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[RP] Un joyeux non-anniversaire.

Griotte
Comment organise-t-on un joyeux non-anniversaire ? Hé bien, exactement comme un anniversaire ordinaire. On commence par faire la liste des personnes qu'on aimerait voir présentes en ce jour, puis on fixe la date ainsi que le lieu où se dérouleront les festivités, en espérant que les invités seront disposés à s'y rendre. La date étant un choix primordial, puisqu'un non-anniversaire peut se fêter trois-cent-soixante-quatre jours par an, à l'inverse d'un anniversaire ordinaire, dont la date est fixe et ne peut être changée...

Ce détail semblait pourtant avoir échappé à la jeune Blanc-Combaz, qui avait décidé de fêter sa majorité en plein mois de janvier, alors qu'elle avait vu le jour à la saison des cerises. Mais il y a parfois des cas de force majeur auxquels il faut savoir s'adapter. Griotte souhaitait réunir quelques compères autour d'une bonne boustifaille avec option aide à son prochain à la clé. Quoi de mieux que de prétexter un anniversaire pour réunir tout ce beau monde ? Après tout, mise à part sa mère, personne ne pouvait savoir que la morveuse n'était pas née en début d'année.

Le mensonge avait été testé sur son Infâme Grandeur et semblait avoir coulé comme une gorgée de Gevrey-Chambertin. Un délice qui allait sortir un peu la mesnie Saint Just de son train-train quotidien. L'organisation de ce grand jour allait leur apporter un peu de divertissement.


Bon ! On invite qui ? Pas trop de monde. J'aime pas les grands dîners mondains. J'aimerai quelque chose d'un peu plus intime, si ça ne vous dérange pas...

Installée à la petite table d'écriture, Griotte toisa la Comtesse, confortablement assise dans un fauteuil lui faisant face. Elle espérait son assentiment et attendait l'énoncé de quelques noms, plume voletant au ras du vélin vierge où la jeune fille était prête à noter la liste des convives.
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Gnia
Voir arriver la tripoté de gamins dont elle avait la charge à la majorité aurait dû être un véritable événement à célébrer. Toutefois, la simple idée de voir l'Alabrena envahie de mioches plus ou moins adultes, de greluches qui pleureraient parce qu'elles se seraient cassé un ongle ou déchiré un ruban, de damoiseaux plus ou moins efféminés qui criaient devant une bâtarde comme une soubrette devant un rat ou pire, qui avaient peur des chiens, et bien ça stressait l'Infâme. Et personne n'avait envie de voir l'Infâme stressée.

Tâchant de calmer les pensées angoissantes que la célébration de l'anniversaire de la jeune Blanc Combaz lui inspiraient, la Saint Just prit une nouvelle grande lampée de vin à son gobelet d'étain avant de maugréer.


Pas trop de monde. Très bien ça ! Ca me dérange pas, mais alors pas du tout !
Et pour les invités... Hmmm... Votre frère et vos soeurs déjà ? Et puis si vous avez quelques amies aussi... Et tant qu'à faire, cela serait peut être le moment d'inviter quelques damoiseaux qui pourraient faire office de prétendants, non ?


Et leurs charmants chaperons... Hahem... Restons concentrée. Les damoiseaux, même efféminés, ça se trimballe pas avec des chaperons mâles... Malheureusement.


Et sinon, vous souhaitiez un simple dîner ? Vous ne voulez pas un divertissement quelconque ?
Chais pas moi, un combat de chien, une chasse au braconnier, nan ? On se contente des ménestrels et des saltimbanques aux banquet ?


Purée... On allait se faire chier, c'était certain.
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Griotte
La plume fricota un instant avec l'encrier, puis glissa sur le vélin vierge pour y tracer les noms de Cassian, d'Alycianne et de Jusoor. Ils étaient les premiers sur la liste des invités. Le frère et les soeurs, c'était fait ! Ne restait plus qu'à trouver des amis pour que cet anniversaire ne ressemble pas à une réunion de famille ordinaire. Quoi que chez les Blanc-Combaz, les réunions de famille promettaient leur lot de surprise et d'agitation. Était-il possible de les qualifier d'ordinaires ? Griotte en doutait, mais là n'était pas la question. Il lui fallait donc trouver des amis et...

...des damoiseaux qui pourraient faire office de prétendants ? Vous voulez que je passe le jour de mon anniversaire à tirer la tronche ? Non, parce que regarder les coquelets se pavaner en roucoulant à qui mieux mieux, ça fait pas vraiment parti de mes passe-temps favoris. Et puis, il y aura déjà Cassian qui se prend pour un paon en pleine parade, ça me suffit amplement !

Bon ! Évincer les prétendants, ça c'était fait aussi. Restait la liste des amis et en y réfléchissant bien, la morveuse n'en avait pas des masses. Asociale ? Tout de suite les grands mots... Son caractère bien trempé et son éducation laissant à désirer avaient juste tendance à lui mettre à dos les autres jeunes gens qu'elle croisait, comme Isaure par exemple. Il faudra que Griotte trouve un moyen de se débarrasser d'elle le jour des festivités. Peut-être en l'enfermant dans un placard ? Avec l'animation qui règnera à l'Alabrena, personne ne remarquerait son absence...

Pour mes amis, la plus part sont un peu vioc's... enfin je veux dire par là qu'ils ont atteint hum... l'âge d'or. Celui de la maturité avant la décrépitude, un peu comme euh... vous. Je suppose que vous préférerez vous sentir dans votre élément plutôt que d'être envahie par une horde de garnements, je me trompe ?

