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[RP] A Digoine ! Dit quoi ? Goine !

Della
    Della, je vous veux pour mienne !
    Vassale, bien entendu.

    Dixit Eusaias.


S'il fallait refaire l'historique de la relation Eusaias-Della, cela commencerait un soir de pluie, dans une taverne se Sémur. Ce soir-là, Della jura sa haine à Eusaias.

Bien de l'eau à couler sous les ponts.
Bien des jours se sont écoulés aussi.
Della a grandi.
Eusaias est devenu le Bref.
Ils s'aiment.
Mais pas d'amour ! Non, seulement d'amitié. Mais d'une amitié solide et confiante.
Oh, ils leur arrivent encore de jouer au chat et à la souris mais ce n'est plus que pour finir par rire ensemble...parfois jaune, mais bon...rire quand même.

La Blonde avait été étonnée...honorée...touchée...lorsque Digoine avait souhaité qu'elle soit sa vassale.
La réponse avait été positive.

Le Bref s'était occupé des paperasses et Della, elle, s'était occupée de commander une nouvelle robe pour l'occasion. A chacun sa tâche et les moutons sont bien gardés.

L'on était le 6 janvier.
L'on était LE jour où cet ennoblissement devait se faire.

La jeune femme avait écrit une petite bafouille à son époux pour l'inviter à venir la retrouver à Digoine, la Baronnie d'Eusaias.

Elle-même s'y présenta, tôt le matin, afin de vérifier l'air de rien que tout était en place.

Et elle fit bien !


    Ma dame, j'peux vous aider ?

    Euh...oui...Oui, en effet, je suis Della de Volvent d'Amahir-Euphor...je viens pour la cérémonie.

    Quelle cérémonie ?

    Bien, la cérémonie de...remise de fief...je suis la future vassale du Baron...Della...de Volvent...vous savez...?

    Nan, j'sais pas.
    Y a rien d'prévu, jourd'hui.


    Rhooo...mais siiiiiiii !


Et c'est ainsi que Della troqua sa belle robe contre un vieux bliaud et qu'elle fit apprêter la grande salle de Digoine, jouant elle-même du plumeau...

_________________
    Della de Volvent d'Amahir-Euphor
    Chambellan de Bourgogne

Eusaias
Baron ! Della est ici ?
Levant le nez des ouvrages du Bruyant Urukhai, feu seigneur de Boncourt-le-bois. Bien faites la rentrer, j’arrive.
Elle est déjà rentrée en fait baron.
Bien ben j’arrive. Je finis ma lecture et j’arrive.

Le nez du Balbuzard replongea dans « l’art de guerre », mais le plongeon fut de courte durée, il redressa la tête devant la mine embêté du valet.

Quoi ?
Ben, la dame Della nous a parlé d’une cérémonie et… comme on n’était pas prévenus que monsieur le baron accueillait on a rien fait. Et heu le valet se tortilla les doigts. Et…
Et quoi ? Quoi ! Rien n’est prêt !
La dame Della époussette les meubles en vous attendant.
Barnum ! Et pourquoi rien n’est prêt ?
Ben on ne le savait pas….
Ce n’est pas une réponse ! Fallait le deviner andouilles que vous êtes ! Fait sonner le tocsin, que les cuisinières s’attellent à la tâche, que tout le monde s’active et que même les soldats patrouillent sur le domaine. JE VEUX TOUT LE MONDE ! Nettoyez tout, je veux que ça brille, brossez les chiens, les chevaux, les bœufs même ! Et que personne ne s’avise de risquer un œil sous les robes de Della pendant qu’elle nettoiera les lustres ou je le ferai pendre !
Parce qu’on la laisse continuer ?
Bien sur ! Au moins le temps que je me fasse vêtir convenablement ça l'occupera.

Le balbuzard fit claquer la porte derrière lui s’activant à rejoindre sa chambre. C’est au détour d’un couloir qu’il croisa son écorcheur en train de compter fleurette à Fanchon la chambrière.

Hector, prends les jumeaux avec toi et placez vous à la porte du domaine. Le Roi d’arme doit nous rejoindre, mais que personne ne rentre sans mon accord, sauf évidemment Montjoie et sa Majestée si elle nous fait le plaisir de venir. Fanchon effacez moi se sourire de ribaude et allez me préparer mes plus beaux atours.
_________________
--Fadette..
[Nettoyé, balayé, astiké..]

