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[RP] Tranches de vie berrichonne.

--Ban_dubois
Et voilà. Encore une fois, il se retrouvait seul.
Oh, il n'allait pas se plaindre; ce n'était pas son office. Mais plutot celui de ceux qu'il rencontrait, qu'il soutenait, autant que sa condition le lui permettait.

Il ne pensait pas qu'un jour il pourrait etre dans cette situation : il avait ecouté nombre de bonnes gens. Plus qui quiconque ne pouvait le prétendre. Il était resté là, sans les interrompre, sans bouger, les laissant raconter leurs petites manies, les larmes aux yeux, comme s'ils étaient coupables de mille morts. Et bien souvent il avait eu envi de les secouer, de leur dire que tout cela n'était rien !!!!

Mais non, ce n'était pas dans sa nature. Leur raconter ses problèmes à lui ? A quoi bon ?? Ils venaient parler, pas ecouter.

Aujourd'hui, il soupire avec lassitude. Que ne ferait-il pas pour voir revenir tous ces pleurnichards ? Mais voilà, quelques années auparavant, alors que cette chère église était enfin reconstruite, elle fut à nouveau le lieu d'évènements qu'il qualifierait de surprenant. Décidément, il aura toujours du mal à comprendre les hommes.

Après cela, meme le curé avait quitté les lieux. Lui qui était si bon, si généreux. Mais qu'est ce qu' un curée sans église ? Un banc sans personne pour s'assoir dessus ? Oui...surement...

Ainsi, depuis la destruction de l'église Saint Aignan, il ne restait plus que lui...Ban...le p'tit banc du confessionnal...
le juge Berluscocici, inc, incarné par Renlie
Le juge Berluscocici entra dans le Palais de Justice de bon matin.... Une fois n'était pas coutume, la journée serait très longue, aussi s'attaqua-t-il de suite aux dossiers du jour, non sans s'être servi une bonne rasade de calva, issu d'une bouteille que le père d'un de ses derniers « clients » lui avait fait parvenir par colis gastronomique interposé...

Premier dossier de la journée, un certain Gilberto Tozzi, recteur d'université de profession. Arrêté en flagrant délit de conduite en état d'ivresse, la charrette sur la voie de gauche qui plus est... A manqué de peu d'écraser le sergent de police, s'est fortement rebellé sous les injonctions des agents, avant de tenter de les soudoyer avec quelques pièces d'or, a passé la nuit au cachot, et sera présenté en comparution immédiate à 10h devant la Cour du Berry.....

Halalalalala, on ne trouve plus de bons policiers! Incapables de négocier un pourboire valable pour fermer les yeux, il sera temps que j'ai une entrevue avec la charmante prévôt, que ses hommes suivent quelques cours à l'université!


L'heure de l'audience étant venue, le greffier vint prévenir le juge, qui enfila péniblement son accoutrement de mammifère volatile des mers du sud, le calva étant de fort bonne qualité... Remarquez, il pouvait l'être, vu la relaxe du prévenu normand, après avoir sauvagement dépouillé la dite prévôt avec son comparse, la laissant à moitié nue et sans connaissance sur le bord de la voie romaine! Qu'à cela ne tienne, il lui ferait porter une belle robe de soie qu'il avait extorquée à un marchand sicilien qui s'était fait choper sur le marché de Bourges, elle la trouverait surement à son gout.

Une fois tout le monde installé, le juge Berluscocici entra dans la salle, et s'installa lourdement dans sa chaise. Il la fit grincer outrageusement, sentant monter une horrible manifestation bruyante émanant du cassoulet dégusté au petit déjeuner, cadeau reçu d'une Dame Blanche remontant du sud, n'ayant pas souhaité obtempérer aux ordres de la douanière.... Ha qu'elle était dure la vie de juge, il n'était pas facile tous les jours de trouver des cadeaux en adéquation avec ses gouts personnels, il devait souvent faire moult efforts pour que justice soit rendue, ou pas...

Une fois l'orage passé, il prit son marteau en main, et en usa, voir abusa... afin de faire le silence dans la salle, et surtout autour de lui, ses assesseurs n'ayant pas manqué de suffoquer au nuage nauséabond provoqué par la graisse d'oie.

Faites entre l'accusé!

Le petit homme entra dans la salle par le porte ad hoc, et s'avança devant lui. Diable qu'il était vieux... On ne mets donc pas les gens à la retraite dans ce duché se dit-il, du haut de son âge tout aussi canonique!

Alors monsieur le recteur, racontez-moi donc ce qui vous amène devant la Cour de si bon matin, que je puisse éventuellement vous libérer avant midi. Non seulement c'est lasagne ce midi à la cantine ducale, mais en plus j'ai croisé vos étudiants qui piétinaient devant l'entrée de la salle de cours ce matin, je comprends maintenant pourquoi!