Et d'afficher un sourire innocent pour faire passer un peu mieux sont manque de tact. Elle griffonna trois-quatre noms sur la liste, puis posa sa plume sur la table à laquelle elle s'accouda en réfléchissant aux propositions d'animations que la Saint Just venait d'émettre.

Je crois qu'on ferait mieux de se passer des saltimbanques. Si mon père apprend qu'il y aura de la musique, il va nous forcer la main en nous envoyant notre barde familial. Vous savez, le charmant blond en manque d'intelligence. Celui qui est venu s'époumoner sous ma fenêtre en pleine nuit...

La morveuse leva les yeux au ciel en repensant au barde et à son pot de chambre, qu'elle avait cabossé en le jettant sur le crane du blond à la voix crissante. C'était pas parce qu'elle braillait souvent, qu'elle appréciait que les autres en fassent de même !

L'idée de la chasse me tente bien... avant de lancer la traque, on pourrait laisser un peu d'avance à la nourrice porteuse d'héritier. Une fois les proies capturées, on pourrait faire rôtir Lionel à la broche. Je suis sure que ses petites fesses roses doivent être fondantes à point sous le palais ! Vous en pensez quoi ?

Pauvre petit frère ! Si seulement il était assez grand pour pouvoir prendre ses jambes à son cou...
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Gnia
Brave petite. Elle ne voulait pas de petits faisans en recherche de basse cour à tyranniser. Et pas de jeunes filles en fleurs à l'horizon. Et pas de putain de barde de mes deux.
Brave peti...

Attendez, quoi ?!!!
On la refait. La Saint Just à un jet de fronde de la décrépitude ??!! Mais ça va pas ou quoi ?
Et sous le flot de toutes ces informations à digérer s'insinua enfin la proposition de proie pour une chasse à l'homme et là...


Griotte de Blanc-Combaz ! Passe encore que vous me donniez déjà un pied dans la tombe et la gueule toute ridée des vieilles rombières.
'Fin non ça passe pas, mais il se pourrait que je vous le pardonne. Un jour.

Mais pas touche à mon p'tit mâle ! Sinon vous allez avoir à faire à son parr...


Ta gueule Saint Just, sérieux, ta-gueule.


Hahem, sinon j'vous fais la démonstration de toute l'étendue de ma prodigalité en matière de souffrances !


Faites votre liste sagement, invitez qui vous voulez. De toutes façons il peut pas y avoir pire que de se coltiner votre frangin durant quelques jours. Et j'vous exempte d'inviter votre charmant, sans défense et minuscule demi-frère à votre anniversaire, sinon je serai obligée de piocher parmi les Blanc Combaz pour vous offrir un divertissement d'ampleur. Un truc dans le genre... "Je lâche les chiens, cours maintenant." Marrant, j'verrai bien votre petit paon de frère dans le rôle de celui qui court...


Et de passer une main songeuse sur son menton en rêvant à l'éradication de cette nuisance qui semblait pousser pire que son père. Un petit croc pour ses chiens, une délivrance pour l'humanité.
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Griotte
Voila qu'après les paroles déplacées de la morveuse, la sentence tombe : si elle essayait d'attenter à la vie du petit bambin ô combien fragile, brailleur, baveur et chochotte, qui lui servait de demi-frère, la Sain Just se vengerait sur cette grande gueule de Cassian... ou comment faire d'une pierre deux coups. Sans qu'elle ne s'en soit rendue compte, la Comtesse venait d'offrir à Griotte une solution pour se débarrasser des deux mâles Blanc-Combaz et laisser ainsi la voie libre aux filles de la famille. La cadette n'aurait plus besoin de se battre avec son prétentieux de frère pour savoir lequel des deux méritait le plus d'obtenir la gérance du dernier fief paternel. Son Infâme Grandeur se chargerait de faire tout le travail et Griotte n'aurait plus qu'à récolter les fruits de ce... massacre ?

Bon, d'accord. Eusaias risquait d'en vouloir un peu à sa fille... beaucoup même. Aucune chance qu'il lui octroie une seigneurie après ça. L'idée n'était pas aussi bonne qu'elle semblait l'être au premier abord. Et puis, Cassian n'était pas si inutile que ça... quoi que ? Quoi qu'il en soit, mieux valait que la morveuse se cantonne au plan initial et qu'elle fasse ses preuves autrement.


Très bien, on laissera "Parfait" dans son couffin...

La jeune fille plissa le nez en prononçant ces paroles. Lionel Christos Parfait de Blanc Combaz... quel prénom arrogant ! Cassian devait avoir raison en disant que ces sobriquets étaient là pour essayer de combler un manque d'intelligence flagrant. Pauv' gosse !

...mais je tiens à votre idée de chasse à l'homme ! Faisons venir le barde.

Un sourire sournois se dessina sur ses lèvres, alors qu'elle s'imaginait le blond courir comme un dératé en étant poursuivi par une horde d'invités en furie après qu'il leur ait cassé les oreilles en braillant la chansonnette de sa voix crissante. Elvix était finalement la proie idéale.

Si vous n'avez pas d'autres objections à émettre, je vais commencer à rédiger les invitations...

