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[RP] Apprentissage dijonnais

Baronsengir
Bla bla bla... annulation de mariage... bla bla...

Enième soupir, alors que la matinée était à peine entamée. Les lueurs du jour commençaient à poindre par la fenestre, tandis qu'une bougie à la flamme tremblotante était déjà à moitié consumée. Le blond posa la missive sur le tas "à s'occuper plus tard, bien plus tard".

Suivante. Bla bla... Monseigneur... bla bla... baptesme... bla bla...

De lassitude, il jeta la lettre décachetée sur son bureau et s'étira. Quel ennui! Et il en avait paquet encore comme cela. Quel travail que d'estre évesque! Il n'avait jamais pensé en arriver là, lui qui s'était proposé comme simple diacre à Albi, sous la férule de la rose abbesse Zoélie. Elle lui avait beaucoup appris, et grasce à ses enseignements, il avait gravi peu à peu les échelons.

Du second et dernier étage du presbytère, en son bureau jouxtant sa chambrine, le bel et blond contemplait la capitale bourguignonne qui sortait de sa torpeur. Dijon, le reste du diocèse d'Autun... Il y avait encore à faire. Combler les cures, mais pas avec le premier charlatan venu, non. Il tenait à s'entourer de clercs de qualité, ayant respect du Droit Canon et de la hiérarchie. Ce qui équivalait en gros à une admiration de leur blond supérieur, dont la beauté subjuguait les foules de fidèles et la modestie était louée de tous... Des clercs, des clercs... En y réfléchissant, ses deux diacres de Dijon étaient encore bien verts dans le métier. Toine étant parti en voyage, ou en méditation en monastère, à moins qu'il ne se soit endormi au pied d'un arbre... Bref, ne restait plus que sa diaconesse. C'était décidé! Foin de toutes ces requestes épistolaires, cela pouvait attendre. Il allait continuer la formation de sa subordonnée.

Grognement de ventre lui fit remettre à plus tard sa motivation. Il se faisait faim. Faisant fi de l'heure, il sortit de son bureau et du palier, appela bien fort celle qui dormait à l'étage d'en dessous.


Chouchou! Chouchou!!
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Chouchou1804
Chou avait beaucoup de travail en ville et elle ne rentra pas chez elle pour dormir. Elle alla passer la nuit dans sa chambre au presbytère.
Elle s'était endormie et faisait un très joli resve...
Un très joli lac, des oiseaux qui chantent, un magnifique soleil qui se reflétait sur le lac. Tout était si splendide.
Chou allongée et elle regardait les quelques nuages qui traversaient le ciel si bleu, elle sentit une légère brise chaude lui caresser la figure. Un grand sourire était dessinait sur son visage.
Dans ce moment magique, Chou entendit un bruit...
Elle écouta plus attentivement et reconnu la voix de son beau et blond evesque entrain de l'appeler... Mais pourquoi l'appelait-il? Quand Chou réalisa que ce n'était qu'un resve et que le beau blond l'appelait vraiment...
Elle se réveilla, se leva, passa des vetesments decents et alla le rejoindre dans le couloir, baillant, les yeux à moitié fermés...


Ne faites pas autant de bruit Monseigneur. Vous allez réveiller le petit Andrus, le fils de Toine. Que puis-je faire pour vous?
Baronsengir
C'est une diaconesse qu'il imaginait les yeux hagards ; il n'avait pas emporté de lanterne et les couloirs et l'escalier étaient emplis par la pénombre ; qui était apparue en contrebas. En se souvenant du petit qu'ils hébergeaient, l'évesque rougit pendant un quart de seconde. Il était vrai que le diacre leur avait laissé sa progéniture pour aller méditer, ou batifoler, on ne savait où. Ah, le père indigne... Mais foin, les absents ont toujours tort. Retour aux présents.

Chouchou, faites-nous donc déjeuner. Nous avons fort à faire aujourd'hui. Allons, allons, ne traisnez-pas!

Il avait baissé le ton, tout de mesme. Des pleurs et des cris, ce n'était jamais agréable, et surtout pas le ventre vide.

Je descends dans un moment, préparez-nous tout cela!

BaronSengir revint en sa chambre et entreprit de faire toilette. Broc d'eau, serviettes, peigne et l'indispensable miroir. Point besoin de parfum, le blond sentait fort bon. Il passa temps interminable à se faire beau ; quoiqu'il le fust naturellement ; et descendit enfin, poussant la porte de la cuisine.

