat du marché. Tantôt félicitant sa sur pour sa gestion, tantôt la réprimandant gentiment et lui chuchotant quelques conseils. Oniki passait de plus en plus de temps à son chevet. Chaque jour qui passait, la peau de sur était un plus froide, son regard un peu plus vide. Son teint rosé lavait quitté et son esprit se brouillait. La vie quittait doucement et inexorablement son corps. Oniki se sentait impuissante, elle avait beau chauffer la pièce le plus possible, sa sur grelottait toujours.
Ce jour là, le regard de Pitch avait retrouvé quelques étincelles et elle avait lesprit clair. Oniki après être rapidement passée en mairie, passa la journée avec elle. Elles avaient évoqué des vieux souvenirs, leur enfance, la fine équipe quelles avaient à la mairie du temps où Pitch était maire et elle adjointe elles avaient beaucoup ri. Même si Pitch toussait beaucoup, son rire faisait plaisir à entendre.
En fin daprès-midi son état de santé saggrava dun coup. Oniki fit venir un médicastre durgence pour quil lexamine. Une fois que ce fut fait, il prit Oniki en aparté et lui annonça que sa sur ne passerait pas la nuit, quelle devait lui faire ses adieux. Oniki devint livide, toutes ses forces semblaient lavoir quitté. Elle savait que sa sur devait mourir, mais elle avait toujours gardé espoir et cette dernière journée semblait lavoir ragaillardie. Maintenant, elle avait la réalité face à elle et ne pouvait plus se leurrer dans un aucun espoir. Non, non, non !! Cétait impossible ! Elle ne pouvait pas mourir, elle ne devait pas mourir, Varennes avait besoin de son Ange Gardien, elle ne pouvait pas infliger ça à sa propre sur et voilà encore son foutu égoïsme qui revenait au galop ! Oniki avait envie déclater en sanglots, mais le médicastre la ramena à la réalité en lui rappelant que le temps était compté. Ce nétait pas le moment de craquer, pas devant sa sur
Elle retourna au chevet de Pitch et sourit pour la rassurer. Mais, ce genre de manège ne prenait pas. Pitch avait parfaitement compris que cétait ses dernières heures les deux femmes nen parlèrent pas pour autant et continuèrent leur conversation enjouée comme avant. Oniki avait la gorge nouée et ses yeux lui brulaient mais elle nen montrerait rien jusquau bout. Elle sefforcerait à sourire et à plaisanter jusquau dernier souffle.
Au bout de deux heures qui lui semblèrent deux minutes, le souffle de Pitch était très lent, trop lent elle ne parlait presque plus. Oniki tenait la main de sa sur et la regardait droit les yeux. Pitch souriait, elle semblait sereine, aucune peur ne se lisait sur son visage sa poitrine se levait et sabaissait irrégulièrement Elle serra sa main un peu plus fort, sa poitrine fit un ultime soubresaut Oniki neut que le temps de lui murmurer : « Je taime ma surette adorée », que déjà létincelle de vie au fond de ses yeux sétait éteinte
Oniki la regarda longuement, ne réalisant pas vraiment quelle venait de trépasser, comme si elle allait bientôt se réveiller dun long sommeil mais les minutes passaient et sa sur ne se réveillait pas. Les larmes vinrent tout doucement, sournoisement elles ne pouvaient sarrêter. Elle avait tellement mal
Lorsque ses larmes furent taries, elle resta un temps là à tenir la main de sur comme pour lui communiquer sa propre chaleur prostrée Lorsquelle releva enfin la tête, le jour sétait levé. Il fallait se résigner. Oniki posa délicatement la main de sa sur le long de son corps, lui caressa les cheveux tendrement et arrangea les couvertures de son lit pour son éternel sommeil. LAnge Gardien de Varennes avait rendu son âme Que le Très Haut veille sur elle.
Elle jeta un coup dil dans la pièce et vit lépée de Pitch, celle qui lui avait valu son procès. Elle lattrapa et la déposa à ses cotés elle lavait toujours eu, elle lemporterait donc avec elle
Oniki, les yeux rougis de tant de larmes et le cur en lambeaux, sortit de la chambre de sa surette chérie. Il était temps dannoncer à tous que lAnge Gardien de Varennes nétait plus, afin que tout ceux qui laimaient puissent lui rendre un dernier hommage
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" Même une branche cassée repousse, même la lune disparue croît à nouveau... "