Très cher Mira
Je t'écris pour la dernière fois,
Tout dabord pour tapprendre la naissance de notre fille Aalis
Elle est née il y a quelques jours mais je n'ai pas eu la force plus tôt de t'en avertir .
Elle se porte bien, elle a tes yeux.
Je voudrais pour la dernière fois te parler de notre histoire au présent, car bientôt elle n'aura fait qu'exister.
Je voulais t'exprimer avant que je ne parte, à quel point tu auras brillé pour moi.
Une étoile en pleine journée, éclairant mon ciel bleu azur.
Car si parfois tout n'était pas limpide, tu m'auras appris à renoncer et paradoxalement, à me battre , à être forte.
Tu m'auras appris à me rabaisser six pieds sous terre et en même temps à avoir un soupçon de dignité.
Ce que je n'avais pas obligatoirement avant.
Grâce à toi, j'ai pu affirmer mes désirs, et les assumer , ainsi que leurs conséquences.
J'ai pu aimer sans le "i", avec l'amer. J'ai pu aimer autre chose que les contes de fée.
Au fond, cette histoire était belle.
Elle n'était pas plate, ni sans saveurs.
Tu n'as jamais su vraiment ressentir et pourtant, tu ne ressentais pas rien.
Je l'ai compris... bien trop tard. C'est hier que je m'en suis réellement rendue compte.
Assise sur le mon lit , en regardant notre fille , je me suis rappelée tous ces beaux souvenirs, et ton sourire, lors de notre dernière nuit à deux, si pur et spontané, tellement évident qu'il voulait tout dire.
Que tu m'attendais, cette nuit là, que tu ne désirais que moi. Et que ça te rendait heureux.
Et à ce moment précis de la nuit, nous voulions chacun la même chose : l'autre.
C'est pour ça que l'on s'est sauté dans les bras avec tellement d'ardeur. C'était si vrai, si intense. Si réciproque.
Ces moments, si tu ne les avais pas souhaité de tout ton cur, tu ne les aurais pas vécu, n'est ce pas?
Puis cette façon que tu avais de m'étreindre à m'en étouffer....
Avec le recul, tu étais un des seuls à t'accrocher à moi avec autant de force.
Tout était puissant, passionné.
Tu vivais.... à ton maximum.
Je comprends maintenant quand tu disais que tu ne voulais pas réfléchir, ni te poser de questions.
Tu ne voulais pas passer à côté de belles choses à cause d'une leçon de conscience.
Tu ne voulais passer à côté de rien, pour ne pas avoir à regretter.
Attention, je n'adhère pas forcément à ton choix, mais je le conçois.
C'était fort, quand même. Peut-être que le recul m'aveugle plus qu'il ne m'éclaire.....
Parce que je vois tout beau alors qu'avant je voyais tout noir.
Le sale oeil, c'est fini. Je n'arrive plus à concevoir que tu aies pu te jouer de moi.
Plus le temps passe, plus je me dis que tu tenais à moi.
Ma foi, je m'illusionne peut-être encore...
Au fond, j'ai été bien traitée, hein. Ca a même duré longtemps, avec moi.
TU disais que j'étais ta petite peluche que tu aimais câliner.
Moi, je le prenais toujours dans le mauvais sens. Mais en fait, c'était ça.
J'étais ta peluche sans laquelle tu n'arrivais pas à trouver le sommeil.
Avec moi plus qu'avec les autres, tu étais tendre.
Tu faisais des efforts. D'énormes efforts comparé à d'habitude.
Tu n'as jamais pu avoir ce que tu voulais de mon âme, mais tu es resté auprès de mon corps tout de même.
Tu as supporté mes caprices. On était deux capricieux près à se battre l'un contre l'autre pour mieux se rapprocher après.
De temps en temps, tu avais des gestes d'amoureux. Je m'en rends compte que maintenant . Tu étais un peu amoureux quand même. Mais ce n'est pas ta faute, tu n'as jamais su m'aimer . On disait de toi que tu t'en foutais royalement. C'est parce que tu étais différent. Pas forcément pire.
C'est vrai que tu m'impressionnais. Je n'avais pas le droit de te serrer dans mes bras. Quand tu étais là, j'étais soudain nulle, même en musique.
Je n'arrivais pas à te montrer qui j'étais. Et ça me foutait encore plus les boules de voir que tu ne m'aidais pas, que tu restais indifférent.
J'ai compris, ça aussi.
Petit à petit j'ai pris conscience que tu réagissais pareil de ton côté.
Pourquoi ne m'en suis-je pas aperçue avant? ,
Pourtant, si quelque chose ne te plaisait pas, tu aimais bien déverser toute ta crasse, pour ça tu ne te gênais pas.
Tu aurais pu le faire pour moi, après tout, je n'étais qu'un jouet, c'est pas comme si tu avais eu des sentiments...
Plus j'y pense, et plus je me dis que ta façon de manipuler les gens sert à dissimuler le vrai attachement que tu as pour eux.
Tu les forces à rester, par tous les moyens..... mais pas pour assouvir ta soif de pouvoir. Pas par caprice, ni envie soudaine. Tu les forces, parce qu'au fond, tu as vraiment besoin d'eux. Et tu ne connais que ce moyen pour les retenir.
je ne me rappellerai pas de toi en tant qu'histoire faite à l'arrache, le soir dans un lit deux places, mais comme un dialogue atypique entre deux être qui ne savaient pas exprimer ce qu'ils ressentaient.
Des gens comme toi, je n'en croiserai pas à tous les coins de rue, je le sais.
Tu avais vraiment un truc.... de spécial, de magique. Je tenais à t'en faire part. Et te dire que tu n'es pas si méchant que tu en a l'air.
Je suis sure que tu es sensible, tu gardes juste tout ça au fond.... mais tu n'oublieras pas hein, dis?
Même si c'est tout tout tout au fond, ce n'est pas perdu, il y a encore de l'espoir ?
je n'aurais jamais pensé tomber amoureuse aussi vite et aussi fort.
Je croyais qu'après Amadeus0 , j'étais guérie.
Mais tu m'as redonné le goût d'aimer. C'est vrai que c'est si agréable.
Tu vois, même si ça ne c'est pas vraiment fini bien, j'ai envie de continuer.
D'aimer encore plus. Encore. Parce que la douleur ne fait plus mal quand on est avec l'être choisi.
Je n'ai plus peur maintenant.
Je peux aimer sans concessions.
Grâce à ce que tu m'as fait, en quelques sortes.
Tu as chamboulé ma façon de penser. Ma façon d'être.
Ma vision des autres, sur la vie. Désormais, je verrai avec toi, tout le quotidien morose.
Tu as été intégré dans mon être. Tu ne disparaîtras pas.
Je continuerai d'avancer avec ton souvenir dans un coin de ma tête.
Pour te rendre hommage, parce que tu l'as bien mérité.
Mira, je t'aime. Je t'aimerai toujours, quoi qu'on en dise.
D'une autre manière qu'aujourd'hui, sûrement.
Les sentiments évoluent, mais résistent. Toi, tu resteras présent dans mon cur. Et tant pis si tu m'oublies.
Je conserverai un bout de ton histoire. Et si je te recroise un jour, à un coin de rue, je saurai que c'est toi, et je me rappellerai, et je ferai perdurer ta flamme.
Voila se que j'avais envie de te dire avant de tenter de reprendre ma vie
Adieu Mira longue vie a toi et réussite dans ta nouvelle vie
Ps: pourrais tu faire escorter Mamina et Killian jusqu'a moi a Saint lisier ?
Merci