Ce qui s'avérerait probablement la tache la plus fastidieuse et barbante de cette histoire.
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Isatan
[ Le Limousin... ]


Ça faisait juste trois fois qu’elle paumait du monde… Qu’est-ce que trois fois après tout sur cinq jours de voyage, une broutille, à peine un détail…
P’tain de détail qui lui avait d’jà valu un retour forcé sur Saumur et un arrêt tout aussi forcé à Limoges.
L’premier pour récupérer les indésirables –genre ce crétin d’blond que Calyce s’acharnait à vouloir garder en vie- et les retardataires, l’second pour attendre ceux qui trouvaient vachement plus classe de faire une grasse mat’ en pleine campagne et en plein hiver plutôt que d’suivre le gros d’la troupe.
Pour faire clair, z’étaient partis à sept, rev’naient à six, r’partaient à huit pour n’arriver qu’à six…
Et comme de bien entendu le blond, LUI avait suivi…
C’pire qu’une colonie d’morpions les blonds...
L’en était donc à se morfondre dans cette ville pas foutue d’faire autre chose que d’la porcelaine quand elle reçu le pigeon de la Griotte.
Hasard des choses, c’est en cette même ville qu’elle l’y avait croisé quelques années plus tôt la morveuse.
M’enfin si elle lui écrivait c’est que maint’nant elle savait lire et écrire, ou alors l’avait trouvé quelqu’un pour l’faire.
Et à mesure de la lecture, la Jarretière grimace franchement puis se surprend à sourire… Un anniversaire ? Un vieux prétexte pour y soutirer des écus ça, l’en est persuadée la brune.
Pis v’là l’histoire quoi, se retrouver au milieu d’une réunion de pucelles plus ou moins fraiches –bah ouais y’a toujours des vieilles filles que leurs génitrices essayent de caser- qui vont s’mettre à piailler à la vue du premier mâle venu, c’était tout sauf attirant…
Mais la chasse à l’homme…étrangement à ces mots, l’image du blondin s’impose dans l’esprit de l’angevine.
Refuser ? Alors qu’elle sera hébergée et nourrie gratuitement elle et … mouais m’enfin d’ici à ce qu’ils y parviennent, elle aura sûrement perdu tout l’monde…Pas grave, ça en fera plus pour elle.
Mais c 'est surtout qu’elle tient THE occasion en or de faire disparaître cette plaie vivante qu’est devenu cet Arnaud.
Jamais !




Citation:


A Griotte de Blanc-Combaz,
A la mioche,
A celle qui NOUS invite.

Yop !
Ma chère Griotte, quelle charmante attention que de vouloir ma présence lors de cet évènement, qui, il est vrai, serait incomplet sans ma personne.
Ainsi te voilà presque une jeune fille, tu as quel âge maintenant ? Dix, onze ans ? –et vlan dans tes dents la morveuse-
L’invitation est si aimable que dans ma grande bonté je t’amène quelques invités et pour te montrer à quel point je suis favorable à l’idée de cette chasse à l’homme, je me propose de fournir la proie.
Ne me remercie pas c’est tout à fait normal.
Et surtout ne refuse pas, tu m’offenserais.
Par le plus grand des hasards, nous ne sommes pas très loin du lieu des festivités et je pense pouvoir m’y rendre assez promptement.
Nous serons donc huit – ou sept, six, cinq, quatre …- inutile de faire grands frais pour le gibier, un coin de stalle et quelques poignées de paille devraient amplement pourvoir à ses besoins, il a la fâcheuse manie de cumuler une blondeur avec une appartenance royaliste et une grande pauvreté, sans parler du fait qu’il soit laid… L’horreur quoi.

Isatan Valmont-Merteuil, Dame de Saint-Paul-du-Bois.

PS : SAINT PAUL !! C’est pas sorcier bordel ! Paul !
PS² : Pour transmettre à Taf, va falloir attendre, je l’ai un peu perdu en route...


L’est contente Isa, l’a trouvé une autre manière de se débarrasser d’Arnaud.-Ouais l'coup d'le lourder en pleine cambrousse ça a pas marché des masses hein-
Et d’faire une pierre deux coups. L’a un cadeau qui lui coûte pas un sou et s’ra plus obligée de supporter cette chose.

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Saltarius
Saltarius, dit le Simple ou Saint Plet, se donnait du gentilhomme. Monsieur de Saint Bitu se faisait-il appeler... surtout quand il pensait à sa demeure, sise en Saumur la Sauvage, rue de Chépukoi.

Faut dire que le Saint, l'était pas si bête, comme qui pensaient en l'entendant se faire appeler Saint Plet sans sourciller. L'était Saint et puis Simple aussi.
Sainte Bécassine, la douceur du Très Haut soit sur elle, l'avait choisi pour en faire son champion. Devait avoir ses raisons la finaude. Devait avoir quelques qualités, le bougre.

Bref, il rêvassait l'homme. Tout Simplement.
Rêvasser, faisait ça très bien.
Il pensait à son manoir de Saint Bitu en pleine construction/ déconstruction fonctionnelle, il essayait de se rappeler ce que lui avait dit son architecte Numérobisbis

- Messire, c'est très tendance la construction/déconstruction, vous verrez, tout le mondre en voudra ...ça veut dire, quoi encore ? Savait plus le Saint Ple.... En tous cas ça permettait à l'architecte de se tirer vite fait avec les honoraires sans avoir fini.
Yavait même pas de chambre de torture dans son manoir. Pourtant il l'avait promis à la gamine, la Calyce... de faire une chambre de torture.....


- A propos de gamine ...... Saltarius sortit de sa poche le vélin qu'il avait reçu la veille :
Citation:
A Salt' le Simple et sa fameuse Bécassine,
A l'ancienne nounou fauchée pour morveux casse-pieds.