Elle s'agite et se trémousse en nettoyant les meubles d'un coup de chiffon, passe ledit chiffon sur le nez d'un homme passé par là en riant. Une main sur sa croupe pendant qu'elle se démène à rendre plus propre les meubles de bonne facture, un sourire coquin quand la verroterie y passe, une oeillade lascive quand elle s'occupe à lustrer les poignées. Fanchon minaude, roucoule et ondule au même titre que son chiffon qui s'active avec passion pour rendre cette maison par trop masculine, au moins vivable, rare spécimen féminin de la demeure si on ne compte pas les filles du Baron.

Cesse un peu, je travaille et le Baron sera fâché.

Le chiffon échoue sur le museau de l'écorcheur qui la suit à la trace et la coince contre un guéridon.

Hector, tu m'escagasses ..

Et oui, la Fanchon vient du Sud, et par tous les chemins, elle y reviendra, car elle ne doute pas que l'Infâme avec qui fricote le Baron, toute droit venue de Guyenne et du Béarn, cette Infâme-là, oui, oui, vous savez bien de qui j'cause. Cette Infâme est la porte ouverte à ses rêves du Sud. Mais il ne s'agit pas de l'Infâme, ce jour, il s'agit d'une Bourguignonne. Une renarde, troquer une Infâme contre une Sournoise ? La belle affaire.

Fanchon effacez moi se sourire de ribaude et allez me préparer mes plus beaux atours.

Le sourire redouble de plus belle avant de récupérer son chiffon glissé sur l'épaule de l'écorcheur.

Vous avez l'air tendu, Baron. Très tendu.

Ribaude, hein. Faut-il le dire mais en vérité Fanchon n'a jamais couché avec aucun homme du domaine, ni même d'ailleurs. Mais les filles du Sud sont connues pour leur humeur et leurs cuisses légères, Fanchon avait pour elle l'humeur du Sud. Et si ce n'est la cuisse, la cheville au moins, s'en va d'un pas léger quand elle décolle, soulevant les jupes et dévoilant le bout de chair. De beaux atours, les plus beaux.. Dans la chambre, les malles sont ouvertes, et une par une, refermées, jusqu'à ce que soit ouverte la dernière et qu'en désespoir de cause, pour ce qu’elle sait qu’elle n’a pas le droit de toucher à cette malle qui avait été remplie par les soins d’une jeune fille chère au cœur du Baron, elle en extrait une cotte de soie brocardée et un surcot de velours grenat, surmonté de fourrure de loup. Oh, il voulait du beau, du très beau. Il en aurait. Qu’il serait beau en tenue de noble endimanchée, que les bas lui iraient bien. La tenue étalée sur la couche, elle jubile la Fanchon. Coquine mais pas méchante, mais maline à n’en point douter. Elle attend sagement que le Seigneur daigne se préparer, en attendant l’eau chauffe dans l’âtre de la cheminée, et déjà, elle s’active à bouger le lourd baquet recouvert d’un drap blanc, il a dit Sa Majesté, et Sa Majesté est une femme, quelle femme pourrait supporter l’odeur de mâle du Baron ? Pas elle, en tout cas.
Eusaias
Astiker… tendu… ça donne des idées.


Et des idées le baron en avait ! Se faire beau, du moins plus que d’habitude ça suffirait. Son corps noueux et couvert de cicatrices frissonna lorsqu’il quitta la chemise et la lança à travers la salle. La pointe du pied droit marcha sur le talon de la botte, puis inversement afin que les deux bottes puissent rejoindre la chemise. Instinctivement son nez vint renifler sous son aisselle et une vilaine grimace couvrit son visage. Ses doigts s’attaquèrent au cordon de ses braies et le nœud de cuir ne résista pas longtemps. Les braies glissèrent de ses jambes et c’est donc en tenue d’Adam qu’il rejoignit le bain.