C'est alors que le recteur se targua d'une histoire rocambolesque, durant laquelle le sergent de police l'aurait vilement attaqué en prononçant des noms de poussins poilus, de fierté mal placée.... Une histoire sans queue ni tête. A force de détails, on compris que la poire de Sancerre n'était pas étrangère à ce phénomène, aussi le juge coupa-t-il court à cette explication farfelue, afin de laisser les services de police s'exprimer à leur tour.

Une fois les témoignages terminés, il envoya le procureur chercher du café pour tout le monde. Cette charmante donzelle était aussi délicate qu'imperturbable, et malheureusement incorruptible. Les travaux de réamènagement de la prison étant bloqué par un CAC radin comme jamais, il n'avait plus de cellule digne de ce nom à proposer à un recteur, aussi fallait-il trouver un arrangement, comme d'habitude... A peine la porte eut-elle claqué, qu'il invectiva les présents.


Approchez donc Mr le Recteur. Au vu de vos bons services rendus à la communauté berrichonne, et après avoir entendu votre déposition et celle des services de police, je vous propose ceci, fissa avant le retour de la Proc!

Vous me donnez la moitié, et la vraie moitié, j'enverrai 2 commis compter avec vous, de votre réserve personnelle de poire. Je sais que vous avez dérobé la totalité du stock que le duc avait planqué durant votre absence dans votre bureau.
Ensuite, afin qu'on me foute enfin un peu dans la paix pendant que je joue au boulier avec le CAC dans mon bureau pour le décider à me payer des nouvelles cellules, vous instaurerez un cours particulier à l'université pour les services de police: « Corruption et soudoyage d'un prévenu »
Je serai le professeur honoraire, 20 écus par tête de pipe, 10 policiers à chaque cours, 2 fois par semaine, et les frais administratifs me reviendront également, pour la peine et le déplacement(ben oui, y a quand même une rue à traverser...).

Vous les policiers... Franchement, vous me décevez. C'est quoi ces manières? Depuis quand on refuse quelques pièces d'or? Le pire, c'est que vous aviez bien fait, on ne prend pas si peu à un vieux pochtron riche comme Crésus, vous auriez du faire votre prime de Pâques en une soirée!

De toute façon, vous n'avez pas le choix, c'est ça, ou je laisse la Proc requérir contre tout le monde, police incluse, pour incompétence majeure et corruptibilité, j'ai en stock quelques faux documents qui étayeront bien tout cela!

Marché conclu? Je l'entends revenir....


Sur ces mots, toute la salle regardait le juge médusé. Enfin pas les habitués, ils avaient tous construit leurs demeures avec les avantages glanés par le juge lors du procès d'un célèbre entrepreneur en pierre calcaire de la région, à part la fermer, il ne leur restait plus rien à faire d'ici la retraite. Enfin si une chose: ne jamais oublier l'anniversaire du juge! D'ici peu il serait nommé juge à vie, ayant surpris le duc dans la couche d'une princesse parisienne, il n'aurait d'autre choix que de le nommer s'il ne voulait pas que cette histoire s'ébruite...

Haaa madame la Procureur, vous tombez à pic, on n'attendait plus que vous pour le réquisitoire, nous vous écoutons.


Un peu affolée par l'empressement soudain du juge, la proc prit vite son dossier, demanda 200 écus d'amende et 3 jours de prison pour circonstances aggravantes, avant de se rasseoir, la mèche encore virevoltante de sa course au café.

Si personne n'a plus rien à déclarer, je vais rendre mon jugement!

Messire Gilberto Tozzi, en regard de vos services rendus au duché, je vous relaxe des faits qui vous sont reprochés aujourd'hui. Je gage que votre prochaine consommation de poire diminuera de moitié, et que vous aurez la prudence de prendre le sergent Cicco ici présent comme chauffeur le soir venu!

Allez donc vite ouvrir la porte de l'université à vos chers élèves, le niveau baisse dans ce duché, je passerai vous voir pour la mise en place urgente du cours dont je vous ai entretenu il y a peu!

Justice est rendue, et bien rendue, je me retire dans mon bureau pour étudier le prochain cas. Reprise de l'audience à 14h..... Enfin non, disons 15h, c'est lasagne ce midi.....
dit-il en esquissant une éructation délicate aux parfums de graisse d'oie tomatée...

Il fit lever l'assemblée, et disparu maladroitement par la porte menant à son bureau, au grand désarroi des étudiants du cours de théâtre, venus prendre une leçon de comedia dell arte dont était friande leur professeur.
Efflam, épée d\'un brig, incarné par Ysandre
Qu'il cesse de me caresser .... Qu'il cesse de frotter ses sales pattes sur moi!