La petite chieuse en loques rouge que tu as connu a bien grandi. Elle fricote avec la majorité et te convie aux festivités qui auront lieu en cet honneur. Elle se dérouleront le vingt-sixième jour de ce mois, à Montauban la Réformée.


- Mouais..... devait être bien pauvre en amis la chieuse si elle en appelait à sa Nounou de réemploi pour fêter ses printemps. C'est qu'il se sentait vieux, le Simple , auprès de ces gamines morveuses et agaçantes comme des mouches sur son étal de boucherie.

Citation:
Je serais ravie de te revoir en ce jour un peu particulier, puisque le traditionnel banquet agrémenté de ménestrels et autres pitreries du genre seront remplacés par une traque à l'homme et une chasse aux trésors, rien que pour les intimes. Griotte


Une chasse à l'homme.... Pourquoi pas ? En plus l'avait des fourmis dans les jambes.... Prit sa plume et répondit.



Salut Cerise
Paraît que t'es mûre.
Chuis sûr que t'es encore toute sûre sous la dent.
Et que tu me laisseras pas croquer.
Enfin... Si tu me laisses un morceau du gibier, je viens.
Dommage qu'il y a pas de ménestrels, paraît qu'ils sont plus tendres et craquants avec du gros sel. ( ça rime)
Marre du steack de ma boucherie, je préfère la bête à vif.
On mettra... combien de bougies encore ?
Je me mets en route.

Saltarius, nounou

PS. J'prends plus Saint Gépéhesse pour me guider, parce que les voies du Saigneur sont impénétrables. Bécassine me fait arriver tout droit sans intermédiaires. Ya jamais d'os


Se mit à réfléchir à un cadeau digne de leur passé commun.
Se gratta l'arrière du crâne....
Se pourlècha les babines....
Un tartare de limousins sauce lapin.... Avec une croute ....et allez ... Quelques herbes du cru....
Se leva et alla relever ses collets.

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Sadnezz
[ Au sortir de la bourgogne]

Pas son genre de répondre à la vioque, surtout quand on la traite de vioque. Elle avait quitté la bâtisse au petit matin, après avoir envoyé la petite punaise mettre ses menottes dans la boue des champs. L'idée ne put que la faire sourire de méchanceté, et c'est en sifflotant gaiement qu'elle prit la route pour aller voir de quoi il en retournait chez la griotte sans cerv..Noyau. Une charriote avec quelques provisions, la missive dans sa besace, sa journée de la veille avait été rude, à courir après une mioche , se faire mordre, se faire voler ses poulaines, se faire arnaquer par une none... Elle méritait bien une petite mise au vert.




A Sadnezz Corleone,
Ma cruelle cousine ?
Ma crapule de tante ?
Ma vioc' de mémère ?

Un jour il faudra quand même que tu m'éclaires sur le lien familial qu'il y a entre nous. Je ne sais quel rôle te donner, mais je te verrai bien endosser celui de l'aïeule grisonnante et un peu gâteuse, bien qu'à choisir, j'aurais surement préféré que le même sang ne coule pas dans nos veines. Je n'ai pas oublié la fois ou tu m'as balancé ton pied à la figure lors de notre première rencontre. Quel sens de l'accueil ! Je suis sure que tu dois pouvoir faire mieux...

Je te propose de venir aux festivités un peu marginales que je vais organiser en l'honneur de ma majorité. Une traque à l'homme et une chasse aux trésors un peu plus officieuse seront au goût du jour. Il y aura aussi quelqu'uns de nos acolytes fauchés. De quoi mettre l'eau à la bouche. J'espère pouvoir te compter parmis les nôtres et pouvoir en profiter pour te causer de Graziella. Ce serait bien qu'on la sorte de son fichu bordel !

Je t'attends à Montauban le vingt-sixième-jour de ce mois. Présente-toi à l'Alabrena.

Griotte, comme la Cerise.


Elle voyait le truc d'ici, ripaille au lait et réunion de pré-pubères , tout un programme. La chariote continua sa progression tranquille, ponctuée de sifflement plus faux les uns que les autres et de chansons douteuses tout droit sorties des patelins du coin... Sortir la Graziella de son bordel, manquait pu qu'ça. La griotte semblait s'être bonifiée depuis le temps, fallait vraiment qu'elle voit ça de ses mirettes. De toute façon, rien ne pourrait être aussi mortifiant que sa journée passée à courser Nemesis*, c'est donc bon gré mal gré que la Corleone taillait la route avant que la mioche ne se rende compte du subterfuge.


* Voir le rp "Les rousses sont méchantes. Mêmes les presques blondes."
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Les murs ont des oreilles, vos oreilles ont des murs... Spiritu Sanguis.
Little_die
    [Juste derrière Sadnezz Corleone, dans tout les sens du terme...]


Némésis ? C'était elle, oui.
C'était elle aussi qui avait bousillé les poulaines de Sadnezz -nouvellement renommée Nyx par ses soins-.
C'était également elle qui lui avait mordu la main.
C'était encore une fois elle qui l'avait fait courir toute une journée.
Et c'était de nouveau elle qui s'était faufilée dans sa charrette afin de lui pourrir un peu plus la vie. Mais ça, Nyx ne le savait pas encore.