La pointe du pied fut vite retirée de l’eau et le baron étouffa un cri. La grimace du Balbuzard se fit présente à nouveaux quand il enfonça le pied dans l’eau et entraina peu à peu le reste de son corps. Un chapelet de jurons s’échappa de ses lèvres avant de lâcher un terrible : « Elle veut ma mort cette garce j’en suis sûr ! On n’a pas idée de chauffer autant l’eau. » Un long soupir se fit entendre quand le bassin pénétra à son tour l’eau brulante et les mains purent enfin lâcher le rebord de la cuve.



BARNUM ! Fanchon vient vite me frotter gourde que tu es ! Je cuis ! Je vais finir en soupe ! Dépêche !


Et le regard d’oiseau de proie fixa son reflet dans l’eau qui se troublait alors que la crasse se détachait de son corps.
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--Fadette..
Fanchon, fais-ci, Fanchon, fais ça ! Fanchon, ras le pompom, alors la cuve d'eau bouillante est extraite avec humeur du foyer avant d'être versée péniblement dans le baquet. Et un seau d'eau froide vient remplir la cuve, adroitement replacée sur le crochet au dessus du feu. Du coin de l'oeil, elle surveille l'avancée du déshabillage du Baron, tournant les yeux au moment le plus opportun. Pudique ? Vierge et timorée surtout.

BARNUM ! Fanchon vient vite me frotter gourde que tu es ! Je cuis ! Je vais finir en soupe ! Dépêche !

Oui, bah ça vient ! J'aurais dit du bouillon moi !

En plus, d'abord, ouais.. Pas commode la donzelle, mais le Baron l'a cherché, vivre avec des soudards constamment, ça forge le caractère. Alors le pain de savon directement importé de Toulon, est sorti de son emballage et un chiffon à la main, elle s'applique malgré ses bougonnements à frotter le dos de son maître. Distraitement, elle frotte les cicatrices dans le dos, avec vigueur, elle enlève la crasse de la nuque et des bras. Le torse ? Pas folle la guêpe, le lacet du corsage est resserré et derrière lui, elle passe les bras par dessus pour frotter. Les pieds à la volée, qui s'extasierait sur les cors d'un homme d'arme ? Pas elle en tout cas. Et le reste ? Rapidement, un coup de chiffon pour qu'il ne prétende pas qu'elle fait mal son travail, mais si c'est propre ! Faut juste pas regarder de trop près ! Et on rince le tout ! Et comment ? La cuve est attrapée et déversée sans plus de manières sur le Baron.

On râle pas ! Ca vous donnera le teint brillant et heureux !

La serviette est tendue, alors même qu'elle le traîne presque hors du baquet pour le sécher en fermant à moitié les yeux, pas voir ça, tout mais pas ça ! Et les vêtements sont enfilés à la hâte mais avec précaution, elle sait reconnaître le beau linge quand elle en voit la Fadette, et elle chantonne allégrement en habillant le Baron.

Fadet, Fadet, petit Fadet, prends ta chandelle et ton cornet ; J'ai pris ma cape et mon capet ; Toute follette a son follet

Un vieux peigne élimé qu'elle a dégoté dans les malles, pour démêler la chevelure trop longue pour un homme du Baron, et la ritournelle qui se poursuit.

J'ai pris ma cape et mon capet ; toute fadette a son fadet.. Et vous voilà propre comme un sou neuf ! Ce n'était pas si dur, n'est-ce pas ? Vous devriez recommencer.

Sortie d'un écrin, la couronne baronnale vient atterrir dans la main du Balbuzard, et Fanchon de retourner à son oeuvre en ramassant les affaires sales pour les mener à l'office en chantonnant avec moquerie.

Prend ta leçon et ton paquet, joli Baron bien lavé.

Oui, fichu caractère la Fanchon.
____________
Georges Sand, La Petite Fadette.
Beatritz
[Paris, quelques jours plus tôt]

Béatrice avait reçu une lettre.

De Della.

Joie.

Courroux.

Joie immense.

Incommensurable courroux.


-"DIGOINE !"

Bien sûr, c'était à Paris, dans ses appartement du Louvre, dont elle était presque prisonnière. Quand bien même elle le voudrait, qui la laisserait quitter ses appartements et délaisser les affaires du Royaume pour aller empêcher sa chère Della de courber l'échine face à Digoine, Digoine... Homme aimable et détestable, mais homme face auquel, toujours, il faut rester bien droite. Homme qui, ça non, ne lui dérobera pas sa vassale, pas au moment où la paix est revenue !