Qu'avons-nous là?
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Chouchou1804
Chou écouta le beau blond en baillant, de l'étage du dessous... Elle n'avait pas eu le courage de monter.
Quand elle entendit qu'il fallait qu'elle prépare le déjeuner, elle fut étonnée...
Quelle idée bizarre que de déjeuner au beau milieu de la nuit...
Ne dormait-il jamais??Peut-etre était-ce là son secret pour etre toujours aussi beau...
Chou lui répondit brièvement avant qu'il ne reparte dans sa chambre...


Oui Monseigneur! J'y vais tout de suite.

Chou fit aussitost demi-tour et alla faire un brin de toilette rapide mais efficace. Elle ne pouvait se montrer à moitié endormie devant Monseigneur...
Quand ce fut fait elle se dépescha de descendre à la cuisine et de s'agiter dans toute la cuisine...
Pendant la cuisson des oeufs, elle mit rapidement tout le nécessaire sur la table, des écuelles, des cuillères et des couteaux ainsi que les gobelets. Elle n'oublia pas d'aller chercher un petit bouquet de fleurs, qu'elle trouva dans la cour du presbytère...
Chou prenait toujours grand soin du beau blond, avec de petit geste plein de tendresse...
Elle se dit pour elle mesme: "Une jolie table mets toujours en appétit."
Puis elle arresta la cuisson des oeufs et les servit à la place de Monseigneur.
Ensuite, elle fit cuire du lard...
Quand le beau blond arriva dans la pièce, Chou lui servit aussitost le lard pour accompagner ses oeufs...

Le Bonjour Monseigneur! Je vous ai préparé des oeufs et du lard. Après vous aurez de la tourte et de la tarte. Est-ce que celà vous va? Si vous voulez autre chose dites-le.

Chou sortit une tourte de petits légumes du four, cela dégagea une douce odeur dans toute la cuisine... Elle la laissa refroidir et alla chercher une bouteille d'hypocras à la cave, la déboucha et en servit au beau blond...
Chou sortit la tarte aux pommes qui était dans le four et la posa sur le bord de la fenestre pour qu'elle refroidisse...
Baronsengir
Aux anges, le blond s'assit et contempla les plats fumants sur la table, comme un petit garçon devant un étal de pots de confiture. Il sourit et, disparue l'acrimonie précédente, énonça d'une voix gentillette :

Ce sera parfait, merci Chouchou.

La gourmandise avait toujours été péché mignon du blond. Bon, c'était aussi le cas de son goust pour la boisson, et les écus. Que l'on pouvait coupler avec une avarice particulière. Et encore, l'on pouvait aussi parler de son narcissisme redondant... Mais foin, l'heure était à la mangeaille!

Assieds-toi donc, mange avec moi!

N'attendant pas, BaronSengir s'attaqua à ses œufs et à son lard, les papilles réveillées et l'oeil luisant de satisfaction. Grillé à souhait, le petit bout de goret... Entre deux bouchées :

Comme je te l'ai dit, nous irons parfaire tes connaissances pratiques et théoriques.
Prends des forces, il t'en faudra!


Il fit passer la dernière bouchée avec une gorgée d'hypocras. Ah, l'hypocras, de bon matin...
Sagement, il attendit la suite de l'agape. Ce ne serait BaronSengir qui irait aux plats, ce serait les plats qui iront à BaronSengir!

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Chouchou1804
Chou s'installa à costé de Monseigneur et dégusta les succulents oeufs et le lard qu'elle avait préparé...
Elle sourit en voyant le beau blond manger avec grands appétit...
Chou se leva et alla chercher la tourte de petits légumes, la découpa et servit le beau blond...


J'espère que ca vous plaira Monseigneur. Sur quels sujets travailleront nous aujourd'hui Monseigneur?

Chou mangeait tout en discutant avec le beau blond... Il lui fallait des forces mais elle se demandait bien pourquoi... Que lui ferait-il faire aujourd'hui?? Il n'y avait pas de baptesme de prévu, ni mesme de mariage... L'église et le presbytère était propre, ainsi que le linge... Qu'allait-il trouver à lui faire faire??
Chou se posait beaucoup de questions et ne mangeait pas beaucoup attendant de savoir ce qui l'attendait...
Baronsengir
Ravi, l'evesque attaqua la suite, croquant à belles dents dans sa part de tourte encore fumante. De l'hypocras pour calmer sa langue bruslée, puis une vengeance sur la tourte en engloutissant bouchées supplémentaires. Souriant :

C'est délicieux, Chou, tu t'es surpassée!