Bon, point positif, ce n'était pas elle qui l'avait arnaquée. Mais pas sûr que la Corleone soit de cet avis. Tout comme il n'est pas sûr qu'elle accueille sa venue surprise avec un grand sourire. Ou alors, un sourire de cannibales.
Normalement, elle était censée travailler tant bien que mal dans les champs de la Corleone. Mais ayant décidé que Nyx lui plaisait... quand il s'agissait de lui jouer quelques mauvais tours, Némésis avait réussi à mettre la main sur une lettre invitant son ancienne geôlière dans elle-ne-savait-quel-trou-perdu. Et au moment où la Corleone partait, elle l'avait suivi et grimper dans son véhicule de fortune.
Voilà donc comment elle s'était retrouvée dans cette charette, soigneusement cachée et brinqueballée de part et autre, bien résolu à attirer quelques ennuis malencontreux sur Nyx.


Bon, pas sûr que l'hôte de sa Nyx, car oui, désormais, c'était sa Nyx, soit ravie-ravie d'accueillir la mioche tarée chez elle, mais toute façon elle avait pas le choix. Nyx sera chargé d'expliquer sa présence. Histoire de bien attirer les ennuis sur la Corleone...
Mais pour le moment, l'heure était à se faire toute petite. Minuscule. Riquiqui même. Bref, invisible...

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Ygerne
[une chambrière manque à l'appel... ou pas]

Mouai c'est qu'elle s'était casée la rouquine. A force de trainer ses chausses trouées sur les routes, elle avait finit par trouver gite et couvert. Entendant par la qu'elle avait une situation maintenant. Et oui l'était chambrière!

La gamine s'attendait donc pas qu'un passé fort lointain ressurgisse sous la forme d'un non anniversaire. Et c'est donc avec un froncement du nez limite dédaigneux qu'elle prit connaissance de son invitation.

Invitée à une soirée de bourge, c'était bien une première!




A la jeune Ygerne ,
A la rouquine fauchée,

Es-tu toujours à la recherche de ton Prince Charmant ? Il se pourrait que j'en ai un à te présenter. C'est un grand blond à l'accent chantant du sud. Il joue de la mandoline à merveille et ses odes sont aussi romantiques que... que je sais pas trop quoi. Sa prose est des plus originales. Je suis sure qu'il te plairait...

Ah ! Mais que suis-je bête ! Tu le connais déjà ! Il s'agit de l'Illustre Elvix. Tu sais, je crois qu'il t'aime bien. Il y a quelques temps déjà, il m'avait parlé de la façon dont il avait essayé de te sauver alors que tu étais enfermée dans un donjon, à Clermont si je me souviens bien. C'est vraiment... chevaleresque ? Dommage qu'il n'ait pas réussi à te sortir de là, mais bon, c'est l'intention qui compte ! Je crois que ce jeune homme c'est vraiment épris de toi. Tu devrais voir les yeux amourachés qu'il avait quand il me parlait de toi... Je pense que tu serais heureuse avec lui ! Tu devrais essayer de le revoir.

Figure-toi que j'organise des festivités pour mon passage à l'âge adulte. Elvix sera présent pour chanter des odes de son cru. J'ai aussi prévu d'organiser une chasse à l'homme et aux trésors. Tu es bien entendu invitée ! Je serais heureuse de te revoir.

J'espère te voir à Montauban le vingt-sixième-jour de ce mois. Présente-toi à l'Alabrena.

Griotte, comme la Cerise.


Gne gne gne Elvix le fourbe!


Cet idiot qui avait dédaigné le museaux moucheté de tâche de rousseur pour préférer la blancheur d'une blonde. Il allait finir écarteler si la Ygerne le croisait.

N'empêche que cette idée de festoyement ça la tentait bien la gosse. Crève la faim et vagabonde de service, elle allait pour la première fois faire la fête avec du beau monde. ça se refuse pas. Et pi ça sentait le prince charmant!

Et avantage non négligeable : la Griotte était soeur d'un certain Cassian, ami avec un certain Aimbaud: l'un et/ou l'autre beau prince et tendre ennemi. De quoi avancer ses pions sur son objectif de vie.

Manquait plus qu'à convaincre son employeuse de faire un détour par l'Alabrena. Mais connaissant les Poneys, elles seraient heureuses d'animer une petite sauterie.

C'est donc de sa plus belle écriture de vagabonde qu'elle confirma sa venue à la petite fête de sa vieille amie.




Yep Griotte,

Range Elvi'x, risquerait d'être le dindon de la farce, voir l'homme chassé.
C'est qu'un vil coureur de jupon malgré ses talents de chanteur mondialement reconnu.

Tu peux compter sur moi. Je viendrai pas seule. Je ramène mon employeuse et sa famille. Plus on est de fous plus on rit.

Si tu missives ton grand petit frère transmets lui des bisous-bisous de ma part.

Videz pas les bouteilles avant que j'arrive.

Ygerne
Chambrière de Dame d'Erwelyn.

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You have to kiss many Frogs to find a Prince
Alycianne
- Ma soeur elle m'a écriiit ! Ma soeur à moi, tidadida, ma soeur chérie, tidadidi, ma soeur à moôOoÖAâaaaah ! TidaAdidaAhAaaä !

Alycianne s'est trouvée une nouvelle activité : le chant, qu'elle exerce maintenant très couramment, pour ne pas dire tout le temps. Et elle le fait mal. Sa voix de fillette haut perchée ne cesse de tourner au cri strident, et ses cordes vocales mal accordées ne semblent bonnes qu'à émettre des fausses notes.
Notons qu'en plus de chanter, là voilà qui danse, et avec sa maladresse toute habituelle, se tape à tout ce qui l'environne, ou envoie valser les pauvres objets qui ont eu le malheur de se trouver à sa portée.