Elle réprima un frisson de dégoût alors que les doigts serpentins jouaient sur son corps immobile.
Ce fieffé maraud se saisissait d'elle encore, comme si rien n'avait changé, comme si leur relation était restée la même..
Que croyait-il l'animal? Qu'elle accepterait ses choix sans broncher, sans même avoir été consultée?

Ah! Dieu qu'elle lui en voulait!
N'avait-elle pas toujours été fidèle?
Elle avait été façonnée pour lui, lui avait offert sa vie!
Les hommes n'étaient pas dignes de confiance conclua-t'elle, dépitée.

Mais lui... Lui!
Ah, que n'avait-elle pas fait pour lui complaire, pour briller à ses yeux vifs!
Des années, elle avait fait corps avec son maitre, chevauchant avec lui sur tous les chemins du royaume.
A l'évocation de leurs périples passés, elle s'illumina, la pauvresse abandonnée.
Elle lui avait offert sa vie entière, dévouée corps et âme pour le satisfaire, obéissante et silencieuse..

Ah pour obéir, elle n'avait jamais failli!
Vive, prompte et efficace!
Pourtant, il l'aimait jadis, son beau maitre si puissant, si beau..
il la protégeait de son corps, la flattait de sa main comme pour l'encourager lorsque la peur s'emparait d'elle et que l'ennemi leur faisait face..
Ce simple geste la gonflait alors d'une incroyable témérité, elle la muette vaillante!
Alors, elle s'interposait, se ruait sur sa proie et déchirait ses chairs, exultant d'une joie morbide quand elle sentait la vie quitter ceux qu'elle n'hésitait jamais à affronter pour lui.
Elle ressentait sa fierté quand il constatait ses méfaits, quand elle fondait sur ces ventres abjects de nantis bien nourris et mettait à jour leurs viscères sanguinolents, quand elle émasculait les couards, pleurant sur leurs gonades gisant au sol, se vidant de leurs fluides malodorants.

Il est vrai que jeunette, ses gestes étaient plus hésitants, n'aimant guère être souillée d'un sang qui ne fut pas le sien..
Néanmoins.. Au fil du temps, on apprend à se rassasier du sang des autres..
Il vous appelle, vous nargue..
Oui, elle avait appris à aimer ce doux nectar aux reflets de rubis, comme elle avait apprit à jouir de ses meurtres, tant le regard qu'il posait sur elle, une fois le corps inerte la transportait.
Et elle avait soif aujourd'hui..


Oh oui regarde moi encore mon beau maitre...

Mais que lisait-on dans ces yeux dépourvus de l'éclat d'autrefois?
il pleurait!! il pleurait! Lui!
Lui, l'Invincible, le Fier, le Maitre!
Ah si seulement elle osait lui cracher au visage! Lui signifier ainsi tout son mépris..
Regretterait-il son choix? Il était là, vêtu comme un prince, son long corps musculeux ayant laissé place à un léger embonpoint.
C'en était fini des longues chevauchées, la nuit, seuls tous deux, serrés l'un contre l'autre, à la recherche de voyageurs imprudents, cibles faciles et promettant souvent belle picorée.
C'en était fini de ces rixes quotidiennes, des jours de jeûne parfois, de cette liberté-là qui les enivrait.
C'en était fini du beau brigand.
Lassé de tant de vilité, riche du bien des autres, il avait voulu prendre femme et lui donner un enfant.
Désolant spectacle que cet homme qui fut le plus grand devenir plus commun que les gueux pouilleux qui pullullaient sur la grand place.


Regarde moi de plus près mais arrêter de pleurer..
Nous sommes face à face, maintenant.
Regarde moi!! Pleutre!
Ose au moins!
J'ai soif...


Les yeux de l'homme s'allumèrent alors d'un feu oublié..

Il se saisit d'elle et d'un geste vif la serra contre son coeur, mortelle étreinte.
Elle se fondit en lui, sa plus fidèle amie, buvant sa sève, lui ôtant la vie.
Il lui appartenait à nouveau, son maitre..
L'épée luisait à nouveau, plantée en son sein, rassasiée..
La grande place ducale,, incarné par Zaibaker
La terre animée d’une force invisible mais palpable, celle de dame nature mais pas naturiste, ça non. Chaque pierre, chaque montagne, chaque lopin de terre avait une âme propre, une âme grondante comme en Auvergne ou une âme tranquille là plupart du temps…Et c’était le cas des vieilles places ducales (c’était d’ailleurs pour ça qu’on avait choisi cet emplacement, pas bête la guêpe). Il faut savoir en effet que les places ducales sont sensibles et tranquilles à la fois, douce et fondante mais si on les irrite de trop elles peuvent être colériques…