Finissant sa part.

Je ne pourrais me passer de toi. Ce n'est pas Toine qui remplirait l'estomac de ton bel et blond évesque, c'est certain!

Alors, j'aimerais faire un petit topo général, sur bon nombre d'aspects de ton diaconat. Conseils, améliorations, nous passerons moults choses en revue. C'est pourquoi cesse de me regarder, mange donc! Nous aurons à faire.

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Chouchou1804
Chou regardait son bel et blond évesque avec de grands yeux admiratifs...
Jusqu'au moment où il lui fit compliment sur sa cuisine...
Chou se mit à rougir... puis finit par sourire fièrement...
Le programme qu'annoncer le beau blond avait l'air très intéressant mais fort pénible...


Oui oui, je vais prendre des forces. Votre programme à l'air bien mais il a l'air éreintant. alors je vais manger.

Chou lui sourit et lui apporta une part de tarte aux pommes...
Puis elle s'installa à ses costés et se décida enfin à manger...
Chou se coupa un morceaux de tourte et la dégusta petit à petit...
Elle se posait encore bon nombre de questions mais chou n'osa pas les poser et se contenta de manger...
Baronsengir
Ereintant, éreintant...

Ce n'est pas comme s'il allait lui faire subir l'entraisnement qu'il imposaient à ses recrues à la maréchaussée, en ces temps lointains où il était homme de justice. Finissant par le meilleur, le blond prit son temps pour apprécier sa tarte aux pommes. Se léchant les doigts, il dit :

Tu pourras nous faire un petit panier et emporter quelques victuailles et rafraichissements. Ce que tu as préparé là m'ira parfaitement.

Se levant de table.

Je vais me préparer. Tiens-toi preste pour dans quelques minutes, que nous puissions y aller. Mais finis tout de mesme de manger, l'on n'interromps pas pitance ainsi.

Alors qu'il allait franchir le seuil, il se retourna, un air interrogateur sur la frimousse.

Mais le bébé, le laisses-tu là? Où doit-on l'emmener avec nous?
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Chouchou1804
Chou continuer de manger tout en écoutant le beau blond...

Je vais préparer un panier, ne vous en faites pas.

Chou finissait à peine de manger que Monseigneur parla du bébé...

Je vais le déposer chez les moines Monseigneur et je reviens aussitost.

Chou se leva et débarrassa toute la table...
Elle nettoya tout et prépara un petit panier, avec le reste de la tourte et le reste de tarte.
Chou descendit à la cave, chercher une bouteille d'hypocras afin de ne point en manquer.
Le panier était prest.
Chou monta chercher le petit qui dormait toujours.
Elle l'enveloppa soigneusement et redescendit avec lui.
Monseigneur se préparait à l'étage, du bas de l'escalier, Chou lui cria:


"MONSEIGNEUR! J'EMMENE LE PETIT CHEZ LES MOINES JE REVIENS DE SUITE!

Sans attendre réponse, Chou prit le petit et l'emmena chez les moines.
Elle expliqua au frère qui l'accueilli qu'elle repasserait prendre le petit demain dans la journée car elle avait de nombreuses choses à faire avec son bel et blond évesque et qu'ils finiraient certainement très tard.
Chou le remercia, le salua et repartit en courant jusqu'au presbytère...
Elle entra et se rendit dans la cuisine pour prendre le panier.
Chou était preste, panier en main et se rendit dans la cuisine afin d'attendre le beau blond...
Baronsengir
Quelques minutes plus tard, blond bien appresté descendit et retrouva son émule.

Parée ma chère? Fort bien, allons-y!

Sortis du presbytères, les deux dijonnais arpentaient les pavés de la capitale de Bourgogne, résonnant d'un ton toujours aussi particulier en cette heure bien matinale.

Bon, en premier lieu, direction l'église. Hastons-nous, mesme si elle est proche, j'ai connu plus chaud...

Une fois au sein de l'édifice sacré, l'évesque alla tout en fond en sacristie récupérer cierges qu'il disposa ça et là. L'un proche de l'entrée, derrière un pilier, un autre en plein milieu de la nef, d'autres disposés en divers places que les paroissiens occupaient jours de messes. Une fois fini, malgré son pas rapide et les perles de sueur à son front, il sentit la mrosure du froid.