La môme gigote, donc. Un vélin à la main, elle se trémousse, remue son arrière-train, étend les bras tantôt à droite, tantôt à gauche, tantôt au ciel.
Le morceau de parchemin en question ?


Citation:


A ma petite soeur aux cailloux,
De ta grande soeur en rouge.

Le bonjour !

Je suis contente d'avoir eu de tes nouvelles. Je ne savais pas que tu avais été malade. On me dit jamais rien à moi ! Des fois je me dis qu'en fait tout le monde s'en tape que je sois partie loin. Personne ne pense à moi - à part toi - et Cassian ne m'écrit que quand il veut quelque chose. Comme Papa ne prend pas la peine de savoir comment je vais et bah il saura pas ! Je lui écris pas non plus. T'as pas intéret à lui parler de moi ! S'il veut savoir quelque chose, il peut toujours prendre une plume et me griffonner une lettre.

Sinon, ici tout va bien, sauf que je ne supporte pas Isaure - la pintade à Cassian -. Elle aussi, c'est la dame de compagnie de la Saint Just, mais on s'entend pas très bien. Elle est vraiment de ce genre prout-prout qui me donne la gerbe. Elle m'énerve ! Heureusement qu'elle passe la plus part de son temps enfermée dans sa chambre. C'est vraiment une flemmarde cette nunuche ! Par contre, j'aime bien la Comtesse, même si je viens de me faire gronder parce que je lui ai dit qu'elle était un peu vioc et proche de la décrépitude. Pourtant c'est la vérité vraie !

Nous avons aussi commencé à organiser mon anniversaire. Tu es invitée aux festivités, évidement. Elles auront lieu le vingt-sixième jour de ce mois, chez la Comtesse du Lavedan, à Montauban. J'ai invité toute la famille, même notre barde, qui nous divertira un peu. Ce sera l'occasion pour toi de rencontrer le mouflet qui nous sert de demi-portion... non pardon, de demi-frère. J'aime pas du tout son nom. Cassian non plus. Tu veux pas demander à Papa de trouver autre chose ? Je lui ai déjà demandé, mais je suis pas sure qu'il m'écoutera.

Quand tu viendras pour mon anniversaire, tu veux bien me ramener des fruits confits ? Ils étaient bons ceux que tu m'as envoyé avec ta lettre. Je crois pas que le messager en avait mangé. Surement qu'il avait peur que tu le punisses. T'as du lui faire peur !

J'espère que tu viendras me voir !
A très bientôt,

Griotte.

PS : Tu as vu comment j'écris bien maintenant ? Je fais des efforts. Un peu trop ! Je suis complètement crevée... je vais me pieuter un peu. C'est gonflant d'être une fille bien !


- Elle m'a invitééée ! Dadilouladéé, pour son anniversaIiîre, tralalère, didoulalélalaiiiÏîireuh !


L'euphorie passée, elle rédige donc réponse.

Citation:


De la bonne journée tout d'abord !

Moi aussi je trouve c'est pas mal de la fatigue d'être de la bonne demoiselle. On interdi plein de chose, heureusement Papa a donné l'autorisation que je pars avec les Poneys et Karyl. On s'est fiancés tu sait ? C'est Ygerne qu'a fait. J'espère que c'est pas grave et que je me fera pas grondé à cause de.
Sinon pour notre nouveau petit frère, moi j'aime bien son nom, comme sa je me dit que s'il est pas très parfait dans le comportement ou de la beauté, on pourra dire quand même que il est Parfait. C'est de la pas mal astuce, même si je pense qu'il sera assez panaché (c'est du fils à Papa).

Aussi je viendrait dans l'assuré à ton anniversaire. Karyl m'a dit de m'acheter de la robe bleu. Lui il aime le bleu. Mais toi tu aime le rouge et moi aussi. Donc c'est ton anniversaire, ce sera rouge.

Je dois te faire de la rassurance : Papa il pense à toi, puisque il m'a dit de lui envoyé de la lettre pour donné de tes nouvels.
Et moi aussi je pense à toi ! Comme juste là dans le présent. En plus que je t'écris de la lettre.
Par contre j'ai plus du fruit confit, mais je te promet que je trouve du petit gâteau pas mal à la place dans le genre de quelque chose de nouveau d'une spécialité que un étranger il me donne en taverne quand je lui fait du sourire parce qu'il est gentil.

J'ai fait de la lettre assez plutot courte je trouve. Ca doit être dans mon humeur de l'instan, que j'ai pas plein de la chose qui me vient dans la tête, à part que je vais devoir réfléchir à du cadeau pour toi, c'est ce qui me prend tout le cerveau je pense (avec aussi de la furieuse petite chansonnette).

Je t'embrasse,

Ta petite soeur 'Cianne.

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Griotte
Les invitations envoyées aux quatres coins du royaume commençaient à porter leurs fruits. De nouvelles missives arrivaient jour après jours pour confirmer l'arrivée prochaine d'une flopée de joyeux lurons. Exception faite de Sadnezz, qui entrait plutôt dans la catégorie des rabats joie et qui, de toute façon, n'avait pas encore répondu à l'appel. Fallait s'y attendre. Aucun sens de l'humour...