Et parmi toutes ses places réputées, il y en avait une un peu particulière, une au-dessus de toutes les autres, la place ducale du Berry. Au centre de la vie berrichonne, elle en avait vu des choses, des tas de choses qui dépassent la mémoire des hommes…

Elle était toujours en première loge pour les manifestations en tout genre, bonne comme moins bonne. Elle assistait aux grandes cérémonies de petites personnes et aux petites cérémonies de grandes personnes, aux jaspinades, particularité berrichonne qu’elle appréciait particulièrement… Et ça la faisait rire de voir tant d’agitations pour si peu de choses, des choses si futiles car eux disparaitraient et elle serait toujours là. Mais l’homme dans sa grande vanité ne pouvait s’empêcher de faire le beau et de vouloir se démarquer du reste du monde, vraiment chose idiote que cela pensait-elle.

La place ducale était moqueuse, c’était là son moindre défaut.

Oh mais qu’est ce qu’il est gros celui-là, dis donc, ferait mieux de faire un régime hihi… Et elle, là, elle est tellement ridée qu’on dirait une pomme pourrie, hihihi… (et oui, la place n’est pas fute fute non plus, faut pas trop lui en demander quand même).

Mais la vie de place ducale n’était point de tout repos non plus…
Tout le monde lui marchait dessus sans prendre attention, alors elle pestait.
Bande d’ingrats ! se disait-elle, Que feriez-vous sans moi ! Vous pataugeriez dans la boue ! les bottes toutes crotteuses !

Elle détestait par-dessus tout, les foires, les marchés avec tous ces animaux qui avaient comme fâcheuse habitude de déféquer sur ses beaux pavés…

Hé, non mais ca va bien, plus aucun respect ou quoi !! Mes beaux pavés, flûte. Y’en a marre de ses sales bestiaux, je vais te leur flanquer un pavé au cul moi, tu vas voir que ca va pas traîner !

Mais les humains n’étaient pas en reste non plus… les enfants, souvent s’empiffraient de victuailles puis, durant leurs jeux, avaient la mauvaise idée de rendre leurs bectances au sol…

Et mais… mais… qu’est ce que tu fais ! Mais quel petit con, reviens ici tout de suite, morveux, reviens je te dis ou je te jette un pavé dans ta salle tronche grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !!!!!!!!…

Oui des jours comme ça, elle aurait voulu hurler si elle avait eu une bouche et jeter des pavés s’il avait eu des bras mais ce n’était point le cas.

Je me vengerai un jour, je me vengerai ! Ruminait-elle.

Le brouhaha était tel que parfois, elle aurait voulu être sourde (bon en fait elle l’était puisqu’elle n’avait pas d’oreilles mais c’est psychologique).
Mais ce n’était pas tout… Soumise à tous les temps, elle détestait la pluie, ça la rendait glissante et combinait au gel, l’ensemble faisait craquer ses pavés, les fendait…


Ayyyyyeeeeuuuuuhhh !!! Ca pique !!!

Et le comble de l’horreur, Les pigeons, oui les pigeons et leur fiente acide qui lui brulait le pavé…

Satanés pigeons ! Mais qu’est ce qu’ils ont tous ces cons avec leurs pigeons ! Vous pouvez pas aller discuter entre vous plutôt que de vous envoyer des pigeons, dites donc… Y’en a partout maintenant ! En plus, ca coûte cher, 0,35 écus le message (hors forfait) ! Mais arrêtez de leur donner à manger bande de ramollis du bulbe, pine d’huitre, couille d’oursin, ils chient partout ses pigeons aux petits pois !!! Grrrrrrrrrrrrrrr Ahhhhhhhhh !!!!!!!!!!!! Ca brûle !!!!!!! (bon on vous avait dit qu’elle pouvait être colérique)

Heureusement, elle avait quelques petits plaisirs, quelques délices sucrés, fallait bien quelques grammes de finesses dans ce monde de brutes épaisses.
Parfois, trop rarement hélas, il arrivait qu’on lui change ses pavés abîmés par toutes ses attaques acides (heureusement Colgate Palmolive était là pour combattre les attaques et renforcer l’émail). Alors, elle était flattée de voir qu’on s’intéressait un peu à elle, à son apparence, à sa beauté.


Hihihi !! Ca chatouille !! Arrêtez puisque je vous dis que ca chatouille !! Hihihi !!

Elle avait une grande chance également, c’est qu’elle ne s’ennuyait jamais, toujours un passant, toujours quelques choses d’inattendu.

Ah tiens aujourd’hui, c’est défilé, tiens aujourd’hui c’est l’élection du bouffon, tiens aujourd’hui le Duc va nous raconter une nouvelle blague !

Et quand l’été arrivait, elle pouvait voir que certain et certaine ne portaient pas de tuniques sous leurs habits.

Oh les cochons !! Hihi !!