[D-Day, D-Goine]

Un valet tout d'azur se présenta au château.

-"Je dispose là d'un pli à remettre en personne à la Dame de Bréméan, juste avant la cérémonie."
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I sum up in english my messages during the coronation's RP (at the end of each message) for the enjoyment of the foreign readers ^_^
Della
Non ! Attendez...Venez par ici avec cette table.
Là, je la vois très bien là, près de la fenêtre.


Les deux hommes revinrent sur leurs pas sans oser soupirer ni lever les yeux et posèrent la table près de la fenêtre comme la Blonde Volvent le demandait.
C'est qu'on ne rigolait pas avec elle depuis qu'elle était dans les lieux.

"Faites ceci "
"Faites cela"
"Venez là "
"Non plutôt ici"

Mais bon, vu qu'elle participait au nettoyage-rangement, on ne pouvait pas trop rouspéter. Puis, de toutes manières, on n'avait pas à rouspéter !

    Ca manque de fleurs !

    Dame, des fleurs, en janvier, ce n'est pas facile.

    C'est vrai.
    Du lierre alors...et des branches de noisetier.

    Oui, ma Dame.

Un valet se présenta, il s'entretint avec un garde et lui remit un pli.
Sans doute un message pour Eusaias, pensa Della, espérant que ce n'était pas une mauvaise nouvelle.

Pensée qui fut vite interrompue par le retour d'une servante portant lierre et branchages dans un panier.

Bien ! Parfait même !
Allons, arrangeons tout ceci avec goût.

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    Della de Volvent d'Amahir-Euphor
    Chambellan de Bourgogne

--Valet.bleu
Le valet insistait :

-"A la dame de Bréméan et à nulle autre ! N'oubliez pas et ne lambinez pas, ou celle qui m'envoie nous fera pendre vous et moi, et votre maître, c'est à craindre !"

L'alarme dans la voix du valet était assez convaincante pour qu'on s'exécutât sur l'instant. Le garde s'approcha de Della, qui était après couvrir la pièce de lierre.

-"Une lettre, pour vous, Dame Della."

Et de tendre ledit papier scellé.

Citation:
De Béatrice de Castelmaure à Della d'Amahir-Euphor,

Très amicales salutations.

Votre lettre nous parvient dans un moment de grand trouble, où courrier et affaires de toutes sortes nous font étouffer dans la poussière parisienne. Le Louvre nous est une prison pour l'heure, sans grands plaisirs, et comblé de devoirs. Nous n'avons hélas que peu d'espoir que cela s'arrange assez avec le temps. Un peu, ce qui déjà sera beaucoup.

Nous comptons acquérir une résidence secondaire après le Louvre, en Orléanais. Nous serions heureuse de vous y côtoyer, voire, de vous avoir à nos côtés dans les aléas de la vie qui s'ouvre à nous. Si je vivais déjà dans l'ombre de mon nom et de mon héritage, c'est désormais un joug dont seule la mort me débarrassera.

C'est un choix que j'ai fait. Si ce courrier vous parvient à Digoine, c'est parce que vous aussi devez en faire un. Nous louons l'amitié existant entre Digoine et vous. Mais nous avons cette jalousie et cette fierté de croire que je vous ai élevée à la noblesse pour que vous le restiez. Notre amitié revenue, peu m'importent les différends qui ont provoqué la provisoire rupture de ce lien vassalique.

Quand Digoine vous demandera si vous souhaitez être sa vassale, songez-y, Della, chère amie, à deux fois. Railly vous attend, le château n'y est qu'endormi - j'y suis allée, avec Blanche, pour trouver la paix, après la Saint Noël.
Les vignes n'attendent que vous.

Vous pouvez le dire à Digoine, s'il vous demande explications : nous ne vous partagerons pas. C'est déjà bien assez, de vous savoir mariée, heureusement avec un homme bon et d'aimable nature.
Vous pouvez faire lire ce pli à Digoine, ou le lui lire.
Nous aurions tant voulu être là, en personne, pour manifester notre opposition à ce faux projet.

Ce que nous avons tissé toutes les deux, Della, est plus fort que tout ce qu'Eusaias vous proposera.