La lettre envoyée à son père était aussi restée sans retour, ce qui confortait la môme dans son idée fixe, qu'elle ne manquait à personne et que les Blanc-Combaz pouvaient très bien se passer d'elle. Heureusement que 'Cianne était là pour remonter un peu le niveau. Sa soeur avait hâte de la voir arriver. Non pas qu'elle lui manquait - en fait, si ! - mais elle avait une furieuse envie de la taquiner au sujet de son petit fiancé. Dans le fond, peut-être bien qu'elle était un peu jalouse qu'aucun garçon ne lui ait encore montré un semblant d'intérêt, mais jamais elle ne se l'avouerait. De toute façon, les garçons c'est nuls...


Voici les fruits que vous avez mandé, damoiselle.

Sortant de ses pensées, la jeune fille se détourna de la fenêtre et suivit des yeux le vieux serviteur bourguignon, alors qu'il déposait son panier plein sur la table. L'homme grisonnant ne semblait pas partager l'amusement de la morveuse. Il fronça les sourcils en croisant son regard.

Parfait ! Vous avez réussi à trouver ceux que je voulais ?
Vous savez que je n'approuve pas cette mascarade...
Boniface, je ne vous demande pas votre avis.Vous avez réussi ?
Ils sont... euh, bien mûrs ? Vous voulez en goûter un ?
Vous plaisantez ? C'est vous qui allez en goûter un si vous persistez à m'enquiquiner !
Pas un seul nom d'oiseau ? Dites-donc, vous parlez de mieux en mieux !
C'est pour mieux vous duper, mon brave.
Je n'en doute pas une seconde.


La môme s'approcha de la table et posa un oeil curieux sur le contenu du panier. Les fruits étaient complètement rabougris et suintaient la pourriture de part et d'autre. Son doigt s'enfonça dans une pomme et en ressortit couvert de compote aux couleurs brunâtres.

C'est vraiment dégueulasse ! Ils sont parfaits. Trouvez m'en quelques cagettes.

Les émeraudes observèrent le valet avec malice, tandis qu'il faisait demi tour et s'éloignait vers la porte. Sourire aux lèvres, la morveuse s'empara d'une pleine poignée de fruits et profita de son dos tourné pour tester leur qualité. Ils s'écrasèrent sur la livrée du domestique en produisant de nombreuses éclaboussures et un bruit peu ragoûtant.

Oui, ils sont vraiment parfaits !
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Cerdanne
Un pigeon à la fenêtre...ça vous change la vie …
Au diable les mouettes..
Ptet même qu’elle pourra ensuite agrémenter le triste quotidien breton.
De toute façon ça doit encore être une quelconque annonce ventant les mérites du duché de Bretagne façon Renarde.
Le volatile tenu à bout de bras, là voilà qui déroule la missive et ouvre des yeux tout rond devant les mots .


Citation:


A Cerdanne, la femme aux semelles de vents.

J'ai pas oublié que tu m'as promis - menacé ? - de m'apprendre à nager lorsque la belle saison sera arrivée.
Je te préviens : fait pas encore assez chaud pour faire trempette.
Hors de question qu'on se baigne avant le printemps, mais attendre jusque là pour se revoir me parait un peu long.
Que dirais-tu de me rejoindre à Montauban ?
J'organise des festivités pour mon anniversaire, mais pas un truc de pourrav' avec des culs pincés.
Tu m'imagines festoyer avec des prout-prout ? L'enfer !
J'organise une chasse à l'homme.
Y aura quelques vieilles connaissances...

Si tu veux venir, je t'attends à l'Alabrena le vingt-sixième jour de ce mois. Ensuite, si ça te dit, on pourrait se faire une petite balade.
J'ai les guiboles qui me démangent.
Allons vers le soleil !
On arrivera peut-être à la mer pour le printemps, avec un peu de chance. Ah ! Ah !

Griotte


La volaille sous l’émotion a failli passer outre-tombe.

Bouge pas de là toi… T’as encore du boulot.

Le rire dans la gorge, elle relit et relit.

Une chasse à l’homme…le sourire s’élargit...
De vieilles connaissances.
Vieilles ?? Au pluriel ?
Elle en connait une de presque vieille mais plusieurs…

Bon autant vérifier de visu…
La plume, légère griffe un parchemin et s’enroule aussi sec sur l »emplumé de service.


Cours ! Va ! Vole ! Magneuuuuhhh !!


Citation:


Yo ma Cerise !

Comment j’aurais pu oublier une telle promesse.
Jamais défi pareil n’a été relevé.
Apprendre le plaisir de la noyade à une cerise.
L’est temps ma belle. Une fois mure, pour sur, tu coulerais d’entrée.
Tant que t’es encore un peu verte t’as des chances de flotter…
Cela dit, je veux bien croire que l’air est un peu frais. Mais bon
si chasse à l’homme il y a.. ca nous laissera ensuite le temps d’aller jusqu’au beau temps et la mer.

Je me mets en route, là, derrière le pigeon…

Faut que je te dise, tu m’intrigues quand même…les vieilles connaissances..
C’est qui les vieux ???

Cerdanne
Sadnezz
[Alabrena, me voilà!]

"Montauban, Alabrena" qu'elle avait écrit. Bon, certes, elle avait dû demander son chemin à qui voulait bien la renseigner vu que Montauban n'était pas plus connue que le trou de son... Bang La chariote eut un soubressaut à sa rencontre avec une grosse caillasse. Sad jura et plissa les yeux au loin. Le Tarn était là, le pont aussi. Sa progression continua par delà le bras sur l'eau. "Suivez la rivière jusqu'à la grande muraille" qu'on lui avait dit. Elle déglutit en voyant qu'à l'échelle, l'endroit n'était pas si près que ça. Nouveau juron.