Moralité, faites attention où vous marchez la prochaine fois, vous pouvez énerver la ‘tite place ducale… et comme dit le proverbe un volcan s’éteint, une place ducale s’éveille…
Le_Sanglant, incarné par Nephertiti
"Grrrrrrrr !"

Le soleil se couchait. Il en était sûr ! La nuit enveloppant la ville dans son manteau sombre et oppressant, réveillait toujours ses bas instincts.

"Pffff !!... j' comprends pô... l'embuscade était parfaite,... la garce était piégée, sous mon control... Pourquoi c' lieut'nant sancerrois, mandaté par l' Duc pour la protéger n'a pas pu la laisser rentrer seule comme elle l'avait demandé... Pffff j'en s'rai pô là maint'nant..."

Le_ Sanglant, en prison, voilà ou il en était, Lui le Magnifique, l'Ecarlate comme le nommaient les légendes, Prisonnier dans cette geôle aveugle et immonde, à l'odeur de moisi, de défection et de putréfaction de vermine. Cette pensée le révulsait. Lui enfermé comme n'importe quel malotru, mais il n'y était plus pour longtemps, demain à l'aube il serait décapité.

"Grrrrrr!"

La nuit tombait... Comme il aurait voulu être dehors... Juste pour cette nuit, cette dernière nuit... Cette odeur si familière, pour l'avoir tant déversée, lui remontait dans le nez. Un frisson d'extase le parcouru et il passa sa langue sur sa lèvre supérieure.

"N'accorde-t-on jamais une dernière volonté aux prisonniers dans c'pays ?"

oh oui il aurait aimé être dehors à ce moment là, réaliser son dernier cruel dessein. Etre là et regarder en face le dernier souffle s'échapper de sa gorge voluptueuse, entrainant avec elle l'immondice qu'elle portait. Cette garce, qui l'avait éconduit sous prétexte qu'elle était mariée et enceinte... Savait-elle seulement qui il était ? Savait-elle à qui elle parlait ?...
Lui, Le_Sanglant, qui avait semé la terreur et le sang partout sur son passage...

"Garce Ignare !!!"

Il se gaussait à imaginer tous les scénarii qu'il aurait pu appliquer pour obtenir ce résultat final. La nuit avançait. Un geôlier ouvrit la porte, il amenait un Diacre pour confesser Le_Sanglant... A la vue du Diacre, Il éclata d'un rire sans joie. D'un geste de la main il signifia aux intrus qu'il n'avait nullement l'envie de se confesser. Sauver son âme ?... qu'elle âme ? la sienne était déjà vendue... La porte se referma et un rire fou s'empara du Sanglant. Il n'avait aucun regret sauf celui de savoir sa dernière proie en vie... Il n'avait aucun remord... Tant d'années à semer la terreur l'avait changé... La nuit s'écoulait et sa joie enflait. La porte souvrit de nouveau, les geôliers venaient le chercher, il était temps maintenant... Ils lui attachèrent les mains et les pieds et l'entrainèrent dehors.

"Si seul'ment j'avais une main de libre !"

Un sourire en coin et le regard éclatant il avança vers son destin... ou pas...
Une mouche, incarné par Masacio
Ma vie n'est pas simple, je suis tout le temps chassé. Les humais font de si grands gestes pour me saluer qu'ils manquent de me tuer à chaque signe... Mais enfin tout cela est du passé puisque j'ai trouvé mon homme ! Et quel homme ! mon humain à moi il a été soldat à l'Ost Royal Mon militaire est un amour, il me laisse rester sur son visage pendant la sieste, et terminer ses repas arrosés... Je suis là, dans tout ses déplacements à virevolter de plaisir, à bourdonner de joie. Il faut dire qu'il m'emmène partout... l'autre jour nous étions à Lignères. J'adore cet endroit, mais pendant le repas mon maître s'est disputé avec un homme distingué, je me suis éclipsé. L'adversaire de mon homme était une fine mouche, tandis que mon amoureux serait plus mouche de coche... Bref je les abandonne pendant un instant pour me réfugier dans la chapelle, l'air y est frais et il y a toujours quelques morceaux d'hosties par terre. En plus, pendant que j'aspire les quelques restes, j'adore regarder le vitrail de droite en entrant... je le trouve merveilleusement beau...

Quand je suis revenu, une jeune fille gracieuse, genre qui ne ferait pas de mal à une mouche s'est écriée Oh mon Valentin, vous avez une mouche près de vous ! Joignant le geste à la parole, elle a voulu m'abattre ! Quelle mouche l'avait piquée elle ? J'ai pu l'éviter de justesse mais je me suis froissée une aile. Il faudra bien qu'elle s'habitue à moi, elle veut me tuer mais on ne chasse pas une mouche avec du poil au pattes ainsi !
Le brigand, incarné par Lhote
J'y voudrois parlé d'une mien complainte pour monstré oh combien nostre vie estoit cruelle et dangereuse...