B.d.C.

Della
Merci, posez-la là, j'en ai pour une minute.

Le garde eut un moment d'hésitation, il jeta un regard en arrière sur le valet bleu. La promesse qui avait été faite ralentit sa déglutition et...

-"Pardonnez-moi, ma Dame mais j'insiste. Le valet qui est là-bas veut que je vous la donne immédiatement et en mains propres.

A tous les coups, c'était un truc pour le faire passer par le fouet, d'oser insister de la sorte.
Digoine et la Dame de Bréméan ne passaient pas pour des tendres. Il eut une pensée pour sa femme et ses enfants.

Della essuya ses mains sur son bliaud et dans un petit soupir d'exaspération - bien compréhensible vu les circonstances de son proche ennoblissement, rien de près, pas encore vu Digoine - elle arracha plus qu'elle ne prit la lettre.
Ce n'est qu'à ce moment qu'elle en reconnut le sceau...Elle ne viendrait pas..."sa" Reyne ne viendrait pas...et elle le lui faisait annoncer.
Della était déçue, triste aussi même si elle se doutait que la Reyne ne pouvait tout lâcher pour ses seuls yeux bleus.
C'est résignée qu'elle ouvrit le pli.

Alors, c'est un mélange détonnant de sentiments qui se bouscula dans le coeur de la Blonde...Orléans...rejoindre Béatrice...être proche de son Ange...Railly...les vignes...Digoine...

Della s'assit.
Les gens autour d'elle continuaient à s'agiter mais elle ne les voyait plus.
Elle n'entendait plus que son coeur cogner fort, trop fort au creux de sa poitrine.

De longues secondes, minutes sans doute, coulèrent.
Le garde devait se demander s'il garderait sa tête sur ses épaules jusqu'au soir tant le visage de la Dame de Bréméan était tendu.
Il fut vite fixé lorsque celle-ci lui lança :
Faites savoir au Baron que je ne peux pas devenir sa vassale...dites-lui que...dites-lui que Béatrice a besoin de moi. Orgueilleuse la Blonde ? Oui, sans doute un peu.
Dites-lui aussi que je l'aime beaucoup et que je lui présente mes excuses et que je vais lui écrire bientôt...tantôt ou demain quand je serai arrivée.

Tout en parlant, elle se dirigeait vers l'entrée, là où restait le valet bleu.
A lui, elle dit alors :
Allez dire à sa Majesté que Railly revient à la maison. Dites-lui que...je serai bientôt à ses côtés. Elle comprendra. Allez, filez !
Le valet d'abord surpris, comprit que c'était maintenant à lui de veiller à sa tête et il disparut.
Au garde encore, Della ordonna de faire revenir sa voiture et elle lui rendit ordre d'aller prévenir Digoine, sur-le-champ.
Il ne fallut pas plus de cinq minutes pour que le carrosse passe les grilles de Digoine, emmenant Della.
Direction...?

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    Della de Volvent d'Amahir-Euphor
    Chambellan de Bourgogne

Keridil
Toumpitipoum pitipoum.
Quand on reçoit une lettre de son épouse qui vous dit : "Venez à Digoine, je m'y fais anoblir", on cherche où se trouve Digoine et on y va.
Le temps de trouver, c'est un peu en retard que Keridil débarque.
Bien sur il est bien vêtu, tout beau tout propre, prêt à rencontrer à la fois sa femme et son suzerain, selon toute vraisemblance.
Les routes de Bourgogne arpentées jusqu'à la baronnie, le carrosse frappé de Bréméan fait son entrée, sans fracas.
Personne ne se presse pour lui ouvrir, personne ne l'accueille.
Eh beh ! L'hospitalité reste à revoir ici.
Descendant donc de son propre chef, l'Amahir entre dans le château qui semble un rien endormi.
D'ailleurs, il n'a pas vu dans la cour la voiture de son épouse. Si ça se trouve il s'est trompé de coin.
M'enfin n'étant point venu pour rien, il hèle le premier venu.


Bonjour, votre Maistre est bien le Baron de Digoine ?

On n'est jamais trop sûr.
Après acquiescement du quidam, le brun sourit, rassuré.


Bien, alors menez-moi à la cérémonie, je dois être en retard.