Elle longea donc, cessant de siffler pour mieux se concentrer , chose typiquement débile mais Corleone. Longea, longea encore... Il y eut bien un moment où elle crû s'être mal fait renseigner tout de même, surtout lorsqu'apres le quartier cossu, l'étendue bleue devint plus immense, plus ... Angoissante. Mais... Elle était là, la toisant avec fierté de ses deux grandes tourelles. Murmurant pour elle même, elle fit une petite moue.


Alors c'est toi l'Alabrena...


Elle n'avait pas imaginé le lieu dit ainsi la Sad, mais soit, les murailles elle s'y était assez brisé les os avec le temps. Pas un tel édifice aussi colossal soit-il qui allait l'impressionner. Elle abandonna un instant sa chariote et sauta à terre en scrutant les remparts et ses sentinelles de roc. A bonnes enjambées, elle s'avança au seuil en se disant que si la mioche vivait là dedans, elle s'était vachement ennoblionnée... Mazette. C'est donc proportionnellement au reste qu' une toute petite silhouette tambourina à l'insolente porte indiquant la fin du voyage, de toute sa verve.

Hoé! Du guet! J'suis attendue! Sadnezz ! Du gueeeeeeeeeeeet! T'es bouché?!


Il y allait bien y avoir un pécore en cuirasse qui daignerait la laisser pénétrer dans l'enceinte, l'espoir faisant vivre...

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Les murs ont des oreilles, vos oreilles ont des murs... Spiritu Sanguis.
Griotte
Boniface !

Le vieux valet sursauta et lâcha la paire de vieilles poulaines qu'il était entrain d'étudier sous toutes les coutures. Elles échouèrent sur la pile de chaussures âbimées qui étaient entassées au pied de la fenêtre ouverte. Le regard lasse et fatigué du bourguignon se posa sur la morveuse. Elle scrutait l'horizon d'un air enthousiaste.

Y a quelqu'un qui s'pointe !
Vous êtes sure ? Je vois rien.


Ce qui était totalement faux, mais quel plaisir de contrarier la gamine au sale caractère. Il eut l'instance satisfaction de voir s'effacer le large sourire qui éclairait son visage un instant plus tôt. La réprimande n'allait pas tarder, mais qu'importe. Il faut savoir profiter des moindres petits plaisirs que nous offre la vie et casser les pieds de la jeune Blanc-Combaz en faisait partie. Elle le menait en bourrique dès qu'elle en avait l'occasion. Ce n'était que pure vengeance.

Mais vous êtes complètement bigleux ou quoi ? Lààà ! 'vec une charrette !
Ah, oui. En effet... Ils s'agit peut-être de paysans qui viennent livrer des produits frais pour le buffet.
Quel buffet ? On est pas chez Yolanda ! Y a pas de buffet ici. Ca coûte trop cher. On fait des économies, nous.
Pardonnez-moi. J'avais oublié que la Comtesse a massacré sa trésorerie lors de ses divers escapades oenologiques.
"Ses" ? Vous voulez dire qu'elle ne m'a pas enmener à chaque fois qu'elle allait se bourrer la gueule ?


A quoi ça servait d'être dame de compagnie alors ? La morveuse afficha une moue boudeuse qui se transforma aussitôt en un froncement de sourcils excédé. Saisissant l'une des vieilles poulaines, elle se mit à frapper le valet qui se protégea en mettant ses mains devant lui.

Raaah ! Mais on s'en taponne l'noyaux ! Vous m'déconcentrez pauv'abruti !
Oui, oui ! Vous avez raison ! Oubliez-moi un peu et concentrez-vous plutôt sur la personne qui arrive. C'est qui ?


C'est vrai ça. C'était qui ? La môme lâcha la poulaine et prit appui sur le rebord de la fenêtre en se penchant par l'ouverture surplombant la grande porte d'entrée. Une brune solitaire conduisait la charrette sur le chemin menant à l'Alabrena. Griotte devina d'ici les fils blancs tapant l'incruste dans sa chevelure. Son regard se mit à briller de malice.

C'est Sadnezz ! Tenez-vous prêts, Boniface. J'vais l'accueillir.
On est vraiment obligé de...
Oui ! Sinon en plus de moi, c'est aussi à mon père qu'vous aurez affaire. J'lui dirais qu'vous m'emmerdez !
Encore faudrait-il qu'il vienne aujourd'hui. Il n'a pas répondu à votre invitation, je me trompe ?


Le doute marqua un instant le visage de la jeune fille. Boniface marquait un nouveau point et le savoura en affichant un air narquois.

Vous êtes vraiment con ! Biensur qu'il viendra. C'est mon père, voyons !

Non mais, il croyait quoi l'autre ? Il commençait à riposter de plus en plus. Un jour elle allait vraiment finir par s'énerver la chieuse, mais en attendant, elle s'éloigna à grands pas et claqua la porte derrière elle. Descendant les marches quatre par quatre, elle se dépécha de gagner la porte d'entrée pour ne pas rater une miette du spectacle. Elle venait tout juste d'ouvrir le lourd battant en bois, lorsque une pluie de vieilles chaussures s'abattit sur la tête de la Corleone invitée.

Sadnezz ! Quel plaisiiiir de te revoir !
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