A moi brigand que m'importe la gloire
Fils de prince et de prostitué
Sur les chemins je chantait ma victoire,
Dans les cranes j'ai bu la liberté
Vivre d'orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que je pui conquérir
Car sur les routes j'ai passé mon enfance
C'est sur les routes qu'un brigand doit mourrir

REFRAIN
Vin qui pétille
femme gentille
sous vos baisé brulant d'amour
Plaisir, ripaille,
VIVE LA CANAILLE!
Je boit je chante et je tue tour a tour

Etant brigand je vie en groupe restreint
Défiant les lois meme de la mort
Vivre de viol de meurtre de larcin
Je boit mon vin dans une coupe d'or
Vierge craintive toi ma captive
Mes lèvre irons dévoré tes appats
Encore brulante d'une autre amante
Ta vertue va expirer dans mes bras


Refrain


Peut être demain dans une ville étrangère,
mon corp servira d'étandar
Mes tripes se répendront par terre
Suspendu sur le bord des rempart
Allons Esclave
Allons debout mon brave
Buvon la vie dans un grand pot
Ajour d'hui fête
et demain peut être
Ma tête seras planté dans un poteau.


Refrain



Peut être par un coup de fortune
Je capturerai l'or d'un riche noblion
Riche a pouvoir m'acheter la lune
Je partirai vers d'autres horizons
La respecté tout comme un gentillhomme
Moi qui n'était qu'un forban, qu'un bandit
Comme n'importe quelle personne
Devenir duc ou tenir une mairie...


Merci...
Lhote
Je tient a precisé que je ne suis absolument pas un brigand, c'es tjuste pour rire ok?

Et pour les vraix brigand.. Cette chanson a des droit d'auteur quil faudra me reversé ^^ N'oublié pas: le pillage des chansons tue la chanson.
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Jeannot le gardien de geô, incarné par Escalibur2
Groumph ! Tel était l'un des rares mots que l'on pouvait entendre s'échapper de la bouche de geolier. Etait-il capable de s'exprimer autrement ? Tout le monde l'ignorait... Il fallait dire que Jeannot était identifié par tous comme étant l'idiot du village et personne ne savait rien de lui. Le plus exact aurait été dire que "personne ne voulait rien savoir de lui". Ce qui créait le "paradoxe Jeannot" c'était qu'on aimait parler de lui ou plutôt "sur lui"

En effet, moults rumeurs courraient sur son compte : les uns disaient qu'il était le batard né d'un soir de beuverie au palais ducal : le Duc aurait fricoté avec une câtin et le résultat aurait été Jeannot ! D'autres disaient qu'il était le fils que le curé aurait eu avec sa bonne ! Et enfin, les derniers disaient qu'il était simplement le fils d'un fou et d'une hérétique. Cette dernière théorie était la plus répandue au vue du comportement du bonhomme.

Enfant déjà il se montra atypique et préférait la compagnie des bêtes à celle des humains. Ainsi, il prenait un malin plaisir à martyriser les vaches des fermiers du coin. On disait même que plus d'une était morte de peur rien qu'en le voyant arriver dans le champ ! Certains paysans avaient même répandu la rumeur selon laquelle à la simple vue de Jeannot, les vaches produisaient du lait caillé !

Probablement à cause de toutes ces rumeurs, et ne sachant trop que faire de lui, un prévôt l'avait placé à un poste de gardien de geôle. Ainsi, on le verrait le moins possible et surtout il n'ennuyerait personne ! Les geôles n'étaient en effet pas à proprement parler le lieu de promenade préféré des gentilhommes du village. Durant des années, il s'acquitta donc de ce travail ingrat sans mot dire, jusqu'au jour où il fut charger de mettre Gertrude en prison. La femme avait un caractère impossible et son point commun avec Jeannot était qu'elle alimentait également les rumeurs du bourg. On la surnommait "la vieille bique" de Saint-Aignan. Motif : Elle persécutait tout ceux qui se trouvaient sur son passage et réussissait à faire perdre patience aux gens les plus tolérants.

Ce jour-là la Gertrude se retrouva en prison pour avoir asséné un coup de courge sur la tête du Duc en hurlant à qui voulait l'entendre que c'était bien ce qu'il méritait. Le motif de la discorde du jour : L'homme avait refusé une nouvelle fois l'une de ses avances sous les rires des autres visiteurs de la taverne. Il fallait dire que le vieux Duc qui était presque toujours bien mis et souvent en coquête compagnie avait eu du mal à se départir de la vieille femme boudinée dans une robe trop petite pour elle et ne s'étant sans doute pas lavée depuis au moins 10 ans !
La femme s'était emparée de la courge qu'elle venait d'acheter et commença à frapper le Duc en hurlant à qui voulait l'entendre qu'une courge s'était bien tout ce qu'il méritait !

