--Le_gros_robert
L'gros Robert venait une fois l'an à Dole...et encore. C'est pas qu'il aimait pas, au contraire. C'est sa mégère, qu'aimait pas ! Parce que quand y r'venait à la nuit, y réveillait tout l' village tellement qu'il était ivre-mort et ça jasait sur lui en ricanant...Elle avait honte, elle avait dit. Mais là...Il avait une bonne raison, et y r'montait la ruelle vers le château en allongeant le pas pour se débarrasser de ce qu'il était venu faire...Après, il irait faire le tour des tavernes, ça c'était sûr, et la honte de la Berthe, ben y s'asseyait dessus. C'était l'homme, après tout !
La salle du trône..C'était beau, y avait pas à dire. Mais c'était pas d'son monde et y avait pas à y rester. Et pis les femmes qu'étaient là, c'étaient pas des femmes à son goût, pas accortes et pas appétissantes comme les vraies qui savent faire la bonne soupe et s'effarouchent pas pour un rien...Il allait donner les deux rouleaux à l'Adrien, qu'y connaissait parce qu'il l'avait vu souvent à Dampierre avec sa gamine...Après, y s'rait libre. Il l'avait r'péré dès qu'il était entré dans la salle, y avait plus qu'à lui donner les papiers. Ils les sortit de sa poche en approchant de la table et passa la main sur les deux rouleaux pour en retirer la poussière et les défroisser avant de les tendre à l'écuyer, lui lançant au passage un petit clin d'oeil de connivence en essayant de parler bas
C'est l'serment, çui-là. Le pt'tit. L'plus grand, c'est une lettre qui parait qui faut r'mettre au franc-comte et au parlement de Dole pour les conseillers. Elle a écrit qu'elle avait r'copié la lettre pour l'empereur et pour ché pas qui...j'connais pas. J'sais pas lire, moi...
J'vous souhaite bien du plaisir...Si vous avez l'temps, j'vous paierai une choppe !
Souriant en laissant apparaître ses dents ébréchées, il retira son chapeau et baissa rapidement la tête avant de s'éclipser. Maintenant, il était libre...
La salle du trône..C'était beau, y avait pas à dire. Mais c'était pas d'son monde et y avait pas à y rester. Et pis les femmes qu'étaient là, c'étaient pas des femmes à son goût, pas accortes et pas appétissantes comme les vraies qui savent faire la bonne soupe et s'effarouchent pas pour un rien...Il allait donner les deux rouleaux à l'Adrien, qu'y connaissait parce qu'il l'avait vu souvent à Dampierre avec sa gamine...Après, y s'rait libre. Il l'avait r'péré dès qu'il était entré dans la salle, y avait plus qu'à lui donner les papiers. Ils les sortit de sa poche en approchant de la table et passa la main sur les deux rouleaux pour en retirer la poussière et les défroisser avant de les tendre à l'écuyer, lui lançant au passage un petit clin d'oeil de connivence en essayant de parler bas
C'est l'serment, çui-là. Le pt'tit. L'plus grand, c'est une lettre qui parait qui faut r'mettre au franc-comte et au parlement de Dole pour les conseillers. Elle a écrit qu'elle avait r'copié la lettre pour l'empereur et pour ché pas qui...j'connais pas. J'sais pas lire, moi...
J'vous souhaite bien du plaisir...Si vous avez l'temps, j'vous paierai une choppe !
Souriant en laissant apparaître ses dents ébréchées, il retira son chapeau et baissa rapidement la tête avant de s'éclipser. Maintenant, il était libre...