Tu seras un ange de fermer la porte Chouchou. A présent, dis moi à quoi tout cela te fait penser.
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Chouchou1804
Chou était preste et lorsqu'elle entendit le beau blond descendre elle se rendit dans l'entrée...

Je suis preste Monseigneur. Je vous suis.

Chou panier en main suivi son mentor dans les rues froides de Dijon et se dirigea vers l'église...
Elle entra avec le beau blond et le regarda faire... Se demandant ce qu'il pouvait bien faire...
Quand il lui demanda de refermer les portes, elle s'exécuta aussitost. il est vrai qu'il faisait vraiment froid... Ce n'était pas le moment d'attraper une vilaine maladie...
Le beau blond lui demanda à quoi cela lui faisait penser... elle réfléchit un moment et ne voyait vraiment pas de quoi il s'agissait...
Il risqua une réponse bien que pas convaincu du tout...


La préparation d'une messe funèbre?

Chou grimaca et rougit... cela ne pouvait pas estre ca. Qu'est-ce que ca pouvait estre... Elle ne savait pas du tout.
Elle écouta son mentor lui prodiguer enseignement...
Baronsengir
Les lieux déjà solennels n'en devenaient que plus austères au vu de l'heure peu conventionnelle. Aucune lueur ne venait éclairer les vitraux de l'église, et icelle n'avaient que quelques torches éparses allumées, en sus des cierges disposés par le blond. Pourtant, malgré une atmosphère peu propice à la plaisanterie, le blond sourit aux dernières paroles de Chouchou. Un sourire qui s'élargit pour finir en franc éclat de rire. Quand il fut remis :

... ah, ah! Pardon Chou, je ne me moque de toi, j'ai juste été surpris. Non, aucun rapport avec des funérailles.

Il était redevenu sérieux.

Viens, suis-moi.

L'évesque s'avança jusqu'à l'autel, dont il gravit les marches pour aller se placer derrière la table de pierre, faisant face aux bancs vides de fidèles mais aux cierges clairsemés.

Ma chère, tu as là devant toi des paroissiens. Du moins, imaginons le. Que vois-tu comme différents endroits concernant le placement d'iceux? Que peux-tu donc me dire?
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Chouchou1804
Chou fut étonnée de voir le beau blond rire...
Elle se sentit rougir de plus belle...
Par la suite, Chou se ressaisit et accompagna son bel évesque qui sent bond derrière l'autel...
Elle se plaça à costé de lui et observa...


Je dirais que les cierges sont vraiment dispersés dans notre si belle église et que cela n'est pas très joyeux. je dirais mesme que c'est triste.
J'ai compris! Les cierges représentes les paroissiens qui viennent à la messe et qui sont trop dispersés.


Chou lui sourit et écouta la suite de l'enseignement de son mentor...
Baronsengir
Bouche bée, le blond mit sa main devant icelle pour la dissimuler, feignant de se frotter le menton. Il adorait Chouchou, elle avait idées originales auxquelles jamais il n'aurait pensé. Ce promettait de prendre un peu de temps, cet enseignement liturgique, mais les échanges avec elle lui permettraient de voir certains aspects sous des angles jusqu'alors insoupçonnés.

Certes... Un peu de décorations ne seraient parfois superflues, mais ce n'est pas mon fort. J'apprécie les murs nus, les vitraux, en clair, la structure de l'église en elle-mesme, déjà une décoration en soi. Mais si de temps à autre tu souhaites apporter touche personnelle, n'hésite pas.

En y songeant...

Il fut un temps où nos églises avaient leurs sols parsemés de paille, afin de ne pas trop devoir frotter après le passage des paroissiens aux chausses crottées et boueuses. L'on pourrait envisager pour occasions spéciales, je ne sais, un parsemé de plumes, de fleurs... Des ornements avec les druits du verger, ... Enfin bref. Que disais-je déjà?

Ah oui, les cierges! Effectivement, il s'agit d'une représentation des paroissiens, et tu as bien raison en disant qu'ils sont bien peu nombreux aux messes, ces coquins! Maintenant, mets-toi dans l'optique d'une messe justement. Que dois-tu faire? Faire porter ton message à tous. Fort heureusement l'acoustique d'une église est faite de telle manière que la voix de l'officiant est réverbérée et audible de tous... Pourvu qu'icelui ait timbre et ton suffisants. Alors, montre moi comment tu t'en sors. Lis à haute voix un court extrait du Livre.


L'évesque rapprocha l'ouvrage trosnant sur la table de l'autel.
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