Elle maugréait encore contre la noblesse et ses manières au moment où Jeannot eut à la prendre en charge. N'étant pas lui non plus un grand diplomate, il n'y alla pas par quatre chemin quant il vit qu'elle usait du légume comme d'une arme pour se défendre : Il s'empara d'elle comme d'un sac de patate et la porta jusqu'à la porte de sa cellule. Durant tout le parcours, elle hurla au scandale et, durant tout le parcours, il fit celui qui n'entendait rien. Chemin faisant, la femme lâcha le fameux légume, et arrivée à destination, faute d'arme, elle se mit à cogner à mains nues sur Jeannot pour se défendre. Il la repoussa d'un geste brusque et lourd accompagné du fameux "Groumph". La tête de la femme heurta le banc qui devait lui servir de couche. Et ô miracle ! Elle s'était tue ...

Morte ou pas ? Jeannot l'ignorait et ne voulait pas le savoir. Il ferma la porte comme si de rien n'était. Peut-être que quelqu'un découvrirait un jour le corps de la "vieille bique" dans cette cellule... Le doute était permis car avant il faudrait que quelqu'un veuille bien se soucier de son devenir ...
Le Pont Levis, incarné par Fitzounette
Je suis fatigué… Tellement fatigué… Mes vieilles planches vermoulues me font terriblement souffrir. Il faut dire l’ami que je ne suis plus de prime jeunesse. Mes articulations grincent, ma vieille carcasse craque, parfois quand l’on me dresse, je gronde. Fichus rhumatismes…
A la merci des éléments, de jour comme de nuit, par temps sec ou temps de pluie… Dure destinée que celle d’être un pont levis.

J’ai ai vu des choses, si tu savais l’ami… Oublié, l’on m’a piétiné sans vergogne alors que l’on se bousculait pour les fêtes du printemps. Jamais un regard, jamais un merci.
Encore pire, parfois, certains me crachent dessus… Crois-moi, ce n’est vraiment pas agréable.
Et pourtant, inlassablement, à toutes leurs exigences je me plie… Fidèle à ce bourg, et à mon Seigneur, depuis plus longtemps que le nombre des tes années. J’en ai vu défiler des Ducs, je les ai vus naitre et mourir. Mais je suis toujours là, toujours… Immuable.

Oui, je suis fatigué… Quand il faut vous protéger, je suis là, fort et fier. Jamais je ne me laisserais abattre… Dussais-je encaisser les plus meurtriers des coups de bélier, les pires assauts. Car si je faiblis, c’est toi qui seras en danger l’ami… Inébranlable je suis et je serais pour que tu aies une vie épanouie. Que tu puisses aimer ta douce et élever tes enfants en sécurité.

Heureusement, parfois… Tu sais l’ami, parfois t’effleure la grâce… Te foulent légèrement de charmants petits petons. Tu aperçois le mollet gracieux, la courbe enivrante de la gracile fille du berger. Tu frissonnes aux mélodieux froufrous d’un noble jupon qui te caresse gentiment, et te fait sentir vivant.

Je suis fatigué l’ami, mais je serais toujours là… Parce qu’il le faut, et que j’aime ce monde, et sa beauté. J’aime vous voire vivre heureux et en paix.
Permets moi de t’abandonner l’ami, nul repos ne m’est accorder, voilà déjà que l’on m’appelle. Promets moi que la prochaine fois tu me considèreras et me salueras, moi l’ancêtre, le vieux pont levis… Tu raviras mon cœur ébène…

A bientôt l’ami, à très bientôt…
Maître-queux, incarné par Kandrek
Ah mais quel homme infâme que ce maître queux, enfin le titre de maître queux, il l'avait usurpé, volé, il était un arnaqueur de première. Il trouvait les gens tellement naifs, les affaires étaient bonnes ces derniers temps, sa recette était simple, dénigrer ses concurrents et s'arranger pour que de multiples incidents viennent ruiner leur clientèle, que ce soit le chantage, voler leurs provisions pour les remplacer par des victuailles de moindre qualité. Il connaissait bien son affaire, sa propre boutique était pleine de ces vols, la plupart des gens auraient été malades d'apprendre comment il se débrouillait pour obtenir sa viande, que ce soit des bêtes volées ou d'autres mortes de maladies ou de vieillesse, il ne reculait devant rien pour se mettre quelques écus dans les poches, il était un homme d'affaires, il proposait des produits exotiques, si les nobles et les riches étaient prêts à payer pour faire des affaires, pourquoi ne pas en profiter pour s'en mettre plein les poches?