La réponse ne se fait pas attendre : pas de cérémonie de prévue. Mais qu'est-ce que c'est que ce binz ?

Bon bah...auriez-vous vu une blonde ?

Nenni, bon bah...

Faites quérir votre maître je vous prie.

Etrange situation que celle de l'homme qui a traversé deux duchés pour venir célébrer un anoblissement et se retrouver comme un idiot à contempler les pavés d'un hall froid.
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Eusaias
Au Baron de grogner quand on lui annonce le départ de Della. Le grognement n’est que pour ne pas l’avoir croisée, le reste qu’importe. Une chose est bonne à savoir dans ses conditions, on peut délasser les atours et demander à ce qu’on lui porte sa lourde cuirasse. Il n’y aura pas de serment, pas de festivité, ça sera quintaine et lecture. Traversant le château, le baron se débraille, pas la peine d’être beau pour ses gens, autant être à l’aise. C’est à ce moment qu’on lui conte l’arrivé de celui qui ne sera pas de facto son vassal. Pauvre homme, lui aussi soumis aux caprices des femmes, un sourire fend le visage du piaf. Le baron a souvent été victime de son « Etincelle », long soupir à fendre l’âme, la rejoindre bientôt il y pense de plus en plus souvent. S’assurer que Digoine sera entre bonne main avant, qu’on ne les déloge pas de terre. Mais pour l’heure c’est à Keridil qu’il aura à faire.

Faites préparer un cheval, le plus rapide de l’écurie que l’homme puisse rejoindre la voiture de sa blonde. Je me charge de lui dire qu’il s'est trompé de lieu.

Et c’est d’un pas rapide que le balbuzard rejoint le non-vassal.

Bonjour à vous jeune homme. Vous connaissez sans doute les femmes et leur caprice, alors vous ne serez pas étonné d’apprendre qu’on vient tout deux d’être victimes d’un de ceux là. Votre Della à pris jambes à son cou, pour ne pas dire coche à ses fesses pour rejoindre sa « Béatritz ». Met d’avis que vous la retrouverez sur la route menant à Dijon. Laissez votre coche ici et prenez monture adéquate.

Désignant du menton les écuries.

Je suis entrain de vous faire préparer monture digne de se nom. En plus de rattraper vote épouse, je suis certain que vous la ferez frémir quand elle vous verra chevaucher. En attendant que tout soit prêt, un godet de Digoine pour prendre des forces ?
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Keridil
Il ne fallut pas longtemps pour que le Balbuzard fasse son apparition, dans une tenue du style décontract', carrément pas approprié pour un anoblissement.
Le brun incline la tête devant celui qu'il croit encore devoir être son suzerain sous peu.


Bonj...

Et bla bla.
Et quel blabla. Della savait que Béatrice l'avait sollicitée pour la réanoblir, lui-même y était allé de ses conseils de régler la chose avec l'un comme avec l'autre, mais il n'aurait pas pensé qu'elle soit allée à Digoine pour en repartir aussi vite.
Le pire c'est qu'elle lui avait dit de la rejoindre.


...jour Digoine.
Eh bien on peut dire que vous avez le don d'annoncer la bonne nouvelle en maintenant l'accueil digne de votre réputation.
Je ne connaissais point les caprices de la mienne mais il semblerait qu'elle ait décidé que le temps est venu de les supporter, il en sera donc ainsi.
Je vous présente alors toutes mes excuses pour elle. Je sais que son choix fut difficile et qu'elle vous a en grande estime.


Pendant ce temps là on préparait la monture. Monter en tenue de semi-apparat, tsss, heureusement que le brun à l'habitude du cheval, être écuyer ça sert.

Je ne dis pas non à un godet, j'ai goûté moult Bourgogne, mais aucun de votre cru.

Quitte à être là autant en profiter pour bavasser avec l'idole des hommes trop peu sûr d'eux pour dompter la jument.

Dites-moi ? Tous les nobles de Bourgogne ont des vignes ?

Les mauvaises langues diront que la question est bête à souhait mais non, c'est important, on ne peut aller nulle part sans qu'on vous propose le vin d'une seigneurie. Faudrait penser à mettre des vignes en Orléanais, au risque de faire grincer quelques dents.
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