Il avait compris comment l'être humain fonctionnait, avec ce savoir, il n'avait nul besoin d'être bon cuisinier ou de faire attention à la provenance de ses ingrédients, il suffisait de jouer avec les peurs et l'insécurité des gens. Diffamer un concurrent, remplacer la nourriture chez un autre, répandre des rumeurs toutes aussi farfelues les unes que les autres. Alors, les gens se tournaient vers lui, ceux qui voulaient se nourrir et qui étaient prêts à en payer le prix venaient le voir, pourquoi devrait-il alors changer ses habitudes.

Encore aujourd'hui, un noble lui commandé un banquet, nouveau client, nouvelle source de revenu pour le maître queux, il regarda la liste et songea à la somme qu'il exigerait, seul, il éclata de rire et saliva en imaginant la bourse bien remplie qui l'attendait....
Marguerite la vache, incarné par Adais
Elle n’est pas facile, la vie d’une vache, et je défie quiconque d’en douter. En effet, ces pauvres bêtes sont soumises à un agenda très strict par leurs maîtres exploiteurs qui ne pensent qu’au profits qu’ils peuvent retirer de leurs bêtes, soit du lait, soit pire, de la viande. Car, cher lecteur, ce n’est plus un secret. Nombre d’éleveurs de vaches de nos bons Royaumes Renaissants tuent leurs animaux qu’ils devraient chérir pour en vendre la chair et vivre un peu mieux, alors que, j’en suis certaine, ça ne change quasiment rien à leur situation. La plupart des bovins étaient conscients du couperet qui était planté devant eux et s’efforçaient donc de produire le meilleur lait possible, même si ça leur demandait beaucoup.

Une vache au moins, cependant, ne vivait pas dans la peur de l’abattoir. Il faut toutefois préciser que cette vache n’était pas tout à fait normal : tout d’abord, elle était violette. Oui, vous avez bien lu. Non, ce n’est pas la peine de changer de lunettes et non, je n’ai rien bu d’alcoolisé avant d’écrire, la vache dont je vous parle était bien toute violette et blanche. Il semble évident que, si l’on part de ce constat, le bovin, joliment nommé Marguerite, ne pouvait être comme tous les autres et c’est là, je pense, son absence de crainte quant à son avenir. Etait-ce forcément bien pour elle ? Je crois que pour le savoir il faudrait être soi-même une vache, ou bien pouvoir les analyser correctement, parler leur langage, ou que sais-je d’autre.

Revenons cependant au sujet.

Marguerite, la vache violette, était la propriété d’une charmante Berrichone joliment nommée Alienor de Flore. Or, cette gentille dame avait une façon toute spéciale de tirer le lait qui faisait de ce moment un plaisir inimaginable pour l’une de ses fameuses vaches violettes qui faisaient la renommée de Saint Aignan et de sa crèmerie-chocolatrie. Quelques siècles plus tard, des milliers de personnes verraient sur une vitre de verre des vaches semblables ventant la douceur d’un chocolat fabriqué dans les environs, mais il est vrai que je m’égare encore une fois, ce qui va finir par vous ennuyer, très chers lecteurs.

Ce jour-ci, une grande effervescence régnait chez les vaches violettes d’Alienor : une rumeur disait que l’un des bestiaux allait être amené à l’abattoir pour être tué, découpé et dévoré. Comme d’habitude, les spéculations allaient de bon train sur qui allait être le malheureux élu, et cette fois-ci, les soupçons se portèrent sur Marguerite. Notre chère vache était en effet assez ancienne. Elle avait vu défiler dans le champ nombre de ses cousines, sœurs, sa mère aussi, avant même que la douce Alienor ne rachète tout l’élevage.

Quoi qu’il en soit, pour la première fois de sa vie de vache, Marguerite eut peur. En effet, elle sentit que les rumeurs disaient peut être vrai. Il était fort possible qu’aujourd’hui ce soit elle qui y passe, ce qui serait très malheureux. En effet, le bovin aimait sa vie, comme je l’ai déjà raconté et ne voulait pas terminer si tôt dans une assiette, fut-elle celle du Roy de France. Elle se demanda alors ce qu’elle pouvait faire pour ne pas finir rôtie. Se sauver ? Tout à fait exclu : il était certain que toutes les commères du champ se moqueraient d’elle. Donner un coup de corne quand on viendrait l’emmener ? Mais on les lui avait coupées depuis bien longtemps déjà !

Marguerite finit par se résigner, incapable de trouver un moyen d’échapper à son destin. Elle attendit donc la traite, comme chaque jour, et la nomination de la vache violette qui allait être dévorée. Profitant de ce qu’elle pensait être son dernier jour, l’ancien bovidé en profita pour manger autant d’herbe que possible, afin de pouvoir en emporter le goût sur le soleil, où un coin est toujours réservé aux vaches.
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